• * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus

    Commanderie de Saint-Léger  - 19 juin 2020

    Commémoration de la naissance de saint Jean-Baptiste

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Avertissement :

    A l’occasion de la commémoration de la naissance de saint Jean-Baptiste, le 24 juin, la publication du présent parchemin se veut être le reflet de nombreuses recherches qui auraient pu être présentées par les membres de notre Commanderie, lors du chapitre initialement prévu le 19 juin 2020. Ce dernier a bien évidemment été annulé pour les raisons sanitaires évidentes que vous connaissez tous !

    Ce parchemin a pour but de tenter une série de comparaisons entre Jean-Baptiste, le Précurseur, et notre Seigneur, Jésus-Christ, le Messie.

    Saint Jean-Baptiste – Jésus-Christ

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Voici le sommaire de nos tentatives de comparaisons :

    • L’annonce faite à Zacharie / L’annonce faite à Marie
    • La naissance de Jean-Baptiste /  La naissance de Jésus
    • La vie du précurseur dans le désert / La tentation du Christ dans le désert
    • La mort de Jean /   La mort du Christ
    • Le rôle de Jean-Baptiste, sa mission et son message / Le rôle de Jésus, ses manifestations essentielles, son message et son enseignement.

    Chapitre 1 : L’annonce des naissances

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    1a. L’annonce faite à Zacharie

    Quel Évangile synoptique évoque cette annonce ?

    Le contexte de la naissance de Jean est relaté dans l’Évangile selon Luc – chapitre 1 5-25 :

    5 Du temps d'Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d'Abia ; sa femme était d'entre les filles d'Aaron, et s'appelait Elisabeth.

    6 Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur.

    7 Ils n'avaient point d'enfants, parce qu'Elisabeth était stérile ; et ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.

    8 Or, pendant qu'il s'acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe,

    9 il fut appelé par le sort, d'après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum.

    10 Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure du parfum.

    11 Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l'autel des parfums.

    12 Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s'empara de lui.

    13 Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.

    14 Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance.

    15 Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère ;

    16 il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu ;

    17 il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.

    18 Zacharie dit à l'ange : A quoi reconnaîtrai-je cela ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.

    19 L'ange lui répondit : Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu ; j'ai été envoyé pour te parler, et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.

    20 Et voici, tu seras muet, et tu ne pourras parler jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru à mes paroles, qui s'accompliront en leur temps.

    21 Cependant, le peuple attendait Zacharie, s'étonnant de ce qu'il restait si longtemps dans le temple.

    22 Quand il sortit, il ne put leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le temple ; il leur faisait des signes, et il resta muet.

    23 Lorsque ses jours de service furent écoulés, il s'en alla chez lui.

    24 Quelque temps après, Elisabeth, sa femme, devint enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois, disant :

    25 C'est la grâce que le Seigneur m'a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes.

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    1b. L’annonce faite à Marie

    L’Annonciation est l'annonce de sa maternité divine faite à la Vierge Marie par l'archange Gabriel.

    L’Annonciation faite à Marie de devenir celle qui va donner naissance au Messie est toujours pour nous un absolu que nous ne manquons pas de fêter comme il se doit. « Réjouis-toi Marie comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un Fils et tu l’appelleras du nom de Jésus » (Luc 1, 26 – 31).

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    Le 25 mars : l'Annonciation, 9 mois avant Noël !

    L'Annonciation, c'est l'annonce à Marie faite par l'ange Gabriel qui lui révèle qu'elle est enceinte. Selon la Bible, Jésus n'est pas né d'une union charnelle : c'est le saint esprit qui a conçu Jésus. L'Église a choisi de célébrer l'évènement 9 mois avant Noël.

    Noël étant fixé le jour du solstice d'hiver, le 25 décembre. L'Annonciation à Marie (qui correspond à la conception de Jésus) est donc célébrée le jour de l'équinoxe de printemps, soit le 25 mars.

    Selon l'Évangile de Luc, l'ange Gabriel avait, 6 mois auparavant, annoncé la naissance de Jean-Baptiste à son père Zacharie dont la femme, Élisabeth, était stérile. On a alors fixé la naissance de Jean-Baptiste 6 mois avant Noël, soit le jour du solstice d'été, le 24 juin. Pourquoi le 24 juin ? Tout simplement parce que c’est exactement 6 mois avant la naissance de Jésus, le 24 décembre.

    À l'époque de l'adoption du calendrier julien (nommé ainsi en l'honneur de Jules César), l'équinoxe de printemps avait lieu le 25 mars. Lors de l'adoption du calendrier grégorien, on a supprimé 10 jours afin que l'équinoxe « tombe » le 21 mars : on aurait dû supprimer 14 jours afin qu'il soit en phase avec le calendrier julien (on a pris comme référence la date de l'équinoxe à l'époque des premiers conciles établissant la date de Pâques).

    Quels Évangiles évoquent cette annonce ?

    Deux Évangiles synoptiques évoquent cette annonce : celui selon saint Luc et celui selon saint Matthieu.

    1. L'Annonciation à Marie est relatée dans l'Évangile selon Luc - chapitre 1, 26-38 :

    « Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth, vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie.

    Étant entré où elle était, il lui dit : « Je te salue, pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous ; [vous êtes bénie entre toutes les femmes] ».

    Mais à cette parole elle fut fort troublée, et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation.

    L’ange lui dit : « Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin ».

    Marie dit à l’ange : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point l’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois-ci est le sixième pour elle que l’on appelait stérile, car rien ne sera impossible pour Dieu ».

    Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon votre parole ! » Et l’ange la quitta ». Luc (1, 26-38)

    2. L'Annonciation à Marie est également évoquée dans l'Évangile selon Matthieu - chapitre 1, 18-24 :

    Or telle fut la genèse de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint.

    Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit-Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

    Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit : ‘’Dieu avec nous’’ ».

    Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui sa femme ; et il ne la connut pas jusqu'au jour où elle enfanta un fils, et il l'appela du nom de Jésus. Matthieu (1, 18-24)

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    Que précisent les Évangiles à propos de l’attitude de Joseph ?

    L’annonciation faite à Joseph – car il s’agit bien d’une annonciation – est aussi importante que celle à l’adresse de Marie :

    « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi, Marie, ton Épouse : l’enfant qui est engendré en elle, vient de l’Esprit–Saint : elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : le Seigneur sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matt. 1, 18).

    C’est ainsi que dans les Évangiles de Luc et de Matthieu, l’annonce de ce mystère inouï est faite de deux manières différentes et complémentaires, puisque adressée à deux personnes différentes et complémentaires.

    Ces récits ne s’enracinent pas dans l’histoire des religions, mais dans la réalisation de l’Ancien Testament.

    Luc braque le projecteur sur Marie : à l’Annonciation, elle apprend qu’elle va enfanter en restant vierge, mais l’enfant sera pourtant l’héritier du roi David.

    Matthieu braque le projecteur sur Joseph pour éclairer justement cet aspect de la si mystérieuse « Origine » : comment Jésus, s’il naît seulement de Marie, sera-t-il un descendant de David ?

    Méditer sur ces « engendrements », c’est essayer de s’approcher le plus près possible du mystère de l’Incarnation.

    L’enfant qui va naître à Noël porte en lui deux mondes : le monde de Dieu et le monde des hommes, ce qui revient à dire que Jésus est vraiment Dieu et vraiment homme.

    Fils de David et Fils de Dieu ! C’est ainsi que Jésus prend chair dans la lignée humaine la plus religieusement significative : celle du roi David. Évangéliste de la continuité, Matthieu voulait dès le départ lier l’ancienne relation de Dieu avec les hommes à sa nouvelle présence parmi eux : Jésus, enfanté dans la chair des hommes est enfanté aussi dans leur histoire.

    C’est là qu’il faut situer le rôle de Joseph : dans les immenses perspectives de l’Incarnation.

    N’étant pas le père charnel de cet enfant, il discerne mal la conduite à tenir. Avant tout ne pas vouloir s’emparer d’un droit sur cette naissance insolite qui appartient à Dieu.

    Il va, le plus discrètement possible – mais quel déchirement ! – renoncer à la vie commune avec Marie.

    Alors intervient l’Ange du Seigneur. « Certes, l’enfant qui va naître vient de la puissance de l’Esprit-Saint, mais c’est bien toi qui vas lui donner son nom, car tu seras son père ».

    Donner le nom était, en effet, le rôle du père.

    Pour être cohérentes, ces affirmations sont de l’ordre de la foi, qui est la source et le centre de toute vie religieuse.

    A l’intention précise de ce que Dieu réalise dans le temps, l’homme répond par la foi.

    Cette foi qui est de l’ordre de la confiance, qui engage toute notre personne dans une démarche de l’intelligence à qui une parole ou des signes permettent d’accéder à des réalités qu’on ne voit pas.

    Sans sous-estimer qui que ce soit, n’allons pas chercher du côté de la psychologie ou de l’anecdote des explications de l’attitude de Joseph. Son attitude est vécue en vérité, étant donné que Joseph est un homme juste. Il le sera d’autant plus qu’en abandonnant le projet initial de répudier Marie, il s’ajustera au projet de Dieu.

    A la réflexion, quel équilibre il fallait, quelle maîtrise de soi-même pour ce qui est demandé à ce jeune époux : vivre avec Marie un amour très tendre qui ne devait pas aller jusqu’à la relation charnelle !

    Quelle explication l’ange donne-t-il à propos de la conception ?

    • L’enfant qui va naître vient de la puissance de l’Esprit-Saint.
    • L’annonce faite à Joseph nous apprend explicitement que Marie fut enceinte par l’action de l’Esprit-Saint.

    Pourtant, pour Joseph, la conception – sans lui ! – d’un enfant chez Marie, sa fiancée, semblait anéantir son projet de mariage et de paternité.

    L’Évangile souligne que Joseph était un homme juste.

    En lui apprenant, par la voix de l’Ange, que l’enfant engendré en Marie vient de l’Esprit-Saint et que cet enfant sauvera son peuple de ses péchés, Dieu vient rejoindre Joseph et le comble dans son désir de voir le Salut qui vient de Dieu.

    S’il le veut bien, Joseph aura et la paternité et le mariage !

    La paternité : il lui donnera le nom de Jésus !

    Puisque c’est de lui, Joseph, que la personne de ce Dieu Sauveur veut recevoir son nom humain, cet enfant sera son fils et lui, Joseph, sera son père.

    En le nourrissant de son travail, il permettra à Jésus de vivre pleinement la condition des hommes.

    Le mariage : Joseph ne devait pas craindre de prendre Marie chez lui.

    Joseph ne pouvait avoir Jésus pour fils qu’en prenant chez lui Marie pour son épouse. De ce fait, il protégeait la Mère de Dieu tout autant qu’il réalisait son vœu de l’épouser.

    Chapitre 2 - La naissance de Jean-Baptiste et la naissance de Jésus

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ                      * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Saint Luc, par une petite formule toute simple, « quelque temps après », nous suggère qu’Elisabeth concevra après s’être tout naturellement unie à son mari. Certes, elle était stérile et Dieu va la guérir, mais Jean-Baptiste sera conçu comme nous tous nous l’avons été, par l’union charnelle de ses parents. Ces précisions préparent en fait le récit qui suivra où Marie concevra non pas en s’unissant à Joseph, mais en laissant Dieu faire son œuvre en elle par la puissance de l’Esprit-Saint…

    2a. La naissance de Jean-Baptiste

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    La naissance de Jean est évoquée dans l’Évangile selon Luc au chapitre 1, 57-80 :

    57 Le moment arriva où Élisabeth devait accoucher. Elle donna naissance à un fils.

    58 Ses voisins et les membres de sa famille avaient appris quelle faveur le Seigneur lui avait témoignée. Ils se réjouirent avec elle.

    59 Le huitième jour après la naissance, ils vinrent pour la circoncision du nouveau-né. On voulait l’appeler Zacharie comme son père,

    60 mais sa mère intervint et dit : — Non, il s’appellera Jean. —

    61 Mais, lui fit-on remarquer, personne dans ta famille ne porte ce nom-là !

    62 Alors, ils interrogèrent le père par des signes, pour savoir comment il voulait que l’enfant soit appelé.

    63 Zacharie se fit apporter une tablette à écrire. Au grand étonnement de tous, il y traça ces mots : — Son nom est Jean.

    64 Au même instant sa bouche et sa langue furent déliées, et il put de nouveau parler ; il se mit à louer Dieu.

    65 Tous les gens du voisinage furent remplis d’un saint respect, et l’on se racontait ces événements partout dans les montagnes de Judée.

    66 Tous ceux qui en entendaient parler étaient profondément impressionnés et se demandaient : Que deviendra cet enfant ? Car, visiblement, le Seigneur le bénissait.

    67 Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit-Saint et prophétisa en ces termes :

    68 Loué et béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, car il est venu visiter et libérer son peuple !

    69 Il a fait naître pour nous, parmi les descendants du roi David, un puissant libérateur.

    70 Depuis le commencement des temps, il l’avait annoncé par la voix de ses saints prophètes et il vient d’accomplir sa promesse.

    71 Ce Sauveur nous délivrera de nos ennemis et de l’emprise de tous ceux qui nous haïssent.

    72 Il nous a témoigné ainsi sa compassion, comme à nos ancêtres, et il s’est souvenu de son alliance sainte,

    73 conformément à ce qu’il avait juré à Abraham, notre ancêtre,

    74 qu’après nous avoir délivrés du pouvoir de nos ennemis, il nous accorderait la grâce

    75 de le servir sans crainte et de marcher en sa présence dans la sainteté et la droiture tous les jours de notre vie.

    76 Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Dieu très-haut, car tu précéderas le Seigneur et tu prépareras le chemin pour sa venue.

    77 Tu feras savoir à son peuple qu’il peut être sauvé et tu lui diras que ses péchés lui seront pardonnés.

    78 Que la compassion de notre Dieu est merveilleuse ! Dans sa bonté paternelle, il a fait lever pour nous un jour nouveau sur lequel brille la lumière céleste, une lumière aussi éclatante que celle du soleil levant.

    79 Elle éclairera ceux qui vivent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, et elle guidera nos pas sur le chemin de la paix. Le petit enfant grandissait et se développait spirituellement.

    80 Plus tard, il vécut dans des endroits déserts, jusqu’au jour où il commença son ministère public au milieu du peuple d’Israël.

    Que précise l’Évangile à propos de l’attitude de Zacharie ?

    Selon l’Évangile selon saint Luc, Jean est né d’un prêtre du nom de Zacharie et d’une parente de la Vierge Marie, Élisabeth, tous deux « irréprochables » devant Dieu. Le couple ne pouvait pas avoir d’enfant car Élisabeth était stérile. La naissance de Jean fut pourtant annoncée par l’ange Gabriel à son père alors que celui-ci, au titre de ses fonctions sacerdotales, se trouvait dans le sanctuaire du Temple : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean » (Luc 1, 13-14).

    En entendant la prophétie, le prêtre exprima un léger doute et son manque de confiance lui valut d’être puni aussitôt par un mutisme temporaire. Lorsque la Vierge Marie, enceinte, se rendra chez sa cousine Élisabeth, l’enfant de cette dernière exultera de joie dans ses entrailles, reconnaissant déjà le Messie dans le ventre de sa mère. Zacharie retrouva la parole à la naissance de son fils, prononçant le cantique appelé le « Benedictus » (Luc 1, 67-79).

    On voulait l’appeler le nouveau-né Zacharie comme son père, mais sa mère intervint pour dire qu’il devait s’appeler Jean.

    Mais, comme on lui fit remarquer que personne dans ta famille ne portait ce nom-là, la famille et les voisins interrogèrent le père par des signes, pour savoir comment il voulait que l’enfant soit appelé. Zacharie s’est fait apporter une tablette à écrire. Au grand étonnement de tous, il y écrivit « son nom est Jean ».

    Au même instant sa bouche et sa langue furent déliées, et il put de nouveau parler.

    Il se mit à louer Dieu.

    On peut donc résumer ceci en disant que Zacharie fut troublé. Il a eu peur. Et parce qu’il n’a pas cru les propos de l’ange Gabriel, il restera muet jusqu’à la naissance de Jean.

    2b. La naissance de Jésus

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Quels Évangiles évoquent la naissance de Jésus ?

    Des quatre Évangiles, seuls ceux de Matthieu et de Luc racontent la conception et la naissance de Jésus-Christ. Ces récits ont été écrits avec deux perspectives différentes et offrent des détails différents. Ils se complètent et ensemble nous livrent une représentation riche de la nativité. Ils nous révèlent que la mère de Jésus s’appelait Marie, qu’elle a vécu à Nazareth, qu’Il était né près de Jérusalem, et que sa conception correspondait à un miracle divin.

    Bien que Matthieu affirme que Marie est tombée enceinte par le Pouvoir de Dieu, il insiste sur le fait que Jésus-Christ était le fils de David dans la généalogie au début du récit de la naissance, et il parle aussi du rôle de Joseph qui était le père légal de Jésus. Dans des rêves, Joseph a reçu les instructions suivantes : de se marier avec Marie, d’accepter et de nommer l’enfant « Jésus », et de fuir avec sa famille lorsqu’il serait menacé par Hérode puis par son fils Archélaos. En utilisant diverses citations empruntées à l’Ancien Testament, Matthieu démontre comment la naissance de Jésus-Christ a accompli la prophétie messianique.

    Le récit de Luc, au contraire, illustre principalement les perspectives de Marie et offre plus d’informations personnelles et familiales. Lorsqu’il répète l’annonce de la naissance de Jésus-Christ, il préserve les passionnantes instructions angéliques reçues par Marie, et sa visite à Elizabeth qui lui a confirmé les rôles que son fils jouerait. En plus des détails au sujet de la nuit de la naissance de Jésus, le récit de Luc aborde la dénomination et la circoncision de Jésus, sa présentation au temple, et ses enseignements au temple alors qu’il n’avait que douze ans.

    Certains aspects des deux histoires que les récits traditionnels de Noël tentent d’harmoniser nous offrent des détails intéressants lorsqu’ils sont lus séparément. Matthieu n’indique à aucun moment que Joseph était lui-même né à Nazareth, ce qui suggère que lui et sa famille étaient sûrement de Bethléem ou qu’ils possédaient une propriété là-bas, le village traditionnel de David, ou encore que Marie était de Bethléem, et que peut être elle y possédait aussi des terres. Dans le récit de Luc, lorsque Joseph a emmené Marie à Bethléem peu de temps après leur mariage, ils ne semblaient pas avoir prévu ce voyage.

    Le récit de Luc présente des anges et des bergers, qui ont trouvé l’enfant dans la célèbre mangeoire, alors que le récit de Matthieu parle des rois mages qui sont arrivés plus tard, et qui ont trouvé la famille qui vivait alors dans une véritable maison.

    Il semble que Joseph souhaitait rester à Bethléem avec sa famille, quittant la ville seulement après qu’Hérode ait menacé de tuer l’enfant. La mort d’Hérode en 4 av. J.C. a aidé à dater le récit, c’est-à-dire l’époque à laquelle Joseph a voyagé avec sa famille de l’Égypte vers Nazareth. Après avoir trouvé l’instable fils de Hérode Archélaos en Judée, Joseph, qui a de nouveau été prévenu dans un rêve, a décidé d’emmener sa famille à Nazareth, où Marie avait probablement déjà vécu. Ses craintes étaient justifiées : dix ans plus tard, en 6 après J.C., les Romains ont renversé Archélaos à l’instigation des Juifs pour mettre un terme à ses violences ainsi qu’à sa mauvaise administration.

    Le contexte historique

    Les perspectives théologiques propres à chaque Évangéliste expliquent les différences entre les récits de Luc et de Matthieu. Ainsi Matthieu entend-il montrer que la naissance de Jésus s’accomplit dans la lignée de l’histoire d’Israël. Il rédige donc son récit en fonction des Écritures.

    Luc entend lui aussi montrer l’excellence de cette naissance. Il le fait de manière subtile, en multipliant les parallèles. Il n’y a pas une mais deux annonciationscelle à Zacharie et celle à Marie. De même, il y a deux naissances, deux circoncisions. Ici encore, Luc convoque l’Ancien Testament. Zacharie et Élisabeth, le couple âgé sans postérité, rappelle Abraham et Sarah : vraiment, c’est une Nouvelle Alliance qui commence. Le cantique de Marie, le Magnificat, évoque irrésistiblement le cantique d’Anne, la mère de Samuel, et celui de Myriam après le passage de la mer Rouge : Dieu intervient de nouveau pour son peuple, comme aux temps héroïques de la sortie d’Égypte.

    Que précisent les Évangiles à propos de l’attitude de Joseph ?

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Joseph, « l’homme juste », l’époux de Marie, la virginale Mère du Sauveur, est le chef de la Sainte Famille.

    Ce grand privilégié du Très-Haut se trouve, en effet, par rapport à Jésus, Fils de Dieu et Fils de Marie, dans une relation absolument unique : il n’est pas seulement frère ou membre du Christ, mais il peut être dit « Père du Christ ».

    Il est bien évident que la Conception virginale de Jésus par Marie, la Vierge Toute-Sainte, fait que saint Joseph n’est pas père du Christ au sens plénier, au sens tout-à-fait propre du terme. Cependant nous sommes assurés que l’appellation « père de Jésus » peut lui être donnée en un certain sens. Et c’est Marie Elle-même qui nous donne cette assurance lorsqu’au moment Recouvrement dans le Temple, Elle dit à son Fils : « Ton père et moi nous te cherchions ». Ce qu’il importe de bien comprendre en effet, c’est que si la paternité sens plénier comporte la paternité physique, elle ne se réduit pas à cela. La paternité comporte aussi un rôle moral, une autorité dans la famille sur l’enfant.

    Saint Joseph était de plein droit, en vertu de sa véritable union conjugale avec Marie, le chef de la Sainte Famille. Voilà pourquoi il a pu – ayant l’autorité du point de vue légal et moral – exercer un véritable rôle de père à l’égard de l’Enfant Jésus. C’est quelque chose d’absolument inouï et mystérieux : saint Joseph ayant sur le Fils de Dieu l’autorité paternelle, l’autorité du chef.

    Est-il besoin de préciser que la Très Sainte Vierge, avec un immense amour pour l’époux que Dieu lui avait donné, reconnaissait Elle-même entièrement cette autorité ?

    Quelle humilité éminente il a fallu à cet homme pour oser exercer un tel rôle dans les circonstances les plus tragiques (fuite en Égypte) comme dans les choses les plus ordinaires de la vie familiale ! Saint Joseph n’a pu exercer cette autorité qu’en s’oubliant complètement lui-même, en ne pensant pas un seul instant à ce qu’il était come simple et pauvre homme, mais en agissant uniquement comme instrument de Dieu, sur l’ordre de Dieu dans le respect de la fonction que la Providence lui avait donnée. Autrement dit, saint Joseph n’a pu exercer son autorité que dans une obéissance parfaite : et c’est pourquoi il est un merveilleux exemple pour toute autorité, laquelle ne doit jamais être fondée sur l’intérêt ou le plaisir de celui qui l’exerce mais sur le service du bien commun.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Dans les récits évangéliques nous observons encore le chef de la Sainte Famille se comportant toujours en serviteur entièrement dévoué à Jésus et à Marie, se donnant tout à eux dans un très pur amour sans la moindre réserve.

    Telle fut la sublime vocation de cet obscur « fils de David » (Mt I, 20) si effacé aux yeux du monde, mais dont la vie intérieure était si profonde, tout-à-fait au goût de Dieu : être le père de Jésus non par la chair, mais par l’âme, par l’attitude morale.

    Nous savons que pour cela il lui fut demandé de renoncer par la virginité à la grandeur de la paternité naturelle : ce fut son immolation d’homme chef de famille ; et il l’offrit de grand cœur.

    A ce sacrifice héroïque vinrent s’ajouter bien d’autres épreuves qu’il accepta courageusement dans un admirable esprit de foi et d’abandon : souffrance causée par l’obscurité des mystères divins, pauvreté, persécutions, exil, désagréments, ennuis et fatigues de toutes sortes. Ce fut sa manière à lui de collaborer au mystère de la Rédemption.

    Chapitre 3 - La vie de Jean et la vie de Jésus

    3a. La vie du précurseur dans le désert

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Quel est le mode de vie de Jean ?

    La vie de Jean semble bien avoir été occultée. Dans le Nouveau Testament, Jean est décrit comme un solitaire ascétique (Matthieu 11, 18), se nourrissant de sauterelles grillées et pratiquant le jeûne, ayant développé son activité sur les rives du Jourdain. Il pourrait avoir appartenu au mouvement essénien, selon l’historiographe romain de confession juive Flavius Josèphe qui évoque Jean dans son œuvre. « Son influence fut importante à son époque auprès de ses nombreux disciples », souligne le Père Étienne Nodet, spécialiste de l’histoire du christianisme du 1er siècle, membre de l’École biblique de Jérusalem.

    Quelle est la mission de Jean-Baptiste ?

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Avec la Vierge, Jean-Baptiste est le seul saint dont on célèbre la nativité (le 24 juin), car sa vie, tout comme celle de Marie, ne prend de sens qu’en rapport direct avec Jésus : elle est sa mère, tandis que lui a pour mission de préparer sa venue, celle du Messie annoncé par les prophètes et attendu par le peuple d’Israël.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Après une longue période de « vie cachée » – comme Jésus – dans le désert, il se met à proclamer, vers trente ans, le «baptême de repentir pour la rémission des péchés», prophétisé par Isaïe. Son rôle est celui «d’aplanir les sentiers du Seigneur», de lui « préparer les voies » (Luc 3, 1-6). Il est ainsi le dernier des prophètes, à une époque marquée par une attente eschatologique particulièrement forte de la part des juifs.

    Selon Dominique Ponnau, écrivain et ancien directeur de l’École du Louvre, au moment du baptême de Jésus par Jean, « l’un vient du désert, l’un entre au désert ». Le prophète laisse la place à son maître. Et Jean-Baptiste proclame : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ! ».

    La parole de vérité que Jean-Baptiste s’est attaché à proclamer pendant sa vie, appelant à la conversion, le mènera à la mort. Ainsi, il provoquera la colère d’Hérode Antipas, gouverneur de Judée, à qui il reprochait son mariage avec Hérodias, femme de son demi-frère Hérode. Salomé, fille d’Hérodias, réclamera sur les conseils de sa mère la tête de Jean-Baptiste, qui lui sera portée sur un plateau (Marc 6, 21).

    La figure de Jean-Baptiste est particulièrement présente dans les lectures du temps liturgique de l’Avent. Il est « celui qui se tient sur le seuil du Royaume qui vient, celui qui montre le Messie et puis s’efface devant Lui ». « Jean-Baptiste est d’abord l’homme de l’attente, l’homme du désir. Toute la mission de Jean-Baptiste est marquée par cette flamme ».

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ          * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Le désert où il se retire symbolise très fortement cette attente. N’est-ce pas du désert que le prophète Osée parle comme du lieu des fiançailles de Dieu avec son peuple (Osée 2, 16) ? C’est de là que Jean-Baptiste lance son cri, pour annoncer «l’Époux», celui autour duquel est centrée toute sa prédication.

    Ainsi, « cette attente », insiste Jean-Philippe Revel, n’est pas « une attente passive » mais « préparation diligente du chemin du Seigneur », qui nous invite à en faire de même.

    « Nous aussi, nous devons d’abord attendre ce Jésus qui est déjà venu mais qui ne cesse de venir (…). Et non seulement attendre Jésus, mais préparer son chemin, ouvrir des routes pour Lui, aider nos frères à préparer leur cœur ». Être les témoins du Christ, le montrer, dire sa miséricorde, telle est la mission du chrétien : « Il faut que Lui grandisse et que moi je diminue et que je disparaisse » (Jean 3, 30).

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Le ministère de Jean-Baptiste

    Voici comment, dans son Évangile, saint Luc décrit l’annonce de « la Bonne Nouvelle » par Jean-Baptiste.

    « L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias en Abilène, les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie.

    Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.

    Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis ; et tout être vivant verra le salut de Dieu.

    Jean disait aux foules qui arrivaient pour être baptisées par lui : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion. Ne commencez pas à vous dire : ‘’Nous avons Abraham pour père’’, car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu ».

    Les foules lui demandaient : « Que devons-nous donc faire ? ».

    Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! ».

    Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés. Ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? ».

    Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé ».

    Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde ».

    Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.

    Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas ».

    Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la ‘’Bonne Nouvelle’’ ». (Luc 3, 1-18)

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    3b. L’essentiel de la vie de Jésus

    Sur l'enfance de Jésus, Matthieu et Luc diffèrent radicalement dans leurs structures narratives et dans leurs récits. La plupart des historiens estiment que ces deux textes ont été rédigés indépendamment l'un de l'autre. Les récits de l'enfance seraient la dernière partie de la tradition évangélique à se développer (après les récits de la Passion et du ministère de Jésus), tendance qui aboutit par la suite à la rédaction d'autres évangiles de l'enfance comme le Protévangile de Jacques et l'Évangile de l'enfance selon Thomas.

    Hormis l'épisode de l'Évangile selon Luc qui relate la visite au Temple de Jérusalem à l'âge de douze ans, la jeunesse de Jésus jusqu'au début de son ministère, vers l'âge de trente ans, n'est pas mentionnée dans les sources classiques. Cette période est considérée par certains auteurs comme un temps d'apprentissage spirituel. Quelques temps après sa naissance, Jésus a donc été présenté au Temple.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    La présentation au Temple

    La Présentation de Jésus au Temple est un événement de la vie de Jésus tel que relaté dans l'Évangile selon Luc (Lc 2:22). Accomplissant une prescription de la loi juive — « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur » (Ex 13:2,11-13) — les parents de l'enfant Jésus le présentent et l'offrent au Temple de Jérusalem. Il y est reçu par le vieillard Syméon.

    « Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception. Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur ».

    Jésus a vécu avec ses parents jusqu’à 12 ans.

    « Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. Lorsqu'il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête. Puis quand les jours furent écoulés, et qu'ils s'en retournèrent, l'enfant Jésus resta à Jérusalem. Son père et sa mère ne s'en aperçurent pas... » (Luc 2:41-43)

    Après une journée de chemin, Marie et Joseph s'inquiètent de ne pas voir leur enfant Jésus. Ils le cherchent parmi les parents et leurs connaissances mais ils ne le trouvent pas. L'enfant Jésus est resté à Jérusalem sans qu’ils s’en rendent compte !

    Ils retournent donc à Jérusalem pour le chercher. Arrivés à Jérusalem, Ils le cherchent pendant trois jours !... Donc cela fait quatre jours qu'ils sont sans nouvelle de leur enfant ! Mais où est-il ?

    Enfin ils le trouvent… dans le temple… assis parmi les maîtres de la loi qui l’écoutaient et lui posaient des questions ! Tous ceux qui écoutaient Jésus, étaient frappés de son intelligence et de ses réponses !

    Quand Marie et Joseph le trouvent, Marie était surprise et lui dit : « Mon enfant pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse » (v 48).

    Et Jésus leur dit que la volonté de son Père Céleste était le plus important dans sa vie : « Pourquoi me cherchiez-vous ainsi ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? » (v 49). « Puis il descendit avec eux pour retourner à Nazareth et il leur était soumis ». (v 50)

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    La vie cachée de Jésus

    La vie cachée de Jésus est la période correspondant à la vie de Jésus de Nazareth entre la fin de l'enfance et le début de sa prédication, vers l'âge de 30 ans. Les écrits canoniques du christianisme ne disent rien de ces « années cachées », ou «années obscures» qui ont dès lors donné lieu à de nombreuses hypothèses.

    On dispose de peu de documents sur la vie de Jésus.

    Les sources émanent des premières communautés chrétiennes et concernent essentiellement les années de prédication de Jésus, après l'âge de 30 ans. D'un point de vue historique, les seuls éléments connus avec certitude sont ses liens avec Jean-Baptiste et sa crucifixion.

    Aucun spécialiste sérieux ne situe Jésus en dehors du judaïsme palestinien du 1er siècle.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    L'attente jusqu'à l'âge de 30 ans est traditionnellement expliquée par la nécessité pour les prêtres, selon la loi de Moïse, d'attendre cet âge pour entrer dans le sanctuaire lévitique. Pour d'autres, ces 18 années sont considérées non seulement comme un apprentissage auprès de Joseph (apprentissage spirituel, c'est-à-dire une formation religieuse mais aussi apprentissage manuel de charpentier dans l'atelier de son père), mais comme un éventuel rôle de chef de la famille après le décès présumé de Joseph.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    A 30 ans Jésus commence sa vie publique

    C'est vers l'âge de 30 ans que Jésus commence sa vie publique, après avoir reçu le baptême par Jean-Baptiste au bord du Jourdain. Prédicateur itinérant, enseignant sur la vie avec Dieu et sur le moyen d’accéder à la vie éternelle, Jésus faisait aussi des miracles, guérissait des malades et, au nom de Dieu, pardonnait aux gens leurs fautes.

    Son enseignement par paraboles en faveur des pauvres et ses premiers miracles en Galilée, à Capharnaüm et Génésareth, où il chassait les démons et guérissait les malades, lui attirèrent une foule grandissante de fidèles. Jésus leur annonçait l'avènement du Royaume de Dieu qui consacrera le règne de l'amour et verra triompher le bien sur le mal. Il prônait le pardon des offenses et instaura un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

    Il a ainsi parcouru tout Israël pendant presque 3 ans, entouré de disciples et suivi par des foules nombreuses, mais suscitant la jalousie et la haine des autorités religieuses de l’époque.

    Jésus s’est présenté comme le continuateur de Moïse dont il prêchait les commandements. C'est en triomphateur qu'il entra à Jérusalem et chassa les marchands du Temple. Ses succès lui valurent la haine des autorités religieuses qui se décidèrent à agir. Ces dernières le firent arrêter et le firent condamner comme agitateur politique et faux messie. Jésus fut condamné à mort.

    Après un dernier repas – la Cène – où il dit du pain et du vin « ceci est mon corps, ceci est mon sang, chaque fois que vous vous réunirez en mon nom, je serai parmi vous », Jésus fut trahi par Judas, l'un de ses disciples, et traduit devant le procurateur de la Judée. Craignant des troubles dans la ville, Ponce Pilate le fit mettre à mort sur la croix, selon les usages romains. Vers l’an 30, le vendredi de Pâques à midi, Jésus fut crucifié sur le mont Golgotha près de Jérusalem, après une longue et douloureuse Passion marquée par la défection de ses disciples. Il fut ensuite enseveli.

    Les Évangiles rapportent qu'au troisième jour son tombeau fut trouvé vide et que Jésus apparut aux femmes et à ses disciples qu'il envoya proclamer la « bonne nouvelle » dans le monde entier.

    Quelques jours après, ses disciples annoncèrent sa résurrection puis son ascension auprès de Dieu. Ils continuèrent son œuvre de prédication et de guérison, développant un nouveau mouvement appelé christianisme (de la racine « Christ », titre donné à Jésus et signifiant « le Messie », « l’envoyé-sauveur de Dieu »).

    Nous, chrétiens, nous reconnaissons en lui le Sauveur de l’humanité, Dieu incarné, dont la venue sur terre était annoncée par les prophètes de l’Ancien Testament.

    Comme Jean-Baptiste qui avait vécu longtemps dans le désert, Jésus a passé 40 jours dans le désert et y a subi la tentation de Satan.

    La tentation du Christ est un épisode de la vie de Jésus de Nazareth, telle que décrite dans les trois Évangiles synoptiques, qui relate le séjour de Jésus au désert et sa tentation par le Diable.

    Quels Évangiles évoquent ce séjour de Jésus dans le désert ?

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Le séjour de Jésus dans le désert est relaté brièvement dans l'Évangile selon Marc, et avec beaucoup plus de détails dans les Évangiles selon Matthieu et selon Luc, qui sont plus tardifs. La scène se situe juste après le baptême du Christ, pendant lequel l'Esprit est descendu sur lui.

    Dans Mc 1 aux versets 12-13, l'Esprit pousse Jésus au désert, dans lequel il est tenté quarante jours par Satan, vivant parmi les bêtes sauvages, avec des anges qui le servent.

    Dans Mt 4 aux versets 1-11, c'est le Diable qui tente Jésus, après quarante jours de jeûne. Trois suggestions lui sont faites : transformer des pierres en pain, pour calmer sa faim ; se jeter du sommet du Temple de Jérusalem pour voir si Dieu le protège et retient sa chute ; s'incliner et se prosterner devant le Diable pour obtenir le pouvoir sur tous les royaumes du monde. Jésus refuse à chaque fois en citant un passage du livre du Deutéronome. Le Diable le quitte alors et des anges viennent le servir.

    Dans Lc 4 aux versets 1-13, le récit est très similaire à celui de Matthieu, sauf que la deuxième et la troisième tentations sont interverties, peut-être pour terminer le récit à Jérusalem, ville où Jésus sera crucifié. Luc ajoute 4:13 « Après l'avoir tenté de toutes ces manières, le diable s'éloigna de lui jusqu'à un moment favorable ».

    Pourquoi Jésus a-t-il jeûné dans un désert pendant 40 jours ?

    Jésus fut conduit par le Saint-Esprit dans le désert. Pourquoi ? Pour être tenté par le diable pendant 40 jours.

    « Tenter » signifie : mettre à l’épreuve, éprouver, dans le but de certifier une ou des qualités, ou de voir comment une personne se conduit. C’est aussi éprouver sa foi, sa vertu, son caractère, par la séduction du péché. Tenter, ici, signifie : éprouver le caractère de Dieu et son pouvoir.

    Jésus a donc été sollicité à pécher par des tentations du diable.

    Plus tard, dans le jardin de Gethsémané, Jésus va encore être tenté jusqu’au sang.

    Jésus devait tout connaître de la condition humaine, être tenté en toutes choses sans succomber.

    On peut penser que ce séjour dans le désert a servi à décrire les quarante jours de préparation de Jésus avant son ministère au sein du peuple.

    Chapitre 4 : La mort de Jean - La mort du Christ

    4a. La mort de Jean-Baptiste

    Il existe deux sources au sujet de la mort de Jean : le livre XVIII des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe et les Évangiles. Le personnage de Jean-Baptiste apparaît fortuitement dans un passage des Antiquités judaïques dont la plupart des historiens acceptent l'authenticité mais qui est à certains égards en contradiction avec les documents néotestamentaires. Cependant, sur le point précis des explications relatives à la mort du Baptiste, elles peuvent se compléter plutôt que se contredire.

    Selon les Évangiles synoptiques, Jean-Baptiste fustige le mariage d'Hérode Antipas avec la femme de son frère Hérode Philippe, Hérodiade : « Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère » (Mc 6,18). En effet, cette union choquait « en raison de l'interdiction légale du mariage avec la femme de son frère » (Lc 18,16, Lc 20,21), que Jean-Baptiste rappelait sans ménagement. À la demande de la fille d'Hérodiade, Salomé, Antipas le fait jeter en prison puis exécuter.

    Toujours selon les Évangiles synoptiques (Mt 14,1-2, Mc 6,14-16, Lc 9,7-9), Jean-Baptiste est mis à mort avant Jésus, ce dernier étant pris par Hérode Antipas pour le Baptiste ressuscité.

    Quels Évangiles évoquent la mort de Jean-Baptiste ?

    La mort de Jean-Baptiste est mentionnée dans les trois Évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) et dans l'Évangile de Jean.

    Son exécution est imputée au tétrarque « roi Hérode » par l'Évangile selon Marc et au « tétrarque Hérode » selon Matthieu (14:1) et selon Luc (3:19), ces deux derniers suivant l'appellation de Flavius Josèphe.

    La mort de Jean-Baptiste d’après l’Évangile selon saint Matthieu (Mt14:1-11)

    1 En ce temps-là, Hérode le tétrarque, ayant entendu parler de Jésus, dit à ses serviteurs : C'est Jean-Baptiste !      

    2 Il est ressuscité des morts, et c'est pour cela qu'il se fait par lui des miracles.

    3 Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l'avait lié et mis en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère,

    4 parce que Jean lui disait : Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme.

    5 Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu'elle regardait Jean comme un prophète.

    6 Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode,

    7 de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait.

    8 A l'instigation de sa mère, elle dit : Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.

    9 Le roi fut attristé ; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne,

    10 et il envoya décapiter Jean dans la prison.

    11 Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.

    La mort de Jean-Baptiste d’après l’Évangile de Marc (Mc 6,14-29)

    Le roi Hérode Antipas entendit parler de Jésus ; en effet, le nom de Jésus devenait célèbre et l'on disait : « Jean, celui qui baptisait, s'est réveillé d'entre les morts ; c'est pour cela qu'il a le pouvoir de faire des miracles ». D'autres disaient : « C'est le prophète Elie ». D'autres encore disaient : « C'est un prophète comme ceux de jadis ». Mais Hérode, en apprenant cela, disait : « Ce Jean que, moi, j'ai fait décapiter, c'est lui qui s'est réveillé ».

    Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean et l'avait fait enchaîner en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, qu'il avait épousée. En effet, Jean disait à Hérode : « Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère ». Hérodiade avait du ressentiment contre Jean et voulait le tuer. Mais elle ne le pouvait pas, car Hérode avait peur de Jean, sachant que c'était un homme juste et saint ; il le protégeait. Quand il l'entendait, il était très embarrassé ; pourtant il l'écoutait avec plaisir.

    Cependant l'occasion se présenta le jour où Hérode, pour l'anniversaire de sa naissance, donna un dîner pour ses dignitaires, les chefs militaires et les notables de Galilée. La fille d'Hérodiade, entra et dansa ; elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai ». Il lui fit ce serment : « Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume ». Elle sortit et dit à sa mère : « Que demanderai-je ? ». Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptisait ». La jeune fille s'empressa alors de rentrer auprès du roi pour lui demander : « Je veux que tu me donnes immédiatement, sur un plat, la tête de Jean le Baptiseur ». Fort attristé, à cause de ses serments et des convives, le roi ne voulut pas lui opposer un refus. Il envoya aussitôt un garde avec ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde alla décapiter Jean dans la prison et apporta sa tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. A cette nouvelle, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le mirent dans un tombeau.

    Dans quelles circonstances Jean est-il mort ?

    Il est intéressant de noter que l’historien Flavius Josèphe rend compte l'arrestation et l'exécution de Jean-Baptiste dans le contexte du déclenchement de la guerre entre Antipas et Arétas du fait de son divorce d'avec sa première femme. Autrement dit l'ordre de la narration suggère un lien entre le divorce d'Hérode et l'arrestation de Jean. Le Nouveau Testament rend ce lien explicite. Alors que dans le Nouveau Testament, la raison du conflit entre Jean et Antipas est personnelle et morale (Jean fustige son mariage), pour Flavius Josèphe la raison est publique et politique (Antipas craint des émeutes).

    Le premier mari d'Hérodiade et frère d'Antipas est appelé Philippe dans les Évangiles de Marc et Matthieu. Il n'est pas nommé dans celui de Luc. Il est appelé Hérode par Flavius Josèphe. Du fait de cette confusion ce personnage est généralement appelé Hérode Philippe par les exégètes !

    Comment est-il mort et pourquoi ?

    Jean-Baptiste avait à peine 20 ans lorsqu’il avait reproché publiquement à Hérode Antipas, alors gouverneur de Judée, son mariage avec Hérodiade, la femme de son demi-frère, Hérode Boëthos.

    La colère d'Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée, s'est abattue sur Jean.

    Selon l’Évangéliste Marc (VI:14-29), Hérode, excédé, a fait arrêter Jean et jeter en prison. Sa femme Hérodiade aurait voulu faire tuer Jean mais Hérode Antipas le protégea, car il le connaissait « pour un homme juste et saint » et « l'écoutait avec plaisir » (Marc 4, 14-29).

    L'Évangile selon Marc décrit une fête donnée pour l'anniversaire de la fille d'Hérodiade – que la tradition a assimilé à Salomé, bien qu'elle ne soit pas citée dans le texte – qui danse tant, que le gouverneur et tous ses convives sont subjugués, et il lui dit : « Demande-moi ce que tu voudras… Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume ». Salomé demanda pour sa mère la tête de Jean-Baptiste présentée sur un plateau. Hérode, fort attristé, envoya cependant un garde décapiter Jean dans sa prison, placer sa tête sur un plateau et la présenter à Salomé qui l'offrit à sa mère Hérodiade.

    Ce récit est isolé et présente les traits d'une légende populaire. Il est inconnu de l'historien Flavius Josèphe qui, de son côté, dit simplement que Jean fut exécuté à Machéronte après y avoir été incarcéré. Hérode Antipas craignait que ce prophète n'utilise l'emprise qu'il avait sur la population pour la pousser à la révolte.

    Outre cette crainte d'Hérode Antipas, Jean-Baptiste a probablement été victime de sa prédication qui entendait substituer l'immersion baptismale aux sacrifices, relativisant de la sorte l’importance du rôle des élites sacerdotales et celui du Temple, comme il est possible aussi que son jugement des mœurs d'Hérode ait contribué également à sceller son sort, entre l’an 28 et l’an 33 de notre ère.

    Concernant la mort de Jean-Baptiste, les Évangiles, d’une part, et les écrits de Flavius Joseph, d’autre part, sont deux sources inconciliables. Plusieurs dates sont citées dans différentes autres sources également, et il n'est pas possible de dire laquelle des dates est à privilégier.

    Quand la nouvelle de la mort de Jean-Baptiste fut annoncée à Jésus, qui la connaissait déjà par Sa science divine, Il manifesta une profonde douleur.

    Après avoir enterré le corps sans tête, ses disciples vinrent trouver Jésus et lui dirent tout ce qui était arrivé (Matthieu 14:3-12). La mort de Jean est apparemment survenue juste avant la troisième Pâque du ministère de Jésus.

    Ce crime n’est pas resté impuni, car Hérode, vaincu par ses ennemis, a perdu sa couronne et a péri misérablement. La fin d’Hérodiade et de sa fille ne fut pas plus heureuse. Il est à remarquer que la plupart de ceux qui ont joué un rôle odieux, dans l’Évangile, ont subi dès cette vie le châtiment de leur impiété et de leurs crimes.

    Du point de vue historique

    La date de la mort de Jean-Baptiste n'est pas connue avec précision. Les seules sources sur son exécution par Hérode Antipas, sont les Évangiles synoptiques, et les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe. Elle est généralement placée un peu avant la crucifixion de Jésus, elle-même datée, d'après la chronologie que l'on peut déduire du Nouveau Testament, en 30 ou 33. Mais certains auteurs, sur la base du récit de Flavius Josèphe, la situent plus tardivement, vers 35, un peu avant la défaite d'Antipas contre Arétas IV, en 36. Cette datation conduit soit à repousser la crucifixion de Jésus en 36, à la fin de la préfecture de Ponce Pilate, soit à placer l'exécution du Baptiste après celle de Jésus.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    La décollation

    La Décollation de Jean-Baptiste est la mort de Jean-Baptiste par décapitation. Selon les Évangiles de Marc et de Matthieu, il fut exécuté sur ordre d'Hérode Antipas, à la demande d'Hérodiade et de sa fille Salomé.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Cet épisode du Nouveau Testament a été l'objet d'une abondante iconographie chrétienne.

    La commémoration liturgique de la Décollation de saint Jean-Baptiste est presque aussi ancienne que celle de sa naissance, célébrée le 24 juin. L'Église catholique la célèbre le 29 août, tout comme l'Église luthérienne et la majorité des Églises formant la Communion anglicane, bien que certaines d'entre elles la désignent comme une commémoration plutôt qu'un jour de fête.

    La plupart des Églises orthodoxes ainsi que l'Église grecque-catholique ruthène (langue éteinte qui faisait partie des langues slaves orientales, comme le russe) célèbrent cette fête le 29 août du calendrier julien, ce qui correspond au 11 septembre dans le calendrier grégorien. Un jeûne strict est observé toute la journée. L'Église apostolique arménienne la commémore le samedi de la semaine de Pâques. Enfin, les Églises syriaque orthodoxe, orthodoxe indienne et catholique syro-malankare la commémorent le 7 janvier.

    4b. La mort de Jésus-Christ

    Quels Évangiles évoquent la mort de Jésus-Christ ?

    Selon les Évangiles, Jésus est crucifié sous la préfecture en Judée de Ponce Pilate, dont on sait par ailleurs qu'elle dure de 26 à 36. D'autres éléments du Nouveau Testament permettent de réduire la fourchette : Luc (3:1) indique que Jean-Baptiste commence sa prédication la quinzième année du règne de Tibère soit vers 28-29, et que celle de Jésus commence peu après. Cette date est corroborée par l'Évangile de Jean (Jean2-20), selon lequel au début de la prédication de Jésus, il s'est écoulé 46 ans depuis la construction du temple de Jérusalem, ce qui nous amène en 27-28. La durée de la prédication de Jésus est difficile à préciser, mais va de quelques mois si l'on suit les synoptiques à deux ou trois ans si l'on suit l'Évangile de Jean.

    Par ailleurs, une date tardive est difficilement compatible avec la chronologie de Paul de Tarse tirées des Actes des Apôtres et de ses Lettres (en particulier la lettre aux Galates : « En prenant en compte la datation de Luc pour le début de la prédication de Jean le Baptiste, la période de l'administration de Pilate, et les éléments chronologiques déduits de la Chronologie de Paul, la plupart des historiens se contentent de de dire que Jésus a été exécuté entre 29 et 33 ».

    Les Évangiles indiquent que cette exécution a eu lieu un vendredi, mais pour les synoptiques c'est le lendemain de la Pâque (15 Nisan) alors que pour l'Évangile de Jean c'est le jour de la Pâque (14 Nisan). Les historiens retiennent généralement plutôt la version de Jean, car il semble douteux que le procès et l'exécution de Jésus ait pu se dérouler pendant la pâque juive. Les données astronomiques sur la visibilité de la nouvelle lune permettent de savoir que dans la fourchette 29-33, les dates possibles pour un vendredi 14 Nisan sont le 7 avril 30 et le 3 avril 33.

    Le vendredi saint

    Faut-il rappeler que le Vendredi saint est la commémoration religieuse célébrée par les chrétiens le vendredi précédant le dimanche de Pâques ? Ils commémorent l’arrestation, le procès et la mort de Jésus-Christ sur la croix. En d’autres termes, le Vendredi saint est la commémoration de la Passion et de la crucifixion de Jésus-Christ.

    Le Vendredi saint fait partie du triduum pascal, qui s'étend du Jeudi saint (commémoration du dernier repas du Christ avec ses apôtres) aux vêpres du dimanche de Pâques.

    La mort du Christ et la foi en sa Résurrection sont fondamentales pour le christianisme. Ce jour est donc célébré par toutes les Églises chrétiennes.

    Il s'agit d'un jour de tristesse et de méditation sur la signification de cette mort.

    Appelé « célébration de la Passion du Seigneur », l’office du Vendredi saint est centré sur la proclamation du récit de la Passion. Il est proposé aux fidèles un Chemin de croix qui suit les étapes de la Passion du Christ.

    L’office du Vendredi saint comporte donc le récit de la Passion et la vénération de la croix. Remarquons que le Chemin de croix n’est pas un office liturgique mais un exercice de piété.

    Comment est-il mort et pourquoi ?

    Trahi par son disciple Judas, le Christ est arrêté. Il est accusé de semer le désordre par ses enseignements et surtout d’usurper le titre de Messie, c’est-à-dire de Fils de Dieu envoyé pour sauver les hommes. Interrogé par Ponce Pilate (gouverneur romain de la région), flagellé par les soldats, Il est condamné à être cloué sur une croix – supplice alors réservé aux criminels.

    Chargé de la croix, le Christ gravit la colline du Golgotha (littéralement « Mont du crâne », autrement appelé « Calvaire ») et tombe plusieurs fois d’épuisement. Crucifié, Il expire au bout de quelques heures. Descendu de la croix par ses proches, Il est enveloppé dans un linge blanc (le « linceul ») et mis au tombeau.

    La crucifixion

    La Crucifixion désigne le crucifiement de Jésus de Nazareth – considéré par les chrétiens comme le Christ – et comme décrit dans les Évangiles canoniques et référé dans les épîtres et d'autres sources anciennes. Selon les textes néotestamentaires, Jésus-Christ fut condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate, et exécuté par le supplice de la croix avec l'inscription INRI. Sept paroles de Jésus en croix sont décrites dans la Bible.

    Les péricopes de l'arrestation de Jésus, de son procès, du portement de Croix et de sa crucifixion, font partie du récit de la Passion. Le passage de la Crucifixion à la Résurrection de Jésus est aux fondements de la religion chrétienne.

    Chapitre 5 : Le rôle et le message de Jean-Baptiste - Le rôle et le message de Jésus-Christ

    5a. Le rôle et le message de Jean-Baptiste

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Quel a été le message de Jean ?

    L’importance du ministère de Jean-Baptiste est attestée par les 4 Évangiles. Il comprend plusieurs éléments particuliers. Le message central est sans conteste l’appel à la repentance. Il est associé à la confession et au pardon des péchés (Cf. Matthieu 3 : 8,6). De plus, Jean-Baptiste introduit un fait novateur. Pour souligner l’importance d’un engagement, qui traduit une nouvelle orientation spirituelle, il met en scène le baptême. Le mode de célébration comprend l’immersion totale.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    La repentance va bien au-delà d’un simple regret. La repentance appelle une transformation profonde : la révolution du cœur. La repentance repense les orientations et les pratiques de vie, elle modifie les priorités qui régissent les comportements.

    Le message de Jean-Baptiste est aussi expliqué dans l’Évangile selon Marc 1, 1 à 8 et dans le livre d’Esaïe 40, 1 à 11. Le 2ème dimanche de l'Avent, le texte de l'Évangile de Marc nous explique comment Jean-Baptiste a préparé la venue de Jésus-Christ.

    Marc écrit pour des païens convertis, vers 65/70, soit à peu près 30/35 ans après la mort de Jésus.

    Trente ans d'attente du retour annoncé comme imminent, cela commence à faire long et certains s'interrogent légitimement sur ce retour. La génération témoin des événements commence à passer, et la génération suivante arrive. La Bible telle que nous la connaissons n'existe pas encore, les témoignages sont verbaux, les écrits peu nombreux et en tout cas pas encore canoniques.

    Marc le premier va donc écrire cet Évangile, cette « bonne nouvelle », pour consolider la foi des croyants de l'époque et leur dire que l’essentiel n'est peut-être pas de l'attendre tous les jours, mais qu'il soit réellement, Lui, le Christ crucifié et ressuscité, le centre de notre vie et de notre foi.

    Et il va commencer son Évangile non pas par une généalogie, comme Matthieu ou Luc, mais par le ministère de Jean-Baptiste. Les Juifs voulaient une généalogie pour s'assurer de la lignée de Jésus, conformément à la loi, et à leur histoire. Les païens eux n'ont pas besoin d'une généalogie, mais ils veulent connaître qui était cet homme, ce qu'il a fait, et ce qu'il a dit. Et Marc introduit l'histoire de la venue du Messie par celui qui est venu juste avant lui, qui l'a précédé, et qui a préparé son chemin : Jean-Baptiste.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Qu’apprenons-nous de Jean-Baptiste ?

    N'est-il qu'un précurseur sans intérêt propre qui doit s'effacer devant celui qu'il annonce ? Ou puis-je apprendre quelque chose de ce messager annoncé longtemps avant par les prophètes ?

    On peut voir dans ce passage de Marc 3 étapes :

    • la promesse d'un messager qui annoncera la venue imminente du Messie
    • la venue de Jean-Baptiste
    • son message.

    Marc commence son récit en disant que ce qu'il va raconter, c'est le commencement de la « bonne nouvelle de Jésus-Christ », comme un temps nouveau, en rupture avec le passé, mais il prend soin de situer ce récit dans l'histoire et de préciser que ce nouveau temps s'inscrit dans les promesses faites depuis longtemps, par Esaïe entre autres.

    Dieu a de tout temps préparé la venue de Jésus-Christ. Il a de tout temps annoncé qu'il y aurait un messager qui viendrait avant lui et qui préparerait sa venue.

    « Voici j'envoie devant toi mon messager, qui préparera ton chemin ».

    La « bonne nouvelle », l'Évangile, c'est Dieu qui intervient dans le monde et qui accomplit sa promesse. « Au temps voulu de Dieu » nous dira un autre texte.

    Jésus-Christ n'est pas un hasard de l'histoire. Il est l'accomplissement de la promesse éternelle de Dieu. Et ce messager qui prépare le chemin, qui aplanie ses sentiers, c'est Jean-Baptiste.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Jean paraît, baptisant dans le désert. Il prêche le baptême de repentance pour le pardon des péchés. Il prêche aux foules qui viennent nombreuses auprès de lui.

    Tout le pays de Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendent auprès de lui, confessent leurs péchés, et reçoivent le baptême dans le Jourdain.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Jean-Baptiste nous apparaît un peu bizarre, marginal, avec un vêtement de poil de chameau, une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrit de sauterelles et de miel sauvage, bref une sorte d'Ermite, de prophète du désert, quelqu'un d'un peu rugueux, qui prêche en disant : « il vient après moi celui qui est plus grand que moi, je ne suis pas digne de délier en me baissant, la courroie de ses souliers » et il ajoute : « Moi je vous ai baptisé d'eau, mais lui vous baptisera du Saint-Esprit ».

    Pourtant cette vêture et cette nourriture sont pleines de symbolisme ! Ne sont-elles pas des signes évidents d’humilité ?

    Le peuple d’Israël a une relation particulière avec le désert, car c'est dans le désert qu'il s'est engagé en sortant d’Égypte. C'est là qu'il avait rendez-vous avec Dieu, et c'est là qu'il a erré 40 ans, en y vivant toutes sortes d’expériences de doutes et de foi, jusqu'à l'entrée dans le pays promis. Dans le désert, il a dû reconnaître sa condition pécheresse et séparée de Dieu. Il s'est révolté mais il s'est aussi humilié.

    Et aujourd'hui, c'est de ce désert qu'une voie crie, annonçant la venue prochaine du Messie. Ce cri prend avec Jean-Baptiste la forme d'une prédication ferme et sans détour qui fait courir les gens au désert, et qui annonce la nécessité de se repentir et d'être pardonné des péchés !

    Et le message de Jean-Baptiste, cela ne va pas seulement être la repentance, mais l'annonce de celui qui vient après lui. Par humilité, Jean-Baptiste déclara même qu’il n’était pas digne de délier ses souliers. A l'époque, tous les serviteurs déliaient les souliers de leur maître quand ils rentraient, c'était un geste courant des serviteurs ou des esclaves. C'est une image forte de ce que Jean-Baptiste ne se sentait même pas digne d'être un simple serviteur ou un esclave devant celui qui venait après lui.

    Et enfin, Jean-Baptiste va dire à ceux qu'il baptise en grand nombre : « Moi je vous baptise d'eau, mais lui vous baptisera du Saint-Esprit ».

    On peut douter de la compréhension de cette phrase par ceux qui l'ont entendu !

    Quelle en est la signification ?

    On est encore dans le temps de la préfiguration, dans le temps de l'annonciation, et si ce que dit Jean-Baptiste est certainement mystérieux pour ses auditeurs. Ils comprennent quand même que ce qui est annoncé, ce qui va se passer, est bien plus grand et bien plus important qu'un simple baptême dans l'eau du Jourdain. Ce sera d'une autre échelle, dans une autre dimension, ce sera un autre royaume que celui dans lequel ils vivent, une autre dispensation, et pour cause puisque ce n'est pas autre chose que la venue du Messie, le royaume de Dieu sur terre, que Jean-Baptiste annonce !

    La venue du Messie est imminente. La prédication de Jean-Baptiste est « une bonne nouvelle ». Il y a cohérence entre la prédication de Jean-Baptiste qui va payer de sa vie sa fidélité à la vérité, et Jésus qui va inaugurer sa mission.

    Et en annonçant le royaume de Dieu, Jean-Baptiste a une attitude de serviteur, de soumission, d'humilité totale. Il annonce, mais il s'efface immédiatement devant celui qu'il annonce, s'en estimant lui-même indigne ! Comme si la repentance et la conversion à une autre vie qu'il prêche, se traduisaient immédiatement par un effacement devant celui qui est annoncé. La conversion ne peut se traduire autrement que par cet effacement.

    Le témoignage de Jésus-Christ ne peut être véritable que dans une attitude d'effacement, devant celui qui vient, envoyé par Dieu pour rejoindre les hommes, prendre leur condition, et vivre au milieu d'eux.

    Jean-Baptiste s’est aussi caractérisé par son attitude d’humilité qui allait caractériser toute sa mission. Retenons cette célèbre phrase : « Il faut qu’il croisse, et que je diminue ». La popularité qu’il connut ne lui a jamais fait tourner la tête. L’apôtre Jean l’Évangéliste a remarquablement souligné ce trait de caractère.

    En observant Jean-Baptiste, réfléchissons à présent à notre attitude !

    Tout d'abord, est-ce que j'accepte d'annoncer, de témoigner de Jésus-Christ, envoyé par Dieu pour venir dans le monde comme un simple homme? Souvent je me tais, je suis mieux habillé que Jean-Baptiste, certes, mais moins hardi pour parler de Jésus- Christ, de sa venue, de ce qu'il a fait dans ma vie et qu'il veut faire dans celle de mes concitoyens !

    Et puis, lorsque je le fais, est-ce que je suis dans cette attitude d'effacement qu'avait Jean-Baptiste ? L'homme est appelé à s'effacer devant celui que Dieu envoie, Jésus-Christ, et on pourrait dire autrement que le vieil homme, sans Dieu, est appelé à s'effacer devant l'homme nouveau régénéré en Jésus-Christ. Et avant de témoigner pour les autres, pour que Dieu agisse dans la vie des autres, est-ce que j'accepte que Dieu agisse dans la mienne, en me transformant et en devenant moi cet homme ou cette femme en Christ, tel je suis appelé ?

    Oui nous avons besoin, tellement besoin, de ce Saint-Esprit dont parle Jean-Baptiste en disant « Lui il vous baptisera du Saint Esprit ! ». Le baptême de Jean est un baptême terrestre, humain, provisoire, alors que le baptême de Jésus annonce le royaume de Dieu. Il est définitif, il est d'un autre ordre !

    Sans l'esprit, l'homme, même de bonne volonté, ne peut qu'essayer de s’améliorer un peu, et d'améliorer un peu le monde qui l'entoure, mais ne peut proposer qu'un mieux provisoire. N'est-il pas effarant de constater que les catastrophes humanitaires, très souvent de la faute de l'homme, se succèdent, que des hommes de bonne volonté (souvent inspirés par la foi chrétienne, mais pas uniquement), font des choses extraordinaires pour soigner les victimes et changer les choses, mais que malheureusement, décennies après décennies, les choses se reproduisent exactement comme avant, sans changement.

    Jésus, en venant dans le monde, propose non pas d’améliorer l'humain et le monde, mais de le transformer à son image, de changer les cœurs. La conversion, c'est un changement radical, ce n'est pas une simple amélioration.

    L'humain véritable n'est qu'en Jésus-Christ. Suis-je prêt à m'effacer en tant qu'humain devant cet humain en Jésus-Christ, et à lui laisser toute la place ? Notre témoignage, c'est l’espérance en Jésus-Christ. C'est pour cela que l'Évangile est une « bonne nouvelle », c'est pour cela que Noël est une « bonne nouvelle », que la venue de Jésus-Christ est une « bonne nouvelle ».

    Annoncer l'Évangile comme Jean-Baptiste a annoncé la venue de Jésus, en s'effaçant devant lui, devant la parole de Dieu proclamée, voilà notre appel, qui raisonne particulièrement pendant la période de l'Avent.

    Mais puissions-nous l'annoncer avec l'aide du Saint-Esprit, dont nous avons été baptisés en Jésus-Christ, par nos paroles ou par nos actes, par notre vie toute entière. Peu importe ce que nos auditeurs et nos lecteurs en feront, ce n'est pas notre affaire, c'est l'affaire de Dieu ! Les auditeurs de Jean-Baptiste semblaient nombreux et convaincus, il avait même des disciples, et Jésus a pleinement reconnu son ministère par la suite.

    Que notre témoignage soit fructueux ou au contraire qu'il semble porter peu de fruit, l'important est qu'il soit rendu dans la même attitude que celle de Jean-Baptiste, la seule qui permette la véritable révélation de Jésus-Christ aux hommes.

    Que le Seigneur nous aide par son esprit à mettre en application sa parole.

    D’après un commentaire écrit par Philippe Ormillien

    5b. Le rôle et le message de Jésus

    Quel a été le message du Christ ?

    Jésus n’est pas venu pour nous intimider ni nous opprimer. Il est venu pour nous sauver, pour nous apporter le salut, l’amitié avec Dieu, la plénitude et la sécurité de la vie en communion avec lui, notre Créateur et notre Rédempteur, pour nous rassembler dans son Royaume éternel

    Le salut, l’amitié avec Dieu, c’est la source de la joie chrétienne, et c’est cette joie que Jésus nous apporte.

    La joie que Jésus a voulu nous apporter, c’est une joie qui demeure, qui grandit, qui se multiplie et qui vient de l’acceptation de Celui que le Père nous donne comme Sauveur.

    Si l’amitié avec Jésus-Christ est source de joie éternelle, alors plus cette amitié s’approfondit et mûrit, et plus nous ferons l’expérience de la joie éternelle. Et cette joie dépend de trois choses : connaître, aimer et imiter Jésus-Christ.

    Le fait que nous soyons présents chaque mois dans notre Commanderie, chaque dimanche à l’Église, montre que, du moins dans une certaine mesure, nous connaissons et nous aimons Jésus. Mais est-ce que nous l’imitons ?

    Notre vie quotidienne est-elle un fidèle reflet de l’honnêteté, de l’intégrité, de la pureté de Jésus, des sacrifices auxquels Jésus a consenti pour pouvoir nous aimer ?

    Le message de Jésus

    Le message de Jésus semble prolonger celui de Jean-Baptiste en s'inscrivant dans la fièvre apocalyptique du monde juif au 1er siècle tandis que certains exégètes préfèrent voir Jésus comme un maître de sagesse populaire, la dimension apocalyptique relevant d'une lecture postérieure, sous l'éclairage de la foi chrétienne.

    Ce message, original et varié, entre néanmoins difficilement dans les catégories socioreligieuses préalablement établies. On peut cependant souligner plusieurs points de rupture avec Jean-Baptiste : Jésus n'est pas un ascète. Il présente un Dieu de grâce, de jugement et de l'amour sans limite qui inverse l'exhortation de Jean à la conversion sur fond de colère divine. Enfin, Jésus est celui par qui le jour vient quand Jean annonçait l'aube.

    Jésus se fait connaître localement, dans un premier temps comme guérisseur thaumaturge, puis par son enseignement. Pour ce qui est de ses talents de guérisseurs, on peut noter une nette progression quand on compare la guérison très hésitante de l'aveugle de Bethsaïde, où il doit s'y reprendre à deux fois, et celle – à distance et d'une seule parole – de Bar Timée à Jéricho. Les Évangiles insistent souvent plus sur la confiance des bénéficiaires de miracles qu'ils ne s'attardent sur le détail des manipulations. Jésus présente les miracles comme une anticipation de l'accès au bonheur éternel auquel a droit chaque humain, y compris les plus pauvres.

    Les textes révèlent à cet égard un comportement général de Jésus fait de bienveillance, tourné vers les gens, particulièrement ceux plongés dans une situation personnelle ou sociale méprisée et difficile : les femmes, particulièrement les veuves, les malades, les lépreux, les étrangers, les pécheurs publics ou les collecteurs de l'impôt romains.

    Cette façon d'être, associée à une dénonciation de l'hypocrisie et de toute forme de mensonge, lui attirera inévitablement nombre d'admirateurs en provoquant simultanément de l'hostilité.

    C'est l'annonce du « Royaume de Dieu » qui constitue le cœur de sa prédication en des termes qui, s'ils reprennent l’attente des Juifs qui espèrent la venue d’un Messie qui restaurera l’indépendance d’Israël, déplacent cet espoir : le Royaume de Dieu selon Jésus inaugure le nouveau rapport avec Dieu qui se prépare à intervenir dans le monde pour le gouverner directement.

    Sa doctrine paraît d'emblée sûre et originale. Son enseignement est essentiellement connu à travers les Évangiles, qui en font le récit, et les commentaires qui en seront faits dans le reste du Nouveau Testament. Son enseignement et son action montrent une très bonne connaissance des textes religieux et de la loi juive.

    Il utilise deux méthodes typiques des docteurs de la Loi, ses contemporains : le commentaire des textes canoniques et l'usage de Paraboles dont il fait le ressort privilégié de sa pédagogie. Par cet usage de la parabole, Jésus laisse souvent l'auditeur libre de ses réactions, en ne le prenant pas de front.

    Mais il n'en pratique pas moins un enseignement d'autorité qui tranche avec les enseignements des scribes se réclamant eux toujours de l'autorité d'une source. Jésus est néanmoins respectueux de la Loi de Moïse et, si la proximité de Jésus avec les pêcheurs ou des épisodes comme son affirmation que les besoins de l'homme préemptent sur la prescription du sabbat ont pu choquer les pieux de son temps, on ne peut pas dire que Jésus ait violé les lois de pureté chère aux pharisiens, au contraire de ses disciples qu'il ne condamne pourtant pas.

    Son action suscite des réactions fortes et contrastées. On trouve à la fois des témoignages sur de grandes foules qui le suivent et le cherchent, montrant un indéniable succès populaire, et d'autres le montrant vivant dans une quasi clandestinité au milieu de populations hostiles.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    L’enseignement de Jésus-Christ et son public

    On peut distinguer plusieurs types de public dans l'enseignement de Jésus de Nazareth.

    L'essentiel du message que Jésus « adresse à chacun, car il voit en chacun devant Dieu, une personne ayant une destinée et une valeur absolues » est un enseignement moral, à caractère universel, et pour lequel on trouve des rapprochements dans de nombreuses autres religions. Il se trouve résumé dans le Sermon sur la montagne (Mt 5:3-11) et dans les deux commandements :

    « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », fût-il un ennemi (Mt 22:36-40).

    Prolongeant les nombreux passages de l'Ancien Testament, où Dieu est présenté avec des sentiments d'amour (maternel ou paternel), Jésus enseigne de s'adresser à lui comme « notre Père », et d'aimer pour faire sa volonté et vivre à sa ressemblance. Pour Jésus, vivre en conscience selon cette morale est suffisant pour assurer son salut, sans difficulté.

    Certaines parties de son enseignement s'adressent plus spécifiquement à des « chercheurs de Dieu », qui veulent aller plus loin : au chef qui lui répond « j'ai observé toutes ces choses depuis ma jeunesse, que me manque-t-il encore ? », Jésus propose un idéal de dépouillement radical : « Vends tout ce que tu possèdes, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi ». Jésus enseigne à ces disciples de se détacher des biens matériels, de renoncer à toute gloire personnelle, de ne pas s'attacher aux relations familiales, de ne pas se soucier même de leur propre vie (Mt 6:25-34).

    Enfin, Jésus enseigne à ses disciples proches les premiers éléments de ce qui deviendra la christologie : il est la porte, le chemin vers le Père, le cep sur lequel ceux qui se greffent porteront du fruit. En même temps, il prépare ses disciples au sacrifice du martyr pour ceux qui voudront poursuivre son œuvre.

    L’enseignement moral de Jésus

    Sur le plan de la morale, l'enseignement de Jésus est centré sur les notions d'amour et de sollicitude que l'Homme doit observer pour être à l'image de Dieu. Cet enseignement est exprimé de manière synthétique dans les Béatitudes, et plus développée dans le Sermon sur la montagne d'où elles sont tirées. Ces principes sont déjà présents dans la religion juive, mais Jésus les place dans une perspective centrale, et privilégie une interprétation spirituelle de la loi mosaïque1 au détriment d'une interprétation littérale et formaliste qu'il dénonce.

    Note 1 : La loi mosaïque désigne l'ensemble des préceptes donnés par Moïse au peuple juif.

    Conclusion provisoire

    Bien-aimés Frères et Sœurs,

    Ce parchemin devrait vous avoir rappelé les circonstances dans lesquelles la naissance de Jean-Baptiste s’est produite. Nous avons comparé la naissance de Jean avec celle de Jésus. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une similitude dans l’annonce de ces deux naissances, dans le choix de Dieu, dans le rôle de l’ange Gabriel. Nous nous sommes inclinés avec respect devant la réaction des futures mères et des futurs pères nourriciers.

    Nous avons aussi mesuré l’action de l’Esprit-Saint : la cousine de Marie, Élisabeth s’est trouvée enceinte malgré son âge avancé. Marie, qui était encore une toute jeune femme de seize ans environ, a accepté d’être la Servante du Seigneur. Un jour, un pape fera d’elle la Mère de toute l’Église.

     * Comparaisons Jean-Baptiste - Jésus-Christ

    Mais l’essentiel de ma conclusion sera focalisé sur le message véhiculé par Jean-Baptiste : celui que la tradition a surnommé « le Précurseur » a préparé la venue de Jésus-Christ.

    Sa voix puissante et la force de Vérité de son message ont ébranlé la Judée.

    Il a prêché une conversion dont le signe était un bain rituel accompagné de l’aveu des péchés. C’était le baptême dit « de Jean » (d’où son nom), qui sera préfiguration du Sacrement de Baptême.

    Sa parole rigoureuse l’a situé dans la droite ligne des prophètes.

    Il a demandé à tous, comme l’avait annoncé l’archange Gabriel à Zacharie son père, de revenir à Dieu, et d’être dorénavant fidèles à la Sainte Loi d’amour de Dieu.

    Jean-Baptiste était si grand, si saint, que la foule s’était demandé s’il n’était pas le Messie Lui-même. Il répondit humblement aux enquêteurs qui lui avaient été envoyés par les autorités religieuses : « Je ne suis pas le Christ ! Et même je ne suis pas digne de dénouer les courroies de ses sandales ».

    Jean-Baptiste a eu une attitude de serviteur, de soumission, d'humilité totale.

    Son message, c’était l’annonce de la proximité du salut, sur le point de se réaliser. C’était un message exactement à l’opposé d’un message prétendument noir, pessimiste et menaçant. Le message de Jean est source d’une joie bien plus profonde que n’importe quelle autre joie que nous pourrions expérimenter dans notre vie.

    Il a annoncé que Jésus était Celui qui venait, qui baptiserait dans l’Esprit et dans le feu, que Jésus était l’élu de Dieu, l’oint du Seigneur, le Messie Lui-même.

    Il avait accompli désormais ce pour quoi Dieu l’avait envoyé. Sa mission s’achevait !

    « Il faut qu’Il croisse et que je diminue », dira-t-il à ceux qui l’interrogeaient.

    Jean-Baptiste, comme ses parents, Élisabeth et Zacharie, a été un juste, un saint dirions-nous aujourd’hui, et même un des plus grands saints. En fait, il fut un géant de sainteté. Son amour pour le Seigneur et pour la Sainte Loi de Dieu l’a conduit jusqu’à la prison et la mort.

    Il n’atermoiera jamais avec les puissants, et ne leur fera aucune concession quand il s’agit de la fidélité à Dieu. Il est le fidèle parmi les fidèles.

    Jean-Baptiste a eu une très grande influence sur la vie de beaucoup de ses concitoyens, en leur ouvrant le chemin de la conversion… ! 

    Chaque 24 juin, l’Église célèbre la naissance de Jean-Baptiste. En bon chrétien, soyez au rendez-vous ! 

    Frère André, Commandeur de St-Léger, Très Révérend Moine-Chevalier de Notre-Dame – L’Esprit-Saint

     

    Ne manquez pas de revoir notre dossier réalisé le 15 juin 2018 et consacré à plus de détails concernant saint Jean le Baptiste

    Cliquez ici pour découvrir le sommaire de ce dossier

    Sitographie

    https://saintebible.com/lsg/luke/1.htm

    https://www.sedifop.com/annonce-de-la-naissance-de-jean-baptiste-lc-15-25/

    https://fr.christ.org/99/quest-ce-que-le-nouveau-testament-raconte-au-sujet-de-la-naissance-de-jesus-christ

    http://laviedesparoisses.over-blog.com/article-saint-joseph-l-epoux-de-marie-92611862.html

    https://www.la-croix.com/Religion/Religion-et-spiritualite/Avent-2016-Jean-Baptiste-lhumble-precurseur-Christ-2016-12-16-1200811028

    http://lectures49.over-blog.com/2018/06/jean-baptiste-dans-les-evangiles-de-luc-et-marc.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Date_de_naissance_de_J%C3%A9sus

    http://missionchretienne-enfants.over-blog.com/2016/04/jesus-va-au-temple-a-12-ans-avec-ses-parents.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Vie_cach%C3%A9e_de_J%C3%A9sus

    http://expositions.bnf.fr/parole/zoom/19/01_t.htm

    https://www.atoi2voir.com/spiritualite/jesus/dossier-histoire-vie-et-mort-de-jesus/397-jesus-sa-vie-ses-miracles/

    http://www.parolevivante.net/2016/06/pourquoi-jesus-a-t-il-jeune-dans-un-desert-pendant-40-jours.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Date_de_la_mort_de_Jean_Baptiste

    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9collation_de_Jean-Baptiste

    https://www.lirelabible.net/parcours/voir_ref.php?cle=629

    http://www.idees-cate.com/le_cate/jeanbaptistemort.html

    https://oraweb.net/mort-de-jean-baptiste/

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/09-la-decapitation-de-jean-baptiste-a145110034

    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9collation_de_Jean-Baptiste

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Vendredi_saint

    https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Vendredi-saint

    https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/careme-et-paques/semaine-sainte-paques/435044-vendredi-saint/

    https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/careme-et-paques/semaine-sainte-paques/435044-vendredi-saint/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Crucifixion

    http://www.erfchabeuil.org/index.php/predications/toutes-les-predications/237-le-message-de-jean-baptiste

    https://www.chretiens-en-marche.org/paroles-en-chemin/les-femmes-et-les-hommes-de-foi/jean-baptiste/

    https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/200086.html

    http://www.homelie.biz/article-homelie-3-avent-c-2009-le-message-de-jean-baptiste-serviteur-de-notre-joie-41044426.html

     https://myriamir.wordpress.com/tag/saint-Jean-Baptiste/


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