• * Le sens de l'Epiphanie

    Le sens de la fête de l'Épiphanie du Seigneur

    Introduction

    L'Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l'hommage des rois mages. Elle a lieu le 6 janvier.

    En Occident, la naissance de Jésus est célébrée le 25 décembre alors que l’on fête le 6 janvier la manifestation du Christ aux nations païennes, symbolisée par la venue des mages à Bethléem.

     * Le sens de l'Epiphanie

    Au 1er siècle il fut déjà décidé de donner la primauté à la naissance du Christ plutôt qu’à l’Épiphanie.

    Les mages

     * Le sens de l'Epiphanie

    Venus d’Orient, trois mages se mirent en route en suivant la lumière de l’étoile qui les guida jusqu’à Bethléem.

    Ils y trouvèrent l’enfant Jésus, le « Nouveau Roi des Juifs ». Quand ils le découvrirent dans l’étable, près de ses parents, Marie et Joseph, ils s’agenouillèrent devant lui en signe de respect et lui apportèrent de l’or, du myrrhe et de l’encens.

     * Le sens de l'Epiphanie

    L’origine des mages est aujourd’hui encore obscure. On les dits savants, riches mais errants. Ces mystérieux personnages alimentèrent l’imaginaire qui enveloppe Noël.

    Une chanson populaire raconte comment les rois mages sont venus d’Afrique.

    Pour l’Évangile, ils arrivèrent de l’Orient. Longtemps, le 6 janvier (Épiphanie) fut plus important que le jour de Noël.

     * Le sens de l'Epiphanie

    La symbolique des cadeaux en portait témoignage :

    • l’or de Melchior célébrait la royauté,
    • l’encens de Balthazar la divinité,
    • et le myrrhe de Gaspard annonçait la souffrance rédemptrice de l’homme à venir sous les traits de l’enfant. Le myrrhe est une résine odorante fournie par un arbre d’Arabie, le balsamier.

    Origine de la fève et de la galette

     * Le sens de l'Epiphanie   * Le sens de l'Epiphanie

    L’Épiphanie rime souvent avec galette dite "des Rois" et la recherche de la fève. La fève dans la galette "des rois" remonte au temps des Romains. C’est une fève blanche ou noire qui était déposée pour les scrutins. Au début de janvier, les saturnales de Rome élisaient le roi du festin au moyen d’une fève. Si la tradition est d’origine religieuse, elle est devenue une tradition familiale où on se rassemble pour découper la fameuse galette. Celui qui trouvera la fève sera couronné roi ... et choisira sa reine.

    En Angleterre, comme en Bourgogne, anciennement, on préférait former un couple « d’occasion » en mettant dans la galette une fève et un petit pois.

    Dans de nombreux pays ou région du sud, la galette est remplacée par une couronne en brioche.

    La part du pauvre

    La première part est toujours la « part du pauvre », la « part de Dieu et de la Vierge » et elle était désignée par le plus jeune enfant de la famille.

    Il y avait aussi la part des absents : le fils aux armées, le parent sur un vaisseau du roi, le pêcheur qui n’était pas rentré.

    La part était rangée dans la huche jusqu’à leur retour, une façon tendre de dire « on a pensé à vous ». S’il se gardait longtemps, sans s’émietter et sans moisir, c’était un bon présage.

    Catholique.org

    « Épiphanie », manifestation de Dieu

    Le mot « Épiphanie » désigne la manifestation de Dieu aux hommes en la personne de Jésus-Christ, et plus précisément, sa venue dans le monde en un temps historique donné. C’est le sens profond de la fête de l’Épiphanie qui, avec l’évocation des mages venus d’Orient, rappelle également la dimension universelle du message évangélique. Le mystère de Noël et de l’Épiphanie constitue, à l’intérieur de l’année liturgique, comme le commencement de l’œuvre de notre salut, qui a son point culminant à Pâques et à la Pentecôte.

    « Épiphanie », manifestation du Christ

    L’Épiphanie fait partie du cycle des manifestations du Christ en ses premiers temps. Ces manifestations ont commencé par la Nativité, elles se poursuivent par l’Épiphanie que nous fêtons aujourd’hui. Elles se continuent par le baptême du Christ où le Seigneur va être manifesté comme le Messie, le Fils bien-aimé du Père. Ce cycle se conclura le dimanche suivant par la lecture des Noces de Cana qui sont, dans l’Évangile selon saint Jean, le premier signe par lequel le Christ manifeste que le temps du Royaume est arrivé. Dans ce cycle de manifestations, l’Épiphanie joue un rôle très particulier. Dans la nuit de la Nativité, les bergers ont été conduits par la voix de l’Ange vers le nouveau-né emmailloté dans une mangeoire, et nous savons que, dans le langage biblique, la voix de l’Ange, c’est la voix de Dieu. C’est Dieu lui-même qui appelle des membres de son peuple et qui les conduit à venir reconnaître le Messie dans l’enfant nouveau-né.

    Avec les Mages, nous sommes dans une autre construction. Ce n’est pas la voix de Dieu qui les a appelés à venir, c’est une étoile. Qu’est-ce que l’Évangile veut nous faire comprendre en nous montrant ces trois hommes venus de pays lointains en suivant une étoile ? Il veut nous faire comprendre – sans exclure que leur intelligence ait été soutenue et aidée par la lumière de Dieu – elle veut nous faire comprendre que c’est par leur recherche, leur réflexion, leur désir de progresser dans la connaissance de la vérité, qu’ils ont fait ce long chemin et qu’ils viennent à la rencontre de celui dont on leur a dit qu’il serait le Messie, le Roi des Juifs qui vient de naître.

    D’une certaine façon, on peut considérer que le point de départ de ces hommes n’est pas la révélation biblique : ils ne s’inscrivent pas dans la tradition des prédications prophétiques, ils ne s’inscrivent pas dans l’annonce prophétique du Messie. Ils s’inscrivent dans un autre mouvement qui est la recherche de l’intelligence humaine vers plus de vérité et d’authenticité pour l’existence des hommes. Ils savent cependant que ce Roi des Juifs dont ils ont découvert qu’il venait de naître, serait quelqu’un d’exceptionnel.

     * Le sens de l'Epiphanie

    La tradition chrétienne a interprété cette réflexion, cette recherche de la vérité, comme un signe théologique proposé à notre réflexion. Que signifie ce signe des mages suivant l’étoile ? Il signifie que l’homme de bonne volonté qui suit avec rigueur les critères de l’intelligence humaine peut parvenir à trouver le chemin vers Dieu ; que l’homme fidèle à sa conscience et guidé par son intelligence peut être conduit vers Dieu, non pas parce qu’il se passerait quelque chose de miraculeux mais tout simplement parce que – nous le savons par la foi que nous avons dans l’Écriture – Dieu a créé l’homme à son image, et cette image de Dieu qui repose dans l’homme rend l’homme non pas seulement capable de rencontrer Dieu mais vraiment désireux de rencontrer Dieu.

    Ainsi, nous sommes invités à ne pas considérer tout le travail de l’intelligence humaine comme une espèce de labeur sans grande signification pour organiser le monde le moins mal possible, mais à y reconnaître aussi une démarche vers la connaissance de la vérité plénière qui est le Christ. C’est ainsi que les Pères anciens ont interprété tout l’effort de la philosophie grecque en reconnaissant qu’il y avait dans cette recherche de la vérité une démarche qui conduisait vers la sagesse, et que cette sagesse ne pouvait être quelqu’un d’autre que Dieu lui-même. Ainsi encore, ces mages symbolisent l’ouverture universelle de la manifestation de Dieu en ce monde.

    Si nous sommes aujourd’hui disciples du Christ, c’est précisément parce que le Mystère qui avait été caché aux générations antérieures a été dévoilé dans le Christ, comme nous le dit saint Paul. C’est parce que les nations païennes ont été associées à la Promesse et à l’Alliance ; c’est parce que nous avons été gratuitement introduits dans ce Mystère d’Alliance que nous pouvons à notre tour nous reconnaître dans Jésus, le Messie de Bethléem. C’est dire que tout acte de foi dans le Christ, toute reconnaissance du signe messianique donné dans l’enfant couché dans une mangeoire, s’accompagne inévitablement d’une exultation car nous découvrons et nous comprenons que l’amour infini de Dieu est ouvert à tous les hommes.

    André Vingt-Trois, Archevêque de Paris –7 janvier 2007

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    N'hésitez pas à aller relire le parchemin publié l'an passé sur le même sujet : Lien

    Références

    https://www.paris.catholique.fr/epiphanie-2762.html

    https://qe.catholique.org/temps-liturgiques/9641-qu-est-ce-que-l-epiphanie


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