• * 27 - Liturgie et sacrements

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    Rubrique « Regards sur la liturgie » – 27 

     Liturgie et sacrements 

     * 27 - Liturgie et sacrements

     Introduction 

    1. La liturgie

    La liturgie vient de deux mots grecs. Le premier signifie peuple et le second action. La liturgie est une action du peuple. Il s’agit aussi de l’action de Dieu « pour » le Peuple. Et enfin une action de Dieu et du Peuple réunis au service du Salut du monde. La liturgie existe pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.

    La liturgie c’est l’action du peuple de Dieu qui célèbre. Elle concerne donc tous les baptisés afin qu’ils célèbrent avec justesse car « on croit comme on prie ».

    Les sacrements sont des signes visibles du don gratuit de Dieu (la grâce), qui permettent aux hommes de prendre conscience de la présence de Dieu au milieu d´eux. Ce sont des actes d’alliance qui unissent au Christ par l’action de l’Esprit-Saint, relient les hommes à Dieu et à leurs frères par le plus intime d’eux-mêmes et incorporent dans l’Église.

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    2. Les sacrements de l’initiation chrétienne

    L’initiation chrétienne est le processus par lequel une personne devient chrétienne et membre de l’Église par la réception des trois sacrements dits sacrements d’initiation : le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Cette initiation suppose différents seuils de préparation, de formation et de célébrations liturgiques et d’accompagnement. Les adultes qui se préparent aux sacrements de l’initiation s’appellent des catéchumènes. La personne qui reçoit ces sacrements est introduite dans la vie de Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit.

    D’après le site de « L’Église catholique en Val-de-Marne – Diocèse de Créteil »

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    3. Un sacrement

    Un sacrement est un acte ou une réalité relative au sacré. Le sens premier de « sacramentum », en latin, est « serment » : on jure sur le sacré.

    Un sacrement est, dans la théologie de l'Église catholique, un acte (geste, parole) pour que Dieu agisse de manière invisible par l’intermédiaire de son ministre (prêtre ou diacre) pour le salut des hommes (Cf. Concile de Trente : DS 1604).

    L’humanité du Christ, unie à la Personne du Fils de Dieu, peut être dite le « sacrement » de Dieu : « En lui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité » (Col 2, 9). C’est de l’humanité du Christ que découle la vie divine animant les membres de son Corps mystique : le sacrement total de Dieu — ou sacrement-source — est donc tout le Corps du Christ, tête et membres, habités par la vie même de Dieu.

    Dans cette perspective, le deuxième concile du Vatican a pu définir l’Église comme « étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen, de l’union intime avec Dieu et de l’unité du genre humain » (Constitution dogmatique sur l’Église, n° 1).

    Dans l’attente, en effet, de la parfaite insertion de l’Église dans la vie de Dieu, le Christ qui est dans la Gloire divine sanctifie son Corps, non directement par son humanité sainte, mais par l’Église, son Épouse et son associée dans l’œuvre de la Rédemption. A l’intérieur même du sacrement-source qu’est l’Église, la Tradition a retenu sept sacrements, qui sont les actes principaux du Christ et de l’Église dans la sanctification des hommes.

    Signes extérieurs de la grâce intérieure, ou signes efficaces de la grâce, les sacrements correspondent à la nature humaine, à la fois spirituelle et sensible. Quand on dit que les sacrements agissent « ex opere operato », il ne faut pas comprendre qu’ils ont une efficacité automatique, mais bien qu’ils sont d’abord un acte de Dieu directement institué par le Christ, acte qui obtient son effet dans la mesure où les dispositions humaines d’accueil sont présentes. C’est dans les sacrements que la liturgie manifeste le plus clairement sa structure de rencontre entre Dieu et son Peuple, rencontre où l’initiative revient à Dieu et où le consentement revient au Peuple.

    Comme la vie de la grâce est liée à la vie naturelle de l’homme, les sacrements sanctifient les principales étapes de la vie humaine et ses principaux états. Le baptême est la naissance à la vie divine. La confirmation est l’accession à l’âge adulte dans la foi. L’eucharistie est la clef de voûte de tout l’ordre sacramentel, en ce sens qu’elle est l’actualisation parfaite de l’Alliance et la communion complète au Christ.

    Ces trois premiers sacrements sont appelés « sacrements de l’initiation ». Le mariage sacralise l’union des époux en vue de la procréation et de l’éducation des enfants ; l’ordre donne à l’Église ses ministres : évêques, prêtres et diacres. La pénitence permet de recouvrer la vie de la grâce ou d’en affiner l’exercice. Le sacrement des malades est à la fois un soulagement et une purification, dans la perspective d’un passage avec le Christ vers la vraie vie.

    Une terminologie héritée de saint Augustin distingue, en ce qui concerne l’effet des sacrements, le « sacramentum tantum », qui est le signe extérieur, purement et simplement (action de verser l’eau, pain et vin, etc.) ; la res tantum, qui est l’effet ultime des sacrements : la grâce de l’Esprit-Saint, donnée dans le contexte de chaque sacrement ; enfin le res et sacramentum, réalité intermédiaire, à la fois premier effet et signe d’un effet ultime : c’est le caractère dans les sacrements de baptême, de confirmation et d’ordre, la présence réelle du Seigneur dans l’eucharistie.

    D’après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie – Editions CLD

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    4. Les sept sacrements de l’Église catholique

    L'Église catholique distingue sept sacrements qui forment une liste dite septénaire : le baptême, la confirmation, l'eucharistie, la réconciliation, l'onction des malades, l'ordre et le mariage. Ces sept actes sacramentels sont à distinguer des actes appelés les sacramentaux : consécration, fiançailles, exorcisme, funérailles, bénédicité... Contrairement aux sept sacrements qui donnent la grâce, les sacramentaux « ne confèrent pas la grâce du Saint-Esprit, mais ils nous préparent à la recevoir ».

    Le paragraphe 1127 du Catéchisme de l'Église catholique affirme que « les sacrements confèrent la grâce qu’ils signifient » (Cf. Concile de Trente : DS 1605 et 1606). Le paragraphe 1129 : « L’Esprit guérit et transforme ceux qui les reçoivent en les conformant au Fils de Dieu. L'Esprit d’adoption déifie les fidèles en les unissant vitalement au Fils unique, le Sauveur » (Cf. 2P 1,4 : « Vous devenez participants de la nature divine »).

    Les sacrements sont administrés en des moments divers de la vie du catholique depuis les trois sacrements « d'initiation chrétienne » (baptême, confirmation et eucharistie) jusqu'à l'onction des malades (qui avant le Concile Vatican II ne s'appliquait qu'à ceux qui étaient en fin de vie).

    Un homme ayant reçu le sacrement du mariage peut recevoir celui de l'ordre pour être prêtre mais uniquement s'il est devenu veuf dans l'Église latine sinon il ne peut que recevoir le premier sacrement de l'ordre pour être diacre.

    Pour recevoir le sacrement de l'eucharistie, il faut avoir fait sa première communion et seul un baptisé peut recevoir le sacrement de confirmation qui n'est cependant pas obligatoire pour recevoir le sacrement du mariage (une dispense peut-être donnée).

    Les sacrements ne peuvent seulement être administrés que par un prêtre ou un diacre à l’exception du baptême qui, en cas de danger de mort, peut être donné par n'importe quel laïc, ou même par un non-chrétien, pourvu qu'il le fasse de la manière prescrite par l'Église.

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    5. Finalité des sacrements

    La finalité des sacrements est l’union avec Dieu, ou autrement dit le fait de pouvoir vivre à la suite du Christ le mystère pascal.

    La fécondité du sacrement ne dépend pas du ministre mais dépend des dispositions de la personne réceptrice. Les sacrements donnent la grâce et portent des fruits lorsque le fidèle ne met pas d'obstacles spirituels sur son chemin. Bien que l'Église catholique limite la réception des sacrements pour des non-catholiques, ils n'en restent néanmoins pas réservés à des initiés mais sont gratuits pour tous.

    Le sacrement est un signe visible de la grâce de Dieu et en même temps la cause de la grâce.

    A l’intention de nos Frères et Soeurs membres de l’Église réformée :

    Pour Luther, les sacrements ne sont qu'un moyen d'augmenter la foi, cette foi qui nous fait croire en Celui qui nous a obtenu le salut. L'acte sacramentel quel qu'il soit, est incapable de se substituer à la foi chrétienne et est finalement inefficace en lui-même. Cette notion du sacrement lui a permis de réduire leur nombre de sept à deux, appelés ordonnances par les évangéliques : baptême et communion (ou Sainte Cène).

    Jean Calvin, qui fonde sa théorie sur la prédestination et la passivité de l'acte de foi, donne aux sacrements la valeur de témoignage extérieur ou de preuve de l'action divine dans l'âme.

    Les sacrements sont des symboles de manifestation et de présence de la grâce, mais ils ne la confèrent pas.

    En général, la théologie de la Réforme, fondée uniquement sur la lecture de la Bible, affirme que la Bible ne présente aucun signe d'existence des sacrements. Les églises réformées contestent l'efficacité du sacrement par rapport à celui de la grâce, au motif que l'action divine ne peut dépendre de l'action humaine.

    Extraits de Wikipédia

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    6. La liturgie et les 7 sacrements

    Il y a des liturgies qui sont seulement des prières. Il y en a d’autres au cours desquelles on peut recevoir un sacrement : soit un don de Dieu qui répond aux besoins fondamentaux de la vie humaine comme la naissance, la croissance, la maladie, le péché ou l’erreur, les engagements dans la vie. Ces sacrements sont offerts selon un rituel très précis et nous donne ainsi une certaine assurance du don de Dieu. Ces rituels, bien souvent, reprennent les actes du Christ.

    L’Église catholique a progressivement découvert ces sacrements et en a limité le nombre à sept :

    • Les sacrements de l’Initiation chrétienne : baptême, confirmation, eucharistie.
    • Les sacrements de guérison ou renaissance : réconciliation et sacrement des malades.
    • Les sacrements de l’engagement dans la vie ou au service de la communion : mariage et ordination sacerdotale ou épiscopale.

    Les sacramentaux

    Ces sacrements ne répondent pas à absolument tous les besoins des chrétiens. Dieu n’est d’ailleurs pas limité par ces 7 sacrements. L’Église propose alors non plus des sacrements mais des sacramentaux, aux rituels moins rigides et qui facilitent une autre forme de rencontre avec Dieu. Les sacramentaux sont assez variés selon les époques et les cultures locales. Ils incluent une grande variété de bénédictions en tous genres dont la plus exemplaire est la cérémonie des funérailles qui ne sont rien de plus qu’une bénédiction de la dépouille mortuaire et de la tombe.

    Dans les deux cas, sacrements ou sacramentaux, une forme rituelle est proposée par l’Église pour une célébration communautaire. C’est cela la Liturgie de l’Église catholique.

    Extraits du site « Catho-Bruxelles »

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    7. Sacrements et liturgie

    Les sacrements, d'après le Catéchisme de l’Église catholique (1240) « sont institués par le Christ et ils sont au nombre de sept, à savoir : le baptême, la confirmation, l’eucharistie, la pénitence / réconciliation, l’onction des malades, l’ordre et le mariage ».

    « Comme être social, l´homme a besoin de signes et de symboles pour communiquer avec autrui, par le langage, par des gestes, par des actions. Il en est de même pour sa relation à Dieu. » (Catéchisme de l´Église catholique, n° 1146).

    Ainsi les sacrements sont des signes visibles du don gratuit de Dieu, une grâce, qui permettent aux hommes de prendre conscience de la présence de Dieu au milieu d´eux.

    Tout sacrement comporte trois dimensions :

    • un signe : ce que l´on voit ;
    • une parole : ce que l´on entend ;
    • un symbole : ce que le signe et la parole expriment.

    En marquant les moments les plus décisifs de la vie humaine, les sept sacrements manifestent que c’est toute notre existence, dans ses différentes étapes, qui est appelée à être vécue avec le Christ :

    • Les 3 sacrements de l'initiation chrétienne

    Baptême, confirmation et eucharistie permettent d’entrer dans le mystère du Christ mort et ressuscité et de grandir dans la foi.

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                                               Le baptême                                              La confirmation                                           L'eucharistie

    • Les sacrements de guérison

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                                                            L'onction des malades                                                          La pénitence et la réconciliation

    • Les sacrements de l'engagement et de la mission

     * 27 - Liturgie et sacrements   * 27 - Liturgie et sacrements

                                                                                     L'ordre                                                           Le mariage

     Les 7 sacrements 

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    Le baptême

    1. Le baptême catholique

    Le rite du baptême catholique est le premier des trois sacrements de l'initiation chrétienne, avec l'eucharistie (la communion) et la confirmation. Pour les personnes ayant l'âge de raison (enfants et adultes), il est précédé d'une période de préparation, appelée catéchuménat, au cours de laquelle le futur baptisé, le catéchumène, découvre la foi pour laquelle il demande le baptême. Pour les nouveau-nés, les parents suivent une préparation au baptême qui les aide à comprendre le sens de ce sacrement. Pour les adultes, le baptême proprement dit a souvent lieu au cours de la veillée de Pâques.

    La célébration est semblable pour tous les baptêmes, bébés, enfants ou adultes. Les parents et les parrains des très jeunes enfants parlent en leur nom.

    La célébration commence par le tracé du signe de la croix sur le front du futur baptisé. Ensuite, le futur baptisé entre dans l'église, symbolisant que par son baptême, il va entrer dans la communauté chrétienne. Le rite du baptême proprement dit commence par une profession de foi des catéchumènes et leur renoncement à Satan et au mal. Il se poursuit par le rite de l'eau qui constitue le cœur du sacrement.

    C'est une obligation canonique de désigner pour le baptisé un parrain ou une marraine, ou les deux, personnes elles-mêmes baptisées et confirmées. Historiquement, leur fonction était avant tout d'être des témoins de ce sacrement, au nom de la communauté chrétienne. La tradition a également véhiculé le rôle d’accueillir l’enfant en cas de décès des parents et de lui assurer une vie chrétienne. Aujourd’hui ce sont des personnes avec qui le baptisé aura une relation privilégiée au cours de son enfance et qui sont chargées d'aider le baptisé à grandir dans la foi chrétienne.

    Le baptême fait du néophyte « une création nouvelle » (2 Co 5, 17), un fils adoptif de Dieu (Ga 4, 5-7) qui est devenu «participant de la nature divine» (2 P 1, 4), membre du Christ (1 Co 6, 15 ; 12, 27) et cohéritier avec Lui (Rm 8, 17), temple de l’Esprit Saint (1 Co 6, 19).

    La Sainte Trinité donne au baptisé la grâce sanctifiante, la grâce de la justification.

    Le baptême fait des baptisés des membres du Corps du Christ.

    Les baptisés sont devenus des « pierres vivantes » pour « l’édification d’un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint » (1 P 2, 5).

    Le baptême constitue le fondement de la communion entre tous les chrétiens, aussi avec ceux qui ne sont pas encore en pleine communion avec l’Église catholique.

    L'Esprit-Saint est présent dans le baptême. Dès la Pentecôte, Pierre déclare à la foule : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. » (Ac 2, 38).

    Par l'Esprit-Saint, le baptême est un bain qui purifie, sanctifie et justifie (1 Co 6, 11 ; 12, 13).

    Depuis le jour de la Pentecôte, les apôtres, pour accomplir la volonté du Christ, communiquèrent aux néophytes, par l'imposition des mains, le don de l'Esprit qui porte à son achèvement la grâce du baptême. C'est pourquoi dans l'Épître aux Hébreux prend place, parmi les éléments de la première instruction chrétienne, la doctrine sur les baptêmes et aussi sur l'imposition des mains.

    Quelques extraits du site Wikipédia

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    2. La confirmation

    Dans l'Église catholique, la confirmation est le sacrement consistant à oindre d'huile sainte une personne baptisée afin qu'elle reçoive le don du Saint-Esprit. Alors que, par le baptême, le baptisé meurt et ressuscite avec le Christ, le confirmé est empli du Saint-Esprit comme l'ont été les Apôtres le jour de la Pentecôte avec Marie. En tant que telle, la confirmation confirme l'appartenance du baptisé à l'Église comme communion dans le même Saint-Esprit. Le baptême et la confirmation sont intimement liés : la confirmation est en quelque sorte l'achèvement du baptême.

    L'imposition des mains est à bon droit reconnue par la tradition catholique comme l'origine du sacrement de confirmation qui perpétue, en quelque sorte, dans l'Église, la grâce de la Pentecôte.

    Très tôt, pour mieux signifier le don du Saint-Esprit, s'est ajoutée à l'imposition des mains une onction d'huile parfumée (le saint chrême).

    Cette onction illustre le nom de « chrétien » qui signifie « oint » et qui tire son origine de celui du Christ Lui-même, Lui que Dieu a oint de l'Esprit-Saint (Ac 10, 38). Ce rite d'onction existe jusqu'à nos jours, tant en Orient qu'en Occident.

    En Orient, on appelle ce sacrement « chrismation », « onction de chrême », ou « myron », ce qui signifie chrême. En Occident, le nom de confirmation suggère à la fois la ratification du baptême, qui complète l'initiation chrétienne, et l'affermissement de la grâce baptismale, tous fruits du Saint-Esprit.

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    Chez les catholiques, la confirmation est nécessaire à l'accomplissement de la grâce baptismale : par le sacrement de confirmation, le lien des baptisés avec l'Église est rendu plus parfait. Ils sont enrichis d'une force spéciale de l'Esprit-Saint et obligés ainsi plus strictement à répandre et à défendre la foi par la parole et par l'action en vrais témoins du Christ.

    Cette onction illustre le nom de « chrétien » qui signifie « oint » et qui tire son origine de celui du Christ Lui-même, Lui que Dieu a oint de l'Esprit-Saint (Ac 10, 38). Ce rite d'onction existe jusqu'à nos jours, tant en Orient qu'en Occident.

    Le sacrement de la confirmation est ordinairement donné par l'évêque ou, dans le cas où cela n'est pas possible, par un prêtre délégué par l'évêque. Après avoir étendu les mains sur les confirmands (ceux qui vont recevoir la confirmation), l'évêque (ou le prêtre) les oint du Saint-Chrême. Il énonce les paroles : « Sois marqué de l'Esprit-Saint, le don de Dieu ».

    Comme pour le baptême, un parrain ou une marraine accompagne dans la mesure du possible celui qui reçoit la confirmation. Il n'est pas obligatoire que ce soit la même personne que pour le baptême.

    Quelques extraits du site Wikipédia

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    3. L’eucharistie

    L'eucharistie est le sacrement chrétien qui occupe une place centrale dans la doctrine et la vie religieuse de la plupart des confessions chrétiennes. Alors que les catholiques parlent d'eucharistie, le terme de « Sainte-Cène » est généralement utilisé par les protestants (ou chrétiens « réformés ») pour désigner le même rite.

    L'origine de ce rite est commun à toutes les dénominations chrétiennes : selon le Nouveau Testament, particulièrement la Première Épître aux Corinthiens et les Évangiles synoptiques, il fut institué par Jésus-Christ, qui, la veille de sa Passion, distribua du pain et du vin aux apôtres en leur disant : « Ceci est mon corps... Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang... Faites ceci en mémoire de moi. »

    Les catholiques et les orthodoxes décrivent l’eucharistie comme une véritable « actualisation », non sanglante, du sacrifice du Christ en vue du salut, par le ministère du prêtre.

    Dans le catholicisme, l'eucharistie est célébrée au cours de la messe et constitue le point culminant de la liturgie car elle présente plusieurs dimensions : action de grâce et louange adressées à Dieu le Père, mémorial de la Passion, de la mort et de la résurrection de Jésus qui se donne en sacrifice pour le salut des hommes, célébration de la présence réelle du Christ dans l'eucharistie, ressuscité et vivant, par la puissance du Saint-Esprit, et partage des éléments eucharistiques — le pain et le vin — qui, dans la célébration deviennent le corps et le sang du Christ, offert en sacrifice sur la croix et ressuscité.

    L’eucharistie est aussi communément appelée « communion » au corps du Christ.

    Elle porte également le nom de « Saint-Sacrement », car elle est le sacrement par excellence, et ce terme est employé, par métonymie, pour désigner le pain et le vin consacrés qui deviennent, respectivement, le corps et le sang du Christ, et qui s'applique particulièrement aux hosties consacrées, conservées dans le tabernacle, ou exposées à l'adoration eucharistique des fidèles dans un ostensoir.

    C’est au cours de la Cène que Jésus institue l'eucharistie. Selon la tradition catholique, Il annonce plusieurs fois la venue du Paraclet (Jn 14, 15-17 ; 16, 7). Le Christ est présent dans l'eucharistie par la puissance de sa Parole et de l'Esprit-Saint. Il est présent de multiples manières : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom » (Mt 18, 20), dans les pauvres, les malades, les prisonniers (Mt 25, 31-46), dans les sacrements.

    Le Christ est présent au plus haut point sous les espèces eucharistiques. C'est par la conversion du pain et du vin au Corps et au Sang du Christ que le Christ devient présent en ce sacrement. Les Pères de l'Église ont fermement affirmé la foi de l'Église en l'efficacité de la Parole du Christ et de l'action de l'Esprit-Saint pour opérer cette conversion.

    L'appel de l'Esprit-Saint se fait par deux épiclèses :

    • La première épiclèse appelle l'Esprit sur le pain et le vin. La conversion du pain et du vin au Corps et au Sang s'effectue par un prêtre lors de la prière eucharistique. Par exemple, la quatrième prière eucharistique est la suivante :

    « Que ce même Esprit, nous t'en prions, Seigneur, sanctifie ces offrandes : qu'elles deviennent ainsi le corps et le sang de ton Fils dans la célébration de ce grand mystère. » (PE IV).

    • La seconde épiclèse appelle l'Esprit-Saint sur le peuple :

    « Humblement, nous te demandons qu’en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit-Saint en un seul corps. » (PE II).

    Quelques extraits du site Wikipédia

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    4. Le sacrement de pénitence et de réconciliation

    Le sacrement de pénitence et de réconciliation, appelé aussi sacrement de confession, a pour objectif que Dieu puisse pardonner les péchés au pénitent.

    C'est Dieu seul qui pardonne les péchés (Mc 2, 7). Parce que Jésus est le Fils de Dieu, Il dit de Lui-même : « Le Fils de l'Homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre » (Mc 2, 10). Le Christ a confié l'exercice du pouvoir d'absolution au ministère apostolique, qui est chargé du « ministère de la réconciliation » (2Co 5, 18).

    Ce sacrement permet aussi au fidèle de se réconcilier avec l'Église.

    Les actes du pénitent lors du sacrement comprennent quatre phases :

    • L'examen de conscience par lequel on recherche ses péchés ;
    • La contrition, ou repentir, ce qui implique de regretter ses fautes et de prendre la résolution de ne plus les commettre. Dans le catholicisme, elle s'exprime par l'acte de contrition : « Mon Dieu, je Te demande pardon pour mes péchés. Je regrette de T'avoir fait de la peine. Aide-moi, je ne veux plus recommencer ».
    • La confession des péchés ;
    • La satisfaction (ou pénitence).

    Dans le catholicisme, elle s'exprime par l'acte de contrition :

    « Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé, car vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence ».

    La réconciliation est explicitement un sacrement dans le catholicisme, dans les Églises orthodoxes, et dans l'Église anglicane. C'est un prêtre qui est habilité à administrer ce sacrement.

    L'Esprit-Saint est mentionné par Jésus dans la rémission des péchés :

    « Recevez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Évangile selon Jean 20, 22-23).

    Dans la formule d'absolution, le prêtre pardonne les péchés au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Le prêtre qui accorde le sacrement doit être ordonné.

    Quelques extraits du site Wikipédia

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    5. L'onction des malades

    L'onction des malades, appelée extrême-onction avant le concile Vatican II, est un sacrement des Églises catholique romaine, orthodoxes de tout genre et anglicane par lequel celui qui souffre est confié à la compassion du Christ (parfois dit Christ médecin). L'onction est faite avec une huile bénite et est célébrée par un prêtre.

    Ce sacrement produit un don particulier de l'Esprit-Saint : la grâce première est une grâce de réconfort, de paix et de courage pour vaincre les difficultés propres à l'état de maladie grave ou à la fragilité de la vieillesse.

    Plusieurs Églises évangéliques pratiquent aussi l'onction d'huile pour les malades, mais ne la considèrent pas comme un sacrement.

    L'onction des malades est une ordonnance de la prêtrise dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (Les Mormons).

    On parle aussi de sacrement des malades. L'onction n'est donc plus le sacrement des malades en danger de mort mais un sacrement de tous les malades graves, avec l'aide du prêtre et des proches du malade, sans que le sens du sacrement (rétablissement ou accompagnement spirituel) soit clairement déterminé. L'onction des malades peut naturellement être répétée (alors que l'extrême-onction était plutôt considérée comme un sacrement unique — comme le mariage — quoiqu'il pouvait être répété dans le cas où la personne, guérie, se trouvait de nouveau en danger de mort du fait d'une autre maladie ou accident).

    Quelques extraits du site Wikipédia

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    6. L’ordination d’un prêtre

    L'ordination est, chez les catholiques et les orthodoxes, et dans une certaine mesure chez les anglicans et certains luthériens, l'acte liturgique qui confère le sacrement du sacerdoce chrétien, appelé sacrement de l'ordre. Celui qui confère ce sacrement — un évêque — est l'« ordonnateur » ou le « consécrateur », celui qui le reçoit est l'« ordinand ».

    Pour l'Église, l'ordre est le sacrement par lequel la mission confiée par le Christ à ses Apôtres continue à être exercée dans l’Église, jusqu’à la fin des temps.

    En plus du don de la grâce divine, le sacrement de l'ordre marque l'âme d'un caractère indélébile qui « permet d’exercer un pouvoir sacré au nom et par l’autorité du Christ pour le service du peuple de Dieu ». Le sacrement de l'ordre est un sacrement qui ne peut être conféré qu'une fois, et qui ne peut être « annulé » ni conféré pour une période limitée : « Tu es sacerdos in aeternum » (Ps 110), prêtre pour l'éternité, chante le chœur pendant la cérémonie d'ordination. Pour le recevoir il faut avoir reçu les sacrements de l'initiation chrétienne : le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Ce sacrement est exclusivement réservé aux hommes, à l'instar de ce qui se fait dans les Églises orthodoxes.

    Un prêtre est ordonné au service d'un diocèse (une prélature) précis et promet obéissance à l'évêque et ses successeurs. Cela s'appelle l'incardination. ... Lors de l'ordination d'un prêtre, l'évêque impose les mains au candidat. Puis les autres évêques et tous les prêtres présents font de même.

    Quelques extraits du site Wikipédia

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    7. Le sacrement de mariage

    Le mariage dans les sociétés laïques occidentales est en réalité une union civile issue de la tradition chrétienne. Il est donc à l'origine essentiellement l'alliance d'un homme et d'une femme, dans le but de former une famille. La religion chrétienne, à l'exception du protestantisme (le mariage n'y étant pas un des deux sacrements retenus), réglemente en général fortement cette institution, aussi bien dans les pratiques rituelles que dans le vécu au niveau des individus. Ne sont donc réellement «mariés» aux yeux de l'Église que les couples baptisés, confessés et unis par Dieu par un ministre du culte. De ce fait, de fortes traditions existent aujourd'hui dans les aires culturelles où les Églises de cette religion ont étendu leur influence.

    Le mariage est considéré par les églises catholiques et orthodoxes uniquement comme un sacrement. Généralement précédé par un temps de fiançailles au cours duquel les futurs époux discernent sur leur future union, il est indissoluble, l'engagement se prononçant obligatoirement devant un ministre du culte. En conséquence, tout autre type d'union ne peut être reconnu par Dieu.

    L'Église catholique définit le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme qui ont le projet de s’aimer pour toute la vie et désirent fonder une famille. Par le sacrement de mariage, les deux époux s'engagent pour la vie devant Dieu et l'Église.

    Pour l'Église catholique romaine, ce sont les futurs époux, et non le prêtre, qui se donnent le mariage par l'échange de leur consentement et par la promesse qu'ils se font. Mais le mariage a un caractère salvateur. Il préserve d'une vie commune dans le péché, c'est la définition même du sacrement : « L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement. ».

    L'Esprit-Saint est également présent dans le sacrement de mariage : il en est l'acteur premier.

    D’après Wikipédia

     * 27 - Liturgie et sacrements

     Le Christ et la liturgie des sacrements 

    Dans la liturgie des sacrements, il existe une partie immuable, ce que le Christ lui-même a établi au sujet du signe sacramentel, et des parties que l’Église peut changer, pour le bien des fidèles et une plus grande vénération des sacrements, en les adaptant aux circonstances de lieu et de temps (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1205). C’est pourquoi « aucun rite sacramentel ne peut être modifié ou manipulé au gré du ministre ou de la communauté. Même l’autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l’obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1125).

    Sans constituer la seule expression de la vie surnaturelle des fidèles, la participation de ceux-ci aux célébrations liturgiques est le sommet vers lequel tendent toute l’activité des fidèles et la source à laquelle ils puisent toute leur force. La Sainte Messe en particulier est « le centre et la racine de la vie chrétienne » (saint Josémaria, Quand le christ passe, n° 102).

    Le Christ, Souverain prêtre de la nouvelle et éternelle Alliance, « continue à exercer cette fonction sacerdotale par son Église elle-même qui, non seulement par la célébration de l’eucharistie, mais aussi par d’autres moyens de salut et surtout par l’accomplissement de l’office divin, loue sans cesse le Seigneur et intercède pour le salut du monde entier » (Concile Vatican II, constitution sur la liturgie, n° 83).

    L’office divin est « constitué de telle façon que tout le déroulement du jour et de la nuit soit consacré à la louange de Dieu » (Concile Vatican II, constitution sur la liturgie, n° 84). C’est pourquoi on l’appelle aussi Liturgie des heures. « Lorsque cet admirable cantique de louange est accompli selon la règle par les prêtres ou par d’autres, députés à cela par l’Église, ou par les fidèles priant avec le prêtre selon la même forme approuvée, c’est alors vraiment la voix de l’Épouse [l’Église] elle-même qui s’adresse à l’Époux ; et même aussi, c’est la prière du Christ avec son Corps au Père » (Ibid.). C’est la « prière publique de l’Église » (Ibid., n° 98), que les clercs sont tenus de réciter chaque jour. « La liturgie des heures, qui est comme un prolongement de la célébration eucharistique, n’exclut pas mais appelle de manière complémentaire les diverses dévotions du Peuple de Dieu, particulièrement l’adoration et le culte du Saint-Sacrement » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1178).

    Propos extraits du Blog de Mgr Dominique Le Tourneau

     * 27 - Liturgie et sacrements

     La liturgie et les sacrements en général 

    « Toute la vie liturgique de l'Église gravite autour du Sacrifice eucharistique et des sacrements » (Catéchisme, 1113).

    « Assis à la droite du Père » et répandant l’Esprit-Saint en son corps qui est l'Église, le Christ agit désormais par les sacrements, institués par Lui pour communiquer sa grâce » (Catéchisme, 1084).

    « Les sacrements sont des signes efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l'Église, par lesquels la vie divine nous est dispensée. Les rites visibles sous lesquels les sacrements sont célébrés, signifient et réalisent les grâces propres de chaque sacrement » (Catéchisme, 1131).

    « Les sacrements sont des signes sensibles (paroles et actions), accessibles à notre humanité actuelle » (Catéchisme, 1084).

    « Attachés à la doctrine des Saintes Écritures, aux traditions apostoliques (…) et au sentiment unanime des Pères », nous professons que « les sacrements de la Loi nouvelle ont tous été institués par notre Seigneur Jésus-Christ ».

    « Il y a dans l'Église sept sacrements : le baptême, la confirmation, l’eucharistie, la pénitence, l’onction des malades, l’ordre, le mariage » (Catéchisme, 1113). « Les sept sacrements touchent toutes les étapes et tous les moments importants de la vie du chrétien : ils donnent naissance et croissance, guérison et mission à la vie de foi des chrétiens. En cela, il existe une certaine ressemblance entre les étapes de la vie naturelle et les étapes de la vie spirituelle » (Catéchisme, 1210). Ils forment un ensemble ordonné dans lequel l’eucharistie occupe le centre, car il contient l’Auteur même des sacrements (Catéchisme, 1211).

    Les sacrements signifient trois choses : la cause sanctifiante, qui est la Mort et la Résurrection du Christ ; l’effet sanctifiant ou la grâce ; et la finalité de la sanctification, qui est la gloire éternelle. « Un sacrement est donc un signe qui remémore la cause passée – la passion du Christ –, manifeste l'effet de cette Passion en nous, la grâce ; et qui prédit la gloire future ».

    Le signe sacramentel, propre à chaque sacrement, est constitué par des choses (éléments matériels – eau, huile, pain, vin - et gestes humains - ablution, onction, imposition des mains, etc.), que l’on appelle matière ; et aussi par des paroles que prononce le ministre du sacrement, et qui sont la forme. En réalité « une célébration sacramentelle est une rencontre des enfants de Dieu avec leur Père, dans le Christ et l’Esprit-Saint, et cette rencontre s’exprime comme un dialogue, à travers des actions et des paroles » (Catéchisme, 1153).

    Dans la liturgie des sacrements, il existe une partie immuable (ce que le Christ lui-même a établi au sujet du signe sacramentel), et des parties que l'Église peut changer, pour le bien des fidèles et une plus grande vénération des sacrements, en les adaptant aux circonstances de lieu et de temps.

    « C’est pourquoi aucun rite sacramentel ne peut être modifié ou manipulé au gré du ministre ou de la communauté » (Catéchisme, 1125).

    Tous les sacrements confèrent la grâce sanctifiante à ceux qui n’y mettent pas d’obstacles.

    Cette grâce est « d'abord et principalement le don de l’Esprit qui nous justifie et nous sanctifie » (Catéchisme, 2003). « En outre, célébrés dignement dans la foi, les sacrements confèrent la grâce qu'ils signifient » (Catéchisme, 1127) : une certaine aide divine pour obtenir la finalité de ce sacrement.

    Non seulement nous recevons la grâce sanctifiante mais l’Esprit-Saint lui-même.

    « C’est par les sacrements de l'Église que le Christ communique aux membres de son Corps son Esprit-Saint et Sanctificateur » (Catéchisme, 739).

    Le fruit de la vie sacramentelle consiste en ce que l’Esprit-Saint déifie les fidèles en les unissant vitalement au Fils unique, le Sauveur (Cf. Catéchisme, 1129).

    Les trois sacrements, du baptême, de la confirmation et de l’ordre sacerdotal confèrent, en plus de la grâce, le caractère sacramentel, qui est un sceau spirituel indélébile imprimé dans l’âme, par lequel le chrétien participe au sacerdoce du Christ et fait partie de l'Église dans des états et des fonctions divers. Le caractère sacramentel reste pour toujours dans le chrétien une disposition positive pour la grâce, comme promesse et garantie de la protection divine et comme vocation au culte divin et au service de l'Église. Par conséquent, ces trois sacrements ne peuvent être réitérés (Cf. Catéchisme, 1121).

    Les sacrements que le Christ a confiés à son Église sont nécessaires, au moins en désir pour le salut, pour obtenir la grâce sanctifiante, et aucun n’est superflu, bien que tous ne soient pas nécessaires pour chaque personne.

    Les sacrements « sont efficaces parce qu’en eux le Christ Lui-même est à l'œuvre ; c’est Lui qui baptise, c’est Lui qui agit dans ses sacrements afin de communiquer la grâce que le sacrement signifie » (Catéchisme, 1127). L’effet sacramentel se produit « ex opere operato » (par le fait même que le signe sacramentel soit réalisé). « Le sacrement n’est pas réalisé par la justice de l’homme qui le donne ou le reçoit, mais par la puissance de Dieu ».

    « Dès lors qu’un sacrement est célébré conformément à l’intention de l'Église, la puissance du Christ et de son Esprit agit en lui et par lui, indépendamment de la sainteté personnelle du ministre » (Catéchisme, 1128).

    L’homme qui réalise le sacrement se met au service du Christ et de l'Église, et, pour cette raison, on l’appelle ministre du sacrement. Ce peut être n’importe quel fidèle chrétien, mais d’habitude il doit avoir une ressemblance spéciale avec le Christ Prêtre que donne le sacrement de l’ordre.

    L’efficacité des sacrements dérive du Christ Lui-même, qui agit en eux, « cependant les fruits des sacrements dépendent aussi des dispositions de celui qui les reçoit » (Catéchisme, 1128) : plus celui qui reçoit le sacrement a des dispositions de foi, de conversion de cœur et d’adhésion à la volonté de Dieu, plus abondants sont les effets de grâce qu’il reçoit (Cf. Catéchisme, 1098).

    « La Sainte Mère Église a institué des sacramentaux, qui sont des signes sacrés par lesquels, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus par la prière de l'Église. Par eux, les hommes sont disposés à recevoir l’effet principal des sacrements, et les diverses circonstances de la vie sont sanctifiées ».

    « Les sacramentaux ne confèrent pas la grâce de l’Esprit-Saint à la manière des sacrements mais, par la prière de l'Église, ils préparent à recevoir la grâce et disposent à y coopérer » (Catéchisme, 1670). « Parmi les sacramentaux figurent d’abord les bénédictions (de personne, de la table, d’objets, de lieux) » (Catéchisme, 1671).

     * 27 - Liturgie et sacrements

     La liturgie 

    La liturgie chrétienne « est essentiellement actio Dei qui nous unit à Jésus à travers l’Esprit », et possède une double dimension : ascendante et descendante, « La Liturgie est une action du Christ tout entier (Christus totus) » (Catéchisme, 1136). C’est pourquoi « c’est toute la Communauté, le Corps du Christ uni à son Chef, qui célèbre » (Catéchisme, 1140). Au centre de l’assemblée se trouve par conséquent Jésus-Christ Lui-même (Cf. Mt 18, 20), maintenant ressuscité et glorieux. Le Christ précède l’assemblée qui célèbre. Lui, qui agit inséparablement uni à l’Esprit-Saint, la convoque, la réunit et l’enseigne. Lui, le Prêtre Suprême et Éternel, est le protagoniste principal de l’action rituelle qui rend présent l’événement fondateur, même s’il se sert de ses ministres pour représenter (pour rendre présent, réellement et véritablement, dans le ici et maintenant (hic et nunc) de la célébration liturgique) son sacrifice rédempteur et pour nous faire participer aux dons de son eucharistie.

    Sans oublier qu’en formant avec le Christ-Tête « comme une unique personne mystique », l'Église agit dans les sacrements comme « communauté sacerdotale », «organiquement structurée» : grâce au baptême et à la confirmation, le peuple sacerdotal est apte pour célébrer la liturgie. C’est pourquoi, « les actions liturgiques ne sont pas des actions privées, mais des célébrations de l'Église, … elles appartiennent au Corps tout entier de l'Église, elles le manifestent et elles l’affectent ; mais elles atteignent chacun de ses membres, de façons diverses, selon la diversité des ordres, des fonctions et de la participation effective ».

    Dans chaque célébration liturgique, toute l'Église participe, au ciel et sur terre, Dieu et les hommes (Cf. Ap 5). La liturgie chrétienne, bien qu’elle ne soit célébrée qu’ici et maintenant, dans un lieu concret et qu'elle exprime le oui d’une communauté déterminée, est par nature catholique. Elle provient du tout et conduit au tout, en unité avec le Pape, avec les évêques en communion avec le Pontife Romain, avec les croyants de toutes les époques et de tous les lieux « afin que Dieu soit tout en tous » (1 Co 15, 28). Dans cette perspective, il est fondamental de rappeler le principe selon lequel le véritable sujet de la liturgie est l'Église, concrètement la « communio sanctorum » de tous les lieux et de tous les temps. C’est pourquoi, plus une célébration est enveloppée de cette conscience, plus concrètement se réalise en elle le sens de la liturgie. L’expression de cette conscience de l’unité et de l’universalité de l'Église est l’usage du latin et du chant grégorien dans certaines parties de la célébration liturgique.

    À partir de ces considérations, nous pouvons dire que l’assemblée qui célèbre est la communauté des baptisés qui, « par la régénération et l’onction de l'Esprit-Saint, sont consacrés pour être une maison spirituelle et un sacerdoce saint, en vue d'offrir des sacrifices spirituels ». Ce « sacerdoce commun » est celui du Christ unique Prêtre, auquel participent tous ses membres. «Ainsi, dans la célébration des sacrements, c’est toute l’assemblée qui est ‘’liturge’’, chacun selon sa fonction, mais dans ‘’l’unité de l’Esprit’’ qui agit en tous» (Catéchisme, 1144). Pour cette raison, la participation aux célébrations liturgiques, même si elle n’épuise pas toute la vie surnaturelle des fidèles, constitue pour eux, comme pour toute l'Église, le sommet vers lequel tendent toute son activité et la source d’où émane sa force.

    En réalité « l'Église se reçoit et en même temps s’exprime dans les sept sacrements, à travers lesquels la grâce de Dieu influe concrètement sur les fidèles pour que toute leur vie, rachetée par le Christ, se convertisse en culte agréable à Dieu ».

    Lorsque nous nous référons à l’assemblée comme sujet de la célébration, nous voulons dire que chacun, en tant qu’acteur, œuvre comme membre de l’assemblée, fait tout et seulement ce qui lui revient de faire. « Les membres n’ont pas tous la même fonction » (Rm 12, 4). Certains sont appelés par Dieu dans et par l'Église à un service spécial de la communauté. Ces serviteurs sont choisis par le sacrement de l’ordre, par lequel l’Esprit-Saint les rend aptes pour agir en représentation du Christ-Tête pour le service de tous les membres de l'Église.

    Comme l’a déclaré Jean-Paul II en diverses occasions « in persona Christi » veut dire davantage que ‘’au nom’’ ou ‘’à la place’’ du Christ. « In persona : c’est-à-dire dans l’identification spécifique, sacramentelle, au ‘’Grand Prêtre de l’Alliance éternelle’’ qui est l’auteur et le sujet principal de son propre sacrifice, dans lequel il ne peut vraiment être remplacé par personne ».

    Nous pouvons donc dire, comme le signale le Catéchisme, que « le ministre ordonné est comme l’icône du Christ Prêtre » (Catéchisme, 1142).

    « Le mystère célébré dans la liturgie est un, mais les formes de sa célébration sont diverses. La richesse insondable du mystère du Christ est telle qu’aucune tradition liturgique ne peut en épuiser l’expression » (Catéchisme, 1200-1201). « Les traditions liturgiques, ou rites, actuellement en usage dans l'Église sont le rite latin (principalement le rite romain, mais aussi les rites de certaines Églises locales comme le rite ambrosien, le rite mozarabe, ou de certains ordres religieux) et les rites byzantin, alexandrin ou copte, syriaque, arménien, maronite et chaldéen » (Catéchisme, 1203). « L'Église concède le même droit et le même honneur à tous les rites légitimement reconnus et souhaite qu’ils soient conservés et encouragés dans le futur ».

    Juan José Silvestre – Opus Dei

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André, Chevalier de la Sainte-Croix de Jérusalem

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    Références :

    https://catholiques-val-de-marne.cef.fr/vivre-notre-foi/sacrements-et-liturgie/

    https://liturgie.catholique.fr/lexique/sacrement/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sacrement_(%C3%89glise_catholique)

    https://www.catho-bruxelles.be/liturgie-7-sacrements/

    https://www.liturgie29.com/sacrements/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bapt%C3%AAme_catholique

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Eucharistie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_(sacrement)#:~:text=Un%20pr%C3%AAtre%20est%20ordonn%C3%A9%20au,s'appelle%20l'incardination.&text=Lors%20de%20l'ordination%20d,pr%C3%AAtres%20pr%C3%A9sents%20font%20de%20m%C3%AAme.

    http://www.dominique-le-tourneau.fr/

    https://opusdei.org/fr-be/article/la-liturgie-et-les-sacrements-en-general/

    Catéchisme de l'Église Catholique, 1066-1098 ; 1113-1143 ; 1200-1211 et 1667-1671.


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