• * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    210301

    Rubrique « Regards sur la liturgie » – 20

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte                      * 20 - Liturgie verte - Eglise verte      

     Liturgie verte - Église verte 

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Introduction

    « Laudato si’ » (italien central médiéval pour « Loué sois-tu ») est la seconde encyclique du pape François.

    Ayant pour sous-titre « Sur la sauvegarde de la maison commune », elle est consacrée aux questions environnementales et sociales, à l'écologie intégrale, et de façon générale à la sauvegarde de la Création.

    En effet, dans cette encyclique, le pape critique le consumérisme et le développement irresponsable tout en dénonçant la dégradation environnementale et le réchauffement climatique. Le texte s'appuie sur une vision systémique du monde et appelle le lecteur à repenser les interactions entre l'être humain, la société et l'environnement.

    Cette encyclique « s'ajoute au magistère social de l’Église » en ce qui concerne l'écologie et le réactualise. Le pape l'adresse «à toutes les personnes de bonne volonté» (LS 62), mais également « à chaque personne qui habite cette planète » (LS 3), les appelant à passer à l'action rapidement et globalement.

    Il s'agit de la première encyclique entièrement rédigée par le pape François.

    D’après Wikipédia

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    « Église verte » : un encouragement à la conversion écologique

    En septembre 2017, les catholiques, protestants et orthodoxes de France ont créé le label « Église verte » (Ce label est notamment porté par la conférence des évêques de France) pour encourager la « conversion écologique », dans la dynamique de l’encyclique du pape François Laudato si’ – sur la sauvegarde de la maison commune.

    Un questionnaire a incité les communautés chrétiennes à s’interroger sur leur propre mise en œuvre de l’écologie intégrale prônée par l’Église. Pour beaucoup, les premières questions sont surprenantes : elles portent sur la façon dont nos célébrations évoquent la création et le respect qui lui est dû. Cette dimension de la liturgie pourrait passer de manière inaperçue alors qu’elle est fondamentale.

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Une liturgie verte

    Prenons tout d’abord le temps d’observer comment toute liturgie est déjà une liturgie « verte ». Tel est, en effet, le point de vue développé ci-dessous par le Père Arnaud Toury, prêtre du diocèse de Reims, délégué diocésain à la pastorale liturgique et sacramentelle, formateur en liturgie et en théologie sacramentelle.

    Toutes les œuvres du seigneur, bénissez-le !

    En premier lieu, comme le fait le pape dans son encyclique (n° 76 - 77), mais sur le mode qui lui est propre, la liturgie chante la création dans sa relation à celui qui en est la source : « Toi Dieu de bonté, la source de la vie, tu as fait le monde pour que toute créature soit comblée de tes bénédictions […]. Tu as créé toutes choses avec sagesse et par amour » (Prière eucharistique IV).

    En réponse à cette bonté première, la création magnifie son auteur : « Toute la création proclame ta louange, car c’est toi qui donnes la vie » (Prière eucharistique III). Elle se fait servante de ses volontés : « Voilà pourquoi toutes les créatures servent » (3ème préface commune). L’homme, dans sa fragilité, perçoit à travers elle la bienveillance de Dieu à son égard : « Nous te présentons, Seigneur, des biens que toi-même nous as donné : qu’ils te disent notre reconnaissance devant tout ce que la création nous propose pour assurer notre vie sur la terre » (Prière sur les offrandes, mardi de la 4ème semaine de carême).

    Cependant, comme l’homme, la création apparaît blessée, meurtrie par les conséquences du péché (Laudato si’ n° 8 et 20-42), en attente elle aussi d’être sauvée (LS, n° 99-100). La régénération profonde, vers laquelle elle gémit comme en enfantement (Cf. Rm 8 19-23), a été initiée dans la venue du Christ et sa résurrection : « Faisant renaître en la création déchue, il restaure toute chose » (2ème préface de la nativité) ; « en détruisant un monde déchu il fait une création nouvelle » (4ème préface de Pâques). Mais ce salut ne sera pleinement accompli qu’à la fin des temps quand le Christ aura « soumis à son pouvoir toutes les créatures » (Préface du Christ Roi).

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Que la terre bénisse le Seigneur !

    La terre, telle qu’elle est évoquée dans la liturgie, n’est pas d’abord le sol, mais l’écosystème, l’ensemble vital, habité par l’homme en interdépendance avec toutes les créatures vivantes (LS, n° 86), en correspondance avec le « ciel » de Dieu, lieu des réalités spirituelles : Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ; aux hommes, il a donné la terre » (Ps 113b, 16).

    Dans la beauté de son ordonnancement, la terre, comme le ciel, nous dit la grandeur du Créateur : « Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire (Sanctus). Par la vie qui l’anime, cette terre t’adore » (2ème préface de la Passion).

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Comme le monde spirituel, elle est appelée à devenir conforme au dessein de Dieu : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Notre Père). Cette conformité consiste pour la terre dans un fait de porter son fruit. Dans la liturgie, ce fruit est en premier lieu le pain, « fruit de la terre et du travail des hommes » (présentation des dons), appelé à devenir dans l’eucharistie, le moyen par lequel le Seigneur se donne : « fais que ces fruits de la terre nous communiquent tes dons divins » (Prière sur les offrandes de la messe de l’aurore de la Nativité).

    Le fruit de la terre est fondamentalement le Christ lui-même : « Notre terre donnera son fruit » (Ps 84, 13) - (Antienne de communion du 1er dimanche de l’Avent). Sa venue parmi nous a embrassé la terre dans son ensemble : « Tu as […] révélé tes merveilles à la terre entière en choisissant ton humble servante pour donner au monde un Sauveur » (2ème préface de la Vierge Marie). Sa résurrection fait tressaillir d’allégresse tous les vivants : « le peuple des baptisés exulte par toute la terre » (Préface de Pâques).

    Toutefois le salut de la terre est en attente d’achèvement. La création connaît encore une forme de vie transitoire : « Nous sommes encore sur terre » (Ascension, prière après la communion). Elle tend tout entière vers l’accomplissement de la promesse de Dieu : « Les cieux nouveaux et la terre nouvelle » (2ème prière eucharistique pour la réconciliation).

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Et vous, les enfants des hommes, bénissez !

    Evidemment, sur terre et au cœur de la création, la liturgie donne à l’homme une place particulière. Il est chargé d’une certaine responsabilité : « Tu lui as confié ta création pour qu’en admirant ton œuvre il ne cesse de te rendre grâce » (5ème préface du temps ordinaire), il s’agit pour lui de se comporter vis-à-vis d’elle avec la même sagesse et le même amour que Dieu : « tu as fait l’homme à ton image, et tu lui as confié l’univers, afin qu’en te servant, toi son Créateur, il règne sur la création » (Prière eucharistique IV).

    Cette responsabilité est renforcée par l’étroite relation de dépendance que l’homme entretient avec la création (LS, n° 89-32). Ainsi le salut de l’homme ne peut être pensé sans celui de la création : « Nous deviendrons une création nouvelle » (Prière eucharistique I pour la réconciliation) ; « nous pourrons avec la création tout entière, enfin libérée du péché et de la mort, te glorifier » (Prière eucharistique IV).

    Les enjeux de l’écologie intégrale passent donc indissociablement par la conversion intérieure de l’homme (Ls, n° 216-221). C’est bien ce qu’annonce le chant de l’hymne pascale : « Paix sur la terre aux hommes qu’il aime [Bonae voluntatis] » (Gloria). La paix de la création requiert la paix au cœur de chaque homme (LS, n° 25).

    Vous, les nuits et les jours, bénissez !

    Cette paix intérieure, l’homme ne peut la trouver que dans le temps. Le Temps est une créature (Cf. Gn 1 ,5) pour le moins originale. Invisible, insaisissable, difficilement, quantifiable, il s’écoute partout dans l’univers, toujours dans la même direction. Dans la perspective chrétienne d’une écologie intégrale, le pape François attire notre attention sur les rythmes de travail et de vie qui paraissent s’accélérer. La liturgie s’offre comme une oasis de paix comme un temps pour prendre vraiment le temps. Le temps y est vécu sous le signe de la grâce : « Tu offres à tes enfants ce temps de grâce pour qu’ils retrouvent la pureté du cœur » (2ème Préface du Carême).

    La liturgie nous propose de marquer des pauses dans le flux de nos journées et de nos semaines pour nous ouvrir à l’œuvre de Dieu qui s’accomplit. C’est lui, le « Créateur de tous les éléments du monde. Maître des temps et de l’histoire » (5ème préface des dimanches). Loin de nous déresponsabiliser de nos devoirs concrets envers la création, la liturgie nous convoque devant Dieu pour déposer le quotidien de nos vies et le poids de nos actions dans ces mains de Père, afin qu’en retour il nous comble dans l’aujourd’hui de sa grâce : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. […] Donne la paix à notre temps » (Notre Père et embolisme).

    A l’angoisse qui peut nous habiter devant les menaces nombreuses qui pèsent la création et l’ampleur de la tâche de notre conversion, la liturgie répond par une conviction : « Dans ces temps qui sont les derniers, il nous a envoyé son Fils comme rédempteur » (monition pour les lectures de la vigile pascale) ; « A lui, le temps et l’éternité » (Préparation du cierge pascal – vigile pascale) ; « Le sacrifice du Christ, notre Pâque, est une œuvre plus merveilleuse encore que l’acte de la création au commencement du monde » (Prière après la 1ère lecture – vigile pascale). Alors, oui ; « il est juste et bon de te glorifier, Seigneur, en tout temps » (Préface de Pâques).

    La liturgie, nous le voyons, vient déplacer nos recherches de solutions pour la sauvegarde de la « maison commune » : porteuse en son sein, et de multiples manières, de tout ce qui touche à la création dans sa diversité et son unité, elle nous invite à nous tourner avec courage et confiance vers le père, par son fils et dans l’Esprit, pour prendre notre part comme collaborateurs de Dieu (Cf. 1 TH 3,2) à l’œuvre du salut de toute chose.

    Père Arnaud Toury

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Un engouement inattendu pour le label « Église verte » !

    En septembre 2017, les Églises catholique, protestante et orthodoxe de France ont créé le label « Église verte » pour encourager la conversion écologique.

    Les paroisses qui s’en sont emparées ont été beaucoup plus nombreuses que prévu.

    Le mécanisme de contrôle a été basé sur la confiance.

    Les créateurs du label « Église verte » tablaient sur une centaine de paroisses en 2020. À l’heure de son deuxième anniversaire, le 16 septembre, ce sont 312 communautés catholiques, protestantes et orthodoxes qui y étaient déjà engagées.

    « Le label n’est pas un objectif en soi. C’est une démarche d’accompagnement de la paroisse qui vise à sa progression ».

    Avec le label « Église verte », toutes les composantes de l’Église peuvent pratiquer leur conversion… écologique.

    Augustine Passilly, le 17 septembre 2019

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Comment obtenir un label « Église verte »?

    Agir pour notre « Maison Commune » et s’engager pour l’écologie intégrale au sein de l’Église, c’est bien sûr s’inspirer de « Laudato Si’», cette encyclique qui a dépassé les frontières de l’Église. Les chrétiens étant aussi des citoyens – souvent engagés – il n’y a qu’un pas pour qu’ils appliquent dans leurs paroisses, communautés, catéchèses… ce qu’ils font déjà dans leur vie quotidienne.

    En quoi consiste ce projet ?

    Il s’agit d’une labellisation de tout ce qui touche à la gestion des églises, salles paroissiales, communautés, séminaires… pour qu’elles répondent mieux aux enjeux écologiques des décennies à venir. Le projet est œcuménique car y participent les catholiques, les protestants et les orthodoxes.

    Aujourd’hui, 312 organisations – paroisses, groupes communautaires, écoles… – sont labellisées. La croissance a été beaucoup plus rapide que prévu : des appels de paroisses demandent en permanence comment faire. On répond donc à un besoin. Maintenant que le projet tourne, il éveille l’intérêt d’autres pays (Suisse, Pays-Bas, Espagne, Portugal…) mais aussi d’autres confessions religieuses (même les musulmans de France, par exemple).

    Comment le projet a-t-il débuté?

    Des gens appartenant  à des mouvements différents – du point de vue œcuménique – qui étaient intéressés par la question écologique ont été rassemblés. Des événements ont été organisés consécutivement à la « COP 21 » (La Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques).

    Quand celle-ci s’est terminée, que fallait-t-il faire ?

    Une initiative anglaise – Ecochurch – née avant la publication de « Laudato Si’ » – lancée par l’association protestante « A Rocha » a nourri les premières réflexions mais il fallait l’adapter. Il fallait créer un outil propre à l’aile française de cette association. C’est ainsi que fut mis en place le projet de labellisation « Église Verte ».

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Quels sont les projets qui ont été mis en place?

    Des pratiques très différentes ont vu le jour. Sur un petit terrain, une paroisse fait du compost communautaire dont chacun peut bénéficier. C’est une toute petite initiative qui a créé des liens dans la communauté avec cette idée que tout le monde contribue au compost et tout le monde peut s’en servir. D’autres ont placé des ruches. Beaucoup d’apports ont aussi été faits au niveau des célébrations et des rencontres paroissiales.

    Une lettre d’information bimensuelle permet de s’inspirer mutuellement des pratiques des uns des autres. Chacun est donc acteur. Le plus intéressant n’est pas de prendre les choses toutes faites. La question est de savoir comment créer une ou plusieurs initiatives adaptées à sa réalité. Et cette réalité diffère entre la campagne et la ville. Par exemple, un séminaire à Tours a demandé la labellisation. Les séminaristes ont créé un jardin potager et ils témoignent à quel point ce travail ensemble dans le jardin a tissé des liens. Il y a donc des effets collatéraux mais très bénéfiques à la réalisation de l’écologie intégrale !

    Dans chaque diocèse un référent diocésain à l’écologie intégrale a été installé. Leur activité n’est pas uniquement la labellisation : on peut faire appel à eux par exemple pour donner une conférence de sensibilisation. L’idée est de créer un réseau et d’utiliser les ressources locales. Chacun est acteur. Mais il n’est pas question d’ouvrir la porte à une instrumentalisation du label à des fins commerciales !

    Comment le label peut-il se financer?

    Une question revient très souvent : comment demander aux paroisses de participer financièrement? Le bruit a commencé à circuler que le label était payant. Donc il a fallu clarifier et préciser que le label n’est pas payant ! Mais pour fonctionner et le développer, un financement s’avère le plus souvent nécessaire. Il est donc demandé à chacun de participer, selon ses capacités. Au départ, le projet de labellisation est financé par les trois Églises (catholique, orthodoxe et protestante) mais l’idée est qu’il puisse progressivement s’autofinancer. Toujours est-il que la recherche de financement reste un défi permanent. Et il faut accepter de construire progressivement. Par ailleurs le support et l’encadrement des groupes qui veulent se lancer dans la labellisation est essentiel.

    Quels conseils pour ceux qui voudraient se lancer ?

    La clé du succès c’est le travail collectif. Il faut rassembler un noyau de personnes prêtes à évoluer en permanence et à se remettre en question. Quand il y a un accord avec le groupe de base, il est alors opportun de rencontrer les autorités pour demander un soutien, entre autres financier.

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Des contacts ont-ils été établis avec les juifs et les musulmans?

    Toute la démarche pour la « COP 21 » s’est faite de manière inter religieuse. En France, il y a un collectif qui rassemble les trois églises chrétiennes, les juifs, les musulmans et les bouddhistes.

    Au niveau des communautés, les contacts avec les musulmans semblent les plus importants. Nous avons déjà fait deux fois des assises chrétiennes de l’écologie et les musulmans s’en sont inspirés, à plus petite échelle. Ils nous y ont invités. Il est ainsi possible de toucher une importante frange de la population. Il y a des aspects de la pratique musulmane – comme le ramadan – qui concernent aussi les non pratiquants. Le lien entre le spirituel et le rapport à la terre et à la nature se tisse facilement.

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Ce projet inspire-t-il d’autres pays ? Quel soutien peut apporter le Vatican?

    Le Vatican a fait beaucoup car il a produit « Laudato Si’ ». Il souhaite maintenant que chaque église développe localement les outils les plus adaptés. Dans cette encyclique, il y a beaucoup de notes de bas de page qui renvoient vers un document d’une église locale, et souvent des pays du sud. C’est une belle transmission ! Cela valorise et légitime le travail des églises locales et cela donne des idées aux autres.

    Le rôle du Vatican est avant tout d’entendre et de faire écho, mais surtout de ne pas imposer. Il peut consolider, reconnaître, légitimer, donner à connaître et il faut qu’il renforce la créativité locale mais il ne peut la remplacer. « Laudato Si’ » a attiré l’attention de l’Église et de ses composantes qui ont compris que ce problème les touchait aussi, au cœur de leur foi.

    Seigneur, fais de moi un instrument…

    La labellisation « Église verte » propose différents niveaux d’engagement qui sont assimilés à des graines que l’on plante et qui donnent toutes des fruits ou des arbres magnifiques.

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    «Il est essentiel que l’initiative vienne des chrétiens de la base – groupe paroissiaux, communautés, unités pastorales, mouvements de jeunesses… Par contre, la réussite des projets tient à sa reconnaissance par les institutions officielles. »

    Elena Lasida

    Du compostage communautaire aux célébrations et fêtes plus durables en passant par des formations, conférences, animations, sensibilisations visant à réduire l’empreinte écologique dans les églises et communautés… tout fait donc farine au moulin. Et, cerise sur le gâteau, toutes ces activités sont créatrices de liens.

    Semez et vous récolterez !

    Nancy Goethals

    Le label « Église verte » s’adresse aux communautés chrétiennes qui veulent s’engager pour le soin de la création : paroisses, églises locales et aussi œuvres, mouvements, monastères et établissements chrétiens.

    Le label « Église verte » est un outil non payant qui compte sur une libre participation financière des communautés chrétiennes engagées et des partenaires.

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    Pourquoi le label « Église verte » ?

    • Parce que nous croyons que Dieu se révèle par son œuvre, et qu’il l’a confiée aux hommes qui doivent la cultiver et la garder ;
    • parce que la vie sur terre est une bénédiction et montre l’amour de Dieu, et qu’agir pour la préserver est une façon d’aimer son prochain et d’agir pour la justice ;
    • parce que la crise écologique nous engage à entendre le cri de la terre qui « gémit en travail d’enfantement» (Rm 8,22) et à choisir, dans l’espérance, des modes de vie qui préparent l’émergence d’une création nouvelle maintenant et au-delà ;
    • parce que le peuple de Dieu peut prier et agir pour apporter cet espoir au monde ;
    • parce que nous avons conscience que c’est en nous convertissant ensemble que nous arriverons à bâtir ce monde plus juste et écologique nécessaire à la survie de l’humanité…

     * 20 - Liturgie verte - Eglise verte

    L’Église verte ? La construction d’une écologie catholique : étapes et tensions

    Les fondements spirituels de la vision catholique de l’écologie et les étapes de la construction d’une écologie chrétienne sont dégagés par une analyse des discours et prises de position des acteurs chrétiens de l’environnement qui place concurrences et antagonismes comme éléments primordiaux de lecture.

    L’Église catholique, accusée d’être responsable des crises environnementales, construit d’abord une réponse philosophique et spirituelle, en faveur du respect de la création en remobilisant les tensions anciennes entre deux traditions religieuses de la nature, l’anthropocentrisme et le théocentrisme.

    Ensuite, l’écologie humaine catholique avancée par le Vatican, en défendant les valeurs traditionnelles de l’Église (respect de la vie, procréation…) et en ne laissant qu’une petite place à la nature, déplace les enjeux de l’écologie vers ceux de la morale et divise les fidèles.

    Enfin, c’est par la question de la sobriété et par la remise en question de la société de consommation que l’Église se rapproche des enjeux liés à la préservation des milieux et in fine de la nature.

    Aujourd’hui, ces champs de l’écologie catholique coexistent, suscitent de riches débats, notamment en France, mais fragilisent l’engagement de l’Église catholique en faveur de l’écologie et de l’environnement.

    Extrait de « Vertigo » – La revue électronique en science de l’environnement

    Étienne Grésillon – LADYSS – Laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces

    Bertrand Sajaloli – CEDETE – Centre d'Etudes pour le Développement des Territoires et l'Environnement

    Synthèse de recherches effectuées par les Frères Jean-Paul et André, Chevaliers de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Retour au sommaire de la rubrique

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Laudato_si%27

    https//www.egliseverte.org/éco-diagnostic/

    Magnificat de juin 2020 n° 331 page 2 à 7

    https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Engouement-inattendu-label-Eglise-verte-2019-09-17-1201048014 :

    https://www.cathobel.be/2019/09/interview-comment-faire-un-label-eglise-verte/

    https://www.egliseverte.org/

    https://journals.openedition.org/vertigo/15905?lang=pt

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01168878

    https://www.diocese-grenoble-vienne.fr/eglise-verte.html

    https://paroissecolomiers.com/eglise-verte.html

    https://paroissedelisleadam.com/eglise-verte/

    https://www.egliseverte.org/actualites/saison-de-la-creation-2020-2/


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter