• * 09 - L'humilité - Parchemin

    190227 - Activité à la Commanderie Majeure Notre-Dame du Temple

    Présenté en Chapitre de la Commanderie Majeure Notre-Dame du Temple, voici un parchemin tracé par un Frère Écuyer.

    Abbaye St Gérard de Brogne, le 27 février 2019

     L'humilité 

    Introduction

    La méditation de ce soir est basée sur l’Évangile de Jésus-Christ selon Luc 14. 1 & 7-11 :

     * 09 - L'humilité - Parchemin

     

    Luc 14 (Segond 21)  L’invitation au festin

    14 Un jour de sabbat, Jésus était allé dans la maison de l'un des chefs des pharisiens pour prendre un repas, et les pharisiens l'observaient.

    […]

    7 Il adressa ensuite une parabole aux invités, en voyant qu'ils choisissaient les meilleures places. Il leur dit : 8 « Lorsque tu es invité par quelqu'un à des noces, ne te mets pas à la meilleure place, de peur qu'il n'y ait parmi les invités une personne plus importante que toi 9 et que celui qui vous a invités l'un et l'autre ne vienne te dire : ‘Laisse-lui la place !’ Tu aurais alors la honte d'aller occuper la dernière place. 10 Mais lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, afin qu'au moment où celui qui t'a invité arrive, il te dise : ‘Mon ami, monte plus haut.’ Alors tu seras honoré devant [tous] ceux qui seront à table avec toi. 11 En effet, toute personne qui s'élève sera abaissée, et celle qui s'abaisse sera élevée ».

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    Ce texte traite d’une parabole qui de prime abord semble parler de la manière dont nous devons vivre ici-bas sur la terre pour obtenir une récompense là-haut dans le ciel.

    Mais ce texte ne cache-t-il pas d’autres enseignements ?  Est-il uniquement dédié à la vie d’après ou bien peut-il nous apporter également un réconfort dans notre quotidien ?

    Le texte nous demande de nous placer en dernière position, donc de prendre une posture humble et nous allons approfondir la question de l’humilité dans la deuxième partie de la méditation.

    Le texte nous met aussi en garde de ne pas nous mettre à la première place, c’est-à-dire de ne pas être égocentrique ni égoïste et nous allons approfondir la question de l’égo dans la première partie de la médiation.

    Dans la troisième partie nous allons nous concentrer sur la résultante de l’égo et de l’humilité, c’est-à-dire l’évolution de soi qui est la conclusion de la parabole, à savoir « toute personne qui s’élève sera abaissée, et celle qui s’abaisse sera élevée ».

    Source des diverses définitions : site web www.wikipedia.fr.

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    1. L’égo

    Nous allons donc commencer par aborder la question de l’égo mais qu’est-ce l’égo, l’égocentrisme et l’égoïsme ?

    L’égocentrisme est caractérisé par une tendance à ramener tout à soi. Les égocentriques se focalisent principalement sur leur propre intérêt, considèrent leur opinion comme la plus importante et se voient comme la personne à suivre et à admirer.

    « Égocentrisme » est formé à partir de deux termes latins : ego (« moi ») et centrum (« aiguillon », « centre »). Étymologiquement, cela signifie donc « se prendre pour le centre du monde ».

    L'égocentrique se préoccupe avant tout de sa personne et pense qu'il est la première préoccupation des autres. Contrairement à l'amour-propre, l'égocentrisme ne consiste pas à s'aimer plus que les autres (ce qui est naturel) mais plutôt à aimer le regard des autres sans s'aimer véritablement.

    L'égocentrique ne s'aime pas tel qu'il est mais tel qu'il paraît aux autres, il pense être la seule cause du bonheur ou du malheur des autres, il peut se prendre pour le sauveur, le tyran ou le martyr de ceux qui l'entourent.

    L’égoïsme est un tempérament qui consiste à avoir tendance à privilégier son intérêt propre aux dépens de celui du reste du monde en général, ou d'autrui en particulier.

    L'égocentrisme diffère paradoxalement en cela de l'égoïsme, l'égocentrique se soucie énormément des autres (sans pour autant les aimer) puisqu'il s'estime selon le regard et le jugement des autres.

    L’égo est le « moi », le « je » et est considéré comme une entrave à notre développement spirituel dans le contexte de la spiritualité chrétienne.

    L’égo est à la source de tous nos sentiments désagréables comme la peur, la haine, la jalousie, la honte. Si nous arrivons à dépasser notre égo et à atteindre un état d’éveil spirituel, le « moi supérieur », ces sentiments désagréables disparaitront.

    Mais il est également la source de nos sentiments de bien être, d’euphorie quand nous ressentons des sentiments agréables, telle que la joie, car le « moi supérieur », notre état d’éveil spirituel, est au-dessus de tous les sentiments.

    La parabole que nous venons de lire dit clairement que nous ne devons pas prendre la meilleure place, qui est une attitude soit égocentrique, « regardez-moi je suis le plus important » soit une attitude égoïste, « je veux la meilleure place peu importe les autres ».

    Nous comprenons que l’égo, l’égoïsme et l’égocentrisme sont en opposition parfaite avec les préceptes du Christ, en particulier son commandement « aimez-vous les uns et les autres », car comment pourrions-nous aimer les autres si nous nous focalisons uniquement sur nous-même ? Et nous pourrions donc faire le raccourci suivant : l’égo c’est le Mal que nous devons bannir ou nous périrons.

    Mais l’égo fait partie intégrante de notre être et notre être a été créé par Dieu en son image donc notre égo fait partie du plan divin.

    Regardons de nouveau cette parabole où nous pouvons lire « Tu auras alors la honte » qui est la mise en garde de Jésus si nous prenons une place qui n’est pas la nôtre. Cette mise en garde concerne uniquement notre égo.

    Je m’explique, le sentiment de la honte est un sentiment désagréable et ressentie uniquement au niveau de notre égo et pas au niveau de notre « moi supérieur ».

    Et nous pouvons aussi lire « Alors tu seras honoré », un sentiment agréable, qui est la récompense promise par Jésus si nous abordons la vie avec la bonne attitude. Cette récompense ne sert à rien d’autre qu’à satisfaire notre égo.

    Donc, Jésus, par cette mise en garde et cette récompense, accepte le fait que non seulement nous avons un égo avec lequel nous devons vivre mais que nous pouvons aussi le charger de sentiment positif sans le surcharger de sentiment négatif.

    Concluons cette première partie en sachant que notre égo est un état naturel que nous devons accepter, comme le Christ l’a fait, et que même s’il est un frein à notre évolution, ne nous culpabilisons pas, le Seigneur est Grâce.

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    2. L’humilité

    L’opposé de l’attitude égoïste et égocentrique est celle de l’humilité que nous allons maintenant aborder.

    Mais avant de replonger dans le texte, définissons l’humilité.

    Le mot humilité (du mot latin humilitas dérivé de humus, signifiant « terre ») est généralement considéré comme un trait de caractère d'un individu qui se voit de façon réaliste. L'humilité s'oppose à toutes les visions déformées qui peuvent être perçues de soi-même (orgueil, égocentrisme, narcissisme, dégoût de soi), visions qui peuvent relever de la pathologie à partir d'une certaine intensité. L'humilité n'est pas une qualité innée chez les humains ; il est communément considéré qu'elle s'acquiert avec le temps, le vécu et qu'elle va de pair avec une maturité spirituelle. Elle s'apparente à une prise de conscience de sa condition et de sa place au milieu des autres et de l'univers.

    L'humilité n'est pas forcément liée à la manière dont un individu se montre aux autres, ainsi la modestie n'est pas une forme d'humilité mais plutôt une « démonstration » d'humilité que peut tout à fait réaliser une personne dépourvue d'humilité. De même, la fierté n'est pas incompatible avec l'humilité, un individu peut être fier de lui pour ce qu'il a réalisé, justement parce qu'il possède assez d'humilité pour prendre conscience qu'il a fait beaucoup pour ce qu'il est. Par opposition, c'est souvent par manque d'humilité qu'un individu se dévalorise, en sous-estimant ses propres capacités et donc en considérant ses réalisations comme médiocres.

    Il ne faut pas confondre « humilité » et « haine de soi ». Dans la haine de soi, on refuse sa propre existence, alors que dans l'humilité, on accepte pleinement l'existence dans son ensemble. Ce n'est pas non plus un sentiment d'infériorité ni de servilité : « L'homme humble ne se croit pas inférieur aux autres : il a cessé de se croire supérieur. Il n'ignore pas ce qu'il vaut, ou peut valoir : il refuse de s'en contenter ».

    Le mot « humiliation » peut prêter à confusion. Humilier une personne c'est étymologiquement parlant vouloir la rendre plus humble.

    Toutefois, dans l'acception populaire, il s'agit en fait de la déconsidérer publiquement. Ceci a généralement un impact inverse puisque l'humiliation suscite le plus souvent un désir de vengeance ou de revanche et attise ainsi l'orgueil de la personne humiliée.

    Mais quand nous nous humilions devant Dieu, ce que nous entendons par là c’est le fait de nous rendre plus humble, condition sine qua non pour notre évolution spirituelle que nous allons voir dans la troisième partie.

    Mais en attendant, replongeons-nous dans le texte où nous lisons « va te mettre à la dernière place ». Ceci est l’attitude par excellence de l’humble, où discrètement il prend une place tout derrière sans rien demander et sans rien attendre.

    Cette attitude d’humilité se prolonge quand on lui propose de changer de place pour venir tout devant, en effet cela aurait reflété un manque d’humilité que de refuser d’accepter sa juste place comme nous l’avons dit dans la définition de l’humilité.

    L’humilité est la pierre angulaire de notre évolution spirituelle car c’est la seule attitude qui ne nourrit pas notre égo, ni en bien ni en mal. C’est la seule attitude que nous aurons quand nous serons constamment dans un état d’éveil spirituel.

    Cette attitude est tellement importante qu’elle apparait dans beaucoup de textes du Nouveau Testament, entre autres :

    • « Heureux les humbles, car le royaume des cieux est à eux » (Évangile de Matthieu, chapitre 5 verset 3),
    • « Car je suis doux et humble de cœur » (Évangile de Matthieu chapitre 11, verset 29)
    • « Estimer les autres supérieurs à nous-mêmes » (Philippiens chapitre 2, verset 4)
    • « Tous, les uns à l'égard des autres, revêtez-vous d'humilité, car Dieu, résiste aux orgueilleux et donne sa grâce aux humbles. » (Première épître de Pierre, chapitre 5, verset 5)

    Source de ce texte traitant de l’humilité : site www.lespasseurs.com.

    Ce texte correspondant exactement à ce que je voudrais dire pour conclure cette deuxième partie, je me permets de vous lire la première moitié du texte, la deuxième moitié servira de conclusion à la troisième et dernière partie de la méditation.

    Je cite :

    « Une personne humble s’efforcera d’écouter et d’accepter les autres. Plus elle acceptera les autres, plus elle sera tenue en grande estime, et plus elle sera écoutée. Un mot prononcé avec humilité a plus de sens que mille autres.

    L'humilité se rencontre au fond d’un vaste océan aux eaux calmes où se trouve également l’estime de soi. Au début, plonger dans l’océan, c’est comme voyager dans une zone obscure et inconnue. Mais, de même qu’une exploration peut conduire à découvrir des trésors enfouis, celui qui explore son monde intérieur trouvera des joyaux ensevelis dans les profondeurs de son être. Et le joyau le plus profondément enseveli, le plus resplendissant, celui qui donne le plus de lumière, c’est l’humilité. A l’heure la plus sombre, ses rayons transpercent l’obscurité. Elle dissipe la peur et l’insécurité, et donne accès à des vérités universelles.

    Être humble, c’est accepter les lois naturelles qu’on ne peut contrôler. Tout ce que nous avons nous est légué, des corps dans lesquels nous sommes nés à nos possessions les plus chères. Utiliser à bon escient et avec bienveillance les diverses ressources mises à notre disposition devient donc un impératif moral. La conscience d’être le "gardien" de telles ressources illimitées et éternelles éveille au plus profond de l’être la réalisation que tout ce dont il a hérité à sa naissance devra être abandonné au moment de sa mort. Ce qui accompagne l’individu dans la mort est l’empreinte laissée dans l’âme par la façon dont ces ressources auront été utilisées ainsi que la sagesse d’avoir vécu comme un "gardien", un dépositaire.

    La conscience d’être un "gardien" renforce l’estime de soi et rehausse la valeur des diverses rencontres qui jalonnent la vie. Cette attitude conduit à une réflexion silencieuse et incite à porter sur la vie un regard différent. La conscience d’être un "gardien" pousse l’individu à reconsidérer sa relation avec lui-même et avec le reste du monde ».

     * 09 - L'humilité - Parchemin

    3. L’évolution

    La parabole se termine par « En effet, toute personne qui s'élève sera abaissée, et celle qui s'abaisse sera élevée ».

    On aurait tendance à interpréter cette conclusion comme une indication de notre acceptation dans les cieux auprès de Dieu après notre mort à condition d’avoir vécu une vie humble. 

    En effet la parabole parle des invités à des noces, image utilisée par d’autres paraboles pour désigner le Royaume de Dieu après notre résurrection ; et aussi d’élévation, image qui nous rappelle l’élévation de notre âme après notre mort pour arriver auprès du Père, élévation qui n’est possible que pour les humbles.

    Même si cette interprétation reste plausible et en lien avec le reste de la parabole et de l’attitude humble que nous devons avoir, elle est fragilisée par le reste des textes bibliques parlant de la Grâce et aussi par l’acceptation du Christ de notre égo, antithèse de l’humilité, dans cette parabole comme nous en avons discuté durant la première partie de la méditation.

    Donc, si même le Christ accepte notre faiblesse, notre égo, et que Dieu n’est que Grâce, cette conclusion se doit d’être interprétée autrement.

    Elle indique non seulement l’évolution de notre être d’un état égocentrique et égoïste, commandé par notre égo, à un état d’élévation spirituelle du « moi supérieur » mais aussi de l’évolution de tous les êtres humains.

    En effet, si nous arrivons tous à évoluer, à surpasser notre égo, nous construirons le Royaume de Dieu ici sur terre tel que le Christ nous l’a promis. C’est à chacun de nous de travailler sur nous même pour y amener plus d’humilité et par conséquence plus d’Amour. Amour de soi et Amour de l’autre qui est le nouveau commandement que Jésus nous a donné.

    Mais, je suis désolé de vous l’annoncer, ceci est un travail de toute une vie et probablement restera un travail inachevé. En tout cas pour moi, je suis conscient que mon égo sera toujours présent mais cela ne m’empêche pas de travailler sur moi et dans le but de continuer le travail du Royaume de Dieu et d’aider ceux qui me suivent pour qu’eux puissent avancer plus loin sur la route de l’éveil spirituel, c’est-à-dire de la création du Royaume de Dieu sur terre.

     * 09 - L'humilité - Parchemin

    Conclusion

    Pour conclure cette troisième partie et la méditation, je me permets de vous lire la deuxième moitié du texte sur l’humilité du site www.lespasseurs.com.

    Je cite :

    « Être humble, c’est lâcher prise et laisser faire les choses. La pierre d’achoppement réside dans la conscience des " je" et des "à moi", et dans l’identification à un rôle, à une attitude, à une personne, à une idée ou même à son propre corps. Inévitablement, une telle conscience fait perdre ce qui est essentiel : les valeurs universelles qui donnent à la vie tout son sens. L’humilité efface l’identification, la possessivité et la vision étroite qui créent des frontières physiques, intellectuelles et émotionnelles. L’ego détruit l’estime de soi et dresse des murs d’arrogance et d’orgueil, qui tiennent les autres à distance. L’humilité comble les fissures pour permettre des avancées décisives. Equilibrer humilité et respect de soi est un gage de succès.

    L’ego s’efface devant l’humilité, car on s’efface généralement devant celui qui s’incline en premier. L’humilité est donc un signe de grandeur. L’humilité rend digne de confiance et capable de s’adapter. Devenir humble permet de grandir dans le cœur de chacun. L’humilité est la méthode facile pour gagner les bons souhaits de tous. Une personne incarnant l’humilité s’efforcera d’écouter les autres et de les accepter. Plus elle acceptera les autres, plus elle sera tenue en grande estime, et plus elle sera écoutée. L’humilité rend l’être automatiquement digne de louange.

    On ne peut apporter de bénéfice au monde sans humilité. Plus l’humilité est grande, plus l’aide qu’on peut apporter au monde l’est aussi. Ce service nécessite : premièrement, de se considérer soi-même comme un "gardien" ou un instrument, et deuxièmement de faire le premier pas pour accepter les autres.

    Une personne humble peut se rendre utile dans tous les milieux, même s’il s’agit de sphères qu’elle ne connaît pas ou dans lesquelles elle se sent a priori mal à l’aise. L’humilité colore l’attitude, le regard, les paroles et les relations de celui qui l’exerce. Une personne humble ne dit pas : “Ce n’était pas ce que je voulais dire, pourtant les mots m’ont échappé”.

    Au contraire, son attitude est en plein accord avec sa disposition d’esprit et avec ses paroles qui, elles-mêmes, assurent la qualité de ses relations. La seule présence d’une personne humble exerce une influence sur l’atmosphère, en la rendant agréable, cordiale et harmonieuse. Ses paroles sont appropriées et puissantes, prononcées sur un ton courtois. Une personne humble peut effacer la colère de quelqu’un en quelques mots. Un mot prononcé avec humilité a plus de sens que mille autres.

    Par-delà les flots des relations humaines, l’humilité est le phare qui nous montre la voie. Pour reconnaître ses signaux, l’écran de l’esprit doit être clair. L’humilité confère la faculté de percevoir les situations, d’identifier les obstacles ainsi que leurs causes, et de rester silencieux. Exprimer une opinion avec humilité implique un esprit ouvert, qui reconnaît ses qualités, ses forces et sa sensibilité, ainsi que celles des autres.

    De même que la faculté d’être "gardien", l’humilité influence notre relation avec la nature et nous oblige à ne pas tricher avec les lois naturelles. La nature, tel un cordon ombilical, nous relie à la vie. Laisser l’environnement naturel être altéré, c’est mettre en péril la famille humaine tout entière. Être humble, c’est rendre naturels son comportement personnel et ses relations ainsi que tout autre domaine du développement humain. Sans humilité, il ne peut y avoir de société digne de ce nom, ni de générosité au service de l’humanité ».

    Frère Écuyer Kevin R.


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