• * 06 - Analyse du Credo - Je crois en Dieu

    Je crois en Dieu

    Parmi tous les symboles de la foi, deux tiennent une place toute particulière dans la vie de l’Église : le Symbole des apôtres et le Symbole de Nicée-Constantinople.

    Le Symbole des apôtres

    Le Symbole de Nicée-Constantinople

    Je crois en Dieu, 
    le Père tout-puissant, 
    créateur du ciel et de la terre ; 
    et en Jésus-Christ, 
    son Fils unique, notre Seigneur, 
    qui a été conçu du Saint-Esprit, 
    est né de la Vierge Marie, 
    a souffert sous Ponce Pilate, 
    a été crucifié, 
    est mort et a été enseveli, 
    est descendu aux enfers, 
    le troisième jour est ressuscité des morts, 
    est monté aux cieux, 
    est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, 
    d’où il viendra juger les vivants et les morts. 
    Je crois en l’Esprit-Saint, 
    à la sainte Eglise catholique, 
    à la communion des saints, 
    à la rémission des péchés, 
    à la résurrection de la chair, 
    à la vie éternelle. 
    Amen.

    Je crois en un seul Dieu,
    le Père Tout-Puissant,
    Créateur du ciel et de la terre
    de l’univers visible et invisible.
    Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ
    le Fils unique de Dieu,
    né du Père avant tous les siècles
    Il est Dieu, né de Dieu,
    Lumière, né de la Lumière,
    vrai Dieu, né du vrai Dieu,
    engendré, non pas créé,
    de même nature que le Père,
    et par Lui tout a été fait.
    Pour nous les hommes, et pour notre salut,
    Il descendit du ciel ;
    par l’Esprit Saint,
    Il a pris chair de la Vierge Marie,
    et S’est fait homme.
    Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
    Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
    Il ressuscita le troisième jour,
    conformément aux Écritures,
    et Il monta au ciel ;
    Il est assis à la droite du Père.
    Il reviendra dans la gloire,
    pour juger les vivants et les morts ;
    et son règne n’aura pas de fin.
    Je crois en l’Esprit Saint,
    qui est Seigneur et qui donne la vie ;
    Il procède du Père et du Fils ;
    avec le Père et le Fils,
    Il reçoit même adoration et même gloire ;
    Il a parlé par les prophètes.
    Je crois en l’Église,
    une, sainte, catholique et apostolique.
    Je reconnais un seul baptême
    pour le pardon des péchés.
    J’attends la résurrection des morts,
    et la vie du monde à venir.
    Amen.

    Le Symbole des apôtres,

    appelé ainsi parce qu’il est considéré

    comme le résumé fidèle

    de la foi des apôtres.

    Le Symbole « de Nicée-Constantinople »

    tient sa grande autorité

    du fait qu’il est issu

    des deux premiers Conciles œcuméniques

    (325 et 381).

    On appelle ces synthèses de la foi « professions de foi » puisqu’elles résument la foi que professent les chrétiens.

    On les appelle « Credo » en raison de ce qui en est normalement la première parole : « Je crois ».

    Formation

    Qu’est-ce que cela signifie croire en Dieu pour les chrétiens ?

    Qui est Dieu ? Comment le connaître ? 

    La foi est une relation d’amour au Christ qui a donné sa vie pour chacun. Toute notre vie chrétienne est la réponse au quotidien à un tel amour. Comme toute relation, elle doit se construire au long du temps, se déployer aussi bien dans notre affectivité que dans notre intelligence. Cette amitié qui fait jaillir en nous l’Espérance de la Résurrection, il nous est comme une nécessité de la partager et d’en rendre compte à un monde ignorant d’une telle joie. L’homme d’aujourd’hui aspire à connaître Celui qui est à la source de notre foi : le Christ.

    Pour grandir dans cette relation d’amitié avec notre Dieu, pour en rendre compte aux hommes de notre temps avec tout ce que nous sommes et dans un dialogue libre avec la science et la raison, la formation est une urgence.

    LA PROFESSION DE LA FOI CHRÉTIENNE

    Les symboles de la foi

    Qui dit « Je crois », dit « J’adhère à ce que nous croyons ». La communion dans la foi a besoin d’un langage commun de la foi, normatif pour tous et unissant dans la même confession de foi.

    Dès l’origine, l’Église apostolique a exprimé et transmis sa propre foi en des formules brèves et normatives pour tous (cf. Rm 10, 9 ; 1 Co 15, 3-5 ; etc.). Mais très tôt déjà, l’Église a aussi voulu recueillir l’essentiel de sa foi en des résumés organiques et articulés, destinés surtout aux candidats au Baptême :

    Cette synthèse de la foi n’a pas été faite selon les opinions humaines ; mais de toute l’Écriture a été recueilli ce qu’il y a de plus important, pour donner au complet l’unique enseignement de la foi. Et comme la semence de sénevé contient dans une toute petite graine un grand nombre de branches, de même ce résumé de la foi renferme-t-il en quelques paroles toute la connaissance de la vraie piété contenue dans l’Ancien et le Nouveau Testament (S. Cyrille de Jérusalem, catech. ill. 5, 12 : PG 33, 521-524).

    On appelle ces synthèses de la foi « professions de foi » puisqu’elles résument la foi que professent les chrétiens. On les appelle « Credo » en raison de ce qui en est normalement la première parole : « Je crois ». On les appelle également « Symboles de la foi ».

    Le mot grec symbolon signifiait la moitié d’un objet brisé (par exemple un sceau) que l’on présentait comme un signe de reconnaissance. Les parties brisées étaient mises ensemble pour vérifier l’identité du porteur. Le « symbole de la foi » est donc un signe de reconnaissance et de communion entre les croyants. Symbolon signifie ensuite recueil, collection ou sommaire. Le « symbole de la foi » est le recueil des principales vérités de la foi. D’où le fait qu’il sert de point de référence premier et fondamental de la catéchèse.

    La première « profession de foi » se fait lors du Baptême. Le « symbole de la foi » est d’abord le symbole baptismal. Puisque le Baptême est donné « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19), les vérités de foi professées lors du Baptême sont articulées selon leur référence aux trois personnes de la Sainte Trinité.

    Le Symbole est donc divisé en trois parties : « d’abord il est question de la première Personne divine et de l’œuvre admirable de la création ; ensuite, de la seconde Personne divine et du mystère de la Rédemption des hommes ; enfin de la troisième Personne divine, source et principe de notre sanctification » (Catech. R. 1, 1, 3). Ce sont là « les trois chapitres de notre sceau (baptismal) » (S. Irénée, dem. 100).

    « Ces trois parties sont distinctes quoique liées entre elles. D’après une comparaison souvent employée par les Pères, nous les appelons articles. De même, en effet, que dans nos membres, il y a certaines articulations qui les distinguent et les séparent, de même, dans cette profession de foi, on a donné avec justesse et raison le nom d’articles aux vérités que nous devons croire en particulier et d’une manière distincte » (Catech. R. 1, 1, 4). Selon une antique tradition, attestée déjà par S. Ambroise, on a aussi coutume de compter douze articles du Credo, symbolisant par le nombre des apôtres l’ensemble de la foi apostolique (cf. symb. 8 : PL 17, 1158D).

    Nombreux ont été, tout au long des siècles, en réponse aux besoins des différentes époques, les professions ou symboles de la foi : les symboles des différentes Églises apostoliques et anciennes (cf. DS 1-64), le Symbole « Quicumque », dit de S. Athanase (cf. DS 75-76), les professions de foi de certains Conciles (Tolède : DS 525-541 ; Latran : DS 800-802 ; Lyon : DS 851-861 ; Trente : DS 1862-1870) ou de certains papes, tels la « Fides Damasi » (cf. DS 71-72) ou le « Credo du Peuple de Dieu » [SPF] de Paul VI (1968).

    Aucun des symboles des différentes étapes de la vie de l’Église ne peut être considéré comme dépassé et inutile. Ils nous aident à atteindre et à approfondir aujourd’hui la foi de toujours à travers les divers résumés qui en ont été faits.

    Parmi tous les symboles de la foi, deux tiennent une place toute particulière dans la vie de l’Église :

    Le Symbole des apôtres, appelé ainsi parce qu’il est considéré à juste titre comme le résumé fidèle de la foi des apôtres. Il est l’ancien symbole baptismal de l’Église de Rome. Sa grande autorité lui vient de ce fait : « Il est le symbole que garde l’Église romaine, celle où a siégé Pierre, le premier des apôtres, et où il a apporté la sentence commune » (S. Ambroise, symb. 7 : PL 17, 1158D).

    Le Symbole dit de Nicée-Constantinople tient sa grande autorité du fait qu’il est issu des deux premiers Conciles œcuméniques (325 et 381). Il demeure commun, aujourd’hui encore, à toutes les grandes Églises de l’Orient et de l’Occident.

    Le Symbole des apôtres constitue, pour ainsi dire, « le plus ancien catéchisme romain ». Le Symbole de Nicée-Constantinople est plus explicite et plus détaillé.

    Comme au jour de notre Baptême, lorsque toute notre vie a été confiée « à la règle de doctrine » (Rm 6, 17), accueillons le Symbole de notre foi qui donne la vie. Réciter avec foi le Credo, c’est entrer en communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, c’est entrer aussi en communion avec l’Église toute entière qui nous transmet la foi et au sein de laquelle nous croyons :

    Ce Symbole est le sceau spirituel, il est la méditation de notre cœur et la garde toujours présente, il est, à coup sûr, le trésor de notre âme (S. Ambroise, symb. 1 : PL 17, 1155C).

    Mise en page de ces recherches par le Frère André B.

    Sources :

    https://www.paris.catholique.fr/Je-crois-en-Dieu-ou-Credo.html

    https://www.paris.catholique.fr/-formation-18-.html

    http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P15.HTM


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