• * 141227 Saint Jean l'Évangéliste

    Nous, Chevaliers Templiers, chrétiens et johannites, nous venons de fêter saint Jean l’Evangéliste.

     

    1.    Comme chaque année, le chapitre du mois de décembre lui a été consacré.

     

        Après avoir rallumé en nous la Vraie Lumière, nous avons procédé à l’allumage du feu sacré de la Saint-Jean.

        Nous y avons purifié notre épée qui est le reflet de nos actes dans notre vie et de notre engagement dans l’Ordre du     Temple.

     

    En formant un cercle autour du feu et en nous mettant à l’ordre avec notre épée, le 1er Feu a été allumé et hommage a été rendu au Baptiste et à la Connaissance !

    Le 2ème Feu allumé, nous avons rendu hommage à l’Evangéliste et à l’Amour !

    Lorsque le 3ème Feu a été allumé, nous avons rendu hommage au Christ et à la Lumière !

    Puis nous avons chargé nos épées et formé une voûte d’acier.

    Enrichie ainsi de nouvelles vibrations spirituelles,  notre épée nous rendra plus forts dans notre quête incessante vers la Lumière.

    Pendant quelques instants nous avons encore visualisé tous ensemble le feu sacré de la Saint-Jean en formulant l’espoir qu’il brûle en nos cœurs, nous purifie et nous donne la force et l’amour véritable !

    2.    Mais, comme l’an dernier, nous avons également tenu à participer à l’office de midi le 27 décembre, jour de la Saint-Jean, en compagnie des moines de l’Abbaye de Maredsous.

    Qui fut Jean ?

    Selon les Evangiles et le livre des Actes des Apôtres, Jean est l'un des douze apôtres de Jésus. Il était originaire du village de Bethsaïde, son père s'appelait Zébédée, sa mère Marie Salomé et il avait pour frère un autre apôtre : Jacques le Majeur.

    On l'appelle Jean l'Apôtre ou Jean l'Évangéliste ou Jean le Théologien pour le distinguer de Jean le Baptiste, précurseur et prophète de Jésus. Il était aussi pêcheur sur les bords du lac de Tibériade. Il est fêté par les catholiques le 27 décembre.

    Les noms de Janus, Johan, Juana, Jehan, Jean ont la même racine hébraïque Yôhânân (Yahveh fait grâce, ou la grâce de Yahveh) latinisée puis francisée. Jean l'Evangéliste était le disciple préféré de Jésus.

    Mais qui est donc réellement ce « Jean »? Les titres des manuscrits ne nous permettent pas de le savoir. Et rien dans le texte de l’évangile comme tel ne l’identifie plus précisément.

    Le texte lui-même ne le présente pas comme son auteur. C’est le témoignage d’Irénée de Lyon, dans son livre « Contre les hérésies » rédigé à la fin du 2ème siècle, qui établit pareille identification, à laquelle toute la tradition chrétienne est restée fidèle depuis l’Antiquité jusqu’à l’âge moderne. Mais cette identification s’est faite un siècle après la rédaction de l’évangile !

    Beaucoup de gens s’imaginent que le nom de Jean est mentionné lors de la dernière cène, où celui-ci se penche sur Jésus pour lui demander qui va le trahir (Jean 13,23-25). C'est lui qui en effet posa sa tête sur le cœur du maître.

    Beaucoup de gens s’imaginent aussi que le nom de Jean est mentionné lorsque celui-ci se tient debout au pied de la croix avec la mère de Jésus (Jean 19,25-27). Ou encore que le nom de Jean est rappelé lorsque celui-ci court aux côtés de Simon Pierre pour trouver le tombeau vide au matin de Pâques (Jean 20,1-10).

    Il n’en est rien ! Lisez ces textes et vous constaterez par vous-même que le nom de Jean est absent. À sa place figure un personnage mystérieux, soit « l’autre disciple » à côté de Simon Pierre. Cet « autre disciple » est qualifié par le texte comme étant « le disciple que Jésus aimait ».

     * Saint Jean l'Évangéliste - 2014 (12 27)

    Qui est le disciple bien-aimé?

    Jean fut l'un des douze apôtres du Christ et l'un des quatre évangélistes. Différentes scènes du Nouveau Testament témoignent de la présence de Jean auprès du Christ. Jean l'Evangéliste apparaît dans plusieurs épisodes du Nouveau Testament : il assiste à la pêche miraculeuse, à la transfiguration du mont Thabor.

    Jean est auprès de Jésus au Mont des Oliviers et lors de la Cène. Au pied de la croix, il soutient Marie que le Christ lui a confiée. Saint Jean fut, parmi les apôtres, le seul à être resté fidèle à Jésus dans ses souffrances. Il le suivit dans l'agonie du calvaire et accompagna la Mère de Jésus dans ces douloureux instants.

    Un peu plus tard, il quitta la Palestine : la Tradition raconte qu'après la mort de Jésus et la dispersion des apôtres, Jean se rendit en Asie et se fixa à Ephèse, où Marie le rejoignit. Il y fut arrêté alors qu'il était déjà très âgé et aurait été jeté dans l'huile bouillante dont il sortit indemne. Exilé sur l'île de Patmos (île des Sporades), il y rédigea l'Apocalypse qui porte son nom. Amnistié, il put retourner à Ephèse et y rédigea son Evangile.

    Dans l'Evangile et au sein du collège apostolique, saint Jean occupe une place de choix. Représentant l'amour, il marche à côté de Pierre, qui symbolise la doctrine. Jésus semble avoir réservé à cet apôtre les plus tendres effusions de son cœur. Plus que tout autre, en effet, Jean pouvait rendre amour pour amour au divin maître.

    C’est dans cet amour du Christ qu’il semble avoir puisé cette charité et cette science des choses de Dieu, qu'il répandit dans ses écrits et au sein des peuples auxquels il porta le flambeau de l'Evangile.

    Il était juste que saint Jean, ayant participé aux souffrances de la Passion, goûtât l'un des premiers les joies pures de la Résurrection. Le jour où le Sauveur apparut sur le rivage du lac de Génésareth, pendant que les disciples étaient à la pêche, saint Jean fut le seul à le reconnaître. « C'est le Seigneur », dit-il à saint Pierre. Jean était donc bien, tout l'Evangile le prouve, le disciple que Jésus aimait le plus.

    Le disciple bien-aimé n’est jamais identifié par son prénom. Cependant, il est une figure très proche de Jésus. Certains spécialistes se sont d’ailleurs demandé s’il ne s’agissait pas là d’une idéalisation, d’un personnage modèle mais sans consistance historique, du disciple parfait tel que l’évangéliste voudrait que nous le devenions tous : nous serions tous appelés à devenir des disciples bien-aimés, à nous pencher sur la poitrine de Jésus, à le contempler en croix, à devenir ses frères et sœurs en prenant sa mère pour la nôtre, à découvrir le tombeau vide, à n’y rien voir et à croire, à suivre Jésus ressuscité jusqu’à ce qu’il vienne (Jean 21,20-23).

    Pourquoi l’auteur de l’Évangile de Jean parle-t-il de lui-même comme le disciple bien-aimé?

    Nous nommons le quatrième évangile du canon chrétien, toutes confessions chrétiennes et toutes Bibles confondues, comme l’évangile « de Jean » ou « selon Jean », parce que la tradition deux fois millénaire nous l’a toujours transmis ainsi. Nos plus vieux manuscrits le titrent déjà ainsi : les papyrus de la collection Bodmer (P66 et P75), datés du début du 3ème siècle.

    Il est fort probable que l’évangéliste souhaite que nous nous identifions comme lecteurs au disciple bien-aimé et que nous développions ses qualités. Toutefois, deux versets pointent vers le disciple bien-aimé comme une figure historique à l’origine de l’évangile :

    « Celui qui a vu rend témoignage – son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai – pour que vous aussi vous croyiez » (Jean 19, 35).

    « C’est ce disciple qui témoigne de ces faits et qui les a écrits, et nous savons que son témoignage est véridique » (Jean 21, 24).

    Force est de constater dans ces exemples que l’évangile est rédigé à la troisième personne du singulier, mais qu’un « nous » éditorial s’est glissé dans l’écriture. Y aurait-il plus d’une main d’auteur derrière le texte du quatrième évangile canonique ?

    À strictement parler, l’évangile de Jean est donc une œuvre anonyme et collective, reposant sur le témoignage des premiers disciples. L’étonnant ce n’est pas que Jean se présente comme « le disciple que Jésus aimait »; l’étonnant c’est plutôt que nous ayons nommé « Jean » ce disciple bien-aimé de l’évangile.

    De nombreuses représentations de la Cène nous le montrent au côté de Jésus, écoutant attentivement les paroles du Seigneur, les yeux quelquefois fermés pour mieux écouter (Cf. la Cène peinte par Dirk Bouts). En effet dans l'évangile que saint Jean a lui-même écrit, il rapporte avec beaucoup de précisions les paroles prononcées par Jésus au cours de la Cène (Discours de la Cène, chapitres 14 à 17), et en particulier l'envoi de l'Esprit Saint ou Paraclet par le Père (chapitre 14 v. 15 à 31 : l'Esprit Saint que le Père enverra) (la Bible, Traduction œcuménique, texte intégral, le Livre de poche, 1979).

    C'est aux apôtres Pierre, Jacques et Jean que Jésus se confie au Mont des Oliviers (Marc 14:33). Il fut l'un des trois à monter sur la montagne du Thabor, pour contempler la divinité du Verbe resplendissante dans le corps de Jésus et entendre la voix venue du ciel dire : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute ma complaisance : écoutez-le » (Matthieu 17:5).

    Lorsque Jésus fut arrêté par les juifs, il le suivit jusque dans la cour du Grand-Prêtre, et assista à la crucifixion, et il a eu le privilège avec Pierre et Jacques, d'assister à la Transfiguration de Jésus (Matthieu 17:1) et à son agonie à Gethsémani. Des écrits plus tardifs nous disent aussi que le Christ en croix, avant de rendre l'âme, donne pour mission à Jean de veiller sur sa mère, la Vierge Marie. Il l'accueillit chez lui et fut le dernier à rester à Jérusalem pour la servir.

     * Saint Jean l'Évangéliste - 2014 (12 27)

    Après la Résurrection, il semble que Jean soit allé en Samarie prêcher avec Pierre, où il montre beaucoup d'ardeur à organiser la jeune Église de Palestine. Fuyant les persécutions des Romains, il quitta la Palestine, et se réfugie à Éphèse ou il réalise des miracles et baptise de nombreuses personnes.

    Amené à Rome pour être présenté à l'empereur Domitien qui l'avait envoyé quérir, il lui montra que sa foi en Jésus-Christ était plus forte que toutes les puissances terrestres. Tertullien nous dit qu'il aurait subi à Rome le supplice de l'eau bouillante, dont sa virginité lui aurait permis de sortir indemne.

    L'empereur l'envoie en exil sur l'île de Patmos, où il aurait écrit l'Apocalypse. À Patmos, île montagneuse, qui était luxuriante à l'époque, Jean reçoit une vision du Christ de l'Apocalypse, majestueux d'apparence, vêtu de blanc, le glaive de la Parole dans la bouche. Jean s'agenouille et il est béni par l'apparition qui lui dit : « Écris donc ce que tu as vu, le présent et ce qui doit arriver plus tard » (Apocalypse I:17).

    Après la mort de Néron en l'an 68, l'empereur permit à Jean de revenir à Éphèse, au grand regret des habitants de Patmos qu'il avait convertis en très grand nombre.

    Puis la tradition le fait vivre pendant de longues années à Éphèse, ville où il compose ses trois Épîtres et le quatrième Évangile ou « Évangile selon Jean » (dont la plus ancienne trace est le Papyrus P52), en l'an 97.

    Il serait mort à Éphèse en l'an 101, à l'âge de 98 ans. En tant qu'évangéliste, il est logiquement symbolisé par un aigle (cf. « l’Aigle de Patmos »), car c’est le seul animal à pouvoir fixer le soleil dans tout son éclat.

     

     Saint Jean l’Evangéliste

    Frère André B.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter