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* Ouverture de la tombe du Christ
Le site le plus sacré du christianisme
A l’occasion de travaux de rénovation, des ouvriers ont mis au jour, pour la première fois depuis des siècles, la pierre originelle du tombeau où, selon la tradition chrétienne, Jésus a été déposé après sa crucifixion. La tombe de Jésus-Christ a été ouverte pour la première fois depuis des siècles à Jérusalem.
Pour la première fois depuis des siècles, des scientifiques ont mis au jour, mercredi 26 octobre, ce qui est considéré comme le tombeau de Jésus-Christ. Située dans l'église du Saint-Sépulcre, dans la vieille ville de Jérusalem, la tombe était recouverte d'une plaque de marbre depuis au moins 450 ans.
Les scientifiques grecs chargés de la restauration du tombeau ont procédé au retrait de cette plaque de marbre recouvrant la pierre considérée comme originelle du tombeau du Christ. Le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, le custode de Terre Sainte, des représentants du Patriarcat latin, ainsi que des moines coptes, des prêtres arméniens et d’autres membres des six communautés qui y cohabitent étaient présents. La scène a été filmée par le National Geographic.
"Nous avons été surpris par la quantité de matériau de remplissage" lorsque la plaque a été retirée, témoigne Fredrik Hiebert, archéologue à la National Geographic Society, présent sur les lieux. "L'analyse scientifique sera longue, mais nous pourrons enfin voir la surface rocheuse sur laquelle, selon la tradition, le corps du Christ a été déposé", poursuit-il.
Dans la tradition chrétienne, le lit de la sépulture de Jésus a été taillé dans le flanc d'une grotte calcaire après sa crucifixion par les Romains en l'an 30 ou 33. Ce site est considéré comme le plus sacré du christianisme.
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D'après Franceinfo - 28 10 2016
C'est le lieu le plus sacré du monde chrétien, mais la tombe du Christ, abritée ici à Jérusalem (Israël) depuis 1810 dans cette structure de marbre, menaçait de s'écrouler. Dans le cadre de sa rénovation, pour la première fois depuis plus de 200 ans, l'épaisse plaque de marbre du tombeau du Christ a été soulevée par des scientifiques. Le lit funéraire va-t-il révéler de nouveaux éléments sur sa mort ? Un élément capital pour les chrétiens du monde entier.
Pas de corps dans la tombe
Dans le cadre de ces travaux, pour la première fois des chercheurs vont pouvoir analyser et dater les différentes composantes du tombeau. Et notamment le rocher sur lequel aurait reposé le corps du Christ. Selon l'évangile, l'intérieur de la tombe est censé être vide. C'est l'humidité des lieux et les deux millions de visites par an qui menaçaient directement le lieu sacré.
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D'après Franceinfo - 31 10 2016
Rappel historique
Le Saint-Sépulcre est, selon la tradition chrétienne, le tombeau du Christ, c'est-à-dire la grotte (maintenant englobée dans l'église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem) où le corps de Jésus de Nazareth fut déposé au soir de sa mort sur la Croix.
Jésus étant mort vers la neuvième heure (vers 15 h) du vendredi, Joseph d'Arimatie obtint de Pilate de disposer du corps. Avec Nicodème, il s'empressa de l'ensevelir avant la fin du jour, parce que le lendemain, samedi, était jour de shabbat (Matthieu 27:57-60, Marc 15:42-46, Luc 23:50-54, Jean 19:38-42).
Le sépulcre était une cavité taillée dans le roc. Ce tombeau se trouvait dans un jardin non loin du Golgotha (Jean 19:41). Il était neuf et personne n'y avait été enseveli (Matthieu 27:60, Luc 23:53, Jean 19:41). Ayant revêtu d'un suaire le corps de Jésus et l'ayant déposé dans le tombeau, Joseph et Nicodème roulèrent une grosse pierre devant l'entrée pour le fermer.
Le récit de la Résurrection du Christ commence lorsque le dimanche, le lendemain du shabbat, les Myrrhophores, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et Salomé, « le premier jour de la semaine se rendirent au sépulcre de grand matin, comme le soleil venait de se lever » (Marc 16:2). Elles trouvèrent la pierre déplacée et le tombeau vide ; elles coururent en avertir les apôtres.
Selon Eusèbe de Césarée, l'empereur romain Hadrien fit construire, au 2ème siècle, un temple consacré à Vénus sur l'emplacement du Saint-Sépulcre pour dissimuler le tombeau où Jésus avait été inhumé.
Le premier empereur chrétien, Constantin le Grand ordonna, vers 325-326, que le temple soit remplacé par une église. Selon la tradition, pendant la construction de l'église la mère de Constantin, l'impératrice Hélène, aurait découvert la Vraie Croix ainsi que le Saint-Sépulcre. Socrate le Scolastique donne une description complète de la découverte dans son Histoire ecclésiastique.
La tombe du Christ est vénérée par de nombreux croyants comme étant le lieu où le corps de Jésus de Nazareth a été enseveli avant qu'il ressuscite. Un édicule de marbre a été bâti au-dessus du tombeau ; c'est celui-ci que l'on peut voir aujourd'hui.
D'après les fouilles menées dans la basilique actuelle par le franciscain Virgilio Corbo dans les années 1960, des traces de tailles de pierre et de culture ont été mises au jour. Elles indiquaient une utilisation du mont du Golgotha bien avant sa mention dans le Nouveau Testament. Hors de la ville, le lieu servait de carrière de pierre malaki dès le 8ème siècle av. J.-C.. Par la suite, au 1er siècle, les cavités furent recouvertes de terre et le lieu fut transformé en jardin. C'est le jardin du « Golgotha » dont parlent les Évangiles. Par ailleurs, des traces de cultures furent trouvées dans la grotte de l'Invention de la Croix.
Dans le même temps, tout un réseau de grottes sépulcrales fut édifié à l'ouest de la carrière. Les tombeaux furent creusés dans de hautes parois rocheuses verticales ; parmi ces derniers on trouve surnommée, selon l'usage, la « tombe de Joseph d'Arimathie ».
Au début du 4ème siècle, les lieux de la crucifixion et de l'ensevelissement de Jésus de Nazareth sont dissimulés sous un forum romain.
En choisissant comme date pour la dédicace de l'église du Saint-Sépulcre le 13 septembre 335 (date coïncidant avec la dédicace du temple de Jupiter capitolin, Constantin manifeste l'intention apologétique qui l'anime dans cette entreprise de la remise en valeur du tombeau du Christ).
Jérusalem tombe en 638 aux mains des Arabes mais les pèlerinages ne sont pas pour autant interrompus et des princes et ecclésiastiques continuent à se rendre aux lieux saints sans discontinuer, dans un mouvement qui s'amplifie à partir du 10ème siècle.
Au Moyen Âge, le Saint-Sépulcre est le lieu de pèlerinage par excellence : une destination prestigieuse de pèlerinage pour la chrétienté occidentale. Jérusalem est alors sous domination musulmane depuis le 7ème siècle. Les musulmans réservent la basilique de la Résurrection, où se trouve le Saint-Sépulcre, au culte chrétien en prélevant un droit d'entrée lucratif auprès de chaque pèlerin, taxe qui finira par irriter ces derniers dont le nombre ne cesse croître.
Au début du 11ème siècle, en 1009, à la suite d'autres bâtiments chrétiens comme le monastère de Sainte-Catherine du Mont Sinaï, la basilique de la Résurrection est détruite par le calife fatimide Al-Hakim qui, se pensant investi d'une autorité divine, persécute chrétiens, juifs et certains musulmans.
À partir de 1027, les relations entre l'Empire byzantin et les califes s'améliorent, permettant un accord entre l’empereur Michel IV et le calife Al-Mustansir Billah sur la restauration des lieux saints. L’église est reconstruite grâce à des collecte à travers la chrétienté et aux donations de l’empereur byzantin. Le travail est achevé en 1048 sous Constantin IX Monomaque. Dès 1020, dans un contexte politique instable où se succédaient au pouvoir fatimides et abbassides, dans une insécurité latente, les pèlerinages avaient repris, parfois sous forme de cortèges armés anticipant les croisades.
Cinquante ans plus tard, la première croisade est prêchée en Europe à partir de 1095. L'église de la Résurrection, si elle est en mauvais état, n'est ni spoliée ni profanée. Pourtant, le thème de l'atteinte au Saint-Sépulcre fait partie des slogans destinés à susciter l'indignation des chrétiens. Ceux-ci sont appelés à délivrer les lieux saints de Jérusalem.
Les rois de Jérusalem, à l'exception de Baudouin Ier dont le couronnement se fit à Bethléem, étaient oints et couronnés à l'église du Saint-Sépulcre ; le maître du Temple et celui de l'Hôpital ainsi que le patriarche détenaient chacun une clef nécessaire pour ouvrir le trésor de l'église du Saint-Sépulcre qui contenaient les couronnes royales. C'est également dans l'église du Saint-Sépulcre, en dessous du Calvaire, que ces souverains étaient enterrés, leur corps reposant dans un monument consacré à la gloire du Christ.
Suivant les récits d'Eusèbe de Césarée, hagiographe de l'empereur Constantin, et Socrate le Scolastique, écrivain du 5ème siècle, l'endroit aurait déjà été considéré comme le lieu de la crucifixion et de sépulture de Jésus de Nazareth et tenu en vénération par la communauté chrétienne de Jérusalem avant les fouilles et la construction d'une église (la première datant de 335). La communauté se serait toujours souvenue du lieu, même lorsque le site fut recouvert par le temple d'Hadrien.
Eusèbe de Césarée insiste en particulier sur la découverte du tombeau : « Il est offert à tous ceux qui viennent pour en être les témoins visuels, une preuve claire et visible du miracle dont ce lieu a été la scène » (Vie de Constantin, Chapitre XXVIII).
L'archéologue Martin Biddle de l’Université d'Oxford a avancé une théorie selon laquelle l’expression « preuve claire et visible » pouvait être liée à un hypothétique graffiti « c'est le Tombeau du Christ », inscrit dans la roche par des pèlerins chrétiens avant la construction du temple romain. Des graffiti anciens semblables sont toujours visibles dans les catacombes de Rome ; ils indiquent notamment les tombeaux de saints particulièrement vénérés.
A Jérusalem,l’ouverture de la tombe du Christ devrait permettre de nouvelles découvertes
Lorsque la plaque de marbre a été retiré, les scientifiques ont d’abord été surpris par la quantité de matériau de remplissage placé en dessous. Celui-ci a été patiemment déblayé jusqu’à dévoiler une seconde plaque, marquée d’une croix, cassée par endroits et laissant apparaître la pierre du lit funéraire du Christ, a indiqué Fredrik Hiebert, l’archéologue du National Geographic, qui couvre en exclusivité cet évènement.
Grâce à ce dévoilement, des recherches approfondies vont être menées, qui devraient permettre de nouvelles découvertes concernant l’histoire de ce lieu. Selon des témoignages rapportés par les organes de presse de la Custodie de Terre Sainte, à l’ouverture, des perturbations magnétiques auraient eu lieu.
Une première depuis 1810
C’est la première fois que cette pierre tombale est soulevée depuis l’année 1810, lorsque de précédents travaux de restauration avaient été entrepris à la suite d’un incendie, a indiqué à La Croix le P. Eugenio Alliata, franciscain spécialiste du Saint Sépulcre. « C’est émouvant car c’est quelque chose qui n’arrive qu’une fois en plusieurs centaines d’années », a-t-il ajouté.
Selon les Évangiles, le corps de Jésus, après sa crucifixion par les Romains en l’an 30 ou 33, a été posé dans un tombeau taillé dans le roc. Des femmes puis les disciples Pierre et Jean, venus trois jours après sa mise au tombeau, ont affirmé qu’ils n’avaient pas trouvé le corps de Jésus.
Humidité et fréquentation importante
Le tombeau est situé dans une petite structure, connue sous le nom d’édicule, qui a été reconstruite en marbre à la suite d’un incendie. Il est soutenu depuis des dizaines d’années par une structure métallique, qui maintient ensemble les blocs de marbre. Mais ceux-ci se désolidarisent sous l’effet de l’humidité et de l’afflux quotidien de milliers de pèlerins et touristes.
Il était donc urgent de restaurer l’édicule, dressé sous la coupole de l’église, pour « le reconstruire à l’identique, en plus solide », a indiqué la Custodie de Terre sainte, gardienne des lieux. Seules les pièces trop fragiles ou cassées seront remplacées tandis que les plaques de marbre pouvant être conservées seront nettoyées. La structure qui les supporte sera consolidée.
Ainsi, depuis mai, des échafaudages ont été montés autour de l’édicule, tandis qu’une structure métallique a été apposée devant l’entrée pour protéger les touristes.
Quelle est l’annonce ?
Le scoop est tombé en pleine Semaine sainte. Mardi 22 mars au matin, les pèlerins présents au Saint-Sépulcre ont assisté, surpris, à une scène inhabituelle : la bénédiction d’échafaudages sur le chantier de restauration du tombeau du Christ, par des religieux grecs-orthodoxes, franciscains et arméniens.
Personne, ou presque, ne savait qu’un chantier était sur le point de se tenir dans la Basilique de la Résurrection. Ces derniers mois, des scientifiques grecs d’Athènes avaient mené leurs études de faisabilité en toute discrétion, supervisés par les Eglises de Terre sainte, gardiennes des lieux saints. Quelques nouvelles étaient bien parues au fur et à mesure, mais uniquement en grec, notamment sur le site du patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem.
Travaux terminés pour Pâques 2017
Les travaux devraient commencer juste après la Pâques des orthodoxes, le 1er mai, et durer au moins huit mois.
Financée par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre (Grecs-orthodoxes, latins, arméniens) ainsi que par des contributions publiques et privées, cette restauration, confiée à une équipe grecque, est prévue pour durer huit mois afin d’être terminée pour les fêtes de Pâques de 2017.
Ce travail des archéologues sera visible dans le cadre d’un documentaire diffusé en novembre prochain sur la chaîne National Geographic.
Mise en page par le Frère André B., Grand Chandelier Prieural
Références :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-S%C3%A9pulcre
http://www.la-croix.com/Religion/Monde/A-Jerusalem-tombe-Jesus-ouverte-pour-premiere-fois-depuis-deux-siecles-2016-10-30-1200799737
http://www.la-croix.com/Religion/Monde/A-Jerusalem-tombeau-Christ-etre-restaure-2016-03-24-1200748950
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