• * Approche du symbolisme de la rose

    Tout spécialement pour nos Sœurs, (futures) Dames du Temple ! 

    Approche du symbolisme de la rose

    « C’est une folie d’haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué. »

    (Antoine de Saint-Exupéry – Le Petit Prince)

    Introduction

    Dans toutes les traditions, la rose occupe une place particulière. Dans l'iconographie chrétienne, elle symbolise, soit la coupe qui recueillit le sang du Christ, soit la transfiguration des gouttes de ce sang, soit encore les plaies du Christ.

      * Approche du symbolisme de la rose                                                              * Approche du symbolisme de la rose

    Quand on se penche sur le symbolisme de la rose, il est tellement vaste qu’il paraît inépuisable et parfois difficile à cerner. La rose n’évoque pas seulement une fleur charmante, mais tout un univers qui peut nous émerveiller quel que soit notre grade. Symbole de beauté et de perfection, elle peut aussi symboliser l’épanouissement de la réalisation la plus haute que peut atteindre l’état humain.

    Les caractères de la rose lui ont valu très tôt une symbolique forte ; éphémère et fragile, elle éveille les sens et révèle l’instant précieux. Elle est probablement la fleur la plus connue, celle que l’on offre à son amour, tel un présent sans prix, telle une image de vie.

    Au sein de notre Ordre, la rose occupe une place importante dans la cérémonie d’adoubement des Dames du Temple. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité tracer ce parchemin dans lequel j’évoquerai successivement la place de la rose en botanique, dans les traditions, les légendes et la mythologie, dans l’alchimie et dans les arts. Après un survol de son histoire, j’aborderai plus en détails son vaste symbolisme, celui de ses couleurs, du nombre des folioles des rosiers, son importance en héraldique et dans quelques emblèmes nationaux.

    La rose, l’églantier, le rosier

    La rose est sans doute la fleur la plus cultivée au monde, mais il ne faut pas oublier que le rosier est d'abord une plante sauvage, dont le représentant le plus connu en Europe est l'églantier.

     * Approche du symbolisme de la rose

    Plantes sauvages aux fleurs simples à cinq pétales, les roses sont devenues à la mode depuis quelques décennies, pour leur aspect plus naturel, sous le nom de « roses botaniques ».

    Quant aux rosiers cultivés dans nos jardins, ils sont le résultat de plusieurs siècles de transformations d'abord empiriques, puis méthodiques, en particulier par hybridation. La rose des jardins se caractérise avant tout par la multiplication de ses pétales imbriqués qui lui donnent sa forme caractéristique.

    La rose, du point de vue de la botanique

    Un botaniste nous dirait que la rose est la fleur du rosier, arbuste du genre Rosa et de la famille des rosacées. La principale modification observée chez les rosiers cultivés est la multiplication des pétales, qui sont en fait des étamines transformées. Originaire de l’hémisphère nord  on en dénombre une centaine d’espèces.

    De nombreuses sélections et hybridations ont donné naissance à plus de 20.000 espèces exhibant une diversité de formes et de couleurs incluant toutes les teintes de rose allant du blanc, passant par le rouge écarlate au jaune éclatant à l’exception du bleu.

    Il existe environ 250 espèces sauvages différentes du genre Rosa dans l'hémisphère tempéré et des milliers de variétés. Les rosiers sont des arbustes épineux, généralement à feuilles caduques. Leurs feuilles sont imparipennées, présentant le plus souvent de 5 à 7 folioles dentées. Elles ont des stipules soudées à la base du pétiole.

    Rarement solitaires, les fleurs sont groupées en corymbes [1]. Le calice est composé de cinq sépales. La corolle comprend en principe cinq pétales. Les étamines sont très nombreuses. Les styles sont souvent soudés en colonne. Le fruit, ou plutôt l'infrutescence [2], est un cynorrhodon [3] arrondi, ovale ou piriforme [4], de couleur rouge et contenant de nombreux akènes.

    La principale modification observée chez les rosiers cultivés est la multiplication des pétales, qui sont en fait des étamines transformées.

    Le mot « rose », apparu en français au début du 12ème siècle, est dérivé du latin rosa, rosae (substantif féminin) qui désignait aussi bien la fleur que le rosier lui-même. Ce terme, apparenté au grec rhodon, aurait été emprunté à une langue orientale. Il est tentant de rapprocher « rose » de « rosée », pourtant cette rencontre, source d'inspiration inépuisable pour les poètes, est fortuite en français. En effet « rosée » dérive, par l'intermédiaire du bas-latin rosata, du latin ros, roris (substantif masculin), peut-être apparenté au grec drosos, venant d'une autre racine indo-européenne.

    L’histoire de la rose remonte à la nuit des temps

    Des églantiers fossiles ont été retrouvés aux États-Unis, dans l'Oregon et le Colorado. Leur âge a été évalué à ± 40 millions d'années. La plus ancienne représentation de la rose a été retrouvée en Mongolie, dans les tombeaux de Tchoudi.

    Dans tout l’hémisphère nord, l’histoire de la rose remonte à la nuit des temps. Reine du jardin à juste titre, la rose est un joyau que les jardiniers ont façonné patiemment de génération en génération.

    Appréciée pour sa beauté, célébrée depuis l'Antiquité par de nombreux poètes et écrivains, pour ses couleurs qui vont du blanc pur au pourpre foncé en passant par le jaune franc et toutes les nuances intermédiaires, et pour son parfum, elle est devenue la « reine des fleurs », présente dans presque tous les jardins et presque tous les bouquets.

    D'après les témoignages historiques, des roses étaient également cultivées en Chine il y a environ 5 000 ans. Ces fleurs originaires d'Asie centrale, se sont répandues dans tout l'hémisphère nord sans jamais toutefois franchir l'équateur.

    Les roses ont aussi été cultivées en Perse depuis plus de 5 000 ans et en Grèce à partir de l’âge du bronze. 

    Selon les scientifiques, l’apparition des premiers rosiers remonte, au minimum, à près de 35 millions d'années. Si l’on ne sait pas grand-chose sur ces premiers spécimens, de nombreux écrits de l’Antiquité démontrent que déjà la « reine des fleurs » était appréciée des Égyptiens, des Grecs et des Romains. A l’époque, seule une variété blanche était cultivée principalement pour ses vertus médicinales.

    Des représentations de la rose en Crète, datant de 1 600 av. J.-C., nous montrent des fleurs à 5 pétales de couleur blanc rosé. Toute l’Antiquité a vénéré la rose et lui a donné une place dans ses mythes et légendes. C’est le symbolisme de la régénération et de l’éternité des cycles de vie, lié à une renaissance spirituelle.

    La rose a été utilisée lors des rituels de momifications durant le règne de Ramsès II et a fait partie de l'ornement des sarcophages et tombeaux. Un bouquet de rose a été découvert dans le sarcophage de Toutankhamon.

    En Grèce, la rose avec son parfum doux et subtil, le parfum des Dieux, était appréciée pour ses vertus médicinales et sa symbolique. Hérodote put alors observer des roses à 60 pétales dans le jardin du Roi Midas. La rose symbolisait la naissance lorsqu'elle était associée à Vénus mais était aussi constamment présente lors des funérailles.

    Cette symbolique de la naissance existe également dans l'empire romain : un esclave affranchi était couvert de roses. La rose ornait sous forme de couronnes les mariés et les guerriers. Mais, sous forme de poudre, d'infusion, d'eau de rose, elle était principalement utilisée en médecine pour guérir les douleurs, les infections, la nausée … C'est à cette époque que Pline rédigea le premier ouvrage sur la culture des rosiers. Pline l'Ancien, dans son « Histoire naturelle », décrit 20 sortes de rosiers nommés par le nom de leur lieu de provenance. Il les décrit, ce qui permet des suggestions d'identification.

    Dès l’Antiquité, la fleur fut vénérée : les Grecs et les Romains la considéraient comme un cadeau des dieux fait à la terre et aux hommes. Ils la cultivaient abondamment, notamment pour les cérémonies nuptiales. En effet, elle était l’apanage de la déesse Aphrodite (Venus chez les Romains), déesse de l’Amour. Sa fraîcheur et sa douceur en faisait l’emblème de la virginité.

    Les roses étaient également présentes lors de nombreuses fêtes, comme les fêtes de Bacchus, où elles étaient portées en couronne et où leurs pétales recouvraient le sol. La rose symbolisait alors la liesse. Elle servait aussi à accueillir les soldats au retour du combat. On retrouvait aussi la fleur dans les cérémonies funéraires, où elle servait de plus à honorer les morts, notamment en ornant les monuments.

    Dans la religion chrétienne, la rose est également symbolique : elle y est à la fois l’expression du martyre et du sang du Christ, et la représentation de la Vierge Marie. Vers l'an 400, « Rosa alba » devint l’emblème de la Vierge.

    Mais le christianisme avait d’abord rejeté la rose parce qu’elle était un symbole païen vu son attachement à Vénus et elle fut même l'emblème des prostituées. La rose survécut cependant dans quelques jardins comme ceux de Childebert 1er (511 – 558) et dans quelques couvents ou monastères où elle fut cultivée pour ses propriétés médicinales.

    La rose reprit de l'importance en France grâce à la littérature (Cf. « Le Roman de la Rose » de G. de Lorris) et elle se retrouva de nouveau associée à la femme. En 1402, à l'occasion de sa « fête des roses », le Duc d'Orléans a créé « L'Ordre de la Rose » au sein duquel les gentilshommes s'engageaient à défendre l'honneur des dames.

    Depuis le Moyen Age, sa symbolique a rejoint aussi celle de l’Antiquité : la rose devint alors l’allégorie de l’amour puissant et fragile à la fois, comme elle, mais aussi la personnification-même de l’être aimé.

    C'est au Moyen Age qu’a débuté la culture des premières roses importées de l'Orient par les Croisés.

    Au 12ème siècle, saint Bernard fit de la rose le symbole de la Vierge et donc de la pureté. Le pape bénit lui aussi la rose qui devint l'emblème de la fidélité à l'Eglise.

    Aux 12ème et 13ème siècles, alors que les Croisades embrasaient les cœurs et les passions, les voyageurs armés ramenèrent du Proche Orient de nouvelles variétés de roses dont la mythique « rose de Damas » qui, dès le 13ème siècle, fit la fortune de Provins en région parisienne. Cette rose avait été plantée originellement sur l'Ile de Samos en l'honneur de la déesse Aphrodite. Plus tard, elle fut honorée à Rome avec Venus, déesse de l'amour.

    C’est à cette époque que la culture du rosier débuta réellement en France avec la « Rose des apothicaires» (Gallica officinalis). Cette variété ramenée de Terre Sainte sera d’abord cultivée pour ses vertus médicinales avant d’être appréciée pour sa beauté au jardin. C’est à partir de cette variété que l’on fabriquait l’essence de rose au Moyen Age.

    En France, les rosiers anciens les plus cultivés étaient alors « les Galliques » aussi appelées « Roses de France » (Rose de Provins, Charles de Mills, Tuscany) mais aussi des variétés de roses blanches aussi appelées « Alba » (Céleste, Jeanne d'Arc, Cuisse de Nymphe), des « rosiers de Damas » (Félicité Hardy, Quatre Saisons, Rose du Roi), des « rosiers Centfeuilles » (Rosa Centifolia, Rose des Peintres, Petite de Hollande) et enfin des « rosiers Moussus » (Moussu commun, Salet).

    Toutes ces variétés avaient des traits communs : développées en gros buissons, elles présentaient le plus souvent une floraison unique et abondante. Chaque fleur très parfumée se composait de nombreux pétales variant du blanc pur au pourpre sombre. Seule la rose de Damas (Quatre Saisons) était remontante. Elle est à l'origine des premiers rosiers remontants de l'Occident.

    La Renaissance fit de la rose un vulgaire objet d’étude botanique et médicinale.

    Bien des années après les Croisades et l’introduction en Occident des variétés du Proche-Orient, une découverte bouleversa l’horizon des rosiéristes de l’époque. Vers l’an 1700, aux variétés désormais connues vinrent s’ajouter des variétés exotiques comme les rosiers d’Inde, de Chine ou du Japon. L’arrivée de ces variétés chinoises se fit via le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’île de la Réunion. Ces spécimens remontants ouvraient la porte à des floraisons de juin à octobre.

    L’arrivée de rosiers de Chine et du Japon bouleversa la culture de la rose en France. En quelques années, le nombre de variétés allait exploser pour le plus grand plaisir des jardiniers européens décidément tombés sous le charme de cette plante au parfum envoûtant.

    Les premiers croisements entre les rosiers déjà bien implantés et ces nouveaux venus donnèrent des variétés non remontantes comme les rosiers « Bourbon » (Mme Pierre Oger, Souvenir de la Malmaison), les rosiers « Noisette » (Rose Noisette, Desprez à fleurs jaunes), les rosiers « Thé » (Adam, Gloire de Dijon) mais aussi des hybrides remontants (Baronne Prévost, Reine des Violettes...).

    D'autres variétés furent également importées au 18ème siècle de Hollande et de Belgique dont la rose « Centifolia » ou « Rose Chou » aux cent pétales. Cette dernière variété fut rapidement adoptée par les parfumeurs de Grasse et donna naissance à son tour aux rosiers mousseux et aux rosiers à feuilles de laitue.

    C'est ensuite au 18ème siècle que les Français commencèrent à les croiser pour créer de nouvelles variétés. Au début du 18ème siècle, les botanistes avaient répertorié toutes les souches possibles.

    Dans la seconde moitié du 18ème siècle, la rose redevint la « reine des fleurs », le symbole du retour à la nature. La nouvelle place de la rose est alors le reflet des tendances nouvelles en matière d’esthétique, le renouveau des parcs et des jardins.

    Au 19ème siècle, la rose est devenue une fleur ornementale essentielle ; ses vertus médicinales sont presque oubliées, son symbolisme religieux également. Et c’est une rose nouvelle qui allait passionner botanistes et horticulteurs. Mais pendant longtemps, les rosiéristes restèrent en but à un problème. Ces rosiers originaires des pays chauds supportaient mal le froid de l'Europe !

    Pour remédier à cette fragilité, les rosiéristes de l’époque ont décidé de procéder à des hybridations pour créer des roses plus fortes et plus vigoureuses.

    Le fruit de ces premières hybridations donna un élan formidable à la création de centaines de nouvelles variétés que l’on regroupe généralement sous le nom de roses anciennes. Cette appellation comprend pas moins de 10 000 variétés qui ont toutes la particularité d’avoir été créées avant 1920.

    La rose dans les traditions et légendes

    Venant de Perse, la rose était aussi cultivée à Babylone dans les célèbres jardins suspendus. Puis on la trouve en Grèce vers le 5ème siècle avant notre ère. Les Grecs consacraient la rose à Harpocrate, le dieu du silence.

    De l’Antiquité au Moyen Age, le terme « sub rosa » était utilisé en Europe. En plus d’être un symbole de l’amour, la rose est aussi porteuse symbolique de secrets ou de compréhension tacite. Le terme « sub rosa » signifie « sous la rose » et vient de la pratique des pendaisons romaines des roses au-dessus des tables de réunion. Ici, il était entendu que ce qui s’est dit à cette table, sous les roses suspendues, a été interdit de se répéter ailleurs. Ainsi on signale qu’une réunion devait se tenir secrète en suspendant une rose au plafond. Par la suite elle fut représentée en stuc ou autre matériau solide que l’on trouve dans les châteaux ou des bâtiments anciens.

    Sa signification originelle fut petit à petit oubliée. Enfin dans la chrétienté médiévale on confectionnait des colliers de prière avec des roses, appelés « rosaires » par saint Dominique, en 1208 (du latin « rosarium », guirlande de roses). Rappelons à ce sujet que, selon la tradition, c'est saint Dominique qui a reçu le Rosaire des mains de la Vierge Marie. Le rosaire est le nom d'une prière catholique composée de quatre chapelets d’oraisons. Un rosaire de quinze dizaines consiste à dire trois chapelets. Un chapelet consiste en cinq dizaines, et une dizaine consiste en un Pater, dix Ave et un Gloria.

    La rose dans la mythologie

    La rose est associée à Aphrodite, déesse de l’amour qui a été souvent représentée ornée de roses autour de sa tête, les pieds et ou le cou. L’Antiquité faisait remonter l’origine de la rose à la mort d’Adonis, l’amant massacré de l’Aphrodite. Selon cette tradition, un osier aurait grandi au sein de la mare de sang déversé d’Adonis. Ce sang aurait fait naître les premières roses rouges. La rose devint alors le symbole de l’amour qui parfois vainc la mort. De même, dans la tradition chrétienne, il est dit qu’un rosier a grandi sur le site de la mort du Christ.

    La rose en alchimie et dans l’art

    Très vieux symbole alchimique, la rose représente la connaissance des mystères du Grand Œuvre, la connaissance intégrale, l'illumination. Elle possède 5 ou 8 ou 15 pétales, liés aux correspondances sacrées de Pythagore. Elle est le symbole de la perfection achevée. La rose blanche signifie le sacrifice, la rose rouge le devoir. Elle conduit au symbole de la roue, utilisé aussi bien en alchimie qu'en kabbale, qui, à son tour, conduit aux rosaces des églises. En kabbale, la roue est le rouha, c'est-à-dire le souffle.

       * Approche du symbolisme de la rose          * Approche du symbolisme de la rose

    Dans les textes alchimiques et de l’art, une rose à sept pétales est un symbole de l’intégration, de la compréhension universelle et de l’ordre. Vraisemblablement, parce que, dans la numérologie, le nombre sept est emblématique de la perfection dans le déroulement précis de l’univers ainsi que de la compréhension humaine.

    Remarquable par sa beauté, sa forme et son parfum, la rose est la fleur symbolique la plus employée en Occident. Elle correspond dans l'ensemble à ce qu'est le lotus en Asie, l'un et l'autre étant très proches du symbole de la roue. L'aspect le plus général de ce symbolisme floral est celui de la manifestation, issue des eaux primordiales, au-dessus desquelles elle s'élève et s'épanouit. Cet aspect n'est d'ailleurs pas étranger à l'Inde, où la rose cosmique Triparasundarî sert de référence à la beauté de la Mère divine. Elle désigne une perfection achevée, un accomplissement sans défaut. Elle symbolise la coupe de vie, l'âme, le cœur, l’amour. On peut la contempler comme un mandala et la considérer comme un centre mystique.

    Un symbole rosicrucien figure cinq roses, une au centre et une sur chacun le bras de la Croix. Cette image évoque soit le Graal, soit la rosée céleste de la Rédemption.  Toujours à propos des Rose-Croix, remarquons que leur emblème place la rose au centre de la croix, c'est-à-dire à l'emplacement du cœur du Christ, du Sacré-Cœur. Ce symbole est le même que la Rosa candida de la Divine Comédie, laquelle ne peut manquer d'évoquer la Rose mystique des litanies chrétiennes, symbole de la Vierge, le même peut-être aussi que celui du Roman de la Rose.

    Angelus Silesius a fait de la rose l’image de l'âme, et aussi celle du Christ, dont l'âme reçoit l'empreinte. La rose d'or, autrefois bénie par le Pape le quatrième dimanche de Carême, était un symbole de puissance et d'instruction spirituelle. Mais aussi sans doute un symbole de résurrection et d'immortalité.

    Approche du symbolisme de la rose

    La rose est une synthèse poétique et naturelle de la beauté et de l'harmonie. Elle a une grande valeur symbolique. 

    Remarquable par sa beauté, sa forme et son parfum la rose est la fleur symbolique la plus employée en Occident. Elle désigne une perfection, un accomplissement. On lui reconnait une certaine similitude avec le lotus en Asie, l’une et l’autre étant proches du symbole de la roue. La rosace gothique et la rose des vents marquent le passage, du symbolisme de la rose à celui de la roue.

    Symbole de l’amitié et de l’amour, la rose quelle que soit sa couleur est l’une des meilleures façons d’exprimer ses émotions. Il existe un langage quasi universel qui permet d’identifier et de comprendre le message délivré. (Exemple : Rose rouge = amour et respect).

    La rose est devenue symbole de l'amour et plus encore du don de l'amour, de l'amour pur. La rose comme fleur d'amour remplace le lotus égyptien et le narcisse grec.

    Les roses représentent le cœur et elles sont belles à l’œil, et leur arôme est aussi très important. Avec une telle présence impressionnante, la rose attise l’attention dans la culture humaine et a donc des significations symboliques anciennes à travers l’histoire humaine.

    La rose est une fleur de contraste. Belle, dégageant un parfum subtil et agréable, sa tige est parsemée d’épines, enseignant qu’il faut se défier des apparences séduisantes mais trompeuses, et que, pour parvenir à son objectif, il faut savoir se préserver des embûches ; elle enseigne donc aussi la prudence.

    Le symbolisme de la couleur rouge de la rose est celui de l’amour pouvant aller jusqu’au sacrifice. Le blanc, celui de la pureté, de la beauté.

     * Approche du symbolisme de la rose

    C'est surtout par sa valeur symbolique que la rose a laissé son parfum dans l'histoire. Voici quelques exemples :

    • Chez les Grecs, la rose était la fleur d'Aphrodite, déesse de l'amour et d'Aurora, la déesse aux doigts de roses.
    • Les Romains rattachaient la rose à Vénus. La rose aurait été blanche, mais rougie accidentellement quand Cupidon renversa son verre de vin sur elle.
    • La première nuit d'amour entre Cléopâtre et Marc Antoine se serait déroulée sur un lit de pétales de roses de quarante-cinq centimètres d'épaisseur.
    • Dans le Cantique des Cantiques, la rose symbolise Israël. Et dans le livre des Parsis[5], le rose naît sans épines et n'en est armée qu'après l'apparition du génie du mal sur terre.
    • Quand, en 1187, Saladin reprit Jérusalem aux Croisés, il fit purifier la mosquée d'Omar par de l'eau de rose amenée par une caravane de 500 chameaux. Et en 1453, Mehmed II purifia aussi à l'eau de rose l'église byzantine de Constantinople avant de la convertir en mosquée.
    • Les rosières, jeunes filles vertueuses et pures, étaient à l'origine couronnées de roses.
    • La « Rose blanche de Finlande », ordre national finlandais, a été créé en 1919 pour récompenser les services rendus au pays.

    La rose est, dans l'iconographie chrétienne, soit la coupe qui recueille le sang du Christ, soit la transfiguration des gouttes de ce sang, soit le symbole des plaies du Christ.

    Il faut enfin noter le cas particulier, en mystique musulmane, de Saadi de Chiraz, pour qui le Jardin des Roses est celui de la contemplation : « j'irai cueillir les roses du jardin, mais le parfum du rosier m’a enivré », langage que la mystique chrétienne ne refuserait en aucune manière, en commentaire du Cantique des Cantiques sur la rose de Saron. La rose, par son rapport avec le sang répandu, paraît souvent être le symbole d’une renaissance mystique : sur le champ de bataille où sont tombés de nombreux héros, poussent des rosiers et des églantiers... 

    Selon F. Portal, « la rose et la couleur rose constitueraient un symbole de régénération du fait de la parenté sémantique du latin rosa avec ros, la pluie, la rosée. La rose et sa couleur, dit-il, étaient les symboles du premier degré de régénération et d'initiation aux mystères... L'âne d'Apulée recouvre la forme humaine, en mangeant une couronne de roses vermeilles que lui présente le grand prêtre d'Isis. Le rosier, ajoute cet auteur, est l'image du régénéré, comme la rosée est le symbole de la régénération. »

    Et la rose, dans les textes sacrés, accompagne bien souvent le vert, ce qui confirme cette interprétation suivante dans l'ecclésiaste : « J'ai grandi comme les plants de roses de Jéricho, comme un olivier magnifique dans la plaine ».

    L'olivier était consacré à Athéna, la déesse aux yeux pers qui naquit à Rhodes, l’île des roses, ce qui suggère les mystères de l'initiation.

    Et les rosiers étaient consacrés à Aphrodite en même temps qu'à Athéna. La rose était chez les Grecs une fleur blanche, mais lorsque Adonis, protégé d'Aphrodite, fut blessé à mort, la déesse courut vers lui, se piqua à une épine et le sang colora les roses qui lui étaient consacrées.

    C'est ce symbolisme de régénération qui fait que, depuis l'Antiquité, on dépose des roses sur les tombes : les anciens nommaient cette cérémonie « rosalia » ; tous les ans, au mois de mai, ils offraient aux mânes des défunts des mets de roses.

    Et Hécate, déesse des Enfers, était parfois représentée la tête ceinte d’une guirlande de roses à cinq feuilles. On sait que le nombre cinq succédant au quatre, nombre d'accomplissement, marque le départ d'un nouveau cycle.

    Au 7ème siècle, selon Bède, le tombeau de Jésus-Christ était peint d’une couleur mélangée de blanc et de rouge. L'on retrouve ces deux éléments composants de la couleur rose, le rouge et le blanc, avec leur valeur symbolique traditionnelle, sur tous les plans, du profane au sacré, dans la différence accordée aux offrandes de roses blanches et de roses rouges, ainsi que dans la différence entre les notions de passion et de pureté et celles d'amour transcendant et de sagesse divine.

    « Aux armes des religieuses, dit le Palais de l'honneur, l'on met une couronne composée de branches de rosier blanc avec ses feuilles, ses roses et ses épines, qui dénotent la chasteté qu’elles ont conservée, parmi les épines et les mortifications de la vie. »

    La rose est devenue un symbole de l'amour et plus encore du don de l'amour, de l'amour pur :

    • la rose, comme fleur d'amour, remplace le lotus égyptien et le narcisse grec :
    • celle du Roman de la Rose ;
    • le mystérieux tabernacle du Jardin d'Amour de la Chevalerie ;
    • la rosa mystica des litanies de la Vierge ;
    • les roses d'or que les Papes donneront aux princesses méritantes ;
    • enfin l'immense fleur symbolique que Béatrice montre à son amant fidèle parvenu au dernier cercle du Paradis, rose et rosace à la fois.

    Blanche ou rouge, la rose est une des fleurs préférées des alchimistes dont les traités s'intitulent souvent « rosiers des philosophes ». La rose blanche, comme le lys, fut liée à la pierre au blanc, but du Petit Œuvre, tandis que la rose rouge fut associée à la pierre au rouge, but du Grand Œuvre. La plupart de ces roses ont sept pétales dont chacun évoque un métal ou une opération de l'œuvre. Une rose bleue serait le symbole de l'impossible.

    Ainsi, depuis longtemps, la rose possède une symbolique forte. La fleur est douce et colorée, ses pétales duveteux ou lisses rappellent la texture de la peau. Ses couleurs se déclinent de blanc, de jaune, de rose ou d'une gamme de rouges éclatants ; ses parfums épicés, enivrants ou légers en ont fait la fleur la plus célèbre, celle que l'on peut offrir en toute occasion.

    Toutes les roses symbolisent l’amour, mais certaines couleurs peuvent avoir
    une signification particulière. Au cours des ans, ces significations ont changé et évolué. Par conséquent, il est possible que les opinions varient concernant les nombreuses significations des roses.

     * Approche du symbolisme de la rose

    La rose blanche symboliserait plus particulièrement l'innocence, la pureté, la virginité, l’amour courtois, le silence, l’intérêt, le raffinement, l'élégance et le secret (la discrétion d'une relation, le silence et l'humilité). Elle peut également être le symbole d'un amour pur, platonique.

    La rose blanche, plus particulièrement consacrée à la Vierge Marie, à Holda, à Freia, à Vénus-Uranie, était le symbole du silence et de la prière.

    La pureté du blanc, la dignité...  l'affichage doux de l'innocence...

    Même si quelques mauvaises langues voient en la rose blanche une fausse innocence, trahie par ses enivrants parfums et en lui prétendant des occasions d’adultère et de secret, le langage des fleurs lui donne la signification de l’amour pur.

     * Approche du symbolisme de la rose

    Symbole de la sincérité et de la chasteté, la rose blanche tient sa signification de la Bible quand, au 12ème siècle, saint Bernard fit de la rose blanche le symbole de la Vierge et donc de la pureté. « Marie a été une rose blanche par sa virginité, vermeille par sa charité, blanche par la pratique de la vertu, vermeille par l'écrasement du vice ».

    Toutes les fleurs blanches représentent un sentiment pur, mais lorsqu’il s’agit d’une rose blanche, l’émotion se pare d’une grâce particulière.

    Dans l’art de la Renaissance, une rose à huit pétales est un message de renaissance et de renouveau.

    Les noces de rose symbolisent les 17 ans de mariage dans le folklore français.

    Le symbolisme de la rose, en résumé

    Amour – Honneur – Fidélité – Beauté – Passion – Sagesse – Intrigue – Dévotion – Sensualité – Intemporalité …

    L'aspect le plus général de ce symbolisme floral est celui de la manifestation, issue des eaux primordiales, au-dessus desquelles elle s'élève et s'épanouit.

    Elle désigne une perfection achevée, un accomplissement sans défaut.

    Elle symbolise la coupe de vie, l'âme, le cœur, l'amour, l’image de l'âme.

    La rosace gothique et la rose des vents marquent le passage du symbolisme de la rose à celui de la roue. La rose, par son rapport avec le sang répandu, paraît souvent être le symbole d’une renaissance mystique : sur le champ de bataille où sont tombés de nombreux héros, poussent des rosiers et des églantiers...

    Signification des couleurs des roses

    Rose jaune : joie, la protection contre les amateurs envieux, l’amour d’un âge mûr.
    Rose blanche : pureté, sainteté, secret, admiration, mysticisme
    Rose rouge : sacrifice, immoralité, amour, santé, passion
    Rose rose : premier amour, innocence, guérison

    Une rose bleue serait le symbole de l'impossible.

    Les feuilles du rosier

    Les feuilles du rosier sont alternes, composées et pennées. Sous la fleur, en descendant le long de la tige, les premières feuilles ont, le plus souvent, 3 folioles ; plus bas elles en ont 5 et plus bas encore parfois jusqu’à 7 folioles ovales, lancéolées, bleutées, glabres ou légèrement velues sur les nervures. Les stipules sont soudées au pétiole.

      * Approche du symbolisme de la rose   * Approche du symbolisme de la rose   * Approche du symbolisme de la rose

    Mais ce qui devrait retenir notre attention, à nous qui nous intéressons au symbolisme, ce sont ces nombres 357. Sans entrer dans trop de détails, survolons rapidement le symbolisme de ces trois nombres.

    Symbolisme du nombre trois

    Le nombre trois est un nombre universel que l’on retrouve dans toutes les traditions initiatiques. Il exprime un ordre spirituel dans les plans humain, cosmique ou divin. Il exprime un ordre intellectuel et spirituel, en Dieu, dans le cosmos ou dans l’homme. Il synthétise la tri-unité de l’être vivant ou il résulte de la conjonction de 1 et de 2, produit en ce cas de l’Union du Ciel et de la Terre.

    Trois n’est pas véritablement le troisième nombre mais le premier. Composé à partir des nombres 1 (nombre du Créateur) et 2 (division, dualité, binaire), trois est le premier nombre mystérieux qui intervient comme la signature de la création dans l’Ordre.

    Trois marque toutes les choses créées parce qu’il a présidé à leur création. C’est le nombre de la loi directrice des êtres et du commencement des choses matérielles. Il est le nombre de toute production à l’image du triangle.

    Les naturalistes ont observé de nombreux ternaires dans le corps humain. Il semblerait que toute fonction importante d’un organisme possède cette structure de base.

    La raison fondamentale de ce phénomène ternaire universel est sans doute à chercher dans une vue globale de l’unité – complexité de tout être dans la nature, qui se résume dans les trois phases de l’existence : apparition, évolution, destruction; ou naissance, croissance, mort ; ou encore, selon la tradition et l’astrologie : évolution, culmination, involution.

    Symbolisme du nombre cinq

    Depuis toujours, le nombre cinq est particulièrement chargé de sens. Déjà, dans les temps très anciens, on le considérait comme le nombre de la sagesse et de l’harmonie. On ne peut manquer à ce sujet de citer les cinq doigts de la main et du pied, les cinq sens, l’étoile à cinq branches que forme l’homme debout, tous membres déployés.

    Cinq est le symbole de l’homme immortalisé par Léonard de Vinci qui avait dessiné l’image d’un homme tenant les bras et les jambes écartés de façon que les quatre extrémités des membres et la tête coïncident avec les sommets d’un pentagone étoilé, inscrit dans un cercle. Selon cette représentation de l’art de la Renaissance, cinq est le nombre de l’homme, en tant qu’être placé au centre du cosmos !

    Cinq se rapporte à la quintessence, conçue comme l’esprit invisible des choses.

    Symbolisme du nombre sept

    Dans la longue suite des nombres ayant acquis une valeur symbolique au fil des siècles, le nombre sept semble tenir une place particulière.

    De fait, toutes les civilisations les plus anciennes lui ont accordé une place à part, lui conférant une aura de plénitude et en faisant quasi unanimement le symbole de la perfection et de l’harmonie, souvent sans la moindre concertation.

    Le nombre sept  a été le nombre sacré parmi toutes les nations civilisées de l’Antiquité, le nombre de la perfection, le symbole le plus rayonnant aux faces multiples. Il est fondamental entre tous et on le rencontre dans toutes les religions.

    Sept correspondait au nombre des sages de la Grèce antique : Thalès de Milet, Solon d’Athènes, Chilo de Lacédémone, Pittacos de Mitylène, Bias de Priène, Cléobule de Lindos et Périandre de Corinthe.

    Mais sept évoquerait aussi les sept vertus : trois théologales (la foi, l’espérance, la charité) et quatre cardinales (la force, la justice, la prudence et la tempérance).

    Le nombre « sept » évoque aussi les sept sacrements de l’Église catholique romaine, ainsi que les sept péchés capitaux, correspondant aux sept désirs matériels : l’orgueil, l’avarice, l’impureté, l’envie, la gourmandise, la colère et la paresse.

    Sept correspond aussi aux sept signes zodiacaux entre les solstices d’hiver et d’été, entre deux équinoxes.

    Le solstice d’été a lieu quand le soleil passe dans le 7ème signe zodiacal.

    Le solstice d’hiver a lieu quand le soleil a parcouru les sept signes suivants.

    Le nombre sept est le nombre de la réalisation : il marque la fin d’une évolution, la fin d‘un cycle. Il indique le sens d’un changement après un cycle accompli et celui d’un renouvellement positif : les sept jours de la Création, les sept ans de la construction du Temple de Salomon.

    La rose en héraldique

      * Approche du symbolisme de la rose   * Approche du symbolisme de la rose   * Approche du symbolisme de la rose

    La rose est l'un des « meubles » utilisés en héraldique et sans doute la fleur la plus représentée en ce domaine après la fleur de lys. Le dessin stylisé est inspiré de l'églantine à cinq pétales régulièrement étalés arrondis, entre lesquels apparaissent les pointes des sépales, avec au centre un bouton, souvent de couleur différente ; la tige est absente. Dans certains cas on représente une rose tigée et feuillée, plus réaliste, elle est dite « au naturel ». La rose héraldique apparaît notamment sur le blason de nombreuses communes de France.

    La rose, emblème national

    La rose est la fleur nationale de plusieurs pays : Angleterre, Bulgarie, Finlande (rose blanche), Irak, Maldives, Roumanie…

    Pourquoi le symbole de l'Angleterre est-il la rose ?

     * Approche du symbolisme de la rose

    La rose est un symbole associé à l'Angleterre depuis l'époque où le roi anglais Henri III épousa Éléonore de Provence. La rose dorée de Provence devint l'emblème floral de l'Angleterre. De cette rose dorée naquirent la rose rouge de la Maison de Lancastre et la rose blanche de la Maison d'York.

    La guerre des Deux Roses de 1453 à 1485 opposa « Rosa Alba », la rose blanche de la maison d'York et « Rosa Gallica », la rose rouge de la maison de Lancastre d'où, après le mariage d'Henri VII Tudor et Élisabeth d'York, l'emblème de la rose Tudor rouge à cœur blanc et plus tard la création du rosier « York et Lancaster ».

    A la suite de cette guerre dite « des deux roses », la nouvelle dynastie régnante des Tudor, apparentée aux Lancastre, conserva le symbole. I La rose est aujourd'hui encore la fleur symbolique de l'Angleterre. Elle est l'un des thèmes favoris du monnayage anglais.

    La rose a aussi été choisie comme emblème officiel par plusieurs États des États-Unis : Géorgie (Rosa laevigata), Iowa (Rosa arkansana), New York, Dakota du Nord (Rosa blanda ou arkansana), Oklahoma.

    Pour conclure, du moins provisoirement

    La rose, fleur aux multiples facettes et aux significations si contrastées, a été célébrée au cours des âges pour mille raisons différentes. L’Antiquité en a fait la fleur des dieux, le Christianisme la fleur de Dieu.

    Dans la mythologie grecque, on dédiait la rose à Aphrodite ; chez les Romains, on la dédiait à Vénus, toutes deux déesses de la beauté. De nos jours, la rose est certainement la fleur qui s'offre le plus !

    Reine des fleurs depuis près de 6 000 ans, la rose symbolise deux notions contradictoires, la passion et la pureté. Rouge, rose d'Aphrodite, elle symbolise l'amour, la beauté et la passion.

    Associée à Vénus ou à la Vierge, la rose blanche est devenue l'emblème de la pureté et de la vertu. Unité et synthèse des couleurs, elle est l'expression de la plus haute spiritualité.

    La rose n’a jamais cessé d’intéresser les hommes et d’accompagner leur quotidien. Considérée comme reine des fleurs, elle occupe simultanément une place importante dans leurs réjouissances, dans l’élaboration de remèdes mais aussi dans leur imaginaire.

     * Approche du symbolisme de la rose

    Pour nous, Chevaliers Templiers, la rose blanche représente l'amour, la spiritualité, la régénération et la fraternité entre tous les hommes sur Terre.  En Occident, elle trouve son équivalent oriental dans le lotus. Mais la rose personnifie aussi l'élévation spirituelle de l'homme.  Elle figure l'évolution, le passage de l'état profane à l'état sacré. Symbole de la femme par excellence, de la beauté, de la pureté et de la sainteté, pour les chrétiens, la rose est l’attribut de la Vierge. Voilà sans doute les raisons essentielles pour lesquelles les Chevaliers de l’Ordre du Temple de Jérusalem l’ont préférée à l’épée pour introniser les Dames du Temple !

    Frère André B., Grand Chancelier Prieural, E.M.O.

    Eques a continua quaestione

      * Approche du symbolisme de la rose

    Références sitographiques

    http://www.aujardin.info/fiches/rose-histoire-1.php

    http://eloviawp-live.nth.ch/la-rose-symbole-et-signification/

    http://www.ecossaisdesaintjean.org/article-la-rose-en-loge-et-le-principe-d-harmonie-101548246.html

    https://www.jweel.com/fr/blog/p/2015/signification-des-symboles-la-rose/

    http://mapage.noos.fr/crosin000v/Ronsard/roses_fr_Ronsard.html

    http://emsomipy.free.fr/Articles/Articlessog2%20=%20NON/ArtTaret207.04-Rose.htm

    Notes

    [1] En botanique, le corymbe est une inflorescence simple, indéfinie, dans laquelle l'ensemble des fleurs se trouvent dans le même plan, un peu comme dans une ombelle, et leurs pédoncules insérés sur la tige de façon étagée comme dans une grappe, les pédoncules étant d'autant plus longs que les fleurs sont périphériques. C'est en quelque sorte une grappe aplatie. Comme dans l'ombelle, les fleurs extérieures sont les plus âgées et le développement de l'inflorescence est centripète.

    [2] Une infrutescence est l'ensemble des fruits résultant du développement d'une inflorescence. Sur le terrain, l'infrutescence sera un rameau comportant des fruits et éventuellement des bractées mais pas de feuilles sans fruit. Certaines fleurs n'étant pas fécondées et certains fruits n'arrivant pas à maturité, la reconnaissance est parfois difficile.

    [3] Le cynorrhodon est le fruit du rosier et de l’églantier, et plus généralement des plantes du genre Rosa, de la famille des Rosacées. C’est, sur le plan botanique, un faux-fruit, provenant de la transformation du réceptacle floral.

    [4] Qui est en forme de poire.

    [5] Les pârsî ou « parses » - de Pârashika, peuple de Perse - sont les adeptes du parsisme, confession dérivée du zoroastrisme, qui fuirent au 8ème siècle une Perse conquise par les Arabes et s'installèrent en Inde.


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