• * Les neuf fondateurs de notre Ordre

     Les neuf fondateurs de notre Ordre

    Introduction

    Quand je suis entré dans l’Ordre du Temple, je ne savais pas encore que neuf Chevaliers étaient à l’origine de sa fondation. Du moins, si je l’avais lu quelque part bien avant mon admission, je l’avais oublié…

    Ce n’est qu’en revivant le rituel de la cérémonie de Réception au grade de Novice que je me suis remémoré leurs noms et les circonstances de la naissance de notre Ordre. A l’époque je n’avais pas jugé utile de fournir l’effort de mémoriser ces neuf noms.

    Ce n’est que récemment, lors du Chapitre inaugural de la Commanderie de Saint-Léger, en allumant de ma propre initiative neuf petites bougies rouges que j’ai souhaité attirer l’attention de mes Frères et Sœurs sur les noms de nos lointains prédécesseurs partis à Jérusalem en abandonnant quasi tous leurs biens ici en Occident pour aller défendre le tombeau du Christ ainsi que les chrétiens en pélerinage.

    En débutant le tracé de ce parchemin, j’ai souhaité mettre un peu d’ordre dans mes connaissances éparses à ce sujet mais aussi et surtout de tout mettre en œuvre pour vous en faire profiter. Mon but est de tenter d’approcher ces neuf personnages et surtout d’essayer d’adopter une attitude critique par rapport aux noms que le rituel nous impose alors que la littérature n’est pas toujours en parfait accord avec cette liste de neuf noms. Accessoirement, ma recherche portera également sur les objectifs que les fondateurs de l’Ordre du Temple se sont vus attribuer.

    Rappelons tout d’abord ce que nous impose le rituel de Réception au grade de Novice et que nous analysons au cours du séminaire sur les aspects historiques de notre Ordre.

    Que nous apprend notre rituel ?

    Notre rituel de Réception au grade de Novice nous apprend que notre Ordre illustre fut fondé – il y a 900 ans – en 1118 par Hugues de Payns, Gondemare, Archambaud de St Amand, Godefroy de Saint-Omer, [un autre] Godefroy, André de Montbard, [un certain] Roral, Payen de Montdidier et Geoffroy Bissot auxquels se joignit en 1126 Hugues, Comte de Champagne. Le rituel nous précise encore qu’ils tenaient leurs pouvoirs du patriarche Théoclète, 67ème successeur de l’apôtre Jean.

    Le chroniqueur Jacques de Vitry confirme que l’Ordre Souverain et Militaire du Temple de Jérusalem fut effectivement fondé en Palestine, en 1118. Et c’est cette année-là qui a été retenue pour fixer l’ère de l’Ordre.

    Il fut institué comme corps d’élite permanent et mobile, par opposition à l’armée féodale, avec, en plus, un caractère monacal. Cette création militaire et spirituelle était une innovation originale dans le monde latin. L’Ordre du Temple était donc une nouvelle chevalerie, formée de mines – chevaliers.

    Enfin, notre rituel de Réception nous précise que notre Ordre Souverain et Militaire du Temple de Jérusalem est né par la seule bonne volonté de neuf chevaliers qui s’étaient unis avec pour objectifs principaux et officiellement déclarés :

    • de protéger les pélerins en route vers Jérusalem,
    • d’assurer la sécurité des chemins

    et

    • de défendre les lieux saints dans la cité.

    Si l’Ordre du Temple est officiellement né en Terre Sainte en 1118, il faudra attendre le Concile de Naplouse en 1120 puis le Concile de Troyes, le 13 janvier 1129, afin de reconnaître officiellement l’Ordre des Chevaliers du Temple de Jérusalem. La création de notre Ordre n’était cependant que le prolongement d’une « mission » ou d’une « enquête » commencée près de 10 ans plus tôt…

    Nous allons à présent nous intéresser aux noms de ces neuf chevaliers qui sont généralement cités dans la littérature et surtout quels détails apparaissent à leur sujet. Mais pour cerner la vérité, il convient toujours de consulter plusieurs sources d’information et de comparer…

    Mais selon d’autres sources...

    Le site le plus souvent consulté par les chercheurs contemporains, c’est évidemment « Wikipédia », qui oblige tous ceux qui l’alimentent à communiquer de façon précise leurs références.

    Le site « Wikipédia » nous apprend que c’est le 23 janvier 1120, lors du Concile de Naplouse que naquit, sous l’impulsion d’Hugues de Payns et de Godefroy de Saint-Omer, la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon, qui avait pour mission de sécuriser le voyage des pélerins affluant d’Occident depuis la reconquête de Jérusalem et de défendre les États latins d’Orient.

    Dans un premier temps, Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer se concentrèrent sur le défilé d’Athlit, un endroit particulièrement dangereux sur la route empruntée par les pélerins. Par la suite, l’une des plus grandes places fortes templières en Terre sainte fut construite à cet endroit : le château Pélerin.

    Le nouvel ordre ainsi créé ne pouvait survivre qu’avec l’appui de personnes influentes. Hugues de Payns réussit à convaincre le roi de Jérusalem Baudouin II de l’utilité d’une telle milice, chose assez aisée au vu de l’insécurité régnant dans la région à cette époque. Les chevaliers prononcèrent les trois vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Ils reçurent du patriarche Gormond de Picquigny la mission de « garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des pélerins » pour la rémission de leurs péchés, mission accordée comme un quatrième vœu habituel pour les ordres religieux militaires.

    Le roi Baudouin II leur octroya une partie de son palais de Jérusalem qui correspond aujourd’hui à la mosquée al-Aqsa mais qui était appelée – à tort – à l’époque « Temple de Salomon » car – selon la tradition juive – elle était située à l’emplacement du Temple de Salomon.

    C’est ce « Temple de Salomon » dans lequel ils installèrent leurs quartiers (notamment les anciennes écuries du Temple) qui donna par la suite le nom de « Templiers » ou de « Chevaliers du Temple ». Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice avant que celle-ci ne devienne l’Ordre du Temple.

    Voici donc la liste de ces chevaliers, précurseurs ou « fondateurs » de l’Ordre :

    • Hugues de Payns, originaire de Payns en Champagne ;
    • André de Montbard, originaire de la Bourgogne, oncle de Bernard de Clairvaux ;
    • Godefroy de Saint-Omer, originaire de Saint-Omer dans le comté de Flandre ;
    • Payen de Montdidier, originaire de la Somme en Picardie ;
    • Archambault de Saint-Amand ;
    • Geoffroy Bisol, originaire de Frameries dans le comté de Hainaut ;
    • Rolland, originaire de Provence

    et

    • Gondemare, qui pourrait être d’origine portugaise.

    Pour les cinq premiers chevaliers, nous disposons de quelques détails significatifs :

    • Hugues de Payns est cité en premier lieu, comme étant vassal d’Hugues 1er de Champagne et parent par alliance des Saint Clair de Roslin ;
    • André de Montbard, oncle de Bernard de Clairvaux est également cité comme vassal d’Hugues de Champagne ;
    • Geoffroi ou Godefroy de Saint-Omer est le fils d’Hugues de Saint-Omer ;
    • Payen de Montdidier est parent de la famille régnante de Flandre, de même qu’Archambaud de Saint-Amand.

    Pour quatre autres personnages, on ne connaît que fort peu de détails, à savoir :

    • Geoffroy Bisol, qui serait originaire de Frameries dans le comté de Hainaut ;
    • Rossal, qui serait originaire du marquisat de Provence ;
    • Gondemare ou Gondernar et l’autre Geoffroi ou Godefroy pour lesquels la littérature reste muette quant à leurs origines.

    Geoffroi de Saint-Omer, Archambaud de Saint-Amand et Payen de Montdidier relèvent de la mouvance des Princes de Flandres, héros de la première Croisade et des premiers Rois du Royaume de Jérusalem. Les autres fondateurs, le plus souvent connus par leur prénom, sont difficiles à situer. Ils sont parfois considérés comme les écuyers des précédents. Mais des thèses intéressantes les présentent également soit comme des moines, soit comme des compagnons bâtisseurs.

    Pour autant que tous fussent des chevaliers à part entière, ces neuf personnages avaient décidé de s’unir pour défendre les pélerins et assurer la protection des routes. Ils formèrent l’ordre des « Pauvres Chevaliers du Christ ». A leur tête, les deux premiers chevaliers habituellement cités dans la liste des neuf, c’est-à-dire Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer.

    Le temps pour eux de régler leurs affaires dans leurs fiefs, ces neuf chevaliers se présentent en 1118 au roi de Jérusalem, Baudouin II, qui vient de succéder à son frère Baudouin 1er de Boulogne. Ils lui déclarent qu’ils viennent pour garder les routes de pélerinage.

    Remarquons que parmi ces neuf chevaliers, deux au moins étaient proches de Bernard de Clairvaux : Hugues de Payns, chef de mission, et le frère de la mère de Bernard de Clairvaux, André de Montbard.

    Ces neuf personnages avaient donc décidé de se mettre au service de Dieu et du Roi de Jérusalem. S’ils ne se placèrent pas sous l’autorité de Baudouin II, ils reçurent néanmoins de celui-ci le droit d’occuper un terrain et une partie de son palais situé à proximité des ruines du Temple de Salomon. Selon certaines sources, on dit même que c’est dans les vestiges-mêmes du Temple de Salomon qu’ils s’établirent.

    Mais si ces neuf personnages se présentèrent bien devant le roi de Jérusalem en 1118, l’Ordre des Chevaliers du Temple puise en réalité son origine bien avant cette rencontre en Terre Sainte.

    Notre Ordre doit en effet sa création à quatre personnalités hors du commun :

    • Les deux chevaliers prénommés « Hugues », c’est-à-dire Hugues de Payns et le comte Hugues de Champagne;
    • Et deux abbés : Etienne Harding, abbé de Cîteaux, et Bernard de Fontaine ou de Clairvaux, le futur saint Bernard.

    A la page 23 de son ouvrage fondamental intitulé « Les mystères templiers », Louis Charpentier écrit que « parmi les neuf chevaliers qui vont se présenter au roi de Jérusalem, il en est deux, au moins, qui tiennent de très près à saint Bernard : l’un est Hugues de Payns, le chef de mission, qu’il nommait d’ailleurs ‘’mon bien aimé Hugo’’ […] et l’autre est son propre oncle, le frère de sa mère, peut-être également cistercien : André de Montbard ».

    Je relève aussi à la même page cette phrase qui va nous empêcher d’en savoir plus au sujet de certains membres du groupe des fondateurs de l’Ordre du Temple : « De même ne saurait-il être exclu que, parmi ces neuf chevaliers, ceux que l’on ne connaît que par leurs prénoms, certains aient, en réalité, été des moines… Quant aux chevaliers flamands, Godefroy de Saint-Omer, Payen de Montdidier et Archambaud de Saint-Amand, ce sont évidemment, des gens de la suite d’Eustache de Boulogne, frère de Godefroy de Bouillon et de Baudouin 1er ».

    Cependant, selon un document se trouvant dans les archives de l’Abbaye saint Benoît de Port-Valais à Le Bouveret en Suisse, on eut lire ceci : « D’après la liste des Pères du Concile de Troyes, « Le grand maître de cette milice, nommé Hugues, […] avait avec lui quelques-uns de ses religieux, entre autres, les frères Geoffroy, Rovalle, Gaufrède, Bisol, Païen de Mont-Désir, et Archambaud de Saint-Aignan ».

    Un ouvrage écrit par un membre de notre Ordre traditionnel et régulier, le Frère Patrick Rivière, m’a permis d’observer une composition quelque peu différente de celle du groupe des neuf que mentionne notre rituel.

    En page 12 de son ouvrage « Les Templiers et leurs mystères », le Frère Patrick Rivière cite Jacques de Vitry : « Puis le 27 décembre 1118 […] ces neuf chevaliers – Hugues de Payns, Geoffroy de Saint-Omer, André de Montbard, Payen de Montdidier, Archambaud de Saint-Aignan, Geoffroy Bisol, Hugues Rigaud, Rossal et Gondemare – se réunirent à l’emplacement du Temple du Roi Salomon. Puis, ils révélèrent au monde qu’ils venaient de fonder en ce lieu saint « l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon », que l’on évoquera prosaïquement un peu plus tard sous le nom de « Templiers ».

    A la suite de ces constatations, j’ai poursuivi mes recherches – je devrais presque dire des fouilles – pour tenter d’obtenir quelques bribes d’informations si possibles exactes au sujet de chacun de ces personnages. Mais c’est cette même source qui nous permet d’affirmer haut et fort que c’est bien le 27 décembre 2018, le jour de la Saint-Jean, qu’il conviendra de fêter dignement le 900ème anniversaire de notre Ordre !

    Les origines d’Archambaud

    J’ai commencé par rechercher si Archambaud était originaire soit de Saint-Amand, soit de Saint-Aignan.

    Un premier problème s’est posé : j’ai relevé qu’il y avait au moins trois « Saint-Amand » :

    • Saint-Amand – autrefois Saint-Amand-lez-Fleurus – un village situé au nord de la Ville de Fleurus (en Région wallonne) à laquelle il est rattaché administrativement ;
    • Saint-Amand, un gros bourg des bords de l’Escaut, dans la région communément appelée Klein-Brabant, dans la province d’Anvers. En français, il est également connu sous le nom de Saint-Amand-lez-Puers;
    • Quant à Saint-Amand-les-Eaux, il s’agit d’une commune française située dans le département du Nord, dans la région des Hauts-de-France. Saint-Amand-les-Eaux et la Scarpe marquent la limite Est de la Flandre française à laquelle cette ville appartient historiquement.

    Pour ce qui concerne Saint-Aignan, il s’agirait de la cité médiévale de Saint-Aignan érigée à flanc de coteaux sur les bords du Cher. Saint-Aignan ou Saint-Aignan-sur-Cher, anciennement appelée Saint-Aignan-en-Berry, est une commune française située dans le département du Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire. La cité possédait une situation très enviée au carrefour de trois provinces : l’Orléanais, le Berry et la Touraine. Elle conserve de son histoire une architecture urbaine faite de petites ruelles ainsi que de nombreux monuments.

    Procéder à une recherche sur Internet à propos d’Archambault de Saint-Aignan ne mène donc nulle part. Par contre, effectuer la même recherche sur base de « Archambault de Saint-Amand » nous fait découvrir qu’au sein du Grand Prieuré de France des Templiers de Jérusalem, dans la région « Cœur de France » n° 9, il existe un Bailliage appelé « Archambault de Saint-Amand » et qu’il s’y tient des chapitres. Mais ce site ne nous apprend rien quant aux origines du chevalier Archambault !

    Finalement j’ai découvert sur un « site templier » qu’Archambault de Saint-Amand et Payen de Montdidier relèvent [tous deux] de la mouvance des Princes de Flandres, héros de la première croisade.

    Par contre, la Commanderie de Courcelles mentionne sur son site qu’ « Archambault de Saint-Aignan ou de Saint-Amand » est issu d’une noble famille du centre de la France !

    Le problème des origines du chevalier Archambault n’est donc pas résolu !

    Seul un historien, capable d’aller effectuer des recherches dans de véritables archives locales, à Saint-Amand, à Saint-Aignan ou ailleurs pourrait peut-être résoudre cette énigme !

    Les origines d’Hugues Rigaud

    Ensuite j’ai procédé à des recherches au sujet d’Hugues Rigaud dont le prénom est parfois orthographié différemment de celui d’Hugues de Payns, c’est-à-dire avec un « h » après le « g ». Mais je dois vous avouer que le nom de ce personnage m’apparaît pour la toute première fois depuis que je m’intéresse à l’histoire de notre Ordre ! Faisons confiance à notre Frère Patrick Rivière citant Jacques de Vitry.

    La Commanderie dite « de Courcelles » affiche sur son site les renseignements suivants : « Les Chevaliers du Temple étaient issus de diverses familles et de divers pays. Certains étaient issus de Flandres, amis du Comte de Boulogne, d’autres venaient de l’entourage du Sire de Champagne, d’autres du Languedoc, de Provence et du Roussillon. L’un d’eux provient du centre, deux autres des possessions de l’Aquitaine ancienne ». Pour ce qui concerne le chevalier Hugues Rigaud, il mentionne qu’il provenait du Languedoc.

    Les membres de la famille de Rigaud ont exercé des fonctions importantes au sein de l’Ordre du Temple. Ainsi Hugues de Rigaud fut Maître du Temple en 1131. Les donations qu’ils ont faites sont sans doute à l’origine de la création de la Maison du Temple de Rigaud, mentionnée pour la première fois en 1269.

    L’orthographe des noms des neuf chevaliers fondateurs

    Le nombre de Chevaliers fondateurs mérite aussi un peu d’attention selon les auteurs d’ouvrages relatifs à l’Ordre du Temple. L’orthographe du nom ou du prénom varie également sensiblement.

    Ainsi, le nom d’Hugues de Payns, cité comme premier Maître de l’Ordre, présenterait au moins 22 graphies différentes ! Geoffroy de Saint-Omer semble avoir un prénom proche mais différent tout de même : on l’appelle également Godefroy de Saint-Omer. On signale aussi que Payen de Montdidier a été le premier Maître de l’Ordre en France. Et, comme je l’ai déjà signalé, Archambaud pourrait avoir trois localités différentes pour origine : Saint-Agnan, Saint-Aignan ou Saint-Amand. Aucune précision n’est généralement fournie au sujet de Geoffroy Bissol ni de Roland que l’on désigne plutôt comme étant Roral

    Ces 6 chevaliers sont confirmés par le livre d’Alain Démurger intitulé « Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge », qui nous sert souvent de référence, vu la crédibilité de son auteur sur le sujet. Certes les graphies peuvent varier pour les noms.

    Le voyage de 6 chevaliers aurait été entrepris après deux premières démarches qui se sont révélées infructueuses (la deuxième en 1125), menées par deux chevaliers : Gondemare (ou Gondemarus) et André (probablement André de Montbard, oncle de saint Bernard et futur 5ème Maître de l’Ordre).

    Donc nous en arrivons à 8 au minimum et nous nous doutons bien qu’il y en a eu certainement plus. Fixer cette liste, comme vous le voyez, n’est pas chose aisée.

    Sur un site Internet, j’ai encore découvert des orthographes différentes pour :

    André de Gondemare, que l’auteur pourrait avoir confondu avec André de Montbard ou avec Gon der nare

    Roffal, dont le double f remplacerait le double S de Rossal ou le r de Roral

    Godefroy Bissor qui serait confondu avec Geoffroy Bisol

    Portraits

    Tentons à présent de rassembler tout ce qui nous a semblé un peu épars !

    Et de nous poser, pour chacun des neuf personnages, la question « Qui était-il vraiment ? ».

    Qui était Hugues de Payns ?

     * Les neuf fondateurs de notre Ordre

    D’Hugues de Payns on ne sait presque rien, si ce n’est qu’il est apparenté au comte Hugues de Champagne. Sans l’aide de ce dernier, lui-même ami de Bernard de Fontaine, les Templiers seraient restés dans l’ombre. Il est à remarquer que ces trois hommes sont très liés et vivent dans la même région, la Champagne, un haut lieu de la chrétienté.

    Cependant, son origine champenoise est aujourd’hui attestée. Natif du petit village de Payns, à dix kilomètres au nord de Troyes, c’est probablement lui dont il est question avant 1085 – 1095 sous le nom de Hugo de Pedano, Montiniaci dominus (Montigny-lès-Lagesse). Hugues est ensuite témoin d’actes du comte de Champagne en faveur de l’abbaye de Montiéramey en 1100 et d’un autre don en faveur de l’abbaye Saint-Loup à Troyes à la même époque.

    En 1102, il est associé à une donation de la comtesse Constance à l’abbaye bénédictine de Molesme. C’est peut-être en 1104 qu’il accompagne pour la première fois le comte Hugues de Champagne en Terre Sainte, car il disparaît momentanément de la scène champenoise. Il doit rentrer à Troyes avec le comte en 1107.

    Il a été démontré et accepté par tous les historiens qu’Hugues de Payns a effectué au moins deux voyages en Orient au lendemain de la première croisade, en 1104 – 1105 et en 1114 – 1115, les deux fois en compagnie du comte Hugues de Champagne.

    On ne sait si Hugues de Payns revint en même temps que le comte Hugues de Champagne mais sa présence en France en 1110 a été attestée grâce à une charte signée de sa main. Ce qui est aussi certain, c’est qu’en 1108, Hugues de Payns et Hugues de Champagne se retrouvent en Bourgogne où ils ont ramené de Terre Sainte des documents particulièrement intéressants. Si intéressants qu’ils prennent immédiatement contact avec Etienne Harding, l’abbé de Cîteaux. En 1098, Etienne Harding était au nombre des fondateurs de l’Abbaye de Cîteaux.

    En 1109, lorsque l’abbé Albéric mourut, Etienne Harding lui succéda. L’arrivée de Bernard de Fontaine et de nombreux novices donna un essor inattendu à l’Abbaye de Cîteaux, qui essaima dans toute l’Europe. Sous l’abbatiat d’Etienne Harding, le nombre des abbayes cisterciennes dépassa soixante-dix.

    En 1113, Hugues de Payns figure une dernière fois dans une charte de Montiéramey avec le titre de seigneur de Payns. Il quitte définitivement la Champagne avec le comte Hugues en 1114, se consacrant désormais à l’organisation de la milice naissante des « Pauvres chevaliers du Christ ». Les premiers disciples d’Hugues de Payns prêtèrent serment au Patriarche de Jérusalem Garimond, firent entre ses mains le triple vœu de chasteté, de pauvreté et d’obéissance et vécurent selon la règle des chanoines réguliers.

    Évoquons à présent son suzerain, le comte de Champagne.

    Qui était Hugues de Champagne ?

     * Les neuf fondateurs de notre Ordre

    Né en 1067, fils de Thibaut III de Blois et de Champagne, Hugues reçut en fief la Champagne en 1093. Il était donc le suzerain d’Hugues de Payns. Il ne participera pas à la première croisade mais se rendit en Orient en 1104 ou 1105. De retour en 1108, il prit contact avec Etienne Harding, abbé de Cîteaux.

     * Les neuf fondateurs de notre Ordre

    Ne pourrait-on pas penser que le comte de Champagne se trouvait porteur d’une révélation si importante qu’il la confia à l’abbé de Cîteaux et qu’il poussa ce dernier à préparer son monastère à la lecture d’un document hébraïque ? Ce document nécessitait très probablement que l’on fît appel à tous ceux qui pouvaient apporter leur aide.

    Très influencé par un certain mysticisme religieux, ses liens avec Etienne Harding, l’abbé de Cîteaux qui réforma la pensée bénédictine pour former le mouvement cistercien, sont plus qu’étroits. Si étroits qu’au lendemain du retour d’Orient du comte de Champagne et d’Hugues de Payns, Etienne Harding fit venir à l’abbaye de Cîteaux un moine de l’abbaye de la Chaise-Dieu, spécialiste des textes hébraïques.

    Et dès ce moment, Etienne Harding mit sur-le-champ tout son monastère à l’étude minutieuse de mystérieux textes sacrés hébraïques, se faisant même aider dans ce travail par de savants rabbins de Haute Bourgogne appelés en renfort ! L’abbaye de Cîteaux s’est donc mise à étudier des textes hébreux !

    Le comte de Champagne repartit en 1114 vers la Terre Sainte pour un court séjour. Ce deuxième voyage n’était-il pas un voyage de vérification dont le résultat nécessitait qu’il fût confié à une personne aussi marquante que Bernard de Fontaine, et cela sur les terres de Champagne, donc sous la protection du comte ?

    A son retour, en effet, il recontacta l’abbé de Cîteaux et offrit à l’Ordre cistercien un territoire situé dans la forêt de Bar-sur-Aube, afin d’y créer une abbaye qui portera le nom d’ « Abbaye de Clairvaux ». Celle-ci fut confiée à Bernard de Fontaine, appelé plus tard Bernard de Clairvaux.

    Dès lors le comportement du comte de Champagne devint de plus en plus étrange. Il voulut retourner en Terre Sainte, non comme combattant ou comme pélerin, mais pour entrer chez les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui protégeaient, aidaient, soignaient les pélerins. Il semble cependant peu probable qu’Hugues de Champagne, grand suzerain au domaine plus étendu que ceux du roi de France, se soit senti une envie irrésistible de soigner les pélerins. Même pour le salut de son âme, entrer à l’Abbaye de Clairvaux aurait suffi !

    Etant marié et sa femme refusant d’entrer au couvent, comme le voulait la coutume, sa demande fut refusée. Dès lors, c’est Hugues de Payns qui partit ! Mais, huit ans plus tard, n’y tenant plus, Hugues de Champagne répudia sa femme, renia son enfant, renonça à son comté et, en 1126, rejoignit les Chevaliers du Temple en Terre Sainte.

    Était-ce pour garder les routes de Palestine ? Cela semble très peu probable ! Ce départ ne concernait-il pas plutôt un travail plus discret effectué par les Templiers en Palestine ?

    Qui était André de Montbard ?

     * Les neuf fondateurs de notre Ordre

    André de Montbard (1103 – 1156) est un des neuf fondateurs de l’Ordre du Temple, et le cinquième Maître de l’Ordre entre 1153 et 1156.

    André de Montbard est né en 1103 au château de Montbard en Bourgogne. Il était le fils de Bernard 1er (1040 – 1103), comte de Montbard et de Humberge de Tonnerre d’Angoulême ou de Roucy. Il a eu cinq frères, dont l’aîné Raynard de Montbard, et une sœur : sainte Adèle de Montbard qui fut la mère de saint Bernard de Clairvaux. Il était donc l’oncle de Bernard de Clairvaux et un des vassaux d’Hugues de Champagne.

    Il a donc fait partie avec les chevaliers Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer, des neuf fondateurs de l’Ordre du Temple, officialisé le 23 janvier 1120 par le concile de Naplouse puis le 13 janvier 1129 par le concile de Troyes, date à partir de laquelle son neveu Bernard de Clairvaux en rédige la règle et les statuts.

    En 1120, il semble que ce soit lui, accompagné par Godefroy de Saint-Omer, qui porte une lettre de Baudouin II de Jérusalem pour Bernard de Clairvaux dans laquelle il lui demande de l’aide afin d’obtenir une confirmation apostolique de l’Ordre et une règle de vie précise pour ses membres.

    André de Montbard, oncle de Bernard de Clairvaux, est pressenti comme futur Sénéchal et premier Archimaître de l’Ordre. L’Archimaître est le maître des maîtres, le « maître » par excellence, détenteur, gardien et dispensateur de la Connaissance.

    Engagé dans les croisades en Terre Sainte, il devint effectivement le Sénéchal de l’Ordre entre 1148 et 1151, c’est-à-dire second grade après celui de Maître de l’Ordre. Il seconde le quatrième Maître de l’Ordre, Bernard de Tramelay, probablement jusqu’au décès de ce dernier.

    Après la disparition du Maître de l’Ordre en Palestine durant le siège d’Ascalon de 1153, il accepte, à l’âge de 51 ans, étant le dernier des neuf fondateurs, de devenir le cinquième Maître de l’Ordre. Il empêche ainsi l’élection de Guillaume II de Chanaleilles qui, en tant que favori du roi Louis VII de France, aurait permis à ce dernier de contrôler l’Ordre.

    La date de son élection est incertaine mais intervient sans doute à la fin de 1154 bien que la première mention de sa nouvelle fonction soit datée du 27 mai 1155 dans un acte du roi Baudouin III de Jérusalem.

    Selon certaines sources, on trouve deux dates concernant sa mort. Le 17 janvier 1156 d’après le martyrologe de Reims. Le 17 octobre 1156, selon Laurent Dailliez qui cite l’obituaire de Bonlieu. Après plus de 30 ans de service, il aurait abandonné sa charge de maître à son successeur Bertrand de Blanquefort, puis se serait retiré à l’abbaye de Clairvaux, fondée par son neveu sur des terres offertes par son frère Raynard de Montbard.

    Qui était Godefroy de Saint-Omer ?

     * Les neuf fondateurs de notre Ordre

    Godefroy de Saint-Omer – aussi connu sous le nom de Geoffroi de Saint-Omer est présenté aussi comme issu de la famille des seigneurs de Saint-Omer : Guillaume 1er, seigneur de Saint-Omer, et son fils Hugues, participèrent à la première croisade en tant que vassaux de Robert II de Flandre. Hughes de Saint-Omer y aurait été alors remarqué comme étant un des meilleurs chevaliers du royaume de Jérusalem.

    Fils d’Hugues de Saint-Omer, Geoffroi (avec un i ou un y final) était un chevalier flamand, gaulois de nation, et l’un des membres fondateurs de l’Ordre du Temple en 1118.

    Dans le contexte de la croisade prêchée par le pape Urbain II en 1095, avec le chevalier Hugues de Payns, il organisa, en 1119, la milice des « Pauvres Chevaliers du Christ » au service des chanoines du Saint-Sépulcre à Jérusalem. En 1129, cette milice fut fondée en ordre monastique et militaire qui prit ensuite le nom d’ « Ordre du Temple ».

    Avec Hugues de Payns, Geoffroy de Saint-Omer fera plusieurs allers et retours entre le royaume de France et Jérusalem afin de trouver des soutiens financiers pour l’Ordre.

    En 1127, nous retrouvons sa trace à Rome auprès du pape Honorius III pour organiser une nouvelle croisade.

    En 1130, il repart à Jérusalem avec Hugues de Payns qui venait de recevoir des sommes d’argent et des biens énormes d’Henri 1er Beauclerc, roi d’Angleterre, et après qu’il ait convaincu sa famille de donner à l’ordre les redevances des Flandres du comte Guillaume Cliton. Geoffroy fut nommé Duc de Thèbes et c’est dans cette contrée lointaine qu’il termina sa vie aventureuse.

    Qui était Payen de Montdidier ?

    Quelques biographes prétendent que Payen serait originaire de la Champagne. D’autres d’Italie. Selon les mémoires concernant la ville, Payen aurait reçu le jour à Montdidier.

    Par un rapprochement singulier, le prédicateur des croisades, Pierre l’Ermite, et le créateur de l’institution appelée à défendre les conquêtes qui en furent le résultat, seraient nés l’un et l’autre en Picardie.

    Payen de Montdidier, dit aussi « Nivard », était parent de la famille régnante de Flandres et originaire de Montdidier en Picardie. Il connaissait bien les grands nobles du nord de la France. Il était l’ami d’Hugues de Payns qui lui demanda de participer au Concile de Troyes en 1128. Hugues de Payns lui demanda aussi de gérer les biens de toute la région du Nord de la France. C’est ainsi qu’il est connu en qualité de Précepteur de France.

    Avec Hugues de Payns, ils ont voyagé en France et même en Angleterre pour faire connaître le nouvel Ordre des Templiers, récolter des fonds et recruter de futurs combattants.

    Qui était Archambaud de Saint-Amand ?

    Autre parent de la maison régnante de Flandre, Archambaud de Saint-Amand était présent à Troyes en 1129. Flamand d’origine, mais plus exactement du Hainaut, la foi l’a gagné et il l’a employée contre ses ennemis. Certains pensent qu’il serait le père d’Eudes, 8ème Maître de l’Ordre du Temple.

    Et si, comme l’écrit notre Frère Patrick Rivière, il s’agissait d’Archambaud de Saint-Aignan ?

    Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé l’énigme des origines de ce chevalier !

    Il me reste alors à évoquer trop brièvement les quatre autres chevaliers dont on ne connaît que fort peu de détails. Pour les quatre derniers, je me contenterai de rassembler les trop rares indications que la littérature nous a fournies.

    Qui était Geoffroy Bisol ?

    Il serait originaire de Frameries dans le comté de Hainaut.

    Était-il chevalier ? Était-il moine ? Était-il écuyer d’un autre chevalier ?

    Aucune précision n’est apparue dans la littérature à son sujet !

    Qui était Gondemare ?

    A son sujet, on ne trouve que deux transpositions de son prénom : Gondemare ou Gon der nar qui pourrait provenir de la juxtaposition du r et du n ainsi transformés en m. Mais on peut plus certainement l’identifier en se basant sur des textes latins anciens où ce prénom est « Gundemarus ».

    Qui était Rossal ?

    Rossal serait originaire du marquisat de Provence…

    Mais comme j’ai eu l’occasion de le préciser, Rossal pourrait aussi être Roral.

    Mais je n’ai malheureusement rien trouvé de plus à vous communiquer à son sujet.

     

    Et enfin, un certain … Godefroy.

    Qui était Godefroy ?

    Le risque est grand De confondre tout Godefroy avec tout Geoffroy.

    D’autant que ces deux prénoms peuvent se terminer, soit par un y, soit par un i.

    Jusqu’à présent, à ma connaissance, aucun historien, digne de ce nom, n’a osé prendre position, faute de sources fiables et de références solides.

    Conclusion provisoire

    Pour conclure provisoirement ce sujet, je dirais que si les livres sur l’histoire de l’Ordre du Temple abondent, ceux traitant, de manière monographique, des armes des maîtres de l’Ordre, de leurs biographies et de la symbolique templière, sont inexistants. Sans doute, quelques ouvrages s’y sont essayés, mais cela se fit généralement en quelques lignes, sans profondeur et en fournissant des interprétations imaginaires, imprécises voire délirantes.

    Frère André B., Grand Chancelier prieural

    N.B. : Ce parchemin a été présenté lors de la 1ère commémoration des 900 ans de la création de notre Ordre,

    à l'Abbaye de Maredsous, le 20 août 2018, lors de la Saint-Bernard de Clairvaux

    Références

    Pour l’introduction

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Ordre_du_Temple/Archives

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_de_Montbard

    http://www.templiers.org/eloge.php

    https://sites.google.com/a/commanderie-courcelles.be/commanderie-de-courcelles/regard-sur-le-passe/

    https://www.esoblogs.net/198/l-ordre-du-temple-histoire-1/

    https://www.osmcs-international.com/

     

    Pour Hugues de Payns

    Bordonove Georges

    La vie quotidienne des Templiers au 13ème siècle

    Hachette, 7ème édition, (1ère éd. 1975), 246 p.

     

    Demurger Alain

    Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge

    Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008 (1ère éd. 2005), 664 p., poche

     

    Leroy Thierry

    Hugues de Payns, chevalier champenois, fondateur de l'ordre des templiers

    2ème édition, Maison du Boulanger, 2001

     

    Leroy Thierry

    Hugues de Payns, co-fondateur et premier maître de l'ordre du Temple

    Histoire et images médiévales n° 26, juin – juillet 2009

     

    Leroy Thierry

    Hugues de Payns, la naissance des Templiers

    The bookedition, mars 201, 229 pages

     

    Marillier Bernard

    Armorial des Maîtres de l'Ordre du Temple

    Editions Pardès 2000

     

    Leroy Thierry

    Hugues de Payns - Chevalier Champenois, Fondateur de l'Ordre des Templiers

    Editions de la Maison du Boulanger 2001

     

    Roy J.-J.-E.

    Histoire des Templiers

    Editions Pardès 1999

     

    Des Chaliards Michel

    Les pagels de l’Ardèche et leurs seigneurs

    Roudil, Paris, 1973, p. 44

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hugues_de_Payns

    http://www.templiers.org/hugues-payns.php

     

    Pour Hugues de Champagne

    ARNAUD Anne François

    Voyage archéologique et pittoresque dans le département de l’Aube et dans l’ancien diocèse de Troyes

    Imprimerie de L.-C. Cardon, 1837 – 243 pages

     

    Pour André de Montbard

     

    Demurger Alain

    Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge

    Paris, Editions du Seuil, coll. « Points Histoire », 2008 (1ère éd. 2005)

    664 p., poche p. 611.

     

    Claverie Pierre-Vincent

    Les débuts de l'ordre du Temple en Orient

    Le Moyen Âge, no 111, ‎ 2005, p. 551-553

     

    Dailliez Laurent

    Les templiers : ces inconnus

    Editions Perrin, Paris, 1998

     

    Grousset René

    Histoire des Croisades et du Royaume Franc de Jérusalem (3 volumes)

    Librairie Académique Perrin 1991

     

    Marillier Bernard

    Armorial des Maîtres de l'Ordre du Temple

    Editions Pardès, 2000

     

    Rolland Jacques

    Les Grands Maîtres de l'Ordre du Temple

    Editions Dervy, 2004

     

    Roy J.-J.-E.

    Histoire des Templiers

    Editions Pardès 1999

     

    Pour Godefroid de Saint-Omer

    Père Ignace & Farin François

    Histoire de la ville de Rouen, volume 2

    Librairie du Souillet, 1731, page 36

     

    Derheims Jean

    Histoire de Saint-Omer

    Editions Laffitte, 1976

     

    Dujardin Bénigne

    Histoire générale des Provinces-Unies

    volume 3, 1757, page 274

     

    Guillaume de Tyr

    Histoire d’Outre-Mer

    13ème siècle

     

    Rivière Patrick

    Les Templiers et leurs Mystères

    Editions De Vecchi, Paris, 2002

     

    Pour Payen de Montdidier

    Demurger Alain

    Chevaliers du Christ : Les ordres religieux-militaires au Moyen-Age

    Editions du Seuil, 202, p 17 – 18

     

    Cerrini Simonette

    La révolution des Templiers

    Editions Perrin, 207, p. 86 – 87

     

    Huchet Patrick

    Les Templiers, de la gloire à la tragédie

    Editions Ouest-France, 2010, p. 22

     

    Demurger Alain

    Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge

    Paris, Editions du Seuil, coll. « Points Histoire », 2008, 2ème édition

    (1ère éd. 2005), p. 51 - 52

     

    Pour Hugues Rigaud

    Durbec J. - A.

    Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes

    Editions Le Mercure Dauphinois, Grenoble, 2001

     

    http://www.roudoule.com/histoire/commanderie-templier-rigaud.html

    http://www.templiers.net/temple/index.php?page=le-concile-de-troyes


  • Commentaires

    2
    Mercredi 14 Avril 2021 à 14:49

    En fait, les éléments sont plus précis que ceux que je vous donne... Mais je ne vais pas fournir tous les documents et données qui font l'objet d'une publication officielle. Mais elles contiennent des dates précises (au jour même), les participants exacts des divers réunions, écrits, ... ceux qui ont eut les bulles papales, accords, ... et qui laissent vraiment peu de doute (en fait... aucun)
    Si cette piste n'avait pas été explorée avant, malgré les documents disponibles, c'est en grande partie à cause du père André de Saint-Nicolas qui au 17ème siècle voulu faire une généalogie des Bourbons, et devant les difficultés rencontrées n'hésita pas a "arranger" certains documents, et a carrément en faire des faux. Le ministre Colbert lança en enquête de 1680 à 1683 sur ce sujet, qui permis d'en débusquer un grand nombre.
    Le père André faisait mourir Archambaud V en 1095... alors que sa présence est attesté à Clermont en 1096 (par exemple), on lui doit aussi le surnom de Pupille à Archambaud VI, alors qu'évidement une personne ne reste pas enfant toute sa vie... D'ailleurs l'erreur est compréhensible, puisque Aymon (l'oncle) est désigné comme régent du Domaine de Bourbon dans une bulle de 1097 d'Urbain II... mais régent d'un domaine (en l'absence du légitime) ne veux pas dire Tuteur de celui-ci !!! Celà marque juste l'absence !!!
    Ensuite les écrits de Cluny indique la mort de "Odo filius Archambaud Borbonensis" en 1179, mais comme celà semblait incompréhensible, le père André n'hésita pas a simplifier par la mort d'un Archambaud à ce moment-là et fit disparaitre "Odo filius "... ors à cette date aucun membre de la famille Bourbon ne disparait... sauf un certain Eudes (Odo/odon) de Saint-Amand qui meurt suite à la bataille de Marj Ayoun... et qui et sans doute le fils d'Archambaud VI (ce qui correspond parfaitement avec le document originel de Cluny)
     

    1
    Mercredi 14 Avril 2021 à 14:05

    Pour ce qui est de Archambaud de Saint-Amand et de Geoffroy, les recherches ont un peu avancées.
    Un document avait empêché l'identification du premier personnage, ce document s'est avéré un faux détecté dès le 19ème siècle, mais empêcha d'envisager une hypothèse... malgré la découverte parmi les documents du pape Pascal II d'une confirmation d'un accord daté de 1100 qui remettait en question certains points.
    Bref, ceci est en train de faire l'objet d'une publication, même si quelques élément ont fuité sur Wikipédia.
    Archambaud de Saint-Amand est Archambaud VI de Bourbon, surnommé à tord le Pupille ultérieurement.
    Son Oncle Aymon II "héritant" par accord Royal (Affaire de Germiny) du domaine Bourbon (voir vie de Louis VI le Gros, Abbé Suger) et ne laissant qu'au neveu (absent) qu'une partie minime à l'est du Comté... dont Saint-Amand (aujourd'hui St Amand-Montrond)
    Le père d'Archambaud VI, Archambaud V était parti à la première croisade suite à une affaire et des démêlé avec Cluny, et qui se sont réglés en trois points (étapes) avec le Pape Urbain II entre Souvigny, Montet et Clermont (juste avant le célèbre appel à la croisade). Archambaud VI (adolescent, Ecuyer ou jeune Chevalier) a suivi son père en croisade, mais le père mourut lors du naufrage de la flotte de Hugues de Vermandois en adriatique, près des côtes de l'Epire en  décembre 1096. Le fils participa à la prise de Jérusalem et ne revint qu'en 1100 (d'où la ratification de l'accord avec Pascal II) comme bon nombres de croisés de cette expédition, puis reparti en 1101, soit avec Hugues Vermandois (qui était revenu plus tôt), soit avec Eudes de Dun, alias Eudes Arpin (Herpin), Vicomte de Bourges et Guillaume II de Never et de Tonnerre, avec les croisades de secours.
    A noter que Guillaume II est lié par lien familiale avec les Bourbons et que Eudes de "Bourges" est lié par un lien de vassalité de par la seigneurie de Dun. Eudes pour financer cette expédition vendra la seigneurie de Dun et le comté de Bourges au Roi Philippe 1er.
    On notera aussi que parmi les vassaux présents à Clermont en 1095 et qui accompagnèrent Archambaud V (le père qui y gagna au moins le surnom de "Le Pieux") et Archambaud VI à la première Croisade, il y avait un certain Godfroid (Godefridus) de Dun, frère de Eudes Arpin.
    En 1108/1109 suite à l'affaire de Germiny et l'intervention Royale (finalement en faveur de son Oncle Aymon II "Vaire-vache") Archambaud VI n'est officiellement plus seigneur de Bourbon (il est de toute façon Absent de France), mais reste en possession de Saint-Amand, le seigneur de Saint-Amand, Guillaume ayant lui aussi participé à la 1er expédition, il est aussi possible que des liens familiaux se soient crées en plus des liens féodaux... Bref Archambaud VI de Bourbon n'est plus alors que Archambaud de Saint-Amand (mariage ou non).
    Quand à Godefridus, lui aussi absent de France, il n'as plus le droit d'être de Dun, car son frère a revendu cette seigneurie en 1101...
    PS : Au concile de Troyes parmi les seigneurs présents figure Guillaume II de Nevers !!!

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