• * 181130 Saint André, Apôtre

    Fête de saint André, un des premiers apôtres

     * Saint André

    Saint André, apôtre et martyr

    André est né à Bethsaïde, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Avec son frère Simon (Pierre), il vivait de la pêche. C'était un assoiffé de Dieu. Il avait entendu la prédication de Jean le Baptiste, avait sans doute reçu son baptême de pénitence et était devenu l'un de ses disciples. Il avait su discerner l'exacte mission de Jean. Aussi, quand il l'entendit désigner Jésus : « Voici l'agneau de Dieu », il le suivit pour ne plus le quitter. Dès cet appel, André devient apôtre, avant même d'en avoir reçu le titre. Il rencontre son frère Pierre et l'amène à Jésus. Il est l'homme qui sait nouer des contacts. Lors de la multiplication des pains, c'est André qui amène le jeune garçon portant ses cinq pains et ses deux poissons. Quand des Grecs veulent rencontrer Jésus, c'est à lui qu'ils s'adressent tout naturellement.

     * Saint André

    La tradition

    Après la Pentecôte, il partit prêcher l’Évangile, au cours d’un long voyage tout autour des côtes de la mer Noire. Ses voyages l’amenèrent en Mésopotamie, en Bithynie (côte anatolienne), à Éphèse, en Thrace maritime (région entre le Bosphore et le cap Kaliakra), en Scythie mineure (de Tomis aux bouches du Danube), en Crimée, à Byzance et finalement en Achaïe (région au nord du Péloponnèse), où il finit crucifié sous l’empereur Néron, à Patras en l’an 60. La Légende dorée rapporte que son supplice fut ordonné par le proconsul de la région, dont saint André avait converti l’épouse et qui lui avait offert l’alternative suivante : sacrifier aux idoles ou mourir sur la croix. Ayant choisi le martyre, l’apôtre survécut pendant deux jours, durant lesquels il prêcha à la foule, qui s’indigna et menaça le proconsul de mort. Celui-ci chercha donc à le faire descendre de la croix, mais on ne put le délier et le saint mourut dans une grande lumière. Pour avoir fait le tour de la mer Noire, saint André est considéré comme le saint patron de l’église roumaine et celui de la marine russe. L’Ukraine voudrait qu'il ait été le premier évangélisateur de Kiev et l’Écosse l'a choisi comme patron national. L’Église de Constantinople le vénère également comme son illustre patron.

     * Saint André

    Reliques

    Au 4ème siècle, ses reliques furent transportées à Constantinople, mais reposent aujourd’hui à Amalfi en Italie. Pendant la décennie 1960-1970, une grande partie des reliques du saint et de sa croix furent restituées à l’Église de Grèce. Dans la ville de Patras, on construisit une grande église pour les abriter : la basilique Saint-André.

    Le crâne de saint André avait été apporté de Patras à Rome sous le pape Pie II en 1462. Il fut considéré comme une des quatre plus importantes reliques de la basilique Saint-Pierre de Rome, avec un morceau de la Croix du Christ, le voile de Véronique, la lance de Longin. Le Bernin construisit une des quatre logias, autour du chœur de la basilique, pour la conserver. En septembre 1964, le pape Paul VI créa la surprise en la restituant à l’église de Patras, en Grèce. Cette importante relique, qui avait été déposée au 15ème siècle au Vatican, fut restituée en 1966 aux Orientaux en signe de la volonté de communion entre l’Église de Rome et les patriarcats orientaux. L’attribut de saint André est la croix à branches égales, dite « croix de saint André », sur laquelle il fut martyrisé et elle se trouve dans la basilique de la ville de Patras. Parfois, l’ancien pêcheur de Galilée tient un grand filet d’où émergent des têtes de poissons.

    Martyrologe romain

     * Saint André

    La croix de Saint-André

    La croix du martyr d'André en forme de X apparaît pour la première fois au 10ème siècle et devient son attribut iconographique. En fait, cette tradition ne s'appuie sur aucun texte. Ce crucifiement sur une croix transverse a été imaginée en pendant à celle de Pierre, son frère, crucifié la tête en bas sur une croix droite. Au 14ème siècle, un vitrail (cathédrale de Bourges) affecte à André une croix latine à branches droites. Cette croix en X majuscule est rarement associée à André avant le 14ème siècle, et c'est surtout l'art bourguignon qui l'a développée.

     * Saint André

    Sous le patronage de saint André

    Outre l’Église de Constantinople, la ville de Patras, et le monastère du cap Saint-André à Chypre, de nombreux lieux et communes de par le monde portent le nom de Saint-André, en particulier Santander dont la croix figure sur le drapeau basque.

    L’Ukraine le considère comme le premier évangélisateur de Kiev, et l’ordre de Russie le plus prestigieux était l’ordre impérial de Saint-André. La Russie actuelle a rétabli la croix de saint André sur les pavillons de ses navires de guerre, comme le faisaient autrefois les marins du tsar depuis 1690, sous le règne de Pierre 1er. En souvenir du patronage de saint André sur l’ancien État de Bourgogne, la marine royale belge arbore aussi un pavillon à la croix de Saint-André.

    Saint André est également considéré comme le premier évangélisateur du territoire sur lequel se trouve actuellement la Roumanie étant célébré comme un des plus importants saints de l'orthodoxie roumaine. D'après George Alexandrou, saint André aurait passé 20 ans en ermite en Scythie mineure dans une grotte près d'un village actuellement nommé Ion Corvin aujourd’hui en Roumanie.

     * Saint André

    Introduction à la liturgie de ce jour

    L'Apôtre André dont c'est la fête n'est pas l'homme des premiers plans. Les Évangiles synoptiques semblent toujours vouloir le placer dans l'ombre de Pierre. Il y a Pierre, et puis, seulement après, « son frère » : André. L'Évangéliste Jean n'entretient pas du tout le même rapport avec le frère de Pierre, qu'il présente, au contraire – et sans doute à dessein – en premier. Pierre n'a rien vu, rien entendu. Et pour cause : il n'était même pas là ! Son frère, lui, alors qu'il reçoit, avec un autre disciple, l'enseignement de Jean le Baptiste au désert (Jean 1, 35), croit spontanément et immédiatement à la prophétie de l'ascète qui soudain, voyant Jésus, atteste : « Voici l'agneau de Dieu » (1, 36).

     * Saint André

    André est l'homme des relations, l'homme qui « amène à Jésus », autant dire l'Apôtre par excellence : celui qui, mû par l'urgence de l'Évangile, va trouver son frère pour lui déclarer avec une audace stupéfiante : « Nous avons trouvé le Messie » (1, 40). Et « il l'amena à Jésus », dit sobrement l'Évangile. C'est encore lui, l'homme du concret, qui trouve le jeune homme aux cinq pains et aux deux poissons (6, 9) - et il fallait cette maigre offrande d'un enfant des hommes pour que Jésus en rassasie 5 000. Et c'est toujours lui à qui Philippe s'adresse – comme au secrétaire pour obtenir un rendez-vous, dirait-on ! - lorsque des Grecs demandent à « voir Jésus » (12, 21).

    La réponse de Jésus s'inscrira dans sa propre chair. Car « voir Jésus », apprend-il avec eux, c'est croire que le grain qui meurt porte « beaucoup de fruit » (12, 24), et c'est suivre le Maître jusqu'à la croix.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

     * Saint André

    Épître : « La foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ ».

    Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 10, 9-18)

    Frère, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut. En effet, l’Écriture dit : « Quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte ». Ainsi, entre les Juifs et les païens, il n’y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent. En effet, « quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ». Or, comment l’invoquer, si on n’a pas mis sa foi en lui ? Comment mettre sa foi en lui, si on ne l’a pas entendu ? Comment entendre si personne ne proclame ? Comment proclamer sans être envoyé ? Il est écrit : « Comme ils sont beaux, les pas des messagers qui annoncent les bonnes nouvelles ! ». Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle. Isaïe demande en effet : « Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ? ». Or la foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ. Alors, je pose la question : n’aurait-on pas entendu ? Mais si, bien sûr ! Un psaume le dit : « Sur toute la terre se répand leur message et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde ».

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Saint André

    Commentaire 1 :

    Paul continue de développer le même thème de l’incrédulité d’Israël en se servant de la méthode de discussion des Juifs de son temps. On notera comment il distingue dans la Bible diverses lignes de pensée. C’est bien vrai qu’une grande partie des textes de l’Ancien Testament semblent ne connaître que la fidélité à mettre en pratique les commandements, mais d’autres textes mettaient déjà en valeur la gratuité du don de Dieu. Il nous montre une fois de plus qu’il n’y a pas “une” religion de la Bible et qu’il ne suffit pas de prendre au pied de la lettre tout ce qu’on y lit (ce qu’on appelle “fondamentalisme”). La Bible nous donne une suite de témoignages où nous reconnaissons un chemin, et une pédagogie de Dieu. Au long des siècles et dans des cultures différentes, juive puis grecque, il achemine son peuple vers la pleine vérité.

    v 10.9

    Ce paragraphe est comme un commentaire de la prophétie de Joël 3.5 que Pierre cite au jour de la Pentecôte. On remarquera comment Paul attribue purement et simplement au Christ Seigneur ce qui, dans le texte de Joël ne peut être dit que de Yahvé Dieu. Mais on sait que la vie est toujours complexe et jamais nous ne trouverons dans un texte, même s’il est tiré de la Bible, tous les aspects d’une question. Ce que Paul dit de la foi dans ce chapitre ne supprime en rien ce que la lettre de Jacques avait exprimé quelque temps auparavant : la foi ne nous sauve que si elle s’exprime à travers une vie de fidélité aux lois de Dieu.

    Commentaire emprunté au blog « Jubilatedeo »

     * Saint André

    Psaume : (Ps 18 (19), 2-3, 4-5ab)

    R/ Par toute la terre s’en va leur message (cf. Ps 18, 5a)

    Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.

    Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance.

    Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s'entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Saint André

    Commentaire 2 :

    Ce Psaume est une invitation à chanter la gloire de Dieu : elle se manifeste à la fois par les merveilles du ciel, spécialement le soleil (1-7), et par la Loi (8-15). Ces deux parties étaient sans doute à l’origine deux Psaumes différents.

    L’ordre de la voûte céleste est comme une symphonie : savons-nous l’entendre ? Est-ce que nous joignons les créatures muettes dans une louange à Dieu, notre créateur ? Percevons-nous aussi la mélodie du message évangélique (Romains 10.18) ?

    La Loi du Seigneur est plus précieuse que l’or et plus douce que le miel : elle nous parle de Dieu et nous invite à nous soumettre totalement.

    Commentaire emprunté au blog « Jubilatedeo »

     * Saint André

    Évangile : Appel des quatre premiers disciples - « Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent ».

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 4, 18-22)

    En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs.

    Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes ». Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

    De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Saint André

    Commentaire 3 :

    Le Royaume des Cieux est là. Les Juifs en ce temps-là ne prononçaient pas le nom de Dieu, et très souvent ils disaient à la place : « Les Cieux ». Le Royaume des Cieux est le Royaume de Dieu. Dieu vient régner parmi nous, c’est-à-dire que dès maintenant nous recevons le salut définitif.

    Convertissez-vous. Le verbe utilisé par la Bible signifie « prendre un autre chemin », mais cela peut se comprendre de bien des manières. Dans la bouche de Jean-Baptiste, il voulait dire : se détourner de ses péchés. Pour Jésus la « conversion » est le début d’une vie nouvelle à partir d’un changement intérieur : elle est l’œuvre de l’Esprit en nous. 

    Ceux qui croient pouvoir avec la seule force de la raison résoudre tous les problèmes et donner une réponse à toutes les questions, faisant acte de suprême intelligence, ceux-là même doivent s’incliner devant l’Esprit Suprême : le Logos, le Verbe de Dieu. Ils pénètrent alors dans la dimension spirituelle, celle de la lumière divine qui apporte sa richesse à l’esprit humain. Il n’est pas possible de connaître le Père, ni d’aller vers lui, si on ne passe pas par Jésus. Or, parmi les paroles du Christ, il en est une qui se trouve au cœur de son enseignement et qui nous donne la clé du salut, car c’est d’après elle que nous serons jugés : Ce que vous aurez fait au plus petit des miens, c’est à moi que vous l’avez fait (Matthieu 25.40).

    Il se cache sous les dépouilles de notre prochain qui devient ainsi – comme Jésus – voie pour aller vers le Père, pour connaître le Père.

    C’est si simple que c’en est presque incroyable : pour arriver à Dieu, il faut passer par l’homme avec toutes les implications que comporte la vie personnelle et sociale. C’est si simple que Jésus a voulu nous avertir. C’est une vérité, nous dit-il, que seuls, les simples, les petits comprennent. Et pourtant le chemin est ouvert à tous, même aux adultes, aux vieilles gens, aux savants, aux fourbes, s’ils savent se faire petits, en abandonnant un moment toute leur science, toute leur expérience, pour se mettre à l’écoute du Seigneur et vivre sa parole.

    Commentaire emprunté au blog « Jubilatedeo »

     * Saint André

    Homélie 1 :

    1. En fêtant saint André, le frère de Simon Pierre, nous sommes remis devant notre appel : Venez. Jésus commence sa prédication par un appel. Il prend l’initiative, c’est lui qui appelle ces deux hommes « à sa suite ». Le oui de ces hommes implique un changement de vie radical, ils deviendront ''pêcheur d’hommes'', dans un don de soi total. Aussitôt ! Ils répondent immédiatement à l’exigence radicale de Jésus, ils quittent tout. Nous assistons ainsi à une nouvelle naissance de l’Eglise. Alors que ces hommes étaient en plein travail, Jésus les appelle au cœur de leur vie quotidienne. C’est pour eux une révolution qui change la face de leur vie. Un chemin nouveau s’ouvre pour toujours devant eux. Deux pêcheurs qui faisaient leur travail de tous les jours sont appelés à construire le Royaume de Dieu. Nous acceptons, nous aussi, de vivre cette aventure avec le courage d’une réponse inconditionnelle. Nous remettons notre désir dans le désir de Dieu, habités par le désir de faire sa volonté. Le désir de Dieu est amour pour nos lieux de vie. Dans l’humilité, nous contemplons le chemin de Dieu en nous, en chaque communauté. C’est la reconnaissance de l’autre pour un plus grand amour, là, nous réalisons l’œuvre de Dieu. 

    2. André est avec Jean le Baptiste, dans l’Évangile de Jean, quand Jésus passe, il entend Jean le Baptiste dire qu’il est l’Agneau de Dieu. Il demande ou le Maître demeure, « Venez et voyez » dit Jésus. Sans hésiter, et avec beaucoup de simplicité, il se met à suivre Jésus. Jean, raconte comment André invite son frère, Simon, pour le rapprocher de Jésus, il lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » et il l’amène à lui. Il est le premier à confesser Jésus comme Messie. Sans attendre, il gagne son frère Simon pour Jésus. C’est Simon qui deviendra le premier Pape de l’histoire de l’Eglise. Nous sommes témoins de la hâte des apôtres. « Aussitôt, laissant leurs filets, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent ». Dès que nous avons entendu l’appel qui vient de Dieu, nous voulons l’accueillir. Notre fidélité donne du sens à tout ce que nous faisons. Nous achevons en Dieu le mystère de la création. Dans notre foi, nous recevons le monde en transformation, en marche vers Dieu. Là, nous trouvons la finalité et les raisons de notre nouveau travail. C’est ainsi que nous bâtissons la civilisation de l’amour.

    3. Nous avons entendu nous aussi la voix de Jésus, et nous voulons le suivre pour demeurer dans le désir de Dieu. Nous savons que travailler à l’unité de nos familles, de nos foyers, de nos communautés, nous oblige à chaque instant de « tout laisser » pour suivre Jésus. André est toujours nommé en relation avec son frère Pierre, il est le frère de Pierre. Nous voulons, dans cette fraternité nouvelle, prier pour demander la réalisation de l’unité des Églises « Orthodoxes » et « Catholique ». Que ces Églises-sœurs réalisent la volonté de Dieu qui est l’unité de l’Église. Ainsi l’Eglise du Christ vivra de ces « deux poumons ». C’est la victoire de l’amour dans toutes les dimensions de notre vie. André emmène à Jésus les Grecs qui veulent rencontrer le Messie. Comme lui, nous avons une mission à accomplir, nous sommes les premiers appelés à la nouvelle évangélisation. Toutes les occasions nous sont données pour faire connaître Jésus autour de nous. Les apôtres ont tout quitté pour suivre Jésus. Ils ont donné leur vie pour l’annonce de l’É

    Père Gilbert Adam

     * Saint André

    Homélie 2 :

    La liturgie de la fête de saint André nous donne l’occasion de réentendre l’appel des premiers disciples, dans l’Évangile de Matthieu.

    Par sa sobriété – qui n’exclut pas une pointe de solennité – le récit souligne comment Simon-Pierre et André son frère, puis Jacques et Jean, abandonnent leurs filets pour suivre Jésus dès le premier mot, sans avoir vu aucun miracle, ni entendu aucune promesse de récompense. Telle est la réponse de foi que Jésus attend de ses disciples : une réponse prompte, généreuse, qui ne se fonde pas sur des signes, mais sur la confiance absolue dans l’appel de celui que nous reconnaissons comme notre Seigneur et Maître.

    La liberté avec laquelle ces simples pêcheurs répondent à l’appel de Dieu devrait nous remplir de honte devant notre tiédeur, remarque saint Grégoire le Grand qui précise : « En suivant le Seigneur, ils ont abandonné tout ce qu’ils auraient pu désirer en ne le suivant pas. Il n’y a pas ici de prix fixé ; mais le Royaume de Dieu te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes. Il coûta ainsi à Zachée la moitié de ses biens, puisqu’il se réserva l’autre moitié pour rembourser au quadruple ce qu’il avait pris injustement » (cf. Lc 19, 8). « Il coûta à Pierre et à André l’abandon de leurs filets et de leur barque. Il coûta deux piécettes à la veuve » (cf. Lc 21, 2), « et un verre d’eau fraîche à tel autre » (cf. Mt 10, 42). « Oui, comme nous l’avons dit, le Royaume de Dieu te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes ».

    En son Fils, Dieu le Père nous a tout donné : et nous hésiterions à faire de même ? D’ailleurs : que pourrions-nous lui soustraire que nous n’aurons à rendre au dernier jour ? Alors plutôt que d’attendre que nous soyons obligés de la lui remettre, offrons-lui dès à présent notre vie comme une oblation d’amour, de reconnaissance : « Y a-t-il donc sacrifice plus précieux, demande encore Saint Grégoire, que celui dans lequel l’âme, présentant son offrande à Dieu sur l’autel de son cœur, s’immole elle-même ? ».

    Pierre et André laissent leurs filets : instrument de travail pour un pêcheur, instrument de combat pour un gladiateur, qui s’en servait pour immobiliser son adversaire. Quels sont les filets que nous avons à lâcher pour pouvoir suivre Jésus ? Filets d’une préoccupation trop grande pour mes activités professionnelles, qui me tiennent emprisonnées dans leurs mailles ? Filets de liens familiaux trop fusionnels – ils étaient avec leur père dans la barque dont Jésus les retire – ou de liens humains trop forts, qui m’empêchent de répondre à l’appel de Dieu sur moi ? Ou filets que je jette sur mon entourage pour le maîtriser : jugements, médisances, manipulation, violence, séduction ?

    Le filet dont Jésus veut me rendre expert à sa suite pour travailler avec lui à « rassembler les enfants de Dieu dispersés », est tout au contraire celui de la Bonne Nouvelle de la gratuité de l’amour du Père pour chacun de ses enfants ; car « entre Juifs et les païens, il n’y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent » (1ère lecture). Que le souvenir de cet amour inconditionnel de Dieu à notre égard nous stimule à répondre généreusement à son appel qui retentit chaque jour au cœur de notre vie, afin que quoi que nous disions et quoi que nous fassions, « ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus-Christ, en offrant par lui notre action de grâce à Dieu le Père » (Col 3, 17).

    Père Joseph-Marie

    Conclusion : Œcuménisme

     * Saint André

    Saint Pierre et saint André sont frères de sang. Outre leur parenté et leur gagne-pain (ils sont pêcheurs), les deux Galiléens de Capharnaüm ont en commun d'avoir subi le martyre et de mourir crucifiés, comme le Christ. Si Pierre est le « premier » (princeps) des apôtres, André est le « premier appelé » (protocletos). L’un est considéré comme fondateur de l’Église de Rome (Église occidentale), l’autre comme fondateur de l’Église de Constantinople (Église orientale).

    Lors de leur pélerinage et de leur rencontre historique à Jérusalem, le jour de l’Épiphanie 1964, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras se sont embrassés, en signe de réconciliation. Athénagoras offrit une icône représentant Pierre et André s’embrassant. Ce baiser des apôtres Pierre et André est devenu le symbole de la marche vers l’unité des Églises-sœurs d’Orient et d’Occident.

     * Saint André

    Prière à Saint André proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Saint André, que rien ni personne n’a arrêté dans la prédication de la vraie foi,

    donne-moi la force pour éliminer de mon corps le mal qui me fait souffrir.

    Saint André, qui t’es dépouillé de tout pour suivre notre Seigneur jusqu’au pied de la croix,

    délivre-moi de mon mal, pour que je puisse donner un peu de bien en suivant ton exemple.

    Pour que la grâce se diffuse tout au long de mon corps,

    tu peux commander au mal de disparaître au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

    Amen.

     * Saint André

    Méditation : « Venez, suivez-moi » (Mt 4,12-23)

    « Venez, suivez-moi », dit Jésus.

    Il dit cela par deux fois, en marchant su bord de la mer de Galilée, et quatre hommes les suivent, quatre hommes qui vivaient de la pêche. Mais l'appel de Jésus nous concerne tous. Dans notre vie à tous et à toutes, Jé­sus est passé et il passe, en disant: « Viens, suis-moi ! ». Que nous soyons mère de famille ou religieuse, artisan, employé ou moine, l'évangile d'aujourd'hui fait retentir dans notre vie, et donc dans notre cœur, l'appel de Jésus.

    Essayons donc de comprendre, à partir de l'exemple des Apôtres, ce que le Maître attend de nous.

    Il est clair, tout d'abord, que c'est Jésus qui appelle.

    Les maîtres, les professeurs, les gourous, on les choisit soi-même, parfois entre cent. Mais avec Jésus, c'est différent : il prend l'initiative, il passe, il s'arrête, il invite : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, dira Jésus lors du dernier repas ; mais c'est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez, vous, et que vous portiez du fruit » (Jn 15,26).

    Ce n'est pas nous qui avons fait un cadeau à Dieu, qui avons fait à Jésus l'honneur de le suivre, mais lui qui nous a fait suffisamment confiance pour nous prendre à son service.
    Quand Jésus appelle, il nous faut accepter certaines ruptures. C'est là un deuxième enseignement que nous suggère l'exemple des premiers apôtres.

    Ils ont quitté les filets, la barque, leur père dans la barque. Ils ont vécu là une rupture avec le métier, les habitudes, le gagne-pain et une certaine forme de sécurité. Ils ont dû accepter de lâcher l'avenir prévu, préparé, et les filets apprêtés pour la pêche selon des techniques longuement éprouvées, et cela pour suivre Jésus !

    Suivre Jésus, pour nous comme pour les apôtres, c'est marcher derrière lui, aller où il va, travailler là où il travaille, à son œuvre de rédemption, accueillir ceux qu'il accueille, et chercher ce qu'il cherche: des adorateurs pour le Père.

    Mais si Jésus amène dans nos vies certaines ruptures, il s'occupe, lui, de la continuité.
    Nous resterons des hommes de la pêche, mais nous pêcherons avec le Pêcheur d'hommes. Jésus nous demandera souvent une transposition de tout notre agir. Il fera servir nos capacités, mais à un autre niveau, celui du Règne de Dieu en marche. Rien ne sera perdu du passé, de l'amour de la mer, du savoir-faire acquis dans la barque de Zébédée, et pourtant il faudra tout réapprendre, à l'école du nouveau Maître.
    À travers les ruptures, c'est bien notre vie qui continue, notre réponse personnelle à Jésus; mais pour chacun/e d'entre nous l'appel de Jésus demeure un mystère.

    Parfois nous l'entendons de loin, comme une voix qui n'arrive pas à se faire entendre, couverte qu'elle est par la rumeur du désir. Parfois nous la percevons en nous comme un murmure, comme un ruisseau discret, mais inlassable, ou encore il nous parvient comme le souvenir vivant d'un grand oui déjà prononcé, comme le rappel paisible de la première rencontre.

    C'est le mystère des choix de Dieu, de Dieu qui est libre, divinement libre, et qui sait à la fois le bonheur qu'il nous offre et le grand raccourci qu'il nous propose.

    Tous nous sommes appelés; nous sommes conviés à travailler à plein temps dans le champ du Père, à moissonner, ou à glaner, dans la moisson de Jésus.

    Qui que nous soyons, nous pouvons rendre ce témoignage que les moments où nous sommes le plus fidèles à cet appel sont dans notre vie les instants ou les périodes de plus grande plénitude. Savons-nous, voulons-nous suffisamment offrir ce témoignage à ceux et celles que le Christ met sur notre route, spécialement les jeunes qui veulent donner un sens à leur vie ?

    Sans doute ont-ils besoin, plus que jamais, pour répondre à leur tour à l'invitation de Jésus : « Viens, suis-moi ! », de voir en nous des appelés heureux, des baptisés qui n'ont pas été déçus dans leur amitié avec le Christ, bref des passionnés de Jésus Seigneur.

    Méditation empruntée au blog « Jubilatedeo »

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Références :

    https://www.saintsguerisseurs.fr/le-nom-des-saints/saint-andr%C3%A9/

    https://nominis.cef.fr/contenus/saint/25/Saint-Andre.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_(ap%C3%B4tre)

    https://www.la-croix.com/Archives/2006-11-29/30-novembre-Saint-Andre-Apotre-fete-Matthieu-4-18-22-_NP_-2006-11-29-277824

    https://www.aelf.org/2018-11-30/romain/messe

    http://jubilatedeo.centerblog.net/6574920-Evangile-et-homelie-du-mardi-30-Novembre

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Saint-Andre.html

    http://www.homelies.fr/homelie,saint.andre,2987.html

    http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/venite.htm


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