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    Un dossier suggéré par notre Frère Raymond F.

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    L'Église d'Ariège a demandé pardon aux Cathares

    Près de huit siècles plus tard, l’Église catholique d'Ariège a demandé pardon, dimanche 15 octobre 2016, pour le massacre des Cathares, une des pires atrocités de l'Inquisition, durant laquelle des centaines de personnes jugées hérétiques ont été brûlées vives.

    Seul le tintement des cloches des vaches montagnardes perturbait la minute de silence : au pied des murailles du château de Montségur, citadelle du vertige perchée à 1207 mètres d'altitude, plusieurs centaines de personnes ont rendu un vibrant hommage à l'endroit supposé où, le 16 mars 1244, ont été brûlés quelque deux cents cathares, des chrétiens dissidents.

    Sur l'herbe grasse d'une clairière isolée, des ramiers de laurier ont été déposés, tandis que des cornemuses occitanes entonnaient des musiques traditionnelles, devant des représentants de l’Église et de l’État.

    Les Cathares "ont été pourchassés et condamnés à de lourdes peines allant de l'emprisonnement à la mise à mort par le feu, lors de bûchers terribles comme ici, à Montségur", avait reconnu quelques instants plus tôt le père Édouard De Laportalière, curé de Lavelanet (Ariège), en ouvrant la "célébration" prononcée en l'église du tout petit village de Montségur (133 habitants).

    Le lieu de culte était trop exigu pour accueillir le demi-millier de participants. Même le chapiteau, installé devant le porche, n'y a pas suffi, contraignant la foule parfois drapée des couleurs occitanes à envahir la petite place du bourg pyrénéen.

    "Nous demandons pardon, d'abord à notre Seigneur, mais aussi à tous ceux que des membres de notre Église ont alors persécutés", a déclaré Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix, avant de s'agenouiller devant l'autel, en signe de repentance.

    Le massacre de Montségur n'est pas le seul qu'ont subi les cathares, "mais c'est le plus important", explique Jean Blanc, historien du catharisme. Il a été particulièrement important "car certains Cathares ne voulaient pas abjurer leur foi et ont décidé de mourir", ajoute cet attaché de conservation aux Archives départementales de l'Aude.

    Un pardon "tardif"

    772 ans après les faits, le pardon "vient un peu tard", regrette Gérard Millet, président de l'association "Chevaliers et gentes dames d'Occitanie", dont le but est de "maintenir la tradition occitane".

    "C'est un pardon mais ce n'est pas la réconciliation", ajoute le président qui, pour l'événement, était revêtu du costume de "chevalier occitan du 13ème" siècle, avec côtes de mailles, hachette et large croix occitane sur le poitrail.

    "C'est un geste essentiel qu'on a longtemps espéré", estime au contraire Patrick Lasseube, un des responsables de "Convergence occitane", qui regroupe 70 associations défendant la tradition locale.

    La démarche est de la seule initiative de l’Église d'Ariège. "Le Vatican et la Conférence des évêques de France" (CEF), qui prend des décisions concernant l’Église catholique dans l'Hexagone, ont été "prévenus" par l'évêque ariégeois, précise-t-on à la Conférence, avant d'assurer: "Nous sommes tout à fait en phase avec lui."

    "On a voulu un événement local mais cela n’exclut pas qu'il puisse s'élargir", a indiqué à l'AFP Mgr Eychenne.

    Les cathares (purs en grec) étaient des chrétiens fondamentalistes qui dénonçaient les travers de l’Église catholique romaine et en particulier l'accumulation de richesses matérielles.

    Jugés hérétiques, ils ont été persécutés par l'Inquisition aux 13ème et 14ème siècles lors des croisades dites "des Albigeois", les cathares étant souvent considérés comme étant d'Albi, dont la première est lancée en 1209.

    Dans le Sud-Ouest, près d'un dixième de la population aurait suivi l'enseignement des "parfaits" (les diacres et prédicateurs itinérants cathares). Le dernier bûcher des croyants cathares a eu lieu en 1329 à Carcassonne.

    Mais de pardon, les cathares n'en "ont pas besoin", tranche Éric Delmas, secrétaire de "Culture et études cathares" qui cherche à mieux faire connaître cette religion.

    "Dans le catharisme, on ne pardonne pas car ce serait se considérer supérieur aux autres. Ce pardon, je le soutiens mais c'est une histoire interne aux catholiques. Ça leur fait plaisir, pour qu'ils se sentent mieux d'avoir perpétré un massacre."

     * Montségur

    Un demi millier de personnes s'est pressé pour assister à la "célébration" prononcée en l'église de Montségur (Ariège) pour demander pardon pour le massacre des "Parfaits". Celle-ci s'est révélée bien trop exiguë pour accueillir tout le monde. Dans la ferveur, l'assistance a prié. Plusieurs centaines de Cathares jugés hérétiques, ont été persécutés par l'Inquisition aux 13ème et 14ème siècles lors des croisades dites "des Albigeois".

     

    Un croyant cathare soutient la démarche de pardon de l'Eglise de l'Ariège

    Auteur du livre "Catharisme d'aujourd'hui" et administrateur de l'association Culture et études cathares, le Carcassonnais Eric Delmas a souhaité apporter son soutien à l'évêché de l'Ariège dans sa démarche de pardon pour le drame des Cathares survenu à Montségur au 13ème siècle. Dans une lettre ouverte adressée à Mgr Eychenne, évêque de Pamiers, et à certains médias, il écrit : « Je tenais à vous adresser mon soutien dans une démarche de bienveillance et votre souci d’établir une relation franche et honnête entre votre Église et la population ». Actuellement en plein noviciat, une préparation spirituelle pour devenir un « bon chrétien », ce spécialiste de la question affirme ne pas être le seul à vivre sa foi cathare dans le monde d'aujourd'hui.

    Il s'agit de panser des plaies vieilles de huit siècles. Dans le cadre du jubilé de la miséricorde voulu par le pape François, l'évêché de l'Ariège a décidé d'entamer une "démarche de pardon" pour le drame qui s'est déroulé le 16 mars 1244 au château de Montségur. 

    Considérés comme hérétiques par l'Eglise, environ 200 Cathares avaient péri sur un bûcher à la fin de la croisade albigeoise, le 16 mars 1244. "Il ne s'agit pas de réécrire l'Histoire mais bien d'un travail de purification de la mémoire, selon Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers. Exterminer des personnes en raison de leurs convictions religieuses et politiques ne peut pas être un chemin: c'est en totale contradiction avec le message du Christ et des Évangiles. Et ici en Ariège, l'inconscient collectif reste marqué par ces blessures." Surtout dans le contexte actuel, le premier représentant de l'Eglise en Ariège insiste sur l'importance de la "distanciation" entre les pouvoirs religieux et politiques. C'est en ce sens qu'il célébrera une messe le 16 octobre prochain dans l'église de Montségur.

    Le château de Montségur est situé sur son "pog", à 1 200 mètres d'altitude au-dessus du petit village de Montségur, il a été construit en 1206. Le château actuel a pris la place du village fortifié tenu par les cathares. Au 13ème siècle, le castrum abrita les Albigeois de façon assumée jusqu'au siège du "pog".

    Mille ans d'Histoire imprègnent les ruines du château de Montségur. Capitale du catharisme au 13ème siècle, il a fait face au siège mené par les croisés pendant presque un an. En mars 1244. Après onze mois de siège, l'armée des croisés d'Huges des Arcis, sénéchal de Carcassonne sous les ordres du roi de France, attaque le château de Montségur. Au matin, environ 200 Cathares monteront eux-mêmes sur le bûcher, préférant la mort au reniement de leur foi.

    Cent dix ans de croisades et de bûchers...

    Comment le catharisme a-t-il été réprimé dans la région ?

    «Il y a eu deux périodes bien distinctes dans la répression des Cathares. Les Croisades, puis l'Inquisition.

    La première croisade s'est déroulée de 1209 à 1224, principalement sous la direction de Simon de Montfort, qui a été tué lors du siège de Toulouse, puis de son fils, Amaury de Montfort, qui a fini par capituler à Carcassonne avant de revenir en France.

    La première croisade avait commencé par le fameux massacre de Béziers en 1 209. «Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens !» a lancé le légat pontifical. On a parlé de 20 000 morts, mais il n'y avait pas tant d'habitants dans cette ville en 1 209 ; je pencherais plutôt pour 10 à 12 000… Du reste, à l'époque, cela n'a scandalisé personne. Commettre un massacre sur la première ville qui résiste c'était un signe pour que la deuxième se rende : c'est d'ailleurs ainsi que les Narbonnais se sont vite soumis !

    La deuxième est la croisade royale, menée par le roi Louis VIII, qui va durer trois ans, et qui va se solder par la défaite des Occitans. Au final, le Comte de Toulouse est battu. Voilà comment le traité qui sera signé va dessiner l'avenir du Languedoc : voilà pourquoi aujourd'hui nous parlons le français, et non point l'occitan !

    Vingt ans de croisade n'ont pourtant pas effacé le catharisme ...

    L'église cathare est même renforcée ! C'est une constante : les persécutions renforcent les idéologies. Les membres du clergé cathare ont été nombreux à être brûlés sur les bûchers, mais ceux qui en ont réchappé se sont cachés, puis sont revenus dans leurs villages et ils ont continué à faire des émules. Au fur et à mesure que les croisés reculaient, les Cathares se réinstallaient, et ils recrutaient. C'était d'autant plus facile que la guerre et la répression permettait aux Cathares de présenter les croisés comme le Diable. Les Cathares sont si nombreux qu'en 1226, ils sont obligés de créer un cinquième évêché dans le Razès, après ceux de Toulouse, Albi, Agen et Carcassonne !

    Comment l'église va-t-elle réagir ?

    La papauté réalise que la guerre a profité au roi de France, qui a agrandi son territoire mais pas à elle, puisque les Cathares sont toujours aussi nombreux. Le pape invente alors un nouveau système de répression. Puisque les chevaliers n'ont pas réussi par le fer, il veut envoyer sur place des gens compétents, intelligents, bien formés, qui vont non point combattre, mais juger. Et il va confier cette mission aux Dominicains. Ce n'est pas saint Dominique, qui a créé l'Inquisition, il est mort en 1221, douze ans avant cette création. Mais il était venu à Toulouse et entre 1206 et 1209, il a voulu lutter par la parole. Comme les Cathares, sur le plan rhétorique et théologique lui ont donné beaucoup de fil à retordre, le pape a compris qu'il fallait former de vrais intellectuels pour contrer les Cathares. Les Dominicains étaient un ordre pauvre, mais savant. Les membres de l'inquisition vont savoir débattre et juger. Surtout, ils seront constitués en tribunaux de pleins pouvoirs qui n'ont de compte à rendre à personne, ni aux évêques, ni aux seigneurs, seulement au pape lui-même.

    Va-t-elle être efficace ?

    Il faudra encore un siècle, pour que soit brûlé le dernier cathare, Bélibaste, en 1 321. L'inquisition va accomplir un travail très cruel. Notamment en encourageant la délation, comme le feront ensuite toutes les dictatures, à travers la Gestapo ou le KGB ! Ce sont des méthodes pour contrôler les esprits. Un par un, chaque habitant de chaque village sera interrogé ! L'Inquisition a sa propre police, procède à des garde à vue, des interrogatoires, mais la torture n'est pas systématique. Si on n'abjure pas sa foi cathare, alors, on est brûlé ! Sinon, on est condamné soit à porter une croix cousue, soit à effectuer un long pèlerinage, soit à l'exil en Terre sainte… L'église, quant à elle, ne verse pas de sang : elle confie les «coupables» au bras séculier, qui exécute ! C'est tout à fait hypocrite…

    Comment cela va-t-il se terminer ?

    Il n'y a pas eu énormément de bûchers avec l'Inquisition. Montségur en 1244 n'a pas été un bûcher issu d'une sentence de jugement, mais plutôt une opération de police, comme pendant les croisades, quand Montfort a envoyé 120 personnes au bûcher à Minerve ou 400 à Lavaur. Mais c'est plutôt le réseau policier qui a détruit le catharisme à petit feu. Il a brisé les structures sociales et les solidarités qui existaient. Tout le monde se méfiait de tout le monde, et ce qui faisait la force de la résistance du catharisme s'est peu à peu éteint. Quand elle n'a plus les réseaux et les appuis dans la population, une résistance finit toujours par s'effondrer.

    Propos recueillis par Dominique Delpiroux

    Des gens qui ont subi un sort terrible

    Qu'est ce qui a motivé cette démarche ?

    Dans le cadre de l'année de la miséricorde voulue par le pape François, on a réfléchi à ce qui pourrait être significatif dans le département, ce qui blesse encore les gens du territoire. Et spontanément, cette page de l'histoire locale a resurgi. On a réalisé avec certains adultes entamant le sacrement de la confirmation qu'ils s'étaient éloignés de l'Église notamment en raison du sort des cathares et des persécutions à l'œuvre pendant les croisades. C'est un drame encore présent dans l'inconscient collectif : ces gens ont subi un sort terrible. Alors on s'est dit qu'il y avait un geste à poser : exterminer des gens en raison de leurs convictions religieuses ou politiques ne peut pas être un chemin. C'est en total décalage avec le message des Évangiles et du Christ.

    Ils se considéraient comme des chrétiens…

    Ils l'étaient probablement : il n'est pas sûr qu'aujourd'hui ils soient considérés comme hérétiques. Il semble qu'ils aient adapté la religion à leur vie locale, ce qui leur a été reproché. C'était d'autant plus commode pour asseoir l'argument politique. Quoi qu'il en soit, il est inacceptable de tuer des gens.

    Les cathares catalysent nombre de mythes et de légendes. Pensez-vous que c'est dû au silence de l'Église pendant tous ces siècles ?

    Il est clair que l'on n'était pas très à l'aise avec ça. Et à force d'éviter le sujet, ça a porté le flanc aux mythes. Il n'y a qu'à voir le nombre de publications dans les librairies locales : la période médiévale est riche et mystérieuse. Les films, les spectacles d'art vivant s'y prêtent bien. Donc je pense que c'est dû à un ensemble de facteurs. Mais il ne s'agit pas de réécrire l'Histoire, plutôt de la revisiter modestement.

    Cette «purification de la mémoire» prend-elle encore plus de sens dans le contexte actuel ?

    Disons qu'il est important aujourd'hui de reconnaître que l'association des pouvoirs politique et religieux ne porte pas de bons fruits. La fin ne justifie pas les moyens. Aujourd'hui, la tentation de faire valoir le message religieux par la violence resurgit au nom de la foi dans les franges de certaines religions. Associer les mots de guerre et de sainteté est totalement contradictoire. Cette distanciation avec le politique est absolument nécessaire. Au 13ème siècle, certains se sont appuyés sur cette imbrication entre les pouvoirs pour faire disparaître les dissidents. Alors désormais, on essaie juste de mettre du baume sur ces plaies…

    C'était la très sainte Inquisition…

    Après la deuxième croisade, le Sud est vaincu. Reste à éteindre les mémoires et plier les esprits à l'ordre nouveau… Ce grand œuvre mérite un instrument performant. En 1233, le voilà, le voici : la Sainte Inquisition.

    Dès sa naissance, la Santa est richement dotée par son parrain, le pape Honorius III : elle a tous les pouvoirs. Elle se met vaillamment au travail, les frères prêcheurs ont déjà balisé le terrain pour un immense labeur : faire comparaître et entendre – paroisse après paroisse et sur toute l'étendue du pays conquis- toutes les femmes âgées de plus de douze ans, tous les hommes âgés de plus de quatorze ans. Imagine : tu es brassier (ouvrier agricole) à Couffoulens, tu es berger à Limoux, tu es charpentier à Montréal, ou potier, ou forgeron. Un beau matin, «ils» arrivent juchés sur leurs mules, avec leurs scribes, leurs notaires, leurs hommes d'armes. «Ils» s'établissent commodément dans une bonne et grande maison, celle du curé, celle d'un bourgeois à qui on n'a pas demandé leur avis, et les «auditions» commencent. Ce soir ou demain, ce sera ton tour, ou après-demain, ou dans trois jours, «ils» ont le temps. Et toi qui ne sais ni lire ni écrire, toi pour qui l'inconnu commence derrière les premiers pechs des Corbières ou de la Montagne noire, toi qui vois passer des géants dans la forme changeante des nuages, toi qui es persuadé que les gouttes de pluie sont des larmes des anges, on va te demander ton appréciation détaillée sur Dieu, les sacrements, les rituels et les écritures. Et toi qui as toujours donné le bonjour au passant, toi qui as si souvent partagé ta soupe avec le voyageur, fouille bien ta mémoire et réponds : n'aurais-tu pas rencontré – par hasard — un hérétique notoire, et dans ce cas tu as grand intérêt à te rappeler exactement quels furent les mots échangés… Réfléchis avant de parler : toute erreur, toute omission, toute contradiction peuvent contenir ton malheur : Croyez-vous qu'il y ait un enfer et un paradis ? Croyez-vous au purgatoire ? Croyez-vous que le fils de Dieu se soit fait homme parfait ? Croyez-vous que le Christ a été conçu et soit né de la Vierge Marie ? Croyez-vous qu'une âme humaine n'a qu'un corps dans lequel elle ressuscitera ? Voulez-vous jurer de la véracité de vos affirmations ?

    Les plumes d'oie crissent sur les parchemins, tout ce qui est dit est écrit, le fichage général de la population est en bonne voie. Le visage de cire des juges n'exprime rien, ni compassion ni colère, mais derrière le regard atone des ecclésiastiques est embusqué le péril… tu le sais, tu le sens, mais surtout ne laisse rien paraître de cette perception aiguë du danger qui te hérisse l'échine, tes frissons eux-mêmes sont signe d'hérésie ! La gamme des punitions est large, ça va de la liberté surveillée à la mort en passant par l'amende, la confiscation des biens et la prison pour quelques années ou la vie entière. Les auditions terminées, le tribunal itinérant de l'Inquisition va porter l'angoisse un peu plus loin. En toute quiétude car la Santa n'a de compte à rendre qu'au pape, elle s'est mise à l'abri de tout, y compris de la religion : un prêtre n'a pas le droit de tuer ? Aucun problème. En cas de condamnation à mort, la Santa livre l'hérétique à un bourreau «civil», prenant ainsi Dieu lui-même à contre-pied de son fâcheux sixième commandement, celui qui dit : «tu ne tueras point» !

    Les Bons Hommes

    Les origines du catharisme remontent aux tout premiers chrétiens, les gnostiques ou dualistes, pour qui le monde se divise en deux. Les choses immatérielles, spirituelles qui sont bonnes et relèvent de Dieu , et les choses matérielles, mauvaises qui relèvent du Diable. Le corps de l'Homme est donc mauvais, mais il reçoit avec l'âme une parcelle de l'ange déchu. On les remarque en Europe dès l'an 1000 et ils sont désignés comme manichéens ou patarins, ou bougres. «Le terme cathare est inventé par les Rhénans, signale Michel Roquebert. Dans le Sud-Ouest, on disait les Albigeois. Eux se nommaient les «Bons Hommes». Ce sont des dissidents, qui refusent l'autorité catholique, et ne veulent pas payer la dîme, l'impôt de l'église. Ils rejettent ce clergé trop attaché aux richesses, donc au Diable. Ils rejettent la croix, qui est pour eux le symbole d'un instrument de torture. Et prêchent la pauvreté et la charité. Respectueux des animaux, ils sont végétariens, refusant la violence envers les créatures ayant du sang. «J'ai examiné la vie de 40 000 d'entre eux, rapporte Michel Roquebert. C'était des gens normaux. S'ils n'avaient pas été ainsi, ils n'auraient pas été acceptés. Ce n'était pas une secte.»

    Sujet proposé par notre Frère Raymond F., Chancelier de la Commanderie Saint-Georges de N-D de Leffe

    Recherches complémentaires et mise en page par le Frère André B., Grand Chancelier Prieural

    Vers un dossier traitant du même sujet, de façon plus générale :

    "Les Cathares et le catharisme" : Lien URL


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