• * 20 - Les vertus théologales

    Les vertus théologales

    Les vertus théologales sont la Foi, l'Espérance et la Charité

     * 19 - Les vertus théologales

    Vitrail du 19ème siècle représentant les trois vertus théologales : Foi, Charité et Espérance

    (Eglise Saint-Martin de Venette, Oise)

    Ce groupe tire son origine d'un passage de la Première Épître de saint Paul aux Corinthiens (I Co 13, 13). Ces vertus sont infusées par Dieu dans l’âme des fidèles pour les rendre capables d’agir comme ses enfants et de mériter la vie éternelle.

     * 19 - Les vertus théologales

    Avant toute chose, il faut se garder de les confondre avec trois qualités humaines, que sont la confiance, l'espoir et le partage.

    La confiance, l'espoir et le partage sont des attitudes humaines, qui partent de l'homme et qui lui retournent, tandis que la Foi, l'Espérance et la Charité sont des vertus qui trouvent leur source en Dieu et Lui reviennent :

    • la Foi est donnée par Dieu et est croyance en Lui, alors que la confiance est une attitude, une discipline humaine ;
    • l'Espérance est la certitude en Dieu de la vie éternelle, alors que l'espoir est la confiance en l'avenir ;
    • la Charité est l'amour que Dieu nous donne et que nous Lui rendons ainsi qu'à tous les hommes, à l'image de Son Amour pour nous et de la Passion du Christ, tandis que le partage est une expression de cet amour.

     * 19 - Les vertus théologales

    La croix symbolise la Foi - L'encre symbolise l'Espérance - Le cœur symbolise la Charité

    En ce sens, les vertus théologales ne sont pas des vertus morales : elles ne sont pas une attitude que l'homme peut apprendre à pratiquer ni une morale que l'on peut inculquer, elles sont une triple grâce donnée par Dieu. Toutefois, cette grâce finit par s'exprimer dans une attitude humaine : simplement, elle ne s'y réduit pas.

     * 19 - Les vertus théologales

    Trois statues représentant les vertus théologales

    Eglise des Chartreux à Marseille

    Dans la religion chrétienne, les vertus théologales sont donc les vertus ayant Dieu pour objet.

    • Elles adaptent les facultés de l’homme à la participation de la nature divine.
    • Elles sont les conséquences de la grâce.
    • Elles disposent l'homme à vivre en relation avec Dieu. Au Ciel, seule la charité subsistera, sous la forme de la vision directe de Dieu.

     * 19 - Les vertus théologales

    Tentons de préciser davantage ce qu’il convient d’entendre par Foi, Espérance et Charité. Ce n’est pas aussi simple qu’on le pense généralement !

    La FOI

    1. Avoir la Foi, c'est tenir pour vrai une chose dont nous n'avons pas l'évidence, la perception directe, comme nous pouvons les avoir par une perception sensorielle.

    2. Grâce à la vertu de Foi, nous croyons plus aisément ce que Dieu nous a révélé et à quoi Il nous propose d'adhérer.

    3. On s'exposerait à perdre la Foi : si on négligeait les moyens d'entretenir en nous les connaissances religieuses. La Foi est un don de Dieu qui a besoin d'être entretenu et protégé, surtout dans le  monde athée dans lequel beaucoup de gens sont fréquemment plongés de nos jours.

    L’ESPÉRANCE

    4. L'Espérance, c'est l'attente confiante d'une chose qui arrivera certainement et nécessairement, parce que c'est Dieu qui l'a promis  ainsi. Tandis qu'avoir l'espoir, c'est espérer une chose qui se produira peut-être, mais sans certitude.

    5. La vertu d'Espérance est donc la vertu surnaturelle par laquelle nous attendons sereinement la Grâce de Dieu – si nous sommes fidèles – puis, dans les mêmes conditions, la Vie Éternelle que Dieu a promise à ses fidèles serviteurs. Cette vertu nous fait espérer aussi tous les secours surnaturels nécessaires à l'acquisition de la Grâce et de la Vie Éternelle.

    6. Les conditions logiquement nécessaires pour obtenir ces biens spirituels sont principalement : l'intention droite, l'exercice de la bienfaisance, des bonnes œuvres et du devoir d'état, l'usage des sacrements et de la prière, ainsi que celui des autres vertus. Et on s'exposerait à diminuer les effets de la vertu d'Espérance, voire à sa perte, si on agissait avec présomption ou désespoir.

    La CHARITÉ

    7. La Charité, c'est la vertu qui nous aide à préférer Dieu et Ses volontés à toute autre chose. Cette vertu nous aide à aimer Dieu pour Lui-même, c'est-à-dire en raison de ce qu'Il est. Et, par conséquence logique, notre prochain quel qu'il soit. La raison en est que, malgré les défauts que nous pourrions lui connaître, ce prochain a été créé lui aussi « à la ressemblance de Dieu ».

    8. L'amour que nous devons porter à Dieu, n'est pas nécessairement un effet ou une manifestation de la sensibilité. C'est un amour que l'on pourrait appeler « amour rationnel », parce que produit par la raison qui considère Dieu comme étant l'être le plus parfait par rapport à tous les autres êtres que nous connaissons, ou que nous pouvons imaginer.

    9. Notre amour de Dieu pourra s'exprimer de diverses manières : tout d’abord dans l'adoration. Adorer, c'est rendre hommage, honneur et culte à Dieu en tant qu'Il est l'Être par excellence, Créateur et Maître de tous et de tout ; également par la prière, et en faisant effort pour vivre en conformité avec Ses Commandements. Enfin, en Le recevant dignement dans l'Eucharistie, sans négliger les Grâces que mettent à notre disposition les autres Sacrements.

    10. L' « amour du prochain comme soi-même », en expression de l'amour que nous portons à Dieu, sera aussi un moyen que l'on pourrait dire « indirect », mais tout aussi sincère cependant que l'amour que nous devons porter à Dieu. Et là aussi, il ne s'agit pas nécessairement d'un amour de la sensibilité, mais d'abord de la raison.

    11. On s'exposerait à perdre la Charité envers Dieu par l'acceptation habituelle du péché dans notre vie. De même qu'on s'exposerait à porter atteinte à notre amour du prochain, dans la mesure où nous délaisserions plus ou moins la charité fraternelle en des domaines où nous devrions être attentifs à ce même prochain.

    12. Aimer notre prochain, c'est d'abord  le respecter comme créature faite à l'image de Dieu ; c'est ne pas le gêner sans motif ; c'est lui souhaiter du bien et, selon les circonstances, lui être utile et agréable, tout en veillant à une certaine discrétion et, parfois, à la nécessaire prudence.

    Deux de ces vertus théologales sont destinées à disparaître : en effet, à la fin des temps, la Foi n’aura plus de raison d’être puisqu’il n’y aura plus lieu de douter de l’existence de Dieu qui se manifeste à tous ; pas plus que l’Espérance, puisque tout ce qu’il y avait lieu d’espérer est déjà là et que les damnés, il est vrai, n’ont pour leur part plus à espérer quoi que ce soit. Seul subsistera donc l’amour.

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.


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