• * Le sens de la fête des Rameaux

    Le sens de la fête des Rameaux

    La fête des Rameaux, c’est quoi ?

    La fête des Rameaux amène de nombreuses personnes à franchir le seuil d’une église, parfois simplement pour obtenir la bénédiction d’un rameau de buis... Pourtant en ce jour particulier, il se joue autre chose pour les chrétiens. Prenons le temps de mieux connaître le sens de cette fête...

     * Le sens de la fête des Rameaux

    Dans l’Évangile, six jours avant la Pâque juive, Jésus retourne à Jérusalem. La foule a tapissé le sol de rameaux verts pour acclamer Jésus lors de son entrée dans la ville.

    C’est en mémoire de ce jour que les catholiques portent des rameaux (de buis, oliviers, lauriers ou palmiers, selon les régions). Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ.

    Le dimanche qui précède la fête de Pâques, appelé « dimanche des Rameaux et de la Passion », l’Église célèbre solennellement, avant la messe, l’entrée messianique du Seigneur à Jérusalem, telle que les quatre Évangiles la rapportent :   « La foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Jn 12, 12-13).

    Le dimanche des Rameaux est le dimanche qui précède l'entrée dans la semaine sainte et Pâques dans le calendrier liturgique chrétien.

     * Le sens de la fête des Rameaux

    Il commémore deux événements : d'une part, l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem où il fut acclamé par une foule agitant des palmes et déposant des manteaux sur son passage narrée par les quatre Évangiles ; d'autre part, la Passion du Christ et sa mort sur la croix.

     * Le sens de la fête des Rameaux

    Son nom liturgique est le « Dimanche des Rameaux et de la Passion » dans l'actuelle forme ordinaire du rite romain depuis les réformes qui ont suivi le concile Vatican II. Avant cette réforme et dans la forme tridentine du rite romain, il s’appelait « Deuxième dimanche de la Passion ou dimanche des Rameaux », le premier dimanche de la Passion étant le dimanche précédent et ces deux dimanches formant le « Temps de la Passion », inclus dans le Carême.

    Les origines bibliques

    Le dimanche des Rameaux rappelle l'entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem. Dans la tradition juive, les rameaux de palmier et le mot "Hosanna" évoquent la fête juive des récoltes ( "Souccot " ) mentionnée dans le livre du Lévitique.

    Les Évangiles canoniques (Mt 21,1 - 9, Mc 11,1 - 10, Lc 19, 28 - 40, Jean 12, 12 - 15) racontent qu'à proximité de la fête de la Pâque juive, Jésus décide de faire une entrée solennelle à Jérusalem. Jésus organise son entrée en envoyant deux disciples chercher à Bethphagé un ânon (Selon saint Matthieu, Jésus précise que l'ânon se trouve avec sa mère l'ânesse, précision qui ne se retrouve pas dans les Évangiles selon saint Marc et saint Luc). Il entre à Jérusalem sur cette monture et se manifeste publiquement comme le Messie que les juifs attendaient. C'est une monture modeste comme l'avait annoncé le prophète pour montrer le caractère humble et pacifique de son règne. Une foule nombreuse venue à Jérusalem pour la fête l'accueille en déposant des vêtements sur son chemin et en agitant des branches coupées aux arbres, ou rameaux.

     * Le sens de la fête des Rameaux

    La célébration contemporaine

    Dès le 9ème siècle, l'Église accomplit dans son rituel du jour la bénédiction des rameaux et la procession des fidèles, issue de la liturgie de Jérusalem. Les rameaux verdoyants, signes de vitalité, sont déposés sur les tombes au cimetière ou accrochés aux crucifix dans les maisons. L'hymne « Gloria, laus et honor » est chanté pendant la procession des rameaux. La tradition chrétienne aujourd'hui veut que l’on emporte, après la messe, les rameaux bénits, pour en orner les croix dans les maisons : geste d'adoration et de confiance envers le Crucifié.

    De nos jours, la célébration commence à l'extérieur de l’église avec la bénédiction des Rameaux puis la lecture par le prêtre ou le diacre du récit de l'entrée à Jérusalem. La foule rentre ensuite dans l'église pour la célébration de la Passion du Christ.

    La fête célébrée en ce « dimanche des Rameaux », en introduction de la semaine sainte, a une double face : glorieuse, et douloureuse. C'est pourquoi elle a un double nom : Dimanche des Rameaux et de la Passion du Christ. Parce que la face glorieuse annonce déjà celle douloureuse. Mais la douloureuse sera avec la promesse de la résurrection.

    Beaucoup de chrétiens peu pratiquants viennent à la cérémonie des Rameaux principalement pour avoir leurs rameaux bénis qui chasseront les mauvais esprits et les influences diaboliques de leur demeure. Ce comportement relève souvent de la superstition. Ce n'est pas le sens de la fête des Rameaux.  La vraie signification des rameaux, c’est la participation à la fête des Rameaux, c'est pour ces participants, l'occasion  de  commémorer en effet à la fois deux évènements qui semblent bien contrastés : « l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem d’une part, et d'autre part sa passion et sa mort sur la croix ». En y participant, nous aurons conscience d'entrer dans la grande semaine qui est tendue vers la résurrection du Seigneur.

    Lien avec la liturgie de ce dimanche des Rameaux

    Aujourd’hui, Jésus avance sur des branches de palmier ; demain, il marchera vers le Golgotha,  chargé de sa croix.

    Aujourd’hui, on lui jette des branches pour le bénir ; demain, on lui jettera des pierres.

    Aujourd’hui, il est acclamé par les foules ; demain il sera condamné par ces mêmes foules.

    Aujourd’hui, on crie : « Hosanna au fils de David ! » ; demain, on criera : « A mort ! Crucifie-le ! »

    Les mains qui aujourd’hui bénissent les enfants des hommes seront demain clouées sur la croix.

    Aujourd’hui, le Christ est monté sur un ânon ; demain, il sera élevé sur la croix.

    Aujourd’hui, il est acclamé comme roi ; demain, il sera couronné d’épines, et crucifié pour s’être proclamé le roi des Juifs.

    La gloire humaine se retourne vite. Jésus n’a pas voulu d’une gloire humaine, d’un royaume terrestre, à l’image des grands de ce monde. Jésus dira devant Pilate :

    • Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux juifs. Mais mon Royaume n’est pas d’ici.(Jn 18, 36)

    Son royaume est un royaume de justice, de paix, d’amour, qui se déploie dans l’humilité :

    « Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier sera votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Mt 20, 25-28).

    A plusieurs reprises dans son ministère, Jésus s’est échappé quand on voulait le prendre pour le faire roi. La seule fois où il se proclamera lui-même comme roi, c’est devant Pilate, lorsque toute ambiguïté sera écartée.

    Jésus entre à Jérusalem sur un ânon, ce que certains ont pu considérer comme ridicule : « Voici ton Roi qui vient à toi ; il est humble, il monte sur une ânesse, sur un ânon, le petit d’une bête de somme» (Jn 21, 5 // Za 9, 9)

    Une hymne que nous chantons lors de cette fête exprime cette royauté d’humilité dont Jésus est porteur :

    Ton Royaume n’est pas de ce monde, Tu es le Roi, mais aussi le serviteur,

    Tu es l’Agneau et le Pasteur, Qui donne sa vie pour ses brebis.

    Ta force se déploie dans la faiblesse, Ta grandeur dans les tout-petits.

    Ta sagesse est folie aux yeux du monde, Tu abaisses les puissants et élève les humbles.

    Toi le Seigneur et Maître de tout, Ta royauté est de servir les hommes,

    Et ta grandeur de t’abaisser, Ta Croix est ton trône de gloire.

    En entrant à Jérusalem, Jésus ne s’y trompe pas ; il connaît le terrible sort l’attend : il sait qu’il y sera mis à mort, dans d’atroces souffrances. Par trois fois, il avait annoncé sa Passion et sa mort, en lien avec la montée vers Jérusalem. Une fois entré dans la ville sainte, rien n’arrêtera plus le terrible rouage qui le conduira jusqu’au tombeau.

    Mais Jésus ne subit pas l’effroyable destin qui l’attend ;  il y marche librement : « Je suis le bon pasteur ; le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. (…) Ma vie, personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même. » (Jn 10, 11-18) Il ira jusqu’au bout de la mission que le Père lui a confié ; jusqu’au bout de sa passion, de son amour pour les hommes.

    Notre vie nous fait aussi passer par des croix,  des passions, des chemins d’humiliation et de souffrance. Comme le Christ, nous pouvons poser un acte de liberté face à ce qui nous est imposé par la vie, par les événements, par les personnes, faire par la foi de ce chemin de croix un chemin de transfiguration, de résurrection.

    Nous pouvons consentir à notre vie et à ses aspects douloureux dans une vision de foi, d’espérance, dans le sens de ce que disait saint Paul en Rm 8, 28 : « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. »  Rm 12, 21: « Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien»

    Nous pouvons unir nos souffrances et nos épreuves à la Pâque du Christ pour qu’il en fasse un chemin de résurrection.

    Communauté du Cénacle de Sauges

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dimanche_des_Rameaux

    http://www.cenaclesauges.ch/diary9/22.IntroductionRameaux.htm

    http://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Rameaux

    http://catholique-angers.cef.fr/La-fete-des-Rameaux-pourquoi

    http://www.leffortcamerounais.info/2010/04/sens-et-signification-des-rameauxles-rameaux-b%C3%A9nis-serventils-%C3%A0-chasser-les-mauvais-esprits-dans-nos.html


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