• * 01 - Les écrits de Jean l'Evangéliste

    Les écrits de saint Jean l'Évangéliste

     * Les écrits de Jean l'Evangéliste

    Jean l’Évangéliste est un personnage connu par les Évangiles canoniques, les Actes des Apôtres et la première tradition patristique (Irénée). L'apôtre Jean, fils de Zébédée et de Salomé, né à Bethsaïde, était le frère de saint Jacques le Majeur et exerçait le métier de pêcheur.

    Avec plus ou moins de nuances et de réserves, on attribue à l'apôtre Jean divers ouvrages : des textes canoniques (le quatrième Évangile, les trois Épîtres de Jean et l'Apocalypse), mais aussi les Actes apocryphes de Jean, datant du 2ème siècle, et trois Apocalypses apocryphes.

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    Évangile de l'Amour 

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    Les trois "Lettres" ou "Epitres" de Jean

    La 1ère lettre de saint Jean (fin du 1er siècle)

    La 1ère lettre de saint Jean est un condensé de la foi chrétienne. Elle encourage les communautés chrétiennes en difficulté. Elle les éclaire sur les points essentiels de la foi en Jésus Christ : Dieu est vie, lumière et amour. La foi est indissociable de l’amour. Elle est bien plus qu’une connaissance intellectuelle sur Dieu. Elle est vie avec Dieu

    La 2ème lettre de Jean

    La 2ème lettre de Jean est très courte. Elle vise au cœur de la foi : l’amour fraternel et la reconnaissance de Jésus, Fils de Dieu et homme véritable.

    Jean s’adresse à une communauté appelée « kyria ». Ce terme est le féminin de « Kyrios » qui signifie « Seigneur ». C’est le nom codé que Jean donne à l’Eglise et à ses enfants.

    Cette lettre est une réponse aux nouvelles doctrines qui minimisent l’action du Christ sauveur des hommes. Jean invite les croyants à ne pas se laisser abuser par ceux qui nient l’incarnation. Il leur recommande d’éviter tout contact avec eux.

    La 3ème lettre de Jean

    Cette lettre est un billet adressé par Jean à son ami Gaïus. Elle nous plonge dans le concret de la vie d’une communauté. C’est une réponse à Diotrèphe qui refuse l’hospitalité et joue au petit chef. Sa soif de pouvoir et son égocentrisme l’ont conduit à un fanatisme dangereux. L’apôtre vient rappeler que l’Église est une grande famille.

    L'Apocalypse de Jean est le dernier des livres du Nouveau Testament.

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    L'Apocalypse

    On qualifie généralement d’apocryphe (du grec apókryphos, « caché ») un écrit « dont l'authenticité n'est pas établie » (Littré). Cependant dans le domaine biblique l'expression désigne, à partir de la construction des canons, un écrit considéré par les autorités religieuses comme non authentique.

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    Parmi cet ensemble d'ouvrages considérés comme « canoniques » par l'Église chrétienne, elle apparaît cependant comme un bloc erratique [1].

    [1] Morceau détaché d'une roche, d'une taille conséquente, ayant subi un déplacement sur plusieurs kilomètres grâce à un glacier qui, une fois fondu, le laisse sur place.

    Le contraste est d'abord dans la forme. A côté des Évangiles, des Actes des Apôtres et des Épîtres, elle représente un genre littéraire absolument différent. Le caractère étrange des visions qu'elle contient, le symbolisme poussé, parfois même incohérent, qui les exprime, l'allure dramatique des scènes grandioses qui sont évoquées, contribuent à faire de cet ouvrage une véritable énigme.

    Cet aspect mystérieux est encore renforcé par le contraste doctrinal qui se manifeste entre le contenu de l'Apocalypse et le reste du Nouveau Testament.

    L'Apocalypse de Jean a proposé à l'inspiration des artistes une extraordinaire richesse de thèmes religieux, dont le symbolisme, déjà merveilleusement évoqué, ouvre à l'imagination des perspectives sans bornes.

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    Alain Marchadour, prêtre né en 1937, Docteur en théologie avec une thèse sur Lazare après des études à Rome, est spécialisé en exégèse [2] à Rome puis à Jérusalem. Assomptionniste et bibliste spécialiste de saint Jean, il explique le style d'écriture de l'Évangéliste saint Jean dans son ouvrage « L'Évangile de Jean », Commentaires, Bayard, 1992.

      [2] Exégèse = Interprétation philologique et doctrinale d'un texte dont le sens, la portée sont obscurs.

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    Alain Marchadour nous dit : « Pour lire Jean, il est bon de noter quelques figures qui lui sont familières » :

    1. L'inclusion (C’est ce qui est inclus)

    Il s'agit d'un procédé stylistique qui consiste à souligner l'unité d'un récit à l'aide de mêmes mots ou expressions placés au commencement et à la fin du récit: ainsi le lecteur, qui n'a pas d'autres accès au texte que l'écoute, en entendant en final les mêmes termes qu'au début, comprend que l'auteur lui propose un ensemble unifié.

    2. La double signification

    Jean utilise fréquemment des mots ou des expressions volontairement ambivalents : « naître anothen » Jn 3,3 signifie en même temps naître d'en haut et de nouveau. En 7, 8 le refus de « monter » à Jérusalem est exprimé avec le même verbe que celui qui est utilisé pour signifier la « montée » vers le Père en 13,1. Cela permet de comprendre le refus de Jésus de « monter à Jérusalem » comme une référence à l'Heure de sa mort qui ne saurait dépendre de ses frères.

    3. L'ironie

    Le narrateur attribue parfois aux adversaires de Jésus des paroles ou des actions injurieuses pour Jésus au premier degré. Pourtant, par une ironie accessible aux lecteurs croyants, ces adversaires disent sur Jésus une vérité profonde qui leur échappe. Ainsi, la royauté accentuée par Pilate, l'écriteau sur la croix, la parole de Pilate « Voici l'Homme », disent la vérité sur Jésus. Seuls les lecteurs, pour qui Jean écrit, le perçoivent.

    4. L'inintelligence

    Les mots, les images de Jésus sont souvent compris dans leur signification première par ses interlocuteurs. Jésus parle de « renaitre » et Nicodème entend qu'il faut retourner dans le sein de sa mère. La destruction du Temple évoquée en Jn 2,19 est prise à la lettre par ses adversaires. Mais elle est expliquée par le narrateur comme une référence à son corps. La parole de Jésus sur le pain du ciel est accueillie comme une faveur purement matérielle : « Donne-nous toujours de ce pain », demandent alors les juifs (6,34). Le malentendu lui permet d'entrer plus avant dans la révélation. Cette inintelligence marque d'ailleurs les limites de l'homme « selon la chair » incapable par lui-même de suivre Jésus sans sa révélation.

    5. L’explication

    Jean a placé, tout au long de son évangile, des notes explicatives, des commentaires qui interrompent le récit et aident le lecteur à bien comprendre le récit. On en a recensé 59 dans tout l'évangile. Ces commentaires du narrateur expliquent des noms 1, 38.42) des expressions symboliques (2,21 ; 12, 33) ; ils préviennent les risques des mauvaises interprétations (4, 2 ; 6,6) ; ils rappellent la chronologie (3, 24 ; 11, 2) soulignent les traits de certains personnages (7, 51 ; 19, 39 ; 21,20).

    Ces notes ne doivent pas être considérées comme des parenthèses inutiles. Elles sont des indices de sens, des clins d’œil faits par le narrateur à ses lecteurs. Elles jouent le rôle des cailloux blancs que le Petit Poucet jetait sur son chemin : elles empêchent le lecteur de s'égarer dans la forêt des textes.

    Plus que les autres, Jean met Jésus au centre de son récit. Des personnages surviennent puis disparaissent, quand la rencontre avec Jésus a pris fin. Chaque rencontre est l'objet d'une présentation soignée, avec un mélange étonnant d'éléments anecdotiques et de discours théologiques. Le lecteur devra être attentif à ce phénomène, par lequel Jésus est raconté en même temps qu'une théologie profonde se met en place.

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    L'Évangile de Jean

    L'Évangile de Jean ou "selon saint Jean"

    Cet évangile n’est pas un récit quelconque. C’est la déposition d’un témoin privilégié, à vrai dire du témoin principal, dans le procès de Jésus, son Maître, son Ami intime, procès intenté contre Lui en un premier temps par les autorités juives de Jérusalem, mais poursuivi à travers tous les temps par les Juifs mais aussi par les Gentils, procès devenu le procès le plus considérable de l’Histoire des hommes, que le Monde jusqu’à la fin des siècles ne cessera de rouvrir et de conduire à la même sentence de condamnation de Jésus-Christ et des siens confondus justement avec Lui.

    Saint Jean dépose en témoin des faits, mais aussi, volontairement, en témoin du Mystère.

    Finalement, il paraît prudent de s’en tenir à ce que les livres eux-mêmes nous déclarent de leur propre origine :

    1. le lien du Quatrième Évangile au disciple que Jésus aimait, quels que soient par ailleurs son identité et son statut (est-ce Jean de Zébédée, l’un des Douze ?) ;
    2. la désignation du Presbytre comme locuteur d’au moins deux des épîtres (Jean le Presbytre est un personnage mentionné par Papias et Eusèbe de Césarée, à l'origine de la communauté johannique d'Éphèse. Eusèbe, se faisant l’écho de traditions anciennes, distingue deux « Jean » : Jean l'apôtre et fils de Zébédée, et Jean le Presbytre (l' « Ancien »), mentionné dans les épîtres. Certains exégètes ont fait de Jean le Presbytre l'auteur de l'évangile selon Jean, mais cette hypothèse est contestée. Il aurait vécu entre l'an 50 et l'an 100 de notre ère et ne serait donc pas un apôtre, témoin de la Crucifixion du Christ, vers l'an 33 de notre ère) ;
    3. la figure du prophète Jean de Patmos, au cœur du processus visionnaire présenté comme la source d’inspiration du livre de l’Apocalypse.

    L'Évangile de Jean présente plusieurs différences par rapport aux autres Évangiles :

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    • Il n'y a pas de récit de la nativité ni de généalogie du Christ.
    • Il n'y a pas de récit de la tentation de Jésus ni de son baptême.
    • Saint Jean s'est attaché à nous montrer Jésus en relation constante avec Dieu son Père dont il vient et auquel il retourne. Le but de Jean est clairement la foi en Jésus Messie, Fils de Dieu.
    • Le récit semble être construit autour de sept paroles importantes (les sept « Je suis ») et sept miracles, et moins d'éléments du ministère du Christ nous sont rapportés.

    Par contre, Jean semble beaucoup plus intéressé à montrer l'identité de Jésus et en particulier le fait qu'il est le Fils de Dieu. Pour certains, le fait que les questions de l'identité et de la divinité de Jésus soient centrales au texte traduit une rédaction plus tardive et montre la préoccupation qu'avaient les chrétiens de la fin du premier siècle.

    Recherches effectuées par le Frère Écuyer Florian V. 

    pour le séminaire du 16 novembre 2018 à la Commanderie de St Léger

    Lien vers un autre parchemin approfondissant ce même sujet : l'Évangile de Jean 

    Lien vers un autre parchemin approfondissant ce même sujet : L'Apocalypse de Jean

    Sitographie :

    https://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-l-evangeliste/

    https://croire.la-croix.com/print/article/1700867162

    https://www.universdelabible.net/la-bible/une-bibliotheque/pourquoi-quatre-evangiles


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