• * Réflexions sur la dixième règle

    Tu respecteras la vie sous toutes ses formes, nul n’a le droit d’en disposer à sa guise

    Le point de vue d'un de nos Frères Écuyers

    Je comprends bien cette règle dans la mesure où c’est Dieu qui donne et reprend la vie. Et cette vie est alors à respecter sous toutes ses formes, qu’elle soit vie végétale, animale ou humaine.

    Nous touchons là du « doigt » toute la problématique de l’environnement et surtout du respect de l’environnement.

    Mais il y a beaucoup plus à développer quand cette règle nous dit que personne n’a le droit d’en disposer à sa guise alors que l’actualité nous montre bien souvent le contraire : des personnes se permettent de s’arroger le droit de vie ou de mort pour d’autres personnes.

    Par ailleurs, il y a tout le problème de l’euthanasie et de la loi qui l’encadre, de l’avortement et du suicide.

    Toutes ces problématiques me font poser questions et je suis en recherche.

    Et j’ai en plus une autre question qui me tourmente : si Dieu est bon, et il l’est, si Dieu est juste, et il l’est : pourquoi ne reprend-t-il pas plus vite la vie de ceux qui se permettent de s’arroger le droit de vie ou de mort… et donc qui contrecarrent son œuvre ?

    Ceci dit, je crois et j’espère que les prières qui sont faites pour plus de respect, plus de justice dans ce monde bouleversé, porteront leurs fruits et ainsi participeront à la continuité de l’œuvre créatrice de notre Grand Architecte, Dieu.

    Frère Écuyer Philippe H.

    Analyse de la dixième règle

    Tu respecteras la vie sous toutes ses formes, nul n’a le droit d’en disposer à sa guise

    Introduction

    L’idée essentielle de cette 10ème règle templière est de nous inciter à respecter la vie humaine, animale, le règne végétal, la nature.

    Nous devons apprendre à respecter la vie sous toutes ses formes : il ne faut détruire sans raison aucune herbe, aucune fleur, aucun animal qui sont tous, eux aussi, des créatures de Dieu.

    L’éthique cohérente de la vie de l’Église catholique

    L’éthique de la vie de l’Église catholique romaine est cohérente et intégrale. L’Église offre un enseignement sur l’inviolabilité, la sacralité et la dignité de la personne humaine. Cependant, l’opposition à l’avortement et à l’euthanasie n’excuse pas l’indifférence envers ceux et celles qui souffrent de la pauvreté, de la violence, et de l’injustice.

    Toute pratique opposée à la vie elle-même, y compris toutes les sortes de meurtres, les génocides, l’avortement, l’euthanasie ou le suicide assisté, mais également toute violation de la dignité de la personne humaine, y compris la mutilation, les blessures infligées au corps ou à l’esprit, les tentatives de contraindre la volonté elle-même, quiconque insulte la dignité humaine y compris les conditions de vie moins qu’humaines, l’emprisonnement arbitraire, la déportation, l’esclavage, la prostitution, le trafic des femmes et des enfants, des conditions de travail honteuses où les gens sont traités comme des instruments de revenus plutôt que comme des personnes libres et responsables – toutes ces pratiques et beaucoup d’autres encore empoisonnent la société humaine.

    Dans les pays développés économiquement, les lois qui menacent la vie sont très répandues, et elles ont déjà façonnées les attitudes morales et les pratiques, contribuant à la propagation d’une mentalité antinataliste. De plus, de nombreuses tentatives sont faites afin d’exporter cette mentalité dans d’autres états en la présentant comme une sorte de progrès culturel.

    Respect de la vie humaine

    Le combat pour le respect de toute vie humaine est indivisible. Il vaut pour l’embryon dans le ventre de sa mère et pour la personne âgée ou malade en fin de vie, mais il vaut tout autant pour des hommes et des femmes que l’on manipule comme des objets en fonction des impératifs exclusifs de la rentabilité financière ou technique.

    La vie humaine, toute vie humaine, porte en elle une sorte de transcendance concrète. Elle est constituée par des éléments biologiques, mais elle ne se réduit pas à ces éléments : elle est porteuse et révélatrice « d’un être d’esprit », d’une réalité spirituelle qui nous dépasse. Pour comprendre ce phénomène, il suffit d’être témoin d’une naissance et de voir une femme devenir mère, un homme devenir père, en prenant dans ses bras l’enfant qui vient de naître. Et il suffit aussi d’apercevoir, sur le visage d’une personne apparemment inconsciente, une larme couler, un sourire s’esquisser.

    La vie humaine, toute vie humaine, porte en elle un mystère, non pas une énigme à déchiffrer, mais un mystère, c’est-à-dire une réalité non mesurable qui se révèle à ceux qui veulent bien regarder et voir au-delà des apparences immédiates.

    L’homme de la modernité scientifique et technique doit-il se considérer comme le maître du monde ? Et doit-il recourir à des lois nouvelles pour justifier cette maîtrise toujours plus grande ?

    Ce qui est en jeu alors, ce ne sont pas seulement des options politiques, liées à des échéances électorales. C’est la conception même que nous nous faisons de notre humanité commune. Sommes-nous capables de consentir à notre fragilité constitutive ? Sommes-nous décidés à ne pas appliquer les règles de notre société marchande à ce qui constitue notre dignité humaine ?

    Les chrétiens ont un profond respect de la vie humaine. Il est donc crucial que nous encouragions les efforts sur l'émergence d'un sens de la responsabilité écologique tout en réaffirmant aussi nos convictions partagées au sujet de l'inviolabilité de la vie humaine, à chaque étape et en chaque état, de la dignité de la personne et de la mission unique de la famille comme premier lieu d'apprentissage de l'amour de l'autre et du respect de la nature.

    Le respect de la vie animale

    Le respect pour l’être vivant qu’est l’homme semble aller de soi. Au nom d’une différence de nature entre les humains et les animaux, le respect serait réservé aux humains.

    Cependant, l’indifférence à l’égard des animaux semble reculer. De nombreuses personnes se sentent de plus en plus concernées par la manière dont les animaux sont traités. Cette prise de conscience semble liée à la prise en compte de la capacité à souffrir des animaux. La sensibilité, commune aux humains et aux animaux, ne fonderait-elle pas un devoir moral envers eux tous ? Au sein des êtres vivants, les êtres sensibles devraient être reconnus dans leur spécificité : identifier la souffrance comme critère moral impliquerait de distinguer les animaux des végétaux. Les animaux ne doivent-ils pas être reconnus comme des individus et des sujets d’une vie (« tout être vivant »), à ce titre dignes de respect ? La vie de chaque être sensible ne doit-elle pas être reconnue à valeur égale du fait même que tout être a un intérêt à ne pas souffrir ? Vivre pour un être sensible, n’est-ce pas, par là même, revendiquer sa vie et donc le respect de cette vie unique ? Si tel est le cas, ne nous faut-il pas conformer nos conduites à ce sentiment du respect en cessant de faire souffrir les animaux par leur exploitation ? Ne serait-il pas souhaitable de laisser jouir les animaux de leur vie de façon gratuite sans les asservir à des fins humaines (alimentation, expérimentation, divertissement) ?

    Au lieu d’être exploitée, la nature devrait être préservée. Puisque tous les êtres vivants (humains, animaux et végétaux) sont en relation, ne faudrait-il pas respecter toutes les formes de vie dans ce but de protection de la nature ? Une prise de conscience écologique n’est-elle pas nécessaire pour laisser une planète viable aux générations futures ? L’exigence morale ne se transforme-t-elle pas alors en responsabilité politique envers la nature pour produire des changements réels dans la société et les conduites individuelles ? Les humains, en révélant le meilleur d’eux-mêmes grâce à cette éthique élargie, ne prouvent-ils pas leur valeur morale, ce qui forcerait le respect de tous ?

    Si le respect est restreint aux vivants humains, c’est parce que le critère est choisi par l’homme et pour l’homme : c’est celui de la rationalité.

    Les animaux doivent être reconnus comme des êtres sensibles et des sujets d’une vie à respecter.

    Vers plus de respect de la vie animale

    Les animaux ne sont pas des objets, mais des êtres sensibles. L’humain a le pouvoir de détruire son environnement comme de maltraiter les animaux mais il est de son devoir de protéger ce qui est fragile. Parce qu’il n’y a aucune raison de faire souffrir un être vivant, que ce soit un humain ou un animal, nos habitudes et mentalités doivent évoluer vers plus de respect de la vie. Une société développée respecte les différentes formes de vie, qu’elles soient humaine, animale ou végétale. Nous devons nous rappeler que nous faisons partie d’un écosystème dans lequel chaque vie a sa place.

    Respect de la nature

    Les différents phénomènes de dégradation de l'environnement et les calamités naturelles nous rappellent combien il est urgent d'accorder à la nature le respect qui lui est dû et de retrouver et développer dans la vie quotidienne un rapport correct avec l'environnement.

    L'Église catholique considère la protection de l'environnement comme intimement liée au thème du développement humain intégral. Et pour sa part, elle s'investit non seulement en faveur de la protection de la terre, de l'eau et de l'air comme dons destinés à chacun, mais également pour encourager d'autres à s'unir aux efforts de protection de l'humanité contre son autodestruction.

    De fait, notre responsabilité vis-à-vis de la protection des ressources de la nature, comme celle du respect des uns envers les autres, découle de la loi inscrite dans le cœur de tous les hommes et de toutes les femmes. C'est pour cela que lorsque l'écologie humaine trouve sa place dans la société, l'environnement en bénéficie également.

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B., Grand Chancelier Prieural

    Source :

    https://qqcitations.com/citation/108276

    http://seletlumieretv.org/blogfeed/getpost.php?id=17206

    http://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/science-et-ethique/ethique-et-fin-de-vie/366271-pour-le-respect-de-la-vie-humaine-de-son-commencement-a-sa-fin-par-mgr-dagens/

    https://www.vegetarisme.fr/respecter-tout-etre-vivant-est-ce-un-devoir-moral/

    https://articles.laprimaire.org/vers-plus-de-respect-de-la-vie-animale-486d09f9654f

    https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Archives/Documentation-catholique-n-2448/Le-respect-de-la-vie-humaine-fondement-de-toute-vie-2013-04-09-932303


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