• * 190725 Jacques-le-Majeur

    Ce 25 juillet, c'est la fête de l'Apôtre saint Jacques ...

    A l'initiative de la Commanderie de St Léger, le Grand Prieuré de Belgique a décidé de rendre hommage à

    Saint Jacques-le-Majeur

     * Jacques-le-Majeur

    Introduction

    Le saint vénéré à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne, à l'extrémité de la Galice, est l'un des deux apôtres portant le nom de Jacques. Son qualificatif de Majeur est tardif et n'apparaît dans aucun texte biblique.

    Jacques et son frère Jean l'Évangéliste ont été appelés par Jésus alors qu'ils pêchaient avec leur père Zébédée. Ils étaient avec Pierre les disciples favoris de Jésus. Dans les Évangiles, les deux frères apparaissent dans plusieurs événements importants de sa vie.

    Ainsi, ils sont avec lui lors de la résurrection de la belle-mère de Pierre (Mc.1 29 sq) et celle de la fille de Jaïre (Lc.8, 51 Mc.5, 37). Avec Pierre, ils assistent aussi à la Transfiguration au mont Thabor (Mc.9, 1 Mt.17, 1), avant la Passion.

    Ils font partie du petit groupe (Pierre, André, Jacques, Jean) qui recueille un enseignement particulier, « à l'écart » (Mc.13, 3-4). Avec Pierre encore, ils sont invités à veiller pendant l'agonie de Jésus à Gethsémani sur le mont des Oliviers (Mc.14, 33 Mt.26, 37).

    Décapité sur l'ordre d'Hérode, saint Jacques le Majeur, fêté le 25 juillet, est le premier apôtre martyr (Ac. 12, 1-2).

    Hérodote.net – Toute l’histoire en un clic

    Ne manquez pas de découvrir notre dossier consacré à saint Jacques via ce LIEN

    Analyse de la liturgie de ce jour

     * Jacques-le-Majeur

    Épître : « Nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus ».

    Lecture de la deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (2 Co 4, 7-15)

    Frères, nous portons un trésor comme dans des vases d’argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous.

    En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés, mais non désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.

    Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.

    En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre condition charnelle vouée à la mort. Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. L’Écriture dit : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.

    Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons. Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.

    Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    Commentaire 1 :

     * Jacques-le-Majeur

    Nous pouvons réunir ici quelques traits du portrait de l’apôtre ébauché par Paul :

    • Nous ne nous laissons pas abattre.
    • Nous ne cachons pas ce qui paraît humiliant, et nous ne détournons pas la parole de Dieu.
    • Nous ne sommes que des serviteurs.
    • Que les hommes découvrent en nous la Gloire de Dieu qui resplendit sur le visage du Christ.
    • Nous portons la mort de Jésus afin que sa vie se manifeste aussi en nous.
    • Nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons.
    • Nous portons ce trésor dans des vases d’argile.

    C’est vrai que Dieu se sert généralement d’instruments très limités pour accomplir son œuvre : les apôtres ont leurs faiblesses. Mais ici Paul entend signifier avant tout que ceux que Dieu choisit pour un apostolat vraiment fécond devront accepter une vie qui, humainement parlant, les détruit. Il ne faudra donc pas s’étonner si parmi les laïcs et les religieux de bonne volonté les apôtres capables de bâtir de nouvelles Églises ne courent pas les rues.

    • Nous sommes livrés à la mort.

    Cette mort de l’apôtre est nécessaire pour que son œuvre demeure : cette « mort » se manifestera sans doute de façon très diverse pour les uns ou les autres. Mais rien ne ressuscite sans passer d’abord par la mort.

    Commentaire de la Bible des Peuples

    Psaume : (Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)

     * Jacques-le-Majeur

    R/ Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant. (Cf. Ps 125, 5)

    Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve !

    Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie.

    Alors on disait parmi les nations : « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »

    Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête !

    Ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert.

    Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie : il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    Commentaire 2 :

     * Jacques-le-Majeur

    Visiblement, au moment où ce psaume a été écrit, le retour au pays est chose faite : « Quand le Seigneur ramena nos captifs à Sion »... Vous connaissez l'histoire : la grande puissance Babylone vaincue à son tour. Le nouveau maître des lieux, Cyrus, a une tout autre politique : quand il s'empare de Babylone, en 538, il renvoie dans leurs pays respectifs toutes les populations déplacées par Nabuchodonosor.

    Les habitants de Jérusalem en ont bénéficié comme les autres. Cela paraît tellement miraculeux que Cyrus sera considéré comme l'envoyé de Dieu, ni plus, ni moins !

    Ce psaume évoque donc la joie, l'émotion du retour : « Nous étions comme en rêve ». En exil, là-bas, on en avait tant de fois rêvé... Quand cela s'est réalisé, on osait à peine y croire. Cette libération est pour le peuple une véritable résurrection : en exil à Babylone, il était littéralement condamné à la disparition, en tant que peuple par l'oubli de ses racines et de ses traditions, par la contamination de l'idolâtrie ambiante.

     * Jacques-le-Majeur

    Pour évoquer cette résurrection, le psalmiste évoque deux images chères à ce peuple, celle de l'eau, celle de la moisson. L'eau pour commencer : « Ramène, Seigneur, nos captifs, comme torrents au désert ». Au sud de Jérusalem, le Néguev est un désert : mais au printemps, des torrents dévalent les pentes et tout à coup éclosent des myriades de fleurs. Deuxième image, quand le grain de blé est semé en terre, c'est pour y pourrir, apparemment y mourir... quand viennent les épis, c'est comme une naissance... « Il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence : il s'en vient, il s'en vient dans la joie, il rapporte les gerbes ». Il y a sûrement là l'évocation de la joie que suscite chaque nouvelle récolte : il suffit de penser que, dans toutes les civilisations, la moisson a toujours donné lieu à des réjouissances.

    Mais, plus profondément, il y a la joie de la reprise en main du pays et de ses cultures : quand les exilés reviennent au pays, le pays revit.

    Au dernier verset, la traduction littérale est « Il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence : il s'en vient, il s'en vient dans la joie, il rapporte ses gerbes ». En clair, l'esclavage, la captivité sont du passé : désormais le peuple cultive « ses » terres, il est propriétaire de « sa » récolte.

    « On rapporte les gerbes » : la fête des Tentes était primitivement une fête des récoltes.

     * Jacques-le-Majeur

    Dans la pratique d'Israël, il en reste des rites d'apport de gerbes, précisément. Chaque année, ce cantique était chanté au cours du pélerinage, tandis que l'on « montait » à Jérusalem, pour la fête des Tentes, à l'automne. Si vous consultez votre Bible, vous verrez que ce psaume fait partie de ce qu'on appelle « les cantiques des montées » (c'est-à-dire des pélerinages). En chantant ce psaume durant la montée à Jérusalem, on évoquait cette autre montée, celle du retour d'Exil.

    Mais en Israël, quand on évoque le passé, ce n'est jamais pour le plaisir de faire de l'histoire. On rend grâce à Dieu pour son œuvre dans le passé, on fait mémoire, comme on dit, mais c'est surtout pour puiser la force de croire à son œuvre définitive pour demain. Cette libération, ce retour à la vie, que l'on peut dater historiquement, devient une raison d'espérer d'autres résurrections, d'autres libérations. Comme, déjà, on avait chanté la libération d'Égypte, et elle est évidemment sous-jacente ici, (dans le mot « merveilles » par exemple qui fait partie du vocabulaire de la libération d'Égypte), comme, désormais, on chantait la libération et le retour de l'exil à Babylone, on priait Dieu de hâter le Jour de la libération définitive. C'est pour cela qu'à l'action de grâce se mêle la prière « Ramène, Seigneur, nos captifs... ».

    Ces « captifs », ce sont d'abord ceux qui sont restés au loin, dispersés parmi les peuples étrangers. Mais ce sont aussi tous les hommes : depuis l'Exil à Babylone, précisément, Israël sait qu'il a vocation à prier pour toute l'humanité. Ou pour le dire autrement, Israël sait que sa vocation, son « élection » est au service de l'humanité. C'est très net dans la deuxième strophe de ce psaume : « Alors on disait parmi les nations quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! » : ce n'est pas de la prétention. C'est la reconnaissance de la gratuité de ce choix que Dieu a fait d'un tout petit peuple, pas meilleur que les autres (comme dit le livre du Deutéronome). C'est aussi la joie missionnaire de voir les nations devenir sensibles à l'action de Dieu, premier pas vers leur conversion, et donc leur libération.

    La libération définitive de toute l'humanité, des « nations » comme dit le psaume, c'est la venue du Messie : on sait que la fête des Tentes comportait une dimension d'attente messianique très forte. C'est au cours de cette fête, par exemple, qu'on faisait cette immense procession avec les gerbes, dont parle ce psaume, en chantant des « Hosanna » (ce qui veut dire « sauve ton peuple »). On poussait également cette exclamation que nous connaissons bien « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » qui était une acclamation anticipée du Messie.

     * Jacques-le-Majeur

    Après tant et tant d'aventures, ce peuple, notre frère aîné, comme dit le Concile Vatican II, est bien placé pour nous donner une superbe leçon d'espérance et d'attente : faisons confiance au « Maître de la moisson ».

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Évangile : « Ma coupe, vous la boirez ».

     * Jacques-le-Majeur

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 20, 20-28)

    En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande.

    Jésus lui dit : « Que veux-tu ? ». Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume ».

    Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : «Nous le pouvons».

    Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père ».

    Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères.

    Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude ».

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    Commentaire 3 :

     * Jacques-le-Majeur

    En étudiant la Bible nous pouvons définir une progression dans toute réception d’un appel. Il y a la première étape, celle de l’appel proprement dit, comme libre initiative de Dieu, avec les craintes humaines légitimes que cet appel suscite mais aussi l’aide et le support que prodigue Dieu... Puis, viennent, pour la personne, la séparation intérieure et l’engagement qui se manifeste à l’extérieur, qui sont à vivre, pour chacun, sur le chemin de la réponse à l’appel. Et enfin, comme des fruits du chemin parcouru, naissent l’ouverture plus large de soi et la configuration au Christ

    Quel éclairage renouvelé, recevons-nous, aujourd’hui, de ce dialogue entre Jésus, les fils de Zébédée et leur mère ?

    Remarquons que cette fois-ci, les personnes ne sont pas appelées mais que ce sont elles qui demandent des places, avec insistance. La mère se prosterne, elle s’impose à Jésus… Mais, au bout du compte, il y a bien un appel dans le «pouvez-vous» que Jésus adresse aux deux frères. Que nous enseigne donc cette scène ? Deux choses au moins… la réactivité et la démarche de Jésus pour que l’autre se transforme

    Il est bon de mesurer la réactivité du Seigneur. Dans cette situation qui part mal, le Seigneur ne rompt pas mais, au contraire, cherche le contact. Jésus demande à la mère « que veux-tu ? », la poussant à parler puis il interroge les fils en les mettant ainsi en avant… « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? ». Jésus n’a pas peur d’aller vers la clarification en s’adressant aux bonnes personnes, en leur posant les bonnes questions… La clarification, c’est ce que dit Jésus après la réponse large et généreuse des deux frères « Nous le pouvons ». Jésus dit : « Ma coupe, vous y boirez ». Il y aura ensuite la réaction des dix autres…

     * Jacques-le-Majeur

    Que veut donc dire Jésus lorsqu’il dit : « Ma coupe, vous y boirez » ? Comment sa réponse peut-elle éclairer notre propre chemin ?… Boire à la coupe du ChristUne évocation de la future coupe eucharistique. Une expression de la solidarité réciproque entre Jésus et ses disciples. Une manifestation du chemin pascal que devra suivre le disciple à la suite de son maître. Il y a tout cela… Mais à travers cela, surtout, le fait d’être porté dans sa propre existence par le Christ. Le « oui », généreux mais mal situé de Jacques et Jean, va devenir un vrai « amen »…

    « Amen », c’est lorsque le « oui » porte aussi le « non » à assumer. C’est lorsque ma faiblesse, ma fragilité ne sont pas gommées, mais révélées et assumées. C’est lorsque le travail n’est pas qu’extérieur, travail sur l’autre, mais devient aussi intérieur, travail sur soi. C’est lorsque j’y suis de tout moi-même, oui et non, extérieur et intérieur. C’est le chemin que Jésus propose, un chemin qui libère de la tentation du pouvoir, qui toujours tend à être muet, secret, instrumentalisant l’autre, le réduisant à néant… Ce qui sauve, en ce jour, les deux frères, c’est que tout soit dit, ouvert, révélé. Ils sont alors libres de devenir par rapport à eux-mêmes, par rapport à ce qu’ils sont en vérité… Les dix suivront le même chemin, eux aussi… C’est cela qui se joue aussi lorsque je me mets sous le regard et la parole du frère… Je deviens pauvre, je me reconnais démuni, sans défense mais libre et désirant, ne cherchant plus à obtenir des autres mais je cherche à me donner moi-même, à devenir, à aimer et non à obtenir ou à acquérir. Je suis porté par l’autre. Je prends le chemin de Jésus. Il n’a pas cherché à travailler de l’extérieur sur l’autre. Il a assumé la situation qui était la sienne, la situation humaine, se laissant transformer par elle, se donnant, se recevant du Père… Et par cela il a rendu possible la transformation de l’autre… en le portant, en lui donnant de boire à la même coupe pleinement…

    Commentaires du Père Jean-Luc Fabre

    Homélie :

     * Jacques-le-Majeur

    La mère des fils de Zébédée, et probablement ses deux fils aussi, Jacques et Jean, avaient une manière de comprendre la mission de Jésus qui ne correspondait pas vraiment à ce qu’elle était. Ils croyaient encore à ce moment-là que le Messie serait un messie glorieux qui rétablirait le Royaume d’Israël, qui chasserait les Romains et qui reprendrait le pouvoir de David. Chacun espérait pouvoir trouver une place à côté de ce futur chef de la nation Juive. La mère des fils de Zébédée, qui ne doutait de rien, pensait que ses deux fils auraient les deux meilleures places !

    Évidemment si les Évangiles nous ont rapporté cette demande et le dialogue qui suit, ce n’est pas simplement pour soulever nos bons sentiments contre la mère des fils de Zébédée. C’est aussi pour nous faire comprendre combien il nous est difficile d’imaginer le véritable chemin que Jésus est en train de prendre, c’est-à-dire non pas le chemin de quelqu’un qui va dominer les hommes mais de quelqu’un qui va se mettre au service de la Parole de Dieu et se faire le serviteur de tous.

     * Jacques-le-Majeur

    Cette place du serviteur de tous – l’Évangile nous dit même que celui qui veut être le premier tiendra la place de l’esclave – le conduira à prendre sur lui le mal qui afflige l’humanité jusqu’à laisser sa vie par amour pour les hommes et par amour pour Dieu.

    En ce jour où nous réfléchissons à ce que veut dire « être disciples du Christ », voilà quelque chose qui peut nous éclairer. Il ne s’agit pas d’entrer dans une carrière où l’on va trouver les bonnes places, mais plutôt d’entrer dans une mission de serviteurs. Jésus ne cachera jamais – dans les Évangiles nous le voyons souvent – à ses disciples que ceux qui le suivront connaîtront la même fin que Lui. C’est ce qu’il dit déjà ici : « est-ce que vous boirez la coupe que je vais boire ? » (Mt 20, 22) c’est-à-dire : est-ce que vous accepterez le sacrifice que je vais faire ? Nous voyons bien que les Évangiles nous ont montré comment les plus proches que Jésus avaient appelés auprès de lui vont être entraînés dans le même chemin que lui. Si bien qu’essayer de devenir disciples du Christ, ce n’est pas simplement essayer de trouver la bonne formule pour arriver à bon port, c’est surtout trouver en nous la source de force pour accepter de suivre un chemin de serviteurs, c’est-à-dire renoncer lucidement, clairement, à dominer le monde.

     * Jacques-le-Majeur

    La foi chrétienne n’est pas un chemin de domination du monde. Le disciple du Christ ne cherche pas à prendre le pouvoir, même pour soumettre le monde à Dieu : ça c’est la tentation que Jésus a connue au désert. Le chemin du serviteur, c’est celui qui essaye de trouver jour après jour comment mettre en pratique la parole de Dieu et précisément celle-ci : se mettre au service de ses frères.

    + André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.

    Prière

    Demandons au Seigneur qu’il fasse grandir en nous la force pour que nous participions à sa mission de serviteur dans le service du Christ. Amen.

    Un peu de culture :

    La cérémonie du Botafumeiro

    Les moments forts des fêtes en l'honneur du patron d'Espagne et de Galice sont les « Feux de l'Apôtre », l'offrande au saint et l'émouvante cérémonie de l'encensoir ou « Botafumeiro » de la cathédrale.

    La légende raconte que l'apparition des restes de l'apôtre saint Jacques est à l'origine de la fondation de la capitale de Galice. Saint-Jacques-de-Compostelle devint alors une ville sainte, aux côtés de Jérusalem et Rome, et un centre de pèlerinages donnant naissance au chemin de Saint-Jacques (classé au patrimoine mondial).

    La Saint-Jacques est le 25 juillet, mais les festivités commencent environ dix jours avant, par un programme complet d'expositions, pièces de théâtre, spectacles de rue et concerts. À midi le 24, les cloches de la cathédrale annoncent les festivités qui auront lieu le soir même. La place de l'Obradoiro s'illumine de feux multicolores, pour offrir un spectacle transportant le visiteur dans un monde magique. Les impressionnantes projections réalisées sur la cathédrale semblent donner vie à l'édifice. Pour couronner le tout, un grand château pyrotechnique imite la façade de la cathédrale. Les danses régionales et le son des « gaitas » (cornemuses) ne manquent pas à la fête. Les concerts et bals populaires envahissent les rues de la ville pour célébrer le saint homme. Dans la cathédrale, où est déposée l'offrande à saint Jacques, se tient la cérémonie du Botafumeiro : un immense encensoir qui oscille à grande vitesse dans le transept du temple et le remplit d'odeur d'encens.

    Vous êtes à présent invité à découvrir cette vidéo relative à la cérémonie du « Botafumeiro », assez impressionnante !

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Références :

    https://www.herodote.net/almanach-ID-2504.php

    https://www.aelf.org/2018-07-25/romain/messe

    https://www.paroissesaintmaxime.org/commentairesPourSite/28-10-2012.pdf

    http://www.jardinierdedieu.com/article-mt-20-20-28-boire-a-la-meme-coupe-108483719.html

    https://www.spain.info/fr/que-quieres/agenda/fiestas/coruna_a/fiesta_de_santiago_apostol.html

    https://www.youtube.com/watch?v=rOoHyEEXxoA


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