• * Prieuré - Commanderies - Chapitres

    Afin que chacun puisse bien se situer dans notre Ordre, et peut-être d'en découvrir les ramifications, l’organisation, la hiérarchie dont nous dépendons, il m’a semblé utile de faire le point sur la question « où sommes-nous ? ».

     Prieuré - Commanderies - Chapitres 

    Nous, membres de l'Ordre des Chevaliers du Temple de Jérusalem, faisons partie d’une Commanderie. Plusieurs Commanderies forment un Prieuré, voire même d'un Grand Prieuré. Tentons de voir clair dans cette terminologie !

    Qu’est-ce qu’une « commanderie » ?

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    Autrefois, au Moyen Age, une commanderie était un monastère appartenant à un ordre religieux et militaire. Placée sous la responsabilité d'un commandeur ou précepteur, elle était le lieu de vie d'une communauté de frères. Elle se trouvait au centre d'un domaine foncier sur lequel étaient bâties des fermes appelées les « écarts ». Un hameau (ou un écart) est un groupe d'habitations en milieu rural, généralement trop petit pour être considéré comme un village. L'élément fondateur est très souvent une ferme.

    Bien que le plus souvent rurales, il existait aussi des commanderies urbaines et même portuaires.

    Le terme de « commanderie » est apparu à la fin du Moyen Age vers le 15ème siècle. Il est le terme français exact pour désigner la base de l'organisation templière. « Praeceptoria » est le mot latin pour « commanderie », tout comme « praeceptor » désignait le commandeur de la maison. C'est pourquoi on trouve parfois l'appellation « préceptorie » pour désigner une commanderie de l'Ordre du Temple.

    Le terme de « commanderie » ne désigne pas toujours une maison mais plutôt une circonscription constituée d'une maison-mère et de plusieurs maisons (domus) et terrains.

    Le mot « commanderie » a aussi été utilisé par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Ordre de Malte). 

    La dénomination d'Ordre de Malte est souvent utilisée aujourd'hui pour désigner plusieurs organisations différentes qui réclament pour origine l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ces ordres sont d'obédience catholique, protestante ou orthodoxe. L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou ordre de l'Hôpital ou plus simplement « les Hospitaliers » mais encore « la Religion » : ordre hospitalier crée à Jérusalem vers 1080 et dirigé par le frère Gérard. Il est présent en Terre sainte, puis à Chypre et à Rhodes où il acquiert sa souveraineté et enfin à Malte avant son expulsion de l'île et sa dissolution par Bonaparte en 1798. L'Ordre est considéré par les historiens comme effectivement dissout avec l'abdication du dernier Grand Maître Ferdinand de Hompesch.

    Les historiens ont conservé cette appellation pour désigner les monastères ayant appartenu à des ordres militaires.

    La commanderie templière était généralement construite en pleine campagne à proximité d'un axe de circulation, une voie romaine par exemple, et non loin d'un bourg. Elle possédait au moins un étang afin de fournir le poisson consommé par les frères lors des repas de jeûne. Un pré servait de terrain d'entraînement militaire plus ou moins aménagé. Certains enclos templiers constitués de bâtiments entourés d'un mur, étaient situés en ville. C'est le cas à Laon et Arles qui étaient des commanderies urbaines. D'autres commanderies étaient situées dans des ports tels Marseille, Venise, La Rochelle... Elles étaient investies, par leur emplacement particulier, d'un rôle très important dans l'activité économique de l'Ordre.

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    La commanderie templière possédait des terres dites « terres de rapport » (par opposition à « terres de combat »), comprenant des labours, des bois d'exploitation, des viviers (étangs de piscicultures), de vignobles, des prairies d'élevage, des industries (moulins, pressoirs…), des bâtiments agricoles et des fermes annexes appelées les « écarts » où logeaient les familles de paysans qui travaillaient pour l'Ordre. Tous ces biens ont été acquis par l'Ordre grâce aux multiples donations qui ont afflué dès sa fondation en 1129.

    Sur ces terres de rapport, ces domaines continuaient une source de financement pour les activités militaires en Terre Sainte. Il s'agissait en effet de grosses fermes, parfois fortifiées, qui comprenaient une chapelle et tous les bâtiments nécessaires à la vie de ses habitants (logements, réfectoire, écuries, salle de chapitre, etc.).

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    Ainsi, les commanderies templières servaient à la fois à rapporter de l'argent, grâce aux dîmes et autres taxes qu'elles percevaient, mais aussi à assurer la fourniture de biens alimentaires et de chevaux nécessaires à la réussite des expéditions en Terre Sainte.

    En Occident, les commanderies ont joué un rôle économique non négligeable sur le marché des denrées alimentaires, à l'échelle de leur région, bien entendu, par la vente des surplus.

    Les commanderies templières ont aussi permis de valoriser le territoire, par les travaux de déforestation ou d'assèchement de marais ou de création d'étangs de pisciculture. Chaque commanderie était spécialisée dans un type de production. Des paysans, libres ou serfs, travaillaient ainsi pour le compte de l'ordre, et de nombreux artisans pouvaient être salariés par la commanderie. Les commanderies templières devaient également assurer le recrutement de nouveaux Templiers qui y étaient formés un certain temps avant d'être envoyés en Orient.

    D'abord seigneurie rurale sous l'autorité d'un ordre religieux militaire, la commanderie templière n'était fondamentalement qu'une simple exploitation agricole. Dans certaines commanderies, d'autres bâtiments spécialisés étaient adjoints comme une hôtellerie pour accueillir les pèlerins de passage, un hôpital pour soigner les templiers blessés au combat, une prison pénitentielle.

    Les pélerins pouvaient ainsi bénéficier d'une assise hospitalière qui, si elle ne leur était pas initialement spécifiquement destinée, pouvait les accueillir en cas de besoin voire de les réconforter. C'était le cas de commanderies situées sur le chemin de Compostelle, comme celles de Contis, Azur, Biscarrosse ou Saint-Paul-en-Born.

    La commanderie était parfois entourée d'un mur de clôture qui garantissait la tranquillité des moines, protégeait le jardin, le verger et le cimetière attenant à la chapelle. Ce cimetière était destiné aux frères de la commanderie mais certains donateurs laïcs de l'Ordre y étaient parfois inhumés. Les sépultures templières étaient très simples à l'image d'une vie d'humilité, sans aucune marque en surface. Les commandeurs étaient autorisés à se faire enterrer à l'intérieur de la chapelle. Dans ce cas, leurs pierres tombales étaient installées sur le sol.

    Certaines commanderies ou chapelles templières ont contribué à la fondation de villages et de nouvelles paroisses. Les commanderies n'avaient pas une architecture militaire. Par ailleurs, les Templiers n'étaient pas des moines cloîtrés. Les commanderies étaient donc dépourvues de cloître.

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    Il existe une architecture régionale de ces constructions réparties dans les pays de l'Occident chrétien du Moyen Âge : France, Angleterre, Espagne, Portugal, Écosse, Irlande, Italie, Pologne, Hongrie, Allemagne… Les chapelles pouvaient être de style roman (comme à Laon), ou bien de style gothique (comme à Coulommiers).

    Une commanderie était fondée à partir d'un premier don important, qui provenait souvent de la haute noblesse. D'après les statuts de l'Ordre, il lui était interdit de vendre ces terres mais il pouvait les échanger afin de les regrouper, car les donations foncières ne constituaient pas toujours un ensemble cohérent. Le domaine était administré par la communauté des frères à la tête de laquelle se trouvait un précepteur ou commandeur qui tenait le rôle d'un abbé dans une abbaye. Ce commandeur était secondé par un trésorier qui tenait la comptabilité de la commanderie. De nos jours plusieurs fonctions sont attribuées à chaque Chevalier et même aux Ecuyers.

    La commanderie se devait d'assurer l'entretien de la communauté des moines soldats, le règlement des salaires de ses ouvriers permanents ou saisonniers et de dégager des excédents, prélevés chaque année par un administrateur de l'Ordre.

    Les commanderies étaient une source de financement pour l'entretien de l’armée templière en Terre Sainte. C'est pourquoi, dans chaque région, les commanderies étaient tenues de développer l'activité la plus rentable possible. Par exemple, ils cultivaient la vigne en Bourgogne et en Anjou, ou encore le blé en Normandie et en Artois.

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    En Angleterre, ils élevaient des moutons pour leur laine, en Aveyron des brebis pour leur fromage et des chevaux qu'ils exportaient en Orient. Mais ils possédaient également des mines, des marais salants, des tanneries… En définitive, ils exploitaient au mieux les ressources locales, afin de générer les revenus nécessaires au fonctionnement de l'Ordre ainsi qu'au financement de ses actions en Terre Sainte.

    Chaque mois, chacune de nos Commanderies se réunit dans ses locaux. Cette réunion s'appelle un « Chapitre ».

    Qu’est-ce qu’un chapitre ?

    Dans la religion catholique, le chapitre d'un ordre monastique est l'assemblée des religieux, réunie dans des conditions et pour des raisons définies par leur règle.

    Le mot « chapitre » désigne la réunion quotidienne des moines pendant laquelle on fait lecture d'un chapitre de la Règle de Saint-Benoît. Un certain nombre de fonctions qui touchent à la vie de leur communauté sont confiées au chapitre : la distribution des tâches, la coulpe, des élections, etc. Selon leur composition, certains pouvant réunir des moines de plusieurs abbayes et organiser la vie de l'ordre religieux.

    À l'origine, la réunion des membres de la communauté dans la salle du chapitre était consacrée à diverses actions et elle se tenait chaque jour, comme on le fait encore dans certains monastères. Toutes les cérémonies du chapitre conventuel se déroulaient successivement et sans interruption. On ne distinguait pas le chapitre liturgique, le chapitre des coulpes et le chapitre d'affaires, comme on les distingue et les sépare actuellement dans certains ordres religieux.

    Où le Chapitre se réunit-il ?

    La salle du chapitre est aussi appelée salle capitulaire. Elle est le lieu où se réunit ordinairement la communauté religieuse d'une abbaye. « Capitulaire » vient du mot latin capitulum, qui veut dire « tête » ou « chapitre ». C’est dans la salle du chapitre que les Frères se réunissent régulièrement pour délibérer les sujets de la vie spirituelle et matérielle de la communauté.

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    C’est la salle des délibérations et des votes de la communauté pour les grandes décisions à prendre sur des sujets aussi différents que l’élection d’un nouveau Père Abbé, la réception d’un novice, la fondation d’un autre monastère, la vente ou l’achat d’un bien important, la construction d’un nouveau bâtiment, la gestion matérielle de l’abbaye et la réception des hôtes de marque. Mais toutes sortes d'autres questions concernant le bon et l’heureux fonctionnement communautaire et administratif y sont également discutées. On y règle aussi, si nécessaire, les questions de discipline. Enfin, c’est là aussi que se font les sermons, les annonces et proclamations communiquées par l’Evêque ou le Pape.

    La salle capitulaire est souvent largement ouverte sur le cloître, en contrebas de quelques marches, afin d'offrir une vue plongeante à ceux qui restaient debout à l'extérieur lorsque l'assistance était trop importante pour être contenue dans la pièce.

    Nos Commanderies font partie du Prieuré de Wallonie et du Grand Prieuré Magistral de Belgique.

    Qu’est-ce qu’un Prieuré ?

    Le prieuré est généralement un établissement religieux créé par une abbaye plus importante sur un domaine foncier qui lui a été donné. Il est desservi par des moines de cette abbaye qui en gèrent le temporel sur place et envoient les revenus à leur abbaye. Les prieurés sont dotés d'églises construites et entretenues par l'abbaye-mère. Le prieur est présenté soit par le patron, c'est-à-dire l'ayant-droit du fondateur primitif de l'église, soit par un chapitre, puis nommé par l'abbé dont il dépend. Il peut avoir avec lui d'un seul à plusieurs dizaines de religieux.

    Toutefois, lorsqu'un prieuré atteint une certaine autonomie tant du point de vue du personnel (nombreux moines, postulants et novices nombreux) que dans le domaine économique, le prieuré peut être érigé en abbaye. L'église devient alors une abbatiale et un abbé est nommé par la communauté des moines.

    Le nombre de moines d'un prieuré est très variable selon les époques et les lieux, depuis un seul desservant qui exerce les fonctions d'un vicaire, jusqu'à une véritable communauté monastique avec un cloître. Dans ce cas, le prieur ne se distingue d'un abbé que par son titre (celui d'abbé devant être érigé de manière canonique). Ces grands prieurés avaient rang d'abbaye et disposaient également de prieurés dépendant d'eux.

    Mais dans le cadre de nos activités spirituelles, nous évoquons le plus souvent notre appartenance au « Grand Prieuré » qui regroupe plusieurs Commanderies.

    Qu’est-ce qu’un Grand Prieuré, et plus spécifiquement, qu’est-ce que le Grand Prieuré Magistral de Belgique francophone ?

    Le Grand Prieuré Magistral de Belgique, tout comme d’autres Grands Prieurés (d'Allemagne, d'Italie,... appartient donc à l’Ordre du Temple de Jérusalem que l’on désigne le plus souvent sous son appellation latine :

    « ORDO SUPREMUS MILITARIS TEMPLI HIEROSOLYMITANI ».

    Devant s'aligner sur la situation géopolitique du Royaume de Belgique, l’O.S.M.T.H. a été désigné sous l’appellation de « Grand Prieuré de Belgique francophone des Templiers de Jérusalem ». Il est administré par notre Frère Franz, Grand Prieur Magistral.

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    Comme en atteste le document ci-dessus, le Grand Prieuré de Belgique Francophone des Chevaliers Templiers de Jérusalem a été reconnu par notre Grand Maître à Porto, son Altesse Excellence Don Fernando Pinto de Sousa Fontes, donnant les fonctions de Grand Prieur à durée illimitée, à notre Frère Franz C. Le Grand Prieuré de Belgique comprend actuellement :

    la Commanderie Majeure « Notre-Dame du Temple »                                 Lien URL

    la Commanderie « Saint Georges »                                                              Lien URL

    la Commanderie « de Saint-Léger »                                                         Lien URL 

    la Commanderie « Saint-Bernard de Clairvaux » (en formation)                 

    Le Grand Prieuré Magistral Traditionnel et Régulier

    des Chevaliers Templiers de Belgique

    est l’UNIQUE héritier légitime du Prieuré historique belge. 

    Il est le seul à détenir les archives, documents, rituels et fontaine d’honneur

    de la Tradition templière en Belgique.


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