• * 02 – 05 – La Vierge de Chartres

    * 02 – 05 – La Vierge de Chartres 

    La Vierge de Chartres

    La cathédrale de Chartres

    Conçue par un architecte génial mais resté inconnu, élevée d’un seul jet entre 1194 et 1260, la cathédrale de Chartres est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle se situe parmi les plus beaux édifices gothiques de notre pays et, plus encore que d’autres (Paris, Reims, Amiens, Bourges), en incarne l’âme.

    La cathédrale est un sanctuaire marial : la Vierge y est représentée 175 fois sur les sculptures, bas-reliefs, vitraux et peintures, situés aussi bien à l’extérieur de l’édifice qu’au-dedans, ou encore dans la crypte ! Parmi ces si nombreuses évocations mariales, quatre méritent une mention toute particulière :

    1. Notre-Dame du Pilier
    2. Le voile de la Vierge
    3. Notre-Dame de Sous Terre
    4. Notre-Dame de la Belle-Verrière

    La Vierge est omniprésente sur le sanctuaire de Chartres

    1. Notre-Dame du Pilier

    L’ancienne « Vierge noire » de Chartres a été récemment restaurée pour retrouver les couleurs originelles de sa carnation. Dite « du Pilier » parce que posée sur un ancien pilier du jubé, à l’entrée nord du déambulatoire, c’est la Vierge (à l’enfant) qui suscite la plus grande vénération ­populaire sur le sanctuaire.

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    Cette statue fut sculptée dans du bois de poirier en 1497 et placée devant le jubé. Elle ne doit son existence qu’à la volonté du clergé de l’époque  d’empêcher les fidèles de descendre dans la crypte. Il est amusant de constater que ceux qui tirent les ficelles des religions n’aiment pas que le commun  des mortels profite des cadeaux que nous ont légués les anciens, et  font tout pour que l’on ne puisse accéder aux antiques traditions.

      * La Vierge de Chartres   * La Vierge de Chartres   * La Vierge de Chartres

    Cette statue  fut posée au nord-ouest du transept, sur l’un des piliers du jubé  détruit au 18ème siècle.  En face d’elle se trouvait une vierge en  albâtre, blanche. Le pilier unit le ciel et  la terre. La vierge repris quand même  symboliquement l’une de ses fonctions. Il est dit que le pilier était en résonance avec un pilier de la crypte,  et que les pèlerins le touchaient afin  d’en prendre les énergies. Elle fut descendue dans la crypte en 1791 et mise à la place de Notre- Dame de sous Terre. Elle ne dut sa survie à la vindicte des révolutionnaires qu’à cette translation, puisque ce fut la vraie Vierge noire qui fut brûlée à sa place. Elle fut remise sur un pilier en 1855, lors de la cérémonie de son couronnement.

    2. Le voile de la Vierge

    Un peu plus loin sur le déambulatoire est exposée, dans un reliquaire faiblement éclairé, « l’insigne chemise dont la Vierge bienheureuse était vêtue lorsqu’elle enfanta l’Agneau ». Cette « Sainte Chemise » (c’est son appellation ancienne) est censée avoir été portée par la Vierge lors de l’Annonciation puis de la Nativité.

    En fait, il ne s’agit guère d’un vêtement mais d’un simple voile de texture très ancienne, donné à Charlemagne par l’impératrice de Constantinople, et que son petit-fils Charles le Chauve offrit au sanctuaire. Plus précieuse relique de Chartres, ce voile touche au mystère de l’Incarnation et attire singulièrement les chrétiens orthodoxes.

     * La Vierge de Chartres

    Ce n’est qu’en 876 que le pèlerinage de Chartres prit de  l’importance dans le monde chrétien, à la suite d’un don du roi de  France : le « Voile de la Vierge », qui devint la relique majeure de la  cathédrale (et non pas la vierge noire). Ce pèlerinage fit la richesse de la cité et des institutions  religieuses. Autrefois connue sous le nom de « Sainte-Chemise », elle était  censée avoir été portée par Marie lors de la naissance de son fils, ou lors de l’annonciation, au moment où le verbe fut conçu. La relique, enfermée dans un coffre en cèdre de 20 kg,  appartenait à l’empereur romain de Byzance, Constantin V, qui  l’envoya à Charlemagne en 792. Il fut confié à l'abbé d’Aix-la-Chapelle, puis le petit fils de Charlemagne,  Charles II le Chauve, l’offrit à Gislebert, évêque de Chartres. Il fut enfermé dans une châsse exécutée peu après l'an mil par l'orfèvre  Teudon et ne fut jamais ouverte jusqu’à la révolution.  

    Le culte de Notre-Dame prit des proportions telles que les pèlerins se virent obligés de dormir par terre dans la cathédrale, le sol devant alors être lavé à grande eau. C’est la raison pour laquelle le dallage fut aménagé afin que l’eau puisse s’écouler du bas-côté nord au bas-côté sud.  La « Sainte-Châsse » fut mise devant le retable du maître-autel, et les pèlerins rapportaient de Chartres, comme objets de dévotion, soit de véritables chemises, destinées surtout aux gens de guerre ou aux futures mères, soit de petits insignes en forme de « chemisette », encore en usage aujourd'hui.

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    L’épisode le plus connu, sans parler des miracles divers et variés obtenus grâce au voile, fut sans doute celui de son sauvetage par des sacristains lors de l’incendie de 1194 : la charpente en feu fit fondre le plomb, et les courageux clercs sauvèrent le voile en l’emportant dans la crypte que les poutres enflammées ne purent atteindre. Ils refermèrent sur eux la trappe de fer située près du maître-autel, et furent retrouvés sains et saufs 3 jours après, ayant conservé avec eux l' « essentiel ». Point mention d’une statue antique sauvée ce jour-là. Mais la symbolique des 3 jours fait bien penser aux trépassés.

    La châsse resta close jusqu'en 1712, date à laquelle Mgr de Mérinville la fit ouvrir. Enveloppée dans une écharpe de  l'impératrice Irène de Constantinople décorée de fleur et  d'oiseaux s'inspirant de l'art égyptien, la « chemise » était en  fait une pièce d'étoffe de soie écrue, parfaitement unie, de  5,35 m sur 0,46 m. La relique prit alors à ce moment-là le nom de « Voile ».

    La châsse fut rouverte en 1793 pendant la révolution, le voile fut  découpé en morceaux qui furent vendus. En 1809,  Monseigneur de Lubersac, évêque de Chartres, en récupéra  plusieurs morceaux, et une analyse scientifique, faite en 1927 par M. d'Hennezel, conservateur du musée des tissus de la chambre de commerce de Lyon, montra que l’étoffe, un voile de tête, fut tissée au Moyen-Orient au début de notre ère. Une analyse du pollen des fleurs, découvert inséré dans les fibres, a démontré qu'il provenait de plantes ne poussant que dans la région de Judée.

    Le voile de la Vierge, seul objet connu que la tradition dit lui avoir appartenu, peut faire penser au voile d’Isis… « Je suis tout ce qui fut, ce  qui est, ce qui sera, et aucun mortel n’a encore osé soulever mon voile ».

    Sous ce voile, se cachent tous les mystères et le savoir du passé. Le retrait du voile d’Isis représente la révélation de la lumière et réussir à soulever le voile d’Isis, c’est devenir immortel.

    3. Notre-Dame de Sous Terre

    Une autre Vierge, aux yeux clos, et qui présente son enfant à l’adoration des fidèles, est invoquée dans l’espace le plus intime qu’est la crypte de « sous Terre » : la plus vaste d’Europe, et qui fêtera bientôt ses mille ans.

    Pour Gilles Fresson, c’est la Vierge « la plus pèlerine » parce que placée dans ce qui fut pendant des siècles le cœur même du sanctuaire. Cette statue y remplace une Vierge romane identique, du 12ème siècle, brûlée lors des saccages de la Révolution.

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    Cette statue de Notre-Dame de Sous Terre est en bois de noyer. C’est une copie de celle du Moyen Âge. Elle est placée devant une tapisserie des Gobelins qui forme comme une mandorle.

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    Dans la crypte, c’est la statue immémoriale des pèlerinages. La chapelle de Notre-Dame de sous Terre, d’une extrême sobriété, conduit irrésistiblement vers cette petite figuration de Marie qui garde les yeux fermés. Dans l’intimité qui plaisait tant à Huysmans, on peut s’arrêter et écouter son cœur. Une messe est célébrée chaque jour à 11 h 45.

    L’actuelle statue date de 1975. Elle copie l’ancienne vierge d’époque romane, de chêne sombre, disparue au cours de la Révolution. De nombreuses légendes étaient attachées à la « vierge devant enfanter » que les prêtres celtes auraient priée avant la naissance du sauveur. Cette mythologie, dont on sait aujourd’hui qu’elle n’a aucun fondement historique, a profondément marqué l’imaginaire chartrain, attirant rois de France (Louis XIV), spirituels (Vincent de Paul, François de Sales) et contribuant à faire de cette petite chapelle souterraine, à partir de la réinstallation du culte, en 1857, l’un des plus importants sanctuaires mariaux.

    4. Notre-Dame de la Belle-Verrière

    La troisième vierge s’appelle Notre-Dame de la Belle Verrière. C’est la Vierge des théologiens, des mystiques et des lettrés, avec son hiératisme caractéristique des Vierges romanes. Ce magnifique vitrail du 12ème siècle, exposé au soleil du Sud, fut sauvé de l’incendie de la cathédrale précédente.

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    Entourée de deux autres panneaux, elle faisait partie d’un vitrail réalisé en 1180. Le vitrail devait se trouver dans l'abside de la cathédrale romane de Fulbert, derrière l'autel majeur, et ainsi, par sa position, fut sauvé de l’incendie de 1194.

    Lors de la reconstruction de la cathédrale, ce panneau fut enchâssé dans une composition du 13ème siècle qui prit place à l’entrée sud du déambulatoire. Elle fut dès le départ l’objet d’une grande vénération.

    • Est-ce dû au mystère du voile de la Vierge qu’elle semble porter sur sa tête, comme sa couronne qui ressemble à celle de Charles le Chauve qui fit don du voile à Gislebert ?   
    • Est-ce dû aux secrets alchimiques de la composition du bleu ? N.B. : Le bleu de Chartres, riche en composés sodiques et en silice, transmet des radiations situées dans la gamme des rouges et la lumière du soleil couchant l’exalte.
    • Est-ce dû à sa position, face à la vierge du Pilier, entre la deuxième et la troisième travée du chœur, chœur qui contient le point  de croisement des courants telluriques de la cathédrale,  entouré uniquement à cet endroit de quatre piliers  ronds et nus, sans colonnettes ?
    • Est-ce dû aux secrets qu’elle porte en elle, au tapis en losange à ses pieds, aux couleurs du Grand-Œuvre qui  transmute matière et esprit ?
    • Est-ce dû à la signature des druides, les trois rayons de lumière du Triban [1], tenue au-dessus de sa tête par une  colombe représentant le Saint-Esprit, ou l’Esprit -saint ?
    • Est-ce dû à sa forme en mandorle entourant l’enfant, telle la représentation du creuset qui donne naissance à  l’homme nouveau ?  Une restauration malencontreuse en 1906 a laissé sa  tête inclinée vers la droite…   Haute de 2 mètres 25, elle porte l’enfant. Il tient un livre  ouvert, sur lequel est écrit un passage du livre du  prophète Ésaïe : « omnis vallis implebitur », « toute vallée sera comblée ». La suite : « Toute montagne et toute colline seront  abaissées; ce qui est tortueux sera redressé, et les chemins raboteux seront aplanis ». C’est la voie du droit.

    L’une des plus belles œuvres de l’art universel est aussi un lieu de prière fervente. Le bleu diaphane du cobalt inoxydé ne manque pas de fasciner. Sur le livre que porte Jésus : « Toute vallée sera comblée ». Autour, une vertigineuse construction théologique : Tabernacle au sein duquel  s’exprime la présence divine, Image de l’Église, Femme de l’Apocalypse, Sujet de louange de la cour céleste. À ses pieds, les scènes du banquet de Cana, où elle s’adresse à l’humanité : « Faites tout ce qu’il vous dira ».

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    Les panneaux du 12ème siècle, représentant la Vierge en majesté, sont une véritable mystique du vitrail : versant la clarté du soleil - Dieu - dans le cœur des fidèles tout en les illuminant (Durand de Mende - vers 1260). Ils proviennent peut être de la fenêtre axiale de la cathédrale - préservée durant l’incendie de 1194. Les panneaux du 13ème siècle utilisent en contraste un bleu plus soutenu et opaque. Notre-Dame de la Belle-Verrière, par sa capacité à évoquer la transcendance, est présente dans l’œuvre de nombreux écrivains : Proust, Malraux, Claudel, Gide, Zweig, Hugo, Rilke.

    La peinture murale

    Dans la crypte, première travée du mur sud de la galerie de Notre-Dame de Sous-Terre, fut trouvée et restaurée en 1976 une peinture murale associant la fresque et la détrempe. Il s'agit d'une vierge en majesté au centre, avec peut-être l’adoration des mages, large d’environ 5 mètres et haute de 4. Elle est datée de l’an 1200. La vierge est représentée assise sur une cathèdre, l’enfant sur les genoux. Elle porte elle aussi les couleurs du Grand-Œuvre, de la transmutation.

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    La Vierge du tympan

    Sculptée sur le portail Royal vers 1150, au-dessus de la porte de droite, dit de la Vierge ou de l’Incarnation, elle est l’une des premières représentations de la Vierge en majesté au tympan du portail d’une  cathédrale. Il est dit que l’imagier qui la sculpta prit pour modèle la vierge noire de  la crypte. Elle aurait inspiré la Vierge du portail Sainte-Anne à Notre- Dame de Paris.

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    La Vierge noire est la Vierge de Sous Terre

    A Chartres, la vierge noire est la Vierge de sous Terre, dans la crypte, détruite en 1793. La piété attribue alors à une autre Vierge, du 16ème siècle, appelée Notre-Dame-du-Pilier, ses caractéristiques, et en particulier la couleur noire des carnations, qui lui est attribuée lors d'une restauration au 19ème siècle. Une nouvelle restauration au début du 21ème siècle a rendu à Notre-Dame-du-Pilier sa polychromie originelle.

    Les Vierges noires

    Les Vierges noires sont des effigies féminines qui appartiennent à l’iconographie du Moyen Âge européen. Elles figurent généralement la Vierge Marie, mais certaines d'entre elles représentent également Sara la noire ou sainte Anne. Elles tirent leur nom de leur couleur sombre, souvent limitée au visage et aux mains. La plupart d'entre elles sont des sculptures produites entre le 11ème et le 15ème siècle, mais parfois aussi des icônes de style byzantin des 13ème et 14ème siècles. On trouve parmi elles de nombreuses Vierges à l’enfant. La majorité des 450 à 500 recensées se rencontre dans le bassin méditerranéen occidental, domaine de l'art roman, avec une concentration importante dans le sud de la France où on en compte 180.

    Les peuples d’Europe ont accordé aux Vierges noires une importance qui dépasse largement le simple respect dû à la mère du Christ. La plupart de ces Vierges noires sont liées à des rites de fertilité, de fécondité ou de sexualité. Ce ne sont pas là les attributs ordinaires de la Vierge chrétienne.

    A Montserrat, l’hommage à la Madone donne lieu à une fête singulièrement païenne, puisque les fidèles se livrent à une danse circulaire qui rappelle volontiers les antiques danses orgiaques. La célébration de l’Assomption de Marie le 15 août est également le jour d’une des principales célébrations de la déesse Artémis.

    D’autres Vierges noires sont également liées aux astres, à la Lune ou à Vénus. Comme la Lune influence les marées, la Vierge noire était donc liée à la mer et elle protégeait les marins, qui l’appelaient Stella Maris (Étoile de la Mer). Plus tard, elle sera assimilée à l’étoile Polaire ou à Vénus.

    Comme la Lune, Vénus a le double aspect d’étoile du soir et d’étoile du matin. Étoile du matin, elle était considérée comme néfaste. Cette tradition se retrouve dans le judéo-christianisme : l’étoile du matin est souvent associée à Lucifer (du latin : lux fero, « Je porte la lumière »).

    Le secret des Vierges noires

    Si elles représentent parfois Marie, la mère du Christ, ces statues sont chargées de tout autre chose. Elles prennent un sens qui dépasse la symbolique chrétienne ordinaire. Mais de quel passé nous arrivent-elles ? Et quel message alors nous apportent-elles ?

    « On appelait « vierges » les anciennes prêtresses de la lune. À cette époque, « vierge » décrivait une femme qui n’était pas mariée ou qui n’appartenait à aucun homme – elle était une « femme qui était entière ». Le terme provient d’une racine latine qui signifie « force » ou encore « habileté » et fut plus tard associé aux hommes : « virle ».

    Ishtar, Diana, Astarte, Isis, toutes des déesses qui furent appelées « vierges », bien que cela ne faisait pas référence à leur chasteté sexuelle mais bien à leur indépendance sexuelle. Toutes les grandes cultures parlent d’un héros, mythique ou historique né d’une mère vierge : Marduk, Gilgamesh, Bouddha, Osiris, Dionysos, Genghis Khan, Jésus, tous étaient le fils de la Grande Déesse, de la Déesse Originelle, et leurs pouvoirs mondains lui étaient dus.

    Lorsque les Hébreux l’utilisaient dans la langue araméenne, ils sous-entendaient « jeune fille » et le terme était dénudé de connotations liées à la chasteté sexuelle. Lorsque les chrétiens traduisirent la bible hébraïque, ils ne pouvaient concevoir une Vierge Marie comme une femme dont la sexualité était libre et indépendante et, il va sans dire, qu’ils déformèrent le sens du terme « vierge » afin qu’il sous-entende une sexualité pure, chaste, intouchée. » 

    Toutes les Vierges noires se trouvent à proximité de l’eau. Les Vierges noires ont pris la succession des anciennes déesses sous une forme christianisée.

    « Ne sont-elles pas si souvent à proximité immédiate de sources, de puits, d’arbres ou de pierres qui avaient chez nos ancêtres pré-chrétiens une signification sacrée bien connue ? Mais avant d’être représentée, la Mère de la manifestation fut adorée sous l’apparence d’une Pierre Noire tombée du ciel, comme à Ephèse pour Artémis.

    Le « bétyle », pierre noire d’origine météorique, figure Cybèle la Noire, ou la « Grande Déesse » chthonienne grecque. Et le pèlerin musulman baise la Pierre Noire de la Kaaba à La Mecque. Toutes les Vierges noires, comme encore Kali la Noire (Inde), Isis, Astarté, Sara (Gitans),… convient les êtres à percer toutes les couches de leur matière, à aller aux Tréfonds, là où Elle se trouve, pour leur révéler Sa lumière. »

    La compagne du Serpent Tellurique

    Henri Vincenot (1912 – 1985), est un écrivain, peintre et sculpteur français. Il voit la vouivre comme un immense serpent souterrain qui correspond au courant tellurique terrestre dans son ouvrage « Les étoiles de Compostelle ». Selon lui, les Vierges noires ont été vénérées comme des symboles astronomiques de ces courants d’énergie souterrains. Les lieux où l’on adorait les Vierges noires n’étaient pas choisis au hasard.

    Aux yeux des Celtes, la Terre était un organisme vivant, la Grande Mère, d’où procédait toute vie. Comme un corps, la Terre était nourrie par tout un réseau d’artères cachées sous sa surface. Le réseau terrestre était parcouru par une énergie impalpable. Cette énergie et les courants qui la portaient avaient un nom : c’était la Wouivre, le « serpent ».

    Les points de rencontre de plusieurs de ces artères devenaient des lieux sacrés, reconnus comme « centres d’énergie », aux propriétés bienfaisantes (santé, fertilité, guérison…). Tous ces points de rencontre étaient signalés, quelle que soit leur importance, par un menhir ou une statue sacrée. Les Vierges noires marqueront les plus importants carrefours de la Wouivre. Dans certains lieux de culte chrétiens, il est encore possible de voir l’antique menhir qui marquait le pèlerinage païen. Souvent, l’autel même sur lequel se déroule la messe est fait de l’ancienne pierre sacrée.

    Vierge Marie et Déesse Mère : la religion des Templiers

    « Alma mater » est une expression d’origine latine, traduisible par « mère nourricière ». Le terme était employé dans la Rome antique pour désigner la déesse mère. Au Moyen Âge, l’expression était aussi employée par les chrétiens pour désigner la Vierge Marie, mère de Jésus de Nazareth. « Alma Mater Studiorum » est la devise de l’Université de Bologne fondée en 1088 et plus ancienne université du monde occidental. L’usage de cette expression s’est ensuite progressivement propagé dans les autres universités européennes. « Alma mater » est également une bulle pontificale fulminée par le pape Clément V le 4 avril 1310 dans le cadre du procès de l’Ordre du Temple.

    Des survivantes de la christianisation

    Dans les années 1950, avec l’avancée des études en matière de religions comparées, des rapprochements ont été faits avec les déesses des anciens cultes polythéistes d’Europe occidentale que la romanisation, suivie de la christianisation, avaient fait disparaître, en particulier les déesses-mères, confortés par la présence de sanctuaires dédiés à la mère de Dieu sur les lieux d’anciens cultes païens (Cybèle, Diane etc..).

    Stephen Benko et Chiavola Birnbaum ont remarqué la ressemblance entre la Vierge à l’enfant et les représentations d’Isis portant Horus datant de l’Égypte ptolémaïque. 

    Pour Stephen Benko (rejoint par Alexandre Hislop), « la Vierge noire est l’ancienne déesse-terre convertie au christianisme. Stephen Benko commence par montrer que de nombreuses représentations de déesses sont noires, parmi lesquelles Artémis d’Éphèse, Isis, Cérès et d’autres. Cérès, déesse romaine de la fertilité agricole, est particulièrement importante. Son équivalent grec est Déméter, Déesse-Terre. Le sol le plus fertile est noir, et plus il est noir, plus il convient pour l’agriculture. »

    Des reines célestes qui embarrassent l’Eglise

    Ces « vierges » portent presque toujours une couronne : considérées comme des «Reines des cieux», elles sont associées à des représentations de la Lune ou des étoiles.

    Il s’agit d’une pratique qui nous ramène à l’ère préchrétienne et qui perpétue les cultes païens des divinités féminines. Ces « Maîtresses du Monde » causent beaucoup de souci à l’Église catholique, qui les met « hors circuit » dès qu’elle le peut sans trop choquer les populations locales, toujours plus attachées aux Vierges qu’à la fréquentation des messes. Depuis le 19ème siècle, beaucoup de ces Vierges noires ont été remplacées par des représentations plus conformes au modèle marial. Quand elles n’ont pas été, tout simplement, repeintes… en blanc !

    Trop parfaite pour être vraie, cette nouvelle Marie n’avait rien d’attrayant pour les fidèles emprunts de paganisme. D’où la mise en place d’une seconde Marie, qui prendrait en charge les éléments obscurs et « trop féminins » des anciens cultes païens. Ce sera Marie-Madeleine, qui représentera tout ce que la Mère de Dieu n’était pas, et qui prendra souvent le visage des fameuses Madones noires. Les Vierges noires chrétiennes seront ainsi théoriquement vouées à Marie-Madeleine, fornicatrice mais « vierge » elle aussi car non-mariée, la supposée et contestée compagne de Jésus, plutôt qu’à sa mère.

    Avant la Création du Dieu-Père

    Dans le texte de la messe de l’Immaculée Conception, on trouve les paroles suivantes : « Le Seigneur me posséda au début de toutes choses. J’existais avant qu’il ne donne la vie aux créatures. J’existais de toute éternité, avant même que la Terre ne soit créée. »

    Tout obéit à Marie, même Dieu

    Plusieurs écrivains chrétiens du Moyen Age en arriveront à admettre que c’est la Vierge, et non Dieu, qui a créé le monde ! L’un d’entre eux écrira : « Tout obéit à Marie, même Dieu. » C’est ainsi que, insensiblement, le christianisme du Moyen Age se teintera des couleurs d’une religion matriarcale, fondée sur le principe féminin symbolisé par Marie. Dans le même temps, les qualités « féminines » de Jésus étaient accentuées : douceur, bienveillance, et même passivité. La Vierge était devenue la médiatrice entre les hommes et leur dieu, en quelque sorte une déesse protectrice de l’Europe occidentale.

    Les cathédrales, temples païens de la Déesse

    Les grandes cathédrales étaient les temples de cette déesse. Entre 1170 et 1270, pas moins de 84 cathédrales dédiées à Notre-Dame et cinq cents églises seront édifiées à sa gloire. La plus grande partie de ces monuments seront bâtis sur des sites déjà consacrés par la présence d’une statue de Madone, le plus souvent noire et généralement préchrétienne.

    La déesse druidique des Carnutes

    Chartres est située au centre de la Beauce, recouverte autrefois par une forêt immense, la forêt des Carnutes, qui, selon Jules César, abritait le plus grand sanctuaire de toute la Gaule, sanctuaire où les Druides venaient célébrer, une fois l’an, de très secrètes liturgies.

    Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’il existe une filiation évidente entre le culte druidique de la Déesse-Mère et le culte de la Vierge Marie, culte lié lui-même aux représentations dites de la  « Vierge noire ».

    La Déesse des Commencements : la Vierge de Sous Terre

    La cathédrale de Chartres était un sanctuaire dédié à la Vierge déjà bien avant l’introduction du christianisme en Gaule. Cette « Virgini pariturae » que les Druides ont vénérée à l’emplacement même de la crypte de la cathédrale actuelle, dans une grotte, est appelée « Notre Dame de Sous-Terre », l’image de la Mère universelle, la Déesse des Commencements, celle  « sur le point d’enfanter  » le monde, vers laquelle se dresse l’humanité entière, celle enfin que les chrétiens ont fini par identifier à l’Immaculée conception.

    Les deux Vierges de Chartres

    Selon Fulcanelli, « La cathédrale de Chartres est la mieux partagée sous ce rapport ; elle en possède deux, l’une désignée sous le vocable expressif de Notre-Dame de Sous-Terre, dans la crypte, est assise sur un trône dont le socle porte l’inscription déjà relevée : Virgini parituræ ; l’autre, extérieure, appelée Notre-Dame-du-Pilier, occupe le centre d’une niche remplie d’ex voto sous forme de cœurs embrasés. Cette dernière, nous dit Witkowski, est l’objet de la dévotion d’un grand nombre de pèlerins. Primitivement, ajoute cet auteur, la colonne de pierre qui lui sert de support était « cavée » des coups de ses fougueux adorateurs, comme le pied de saint Pierre, à Rome, ou le genou d’Hercule que les païens adoraient en Sicile ; mais, pour la préserver des baisers trop ardents, elle fut entourée d’une boiserie en 1831. Avec sa Vierge souterraine, Chartres passe pour être le plus ancien de tous les pèlerinages. Ce n’était d’abord qu’une antique statuette d’Isis sculptée avant Jésus-Christ, ainsi que le racontent d’anciennes chroniques locales. Toutefois, notre image actuelle ne date que de l’extrême fin du 18ème siècle, celle de la déesse Isis ayant été détruite, à une époque inconnue, et remplacée par une statue de bois, tenant son Enfant assis sur les genoux, laquelle fut brûlée en 1793. ».

    La crypte souterraine, utérus d’Isis

    D’après Fulcanelli, « Jadis, les chambres souterraines des temples servaient de demeure aux statues d’Isis, lesquelles devinrent, lors de l’introduction du christianisme en Gaule, ces Vierges noires que le peuple, de nos jours, entoure d’une vénération toute particulière. Leur symbolisme est d’ailleurs identique ; les unes et les autres montrent, sur leur soubassement, la fameuse inscription : Virgini parituræ ; à la Vierge qui doit enfanter ».

    La mère des dieux

    Ch. Bigarne, nous parle de plusieurs statues d’Isis désignées sous le même vocable. « Déjà, (…) le savant Elias Schadius avait signalé, dans son livre De dictis Germanicis, une inscription analogue : Isidi, seu Virgini ex qua filius proditurus est (A Isis, ou à la Vierge de qui le Fils prendra naissance). Ces icônes n’auraient donc point le sens chrétien qu’on leur prête, du moins exotériquement.

    Isis, avant la conception, c’est, dit Bigarne, dans la théogonie astronomique, l’attribut de la Vierge que plusieurs monuments, bien antérieurs au christianisme, désignent sous le nom de Virgo paritura [2], c’est-à-dire la terre avant sa fécondation, et que les rayons du soleil vont bientôt animer. C’est aussi la mère des dieux, comme l’atteste une pierre de Die : Matri Deum Magnæ ideæ. » (…) Un détail encore, utile pour l’hermétiste : dans le cérémonial prescrit pour les processions de Vierges noires, on ne brûlait que des cierges de couleur verte.

    « Au nom de la mère, de son fils, et du Saint Esprit »

    On sait que les tribus gauloises adoraient Belen, dont la sœur, qui serait également «l’épouse», était Belisama, la Vierge noire. Il est probable que la Vierge noire adorée à Chartres, des siècles avant la cathédrale chrétienne, était une représentation de Belisama. La déesse Bélisama (pareil à la flamme), dans le panthéon celte, était la sœur de Belen, le grand dieu des Gaules et la personnification du Soleil. Lug serait son fils. Elle qui restant vierge (sans père reconnu, car non mariée) aurait été fécondée par l’Esprit Divin du dieu Belen, son frère avec qui elle régnait (typique des royautés matrilinéaires). La trinité Belisama – Belenos – Lug est identique à la trinité d’Isis – Osiris – Horus, une trinité matriarcale : Isis est vierge, et son frère Osiris n’est pas le père supposé de son fils Horus, mais seulement son oncle maternel, son père spirituel et non biologique.

    Un culte matriarcal résistant

    Avec les Madones noires, nous sommes donc en présence de cultes qui dépassent les dogmes chrétiens sur la virginité de la « Mère de Dieu ». Presque tous les aspects de ce culte laissent transpirer un paganisme originel, resté incroyablement vivace après des siècles de christianisation et de chasse aux superstitions.

    Grotte et source, des symboles de la déesse-mère

    Le fait que les apparitions eurent lieu dans une grotte près d’une source est très révélateur au niveau symbolique, car ces deux éléments sont intimement liés au culte de la Terre-Mère. La source est l’élément vital de fécondité qui connecte avec la Déesse-Mère dans son aspect jeune, tandis que la grotte est un symbole de la matrice universelle, la Déesse dans son aspect plus mûr, celui de la Mère. Ce sont des détails qui ont une grande importance car ils sont attestés dans tous les cultes antiques liés à la grande Déesse. L’incertitude de Bernadette est attestée, car elle n’a pas pu donner d’explications pour ses visions, jusqu’à ce qu’elle lui dise « je suis l’immaculée conception ». Elle n’a donc pas identifié au premier abord l’apparition… ceci jusqu’à ce que les autorités catholiques du secteur lui soufflent à l’oreille ce qu’elle devait dire afin de ne pas être prise pour une sorcière, ce qui lui aurait valu certains problèmes avec la légendaire tolérance inquisitoire des catholiques…

    Par ailleurs, le genre de pèlerinages qui a lieu régulièrement à Lourdes possède un fond plutôt païen, car si on enlève le vernis chrétien, on est bien en présence d’anciennes coutumes antérieures au christianisme telles qu’on les connaît de la Grèce païenne par exemple.

    La Vierge noire de Chartres

    Aujourd’hui comme jadis, nombreux sont ceux qui visitent la cathédrale de Chartres et le lieu sur lequel elle fut construite. Pèlerins et visiteurs peuvent admirer la merveille d’architecture déployée par des constructeurs qui, à l’époque de la construction, ont su manifester un chef d’œuvre d’un type nouveau et particulièrement rempli de mystères : l’art gothique. Aujourd’hui encore, les secrets des maîtres d’œuvre de l’art gothique sont préservés au sein de confréries qui ont reçu leur savoir par lignée de maître à apprenti depuis le 12ème siècle. Remplies de merveilles et de secrets, la cathédrale de Chartres est un monument aujourd’hui classée au patrimoine mondial par l’UNESCO. Les références bibliographiques à la cathédrale sont nombreuses. Elle recèle d’innombrables trésors d’architecture et d’iconographie. La cathédrale de Chartres a aussi une particularité qu’aucune autre ne possède : sa Vierge noire.

    La Vierge noire de Chartres n’est pas la seule qui existe dans le monde. Rien qu’en Europe, il existe une quarantaine d’importantes statues de Vierges noires. Ce sont des lieux de pèlerinage. À certains endroits, elles ont été révérées depuis des millénaires. Les vierges ou déesses de couleur noire sont bien connues. Ainsi, déjà les égyptiens représentaient la déesse Isis à l’aide de la couleur noire. Pourtant, les origines des vierges noires restent encore entourées de mystère. Et celle de Chartres, choisie par les Templiers tout en les ayant précédés, est encore plus particulière.

    Le culte marial, qui remplaça le culte de la déesse-mère, associé au culte des eaux,fait de Chartres un lieu symboliquement attaché à la pureté, à la naissance, au passage. Il nous a donné les vierges, que l’on dit chrétiennes. 

    Comme nous l’avons vu, nulle statue de vierge noire ne fut mentionnée dans l’histoire avant le 13ème siècle. L’antique statue de la Mater primitive a du probablement exister, mais nous n’en avons que des traces non vérifiables.

    La vierge noire que nous connaissons, et d’après les descriptions qui en ont été faites, a probablement été placée dans la crypte, comme la plupart de ses sœurs auxquelles elle ressemblait, entre le 10ème et la fin du 12ème siècle. Devant la vierge noire, les chartrains, tous les ans, déposaient une « chandelle de deux cent livres dont la longueur correspondait à celle des remparts de la ville », mettant ainsi toute l'enceinte de la cité sous la protection mariale. En 1790 fut promulguée l'interdiction d'accès à la crypte, le lendemain de Noël.

    Celle qui devait être vénérée dans l’obscurité, au ventre de la Terre, fut déplacée en 1791 par l’évêque constitutionnel Bonnet, qui la mit sur un pilier de la nef à la place d’une autre statue de la Vierge. C’est lui qui fit aussi disparaître le puits de la crypte. En 1793, elle fut brûlée par les révolutionnaires. Celle que nous pouvons voir actuellement est assise sur un trône dont le socle porte l’inscription « Virgini parituræ ». Elle n’est qu’une copie. Mais elle garde le souvenir de sa sœur, de par sa position et de par la vénération des fidèles dont elle est encore l’objet.

    Dans la partie Nord du Déambulatoire de la cathédrale de Chartres, se trouve encore une petite chapelle dédiée à « Notre Dame », une Vierge noire avec un enfant.

     * La Vierge de Chartres

    Notre-Dame de Sous Terre

    Bien avant que la cathédrale de Chartres n’eût été érigée, à une époque aujourd’hui si lointaine que l’homme appelé Jésus n’était pas encore né, des gens acceptaient de braver nombre de dangers, venant parfois de très loin, pour arriver sur les lieux qui furent plus tard choisis pour construire la cathédrale. Ils venaient là afin de révérer la statue d’une femme de couleur noire portant un enfant. Cette Vierge noire fut appelée « Notre-Dame de Sous Terre » parce qu’elle reposait dans une grotte, sous terre et c’est sa représentation que l’on retrouve aujourd’hui en surface dans la cathédrale.

     * La Vierge de Chartres

    La cathédrale de Chartres a été dédiée par les Templiers à « Notre Dame ». L’Ordre des Chevaliers du Temple est né avec l’expérience directe des processus à l’œuvre dans la Création.

    Les Templiers connaissaient aussi les énergies de Chartres et grâce à leurs prodigieuses découvertes datant maintenant de presque un millénaire, ils ont pu prendre conscience de la véritable histoire de l’Occident, y compris de l’influence des souvenirs ancestraux encodés dans la relation de l’humanité avec les Anciens.

    Les Templiers ont construit un monument destiné à redresser l’homme en rappelant à l’humanité son héritage spirituel sans prix.

    Ces informations de base sur la Vierge noire de Chartres et les implications de sa présence à cet endroit-là sont une entrée en matière.

    La connaissance véritable des raisons pour lesquelles les Templiers accordaient une vénération particulière à « Notre-Dame » sont tellement profondes que nous ressentons que seule une expérience personnelle permet de vraiment découvrir ces secrets, sur place, à Chartres, grâce à une visite personnelle au sein des énergies d’amour inconditionnel surélevées de la Vierge noire des Templiers.

    Synthèse de recherches effectuées par le Frère André B. 

    [1] Virgo paritura, c'est-à-dire la terre avant sa fécondation. Virgini parituræ : à la Vierge qui doit enfanter.

    [2] Triban signifie littéralement, Trois rayons de Lumière. Le Triban est le symbole de la parole initiale qui s'est exprimée simultanément avec la lumière et toute forme d'existence lors de l'organisation du monde et de l'émergence de la vie.

     

    Références sitographiques

    http://www.la-croix.com/Religion/Spiritualite/La-Vierge-omnipresente-sur-le-sanctuaire-de-Chartres-2015-07-16-1334979

    http://www.lieux-sacres.com/chartres%20-%20vierges.htm

    http://www.cathedrale-chartres.org/fr/les-pelerinages-d-un-jour,66.html

    http://www.lieux-sacres.com/chartres%20-%20vierges.htm

    http://matricien.org/vierge-noire/

    http://www.lieux-sacres.com/chartres%20-%20vierges.htm

    http://www.cathedrale-chartres.org/fr/les-pelerinages-d-un-jour,66.html

    http://fr.chartressecrets.org/cathedrale/vierge_noire.htm


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