• * 200914 - Fête de la Croix Glorieuse (2)

    200914 – Liturgie du lundi 14 septembre 2020

    Fête de la Croix Glorieuse

    ou

    Exaltation de la Sainte-Croix

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Introduction :

    La Fête de la Croix Glorieuse est célébrée chaque année le 14 septembre. L'Exaltation de la Sainte-Croix ou Fête de la Croix Glorieuse est une fête chrétienne qui honore la Croix du Christ. Cette fête existe chez les catholiques, les orthodoxes, et certains groupes protestants, en particulier ceux issus de l'anglicanisme.

    Cette fête liturgique a lieu le jour anniversaire de la consécration de la basilique du Saint-Sépulcre le 13 septembre 335 à Jérusalem par les Nestoriens ou le plus souvent le lendemain de ce jour anniversaire par les autres chrétiens : au cours de cette fête qui durait deux jours, la croix était alors sortie de la basilique le 14 septembre pour être exposée en procession.

    D’après un extrait du site www.chouette-calendrier.com

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Origine de l'Exaltation de la Très Sainte-Croix

    Cette fête rend hommage à la croix du Christ, le 14 septembre étant considéré comme le jour de l'invention de la Vraie Croix où fut crucifié Jésus-Christ. Dans la religion orthodoxe, l'Exaltation regroupe cette fête, le Triomphe de la Croix, ainsi que la libération de la Vraie Croix des mains des Perses par Héraclius (21 mars 630), bien que cet événement soit fêté le 3 mai par les catholiques.

    L'Exaltation de la Très Sainte-Croix trouve ses origines dans la découverte des reliques la Vraie Croix par sainte Hélène (~249 † ~329), mère de l'empereur Constantin, durant son pélerinage en Palestine en 326. Ce dernier invita en 335 les Pères réunis à Tyr à la dédicace des basiliques du Mont des Oliviers et du Saint-Sépulcre, qui eut lieu le 13 septembre. C'est le lendemain que l'évêque de Jérusalem exhiba pour la première fois le bois sacré de la Croix. Dès lors, Constantin ordonna que le 14 septembre soit célébrée l'Exaltation de la Très Sainte-Croix.

    Cette fête est très répandue dans tout l'Orient dès le 7ème siècle et instaurée à Rome sous le Pape Serge 1er (650 † 701).

    Extrait de « Fêtes religieuses »

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    La fête de la Croix Glorieuse nous invite à remercier Dieu pour le don de son Fils : il a donné sa vie pour nous en acceptant de mourir, et de mourir sur une croix. Le supplice de la croix est un des supplices les plus cruels inventés par les hommes. Jésus l’a affronté et l’a vaincu. Pour nous. Cette fête exprime notre gratitude et nous pousse à méditer sur l’amour de Dieu.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    Formation de nos Chevaliers du Christ (6ème grade de l’O.I.T.)

    La fête de la Croix glorieuse que nous célébrons ce jour nous invite à contempler la mort de Jésus sur la Croix comme une source de vie, une source de guérison pour chacun de nous. C’est un paradoxe qui ne peut être appréhendé que dans le lien d’amour qui nous unit à Jésus. C’est la foi qui nous donne de découvrir l’étonnante « vie qui surgit de cet arbre qui donnait la mort ». L’horreur du supplice de la croix est lu, à la suite de Marie, comme la Croix glorieuse par laquelle Jésus nous donne la vie ! Comment peut se faire la transformation d’un instrument qui donne mort en un lieu où surgit une source de vie ? En célébrant « l’exaltation de la Croix », nous célébrons Jésus qui a été élevé jusqu’à la Gloire du Père par le don total qu’il a fait de lui-même pour notre salut.

    La « Croix glorieuse » nous fait contempler la victoire de Jésus sur les forces du mal et de la mort. Elle devient le signe de la réconciliation définitive entre Dieu et l’humanité. Le signe de la victoire de la Vie sur la mort. La vie éternelle, c’est l’Amour infini de Dieu que nous accueillons par la foi. C’est dans la nuit de la Foi que se réalise le mystère de la Compassion de Marie que nous rejoignons au pied de la Croix où Jésus est élevé. Quand nous sommes dans la détresse, nous avons besoin les uns des autres. Nous faisons mémoire de la Croix Glorieuse de Jésus auprès de tous ceux, qui, quelque part le monde, subissent la persécution. Nous nous tournons vers ceux qui sont « saisis » par la souffrance et nous demandons pour eux la patience et la persévérance de Jésus !

    L’exaltation de Jésus crucifié est la conséquence de son abaissement. Le Verbe de Dieu, qui partageait la gloire du Père, a préféré abandonner cette plénitude, pour se cacher dans notre humanité. Dans l’Incarnation du Verbe se manifeste l’amour de Jésus pour nous et l’amour de son Père qui nous le donne. La transformation de la mort en vie, de la croix comme supplice en source de Vie, s’opère par l’acte d’amour qui animait Jésus et son Père alors qu’il traversait les épreuves de sa Passion.

    La fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix nous invite à méditer sur le lien profond qui unit la célébration eucharistique et le mystère de la Croix. Chaque messe est la célébration sacramentelle du mystère pascal de Jésus. Elle rend actuel le sacrifice rédempteur du Christ. L’Eucharistie nous rappelle quotidiennement que notre salut jaillit de ce mystérieux échange dans lequel le Fils de Dieu épouse la mort pour nous donner gratuitement part à sa vie divine. Le processus de transformation du pain et du vin dans le Corps et le Sang de Jésus, la pâque, réalise la transformation de la violence inhumaine en don d’amour. Ce processus de transformation n’a été possible que parce que Jésus est entré dans le mystère d’amour de son Père et qu’il a répondu par son amour, à la violence qui lui a été faite. Le message de la Croix glorieuse, de la victoire définitive du Christ sur le Mal, sur le péché, le mensonge, et toutes les forces de mort, vient résonner dans notre cœur comme un appel à nous dépasser, un appel à croire qu’avec le Christ, tout est possible à Dieu.

    La Croix glorieuse est « l’explosion intime du bien » qui est vainqueur du mal, elle engendre la chaîne des transformations qui, peu à peu, changent le monde. Jésus dit oui à la volonté de Dieu qui lui demande de donner sa vie pour ses frères et sœurs. C’est par amour du Père et de l’humanité que Jésus dit un oui crucifiant. L’obéissance dans l’amour et dans l’action de grâce est un oui au Père. Par ce oui d’obéissance amoureuse, Jésus nous demande de faire jaillir la vie. Quand Jésus nous dit de «faire cela en mémoire de lui», c’est moins la répétition d’un rite que l’entrée dans son obéissance confiante envers le Père. Suivre Jésus pour accomplir notre vocation de baptisé peut être crucifiant. Nous devons regarder les épreuves que nous traversons comme autant d’occasions pour entrer davantage dans la dynamique du don et de l’amour. La vie peut jaillir de nos croix unies à Jésus, comme elle jaillit de la Croix de Jésus que nous appelons la Croix glorieuse. Nous entrons, par la Croix de Jésus, dans le mystère de l’Amour.

    Père Gilbert Adam

    Aujourd’hui

    Dans la liturgie actuelle, la fête de la Croix glorieuse se situe au terme d’un parcours spirituel de quarante jours commencé le 6 août à la fête de la Transfiguration. La liturgie offre ainsi comme un « carême d’été » qui permet un cheminement au cours duquel les chrétiens sont appelés à progresser pour entrer dans la sagesse de Dieu. Ces quarante jours, vécus à partir de la Transfiguration du Seigneur, sont l’occasion d’approfondir un aspect essentiel du mystère chrétien.

    Que nous apprend le langage de la Croix ?

    Le bois de la Croix rappelle le supplice du Seigneur et apparaît comme un symbole par excellence du Salut en marche. La Croix est le signe éminent de l’amour sauveur de Dieu qui donne sa vie, mais en même temps signe de victoire sur le péché, le mal et la mort, car ce don débouche sur la Résurrection et la gloire. Ainsi, les quarante jours qui conduisent de la Transfiguration à la fête de la Croix, nous incitent à changer notre regard sur la Croix pour y voir le désir de Dieu que « la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort ».

    Au lendemain de la Croix glorieuse, l’Église fête la compassion de Marie, Notre Dame des sept douleurs.

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Ne manquez pas de relire notre parchemin concernant

    Notre Dame des sept douleurs

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    1ère lecture : « Celui qui regardait vers le serpent de bronze restait en vie ! »

    Lecture du livre des Nombres (Nb 21, 4b-9)

    En ces jours-là, en chemin à travers le désert, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! ».

    Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël.

    Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents ».

    Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! ».

    Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Commentaire 1 :

    L’épisode du « serpent de bronze élevé par Moïse dans le désert » fait allusion à une pratique un peu ambiguë, vestige d’un vieux rite magique.

    Le désert est un espace inhospitalier où rôde la mort. Or c’est à ce lieu qu’est rattachée pour « tout homme qui croit » une possibilité de vivre, et même d’« obtenir la vie éternelle ».

    Le paradoxe est encore accru par le fait que les hommes obtiennent le salut par la médiation d’un serpent, qui est normalement l’agent mortifère par excellence : voilà que cet animal qui porte la mort dans sa gueule, devient vecteur de vie par son élévation.

    Moïse en effet n’a pas exterminé les serpents, ni empêché qu’ils mordent les Israélites. Mais à ceux qui étaient mordus, il propose d’échapper à la conséquence mortelle de la morsure, en les invitant à lever les yeux vers le serpent élevé sur le mât.

    Par cette position insolite, ce serpent – animal terrestre par excellence – est arraché à sa signification habituelle, et se trouve investi d’un sens nouveau, qu’il tire de l’élément auquel il est associé par son élévation, à savoir le ciel.

    Jésus s’appuie sur cet épisode de la marche au désert pour signifier ce qu’il en sera de sa mort : le lieu propre des cadavres est sous terre, là où la vie ne pénètre pas. Elevé sur la Croix, le corps du Christ va tout au contraire recevoir d’en-haut une vie radicalement nouvelle et éternelle.

    Jésus crucifié surélève la mort et lui donne un sens nouveau : de défaite de la vie conduisant à la descente au Shéol, elle devient signe d’élévation, de montée vers les hauteurs, vers le « ciel », c’est-à-dire vers la demeure de Dieu, où règne la Vie en plénitude : « La mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien est disparu » (Apoc 21, 4).

    La mort n’est pas éliminée en tant que telle : elle est dépassée, au sens où elle n’a plus le dernier mot : elle devient passage vers la vie, offerte à travers elle.

    Le grand mystère est précisément que la vie éternelle nous soit donnée à travers son contraire, la mort : « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? » (1 Co 15, 54-55).

    La Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ est l’échelle de Jacob par laquelle nous est offerte la possibilité de «monter» de la terre au ciel, de la mort à la Vie, en participant à l’exaltation du Fils de l’Homme à la droite de Dieu son Père. Telle est l’Alliance nouvelle et éternelle entre Dieu est les hommes : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ; ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle ».

    A l’initiative déconcertante de Dieu, nous ne pouvons répondre que par l’humble accueil, dans la foi, du salut qu’il nous offre en son Fils.

    Tendons la main, non plus vers le fruit mortifère de l’Arbre de la connaissance, mais vers le fruit vivifiant qui s’offre à nous sur l’Arbre de la Croix : l’Eucharistie de Notre Seigneur, qui nous donne part dès à présent à sa vie filiale.

    Abbé Philippe Link – Blog de Jean-Yves Fortin, diacre – « Parole de Dieu et commentaire »

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Psaume : Ps 77 (78), 3-4a.c, 34-35, 36-37, 38ab.39

    R/ N’oubliez pas les exploits du Seigneur ! (Ps 77, 7b)

    Nous avons entendu et nous savons ce que nos pères nous ont raconté ; nous le redirons à l’âge qui vient, les titres de gloire du Seigneur.

    Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient, ils revenaient et se tournaient vers lui : ils se souvenaient que Dieu est leur rocher, et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur.

    Mais de leur bouche ils le trompaient, de leur langue ils lui mentaient.

    Leur cœur n’était pas constant envers lui ; ils n’étaient pas fidèles à son alliance.

    Et lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait.

    Il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui s’en va sans retour.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Commentaire 2 :

    Le psaume 77 / 78 est bien plus long que ce que nous venons de lire, mais nous en avons ici un bon résumé : c’est toute l’histoire d’Israël qui est là, une histoire qui s’écrit entre deux acteurs, au long des siècles, dans la succession des générations. Le Dieu fidèle face à un peuple qui se reconnaît inconstant.

    Inconstant parce qu’oublieux : Israël est très conscient de l’importance du souvenir.

    « Nous avons entendu ce que nos pères nous ont raconté, nous le redirons à l’âge qui vient ». Pour que la foi se transmette, hier comme aujourd’hui, il faut trois conditions :

    1°) quelqu’un a vécu, un événement de salut, une expérience de salut, et peut dire « Dieu m’a sauvé » ;

    2°) il partage son expérience, il témoigne ;

    3°) sa communauté se souvient, garde ce témoignage.

    On pourrait dire que la foi est une expérience de salut partagée en communauté. Cela suppose donc une vie de communauté…

    Le peuple juif sait depuis toujours que la foi n’est pas un bagage intellectuel, mais une expérience commune : l’expérience des dons et des pardons de Dieu. Ce psaume exprime tout cela : il rappelle en soixante-douze versets son expérience de salut. La grande expérience qui a fondé la foi d’Israël c’est celle de la libération d’Égypte, c’est pour cela que ce psaume est émaillé d’allusions à l’Exode dans le Sinaï. Et les pères ont raconté cette expérience à leurs fils qui l’ont à leur tour racontée à leurs fils et ainsi de suite. Encore faut-il que les fils veuillent bien écouter et adhérer : notre traduction « nous avons entendu » est trop faible, elle ne rend pas la force de l’expression biblique. « Ecouter », « entendre », dans la Bible, c’est adhérer de tout son cœur à la Parole de Dieu. Évidemment, si une génération néglige son devoir de transmission, la chaîne est rompue.

    Les pères ont bien été obligés également d’avouer à leurs fils qu’ils avaient souvent récriminé contre Dieu. Malgré toutes ses actions répétées de salut à l’égard de son peuple, Dieu n’avait bien souvent rencontré que de l’ingratitude. Après chaque intervention de Dieu, on commence, bien sûr, par chanter, danser, s’extasier. Et puis les jours passent et on oublie. Et si une nouvelle difficulté survient, on trouve que ce Dieu est bien absent ou inactif. Et à ce moment-là, on est tenté d’aller chercher du secours auprès d’autres dieux, comme par exemple le veau d’or.

    C’est de cela que parle le psaume quand il accuse le peuple d’infidélités, d’inconstance. « De leur bouche, ils le trompaient, de leur langue ils lui mentaient, leur cœur n’était pas constant envers lui, ils n’étaient pas fidèles à son Alliance ». Ce qui est visé, ici, c’est l’idolâtrie qui a été la cible de tous les prophètes.

    Pourquoi ? On peut être sûr que si les prophètes s’attaquent si violemment à l’idolâtrie, c’est parce que celle-ci fait le malheur de l’humanité. Parce que tant que l’humanité n’aura pas découvert Dieu, non pas tel que nous l’imaginons, je devrais dire tel que nous le caricaturons, mais tel qu’Il est, elle ne pourra pas progresser dans sa marche vers le bonheur.

    Toute idole nous fait reculer sur le chemin de la liberté. C’est même cela la définition d’une idole : ce qui nous empêche d’être libres. Quand Marx disait « La religion est l’opium du peuple », il disait crûment quel pouvoir, je devrais dire quelle dictature, quelle manipulation, une religion quelle qu’elle soit, peut exercer sur l’humanité. La superstition, le fétichisme, la sorcellerie nous empêchent d’être libres et d’apprendre à exercer librement nos responsabilités, parce qu’ils nous font vivre dans un régime de peur. Tout culte d’idole, qu’elle soit de bois ou de plâtre (on voit encore au vingt-et-unième siècle des processions de ce genre !), nous détourne du Dieu vivant et vrai : or seule la vérité peut faire de nous des hommes libres. Le culte excessif d’une personne ou d’une idéologie, fait aussi de nous des esclaves : il suffit de penser à tous les intégrismes, les fanatismes qui nous défigurent. L’argent, lui aussi, peut fort bien devenir une idole…

    Dans d’autres versets qui ne font pas partie de la liturgie de ce jour, le psaume a une image très parlante, celle d’un arc faussé. Le cœur d’Israël devrait être comme un arc tendu vers son Dieu, mais il est faussé. Je prends un exemple : un adolescent (ou une adolescente) oublie parfois toute l’affection dont il a été l’objet, les sourires que ses parents lui ont prodigués, la patience, les veilles, les soins de toute sorte, les fatigues… et de la meilleure foi du monde, il (ou elle) peut dire « moi, mes parents ne m’ont jamais aimé »… de toute évidence, son regard est faussé et son discours aussi !

    Mais c’est au sein de cette ingratitude même qu’Israël a fait la plus belle expérience, celle du pardon de Dieu. Le psaume le dit bien : « Leur cœur n’était pas constant envers lui. Ils n’étaient pas fidèles à son alliance. Et lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait. Il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui s’en va sans retour ». Cette description de ce qu’on pourrait appeler la douce pitié de Dieu prouve que ce psaume a été écrit à une époque où la Révélation du Dieu d’amour avait déjà profondément pénétré la foi d’Israël.

    En revanche, vous avez peut-être été choqués par la mention des châtiments attribués à Dieu : « Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient, ils revenaient et se tournaient vers lui ». A l’époque où ce psaume a été composé, on attribuait encore généralement à Dieu la responsabilité de tous les événements heureux ou malheureux. Nous savons aujourd’hui que nos malheurs ne sont jamais des châtiments de Dieu (même si cette explication nous tente encore parfois parce que nous n’en avons pas d’autre). Mais il nous reste encore du chemin à faire pour être définitivement en paix avec Lui. Quand la guerre à l’idolâtrie et à tous les esclavages de toute sorte sera définitivement gagnée, nous serons enfin des êtres libres et responsables et nous pourrons marcher main dans la main avec notre Dieu.

    Commentaire de Marie Noëlle Thabut

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Épître : Glorification de Jésus après son humiliation sur la croix

    Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (2, 6-11)

    Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix.

    C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout: il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus-Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Commentaire 3 :

    • Jésus ayant la condition de Dieu... devenant semblable aux hommes.

    Des expressions fortes, dont je suis invité à peser le sens... Il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Autres traductions : Il n'a pas considéré comme une proie à saisir d'être l'égal de Dieu, ou bien : Il n'a pas revendiqué son droit d’être traité à l’égal de Dieu. Jésus ne s'est pas cramponné à sa situation divine dont il aurait eu impérativement besoin pour être lui-même… Il est Dieu, mais sa divinité est comme enfouie dans son humanité. Il ne la brandit pas comme une arme ou une couronne royale ! Beaucoup de scènes évangéliques en témoignent.

    • Il s'est anéanti. Ou bien Il se dépouilla.

    Le verbe originel grec pourrait se traduire par « Il se vida » (le décalque du mot grec a donné pour les exégètes et les théologiens le terme de « kénose » du Christ). Le Christ Jésus se « vide » de sa condition divine, pour être entièrement homme avec les humains. Le Très Haut est aussi le Très Bas… Ce n'est pas toujours facile à comprendre, et j'ai peut-être à m'interroger là-dessus et à prier.

    • Prenant la condition de serviteur.

    Jésus-Dieu s'abaisse au plus bas de la condition humaine de son temps, la condition d'esclave. « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir » (Mathieu 20,28). Je pense au Serviteur mystérieux du prophète Isaïe (Isaïe 42-53), dans lequel les plus religieux des juifs et les chrétiens ont vu la figure d'un Messie serviteur souffrant, et pas humainement glorieux du tout. Je peux relire avec attention et prière la première lecture de la messe de ce jour : « J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient… ». Et, bien sûr, l'Évangile de la Passion.

    • Devenant obéissant…

    Accueillant avec confiance le désir du Père de voir son Fils pleinement homme, homme en toutes ses dimensions, y compris la tentation de prendre un autre chemin que celui souhaité par le Père (les 3 tentations du début de la vie publique, le moment de détresse au jardin des Oliviers). Le psaume de la messe de ce jour me fait prier avec le Christ en croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Où es-tu, Père, en ce moment, je ne sens pas ta présence, m'as-tu oublié ? ».

    • Jusqu'à mourir sur une croix.

    La fin d'une vie en croix, c'était impensable, dans ce monde gréco-romain. Dans l'art chrétien, la représentation du Christ en croix ne commencera à apparaitre qu'au 4ème siècle, avant on n'y pensait pas ou on n'osait pas.

    • C'est pourquoi Dieu l'a exalté… ou bien : Dieu l'a élevé…

    Le Christ Glorieux ressuscité dans le soleil du matin de Pâques. Le « C'est pourquoi » m'intrigue. Cela veut tout simplement dire « alors », comme une suite normale, et introduire la face glorieusement divine du mystère du Christ homme. Il lui a conféré le Nom…. Jésus dans son humanité participe au Nom (avec un N majuscule). Le « Nom » dans la Bible, c'est Dieu lui-même. Jésus est adoré dans sa divinité et son humanité, dans sa plénitude. Jésus-Christ est Seigneur : cela me renvoie à cette formule traditionnelle, « Notre Seigneur Jésus-Christ ». « Seigneur », dans la Bible, est un titre réservé à Dieu lui-même. Pour la gloire de Dieu le Père. La « gloire » ! Pour la Bible, ce n'est pas la célébrité, ce n'est pas la gloriole. C'est l'essence même de quelqu'un, sa valeur réelle et profonde. Le Christ glorieusement en croix est près du Père, au cœur de la Trinité, avec l'Esprit.

    Commentaires de Paul C.- Paroisse Colomiers

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Évangile : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ».

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 3, 13-17)

    En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ».

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Commentaire 4 a :

    La Croix, tout le mystère de l’amour infini de Dieu pour chacun de nous s’y trouve ! Mais qui sait encore prendre le temps de s’arrêter devant pour contempler ce don de  l’amour du Christ !

    Oui, la Croix, c’est le don de la vie éternelle, c’est l’échelle qui nous fait toucher le cœur de Dieu ! Fallait-il que Dieu nous aime pour nous offrir ainsi son Fils ! Fallait-il que Jésus nous aime pour nous racheter ainsi !

    Oui, la croix, instrument d’ignominie entre les mains des hommes, est devenue chemin de vie et d’éternité dans celle de Dieu qui s’y laisse clouer !

    Faut-il que Dieu nous aime, pour offrir un tel salut à l’humanité toute entière !

    Commentaires  de Myriam de Gemma – Septembre 2014

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Commentaire 4 b : « Tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ».

    Aujourd'hui, l'Évangile est une prophétie, c'est-à-dire un regard dans le miroir de la réalité qui nous introduit à sa vérité au-delà de ce que nous rapportent les sens : la Croix, la Sainte-Croix de Jésus-Christ, est le Trône du Sauveur. C'est pourquoi Jésus affirme : « Ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé » (Jn 3,14).

    Nous savons bien que la croix était le supplice le plus atroce et le plus honteux de l'époque. Exalter la Sainte-Croix serait pur cynisme si le Crucifié ne s'y trouvait suspendu. La croix, sans le Rédempteur, est cynique. Avec le Fils de l'Homme, elle est le nouvel arbre de la Sagesse. Jésus-Christ « s'offrant librement à la passion » de la Croix a ouvert le sens de notre destinée : monter avec Lui sur la Sainte-Croix pour ouvrir les bras et le cœur au Don de Dieu, en un admirable échange. Ici aussi il nous convient d'écouter la voix du Père céleste : « Celui-ci est mon Fils (…), qui a toute ma faveur » (Mc 1,11). Nous trouver crucifiés avec Jésus et ressusciter avec Lui : voilà le sens de toutes choses ! L'espérance est là, le sens est là, et l'éternité et la vie ! Les chrétiens ne sont pas fous quand, dans l'Annonce de la Pâque, ils chantent la louange du péché originel : «Bienheureuse faute de l'homme, qui valut au monde en détresse le seul Sauveur», qui par sa douleur a donné sens à la douleur.

    « Voici le bois de la Croix qui a porté le salut du monde : venez, adorons » (Liturgie du Vendredi Saint). Si nous parvenons à dépasser le scandale et la folie du Christ crucifié, il ne nous reste plus qu'à l'adorer et à lui rendre grâce pour son Don. Et chercher avec décision la Sainte-Croix dans notre vie, pour nous remplir de la certitude que, « par Lui, avec Lui et en Lui », le don de nous-mêmes sera, dans les mains du Père et par l'Esprit-Saint, transformé en vie éternelle : « Versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés ».

    Commentaires de l’Abbé Antoni Carol i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Commentaire 4 c : « Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel ».

    Quelle est donc la bonne nouvelle à nous réservée en cette fête où nous faisons mémoire de la découverte par Hélène de la Croix du Christ ? Cette fête sonne comme un petit rappel en septembre de la fête de Pâques qui se vit au printemps. Nous fêtons non seulement la Croix, mais la Croix glorieuse. Hors la croix en elle-même n’est pas glorieuse, c’est un horrible supplice… Alors, ce que nous avons peut-être à considérer surtout et avant tout : c’est que Celui qui s’est fait pour nous «chemin, vérité et vie», c’est de la vie qu’il est venu, du ciel, que cette vie en plénitude à rencontrer ce qui s’opposait à elle. Et là, elle a manifesté sa vérité, sur la Croix. Et la manière qu’elle a eu de manifester sa vérité, de donner sa vie, nous ouvre, là où nous sommes, un chemin. Ce chemin nous conduit à la vie en nous rendant capable de faire la vérité sur notre existence, sur notre manière d’être, en mesurant ce que Lui a vécu… Lui-même, ce Fils de l’Homme, il prend ce chemin parce qu’il sait, de tout son être de Fils, l’appel au bonheur qu’il y a au fond de ce chemin. Il a connu le Ciel et il y retourne par ce chemin, entrainant chacun des siens… Un peu comme les saumons qui remontent frayer là où ils sont nés, capables pour cela d’aller jusqu’à mourir d‘épuisement…

    « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique ». […] C’est de ce foyer d’amour entre le Père et le Fils dans l’Esprit qu’émane cette force du salut pour nous, ce don que nous recevons. Et ce don peut nous transformer, nous donner de croire, d’aimer à notre tour, d’œuvrer à notre tour pour, non plus seulement, notre propre salut mais le salut du monde. Faisant nôtre ce que le Christ Jésus dit…

    « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ». Cela est pour nous, promesse de vie véritable en ce monde. Si nous recevons de Lui la vie, alors sachons que se posera à nous d’une manière ou d’une autre la question du témoignage, et sachons que, par le témoignage, la vérité pourra se manifester et que de cette manifestation pourront surgir des chemins pour ceux qui seront touchés et que nous ne suspecterions pas… Et ainsi le monde, peu à peu, sera sauvé en pouvant contribuer à son propre salut… Offrons-nous humblement à témoigner de notre foi…

    Commentaire du Père Jean-Luc Fabre – Jardinier de Dieu – Le 13 septembre 2019

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Homélie :

    Cette fête de la Croix glorieuse que la liturgie nous invite à célébrer aujourd’hui nous place au cœur du paradoxe chrétien : comment ce signe de malédiction qu’est la croix a-t-il pu devenir une source de bénédiction et de salut ? Comment la vie peut-elle jaillir de la mort ? La joie de la souffrance ? Ces questions sont tellement vitales qu’on ne peut les ignorer. Elles reviennent lancinantes, surtout peut-être dans les moments d’épreuve. Seule la foi en la Parole de Dieu permet d’éclairer ce mystère qui commande notre vie.

    L’Évangile nous ouvre un chemin lorsque nous entendons Jésus nous dire : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ». Cette phrase contient plusieurs mots clés qui sont autant de mots phares : le premier est l’amour, Dieu, le Père, à tant aimé le monde. La croix de Jésus ne peut être source de vie éternelle que par le poids d’amour qui s’y révèle. C’est l’amour qui fait que cette croix ouvre un chemin de vie. Mais il faut bien noter que cet amour du Père, si grand, ne se singularise pas d’abord par son immensité, à savoir que Dieu aime infiniment plus que les hommes ne peuvent aimer. L’amour de Dieu se différencie de l’amour humain en ce qu’il est totalement gratuit. Il nous est très difficile de réaliser ce qu’est cette gratuité, car nous sommes incapables par nous-mêmes d’un tel amour. Et nous pensons spontanément que Dieu nous aime plus quand nous l’écoutons et moins quand nous l’oublions, comme si nous méritions en quelque sorte d’être plus ou moins aimés. Or Dieu nous aime inconditionnellement, bons ou mauvais, fidèles ou infidèles, et il nous appelle à oser croire à un tel amour qui ne se mérite pas, incompréhensible humainement, et à l’accueillir en nous émerveillant.

    Dieu n’a pas non plus de prix à payer pour le rachat de nos péchés et notre libération par rapport aux forces des ténèbres qui nous habitent. Le Père nous donne son Fils, gratuitement, et ce fils est lui-même heureux d’entrer dans ce projet d’amour où lui-même se donne à son Père et aux hommes. Un tel amour vécu jusqu’au bout à pouvoir de sauver, de réparer, de donner un sens à ce qui semble à vue humaine insensé, d’illuminer les ténèbres les plus épaisses. Nous en avons tous plus ou moins l’expérience : combien le fait d’être vraiment aimé d’un bel amour humain est recréateur, en nous renouvelant dans notre identité et nos énergies. Combien plus s’il s’agit d’un amour divin totalement gratuit.

    L’horizon cependant est exigeant, car il passe par la reconnaissance du mal, de la violence, de la mort à l’œuvre en nous et autour de nous. Il s’agit de « regarder » la Croix, sans méconnaitre notre misère, notre péché. Ce serait nous priver de l’expérience du salut, du pardon à recevoir et à donner. La Croix, chemin vers la vie, garde sa part de mystère à contempler dans la foi. En haut du mât de la Croix, ce n’est plus un serpent d’airain que nous regardons comme les hébreux étaient invités à le faire dans le désert, pour échapper à la mort. Nous contemplons le Fils de Dieu qui s’est livré pour nous dans une passion, qui passa certes par la grande, l’incommensurable souffrance, mais fut une passion d’amour. Le christianisme est bien la religion de l’amour. Et cela, nous le contemplons dans le cœur transpercé de Jésus qui est comme un livre ouvert où se lit le message d’amour d’un Dieu qui se révèle en se livrant sans réserve. Voilà le centre de notre foi : croire en Jésus, Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré par amour pour moi, et pour tous les hommes : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ».

    Croire, c’est encore discerner la gloire du Dieu d’amour resplendissant sur le visage défiguré du crucifié. Dans la blessure de son cœur nous trouvons bien plus que la simple guérison issue du serpent d’airain. Dans le désert de nos vies, lorsque nous regardons la blessure du Crucifié, nous y puisons le salut, la transfiguration de nos existences marquées par les souffrances et le péché. Et déjà nous participons à la Vie éternelle, à cet échange d’amour du Père, du Fils et de l’Esprit qui fait leur bonheur et nous est offert en partage pour que ce bonheur soit aussi le nôtre, éternellement. Tout homme y est appelé.

    Frère Dominique Sterckx – Le Carmel en France

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Prière :

    « Père, à chaque Eucharistie, tu renouvelles pour nous le même et unique mystère : Dans l’Esprit, tu te donnes totalement en ton Fils bien-aimé. Ranime notre foi, notre espérance et notre charité, pour que nous ne laissions perdre aucune des grâces dont tu veux nous combler. Conduis-nous à travailler pour que tout homme puisse reconnaitre et suivre le chemin de la vie afin que nous parvenions ensemble à la gloire de la résurrection ».

    Frère Dominique Sterckx – La Carmel en France

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Conclusion :

    Voilà une fête bien étrange. Comment peut-on glorifier une croix ? La croix est un instrument de torture inventé par les hommes pour faire souffrir et pour faire mourir. Il faut bien le dire, la croix n’est pas à l’honneur de l’humanité qui l’a inventée.

    Ce qui est extraordinaire c’est que cette croix a été visitée par Dieu. Jésus s’est laissé clouer à la croix. En recevant la visite de Dieu auquel elle n’était pas destinée, la croix a été transfigurée. Elle a été transfigurée par l’amour. En effet, Dieu seul pouvait faire d’un instrument de mort un instrument de vie. Dieu seul pouvait faire un instrument de haine un instrument d’amour. Voilà pourquoi cette croix est devenue notre gloire. Voilà pourquoi nous sommes fiers de la porter et de la fêter. Ce que nous fêtons, c’est l’amour de Dieu qui est allé jusque-là, cet amour inconditionnel capable de tout transformer.

    Chacun de nous porte une croix. Cette croix peut être extrêmement lourde. Mais nous croyons à cet amour de Jésus qui est capable de tout transformer, de tout transfigurer. Jésus porte avec nous notre croix quel qu’en soit le poids car rien ne peut rebuter son amour. Et il nous invite à nous porter aussi les uns les autres. La faiblesse ne nous empêche pas d’aimer et de nous aimer. Notre vocation, c’est l’amour et il n’existe pas de handicap qui nous empêche d’aimer.

    Extrait de l’homélie de l’Office de la Croix glorieuse par Monseigneur Aupetit

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     * Fête de la Croix Glorieuse (2) 200914

    Méditations proposées par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    1. Seigneur notre Dieu, en livrant ton Fils Jésus à la mort sur la Croix, tu as donné un signe de ton amour sans limites pour les hommes. En le ressuscitant d’entre les morts, tu as fait triompher la vie pour toujours. Nous te prions : que la Croix dont nous sommes marqués depuis notre baptême soit notre seule fierté, par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
    2. Tu as voulu, Seigneur, que tous les hommes soient sauvés par la croix de ton Fils ; permets qu’ayant connu dès ici-bas ce mystère, nous goûtions au ciel les bienfaits de la rédemption.

    Références :

    http://www.chouette-calendrier.com/date/fete-croix-glorieuse/7671.html

    https://icalendrier.fr/religion/fetes-orthodoxes/exaltation-croix

    https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Croix-glorieuse

    https://www.aelf.org/2019-09-14/romain/messe

    https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour/lecture/2011-09-14

    http://www.pere-gilbert-adam.org/La-Croix-Glorieuse-de-Jesus.html

    http://jyfortindiacre.blogspot.com/2019/09/la-croix-glorieuse-nul-nest-monte-au.html

    http://paroissecolomiers.com/philippiens-2-6-11-abaissement-et-glorification-de-jesus.html

    http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/enseignement-myriam-de-gemma/reflexions-bibliques/jean/jean-3-13-17.html

    https://www.carmel.asso.fr/Homelie-pour-la-Croix-glorieuse-14-septembre.html

    https://www.catholiquesduloiret.org/vivre-sa-foi/fetes-et-temps-liturgiques/croix-glorieuse

    http://jardinierdedieu.fr/article-jn-3-13-17-la-croix-glorieuse-un-chemin-pour-nous-110074447.html

    https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/sante/handicap/427498-homelie-de-loffice-de-la-croix-glorieuse-par-mgr-aupetit/

    https://notredamedes3vallees.be/2019/09/14/une-pause-par-jour-14-septembre-2019/

    Magnificat du lundi 14 septembre 2020 page 212


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