• * LYON - Cathédrale St-Jean-Baptiste 2

     * Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à Lyon

    Ce 9 septembre 2018, à l'occasion d'un important voyage à Lyon, nous avons eu l'occasion de visiter la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, grâce à l'heureuse initiative de notre Frère Patrick P. du Grand Prieuré Autonome de France.

    Je vous propose ici une visite virtuelle de cette belle église - actuellement en cours de rénovation au niveau de la nef centrale - bien connue de nos Frères et Sœurs du Grand Prieuré Autonome de France qui nous ont très fraternellement accueillis ce week-end.

    Visite de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à LYON

     * Visite de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à Lyon

    La cathédrale Saint-Jean située au cœur du Vieux-Lyon, est également appelée « Primatiale Saint-Jean ». Sa construction s'étend sur quatre siècles, de 1175 à 1481. Son style architectural mélange le gothique et le roman.

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    Le parvis correspond à la place Saint-Jean. Celle-ci est semi-piétonnière et ornée d'une fontaine en son centre, inaugurée le 22 juin 1844. La fontaine, abritée sous un petit temple de style néo-renaissance, est l'œuvre des sculpteurs Jean-Marie Bonnassieux et Félix Bernasconi, et représente le baptême du Christ par Jean, l'eau coulant initialement de la coquille sur la tête de Jésus.

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    La façade de la cathédrale Saint-Jean  est composée de trois portails ornés de statues détruites pendant les guerres de religions. Une série de médaillons retrace en image des épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament, de la vie des Saints et représente notamment des scènes de vie monastique.

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    Elle présente également des vitraux remarquables datant du début du 12ème siècle. La rosace centrale de la façade est particulièrement admirable. Une merveille d'architecture dans le quartier Saint-Jean, quartier de Lyon plein d'histoire et d'architecture !

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    Cette cathédrale fut au cours des siècles le théâtre d'évènements politiques et historiques importants : Le Pape Jean XXII y fut couronné en 1316 ; le 13 décembre 1600, la cathédrale abrita le mariage d'Henri IV et de Marie de Médicis ; Richelieu y reçut sa barrette de cardinal en 1622….

    Construction de la cathédrale

    La construction de l’édifice s’est déroulée sur quatre siècles, commencée en 1165 elle fut achevée en 1451 expliquant la présence des trois grands styles architecturaux : romangothique et gothique flamboyant. Mais celle-ci n’eut apparemment pas qu’un rôle religieux, et nombre de mystères entourent la cathédrale (voir ci-dessous : Mystères et symbolisme de la Cathédrale Saint-Jean).

    Au cœur du Vieux Lyon, la Cathédrale Saint-Jean est aussi appelée « Primatiale Saint-Jean-Baptiste ». Elle se situe dans le 5ème arrondissement de Lyon. Elle est le siège du primat des Gaules, titre accordé à l’archevêque de Lyon en vertu de l’ancienneté de son siège et de l’autorité exercé par le passé sur d’autres archevêchés. Le chef de l’église française a longtemps été l’archevêque de Lyon : depuis l’époque gallo-romaine.

    La façade a été construite avec les pierres d'un ancien forum romain détruit au 9ème siècle. Du fait de la longueur des travaux à l'époque (la Cathédrale n'a été terminée qu'à la fin du 15ème siècle !), on remarque qu'elle abrite deux courants distincts au niveau architectural. Si de base elle était prévue romane elle finit par avoir une bonne dose de gothique et même un peu de gothique flamboyant ! Finalement, c'est un bon résumé de la situation de Lyon au niveau de l'influence architecturale : elle ne se rattache ni à l'un ni à l'autre mais allie harmonieusement les trois.

    La cathédrale s’élève sur un complexe épiscopal datant de l’époque Mérovingienne composé des églises Sainte-Croix et Saint-Etienne considérées aujourd’hui comme l’ensemble chrétien le plus ancien après celui du Vatican. C'est-à-dire que c'est Lyon qui a accueilli la première église chrétienne de France. Le pouvoir religieux a compté ici !

    Des fouilles archéologiques ont mis à jour les traces de 3 édifices religieux accolés remontant en partie au 4ème siècle. Il reste, jouxtant la cathédrale et abritant son trésor, ce qui est sans doute le plus vieil édifice du quartier (en partie du 11ème siècle), la Manécanterie.

    La Manécanterie

    La Manécanterie est un monument historique accolé au sud sud-ouest de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste en faisant partie de l'ancien cloître de la cathédrale. La Manécanterie servit tout d'abord aux chanoines de Saint-Jean, avant de devenir une manécanterie à proprement parler, c'est-à-dire une école pour le chant du clergé. La Manécanterie serait le plus ancien bâtiment de Lyon en dehors des bâtiments romains. Peu de textes permettent de préciser sa date de construction. C'est dans cet espace que se trouvaient les bâtiments réservés aux chanoines de la cathédrale.

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    La construction de la Cathédrale Saint-Jean a commencé au 12ème siècle par la manécanterie (mur de clôture). Les pierres de la primatiale proviennent de plusieurs endroits : certaines ont été prélevées sur des voies romaines, d'autres tombaient de la colline de Fourvière et enfin une partie provenaient des carrières environnantes. Les tailleurs de pierre travaillaient sur la place Saint-Jean.

    De style - finalement - gothique, cet édifice a été construit à partir d'une abside romane de 1180 à 1480. L'église associe donc les styles roman et gothique.

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    Entre 1165 et 1180, l'abside, les deux chapelles latérales ainsi que le transept ont été construits dans un style roman, la voûte de l'abside puis du transept sont dans un style gothique. On peut remarquer à l'intérieur de l'édifice la chronologie de la construction : l'abside et le cœur sont de style roman, et plus on avance en direction de la façade, plus l'influence gothique se fait sentir.

    Au 13ème siècle, les deux tours orientales, les 4 premières travées de la nef et leurs voûtes sont achevées ainsi que les verrières du chœur avec les rosaces du transept.

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    Les 4 dernières travées, la partie inférieure de la façade sont achevées au  début du 14ème siècle. La rosace de la façade principale prit place en 1392. La façade et les tours seront terminées au 15ème siècle. Une statue de Dieu le Père - représenté en pape avec une drôle de tiare - sera placée au sommet du grand pignon aérien en 1481. L’original du 15ème se trouve dans la chapelle Saint-Raphaël.

    La Cathédrale Saint-Jean subit en permanence des phases de maintenance. Après le ravalement de la façade et le nettoyage de chaque gargouille et sculpture en 2011, une restauration du chœur a été entreprise. Pour atteindre le sommet de la coupole du chœur de la cathédrale, il a fallu dresser un échafaudage de 13 étages. Les pierres marbrières ainsi que les pierres de calcaire ont été nettoyées minutieusement. Si le tailleur de pierre avait pour tout outil le burin et le couteau, la restauratrice quant à elle, travaille minutieusement au coton tige et à la compresse afin de ne pas altérer les pierres et les décors ! Les vitraux ont été déposés, nettoyés, restaurés. 

    Chœur et abside

    Les lancettes de l'abside traitent successivement, de gauche à droite, de l'apostolat d'Étienne, de l'enfance du Christ, de la résurrection de Lazare, de la Rédemption (verrière centrale du fond de l'abside), des vies de Jean Baptiste, de l'Évangéliste Jean, et enfin de saint Cyprien. Chaque verrière de cet ensemble est composée de sept médaillons.

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    Le trésor de la cathédrale

    Le Trésor de la Cathédrale Saint-Jean de Lyon expose une collection d'objets d'art sacré réunis au 19ème siècle par les cardinaux Fesch et de Bonald.

    Géré par le Centre des monuments nationaux (Hôtel de Sully, Paris) et le Conseil général du Rhône, la collection, de l'époque byzantine au siècle dernier, présente dans la salle haute de la manécanterie, adossée au sud de la primatiale Saint-Jean, des pièces et objets liturgiques, orfèvreries, émaux limousins, vêtements et tapisseries…

    L’horloge astronomique de la Cathédrale Saint Jean Baptiste

    En visite à Lyon et si vous êtes passionné d’horlogerie ou simplement curieux de découvrir un patrimoine peu commun, il convient d’aller découvrir une des plus anciennes horloges astronomique d’Europe.

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    L'une des particularités de la Cathédrale Saint-Jean est de posséder une très belle horloge astronomique de 9 mètres de haut qui date du 14ème siècle. Elle indique la date, les positions de la lune, du soleil et de la Terre, ainsi que celle des étoiles au-dessus de Lyon. La date donnée sera exacte jusqu'en 2019. Compte tenu des connaissances de l'époque, c'est le soleil qui tourne autour de la Terre ! La statue au sommet de l'astrolabe change chaque jour à minuit.

    Comment définir simplement une horloge astronomique ?

    C’est une horloge composée d’un système mécanique qui affiche l’heure et la date ainsi que d’autres informations relatives à l’astronomie telles que les phases lunaires, la position des planètes et du soleil dans le système solaire, les dates des éclipses et des fêtes religieuses (Pâques, Noël, etc…), les dates des solstices et parfois même une carte du ciel.

    Ce sont donc des systèmes relativement complexes et qui ont été inventés depuis de nombreux siècles.

    En effet, celle de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste daterait de 1379 soit près de deux siècles après les débuts de la construction de la cathédrale ce qui en fait l’une des plus anciennes d’Europe. Il était commun à cette époque pour les grandes villes prospères de faire construire des horloges monumentales et rayonner ainsi du prestige apporté par ces horloges.

    A noter que vous pouvez découvrir d’autres horloges astronomiques à travers la France et l’Europe notamment dans les villes de Munster en Allemagne ainsi que l’une des plus prestigieuses à Prague en République Tchèque.

    Relativement bien conservée par rapport à son âge, l’horloge qui nous intéresse ici possède des mensurations assez imposantes car son point culminant se situe au niveau du dôme, à une hauteur de plus de 9 m au-dessus du sol.

    Composée de 2 parties, une tour de base carrée de 1 m 80 de côté surmontée d’une tourelle octogonale dans laquelle évoluent des automates.

    Deux statuettes sont fixes. Elles représentent pour l’une saint Pothin, 1er évêque de Lyon et de la Gaule, et pour l’autre saint Irénée qui lui succéda en devenant le 2ème évêque de Lyon.

    Un carrousel représente un personnage pour chaque jour de la semaine (Dimanche : Jésus-Christ ressuscité ; Lundi : La mort tenant une faux ; Mardi : saint Jean-Baptiste, etc…)

    L’horloge sonne tous les jours à 12 h, 14 h, 15 h et 16 h et à chaque fois un impressionnant cortège d’automates se met en mouvement. Un spectacle magique !

    Description de l’animation des automates

    • L’ange de gauche retourne son sablier, celui de droite fait le chef d’orchestre.
    • Le coq chante 3 fois, hausse le cou, ouvre le bec, bat des ailes.
    • Trois des six anges entourant « Le Père céleste » actionnent les marteaux des cloches en jouant l’hymne de saint Jean Baptiste : « Pour que nous puissions chanter à pleine voix les faits merveilleux de votre vie, lavez le péché qui souille notre bouche, Ô saint Jean Baptiste ».

    UT queant laxis

    REsonacre fibris

    MIra gestorum

    FAmuli tuorum

    SOLve polluti

    LAbii reatum

    Sancte Ioannes.

    • Le Suisse se tourne rapidement, démarre sa ronde, saluera la foule de la tête et de la main.
    • Marie se tourne vers l’Ange Gabriel, le Saint Esprit sous forme d’une colombe descend du plafond qui s’entrouvre.
    • « Le Père céleste » bénit son peuple par trois fois.
    • Le Suisse termine sa ronde pendant que la grosse cloche sous le coq sonne l’heure nouvelle.

    Que voit-on ensuite sur la partie astronomique de l’horloge ?

    • Le carrousel (depuis 1660) : Une figure symbolise le mystère de chaque jour.
    • Dimanche (Dominica) : Jésus-Christ ressuscité.
    • Lundi (Feria Secunda) : Mort tenant une faux dont le Christ sera victorieux.
    • Mardi (Feria Tertia) : saint Jean-Baptiste, saint patron de la Primatiale.
    • Mercredi (Feria Quarta) : saint Etienne tenant la palme des martyrs, saint patron de l’antique basilique attenante.
    • Jeudi (Feria Quinta) : Enfant tenant un calice, symbole du dernier repas du Christ lors de la semaine sainte.
    • Vendredi (Feria Sexta) : Enfant tenant les symboles de la crucifixion : croix, fouet, éponge.
    • Samedi (Sabbatum) : Jour dévolu à la Vierge Marie depuis le Moyen Âge.

    En résumé, l’horloge permet de connaitre :

    • L’almanach ecclésiastique pour une période allant de 1954 à 2019 avec toutes les fêtes religieuses chrétiennes ;
    • Le calendrier perpétuel qui est composé de 6 disques concentriques divisés en 365 portions affichant :
      • Le mois en latin
      • Les dates des nouvelles lunes
      • Les dimanches
      • Le calendrier romain
      • Le calendrier grégorien
      • Les fêtes des saints et des cérémonies

    Les vitraux

    La cathédrale Saint-Jean présente des vitraux remarquables. Les premiers vitraux de l'édifice actuel datent du 12ème siècle et ornent les chapelles latérales du chœur (Voir ci-dessus "Chœur et abside"). Cependant, la plupart des vitraux de Saint Jean datent de la première moitié du 13ème siècle et proposent un ensemble cohérent. L'achèvement des chapelles latérales a donné à la cathédrale une nouvelle collection de verrières aux 15ème et 16ème siècles. Les restaurations et réaménagements du 19ème siècle ont été accompagnés d'un nouveau programme de réalisation de vitraux, ainsi que de nombreuses restaurations, pas toujours heureuses. Enfin, les destructions de 1944 ont contraint la primatiale à se doter de nouveaux vitraux.

    La grande rosace, dite de l'Agneau, est particulièrement admirable.

    Ce magnifique vitrail est en façade principale.

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    Les orgues

    Lieu de culte et de prière, la cathédrale est la première église de l'archidiocèse de Lyon, mais aussi une des églises paroissiales du Vieux Lyon. Elle est demeurée durant des siècles le lieu par excellence de l'expression du rite lyonnais, un des rites de l'Église catholique, notamment du fait de l'attachement du chapitre des chanoines à cette forme liturgique. Cette particularité locale vaut notamment à la primatiale d'avoir été la dernière cathédrale française à se doter d'un orgue (en 1841)

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    Saint Jean Baptiste

     * Visite de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à Lyon

     

     

     

    Notre saint protecteur Jean Baptiste se trouve représenté sur une toile de François-Edouard Picot datant de 1822. Ce tableau est exposé dans la chapelle des cardinaux :

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    On trouve aussi une représentation de l’Histoire de saint Jean Baptiste au portail central de la cathédrale. Il est entouré par « Les travaux des Mois », « le Zodiaque », « La Genèse » et des sujets divers (légendes, scènes de la vie monastique ou privée, portraits).

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    A la 2ème assise, du côté gauche : Vie de saint Jean Baptiste. — 1. Zacharie au Temple. — 2. Le peuple prie à la porte du Temple. — 3. Zacharie sort du Temple. — 4. La Visitation. — 5. Nativité de saint Jean. — 6. Jean nommé par son père. — 7. Saint Jean reçoit sa mission du Seigneur, — 8. Prédication de saint Jean dans le désert.

    Du côté droit : 1. Le baptême de Jésus. — 2. Saint Jean devant Hérode. — 3. Salomé danse devant Hérode. — 4. Salomé prend conseil de sa mère — 5. Salomé demande la tête de saint Jean. — 6. Décollation de saint Jean — 7. Salomé apporte la tête à sa mère — 8. Ensevelissement de saint Jean.

    Au 18ème siècle, les chanoines ont démoli le trumeau portant une statue de la Vierge puis le tympan du portail central représentant saint Jean-Baptiste dont on devine encore l’agneau, achevant ainsi les destructions du Baron des Adrets. Mais ce tympan n’était pas d’origine et on ne sait pas ce que celui-ci représentait. 

    Mystères et symbolisme de la Cathédrale Saint-Jean

    La cathédrale Saint-Jean semble aussi un haut lieu ésotérique. Examinons les médaillons présents sur la façade, entourant les trois portes.

    Les trois portails de la façade sont entourés de 300 médaillons, enserrés dans des carrés d’une quinzaine de centimètres de côtés représentants pour un tiers des scénettes religieuses. Ces 300 petites sculptures carrées illustrent officiellement divers épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament.

    Certains de ces bas-reliefs présentent néanmoins des figures plus ésotériques que religieuses, la plupart d’entre elles étant des représentations allégoriques des différentes étapes du Grand Œuvre. Qu’est-ce que le « Grand Œuvre » ? Il s’agit, pour les alchimistes, de la réalisation de la pierre philosophale. Celle-ci présente de nombreux intérêts, tels que la capacité de changer les métaux « vils » (comme le plomb) en métaux précieux (comme l’or), de guérir les maladies ou encore de prolonger la vie. On comprend donc aisément l’intérêt pour ces sculptures. L’interprétation de ces médaillons est cependant extrêmement ardue, malgré leur bon état de conservation. Certains les comparent à un jeu de l’oie et personne, évidemment, n’a encore réussi à les déchiffrer.

    A côté du portail sud, on peut observer un médaillon représentant quatre lièvres (animal symbole de l’apprenti cherchant la connaissance) dont les corps forment forment un svastika, un cercle entourant un carré. Le cercle de ces animaux entourant le carré représente la quadrature du cercle, un problème insoluble montrant que la quête du savoir est infinie. Faut-il rappeler que le lièvre était, au moyen âge, le symbole de l’apprentissage, de l’apprenti cherchant la connaissance ?

    Plus haut sur la façade, on remarque que tous les anges sont décapités et que des niches sont dépourvues de statues. C’est le Baron des Adrets, calviniste, qui les a détruites au 16ème siècle.

    Sur ce même portail, peut être observé un phénix renaissant de ses cendres. Pour l’église, il est le symbole de la résurrection du Christ. En alchimie, il symbolise l’œuvre au rouge, la troisième et dernière étape pour l’obtention de la pierre philosophale. Liée au soleil, celle-ci a pour but la formation du « cuivre alchimique » qui, broyé avec du verre dans un creuset d’agate, permettrait la réalisation de la « poudre de projection », composante principale de la pierre des philosophes.

    Un autre symbole alchimique représente un lièvre dévoré par un corbeau symbolisant quant à elle l’œuvre au noir première des quatre étapes initiatiques décrites par l’alchimiste Pantheus dans son ouvrage  « Voarchadumia contra alchimiam ».

    Au centre de la façade de la cathédrale, une statue représente un chevalier en armure debout, une épée et un bouclier en main. Cette statue est appelée « l’Alchimiste ». La croix sur son bouclier symbolise l’Eglise mais en l’enfermant dans un losange, le chevalier montre son désaccord avec ses principes. D’après la légende, elle représenterait un alchimiste qui aurait financé une partie de la façade.

    De plus, figureraient sur les portails de la Cathédrale toutes les étapes pour la réalisation du Grand Œuvre. Certains de ces médaillons représentent les signes du zodiaque, y figurent notamment l’Écrevisse ou Cancer, le Sagittaire, les Poissons, les Gémeaux, et le Capricorne. A l’origine tous les signes devaient être représentés mais les destructions des guerres de religion, notamment sur la façade, ont vu la disparition d’une partie des médaillons.

    Si on lève la tête encore plus haut, on aperçoit quelques gargouilles.

      * Visite de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à Lyon  * Visite de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à Lyon

    Il ne faut pas confondre les gargouilles avec les chimères. Les premières sont des personnages grotesques, caractéristiques de l’art gothique, munies d’un bec verseur servant à évacuer l’eau de pluie. Leur but est principalement utilitaire. Mais il en existe sans bec d’évacuation, il s’agit alors de chimères. Celles-ci remontent à l’Antiquité grecque et leur objectif est tout autre. Créatures fantastiques malfaisantes d’apparence hybride, leur finalité est apotropaïque, c’est-à-dire qu’elles conjurent le mauvais sort : elles détournent le mal et servent finalement à protéger l’édifice. 

    L’intérieur de la cathédrale n’est pas en reste : il comporte son lot de mystères et de légendes. Situé dans le fond de la cathédrale, un curieux vitrail représente la vierge avec une main blanche trop grande par rapport au reste du corps. Certains y voient une représentation du dieu celte Lug, vénéré depuis des siècles sur la colline de Fourvière. Il donnera son nom à la ville romaine de Lugdunum signifiant la colline de Lug.

    Mais c’est surtout ce dieu celte qui donna naissance au mythe du loup garou. Au 5ème siècle, le clergé interdit le culte de Lug. Certains Lyonnais refusèrent d’abandonner leur culte et continuaient à le vénérer de manière clandestine, se rendant la nuit sur la colline de Fourvière en se couvrant de peaux de bêtes.

    Ces « païens » étaient connus sous le nom de Lug-gariens qui par déformation donnera le mot loup-garou. L’Eglise,  donna elle-même naissance à la légende en colportant de fausses rumeurs, prétendant que les adorateurs de Lug se transformaient en loup la nuit et dévoraient les enfants. Le culte de Lug disparut peu à peu mais le mythe du loup-garou reste bien présent à Lyon. La cathédrale elle-même en porte les traces, car sur un des chapiteaux du chœur est représenté une tête de loup ainsi qu’une pleine lune.

    Le bénitier à gauche de la cathédrale semble quant à lui avoir été placé sur un courant tellurique le chargeant d’une énergie positive. Cette pratique se poursuit encore aujourd’hui, et l’on peut observer parfois des personnes s’agrippant au bénitier espérant recevoir un peu de cette énergie.

    La Cathédrale Saint-Jean reste l’édifice majeur du culte catholique à Lyon, mais elle est plus que cela, l’aura des mystères et des légendes qui l’entourent font d’elle une composante essentielle de la vie des Lyonnais qu’ils soient chrétiens ou non.

    En pratique :

    Il est possible de la visiter librement, à l'aide d'un dépliant ou de l'un des ouvrages vendus sur place dans le fond de la cathédrale sauf le dimanche matin ainsi que pendant les messes et les offices.

    Les visites sont possibles les samedis et dimanches de 14 h 30 à 17 h 30 ainsi que le 3ème mercredi du mois. En été : tous les jours de 10 h à 12 h et 15 h à 18 h.

    Adresse : place Saint-Jean 69005 Lyon 5ème

    Téléphone : 00 33 478 81 48 81

    « La Primatiale » est accessible par la ligne D du métro, station Vieux Lyon / Cathédrale St-Jean.

    Recherches effectuées et mises en page par le Frère André B. 

    Le 24 juin prochain, n'oublions pas de prier saint Jean Baptiste !

    Liens vers d’autres pages de ce site en rapport avec saint Jean-Baptiste :

    • Prière à saint Jean-Baptiste : Lien 1
    • La synaxe de saint Jean-Baptiste : Lien 2
    • Visite de l'Eglise Saint-Jean-Baptiste à Tournai : Lien 3

    Sites consultés :

    http://www.accorhotels.com/fr/travel-guide/lyon/evenements-et-festivals/cathedrale-saint-jean-de-lyon-visite-e-381ahdg315.shtml

    http://www.lyon-visite.info/vieux-lyon/

    http://www.lyon.fr/lieu/culte-et-cimetieres/cathedrale-saint-jean.

    http://monumentsdelyon.com/cathedrale-saint-jean

    http://www.gite-de-charme-lyon.com/fr/lyon-infos/visite-inedite-de-la-cathedrale-saint-jean-de-

    http://www.monweekendalyon.com/en-mode/gratuit/visite-de-la-cathedrale-saint-jean#.V_SuzPmLSM8

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Man%C3%A9canterie_(Lyon)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Primatiale_Saint-Jean_de_Lyon#Les_chapelles_lat.C3.A9rales

    http://www.clubkinder.fr/trouver-une-sortie-en-famille/musee-du-tresor-de-la-cathedrale-saint-jean-de-lyon-visite-s381454

    http://www.ens-lyon.fr/RELIE/Cadrans/Musee/HorlogesAstro/Lyon/Cathedrale.htm

    http://visiter-lyon.blogspot.be/2015/04/horloge-astronomique-lyon.html

    http://www.visitelyon.fr/eglises-cathedrales/cathedrale-saint,jean,baptiste.php

    http://institut-symbiosis.com/2011/02/mysteres-de-la-cathedrale-saint-jean-de-lyon/

    http://monumentshistoriques.free.fr/cathedrales/lyon/lyon.html

    http://lyon.catholique.fr/?La-facade-restauree-de-la-primatiale-Saint-Jean

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Primatiale_Saint-Jean_de_Lyon

    https://fr.pinterest.com/pin/541065342703291172/

    http://dvalot.free.fr/pictures/saintjean.htm


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