• * Jean le Baptiste

    Introduction

    Chaque année, à la fin du mois de juin, notre Chapitre se propose d’évoquer Jean le Baptiste. Les plus jeunes d’entre nous peuvent évidemment se demander pourquoi il en est ainsi.

    Mais rien que le fait de se demander « pourquoi ? », ce serait limiter singulièrement notre réflexion.

    Aussi, commencerais-je ce parchemin par vous proposer quelques questions que nous sommes tous en droit de nous poser à propos de Jean, le Baptiste.

    1.    Quelles sont les sources d’information dont nous disposons pour approcher la vie de Jean, le Baptiste, son nom et son surnom ?

    2.    Quelle a été son influence dans le contexte de la vie du Christ et quel est le rôle qu’il a pu jouer ?

    3.    Comment l’Eglise catholique considère-t-elle ce saint et est-elle la seule à lui porter intérêt ?

    4.    Quelle a été la mission de Jean, le Baptiste ?

    5.    Quelle est la forme du baptême qu’il pratiquait ?

    6.    Que pense-t-on savoir de sa mort ? Est-ce la vérité ou une légende ?

    7.    Jean le Baptiste aurait-il été à l’origine d’une autre religion ?

    * * * * *

    De quelles sources d’information disposons-nous ?

    L’Évangile selon saint Luc (Luc 1.13-60) est le seul à évoquer la naissance de Jean, le Baptiste.

    Flavius Josèphe est un historiographe judéen d'origine juive et de langue grecque du 1er siècle, considéré comme l'un des plus importants de l'Antiquité gréco-romaine.

    On peut le consulter pour se donner une idée de ce que fut la vie de Jean, le Baptiste.

    Des historiens contemporains, ayant particulièrement étudié le judéo-christianisme, peuvent aussi être consultés : je songe notamment à André Paul ou à Simon Claude Mimouni, sans oublier Laurent Guyénot ou François Blanchetière.

    En ce qui concerne la mort de Jean, le Baptiste, d’autres historiens ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une date précise : je songe à Étienne Nodet et à Christiane Saulnier d’une part, à Schwentzel d’autre part.

    Tentons à présent d’approcher la vie de Jean, le Baptiste, d’examiner son nom, son surnom, son influence dans le contexte de la vie du Christ, et le rôle qu’il a pu jouer avant le christianisme primitif.

    Que savons-nous de la vie de Jean le Baptiste ?

    Jean est le fils du prêtre Zacharie et d’Élisabeth, que le verset Luc 1, 36 qualifie de « cousine », ou de « parente », de Marie, la mère de Jésus. Comme celle de Jésus, la naissance de Jean est annoncée à Zacharie par l’archange Gabriel, qui lui dit que son fils à naître, Jean, sera rempli de l’Esprit saint et aura la puissance d’Élie.

    Jean était le cousin de Jésus, le cousin du Christ, par sa mère Élisabeth, qui était la fille de Zoia, Zoia étant la sœur de la grand-mère de Jésus-Christ.

    Jean est né en Judée vers l’an 8 avant notre ère. L’Église fête sa nativité, tant en Orient qu'en Occident, le 24 juin, au moment du solstice d'été. 

    Contrairement à la plupart des saints promus par l’Eglise catholique, la fête de Jean-le-Baptiste correspond à sa naissance et non à sa mort. Jean-le-Baptiste est, avec le Christ et Marie, Notre-Dame, le seul saint dont on célèbre la nativité ! Car c'est habituellement la date de mort d'un saint, sa « naissance à la vie nouvelle », qui est retenue pour sa fête. Sa mort est commémorée plus discrètement le 29 août.

    Jean, le Baptiste mena une vie de jeûne et de pénitence dans le désert pour se préparer à sa mission de précurseur du Christ. À trente ans, il parut sur les rives du Jourdain, prêchant un baptême de repentir pour la rémission des péchés, et en annonçant l'arrivée du royaume de Dieu aux gens qui venaient l’écouter.

    Les juifs accouraient pour l’écouter. Mais il se défendait d’être le messie en disant : « Un autre vient dont je ne suis pas digne de dénouer les sandales. Moi, je vous baptise dans l’eau, mais lui, il vous baptisera dans l’esprit ».

    Les Évangélistes le considèrent comme le dernier des Prophètes de l'Ancien Testament.

    Les principaux éléments de sa biographie nous sont rapportés par les Évangiles apocryphes et notamment le Protévangile de Jacques.

    Peu de choses ont été dites à propos de Jean pour la période qui précède ses activités de baptiseur dans le Jourdain. On pense généralement qu'il était l'un de ces anachorètes prêchant dans le désert et annonçant la venue prochaine du Messie attendu par Israël. Pierre et André, les futurs apôtres de Jésus, figuraient parmi ses disciples.

    Que devrions-nous retenir des deux surnoms de Jean ?

    Le glorieux prophète Jean, le Baptiste était aussi appelé Jean, le Précurseur.

    Il est le Précurseur, c'est-à-dire celui qui annonce directement la venue du Messie et qui le précède. Il était le précurseur du Christ, le prophète qui a annoncé Sa venue, celui qui l'a baptisé sur les bords du Jourdain, après l'avoir désigné comme étant « l'agneau de Dieu ».

    Jean était un Nazaréen depuis sa naissance (Luc 1:15; Num. 6:1-12). Il a passé ses premières années dans les montagnes de Judée située entre Jérusalem et la mer Morte (Matthieu 3:1-12). Il a mené une vie simple, une vie d'ascèse, « caché dans le désert », Jean, le Baptiste était vêtu de peaux de chameau et d’une ceinture de cuir, se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage (Matthieu 3:4).

    Ce dernier détail devrait nous inspirer pour notre conduite générale en tant que Chevaliers Templiers. Sachez que Jean faisait partie d’un groupe d'ascétiques juifs qui vivait dans le désert, à l’écart de la population hébraïque. Pour eux, le baptême et le jeûne faisaient partie intégrante de leur pratique et croyance. Cette image d’ascète est représentée sur toutes les icônes de Jean, le Baptiste par ses cheveux en broussaille et la toison d’animal qu’il revêtait.

    Quelle était la mission de Jean ?

    Inspiré par l’Esprit de Dieu, Jean, le Baptiste, s’était retiré au désert pour mieux conserver son innocence et cultiver les dons extraordinaires dont il avait été favorisé. Il y vécut, depuis son enfance jusqu’à trente ans, dans la pénitence, la prière et la contemplation. Il mena cette vie au désert jusqu'en l'an quinze du principat de Tibère César, c’est-à-dire vers l’an 28-29. (Luc 3:1)

    Sa trentième année, il parut dans le monde pour y prêcher la pénitence et donner le baptême, qui en était le signe, d’où lui est venu le nom de « Baptiste » ou « Baptiseur ».

    C’est alors que la parole de Dieu lui fut adressée, lui ordonnant de retourner vers les régions habitées, pour y annoncer la venue du Sauveur, et de « préparer » ses voies en exhortant les hommes au repentir et les baptisant dans le Jourdain pour la rémission de leurs péchés. (Luc 3.1-3). Telle fut l’importante mission de Jean, le Baptiste.

    Cette mission est bien visible sur plusieurs icônes où l’on voit Jean tenant un manuscrit avec l’inscription grecque : « Metonia », qui signifie « repentez-vous ! ».

    La mission spécifique de Jean était donc d’annoncer la venue du Messie, la venue du Sauveur. Cette mission a cessé avec le baptême de Jésus. C’est alors qu’il a dit : « Je dois maintenant diminuer pour que le Christ croisse ». Jean-Baptiste demanda alors à ses disciples de suivre Jésus. Il Le désigna à ses disciples, en disant : « Voici l'Agneau de Dieu ».

    Déjà le Sauveur Lui-même avait reçu le baptême des mains de Jean, le Baptiste, et celui-ci avait rendu à « l’Agneau de Dieu » les plus glorieux témoignages.

    Jean, le Baptiste est connu comme étant « La voix qui crie dans le désert » mais, il n’a pas que prêché dans le désert.

    Cet évènement est ce que l’Église Orthodoxe appelle l’Épiphanie, du mot grec « epiphaneia », signifiant « montrer », mais qui signifie « manifestation ». Cette grande fête est aussi appelée « Théophanie » car en se manifestant, Dieu a fait connaître la nature divine de son Fils en la rendant publique. Dieu s’est alors manifesté au monde sous la présence des trois personnes de la Sainte-Trinité : Dieu le Père par sa voix, le Fils en Jésus-Christ et le Saint-Esprit sous la forme de la colombe.

    Que représente Jean le Baptiste pour l’Eglise orthodoxe ?

    Jean, le Baptiste, est l'un des saints les plus vénérés de l'Église orthodoxe. Parce qu'il baptisa le Christ, il est le saint patron des parrains. Il est quelques fois appelé « l'Ange du désert ». Du fait de ce titre, il est parfois représenté avec des ailes.

    Comment comprendre le baptême, tel qu’il était pratiqué par Jean ?

    Adulte, Jean s’était installé sur les bords du Jourdain où il avait commencé à pratiquer le « baptême de repentir pour la rémission des péchés ». Il s’agissait d’une immersion dans l'eau. Ce geste avait été prophétisé par Isaïe.

    Suivant André Paul, Jean, le Baptiste, « pratiquait un rite d'immersion individuelle appelé « baptême » ». Devenu un « homme au rayonnement notoire », son surnom dit bien l'objet de sa réputation : « le Baptiste », littéralement « l'Immerseur ». Ce mot dérive du grec « baptizein » qui signifie « plonger » ou « immerger » ». On venait donc à lui « pour s'unir dans le baptême », dans un véritable rite d'initiation.

    Jean réunissait autour de lui de nombreux disciples, leur annonçant la venue du Messie. L'essence même de sa prédication était la nécessité de se repentir et de se détourner des desseins égoïstes. Il a dénoncé les Pharisiens et Sadducéens comme une « génération de vipères », et il a mis en garde à ne pas considérer leur héritage comme un privilège spécial (Luc 3:8). Il a aussi mis en garde les collecteurs d'impôts et les soldats contre l'extorsion et de pillage.

    Sa doctrine et son mode de vie ont suscité l'intérêt, rapprochant des personnes venues de toutes parts pour le voir sur les rives du Jourdain. Là, il a baptisé des milliers de personnes pour le repentir.

    Jésus est aussi venu voir Jean pour être lui aussi baptisé (Matthieu 3:13-17). Jean lui dit « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi », et Jésus lui répondit : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste ». Jean baptisa donc Jésus et au sortir de l'eau tous virent l'Esprit Saint « descendre comme une colombe et venir sur lui », et une voix venue des cieux dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection ».

    Flavius Josèphe précise que, par ce baptême, Jean ne prétendait pas laver les âmes de leurs péchés, mais seulement le corps de ceux qui avaient préalablement purifié leurs âmes en pratiquant la justice.

    Que retenir de la mort de Jean, le Baptiste ?

    Son ministère public a soudainement été interrompu (après environ six mois probablement) par son emprisonnement sur l'ordre d'Hérode, à qui il reprochait le péché d'avoir épousé la femme de son frère Philippe (Luc 3:19).

    Jean avait à peine 20 ans lorsqu’il reprocha publiquement à Hérode Antipas, alors gouverneur de Judée, son mariage avec Hérodiade, la femme de son demi-frère, Hérode Boëthos.

    La colère d'Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée, s'était abattue sur Jean. Il le fit enfermer dans le château de Mâcheronte (Machaerus), une forteresse sur l'extrémité sud de Peraea, 9 miles à l'Est de la mer Morte.

    Selon l’Evangéliste Marc (VI:14-29), Hérode, excédé, fit arrêter Jean et « le fit lier en prison ». Sa femme Hérodiade voulut faire tuer Jean mais Hérode Antipas le protégea car il le connaissait « pour un homme juste et saint » et « l'écoutait avec plaisir » (Marc 4, 14-29).

    L'Evangile selon Marc décrit une fête donnée pour l'anniversaire de la fille d'Hérodiade – que la tradition a assimilé à Salomé, bien qu'elle ne soit pas citée dans le texte – Salomé qui danse tant, que le gouverneur Hérode et tous ses convives sont subjugués, et il lui dit : « Demande-moi ce que tu voudras… Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume ». Salomé demanda pour sa mère la tête de Jean-le-Baptiste présentée sur un plateau. Hérode, fort attristé, envoya cependant un garde décapiter Jean dans sa prison, placer sa tête sur un plateau et la présenter à Salomé qui l'offrit à sa mère Hérodiade.

    Il faut en convenir que ce récit est isolé et présente les traits d'une légende populaire. Il est inconnu de l'historien Flavius Josèphe qui, de son côté, dit simplement que Jean fut exécuté à Machéronte après y avoir été incarcéré, Hérode Antipas craignant que ce prophète n'utilise l'emprise qu'il avait sur la population pour la pousser à la révolte.

    Des historiens ont tenté de déterminer l’année exacte de sa mort mais ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. Nous pouvons toutefois être quasi certains que la mort de Jean, le Baptiste a bien eu lieu en 28 ou 29, comme les Évangiles le suggèrent.

    Que représente Jean le Baptiste dans la théologie et la liturgie chrétienne ?

    Comme il est le tout dernier prophète ayant annoncé et préparé la venue du Christ, Jean le Baptiste occupe une place tout à fait spéciale dans le christianisme, qui l'appelle « le Précurseur », c'est-à-dire le héraut qui annonce l'arrivée imminente du Messie. Saint Luc s'est aussi fait l'écho d'une tradition selon laquelle Jean et Jésus auraient été cousins, et nés à six mois d'intervalle.

    Les quatre Évangiles citent, au sujet de Jean le Baptiste, la prophétie d’Isaïe : (Is 40, 3) « Voix de celui qui crie dans le désert : rendez droit le chemin du Seigneur ».

    À l'époque de Jésus, la tradition juive s'attendait à ce que la venue du Messie soit précédée par le retour du prophète Élie mystérieusement élevé au ciel dans un char de feu (2R 2, 16). Dans les Évangiles de Marc (Mc 9, 9-13) et Matthieu (Mt 17, 9-13), Jésus le considère comme le précurseur annoncé sous la figure d'Élie : « Je vous le dit : Élie est bien déjà venu et ils l’ont traité à leur guise ». Dans l'Évangile de Jean (Jn 1, 19-34), Jean-le-Baptiste nie être Élie.

    Jean, le Baptiste n'apparaît d'aucune façon dans les Manuscrits de la Mer Morte. Néanmoins certains chercheurs ont émis l'hypothèse de son appartenance au courant essénien.

    Depuis 2008, l’historien André Paul met en doute la présence même des Esséniens sur le site de Qumrân et considère que les manuscrits révèlent plutôt les prémices d'une gnose préchrétienne que l'on retrouve dans les manuscrits de Nag Hammadi, voire les germes de la tradition rabbinique.

    De la communauté qui s’est formée autour de Jean, le Baptiste, serait née une religion aujourd’hui ultra-minoritaire qui le reconnaît comme seul prophète et considère Jésus-Christ, puis Mahomet, comme des usurpateurs.

    Saint chrétien et prophète de l’islam descendant de 'Imran, la religion mandéenne en a fait son prophète principal.

    Le mandéisme est une religion contemporaine baptiste, monothéiste et gnostique qui ne compte plus que quelques milliers de membres. À la base du système doctrinal des mandéens il y a un dualisme opposant le « monde d'en haut » et le « monde d'en bas », le « lieu de la lumière » et le « lieu des ténèbres ». Ce qui n'empêche pas Dieu d'intervenir par la création, comme dans les récits bibliques. Création qui se poursuit par l'action permanente de la Divinité et sa révélation par « l'Envoyé céleste ».

    Selon la tradition mandéenne, Jean, le Baptiste est cet envoyé et leur principal prophète. Les mandéens vénèrent Adam, Abel, Seth, Enoch, Noé, Shem, Aram et surtout Jean, le Baptiste.

    Cette religion a pour obligation de vivre auprès des fleuves pour pouvoir baptiser les fidèles. C’est en partie à cause de cette particularité qu’elle serait restée confidentielle, et qu'elle ne subsiste que dans quelques régions d’Iran et d’Irak.

    Les mandéens d'Irak se désignent sous le nom de « nazaréens » et affirment qu'ils trouvent leur origine à Jérusalem, d'où leurs lointains ancêtres se seraient enfuis. Ils pourraient être issus de la communauté qui s'est formée autour de Jean-Baptiste et de ceux qui ne se sont pas ralliés à Jésus. Leur départ de Judée pourrait résulter de la destruction de Jérusalem par les Romains en 135.

    Jusqu’au déclenchement de la guerre d’Irak en 2003, l’immense majorité des Mandéens vivait en Irak, particulièrement le long des cours inférieurs du Tigre et de l’Euphrate et près du Chatt-el-Arab, avec une minorité notable en Iran dans le Khuzestan.

    La plupart se sont depuis dispersés, en particulier en direction de l’Iran, mais aussi de la Syrie, de la Jordanie et de pays occidentaux.

    En 2007, il ne restait que 5 000 d'entre eux en Irak et aujourd’hui, je pense que vous en êtes tous bien conscients, ils sont menacés de disparition totale de ce pays. La plupart des 50 000 mandéens existant dans le monde sont extrêmement dispersés.

    La « secte » mandéenne a été révélée en 1652 par un missionnaire carme, qui décrivait ses membres sous le nom de « chrétiens de saint Jean ». C'est une religion gnostique et baptiste. Le terme mandéen a un rapport avec la gnose (appelée « manda » en araméen).

    Pour tenter de conclure cette évocation de Jean, le Baptiste

    Jean, le Baptiste, est reconnu prophète par toutes les religions du Livre. Cet homme, d'une spiritualité très profonde, dérangeait les puissants.

    Jésus lui-même a témoigné que Jean était un « incendie et une lumière brillante » (Jean 5:35).

    Nous retiendrons que Jean était le dernier prophète de l'Ancien Testament, faisant ainsi figure de pont entre cette période et la révélation de Jésus.

    Jean, le Baptiste, est avant tout le prophète contemporain du Christ. Il mena une vie de jeûne et de pénitence dans le désert. Le message de Jean dans le désert fut d'abord de demander au peuple d'Israël de se préparer à la venue du Messie qu'il annonçait comme imminente. A la suite de ce message, de nombreux juifs vinrent se faire baptiser par lui dans les eaux du Jourdain.

    C’est le jour de la Noël que nous fêtons la naissance de Jésus. Mais Noël est aussi la fête de la naissance du soleil nouveau. Le soleil du solstice d'été, étant à son apogée, ne peut que décroître. C'est pourquoi Jean, le Baptiste dira: « Il faut que je décroisse pour qu'il croisse ». Autrement dit, il faut que la lumière extérieure qui nous inonde aujourd'hui cède la place au soleil intérieur du solstice d'hiver.

    Ainsi, Jean le Baptiste est vraiment apparu comme le chaînon reliant l'Ancien et le Nouveau Testament, de l’Ancienne à la Nouvelle Alliance. Et par lui, l'ascétisme pré-chrétien est devenu un idéal de perfectionnement spirituel et deux nouvelles religions : pour nous, le christianisme ; pour d’autres, le mandéisme.

    Frère André B.

    N.B. La présentation de ce parchemin a été suivie - comme d'habitude - d'un débat dans la sérénité et l'amour fraternel. Deux réflexions et commentaires émis en Chapitre feront l'objet d'une publication prochaine dans la présente rubrique.


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