• * 29 - Liturgie et mobilier

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    Rubrique « Regards sur la liturgie » – 29 

     Liturgie et mobilier d’église 

     * 29 - Liturgie et mobilier

    Introduction

    L’église est par excellence le lieu où les chrétiens se réunissent afin de partager leur foi et de célébrer les rites solennels qui y sont liés. Depuis ses origines, il a été nécessaire de lui conférer une solennité et une sacralité spéciales. Pour ce faire, on a agi sur l’architecture même de l’édifice, sur ses formes et ses volumes qui, déjà en soi, cachent d’importants symbolismes et des significations profondes, mais également sur le choix et la disposition du mobilier liturgique destiné à en décorer l’intérieur. Peu importe la période historique pendant laquelle une église a été construite, ou le style architectural auquel elle peut être associée, elle devra toujours être interprétée comme un décor aménagé pour accueillir la liturgie.

    L’édifice, la répartition de l’espace et même les décorations d’une église ont en effet pour point commun et central, la célébration liturgique. Nous devons toujours tenir en compte le contexte historique et social dans lequel une église s’est développée. Dans l’antiquité, la magnificence architecturale d’une église, l’opulence de son mobilier liturgique étaient justifiées par le fait qu’elles devaient communiquer la magnificence et la solennité de la liturgie à des hommes et des femmes dépourvus de culture, souvent incapables de lire et d’écrire, ou de comprendre une messe récitée en latin. L’évolution des fidèles pendant les siècles est allée de pair avec l’évolution des lieux de culte, avec une perte progressive de la spectacularisation de la liturgie et des cérémonies. Cela rend encore plus fascinant la découverte des changements advenus dans la conception et dans la planification du lieu de culte en fonction des nouvelles nécessités.

    La plupart des anciennes églises étaient constituées d’une grande salle rectangulaire, ou en Croix latine, subdivisée en nefs par des lignes de colonnes ou de piliers, toujours en nombre impair. La partie de l’église réservée au clergé célébrant – celle qui héberge l’autel – est le chœur de l’église, derrière lequel peuvent se trouver une ou plusieurs absides, des structures de forme semi-circulaire ou polygonale, qui peuvent accueillir la cathèdre – trône de l’Évêque – et les bancs destinés aux membres du clergé. Souvent, les anciennes églises présentaient également un transept, une structure architecturale qui coupe à angle droit la nef centrale ou toutes les nefs au niveau du chœur.

    Chaque époque et chaque culture ont donné une interprétation personnelle de la manière dont un lieu de culte doit apparaître et quel message il doit exprimer. Mais certains éléments reviennent toujours et restent comme des points fixes tout au long de l’histoire de la chrétienté, à partir des premières églises paléochrétiennes et du Haut Moyen Âge jusqu’aux églises très modernes en acier et verre que nous voyons s’élever dans nos villes.

    Extraits du site « Holyart.fr »

    Examinons maintenant plus dans le détail le mobilier liturgique disposé dans les différentes zones de l’église.

    Le mobilier liturgique

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    Le mobilier liturgique est l'ensemble du mobilier utile ou nécessaire à la célébration de la liturgie, et plus généralement à la célébration des sacrements et cérémonies religieuses. Il comprend entre autres les autels, les confessionnaux, les fonts baptismaux mais également des armoires abritant des objets liés à la liturgie ou des objets quotidiens s'ils sont destinés à la prière.

    Examinons ces éléments du mobilier en essayant d’identifier leur signification la plus authentique dans l’espace ecclésiastique et la raison pour laquelle leur présence dans une église ne pourrait jamais disparaître : porte, autels, ambons, prie-Dieu, fonts baptismaux, tabernacle, croix d’autel, bénitiers etc.

    La porte

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    La porte d’une église, soit elle petite ou grande, discrète ou imposante, a une valeur symbolique fondamentale. Elle symbolise en effet Jésus, passage obligé à travers lequel nous devons passer pour atteindre Dieu. C’est un lieu de passage non seulement physique, mais surtout spirituel. Ceux qui dépasseront la porte de l’église le feront pour laisser derrière eux, ne serait-ce que pour quelques temps, le monde profane avec toutes ses contingences réelles, pratiques, externes, afin d’essayer de se mettre en contact avec sa spiritualité, son âme et, à travers elle, avec Dieu.

    Rien que le fait de dépasser le seuil d’une porte d’église implique la volonté de se débarrasser du péché et d’entrer dans un état de grâce. Ce n’est pas un hasard si les portails des églises sont décorés avec des bas-reliefs et des sculptures qui renvoient au Jugement universel et au concept de salut.

    Extraits du site « Holyart.fr »

    L’autel

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    L’autel est une table consacrée qui, dans la liturgie catholique, est le lieu autour duquel se rassemble la communauté chrétienne pour célébrer l'eucharistie comme mémorial de la dernière Cène du Christ et renouvellement non-sanglant du sacrifice de la Croix.

    En d’autres termes, il s’agit d’une table située dans le chœur de l'église sur laquelle est célébrée l'Eucharistie, commémorant le repas du Jeudi Saint.

    Désigné aussi comme table de l’Eucharistie, il est le point central de l’édifice pour les catholiques. L'usage de l'autel de pierre remonte au 6ème siècle. L'autel est consacré par l'évêque au cours de la dédicace.

    D’après le site Wikipédia

    L’autel est sûrement l’élément principal de chaque église. Il est le point central de la célébration liturgique, le symbole de la présence de Dieu, puisque c’est sur lui qu’on propose incessamment le sacrifice accompli par Christ.

    Devant l’autel chaque fidèle exprime sa foi et sa participation à l’église non seulement en participant à l’Eucharistie, mais aussi en recevant les sacrements fondamentaux pour sa vie humaine et spirituelle. Même dans une époque préchrétienne, dans d’autres religions et cultures, l’autel était une pièce de mobilier liturgique destiné à accueillir des sacrifices solennels et des serments de loyauté aux hommes et aux dieux. Dans les églises chrétiennes les plus grandes, l’autel pouvait être surmonté par un ciborium ou symborium, un élément architectural en forme de baldaquin.

    Lieu de sacrifice donc et d’engagement solennel, l’autel peut être construit avec différents matériaux et avoir différentes formes. Certains autels sont constitués par un bloc en pierre ou en maçonnerie, d’autres avec une plaque de marbre posée sur des supports. Il y a des autels en pierre, en bois, en marbre. Dans l’antiquité, souvent, les autels étaient décorés de panneaux finement ciselés ou de plaques d’or, argent ou bronze.

    Sur l’autel se trouvent différents objets liturgiques qui constituent son ameublement : des nappes, autrefois au nombre de trois, recouvrent l'autel. L'Ordo missae de 1969 n'exige plus qu'une seule nappe. L'usage de la nappe posée sur l'autel remonte à l'antiquité chrétienne. Elle doit être en toile de lin ou de chanvre, de couleur blanche, à l'exclusion de toute autre couleur. L'étoffe peut être damassée et les bords garnis de dentelles, de même couleur.

    Cette nappe d’autel, blanche, rappelle la table de la Cène. La croix est le symbole du sacrifice de Jésus, de sa mort et de sa résurrection. Les cierges ou les bougies d’autel symbolisent sa présence et, par certains aspects, sa double nature de Dieu et d’Homme. Souvent, la croix et les chandeliers sont assortis. Sur l’autel se célèbrent donc la présence de Jésus (cierges), Son sacrifice (croix) et Sa promesse de salut pour tous les hommes avec le don de Son corps comme pain (nappe).

    La disposition de la nappe d’autel, de la croix et des cierges n’est jamais laissée au hasard. Chaque geste, chaque position est un élément essentiel du mystère liturgique et doit être considéré comme tel. Ces objets en particulier symbolisent la présence de Christ auprès de l’autel, en rendant ce dernier un lieu consacré à Son sacrifice. En particulier, la croix doit être en position centrale par rapport aux deux chandeliers ou cierges. Afin de rendre la célébration liturgique plus aisée au prêtre, dans certains cas on préfère mettre la croix devant ou à côté de l’autel, côte à côte avec les deux chandeliers, mais en ligne de principe leur collocation devrait être sur l’autel même et sur la nappe prédisposée pour les accueillir.

    L’autel peut également être laissé vide, mais uniquement le Vendredi et le Samedi Saints, pour symboliser la Passion de Jésus.

    Une alternative à l’utilisation de la croix d’autel peut être la croix de procession. Il s’agit d’une croix similaire à celle posée sur l’autel, mais qui est fixée sur une longue hampe d’environ deux mètres. Elle est utilisée pendant les processions, portée par le cruciféraire ou porte-croix, et une fois la procession terminée, elle peut devenir une croix d’autel.

    Lorsqu'une église contient plusieurs autels, celui qui se trouve au centre du chœur est le principal. Il est appelé « autel liturgique » ou « maître-autel ». Il est placé dans l'abside depuis le Moyen Âge.

    Par opposition aux autels secondaires situés dans les chapelles latérales, le maître-autel, au centre du sanctuaire, est donc l'autel principal de l’église.

    L'autel centralise le processus entier par lequel les ténèbres de notre monde matériel sont illuminées de l'intérieur, par la puissance irrésistible de l'esprit. Le divin n'est pas éloigné de la création, bien au contraire, il est présent au sein des formes, œuvrant sans cesse au miracle de la transformation. Ici, dans le temple, « sous le voile des choses terrestres », ce grand œuvre est concentré en puissance, afin que nous puissions consciemment y prendre part.

    L'autel est la clef de la compréhension de tous les symboles du temple, car ils sont tous des choses matérielles, des choses de la terre, qui indiquent, représentent et incarnent la Vie infinie qui s’exprime par eux.

    Parmi les autels des premiers chrétiens, beaucoup étaient élevés sur les tombes des martyrs, dans les catacombes, profondément sous la terre, et ils symbolisaient la densité de la matière. Aujourd'hui, bien des êtres humains ne voient en leurs symboles que le témoignage de la mort, alors que le chrétien contemple par la tombe la vie invisible qui anime toutes choses, donnant sa vitalité et son but à la solidité de la matière, tirant la vie de la mort, la lumière des ténèbres.

    La base, la table de l'autel, sous les cierges qui brûlent et qui symbolisent la lumière et la vie, est la terre. Elle est chaque forme et chaque structure de la matière. C'est là que les êtres placent leurs offrandes de pain et de vin pour être transformées. Et ils se joignent à leurs offrandes, ils y joignent aussi toute la création. Pendant que les offrandes seront recréées, une vie nouvelle coulera vers toutes les choses, les visibles et les invisibles. L'autel, apparemment rigide, une structure inflexible, est en réalité un vortex de vie.

    Extraits de « Les Instruments de Transformation », par J.B. Parry et M.C. Godby

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    Autrefois, trois nappes de lin pur devaient couvrir l'autel, rappelant les linges qui enveloppèrent le corps du Christ lorsque celui-ci fut déposé dans la tombe et qui, le matin de Pâques, furent retrouvés dans la tombe vide. Ils symbolisent aussi les formes matérielles que le divin anime pour communiquer aux humains sa propre vie infinie dans les formes banales de la vie journalière. De nos jours, une seule nappe est admise.

    D’autres pièces de mobilier liturgique qui ne peuvent pas manquer dans une église chrétienne sont l’ambon, la chaire et le lutrin.

    L’ambon, la chaire et le lutrin

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    L’ambon est une structure posée sur des marches, depuis laquelle sont proclamées les lectures. Dans l’antiquité, il était généralement en hauteur, réalisé en maçonnerie, bois ou marbre, fermé sur trois côtés par un parapet, avec un ou deux petits escaliers et parfois même avec des petites barrières pour y accéder. D’habitude, l’ambon était placé sur la droite de la nef principale. Dans l’antiquité, il arrivait souvent que dans l’église il y ait deux ambons, l’un dédié à la lecture des épîtres et l’autre à la proclamation de l’Évangile. En général, uniquement le lecteur, le psalmiste et le diacre accédaient à l’ambon. Les anciens ambons étaient en bois, mais ils devinrent vite beaucoup plus grands et plus imposants, réalisés en marbre et enrichis de sculptures et de revêtements en métaux précieux.

    Extraits du site « Holyart.fr »

    Différent de l’ambon, destiné exclusivement aux lectures, la chaire était autrefois destinée à la prédication.

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    La chaire (du latin cathedra, « siège ») ou plus complètement la chaire de vérité ou chaire à prêcher, était, à l'origine, le siège d'un évêque dans son église principale (désigné à présent sous le terme de « cathèdre »).

    A l’époque baroque, au moment de la Contre-réforme, les chaires sont devenues de véritables chefs d’œuvre de sculptures et d’ornementation (évangélistes, apôtres…) destinées à impressionner l’auditoire.

    La chaire désignait en effet le lieu d’où le prédicateur s’adressait à l’assemblée pour prononcer l’homélie, jadis appelée le sermon. A une époque dépourvue de sonorisation, ce lieu permettait au prédicateur d’être entendu et vu de l’assemblée. Son emplacement était habituellement situé au milieu la nef, souvent le long d’un pilier.

    Extraits du site Wikipédia

    Les chaires étaient habituellement surmontées, sur l’abat-voix, de sculptures d’anges, de trompettes, d’instruments, etc… La colombe du Saint-Esprit y était souvent représentée pour symboliser l’inspiration divine du sermon et la place de l’Esprit-Saint dans la mission de l’Église.

    Extrait du site « Liturgie et sacrements » - Conférence des évêques de France

    La chaire était donc une sorte de tribune dans la nef centrale de l’église depuis laquelle parlait le prêtre pour se faire entendre par tous les fidèles. Les chaires ont le plus souvent été maintenues à leur place d’origine mais ne sont plus utilisées. En effet, aujourd’hui, avec les systèmes d’amplification moderne des églises, leur utilisation est devenue caduque.

    Extrait du site Wikipédia

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    Le lutrin est une sorte de version réduite de l’ambon et du pupitre. Il s’agit d’une structure souvent en bois ou en fer forgé destinée à soutenir un livre, d’habitude la Bible. Situé dans le chœur, l'évangéliaire y est déposé de manière à être visible de l'assemblée.

    Dans les anciennes églises on pouvait aussi trouver une sorte de tribune transversale formant une clôture de pierre ou de bois séparant le chœur liturgique de la nef, et du haut de laquelle se faisait la lecture de l'épître et de l'évangile. C’est ce qu’on appelait le jubé. Celui-ci fut remplacé, au plus tard au 17ème  siècle, par la chaire à prêcher, installée dans la nef. Le jubé tenait son nom du premier mot de la formule latine « jube, domine, benedicere » qu'employait le lecteur avant les leçons de Matines.

    D’après le site Wikipédia

    Le Prie-Dieu

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    Le prie-Dieu est un meuble liturgique, le plus souvent en bois, avec une marche sur laquelle on peut s’agenouiller pour prier Dieu. Souvent cette marche est rembourrée, tout comme l’accoudoir pour les mains. L’agenouilloir peut être finement gravé et décoré.

    Le prie-Dieu peut aussi bien être utilisée pour un usage privé que public dans une église, notamment lors du salut du Saint-Sacrement, de l'adoration eucharistique et de la consécration.

    D’après le site Wikipédia

    Les bénitiers

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    Un bénitier est un bassin rempli d’eau bénite. D’habitude, il s’agit d’une vasque posée en haut d’une petite colonne, d’un piédestal ou même d’une sculpture. Parfois il est accroché au mur près de l’entrée de l’église. Les personnes qui rentrent dans l’église peuvent immerger leurs doigts dans le bénitier et faire le signe de Croix.

    D’après le site Wikipédia

    Le tabernacle et la lampe du sanctuaire

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    Le tabernacle est un coffre présent dans toutes les églises chrétiennes dans lequel sont conservées les hosties consacrées, généralement contenues dans un ciboire, un récipient muni de pied et de couvercle. Il existe des tabernacles muraux encastrés, ou des tabernacles à poser (des coffres à poser sur d’ultérieures structures). À proximité du tabernacle doit se trouver une veilleuse allumée en permanence. Il s’agit de la lampe du sanctuaire qui symbolise la présence de Dieu.

    Extraits du site « Holyart.fr »

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    Pour les juifs, le tabernacle était le lieu saint qui accueillait l’Arche d’Alliance. Encore aujourd’hui, dans les églises chrétiennes, le tabernacle est couvert par un voile appelé conopée, qui rappelle le rideau qui couvrait le tabernacle juif. Le tabernacle est généralement fermé à clé, comme le veut le code canonique, et l’accès y est réservé uniquement aux prêtres et aux diacres.

    Ce coffret, où est conservé le Saint Sacrement et à côté duquel brille une lumière rouge, a fait son apparition au 16ème siècle. Autrefois le tabernacle était placé au milieu de l'autel où il était scellé. Sa présence est obligatoire dans les cathédrales et les églises paroissiales. Il doit être entièrement fermé de tous côtés, avec une porte munie d'une clef. Depuis la promulgation de l'Ordo missae de 1969, le tabernacle peut être de nouveau détaché de l'autel pour être encastré dans le mur du chœur.

    L'article 938 du code de droit Canon précise que (§ 2) : « Le tabernacle dans lequel la très sainte Eucharistie est conservée sera placé en un endroit de l'église ou de l'oratoire remarquable, visible, convenablement décoré et adapté à la prière. (§3) : Le tabernacle dans lequel la très sainte Eucharistie est habituellement conservée sera inamovible, fait d'un matériau solide non transparent et fermé de telle sorte que soit évité au maximum tout risque de profanation ».

    D’après le site Wikipédia

    Le tabernacle, lieu de la présence divine

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    Le mot « tabernacle » provient du latin tabernaculum qui signifie « tente ». Son emploi liturgique rappelle « la Tente de la rencontre » où Dieu rencontrait son peuple au désert. Moïse entrait dans la tente quand il voulait consulter le Seigneur, obtenir de lui une parole pour le peuple : « Le Seigneur ayant achevé de parler avec Moïse sur la montagne du Sinaï, il lui donna les deux tables de la charte, charte de pierre, écrite du doigt de Dieu » (Ex 31, 18), ou inversement pour intercéder en faveur de son peuple, (Nb 14), ou encore pour converser avec Yahvé, « Le Seigneur s’entretenait avec Moïse face à face, comme un ami parle à son ami » (Ex 33, 11).

    Dans nos églises et chapelles, le tabernacle est enveloppé par le « conopée » (du grec chonopeion, moustiquaire) qui accentue ce symbolisme de la rencontre. Il rappelle la tente de l’Exode, lieu de présence invisible de Dieu et lieu de la rencontre avec le peuple élu. Le conopée peut prendre les diverses couleurs des ornements liturgiques.

    Dès la plus haute antiquité, avant que s’élabore le culte eucharistique, le pain consacré y était conservé pour procurer ce réconfort unique aux fidèles qui allaient mourir. Les paroles du Christ justifiaient cette pratique « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. Je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6, 54).

    La réserve eucharistique est aussi destinée à porter la communion aux malades ou aux personnes âgées empêchés de participer à l’assemblée eucharistique. « Si l’on conserve l’Eucharistie en dehors de la Messe, c’est en premier lieu et dès l’origine pour administrer le Viatique (c’est-à-dire la communion portée aux mourants). En second lieu, c’est pour distribuer la communion et adorer notre Seigneur Jésus-Christ présent dans le Sacrement. En effet, la conservation des saintes espèces pour les malades a amené la coutume d’adorer le pain du ciel conservé dans les églises ».

    « Jusqu’au début du 12ème siècle, on ne trouve aucune trace du culte eucharistique qui devint l’une des grandes richesses de la tradition liturgique occidentale. Cette pratique se fonde sur une donnée de foi aussi ancienne que l’Église chrétienne : la permanence de la réalité du corps et du sang du Seigneur dans le mystère de la Cène… Ce qui apparaît au Moyen Age et ne s’est pas manifesté en Orient, c’est un ensemble de pratiques nouvelles enracinées dans cette antique croyance.

    Les moines de Cluny, avant le 11ème siècle, avaient commencé à s’incliner devant la sainte réserve et, peu après, à faire brûler des lampes près des lieux où on la conservait. Et l’on sait l’influence qu’ils ont exercée dans toute la chrétienté. Cela convergeait avec les courants qui, dans la célébration de la messe, ont mis en valeur le fait de voir l’hostie. »

    D’après Mgr Martimort, L’Église en prière, tome Il

    La cathèdre de l’évêque

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    Le mot « cathèdre » vient du grec καθέδρα, kathedra qui signifie « siège ».

    La cathèdre est le siège – chaise ou trône – destiné à l’évêque, le fauteuil à partir duquel l’évêque préside l’assemblée liturgique. Elle est le signe de son ministère épiscopal, symbole de son autorité, de son pouvoir, de son enseignement et de sa juridiction. En effet, quand l’Évêque est assis sur la cathèdre, tout ce qu’il dit est considéré comme inspiré directement par Dieu, comme s’il ne faisait que donner voix à Sa volonté.

    Le terme « cathèdre » apparaît dans la littérature patristique sous la forme «Apostolorum cathedrae», indiquant que ce siège est directement issu de la chaire des apôtres.

    Une église dans laquelle se trouve la cathèdre de l’évêque prend le titre de cathédrale : « ecclesia cathedralis ».

    Dans les églises anciennes, la cathèdre était placée dans l’axe de l’édifice, au fond de l’abside.

    L’expression « ex cathedra », « depuis la chaire », désigne originellement un enseignement du Pape, évêque de Rome, qui fait autorité.

    Extrait du site « Liturgie et sacrements » - Conférence des évêques de France

    Le Chemin de Croix

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    Le Chemin de Croix aussi peut être considéré en tout et pour tout comme un article de mobilier liturgique. Pratiquement toutes les églises en exposent un, en effet, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Il s’agit de 14 tableaux, parfois 15 si l’on compte également la station finale de Christ ressuscité, qui retracent la Passion de Jésus et Son parcours douloureux jusqu’à la crucifixion et à la mort.

    Le Chemin de Croix est né au Moyen Âge comme parcours de pénitence pour ceux qui n’avaient pas la possibilité de se rendre en pélerinage en Terre Sainte, sur les lieux qui virent réellement la Passion du Christ. Les stations du Chemin de Croix sont généralement constituées de tableaux réalisés en bois, marbre, pierre, bronze ou d’autres matériaux. Ce peuvent aussi être des vitraux.

    Extraits du site « La Croix Africa »

    Le retable

    À l’origine, un retable est un simple meuble de bois ou de pierre placé derrière l’autel, dont la fonction semble utilitaire : ce sont des gradins destinés à recevoir des objets liturgiques.

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    A partir du 12ème siècle on retrouve des retables en orfèvrerie et à partir de 1215 (Concile de Latran) ; on réaffirme le dogme de la transsubstantiation ; on retrouve le geste d’élever les hosties et cela doit se faire dans un environnement digne.

    A la fin du Moyen Age ces retables sont de plus en plus complexes et grands (ex : le retable de la cathédrale de Sienne). Ces retables ont des volets qui sont la plupart du temps fermés.

    Ils restent fermés pour le temps de la liturgie, qui est le temps ordinaire, on ne les ouvre que lors des moments festifs.

    Nos régions, les Pays-Bas du Sud (Bruxelles, Malines et Anvers) ont été de grands producteurs de retables.

    Les retables se sont développés à partir du Moyen Age en ayant plutôt une dimension décorative liée à la fonction religieuse.

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    Durant le 15ème siècle, les retables sont de plus en plus sculptés et dorés, ils représentent souvent la Passion.

    Leur iconographie évoque généralement la vie du Christ de la Vierge et des Saints, mais c’est au 17ème et au 18ème siècle que le retable a pris de l’importance : il devient une véritable œuvre d’art.

    Il est fréquent qu’un retable se compose de plusieurs volets, deux pour un diptyque, trois pour un triptyque voire davantage pour un polyptyque. Le retable devient, au Moyen Âge, un véritable écran de pierre, de bois sculpté ou de matières précieuses, or, argent, émail.

    Bientôt le chœur va se refermer, on va le réduire et le clôturer entièrement. Un public plus restreint va s’approcher au plus près du retable pour aller méditer afin d’entrer en compassion avec la souffrance du Christ. On retrouve alors dans les retables de nombreuses scènes très fouillées.

    Le retable est passé de la relique à l’image, on joue à cette époque sur l’affectif.

    Extraits du site des « Amis du Patrimoine de Repentigny »

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    • « L’Adoration de l'Agneau mystique», achevé en 1432, est un polyptyque peint sur bois, un chef-d'œuvre de la peinture des primitifs flamands.

    Depuis 1986, il est présenté dans l'ancien baptistère de la cathédrale Saint-Bavon de Gand en Belgique.

    Ce retable est composé d'un total de 24 panneaux encadrés, qui offrent au spectateur deux scènes différentes, selon sa position ouverte ou fermée, obtenue en repliant vers l'intérieur les panneaux situés à ses extrémités.

    D’après le site « Wikipédia »

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    • Le retable d’Issenheim, l'un des plus célèbres retables de France, est ce magnifique et monumental polyptyque situé à Colmar, au musée d’Unterlinden. Il est l’œuvre de deux grands maîtres allemands du gothique tardif : le peintre Matthias Grünewald, dont il constitue incontestablement le chef-d’œuvre, pour les panneaux peints (1512-1516) et Niklaus von Hagenau pour la partie sculptée (autour de 1490).

    Un retable est constitué d’un ensemble de plusieurs panneaux peints qui s’articulent autour d’une caisse centrale composée de sculptures.

    Le retable d’Issenheim comporte des scènes d’une intensité dramatique peu commune, et tout à fait exceptionnelle pour son époque.

    D’après le site « Wikipédia »

    Les stalles

    Les stalles sont les rangées de sièges en bois se trouvant des deux côtés du chœur d’une cathédrale, d’une collégiale, d’un monastère ou d’une église. Elles sont destinées au clergé qui est ainsi constitué en deux groupes se faisant face, principalement pour la célébration de la Liturgie des heures (Office divin).

    Dans les cathédrales, les stalles du haut sont réservées aux chanoines et celles du bas aux bénéficiers (personnes jouissant d’un titre ecclésiastique).

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    Les stalles forment un même ensemble. Elles sont liées les unes aux autres et alignées le long des murs ou entre les piliers du chœur et habituellement surmontées soit par un haut dossier (dais), soit par un baldaquin. Certaines sont de véritables chefs d’œuvre de sculpture.

    Chaque place est séparée des sièges voisins par des parcloses surmontées par des accoudoirs.

    Les stalles ont la caractéristique d’être composées de sièges amovibles et rabattables qui permettent soit de s’asseoir, soit de se tenir debout avec la possibilité de s’appuyer sur une « miséricorde » parfois appelée « patience ». Ces miséricordes apparues au 11ème siècle sont ornées de sujets variés, d’une grande diversité, voire fantaisistes…

    Une ou deux stalles sont plus richement ornées, celle réservée à l’abbé dans une abbatiale, à l’évêque dans une cathédrale ou au doyen du Chapitre.

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    Parfois, la console d’un orgue de chœur est insérée dans les stalles.

    Père Norbert Hennique, ancien directeur du département Art sacré

    Le buffet d’orgue

    Les orgues ont souvent un rôle décoratif important.

    Le buffet, dont les deux fonctions initiales sont de cacher et protéger, joue également un rôle essentiel de porte-voix et de résonateur. Il constitue souvent chez les anciens une œuvre d’ébénisterie très travaillée témoignant du style de son époque, alternant parties de menuiserie richement sculptée et espaces occupés par les tuyaux de montre disposés en plate-faces et tourelles en nombre varié (2, 3, ou plus).

    Dans les églises, le buffet d’orgue peut être situé à différents endroits, plus ou moins favorables à l’acoustique. L'emplacement le plus fréquemment choisi pour les orgues d'église est en tribune, au-dessus du portail occidental. Cependant les exceptions sont assez nombreuses.

    L'orgue est un instrument à vent multiforme dont la caractéristique est de produire les sons à l’aide d’ensembles de tuyaux sonores accordés suivant une gamme définie et alimentés par une soufflerie. L'orgue est joué majoritairement à l’aide d’un ou plusieurs claviers et le plus souvent aussi d’un pédalier.

    L’orgue a mis longtemps à s’imposer dans les églises. Après une période où il était tout juste toléré, un répertoire d’orgue, fort dépendant de la polyphonie vocale, commence à se développer vers le 15ème siècle. Puis c’est une ascension jusqu’au faîte avec Jean Sébastien Bach.

    Occupant une position dans l’espace souvent dominante, juchée fréquemment sur une tribune qui attire le regard du visiteur,  même lorsqu’il ne joue pas, l’orgue et son buffet aimantent l’attention.

    Un son d’une richesse fabuleuse et cette capacité presque unique à porter les voix quel que soit le nombre de chanteurs, l’orgue peut tout : murmurer et écraser.

    Extraits du site « Wikipédia »

    Les sièges

    Les sièges utilisés au cours des diverses célébrations liturgiques ont chacun une forme et une destination bien déterminées.

     * 29 - Liturgie et mobilier

    Assises des fidèles

    Au Moyen Âge, les fidèles assistaient debout et à genoux aux offices de la paroisse. À partir du 16ème siècle, dans le cadre de la Contre-Réforme et du développement de longs prêches (les protestants plaçant dans leurs temples des bancs séparés par des cloisons à hauteur d’appui destinés aux fidèles), ont été mis à la disposition, selon un ordre fixé par le coutumier, des bancs ou chaises en bois loués au fermier adjudicataire de la « ferme des chaises » ou au marguillier, les prix fixes (majorés lors de messes solennelles) étant perçus par le chaisier ou la chaisière. Les bancs et chaises sont progressivement devenus fixes tandis que le produit de leur location ou adjudication constituaient la ressource principale des fabriques. Elles n'ont adopté la disposition actuelle dans les églises (alignement de nombreuses rangées de sièges tout le long de la nef et des bas-côtés) qu'au 19ème siècle et continuent de refléter une hiérarchie sociale jusqu'au début du 20ème siècle, les premiers rangs étant occupés par ceux qui ont loué leur place, avec leur nom inscrit sur des plaques de cuivre !

     * 29 - Liturgie et mobilier

    La disposition et la qualité des sièges déterminent l’impression d’ensemble de celui qui entre dans une église vide, s’il est vrai que les sièges donnent comme l’image en creux de la forme de l’assemblée, absente et présente à la fois, comme une invitation à venir la rejoindre pour l’écoute de la Parole et la louange eucharistique.

    Le premier souci d’un prêtre est de donner aux participants d’une cérémonie la possibilité de s’asseoir. Aux obsèques, par exemple, toute la communauté ou même tout le village est là, et plus encore. Le comble de l’incorrection consiste à laisser des gens debout.

    C’est pourquoi il y a souvent dans l’église une réserve de chaises dépareillées. Ces occasions, quoique exceptionnelles, comptent beaucoup dans la vie d’une paroisse, et il n’est pas toujours facile d’ajuster le nombre des sièges à des assemblées à géométrie variable. L’important est d’arriver à garder des espaces de respiration et de circulation, surtout autour des pôles principaux de la célébration.

    Les chaises de paille restent le modèle le plus courant de la chaise d’église. Individuelles, fragiles, chères, même assujetties entre elles pour respecter les règles de sécurité anti-panique elles restent d’un usage plus souple que les bancs, beaucoup plus lourds et raides. Souvent fabriqués par des artisans locaux, les bancs sont moins onéreux et plus simples d’exécution, mais souvent trop grands, rectiligne, et sans intérêt, voire laids. Ils peuvent donner à certains la satisfaction de l’œil : une église remplie de bancs donne l’impression d’être rangée, propre, confortable et facile d’entretien.

     * 29 - Liturgie et mobilier

    Les bancs clos à l’ancienne, avec des estrades isolantes et des portes, subsistent encore dans quelques églises rurales. Ces habitacles formaient des espaces attribués. Aujourd’hui, les assemblées sont très mobiles. Mais autrefois, et encore dans certaines paroisses, chacun avait sa place attitrée. On était installé. Encore aujourd’hui, le siège indique cette hospitalité de l’assemblée des frères offerte à chacun, la place marquée de ceux qui arrivent là. Le siège est signe de l’accueil, de la politesse : « Prends un siège, assieds-toi là parmi nous, tu es ici chez toi ». D’où la nécessité de ne pas se gêner, de ne pas être trop au coude à coude, pour respecter l’assise et la corpulence de chacun. Les assises des chaises, plus larges qu’autrefois, laissent penser que la population a grandi et forci en une génération.

    Des exigences de confort s’ajoutent aujourd’hui. S’il est vrai qu’au Moyen âge le peuple était debout ou assis par terre, la vie moderne et l’influence de la Réforme protestante, toute axée sur l’écoute de la parole de Dieu, ont introduit puis généralisé les bancs. On écoute mieux, on suit mieux les cérémonies assis plutôt que debout, disent les bons auteurs. C’est une conquête de la modernité sociale et intellectuelle que de pouvoir s’asseoir.

    Les chaises sont entrées dans les églises après la Révolution, avec le triomphe de la bourgeoisie. Mais les sièges, chaises et bancs, ont un aspect contraignant pour l’œil, ils rivalisent avec l’architecture, cachent les sols, dénaturent l’espace. Souvent le dossier est trop haut, et de simples tabourets paraissent plus élégants et modulables.

    Car il ne faudrait pas que les sièges, trop raides ou trop lourds, deviennent des « empêcheurs de tourner en rond », comme on le faisait par exemple naguère le Vendredi saint pour le Chemin de croix, où les fidèles suivaient de tout leur corps et sans bouger le prêtre pérégrinant de station en station. De même, quand le curé montait en chaire, tous les premiers rangs de chaises se retournaient pour le regarder.

    Cette cinétique essentielle à la bonne dynamique de l’assemblée vient s’ajouter aux modulations inévitables en termes de taille et de morphologie des assemblées formant une paroisse : dans les églises neuves, les architectes doivent penser à cette plasticité de l’assemblée lorsqu’ils décident du mobilier de l’église, de sa forme et de son emplacement.

    En réalité, on a besoin de s’asseoir seulement pendant la liturgie de la Parole, surtout si le sermon est long ! Pendant le reste de la liturgie, seules quelques personnes âgées ou fatiguées peuvent réclamer un siège. Les jours où nos assemblées dominicales sont moins nombreuses, pourquoi ne pas déranger les espaces, à l’entrée de l’église pour faire une liturgie de l’accueil, et autour de l’autel, pour permettre aux fidèles de s’y tenir comme les invités à la Table du Seigneur. Il suffit de masser les chaises nécessaires à la liturgie de la Parole autour d’un ambon qui peut être placé, comme nos chaires autrefois, au milieu de la nef. Nos églises deviennent alors toujours mieux des espaces où l’œil peut écouter, et le corps respirer.

    Isabelle Renaud-Chamska – Article tiré de la revue ‘’Chroniques d’Art sacré’’ n° 63

    Les fonts baptismaux, lieu du baptême

    Jean baptisait dans le Jourdain. C’est ainsi que Jésus descendit dans le fleuve pour y être baptisé. L’iconographie paléochrétienne puis médiévale est explicite : à côté de lui nagent les poissons. Certaines images représentent même une allégorie anthropomorphe du fleuve comme on le faisait dans Antiquité pour bien insister sur ce point. Comment comprendre alors qu’on en soit arrivé à célébrer un baptême avec quelques gouttes d’eau trop vite versées sur le front ?

    Quand les premières communautés chrétiennes ont commencé à baptiser loin du Jourdain, elles ont creusé dans le sol des bassins (le monde gréco-romain en regorgeait, et les modèles étaient sous la main) pour y plonger le baptisé qui y descendait d’un côté pour en remonter de l’autre, afin de signifier clairement le passage par lequel il s’engageait à la suite du Christ. Le plus souvent lobé ou en forme de croix, toujours en contre-bas, il était le lieu où s’accomplissait la mort et la résurrection de l’homme nouveau. Le bassin est ensuite sorti du sol pour devenir une cuve. Quand on n’a plus baptisé que des bébés, la cuve s’est transformée en une vasque sur pied, ce qu’on appelle, d’un mot que les gens ne comprennent plus bien, les fonts baptismaux.

    Le baptistère et les fonts baptismaux : à l’origine, le baptistère a une forme de rotonde et jouxte la cathédrale. Le baptême y est célébré par immersion. Ă noter qu’une architecture octogonale était souvent adoptée pour ces édifices et par la suite pour les cuves : le huit évoque la résurrection du Christ accomplie le lendemain du septième jour. Le huitième jour est aussi le premier jour de la semaine nouvelle comme le baptême ouvre sur une vie nouvelle. Par la suite, on parlera davantage de fonts baptismaux : ils se réduisent à une cuve et sont placés à proximité de l’entrée, parfois dans une petite fosse qui rappelle l’immersion.

    Extraits du site « Liturgie et sacrements » - Conférence des évêques de France

     * 29 - Liturgie et mobilier

    Les fonts baptismaux font donc partie du mobilier ecclésiastique utilisé pour le baptême chez les chrétiens.

    Les fonts baptismaux correspondent à un bassin situé d’habitude sur un côté de la nef, dans une chapelle latérale ou dans un bâtiment dédié à côté de l’église, le baptistère. Ils sont utilisés pour le sacrement du baptême par aspersion d’eau sur la tête, tandis que dans l’antiquité, en souvenir du baptême de Jésus, on pratiquait une immersion complète dans les fonts baptismaux.

    L’eau contenue dans les fonts baptismaux est considérée comme symbole de vie et signe de Christ, qui grâce à elle nous offre la renaissance en nous délivrant du péché originel.

    Dans le catholicisme, les fonts baptismaux les plus simples ont un pilier de 1,5 m avec un support pour un bassin d'eau. Les matériaux taillés et sculptés varient considérablement, allant du marbre au métal ou au bois. Le plus souvent les fonts baptismaux sont situés dans l'angle nord-ouest de l'église, soit à gauche en entrant ce qui métaphorise la sortie par le baptême de l'ombre humide à la chaude lumière.

    Extraits du site « Wikipédia »

     * 29 - Liturgie et mobilier

    La forme peut varier. Beaucoup de fonts baptismaux ont huit côtés pour rappeler la nouvelle création. L'octogone est intermédiaire entre le rond naturel et le carré culturel. Certains fonts ont trois côtés pour rappeler la Sainte Trinité : Père, Fils et Esprit-Saint.

    La quantité d'eau est habituellement faible (un litre ou deux). Certains fonts sont alimentés par de l'eau de source ou une pompe pour imiter l'effet d'un ruisseau et communiquer l'effet des eaux vivantes du baptême.

    Le baptême dans les fonts baptismaux est habituellement fait par aspersion, versement et trempement. Cependant, seuls certains fonts baptismaux sont assez grands pour permettre l'immersion totale de l'enfant. Les premiers fonts baptismaux étaient construits pour l'immersion entière, mais ils sont devenus plus petits lorsque le baptême des enfants est devenu plus courant.

    Trois constantes se dégagent comme les valeurs essentielles du baptême :

    • Tout d’abord la valeur initiatique du baptême comme plongée dans la mort et la résurrection du Christ descendre et remonter passer de l’extérieur à l’intérieur, de la nuit à la lumière, de la solitude à la communion.
    • Ensuite sa valeur illuminatrice. Tous les baptistères anciens possédaient une lumière zénithale propre à signifier l’illumination du baptême. Les baptistères modernes ont la chance de pouvoir jouer sur l’éclairage électrique pour célébrer la lumière du Christ avec l’auteur de l’épître aux Ephésiens « Eveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts ».
    • Enfin la valeur ecclésiale du baptême, si fortement réaffirmée par le dernier concile, à condition qu’on ne la détache pas de sa valeur mystérique « Si tu savais le don de Dieu… ».

    Extraits du site « Liturgie et sacrements » - Conférence des évêques de France

    Les confessionnaux, lieux de réconciliation

     * 29 - Liturgie et mobilier

    Un confessionnal désigne un isoloir clos, disposé sous forme décorative dans les églises catholiques afin que le confesseur – un prêtre – y entende derrière un grillage le pénitent « à confesse ».

    Ce mobilier liturgique (la plupart du temps confectionné en bois) se compose d’une loge centrale, munie d’une porte, permettant au prêtre d'y accéder, ainsi que de deux compartiments, placés de chaque côté de la loge, pour y accueillir les pénitents qui sont garnis d’un agenouilloir, d’une tablette et généralement fermés par un rideau.

    Dans sa fonction traditionnelle, le prêtre s'assoit dans le compartiment central muni d'une porte centrale ou d'un rideau, tandis que les pénitents prennent place dans ceux qui se trouvent de part et d'autre (loges latérales ouvertes ou fermées). Le prêtre et le pénitent se parlent à travers un grillage auquel est occasionnellement fixé un crucifix.

    Le religieux et le pénitent sont séparés par une grille ou un grillage permettant ainsi des échanges verbaux après que le prêtre a ouvert le portillon positionné derrière ce grillage. Le dialogue avec un prêtre est le signe efficace de la réconciliation avec Dieu et avec nos frères.

    Le type et la présentation de ce mobilier a su évoluer selon les époques et les lieux.

    Au 3ème siècle, la confession était publique, unique dans la vie et réservée aux péchés graves ou à l’apostasie. Celle-ci a évolué aux cours des 6ème et 7ème siècles, sous l’influence des moines irlandais. Le prêtre entendait la personne en privé et donnait une « pénitence » proportionnée à la faute. Désormais le croyant se confessait alors plusieurs fois dans une vie.

    À compter du quatrième concile de Latran en 1215, organisé sous l’égide du pape Innocent III, le principe a de nouveau évolué : la confession devait avoir lieu chaque année, en relation avec la communion pascale, d’où l’expression « faire ses pâques ».

    Le concile de Trente de 1545, convoqué par le pape Paul III, a réaffirmé la nécessité de se confesser de ses péchés au moins une fois par an. Le confessionnal garantissant l’anonymat du pénitent a commencé à se répandre.

    La confession trouve son origine dans l’Évangile. Tout le monde ne désire pas le martyre. Il a fallu réconcilier ces personnes. Avant existait l’aveu, on envoyait les pénitents très loin en pélerinage. Actuellement, la pénitence se fait en prônant l’aveu personnel, il doit se faire discrètement. On insiste plus sur la confession que sur la pénitence comme auparavant. La confession doit se faire au minimum une fois par an et ensuite de plus en plus souvent. Pour ces confessions il faut être dans un espace privé, clôturé car cela pousse à la confession. C’est un espace individuel dans un espace communautaire.

    Après Vatican II (1962-1965), on ne parlera plus de confessions mais de réconciliations. Depuis ce concile on est donc passé de la pénitence, à la confession et plus tard à la réconciliation.

    Au 21ème siècle, l'encouragement de la confession est toujours aussi présent à Rome, comme en ont témoigné le jubilé de la Miséricorde, organisé par le pape François.

    Extraits du site « Wikipédia » et de la Conférence de Mr Christian Pacco – « Le mobilier liturgique : Histoire, signification, avenir »

    Pour conclure

    Dans la plus part des églises, l’agencement et le mobilier liturgique est resté conforme à la réforme. Mais il a fallu attendre les années 1990 pour que de vraies innovations soient investies dans les édifices. Encore aujourd’hui, l’espace liturgique est en perpétuel mouvement dans certaines églises alors que dans d’autres, le poids des administrations fige l’intérieur dans ce que nous pourrions appeler des « églises-musées ». Elles deviennent de plus en plus des attractions touristiques plutôt que des lieux appartenant à la communauté des catholiques !

    Synthèse de recherches proposées par les Frères André et Jean-Paul, Chevaliers de la Sainte-Croix de Jérusalem

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    Références :

    https://www.holyart.fr/blog/articles-religieux/mobilier-deglise-meubles-typiques-de-toutes-eglises-chretiennes/

    https://liturgie.catholique.fr/art-sacre/lieux-de-la-liturgie/3927-mobilier-liturgique-vocabulaire/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Autel_(christianisme)#:~:text=Lorsqu'une%20%C3%A9glise%20contient%20plusieurs,abside%20depuis%20le%20Moyen%20%C3%82ge.

    https://kg.vkk.nl/french/organisations.f/ecl.f/liturgie/symbolesautel.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Prie-Dieu

    https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Agneau_mystique#:~:text=L'Adoration%20de%20l'Agneau,la%20peinture%20des%20primitifs%20flamands.&text=Il%20est%20plac%C3%A9%20le%206,l'%C3%A9glise%20Saint%2DJean.

    https://liturgie.catholique.fr/accueil/espace-et-acteurs/participation-acteurs-celebration/4948-asseoir-une-assemblee/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mobilier_liturgique

    https://liturgie.catholique.fr/accueil/la-messe/leucharistie-en-dehors-de-la-messe/292573-tabernacle-lieu-presence-eucharistique/

    https://repentignypatrimoine.com/quest-ce-quun-retable/#:~:text=Les%20retables%20se%20d%C3%A9veloppent%20%C3%A0,une%20v%C3%A9ritable%20%C5%93uvre%20d'art.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Retable_d%27Issenheim

    https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Agneau_mystique

    http://www.eglise.catholique.fr/ressources-annuaires/lexique

    https://africa.la-croix.com/les-origines-du-chemin-de-croix/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Confessionnal

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Orgue

    https://liturgie.catholique.fr/accueil/espace-et-acteurs/participation-acteurs-celebration/298462-lorgue-lorganiste-liturgique-bilans-perspectives/

    https://clochers.info/ACT_10_Outils/MobilierLiturgique-JulieGilson.pdf

    https://fr.aleteia.org/2018/04/04/en-images-connaissez-vous-vraiment-le-mobilier-liturgique-present-dans-une-eglise/

    https://www.cairn.info/revue-cahiers-bruxellois-2015-1-page-393.htm


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