• * Réflexions sur la cinquième règle

    Ta charité sera plus en actes qu’en paroles

    L'avis d'un de nos Frères Novices

    On dit toujours que les paroles s’envolent…ce vieil adage n’est que plus vrai ! Les actes eux sont posés de telle façon qu’on les retienne et que les souvenirs perdurent ! Que d’actes n’ont été réalisés il y a des milliers d’années et sont toujours disponibles à nos yeux ce jour. Actes héroïques aussi qui ont marqué diverses époques et que nous avons toujours comme exemple.

    Prenons cette charité qui était et reste l’âme des Templiers ! Cela s’est concrétisé par la circulation des monnaies « virtuelles ». C’est un acte que nous retrouvons toujours à notre époque !

    Ma conclusion pourrait être : parle peu, agis d’avantage ; achève ce que tu as entrepris, sans vouloir tout commencer en même temps ; fais ce que tu as promis, mais réfléchis avant de promettre ; essaie de faire bien ta besogne avant de critiquer celle des autres ; efforce-toi d’enrichir les autres avant de te lamenter sur l’égoïsme et la dureté des temps. Pense à donner au lieu de recevoir. Remercie au lieu de demander. Comprends avant de réclamer compréhension. Console au lieu de réclamer consolation. Et, sache reconnaître tes erreurs… et les réparer…

    Frère Novice Yves DW

    Qu'est-ce que la charité ?

    Dans le langage ordinaire, la charité est une vertu qui porte à désirer et à faire le bien d'autrui. C'est donc un acte inspiré par l'amour du prochain. Dans le langage des théologiens, elle désigne à la fois l'amour de Dieu pour lui-même et du prochain comme créature de Dieu.

    Le sens premier du mot "charité", c'est l'amour de Dieu et de son prochain, une des vertus chrétiennes. Dans la théologie chrétienne, amour de Dieu et du prochain comme créature de Dieu : la Foi, l'Espérance et la Charité sont les trois vertus théologales. La charité ainsi comprise est une vertu spirituelle qui est l'amour parfait venant de Dieu et dont Dieu est l'objet, lien d'unité intime entre Dieu et les hommes, créatures de Dieu.

    La vie du Sauveur reflète son amour pur pour tous. Il a même donné sa vie pour nous. La charité est l’amour pur que possède notre Sauveur Jésus-Christ. Il nous a commandé de nous aimer les uns les autres comme il nous aime. Les Écritures nous disent que la charité est l’émanation d’un cœur pur (voir 1 Timothée 1:5). Nous avons un amour pur quand, du fond du cœur, nous montrons un intérêt et une compassion sincères pour tous nos frères et sœurs.

    La charité est un acte de bonté, de générosité fait envers autrui. C'est ce sens-ci qui est pris en considération dans ce cinquième élément de la Règle de Vie du Chevalier Templier.

    Dans le langage courant contemporain, le mot charité est à utiliser avec précaution car, selon certaines sensibilités, il peut être chargé de significations dérivées, éloignées du concept initial :

    • La charité est parfois considérée comme obligatoirement liée à une pratique religieuse, ce qui a pour effet de rendre l'utilisation du mot délicate dans le contexte des sociétés francophones contemporaines laïques ;
    • La charité est également perçue, dans certains contextes, comme une relation inégale impliquant une situation humiliante pour la personne aidée, et non comme un comportement social réellement bienveillant et utile.

    Ces dérives de sens ont entraîné d'importantes restrictions d'usage du mot charité, qui a notamment disparu du vocabulaire administratif où il est remplacé par des notions alternatives jugées plus neutres (comme solidarité, action sociale, etc), et qui est même souvent utilisé avec une connotation péjorative dans le discours public.

    La charité est la plus grande de toutes les vertus.

    Permettez-moi de vous proposer quelques réflexions découvertes sur des pages de « l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours ».

    Le prophète Mormon nous dit : « C’est pourquoi, attachez-vous à la charité, qui est ce qu’il y a de plus grand, car tout succombera ; mais la charité est l’amour pur du Christ, et elle subsiste à jamais » (Moroni 7:46-47 ; voir aussi 1 Corinthiens 13 ; 2 Néphi 26:30 ; Moroni 7:44-45, 48).

    Le Sauveur nous a donné sa vie comme exemple à suivre. Il était le Fils de Dieu. Il avait un amour parfait et nous a montré comment aimer. Par son exemple, il nous a montré que les besoins spirituels et physiques de nos semblables sont aussi importants que les nôtres. Avant de donner sa vie pour nous, il a dit :

    « C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.

    « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15:12-13).

    En parlant au Seigneur, Moroni a dit :

    « Je me souviens que tu as dit que tu as aimé le monde au point de donner ta vie pour le monde…

    « Et maintenant, je sais que cet amour que tu as eu pour les enfants des hommes est la charité ; c’est pourquoi, si les hommes n’ont pas la charité, ils ne peuvent hériter ce lieu que tu as préparé dans les demeures de ton Père » (Éther 12:33-34).

    Il ne sera peut-être pas nécessaire que nous donnions notre vie comme le Sauveur. Mais nous pouvons avoir la charité si nous le plaçons au centre de notre vie et si nous suivons son exemple et ses enseignements. Comme le Sauveur, nous pouvons aussi être une bénédiction pour nos frères et sœurs ici-bas.

    La charité vient du cœur

    Comment pouvons-nous aimer les gens malgré leurs péchés et leurs fautes ?

    Même si nous donnons aux personnes dans le besoin, si nous ne ressentons pas de compassion pour elles, nous n’avons pas la charité (voir 1 Jean 3:16-17). L’apôtre Paul a enseigné que, lorsque nous avons la charité, nous sommes remplis de bons sentiments pour tout le monde. Nous sommes patients et gentils. Nous ne sommes ni vantards ni orgueilleux ni égoïstes ni grossiers. Lorsque nous avons la charité, nous ne nous souvenons plus du mal que d’autres ont fait et nous ne nous en réjouissons pas. Nous ne faisons pas non plus de bonnes choses simplement parce qu’elles nous profitent. Au lieu de cela, nous partageons la joie des personnes qui vivent selon la vérité. Lorsque nous avons la charité, nous sommes loyaux, nous avons la plus haute opinion des autres et nous sommes gentils avec eux. Les Écritures enseignent que « la charité ne périt jamais. » (1 Corinthiens 13:4-8).

    Le Sauveur nous a montré quels sentiments nous devons avoir envers les autres et comment les traiter. Il méprisait l’iniquité mais il aimait les pécheurs malgré leurs péchés. Il avait de la compassion pour les enfants, les personnes âgées, les pauvres et les nécessiteux. Son amour était tel qu’il a pu implorer notre Père céleste de pardonner aux soldats qui lui ont enfoncé les clous dans les mains et les pieds (voir Luc 24:34). Il nous a enseigné que, si nous ne pardonnons pas aux autres, notre Père céleste ne nous pardonnera pas (voir Matthieu 18:33-35). Il a déclaré : « Je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent… Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? » (Matthieu 5:44, 46). Nous devons apprendre à avoir les mêmes sentiments que Jésus avait pour autrui.

    Si l'on en croit la formulation de ce cinquième point de la Règle de Vie du Chevalier Templier, il semblerait que nous puissions nous contenter de paroles pour nous montrer charitable ! 

    La charité comprend les soins aux malades, aux affligés et aux pauvres

    Le Sauveur nous a donné beaucoup d’enseignements sous forme d’histoires ou de paraboles. La parabole du bon Samaritain nous apprend que nous devons donner aux personnes dans le besoin, qu’elles soient nos amis ou non (voir Luc 10:30-37 ; voir aussi James E. Talmage, Jésus le Christ, 3e éd., 1991, p. 468-470). Dans cette parabole, le Sauveur raconte qu’un homme se rendait dans une autre ville. En chemin, il a été attaqué par des bandits. Ils ont volé ses vêtements et son argent, l’ont frappé et l’ont laissé à demi-mort. Un sacrificateur est arrivé, l’a vu et a passé son chemin. Ensuite, un servant du temple est venu, l’a regardé et a continué sa route. Cependant, un Samaritain, que les Juifs méprisaient, est passé par là. Quand il a vu l’homme, il a éprouvé de la compassion. Le bon Samaritain s’est agenouillé auprès de lui, a bandé ses plaies et l’a mis sur un âne pour l’emmener à une hôtellerie. Il a payé l’hôte pour qu’il prenne soin de l’homme jusqu’à sa guérison.

    Jésus nous a enseigné que nous devons donner de la nourriture aux affamés, un toit aux personnes qui n’en ont pas et des vêtements aux pauvres. Quand nous rendons visite aux malades et aux personnes qui sont en prison, c’est comme si nous le faisions ces choses. Il nous a promis que, si nous le faisions, nous hériterons de son royaume (Voir Matthieu 25:34-46).

    Nous ne devons pas essayer de décider si une personne mérite vraiment notre aide ou non (voir Mosiah 4:16-24). Si nous avons satisfait aux besoins de notre famille d’abord, nous devons ensuite aider toutes les personnes qui en ont besoin. De cette manière, nous ressemblerons à notre Père céleste, qui fait pleuvoir sur les justes comme sur les injustes (voir Matthieu 5:44-45).

    Thomas S. Monson nous a rappelé que certaines personnes ont besoin de plus que de biens matériels :

    Posons-nous les questions : Ai-je fait du bien dans ce monde aujourd’hui ? Ai-je aidé quelqu’un dans le besoin ? Quelle recette pour le bonheur ! Quelle ordonnance pour avoir la satisfaction, la paix intérieure : avoir inspiré la reconnaissance chez un autre être humain !

    « Les possibilités que nous avons de donner de nous-mêmes sont vraiment illimitées mais elles sont également fugaces. Il y a des cœurs à réjouir, des paroles gentilles à prononcer, des cadeaux à offrir, des actions à accomplir, des âmes à sauver » (voir Le Liahona, jan. 2002, p. 69).

    Comment être charitable en actes ?

    D'après l'idée que l'on s'en fait généralement, la charité consiste à donner quelque chose à quelqu'un, sans attente de contrepartie, selon une pure "bonne volonté" ; l'image la plus commune, pour l'illustrer, est le don d'une pièce à celui qui tend la main dans la rue.

    Définie de cette façon, l'attitude charitable semble poser problème, pour trois principales raisons.

    • Tout d'abord, il est possible que ses motivations ne soient pas toujours "pures" (certains soutiendront même qu'elles ne le sont jamais vraiment) : ne s'agit-il pas, derrière un désintéressement apparent, et peut-être même de façon inconsciente, de gagner une image positive de soi-même, voire un sentiment de supériorité par rapport à autrui ?
    • Ensuite, et en lien avec le point précédent, on peut craindre que celui qui bénéficie de la charité ne soit traité de façon profondément humiliante, dans la mesure où il se trouve à la merci du bon vouloir des autres ; sa situation n'implique-t-elle pas une forme de servilité, incompatible avec sa dignité de personne humaine ?
    • Enfin, quand bien même ces deux écueils seraient évitables, il n'en resterait pas moins que la satisfaction de certains de nos besoins essentiels dépendrait du libre-arbitre des autres, serait ainsi rendue aléatoire, inégale selon les individus et selon les circonstances : ce qui serait profondément injuste.

    Telle est précisément la conclusion qui s'impose, si la charité n'est effectivement que cela : elle est, au mieux, un substitut imparfait de la justice. L'idéal serait qu'elle soit remplacée toujours et partout par celle-ci, et que la satisfaction de nos besoins soit un droit, défini et assuré par les institutions publiques, plutôt qu'une simple possibilité soumise aux aléas des volontés individuelles. Mais est-ce possible, et est-ce même souhaitable ?

    La question se pose, s'il est vrai que tous nos besoins ne relèvent pas de ce qui peut être revendiqué comme un droit ; elle se pose encore plus, s'il est vrai que nos besoins intraduisibles en droits ne sont pas les moins importants, mais figurent au contraire parmi les plus essentiels. Est-ce le cas ? C'est de ce point que dépend, semble-t-il, le jugement qu'il convient d'avoir à propos de la charité, afin que ce jugement soit précisément le plus juste possible. Si nous pensons à nos besoins matériels, ou même culturels en sens large et vague, il est possible de soutenir qu'ils peuvent et doivent être satisfaits selon la logique d'une justice institutionnelle. Mais qu'en est-il de ces besoins d'un autre ordre, que sont, par exemple, le besoin d'être pardonné ? d'être estimé et considéré comme une personne, et non seulement comme un détenteur de droits ? Certains parviennent à accorder leur pardon à des gens qui leur ont fait des torts parfois considérables, voire irrémédiables ; d'autres, par exemple, consacrent volontairement leur temps et leur énergie à visiter des détenus en prison, afin de leur apporter réconfort, chaleur humaine, espoir sous diverses formes. Ceux qui bénéficient de ces gestes y ont-ils droit, à un quelconque degré ? Ces attitudes ne sont-elles pas, par définition, situées au-delà de ce que la justice, si parfaite soit-elle, pourra jamais apporter ? Et pourtant, en un sens, elles répondent à des besoins aussi essentiels, et sans doute même bien plus profonds, que le besoin de manger, de se vêtir, de se déplacer librement, etc. ... Pour le vérifier, il suffit peut-être de se demander ce que serait un monde sans charité, c'est-à-dire un monde dans lequel les hommes ne recevraient que ce à quoi ils peuvent avoir droit, et rien d'autre ; un monde de la simple "justice", dans lequel seul ce qui est revendicable pourrait être attendu. Un tel monde serait-il encore humain ? Les hommes ne devraient-ils pas renoncer à la part la plus essentielle et la plus belle d'eux-mêmes, pour y vivre ?

    Peut-être la meilleure définition de la charité pourrait-elle être finalement : l'attitude qui consiste à donner à l'autre ce dont il a besoin, mais à quoi il ne peut pas avoir droit. Considérée ainsi, ne serait-elle pas, tout à la fois, irremplaçable par la justice, exempte de la recherche d'un intérêt caché pour celui qui l'effectue, et dépourvue d'humiliation pour celui qui en bénéficie ?

    Notre Grand Prieuré fait-il preuve de charité ?

    Avec ses moyens financiers modestes, notre Grand Prieuré soutient l'Ordre patriarcal de la Sainte-Croix de Jérusalem, institution melkite catholique qui aide moralement et financièrement les Chrétiens de Terre-Sainte.

    Sur le plan local, chaque commanderie peut également soutenir d'autres œuvres. Ainsi, la Commanderie Majeure se préoccupe d'aider occasionnellement les œuvres de Saint-Vincent de Paul mais aussi la Croix bleue.

    Et nous-mêmes, comment faisons-nous preuve de charité ?

    Ne pouvons-nous pas faire acte de charité en "payant de notre propre personne" ? La charité n'est-elle pas aussi un acte de dévouement ? Un de nos membres, durant la période des fêtes de fin  d'année, revêt le costume du Père Noël et s'investit pour des enfants particulièrement défavorisés. Plusieurs de nos membres s'investissent également au profit d'œuvres philanthropiques, en toute discrétion. Le dévouement, le temps consacré pour le bien de l'Ordre n'est-il pas aussi un acte concret de charité ? Il ne s'agit pas toujours d'ouvrir le portefeuille ! 

    Et pour élargir notre culture au monde musulman, constatons que la pratique obligatoire de la charité constitue le troisième pilier de l'islam :

    Le troisième pilier de l'islam : la charité obligatoire

    La charité, en islam, est non seulement recommandée, mais obligatoire pour tout musulman qui est stable financièrement.  Donner la charité à ceux qui sont dans le besoin fait partie de la nature du musulman et constitue un des cinq piliers de l’islam.  La zakat est une « charité obligatoire » ; en effet, il est obligatoire, pour ceux que Dieu a comblés de richesses, de venir en aide aux membres de la communauté musulmane qui sont dans le besoin. Certaines personnes, dépourvues de tout sentiment d’amour et de compassion envers autrui, ne savent qu’amasser les richesses et les faire fructifier encore en les prêtant à intérêts.  Les enseignements de l’islam sont aux antipodes de ce genre d’attitude. L’islam encourage le partage des richesses et fait en sorte que les gens arrivent à se débrouiller et à devenir des membres productifs de la société.

    En arabe, cette charité obligatoire est connue sous le nom de zakat, qui signifie littéralement « purification », car elle purifie le cœur d’une personne de toute avarice. L’amour des richesses est une chose naturelle et pour qu’une personne consente à se départir d’une partie de ses biens, sa foi en Dieu doit être très ferme. La zakat doit être calculée selon la valeur de différentes catégories de biens – or, argent, liquidités, bétail, produits de l’agriculture et marchandises commerciales – et doit être acquittée une fois l’an, au moment où les biens d’une personne ont été en sa possession durant une année complète. Elle équivaut à 2,5% de la totalité des biens d’une personne.

    Comme la prière, qui est une obligation à la fois individuelle et communautaire, la zakat est l’expression de l’adoration et de la gratitude du musulman envers Dieu, qu’il manifeste en aidant ceux qui sont dans le besoin. En islam, c’est à Dieu qu’appartient toute chose et non à l’homme. L’acquisition des biens pour le simple plaisir de les posséder ou dans le but de se sentir important et supérieur est une chose blâmable. L’acquisition des biens n’a aucune valeur aux yeux de Dieu; l’homme n’en tire aucun mérite, ni dans sa vie terrestre ni dans l’au-delà. L’islam enseigne que les gens doivent acquérir des biens dans l’intention de les dépenser pour leurs propres besoins et ceux des autres.

    En islam, les richesses sont considérées comme un cadeau de Dieu. Et de ce cadeau, Dieu a réservé une partie pour le pauvre, de sorte qu’à ce dernier revient un droit sur les richesses des plus fortunés. La zakat rappelle donc aux musulmans que tous les biens qu’ils possèdent appartiennent en réalité à Dieu. Les biens que Dieu donne à l’homme sont une responsabilité que ce dernier doit savoir gérer, et un des objectifs de la zakat est de libérer les musulmans de leur amour de l’argent. Dieu n’a guère besoin du montant payé en zakat, et ce n’est pas Lui qui le reçoit. Il se situe bien au-delà de ce genre de dépendance. Mais, dans Son immense miséricorde, Dieu promet une généreuse récompense à ceux qui aident les gens dans le besoin à la condition que la zakat soit payée avec la pure intention de chercher Sa satisfaction. En d’autres termes, la personne qui donne ne doit pas, en retour, exiger ou attendre des faveurs de la part des bénéficiaires de son don, ni chercher à passer pour une philanthrope. Jamais celui qui donne ne doit offenser un bénéficiaire en le faisant sentir inférieur ou en lui rappelant qu’il l’a aidé.

    La zakat ne doit être donnée qu’à certaines catégories de personnes. La loi islamique stipule que les principaux bénéficiaires de la zakat sont les pauvres, les orphelins, les veuves, ceux qui sont endettés; elle stipule également qu’elle peut servir à libérer des esclaves ou à aider des gens faisant partie d’autres catégories, telles que mentionnées dans le Coran (9:60). La zakat, qui a été établie il y a quatorze siècles, est une forme de  sécurité sociale dans les sociétés musulmanes.

    Ni les écritures juives ni les écritures chrétiennes n’encouragent la libération des esclaves en l’élevant au rang d’adoration. En fait, l’islam est l’unique religion au monde qui a encouragé les croyants à financer la libération des esclaves et qui a élevé cet acte au rang d’adoration, s’il est fait dans l’intention de plaire à Dieu.

    À l’époque des califats, la collecte et la distribution de la zakat relevait de l’État. Dans le monde musulman contemporain, la zakat a été laissée à la discrétion de chaque individu, sauf dans quelques pays où l’État remplit ce rôle jusqu’à un certain degré. La plupart des musulmans, en Occident, acquittent leur zakat par l’intermédiaire d’organismes de charité islamiques ou de mosquées, ou alors simplement en donnant eux-mêmes leur don à une personne dans le besoin. L’argent n’est pas recueilli lors de services religieux ou dans des paniers de dons, mais dans certaines mosquées on retrouve, près de l’entrée, une boîte dans laquelle ceux qui souhaitent acquitter leur zakat par l’intermédiaire de la mosquée peuvent glisser leur don en argent. Contrairement à la zakat, il est préférable de donner les autres formes de charité volontaires en privé, ou même secrètement, afin de préserver la pureté de son intention envers Dieu.

    En plus de la zakat, le Coran et la sounnah (paroles et actions du prophète Mohammed, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) encouragent fortement la sadaqah, qui est une charité volontaire envers les pauvres. Le Coran encourage les croyants à nourrir le pauvre, à procurer des vêtements à ceux qui en ont besoin, à aider ceux qui sont dans le besoin, et plus une personne aide les autres, plus Dieu aide cette personne ; et plus une personne donne en charité, plus Dieu comble cette personne de bienfaits. Lorsqu’une personne prend soin des autres, Dieu prend soin d’elle.

    IslamReligion.com

    Synthèse de recherches mises en forme par le Frère André B., Grand Chancelier Prieural

    Sources

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Charit%C3%A9

    http://www.cnrtl.fr/definition/charit%C3%A9

    http://philo.pourtous.free.fr/Atelier/Textes/charite.htm

    https://www.lds.org/manual/gospel-principles/chapter-30-charity?lang=fra

    http://www.islamreligion.com/fr/articles/46/le-troisieme-pilier-de-l-islam/


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