• 221227 – Liturgie du mardi 27 décembre 2022

    Fête de saint Jean, apôtre et évangéliste

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Introduction 1 :

    Ce 27 décembre, nous fêtons saint Jean, apôtre et évangéliste, qui reposa sur la poitrine du Seigneur au cours de la dernière Cène. Heureux l’Apôtre à qui furent révélés les secrets du Royaume et qui transmit la Parole de Vie à toute la terre. Méditons, en ce jour, son témoignage !

    Église catholique en Martinique

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Introduction 2 :

    C’est à ce disciple qu’il aimait et qu’il avait surnommé « fils du tonnerre » pour son caractère impétueux que Jésus, sur la croix, confia sa mère. Exilé par la suite à Patmos, Jean y écrivit, selon la Tradition, le quatrième Évangile et l’Apocalypse.

    Prions en Église - Jeudi 27 décembre 2012

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Introduction 3 :

    En célébrant la fête de saint Jean l'Évangéliste le lendemain de Noël, l'Église associe étroitement « le disciple que Jésus aimait » au mystère de l'Incarnation, au mystère du Christ Sauveur. L'enfant nu de la crèche n'est autre que Verbe de Dieu venu chez les siens (Jean 1, 14). Son élévation sur la croix est en même temps entrée dans la gloire et promesse de vie pour les hommes (Jean 3, 15).

    L'Évangile de ce jour présente, sous l'appellation de « l'autre disciple », l'homme de foi. Le matin de Pâques, en effet, après avoir trouvé le tombeau vide, Marie Madeleine s'empresse de prévenir Pierre et Jean. Les deux Apôtres courent à leur tour au tombeau. Entré le premier, Pierre le trouve vide, avec tous les linges qui ont servi à l'ensevelissement rangés à leur place, preuve en creux de la résurrection. Jean entre ensuite. « Il vit et il crut ». Sans avoir encore vu le ressuscité, il saisit la portée de l'événement qui s'est produit : Christ est vivant !

    Le disciple devient témoin : « Nous portons témoignage, nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s'est manifestée à nous » (Cf. Première lecture). La fête de Noël rappelle que celui qui est venu apporter la vie au monde a d'abord rejoint l'homme dans sa fragilité et dans sa pauvreté. En nous laissant interpeller par le pauvre de la crèche, nous nous rendons davantage disponibles pour servir tous nos frères.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    1ère lecture : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons ».

    Lecture de la première lettre de saint Jean (1 Jn 1, 1-4)

    Bien-aimés, ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons.

    Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.

    Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous.

    Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ. Et nous écrivons cela, afin que notre joie soit parfaite.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 1 :

    L’Évangile de Jean présente la gloire de la personne de Jésus, le Fils de Dieu. Le Père est dans le Fils, et la vie divine et éternelle est manifestée en Lui. Mais cette vie divine qui était dans le Père et le Fils nous est communiquée : c’est le sujet de la première lecture de ce jour qui présente notre participation à la vie éternelle, sa nature, ses caractères, qui sont ceux de Dieu lui-même : amour et lumière.

    Dans ses écrits, Jean place Dieu devant nous, personne divine sur la terre. Paul, par sa doctrine nous place dans le ciel devant Dieu, agréables en Christ. L’ensemble de leurs écrits constitue le dépôt le plus précieux que nous ayons à garder pendant les temps de la fin, jusqu’à ce que le Seigneur vienne.

    Notes d’études bibliques à Paris rédigées par Jean Muller

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Évangile : « L’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau ».

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 20, 2-8)

    Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé ».

    Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.

    Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre

    et arriva le premier au tombeau.

    En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.

    C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau.

    Il vit, et il crut.

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 2 a :

    L’Église qui célèbre saint Jean exprime son génie : c’est un enseignement pour notre vie. L’apôtre Jean nous donne l’ultime révélation du mystère de Dieu : « Dieu est amour ». Le mystère de l’amour de Dieu donné en Jésus dans la chair humaine se prolonge dans son Corps qui est l’Église. Un chemin de Résurrection nous est proposé dans cet Évangile ! C’est la lumière du nouvel Amour qui opère désormais le discernement entre le bien et le mal. « Dieu est amour» ! Nous sommes ses enfants bien-aimés, créés à son image et à sa ressemblance et rachetés par le sang de l’Agneau. Nous entrons dans le monde de la victoire de l’amour de Dieu par la Résurrection de Jésus. Dieu, personne ne l’a jamais vu, mais si nous vivons dans l’Amour, Dieu devient « visible » aux yeux des hommes. En voyant les hommes s’aimer de l’Amour de Dieu, nous « voyons » Dieu. Nous voulons demeurer dans cet Amour nouveau révélé par Jésus à Marie Madeleine qui alerte les Apôtres. Elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis ». A partir de cette information, Pierre et Jean s’élancent au tombeau. Jésus est venu chez les siens malgré l’hostilité du monde.

    Jean saisit en un instant la signification de cet évènement. Il a vu en profondeur le sens du tombeau vide. Il a compris l’intention du Seigneur Jésus, mais, en relation avec Pierre, il respecte la préséance. Toutes les nations sont invitées à reconnaitre l’amour de Dieu donné dans le mystère de Noël ! Jésus a pris notre chair humaine pour que nous naissions à une vie nouvelle. Par la naissance de Jésus, sa souffrance et sa mort sur la Croix, un amour nouveau apparait, vainqueur, dans un monde de guerre et de violence. Cet Évangile manifeste la victoire de Jésus sur la mort ! Désormais nous pouvons vivre de ce nouvel Amour car l’Esprit Saint a été répandu dans nos cœurs. Jean se fait le héros de la victoire de l’Amour. La vie de Dieu est un Don d’Amour qui nous est manifesté.

    Pierre prend la mesure des morceaux de tissus funéraires sans pouvoir en comprendre la signification. Devant le tombeau vide, « Jean vit et il crut ». Quand la vérité de l’Amour est là, la lumière brille dans les ténèbres. Dans le Christ, nous contemplons cette œuvre d’amour et nous chantons avec Marie le Magnificat : « Il élève les petits et les humbles, il abaisse les puissants de leur trône ». Hérode et toutes les puissances du mal tremblent devant ce tout petit enfant qui manifeste la fragilité du mystère d’iniquité d’un monde de mensonge. L’adversité s’acharne en nous contre Dieu, mais si nous remettons à Dieu notre vie, nous recevons de lui toute sa tendresse. Simon-Pierre et Jean se reconnaissent comme membres d’un même corps. Ils acceptent leurs différences, ils font œuvre commune. Jean, avec Marie a profondément aimé l’Église, il a œuvré pour son unité, sa sainteté, sa catholicité et son apostolicité. Il nous aide à la faire grandir aujourd’hui une, sainte, catholique et apostolique. C’est en cela qu’elle est l’Épouse du Christ, porteuse de la Bonne Nouvelle pour les gens de ce temps, touchés par l’amour régnant entre nous.

    Commentaire du Père Gilbert Adam

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 2 b :

    Alors qu'il fait encore sombre, Marie de Magdala voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, (On suppose qu'il s'agit de Jean lui-même) et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau et nous ne savons pas où on l'a mis ». Evidemment, les deux disciples se précipitent. Vous avez remarqué la déférence de Jean à l'égard de Pierre. Jean court plus vite. Il est plus jeune, probablement, mais il laisse Pierre entrer le premier dans le tombeau.

    « Pierre entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place ». Leur découverte se résume à cela : le tombeau vide et les linges restés sur place. Mais quand Jean entre à son tour, le texte dit : « C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut ». Pour saint Jean, ces linges sont des pièces à conviction : ils prouvent la Résurrection. Au moment même de l'exécution du Christ, et encore bien longtemps après, les adversaires des chrétiens ont répandu le bruit que les disciples de Jésus avaient tout simplement subtilisé son corps. Saint Jean répond : « Si on avait pris le corps, on aurait pris les linges aussi ! Et s'il était encore mort, s'il s'agissait d'un cadavre, on n'aurait évidemment pas enlevé les linges qui le recouvraient ».

    Ces linges sont la preuve que Jésus est désormais libéré de la mort : ces deux linges qui l'enserraient symbolisaient la passivité de la mort. Devant ces deux linges abandonnés, désormais inutiles, Jean vit et il crut. Il a tout de suite compris. Quand Lazare avait été ramené à la vie par Jésus, quelques jours auparavant, il était sorti lié. Son corps était encore prisonnier des chaînes du monde : il n'était pas un corps ressuscité. Jésus, lui, sort délié : pleinement libéré. Son corps ressuscité ne connaît plus d'entrave.

    La dernière phrase est un peu étonnante : « Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts ».

    Jean a déjà noté à plusieurs reprises dans son Évangile qu'il a fallu attendre la Résurrection pour que les disciples comprennent le mystère du Christ, ses paroles et son comportement. Au moment de la Purification du Temple, lorsque Jésus avait fait un véritable scandale en chassant les vendeurs d'animaux et les changeurs, l'Évangile de Jean dit : « Lorsque Jésus se leva d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait parlé ainsi, et ils crurent à l'Écriture ainsi qu'à la parole qu'il avait dite » (Jn 2, 22). Même chose lors de son entrée triomphale à Jérusalem, Jean note : « Au premier moment, ses disciples ne comprirent pas ce qui arrivait, mais lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent que cela avait été écrit à son sujet » (Jn 12, 16).

    Mais soyons francs : vous ne trouverez nulle part dans toute l'Écriture une phrase pour dire que le Messie ressuscitera. Au bord du tombeau vide, Pierre et Jean ne viennent donc pas d'avoir une illumination comme si une phrase précise, mais oubliée, de l'Écriture revenait tout d'un coup à leur mémoire. Mais, tout d'un coup, c'est l'ensemble du plan de Dieu qui leur est apparu. Comme dit saint Luc à propos des disciples d'Emmaüs : leurs esprits se sont ouverts à « l'intelligence des Écritures ». «Il vit et il crut. Jusque-là, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts...».

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    C'est parce que Jean a cru que l'Écriture s'est éclairée pour lui : jusqu'ici combien de choses de l'Écriture lui étaient demeurées obscures ! Mais parce que tout d'un coup il donne sa foi, sans hésiter, alors tout devient clair : il relit l'Écriture autrement et elle lui devient lumineuse. L'expression « il fallait » dit cette évidence. Comme disait saint Anselme, il ne faut pas comprendre pour croire, il faut croire pour comprendre.

    A notre tour, nous n'aurons jamais d'autre preuve de la Résurrection du Christ que ce tombeau vide... Dans les jours qui suivent, il y a eu les apparitions du Ressuscité. Mais aucune de ces preuves n'est vraiment contraignante... Notre foi devra toujours se donner sans autre preuve que le témoignage des communautés chrétiennes qui l'ont maintenue jusqu'à nous. Mais si nous n'avons pas de preuves, nous pouvons vérifier les effets de la Résurrection : la transformation profonde des êtres et des communautés qui se laissent habiter par l'Esprit, comme dit Paul, est la plus belle preuve que Jésus est bien vivant !

    Compléments très importants :

    • Jusqu'à cette expérience du tombeau vide, les disciples ne s'attendaient pas à la Résurrection de Jésus. Ils l'avaient vu mort, tout était donc fini... et, pourtant, ils ont quand même trouvé la force de courir jusqu'au tombeau... A nous désormais de trouver la force de lire dans nos vies et dans la vie du monde tous les signes de la Résurrection. L'Esprit nous a été donné pour cela. Désormais, chaque « premier jour de la semaine », nous courons, avec nos frères, à la rencontre mystérieuse du Ressuscité.
    • C'est Marie-Madeleine qui a assisté la première à l'aube de l'humanité nouvelle ! Marie de Magdala, celle qui avait été délivrée de sept démons... elle est l'image de l'humanité tout entière qui découvre son Sauveur. Mais, visiblement, elle n'a pas compris tout de suite ce qui se passait : là aussi, elle est bien l'image de l'humanité !
    • Et, bien qu'elle n'ait pas tout compris, elle est quand même partie annoncer la nouvelle aux apôtres et c'est parce qu'elle a osé le faire, que Pierre et Jean ont couru vers le tombeau et que leurs yeux se sont ouverts. A notre tour, n'attendons pas d'avoir tout compris pour oser inviter le monde à la rencontre du Christ ressuscité.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Homélie : « Il vit, et il crut ».

    Aujourd'hui, la liturgie célèbre la fête de saint Jean, apôtre et Évangéliste. Le jour qui suit la Noël, l'Église célèbre la fête du premier martyr de la foi chrétienne, saint Étienne. Et le jour suivant, saint Jean, celui qui pénètre le mieux et le plus profondément le mystère du Verbe incarné, premier théologien et modèle de tout véritable théologien. Le passage de son Évangile qu'on nous propose aujourd'hui nous aide à contempler Noël dans la perspective de la Résurrection du Seigneur. Jean, en effet, arrivé au sépulcre vide, « vit et crut » (Jn 20,8). Confiants dans le témoignage des Apôtres, à chaque Noël, nous nous voyons poussés à « voir » et à « croire ».

    L'on peut revivre ces mêmes « voir » et « croire » à propos de la naissance de Jésus, le Verbe incarné. Jean, poussé par les intuitions de son cœur – et, devrions-nous ajouter, par la « grâce » – « voit » au-delà de ce que ses yeux peuvent contempler en ce moment. En réalité, s'il croit, il le fait sans « avoir vu » encore le Christ, ce qui inclut déjà la louange implicite de ceux qui « croiront sans avoir vu » (Jn 20,29), qui culmine dans le vingtième chapitre de son Évangile.

    Pierre et Jean « courent » ensemble au sépulcre, mais le texte nous dit que Jean «courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau» (Jn 20,4). Comme si Jean était mu davantage par le désir d'être de nouveau aux côtés de Celui qu'il aimait – le Christ – que par le fait de rester aux côtés de Pierre, dont, cependant – par le geste de l'attendre et de le laisser entrer le premier – il reconnaît la primauté dans le Collège des Apôtres. Malgré tout, le cœur ardent de Jean, plein de zèle, regorgeant d'amour, le porte à « courir » et à « s'avancer », nous invitant clairement à vivre aussi notre foi avec ce désir ardent de rencontrer le Ressuscité.

    Abbé Manel Valls  i Serra (Barcelona, Espagne)

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Prières :

    1. Demandons à Jésus la grâce de vivre du mystère de l’Amour.

    Père Gilbert Adam

    2.

    Dieu qui a dévoilé pour nous les mystères de ton Verbe

    grâce à ton Apôtre saint Jean,

    rends-nous capables de comprendre et d'aimer

    les merveilles qu'il nous a fait connaître.

    Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

    Cardinal Dionigi – Site catholique-fr

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Conclusion : L’enseignement de l’apôtre saint Jean

    S'il est une caractéristique qui ressort des écrits de saint Jean, c'est l'amour… Certes, Jean n’est pas l'unique auteur des origines chrétiennes à parler de l'amour. Étant donné que cela est constitutif et essentiel au christianisme, tous les auteurs du Nouveau Testament en parlent, bien qu'avec des accentuations diverses. Si nous prenons maintenant le temps de réfléchir sur ce thème dans saint Jean, c'est parce qu'il nous en a tracé avec insistance et d'une manière incisive les lignes principales. Nous nous en remettons donc à ses paroles.

    Une chose est certaine : il n'a pas fait un traité abstrait, philosophique ou même théologique, sur ce qu'est l'amour. Non, Jean n'est pas un théoricien. En effet, le véritable amour, par sa nature, n'est jamais purement spéculatif, mais il est en référence directe, concrète et vérifiable, à des personnes réelles. Eh bien, Jean, en tant qu'apôtre et ami de Jésus, nous fait voir quelles sont les composantes ou mieux les phases de l'amour chrétien.

    La première composante concerne la source même de l'amour, que l'apôtre Jean situe en Dieu, en arrivant à affirmer que «Dieu est amour» (1Jn 4,16). Jean est l'unique auteur du Nouveau Testament à nous donner comme une sorte de définition de Dieu. Il dit par exemple que « Dieu est Esprit » (Jn 4,24) ou que « Dieu est lumière » (1Jn 1,15). Ici, par une intuition fulgurante, il proclame que « Dieu est amour ». Remarquons-le bien : il n'est pas affirmé simplement que « Dieu aime » et encore moins que « l'amour est Dieu ». En d'autres mots, Jean ne se limite pas à décrire l'agir divin, mais il remonte jusqu'à ses racines. De plus, il ne veut pas attribuer une qualité divine à un amour générique et peut-être impersonnel. Il ne remonte pas de l'amour à Dieu, mais il se tourne directement vers Dieu pour définir sa nature par la dimension infinie de l'amour. Par-là, Jean veut dire que le constitutif essentiel de Dieu est l'amour et donc toute l'activité de Dieu naît de l'amour et est marquée par l'amour. Tout ce que Dieu fait, il le fait par amour et avec amour, même si nous ne pouvons pas comprendre tout de suite que c'est de l'amour, le véritable amour.

    Pape Benoît XVI - Audience générale du 9/8/06

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Méditations proposées par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    1. Une parole a suffi, Jean a trouvé le Messie, le Fils de L’homme, le Maître. Il le cherchait pour le connaître, Jésus l’invite en sa demeure vers la dixième heure. Jésus, lumière du monde, heureux celui qui le rencontre !

    2. Dieu qui a dévoilé pour nous les mystères de ton Verbe grâce à ton Apôtre saint Jean, rend-nous capables de comprendre et d’aimer les merveilles, qu’il nous a fait connaître. Par Jésus-Christ, ton Fils notre Seigneur.

    Références :

    https://martinique.catholique.fr/fete-de-saint-jean-apotre-et

    https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour/saint/2012-12-27

    https://www.la-croix.com/Archives/2006-12-26/27-decembre-Saint-Jean-Apotre-et-evangeliste-fete-Jean-20-2-8-_NP_-2006-12-26-279975

    https://www.aelf.org/2019-12-27/romain/messe

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Saint-Jean.html

    http://thierry.jallas.over-blog.com/article-commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-c-dimanche-de-la-resurrection-31-mars-2013-116554737.html

    http://choralecsfa.canalblog.com/archives/2016/12/27/34734018.html

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Saint-Jean.html

    http://site-catholique.fr/index.php?post/PRIERE-a-Saint-Jean

    http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=evangile_noela_jeudi

    Magnificat du 27 décembre 2018 page 371 et 374


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  • 220820 – Liturgie du samedi 20 août 2022

     Samedi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire 

     Fête de saint Bernard de Clairvaux 

     Bernard de Fontaine – Cistercien – Abbé et docteur de l'Église 

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Saint Bernard priant

    Tableau de François Vincent Latil [1796-1890]

    Église Saint-Étienne-du-Mont, Paris

    Introduction

    Le Seigneur a comblé de l’esprit d’intelligence le bienheureux Bernard dont l’enseignement, tel un fleuve, irrigua le peuple de Dieu.

    Extrait du site « Prions en Église »

    Prière

    Seigneur Dieu, tu as voulu que le saint abbé Bernard, dévoré par l’amour de ta maison, soit dans ton Église une lampe qui éclaire et qui brûle. Par son intercession, accorde-nous d’avancer toujours en fils de lumière, dans la ferveur du même esprit.

    Extrait du site « Prions en Église »

    Saint-Bernard

    Saint Bernard (1090-1153) a dominé son temps, s’imposant aux papes et aux grands de ce monde aussi bien qu’aux foules qu’il subjuguait. « Rempli d’amour pour l’Église », il a été vraiment comme Jean Baptiste « la lampe qui brûle et qui éclaire ». Abbé et docteur de l’Église, né en Bourgogne, saint Bernard entra à vingt-deux ans, avec trente compagnons, au monastère de Cîteaux, fonda ensuite le monastère de Clairvaux, dont il fut le premier abbé à 25 ans, dirigeant ses moines, avec sagesse et par son exemple, sur le chemin de la perfection. Il parcourut l’Europe pour rétablir la paix et l’unité et fut pour l’Église entière une lumière par ses écrits et ses conseils. Il mourut, épuisé, dans son monastère.

    Sources : nominis.cef.fr et Missel de la semaine, Desclée

    Extrait du site de la Paroisse Notre-Dame de Clermont – Diocèse de Clermont

    Liturgie de la Parole

    Ézéchiel est un homme extraordinaire, visionnaire et imaginatif, habitué à comprendre et combiner rituel et symbole.

    Passionné de Dieu, il lui obéit totalement. Peu d’indications précises sur sa vie !

    Il parle de son épouse comme de « la prunelle de ses yeux ». Celle-ci meurt avant la deuxième vague de déportation.

    Consulté par les « anciens », il annonce la ruine prochaine de Jérusalem (ce qui sera effectif en – 587), dénonce l’idolâtrie qui menace le peuple, condamne les faux prophètes et les fausses doctrines…

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    1ère lecture : « La gloire du Seigneur entra dans la Maison. »

    Lecture du Livre du prophète Ézéchiel (Ez 43, 1-7a)

    L’homme me conduisit vers la porte, celle qui fait face à l’orient ; et voici que la gloire du Dieu d’Israël arrivait de l’orient.

    Le bruit qu’elle faisait ressemblait au bruit des grandes eaux, et la terre resplendissait de cette gloire.

    Cette vision ressemblait à celle que j’avais eue lorsque le Seigneur était venu détruire la ville ; elle ressemblait aussi à la vision que j’avais eue quand j’étais au bord du fleuve Kebar. Alors je tombai face contre terre.

    La gloire du Seigneur entra dans la Maison par la porte qui fait face à l’orient.

    L’esprit m’enleva et me transporta dans la cour intérieure : voici que la gloire du Seigneur remplissait la Maison.

    Et j’entendis une voix qui venait de la Maison, tandis que l’homme se tenait près de moi.

    Cette voix me disait : « Fils d’homme, c’est ici le lieu de mon trône, le lieu sur lequel je pose les pieds, et là je demeurerai au milieu des fils d’Israël, pour toujours. »

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Commentaire 1 :

    Le Livre d’Ezéchiel appartient à l’Ancien Testament, dans la section des prophètes. Parmi les seize prophètes nommés en titres de livres, quatre sont dits « grands » : Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel.

    Les livres des prophètes appartiennent au temps du déclin d’Israël, à l’exil et au retour en terre natale. Ils couvrent une période d’environ 300 années, et s’adressent d’abord au royaume de Juda (issu de la scission du royaume en deux états, après les rois David et Salomon : Juda au sud avec Jérusalem pour capitale et Israël au nord avec Samarie pour capitale) mais aussi au royaume d’Israël.

    Ezéchiel s’adresse plus particulièrement aux juifs exilés à Babylone, après la destruction du Temple, et la déportation d’une partie du peuple, qui s’est déroulée en deux temps : premier exil en –597 où avec les cadres et responsables du pays le jeune Ezéchiel est emmené à Babylone, et une seconde vague d’expulsions à compter de –587, à la destruction de Jérusalem et de son Temple. Ezéchiel, lui-même, sera exilé avec les habitants de Jérusalem et il exercera la plupart de son ministère durant sa captivité.

    Ezéchiel se voit comme un « guetteur » qui doit avertir des dangers. L’un de ses thèmes de prédilection est celui de la responsabilité individuelle de chacun devant Dieu. Le peuple ne fait que désobéir à la volonté de Dieu. Pour Ezéchiel, c’est la cause des malheurs qui le frappent, plus particulièrement la deuxième déportation de – 587. Il dénonce ces errements, et à partir de l’histoire du peuple juif, il témoigne des infidélités constantes des Israélites vis à vis de l’Alliance avec Dieu. Dieu seul peut guérir son peuple, et cette restauration s’accompagnera d’un nouveau Temple, de construction divine, source de vie pour tous.

    « Fils d’homme » : Ézéchiel est ainsi nommé à travers tout le livre ! Cela signifie simplement « homme, être humain ». C’est le terme dont Jésus-Christ s’est le plus souvent servi pour se décrire (dans le Nouveau Testament). Mais cette expression n’a pas ici le sens messianique du « Fils d’homme » (Dn 7,13).

    Extrait du site « Chrétiens aujourd’hui »

    L’enjeu qui traverse ce psaume est celui de la terre, qui comme toute terre, doit porter son fruit.

    Mais la terre dont il est question, est chargée d’une histoire, celle du retour des déportés.

    C’est l’expérience intériorisée de ce retour qui guide le psalmiste dans ce poème.

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Psaume : (Ps 84 (85), 9ab-10, 11-12, 13-14)

    R/ La gloire du Seigneur habitera notre terre. (cf. Ps 84, 10b)

    J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?

    Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.

    Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.

    R/ La gloire du Seigneur habitera notre terre.

    Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ;

    la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.

    R/ La gloire du Seigneur habitera notre terre.

    Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit.

    La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.

    R/ La gloire du Seigneur habitera notre terre.

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Commentaire 2 :

    Le psaume 84 (85) a été écrit après le retour d'Exil du peuple d'Israël : ce retour tant attendu, tant espéré. Ce devait être un merveilleux recommencement : c'était le retour au pays, d'abord, mais aussi le début d'une nouvelle vie... Dieu effaçait le passé, on repartait à neuf... La réalité est moins rose. D'abord, on a beau prendre de « bonnes résolutions », rêver de repartir à zéro, on se retrouve toujours à peu près pareils... et c'est très décevant. Les manquements à la Loi, les infidélités à l'Alliance ont recommencé, inévitablement.

    Ensuite, il faut dire que l'Exil à Babylone a duré, à peu de chose près, 50 ans (de 587 à 538 av. J.C.). Ce sont des hommes et des femmes valides, d'âge mûr pour la plupart, qui ont été déportés et qui ont survécu à la marche forcée entre Jérusalem et Babylone... Cela veut dire que 50 ans après, au moment du retour, beaucoup d'entre eux sont morts. Ceux qui rentrent au pays sont, soit des jeunes partis en 587, mais dont la mémoire du pays est lointaine, évidemment, soit des jeunes nés pendant l'Exil. C'est donc une nouvelle génération, pour une bonne part, qui prend le chemin du retour. Cela ne veut pas dire qu'ils ne seraient ni très fervents, ni très croyants, ni très catéchisés... Leurs parents ont eu à cœur de leur transmettre la foi des ancêtres. Ils sont impatients de rentrer au pays tant aimé de leurs parents, ils sont impatients de reconstruire le Temple et de recommencer une nouvelle vie. Mais au pays, justement, ils sont, pour la plupart des inconnus, et, évidemment, ils ne reçoivent pas l'accueil dont ils avaient rêvé. Par exemple, la reconstruction du Temple se heurtera sur place à de farouches oppositions.

    Dans le début de ce psaume 84, on ressent bien ce mélange de sentiments. Voici des versets qui ne font pas partie de la liturgie de ce dimanche, mais qui expliquent bien le contexte : le retour d'Exil est une chose acquise : « Tu as aimé, Seigneur, cette terre, tu as fait revenir les déportés de Jacob ; tu as ôté le péché de ton peuple, tu as couvert toute sa faute ; tu as mis fin à toutes tes colères, tu es revenu de ta grande fureur. » (v. 2-4). Mais, pour autant, puisque les choses vont mal, on se demande si Dieu ne serait pas encore en colère : « Seras-tu toujours irrité contre nous, maintiendras-tu ta colère d'âge en âge ? » (v. 6). Alors on supplie : « Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, que nous soit donné ton salut. » (v.8).

    Et on demande la grâce de la conversion définitive : « Fais-nous revenir, Dieu notre salut » (v.5). Toute la première partie du psaume joue sur le verbe « revenir » : «revenir» au sens de rentrer au pays après l'exil, c'est chose faite. « Revenir » au sens de « revenir à Dieu », « se convertir ». C'est plus difficile encore ! Et on sait bien que la force, l'élan de la conversion est une grâce, un don de Dieu. Une conversion qui exige un engagement du croyant : « J'écoute... que dira le Seigneur Dieu ? » «Écouter», en langage biblique, c'est précisément l'attitude résolue du croyant, tourné vers son Dieu, prêt à obéir aux commandements, parce qu'il y reconnaît le seul chemin de bonheur tracé pour lui par son Dieu. « Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple et ses fidèles ». Mais le compositeur de ce psaume est réaliste ! Il ajoute « Qu'ils (les fidèles) ne reviennent jamais à leur folie ! » (9c).

    La fin de ce psaume est un chant de confiance superbe, en quelque sorte « le chant de la confiance revenue », la certitude que le projet de Dieu, le projet de paix pour tous les peuples avance irrésistiblement vers son accomplissement. « La gloire (c'est-à-dire le rayonnement de la Présence de Dieu) habitera notre terre (10)... La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin. (14)... Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s'embrassent. » (11) : le psaume parle au présent. Pourtant, il n'est pas dupe, il n'est pas dans le rêve ! Il anticipe seulement ! Il entrevoit le Jour qui vient, celui où, après tant de combats et de douleurs inutiles, et de haines imbéciles, enfin, les hommes seront frères !

    Pour les chrétiens, ce Jour est là, il s'est levé depuis que Jésus-Christ s'est levé d'entre les morts, et, à leur tour, les chrétiens ont chanté ce psaume, et pour eux, bien sûr, à la lumière du Christ, il a trouvé tout son sens. Le psaume disait : « Son salut est proche de ceux qui l'aiment » (10) et justement le nom de Jésus veut dire «Dieu-salut» ou « Dieu sauve ». Le psaume disait : « La vérité germera de la terre ». Jésus lui-même a dit « Je suis la Vérité » et le mot « germe », ne l'oublions pas, était l'un des noms du Messie dans l'Ancien Testament. Le psaume disait « La gloire habitera notre terre », et saint Jean, dans son Évangile dit « Le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire qu'il tient du Père » (Jn 1, 14). Le psaume disait : « J'écoute, que dira le Seigneur Dieu ? ». Jean appelle Jésus la Parole, le Verbe de Dieu. Le psaume disait : «Ce que Dieu dit, c'est la paix pour son peuple». Lors de ses rencontres avec ses disciples, après sa Résurrection, la première phrase de Jésus pour eux sera « La paix soit avec vous ». Décidément, toute la Bible nous le dit, la paix, cette conquête apparemment impossible pour l'humanité, est pourtant notre avenir, à condition de ne pas oublier qu'elle est don de Dieu.

    Alléluia. Alléluia.
    Vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux ;
    vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
    Alléluia. (cf. Mt 23, 9b.10b)

    Pour agir en toute justice, le Christ nous appelle à nous situer

    et à nous nommer justement entre nous.

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Évangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanité.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 23, 1-12)

    En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara :

    « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.

    Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le.

    Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.

    Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.

    Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.

    Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères.

    Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.

    Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.

    Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Commentaire 4 a : Paraître et faire.

    Ce passage de l’Évangile chez Matthieu, nous laisse percevoir une opposition entre le faire et le paraître.

    Jésus nous dit : « … tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. »

    Nous voyons deux manières d’agir, de vivre, d’être en relation. L’une tournée vers le paraître et l’autre vers l’être.

    Les scribes et les pharisiens cherchent le paraître pour agir et être considérés mais «leur cœur est loin de moi !» (Mt 15,8).

    L’autre, le petit, celui sur qui le fardeau devient pesant, agit dans l’intimité, le secret du cœur, le regard tourné vers celui qui voit dans le secret.

    Ils enseignent dans la chaire de Moïse, donc leur parole fait autorité, mais Moïse se tenait au milieu de son peuple, il marchait en avant de lui comme Jésus le nouveau Moïse qui s’assoit à terre pour enseigner. Il transmet en actes et en paroles.

    « Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, de Maître !!! » Jésus pense moins aux titres qu’à l’attitude de chacun de nous lorsque nous attribuons ces appellations. Il est si facile d’unir titre et autorité pour dominer sur nos frères !

    Nous nous souvenons que Jésus, au soir du Jeudi Saint, s’attribua lui-même ce titre : «  vous m’appelez Maître et Seigneur, et vraiment je le suis, alors si moi le Maître et le Seigneur je vous ai lavé les pieds, c’est pour que vous le fassiez, vous aussi, à vos frères… ».

    Le Maître est celui qui sert, qui se fait le serviteur. Il n’y a plus besoin de parole, d’être enseigné par la parole dans la chaire de Moïse. « La Parole s’est faite frère ».

    L’important peut être sera de laisser un espace vide entre ce qui est dit et celui qui le dit pour faire silence dans le secret de son être et choisir la vraie attitude.

    Commentaire extrait d’une page du site « Sur les chemins de ta Parole » - Carmel Saint-Joseph

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Commentaire 4 b :

    On pourrait appeler ce texte « les pièges de l'autorité » ou « conseils aux autorités », si vous préférez. Qu'il s'agisse des parents, des autorités religieuses (dans n'importe quelle religion, d'ailleurs) ou des autorités politiques, ou autres, les pièges ou les travers sont les mêmes. Ici, Jésus les a tous rassemblés en un seul portrait qui devient, du coup, caricatural. Bien évidemment, aucun Pharisien ne répondait à ce portrait-robot. Au contraire, les Pharisiens, dans leur ensemble, étaient des gens très respectables, soucieux d'être fidèles à l'Alliance de Dieu. Et l'exemple de Paul, le Pharisien qui pouvait se vanter d'observer scrupuleusement la Loi (Ph 3, 6b) est là pour le prouver. Mais l'important était la leçon que Jésus voulait dégager pour ses interlocuteurs, qui étaient, d'après ce texte, « la foule et les disciples ». Car, après ce portrait, Jésus va dire « Pour vous » : pour vous, ne tombez pas dans ces pièges, dans ces travers que je viens de décrire.

    Premier piège : « ils disent et ne font pas » ; deuxième piège : pratiquer l'autorité comme une domination et non comme un service ; troisième piège : vouloir paraître ; quatrième piège : se croire important ! Avoir le goût des honneurs. On voit bien tout de suite que ce sont des travers communs à beaucoup de gens investis d'une charge quelle qu'elle soit !

    Premier piège, « ils disent et ne font pas » : « Les scribes et les Pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas ». Ce travers est tellement humain que de nombreux commentaires juifs de la Bible insistaient sur l'importance de pratiquer ce qu'on enseigne : « Apprendre, garder et faire, il n'y a rien au-dessus » ; « Celui qui apprend pour ne pas pratiquer, il vaudrait mieux pour lui qu'il ne fût pas créé » ; « C'est pour cela qu'a été donnée la Tora : pour apprendre, pour enseigner, pour garder et pour accomplir ». Un autre commentaire rabbinique disait : « Belles sont les paroles dans la bouche de qui les pratique, beau celui qui les enseigne et beau celui qui les pratique ». Jésus en dira autant : « Celui qui mettra en pratique les commandements et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le Royaume des cieux » (Mt 5, 19). « Il ne suffit pas de me dire Seigneur, Seigneur, pour entrer dans le royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7, 21).

    Deuxième piège, pratiquer l'autorité comme une domination et non comme un service : « Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. » L'avoir, le savoir, le pouvoir, peuvent être prétexte à domination ou à supériorité. Alors que cela peut aussi bien être vécu comme un merveilleux moyen de servir les autres : encore ne faudrait-il jamais oublier que tout ce que nous possédons nous est seulement confié comme une responsabilité à exercer au bénéfice de tous. Il y a pire encore, c'est d'asseoir son autorité sur un soi-disant « droit divin » : les religions n'y échappent pas toujours, les pouvoirs politiques non plus. Et c'est la source de combien de conflits sanglants.

    Troisième piège, vouloir paraître : « Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges, des franges très longues ». Qui n'est jamais tombé dans ce travers d'aimer paraître, d'attirer sur soi la considération et l'intérêt ? Et pourtant, peu importe le nom du prédicateur (ou du théologien, ou du bibliste) : pourvu que, à travers ses paroles, l'auditoire ait entendu la Parole de Dieu.

    Quatrième piège, se croire important, avoir le goût des honneurs : « Ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi ». Pourtant, les titres, les décorations gardent un sens : mais ce n'est pas la personne titrée ou décorée qui est en jeu, ce sont plus profondément les valeurs qu'elle représente. Il faut être très humble pour porter sans ridicule les honneurs dus à son rang.

    Après cette énumération, le texte se retourne : « Pour vous » dit Jésus. C'est la clé de ce texte qui nous invite à un nouveau mode de vie et de relation. Matthieu le rapporte un peu plus haut : « Vous le savez, les chefs des nations les tiennent sous leur pouvoir et les grands sous leur domination. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous. Au contraire, si quelqu'un veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur, et si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'Homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mt 20, 25 - 28).

    « Ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, ne vous faites pas appeler Père, ne vous faites pas non plus appeler maîtres ». «Qu'as-tu que tu n'aies reçu ?» dit Paul : tout maître est d'abord un écolier. Tout enseignant est d'abord un serviteur, et même doublement serviteur : serviteur de la vérité, serviteur de ses élèves, de leur cheminement, de leur maturation. Voici, encore une fois, dans les paroles de Jésus, un appel à la liberté : que ceux qui portent un titre ne prennent pas les honneurs pour eux et se comportent en serviteurs. Que ceux qui n'en portent pas ne tombent pas dans la servilité ou la courtisanerie !

    « Ne donnez à personne sur terre le nom de Père, car vous n'avez qu'un Père, celui qui est aux cieux ». On peut, bien sûr, continuer à employer les titres de père et de maître, mais en leur donnant leur vrai sens et pas davantage ! « Abbé » venait de «Abba». « Père », « Pope », « Pape » sonnent comme « Papa » : au fond, c'est la même chose ! Ceux à qui nous donnons ces noms-là sont parmi nous le rappel vivant que nous n'avons qu'un seul et unique « Père » qui est dans les cieux.

    Jésus termine en disant : « Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé ». Nous ne sommes pas dans le registre de la récompense ou de la punition. Il ne s'agit pas non plus de prendre plaisir à s'humilier. Beaucoup plus profondément, il y a là une des grandes lois de la vie : la force de l'humilité. Dans le mot « humilité », il y a « humus » (terre). Le secret c'est d'être assez lucide pour se reconnaître petit, à ras de terre Et alors on est tout étonné de se nourrir des richesses de nos frères et de la grâce de Dieu.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    L’Apparition de la Vierge à saint Bernard – Filippino Lippi, 1486

    Église Badia Fiorentina à Florence

    Homélie :

    Frères et sœurs bien aimés,

    Nous voici au cœur de la célébration de saint Bernard, lui qui puisait sa force et son énergie humaine dans la célébration de la sainte liturgie et singulièrement dans la célébration de la Sainte Messe, l’Eucharistie du Seigneur.

    Ce jeudi 20 août 1153 à 9h du matin, Bernard, Abbé de Clairvaux accomplissait sa pâque. Son pèlerinage terrestre se terminait pour déboucher sur la vision de la Jérusalem céleste. Cette Jérusalem déjà présente au sein du cloitre : qui est Présence vivante et aimante du Seigneur et Don par excellence de son Amour. C’est bien cet Amour, cette saisie d’Amour qui avait éclairé et embrasé l’âme de ce jeune bourguignon pour le mettre en route dans cette « sequela christi », cette suite du Christ dans la voie monastique.

    Bernard, en tant qu’homme, en tant que moine, en tant qu’Abbé, était un assoiffé de Dieu.

    Ayant compris, avec son intelligence mais aussi et surtout avec son cœur, que Dieu est tout et que Dieu est Amour, Bernard s’est laissé non seulement séduire mais attirer et bruler au feu de cet Amour divin.

    Mais il a fallu une longue purification pour se laisser totalement saisir par l’Amour de Celui qui est l’Amour. De longues et patientes années, dans un combat, un corps à corps, une lutte âpre et tenace pour gouter par étape puis plus profondément la Présence et l’Œuvre de la Grâce.

    Nous pourrions retenir 3 caractéristiques de la vie de ce grand saint.

    Tout d’abord un consentement éclairé et un choix ferme comme réponse à l’appel du Christ Jésus.

    Bernard est un homme entier. Il ne se donne pas à moitié. Il est droit et généreux.

    Son tempérament au naturel timide le rend audacieux et déterminé dans son choix comme dans la poursuite de cette direction.

    Puis Bernard a su se laisser corriger, reprendre, se laisser conseiller et consoler. Aussi bien par ses Frères dans la vie monastique que pas ses amis et pères comme l’évêque Guillaume de Champeaux ou un autre Guillaume, Guillaume de Saint-Thierry. Il s’est laissé recadrer, repositionner pour mieux s’ouvrir à la grâce.

    Enfin une fois Abbé expérimenté du monastère de Clairvaux, Bernard a su s’appuyer sur les membres de sa communauté et de façon privilégiée sur certains d’entre eux : comme ses différents Prieurs, et cellériers notamment son propre frère Gérard.

    En ce jour de son « Dies Natalis » – du jour de sa naissance au ciel – nous pouvons lui demander d’intercéder auprès du Seigneur Jésus en notre faveur afin d’être à notre tour des hommes entièrement donnés au Seigneur et pour toujours, quelles que soient les circonstances et les épreuves. Ouverts à la Grâce de Dieu et vivant notre vie chrétienne et monastique dans une Alliance Nuptiale. Nous laissant corriger, tailler et modeler par la Providence et ceux qui ont la charge de nous aider. Nous appuyant les uns sur les autres dans une vraie charité fraternelle persévérant dans la fidélité à l’œuvre de l’humble quotidien. Ainsi pourrons-nous devenir, à notre tour, cette lampe qui brule et qui éclaire au sein de l’Église, en véritables enfants de Lumière. Amen !

    Frère Jean-Marie, le 20 août 2019 – Abbaye Notre-Dame de Sénanque

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Prière de saint Bernard à Notre-Dame :

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    « Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie » est une prière catholique dédiée à la Vierge Marie.

    Elle a été composée au 12ème siècle, en 1153, par saint Bernard de Clairvaux, fondateur de l'Ordre des Cisterciens.

    La Très Sainte Vierge Marie n’abandonne jamais ceux qui prient son intercession et cette prière permet d’accomplir l’impossible.

    Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie,

    qu'on n'a jamais entendu dire

    qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection,

    imploré votre secours et demandé votre intercession, ait été abandonné.

     

    Animé de cette confiance, je me refuge vers vous, ô Vierge des vierges,

    ô Marie, Mère de Jésus-Christ, je viens à vous, je cours à vous,

    et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds.

     

    O Mère du Verbe éternel, ne rejetez pas mes prières,

    mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.

    Ainsi soit-il.

    Saint Bernard (1090 – 1153)

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Conclusion :

    Frères et sœurs, vous le savez, les Cisterciens vivent sous la Règle de saint Benoît. Celui-ci nous invite à renoncer à notre volonté propre et à prendre « les fortes et nobles armes de l’obéissance, afin de combattre pour le Seigneur Christ, notre véritable Roi. » Alors certes, nous pourrions peut-être gloser sur l’obéissance de Bernard avant qu’il ne devienne abbé, mais il est clair qu’il a obéi à l’appel qu’il a reçu et à Celui qui le lui a adressé. En digne fils de Benoît, et de surcroît chevalier de naissance, il a pris ces « nobles et fortes armes… afin de combattre pour… notre véritable Roi. » Et il l’a fait, non pas en se croyant déjà arrivé, non plus en se pensant plus vertueux ou plus courageux que les autres. Non, il l’a fait en connaissant son âme, sa vie, ses égoïsmes et ses résistances, qu’il n’a cessé d’offrir au Seigneur pour que, tel le fils prodigue, il puisse être accueilli, pardonné et revêtu par le Père miséricordieux. Dans cet esprit, ce n’est pas auprès des saints de l’Évangile que Bernard cherchait à revendiquer une place, mais c’est dans la figure du bon larron qu’il se reconnaissait davantage. […]

    Et Bernard dresse la liste de ce qui l’habite, afin, là encore comme nous y exhorte Benoît, d’appeler le Seigneur à son secours. […]

    Bernard, notre saint, est habité, hanté par le spectre de tous les péchés capitaux. […]

    Inutile de préciser que nous découvrons ici, derrière l’image de facilité que laisse souvent entendre le mot de saint, tout le combat de Bernard, combat qu’il a mené avec toute sa force, avec toute sa vie, avec toutes ses larmes, mais aussi avec tout son amour, s’en remettant totalement au Seigneur.

    Bernard, pour en arriver à cette rencontre avec son roi, a donc choisi la voie de la sagesse qui consiste à se connaître soi-même. Une connaissance qui nous fait traverser nos miasmes et nos ténèbres. Umbra lux Dei, dit-il : « L’ombre, c’est la lumière de Dieu ». Ce sont bien souvent nos échecs, nos erreurs, voire nos terreurs, qui révèlent la lumière de Dieu, l’appel à la vie, au bon, au beau, qui nous est adressé. Là encore, Bernard nous invite à vivre notre chemin, le regard tourné vers le Seigneur, vers la lumière de la Résurrection.

    Mais Bernard nous met en garde. Ce chemin que nous avons entrepris, nous devons le poursuivre, et cela chaque jour. Nous nous sommes mis en route pour suivre le Christ, l’aimer, le servir ; comment pourrions-nous nous arrêter là, nous assoir sur le chemin, faire demi-tour, sans le renier, sans nous renier ? […]

    Tout ce chemin, vous le savez, nous mène à l’amour. Bernard l’a abondamment décrit, passant de l’amour de soi à l’amour de Dieu. Mais quel bâton, quelles sandales, quelle force, nous donne Bernard pour avancer sur cette route ? Eh bien là aussi, en bon fils de saint Benoît, il nous invite à l’humilité : « Celui qui met sa confiance – dit-il - en n’importe quelle pratique religieuse, action méritoire, ou sagesse autre que la seule humilité, n’est pas seulement un sot mais un fou. » L’humilité nous donne d’accepter nos limites, de ne pas en être surpris, et donc de ne pas nous cacher à nous-mêmes nos propres fautes, afin de pouvoir, comme nous l’avons dit, les mettre à profit en nous relevant tout en laissant à terre notre péché.

    « Être sauvé, c’est consentir ». Consentir à ce que nous sommes, consentir à la vie que nous avons choisie, consentir à se laisser former par Celui qui sait mieux que nous ce qu’il nous faut. Qu’en cette eucharistie nous puissions entrer davantage dans ce consentement au dessein de Dieu pour nous, pour le monde.

    Dom Damien Debaisieux – Abbaye Notre-Dame de Scourmont, le 20 août 2020

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

      * 220820 Saint Bernard de Clairvaux

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Seigneur Dieu, tu as voulu que le saint abbé Bernard, dévoré par l’amour de ta maison, soit dans ton Église une lampe qui éclaire et qui brûle. Par son intercession, accorde-nous d’avancer toujours en fils de lumière, dans la ferveur du même esprit.

    Références :

    http://www.gcatholic.org/calendar/2022/General-D-fr.htm

    https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour/messe/2022-08-20

    https://notredamedeclermont.fr/2021/vendredi-20-aout-2021-fete-de-saint-bernard-abbe-et-docteur-de-leglise/

    https://www.chretiensaujourdhui.com/decouvrir-la-bible/les-livres/le-livre-dezechiel-lancien-monde-disparait-un-monde-nouveau-apparait/

    https://jardinierdedieu.fr/psaume-84.html

    https://jardinierdedieu.fr/article-mt-23-1-12-legalisme-et-principes-de-liberte-chretienne-87504633.html

    https://www.vercalendario.info/fr/evenement/liturgie-catholique-20-aout-2022.html

    https://www.aelf.org/2022-08-20/romain/messe

    https://www.chretiensaujourdhui.com/decouvrir-la-bible/les-livres/le-livre-dezechiel-lancien-monde-disparait-un-monde-nouveau-apparait/

    https://www.paroissesaintmaxime.org/commentairesPourSite/15-7-2012.pdf

    https://www.carmelsaintjoseph.com/sermons/matthieu-231-12-2/

    https://www.paroissesaintmaxime.org/commentairesPourSite/30-10-2011.pdf

    https://www.senanque.fr/homelie-de-la-solennite-de-saint-bernard/

    https://notredamedeclermont.fr/2021/vendredi-20-aout-2021-fete-de-saint-bernard-abbe-et-docteur-de-leglise/

    http://diocese64.org/par-une-priere/item/47-souvenez-vous-priere-de-saint-bernard

    https://notredamedeclermont.fr/2021/vendredi-20-aout-2021-fete-de-saint-bernard-abbe-et-docteur-de-leglise/

    Magnificat du samedi 20 août 2022 page 267


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  • 220725 – Liturgie du lundi 25 juillet 2022

    Fête de saint Jacques le Majeur

     Lundi de la 17ème semaine du Temps ordinaire 

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Au-dessus de Colmars les Alpes, au Val d'Allos, sur la route du col des Champs,

    Statue de saint Jacques le Majeur (Compostelle)

    Introduction :

    Comme il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, en train de réparer leurs filets, et il les appela. (Mt 4, 18.21)

    Source : Prions en Église

    Prière 1

    Dieu éternel et tout-puissant, tu as consacré l’offrande du bienheureux Jacques, le premier de tes Apôtres à verser pour toi son sang; accorde à ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui constant. Amen.

    Source : Prions en Église

    Prière 2

    Purifie-nous, Seigneur, par la Passion de ton Fils, puisqu’elle est le baptême qui nous sauve. Nous pourrons alors t’offrir un sacrifice agréable en la fête du bienheureux Jacques, le premier des Apôtres à boire à la coupe du Christ. Amen.

    Source : Prions en Église

    Jacques le Majeur

    Fils de Zébédée et de Marie Salomé, saint Jacques est appelé le Majeur. Cette épithète lui vient de sa qualité d’aîné. Il est le frère aîné de l’apôtre saint Jean, et tous deux sont surnommés Boanerges, c’est-à-dire « fils du tonnerre » (Marc III : 17) (l’épithète permet aussi de le distinguer de l’autre apôtre saint Jacques le Mineur, fils d’Alphée).

    Saint Jacques est l’un des tout premiers disciples à suivre Jésus, et il est un de ses plus proches. Il participe, avec Pierre et Jean, à des événements importants : la Transfiguration, l’agonie de Jésus au Mont des Oliviers. Ce même groupe de trois apôtres est le seul à le suivre lorsqu’il va ressusciter la fille du chef de la synagogue. Enfin Jacques est cité parmi les témoins de la troisième apparition de Jésus après sa mort, sur les bords du lac de Tibériade (épisode de la pêche miraculeuse rapporté par saint Jean).

    Jacques est le seul apôtre dont la mort est rapportée dans le Nouveau Testament :

    « Il (Hérode) fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean. » (Actes, XII:2)

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Statue de saint Jacques le Majeur avec sa tenue de pèlerin et son bourdon, le bâton du pèlerin. Basilique Saint-Jean-de-Latran.

    Saint Jacques le Majeur (+ 1er siècle)

    Saint Jacques le Majeur était fils de Zébédée et de Marie Salomé, et frère de saint Jean l’Évangéliste. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d’André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit : « Suivez-moi. » Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus. Ils assistent à la Transfiguration, ils entrent dans la maison de la petite fille de Jaïre, ils seront au Jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10, 37). Il y gagnera l’annonce de son martyre : « Ma coupe, vous la boirez. » De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s’attire une réprimande. Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance privilégiée. Jacques but la coupe du Seigneur en l’an 43, lors de la persécution d’Hérode. Etienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l’évangélisateur de l’Espagne, avant sa mort ou par ses reliques. Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d’un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté, au Moyen Age et de nos jours encore.

    Extrait du site « Eglise catholique en France »

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    1ère lecture : La faiblesse et la force de l'Apôtre

    Lecture de la seconde Lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (2 Co 4, 7-15)

    Frères, nous, les Apôtres, nous ressemblons à des gens qui portent un trésor dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que la puissance extraordinaire que nous avons ne vient pas de nous mais de Dieu.

    À tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.

    Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.

    En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle.

    Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.

    L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons.

    Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.

    Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu.

    – Parole du Seigneur –

    Texte extrait du site « Vercalendario.info »

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Commentaire 1 :

    L’apôtre Paul enseigne que les épreuves et les afflictions de cette vie sont temporaires et peu importantes comparées aux bénédictions de l’éternité. Il parle aussi aux saints de Corinthe du jugement et témoigne que Jésus-Christ nous permet d’être réconciliés avec Dieu. Tandis que Paul continue de défendre sa conduite de ministre de Dieu, il conseille aux saints de se séparer de toute injustice et se réjouit qu’ils aient ressenti la tristesse selon Dieu et se soient repentis.

    En d’autres termes, ces versets nous apprennent que nos épreuves et nos afflictions sont peu importantes comparées aux bénédictions et à la progression éternelles que nous connaissons quand nous les endurons fidèlement.

    De plus, ces versets nous apprennent les deux vérités suivantes : comme dans la condition mortelle nous sommes séparés de Dieu, nous devons marcher par la foi et non par la vue. Nous serons tous jugés par Jésus-Christ selon ce que nous aurons fait dans la condition mortelle.

    Extrait du site de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Psaume : Ps 125, 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6

    R/ Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant. (125, 5)

    Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,

    Nous étions comme en rêve !

    Alors notre bouche était pleine de rires,

    Nous poussions des cris de joie.

    R/ Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant.

    Alors on disait parmi les nations :

    « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »

    Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :

    Nous étions en grande fête !

    R/ Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant.

    Ramène, Seigneur, nos captifs,

    Comme les torrents au désert.

    Qui sème dans les larmes

    Moissonne dans la joie.

    R/ Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant.

    Il s’en va, il s’en va en pleurant,

    Il jette la semence ;

    Il s’en vient, il s’en vient dans la joie,

    Il rapporte les gerbes.

    R/ Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant.

    Texte extrait du site « Jardinier de Dieu »

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Commentaire 2 :

    Ce psaume est précédé du titre « Chant des montées », ce qui veut dire qu’il était chanté non pas dans le Temple de Jérusalem, au cours des célébrations de la fête des Tentes, mais pendant le trajet même du pèlerinage. (La route de Jéricho à Jérusalem monte suffisamment pour justifier cette appellation). Lorsqu’on le chantait, l’exil à Babylone était bien fini, le Temple reconstruit, alors pourquoi en reparler ? C’est qu’il fallait bien puiser dans cette merveilleuse expérience la force de croire encore aux autres promesses de Dieu. « Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie. »

    Cette joie bien réelle du retour au pays n’est rien auprès de la jubilation qui remplira nos cœurs lors de la grande montée finale à Jérusalem (dans ce psaume, Sion ou Jérusalem, c’est la même chose).

    Toujours comme Israël, quand on rappelle le passé, on a les yeux tournés vers l’avenir. Dieu a déjà accompli des « merveilles » pour son peuple : la libération d’Égypte d’abord, celle de l’Exil ensuite, mais il en accomplira bien d’autres, car il y a encore bien des captifs à ramener à Sion ! Il y a tous ceux qui sont encore dispersés en terre étrangère, ceux pour lesquels a été écrit le Livre de Baruch. Mais surtout, il y a tous les captifs du monde : dans les chaînes des dominations de toute sorte, de la violence, de la haine, de l’injustice ou du mépris.

    À force de relire les vieux oracles, on a compris qu’ils promettaient beaucoup plus et beaucoup mieux que ce qu’on avait osé croire au début. Oui, Dieu a promis le retour de l’exil à Babylone, mais on découvre peu à peu que c’est de tous nos exils qu’il promet de nous faire revenir. Parce que la fidélité de Dieu est sans limites, et aussi parce que son amour ne se limite pas à son peuple. Bel exemple de relecture des textes au long des siècles, c’est-à-dire au fur et à mesure que la foi d’Israël mûrit et s’ouvre à une compréhension de plus en plus grand du mystère de Dieu.

    C’est Dieu, ce n’est pas l’homme qui a choisi Jérusalem comme point de ralliement pour son peuple. C’est bien pour cela que l’attachement du peuple juif pour Jérusalem est si fort, si passionné : c’est parce que c’est la ville choisie par Dieu lui-même. Car c’est sur un ordre de Dieu, transmis par le prophète Gad que David a construit sur l’autel du Seigneur où se dresse encore l’esplanade du Temple de Jérusalem. Souvent on parle de Jérusalem ou de la colline du Temple en disant « le lieu où Dieu a choisi de faire habiter son Nom ». Et Dieu lui-même parle de Jérusalem en l’appelant « la ville que j’ai choisie ». C’est dire le poids symbolique accumulé sur le nom de Jérusalem au long des générations. Puisqu’elle est le lieu visible de la présence de Dieu, elle est la Ville Sainte par excellence.

    La foi biblique va continuer à se développer dans le sens d’une ouverture croissante sur l’ensemble de l’humanité : au fur et à mesure qu’on découvre que l’élection d’Israël est au service du salut de l’humanité tout entière, on entrevoit Jérusalem non pas seulement comme la patrie des fils d’Israël, mais comme le point de ralliement ultime de tous les peuples. Isaïe ouvre souvent de telles perspectives.

    [….]

    Si bien que quand ce psaume est chanté sur la route qui mène à Jérusalem, on a conscience de se diriger vers le centre de la vie d’Israël, mais aussi vers le centre du monde, car un jour, ce ne seront plus les seuls exilés qui emprunteront cette route, ce ne seront plus les seuls pèlerins d’Israël, ce seront tous les peuples ! […]

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Alléluia. Alléluia.

    Heureux ceux que le Seigneur a choisi du milieu du monde pour qu'ils portent du fruit, un fruit qui demeure.

    Alléluia.

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Évangile : Le Christ révèle à Jacques la vraie gloire de l'Apôtre

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 20, 20-28)

    La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.

    Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »

    Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »

    Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »

    Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.

    Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte extrait du site « Vercalendario.info »

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Commentaire 4 a :

    En étudiant la Bible nous pouvons définir une progression dans toute réception d’un appel. Il y a la première étape, celle de l’appel proprement dit, comme libre initiative de Dieu, avec les craintes humaines légitimes que cet appel suscite mais aussi l’aide et le support que prodigue Dieu... Puis, viennent, pour la personne, la séparation intérieure et l’engagement qui se manifeste à l’extérieur, qui sont à vivre, pour chacun, sur le chemin de la réponse à l’appel. Et enfin, comme des fruits du chemin parcouru, naissent l’ouverture plus large de soi et la configuration au Christ…

    Quel éclairage renouvelé, recevons-nous, aujourd’hui, de ce dialogue entre Jésus, les fils de Zébédée et leur mère ? Remarquons que cette fois-ci, les personnes ne sont pas appelées mais que ce sont elles qui demandent des places, avec insistance. La mère se prosterne, elle s’impose à Jésus…

    Mais, au bout du compte, il y a bien un appel dans le « pouvez-vous » que Jésus adresse aux deux frères. Que nous enseigne donc cette scène ? Deux choses au moins… la réactivité et la démarche de Jésus pour que l’autre se transforme

    Il est bon de mesurer la réactivité du Seigneur. Dans cette situation qui part mal, le Seigneur ne rompt pas mais, au contraire, cherche le contact. Jésus demande à la mère « que veux-tu ? », la poussant à parler puis il interroge les fils en les mettant ainsi en avant… « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? ». Jésus n’a pas peur d’aller vers la clarification en s’adressant aux bonnes personnes, en leur posant les bonnes questions… La clarification, c’est ce que dit Jésus après la réponse large et généreuse des deux frères « Nous le pouvons. ». Jésus dit « Ma coupe, vous y boirez ». Il y aura ensuite la réaction des dix autres…

    Que veut donc dire Jésus lorsqu’il dit : « Ma coupe, vous y boirez »? Comment sa réponse peut-elle éclairer notre propre chemin ?… Boire à la coupe du Christ… Une évocation de la future coupe eucharistique. Une expression de la solidarité réciproque entre Jésus et ses disciples. Une manifestation du chemin pascal que devra suivre le disciple à la suite de son maître. Il y a tout cela… Mais à travers cela, surtout, le fait d’être porté dans sa propre existence par le Christ. Le « oui », généreux mais mal situé de Jacques et Jean, va devenir un vrai « amen »…

    « Amen », c’est lorsque le « oui » porte aussi le « non » à assumer. C’est lorsque ma faiblesse, ma fragilité ne sont pas gommées, mais révélées et assumées. C’est lorsque le travail n’est pas qu’extérieur, travail sur l’autre, mais devient aussi intérieur, travail sur soi. C’est lorsque j’y suis de tout moi-même, oui et non, extérieur et intérieur. C’est le chemin que Jésus propose, un chemin qui libère de la tentation du pouvoir, qui toujours tend à être muet, secret, instrumentalisant l’autre, le réduisant à néant… Ce qui sauve, en ce jour, les deux frères, c’est que tout soit dit, ouvert, révélé. Ils sont alors libres de devenir par rapport à eux-mêmes, par rapport à ce qu’ils sont en vérité… Les dix suivront le même chemin, eux aussi… C’est cela qui se joue aussi lorsque je me mets sous le regard et la parole du frère… Je deviens pauvre, je me reconnais démuni, sans défense mais libre et désirant, ne cherchant plus à obtenir des autres mais je cherche à me donner moi-même, à devenir, à aimer et non à obtenir ou à acquérir. Je suis porté par l’autre. Je prends le chemin de Jésus. Il n’a pas cherché à travailler de l’extérieur sur l’autre. Il a assumé la situation qui était la sienne, la situation humaine, se laissant transformer par elle, se donnant, se recevant du Père… Et par cela il a rendu possible la transformation de l’autre… en le portant, en lui donnant de boire à la même coupe pleinement…

    Commentaires du Père Jean-Luc Fabre – Site « Jardinier de Dieu »

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Commentaire 4 b :

    Aujourd'hui, l'épisode que nous raconte ce passage de l'Évangile nous met face à une situation qui arrive assez souvent dans les diverses communautés chrétiennes. En effet, Jean et Jacques ont fait preuve de générosité en abandonnant leur maison et leurs filets de pêche pour suivre Jésus. Ils ont entendu le message du Seigneur annonçant un Royaume et offrant la vie éternelle, mais ils n'arrivent toujours pas à comprendre la dimension de ce que propose le Seigneur et c'est pour cela que leur mère demande quelque chose de bon mais qui reste au niveau des aspirations purement humaines : « ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume ». (Mt 20,21)

    De la même manière, nous entendons et suivons le Seigneur, comme l'ont fait les premiers disciples, mais parfois nous n'arrivons pas à saisir l'exactitude de son message et nous nous laissons emporter par des intérêts personnels ou des ambitions à l'intérieur de l'Église. Nous oublions qu'en acceptant le Seigneur, nous devons nous donner à Lui entièrement et avec confiance, que nous ne pouvons pas penser à obtenir la gloire sans accepter d'abord la croix.

    La réponse de Jésus met précisément l'accent sur cet aspect : pour faire partie de son Royaume, l'important c'est d'accepter de boire de la même « coupe » (cf. Mt 20,22), c'est-à-dire, être prêts à donner nos vies pour l'amour de Dieu et nous consacrer au service de nos frères, avec la même attitude miséricordieuse que Jésus. Dans sa première homélie, le pape François a souligné que pour suivre le chemin de Jésus il faut porter sa croix, car « Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix, quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas des disciples du Seigneur ».

    Suivre Jésus exige, par conséquent, une grande humilité de notre part. Depuis le baptême nous avons été appelés à être ses témoins afin de transformer le monde. Mais nous ne réussirons cette transformation que si nous pouvons être les serviteurs des autres, dans un esprit de grande générosité et de dévouement, mais toujours dans la joie de suivre le Seigneur et de faire ressentir sa présence.

    Commentaires de Mgr. Octavio Ruiz Arenas,

    Secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Homélie :

    Dans l’Évangile, Jacques et Jean ont fait le choix de suivre Jésus. Mme Zébédée, la maman, intervient en leur faveur. Elle veut pour eux une bonne place dans les allées du pouvoir. Elle ne veut pas qu’ils végètent dans la vie et elle a bien raison. Elle a estimé que Jésus était la bonne filière pour arriver au pouvoir. Qu’ils se donnent à fond dans ce projet… Qu’ils aillent jusqu’au bout de leur choix ! Et que leur engagement soit récompensé !

    Evidemment, elle n’imagine pas qu’avant la gloire, il y aura la croix. Jacques fut le premier témoin à verser son sang pour le Seigneur. Il reçut la grâce du martyre.

    Si nous avions entendu la conversation, nous aurions sans doute réagi comme les dix apôtres et nous pouvons profiter de la réponse du Seigneur : « Celui qui veut devenir grand parmi vous sera mon serviteur ».

    Nous voilà renvoyés à la banalité de nos vies quotidiennes. Faire son travail, donner de son temps, de sa compétence, sous le regard du Seigneur, c’est le suivre.

    Daniel Boëton – Abbaye de La Trappe de Notre Dame du Port du Salut – 53260 Entrammes

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Prière :

    O Très glorieux Apôtre saint Jacques, vous qui, le long de la mer de Galilée, avez été appelé par Notre Seigneur à le suivre, et qui, docile à cet appel divin, avez quitté, avec le plus généreux détachement, non seulement tout ce qui vous servait tous les jours à gagner votre vie, mais qui de plus avez abandonné votre père pour suivre le divin Sauveur; ah, combien de fois ai-je non seulement été appelé moi-même, mais ai-je été sollicité par Sa grâce à mener une vie plus réglée et plus chrétienne, et j'ai toujours résisté fortement aux invitations réitérées de mon Dieu pour ne suivre que mes mauvais penchants et les maximes perverses d'un monde aussi corrompu que gâté. Oh ! Faites donc que désormais, toujours docile à écouter la voix de mon Dieu et ses saintes inspirations, je me détache de l'affection que j'ai pour la vanité des choses terrestres, et que je n'aie plus de goût que pour les biens éternels et les délices du Ciel.

    Prière extraite d’une neuvaine à saint Jacques

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Conclusion :

    Avec saint Jacques le Majeur, nous parlons aujourd’hui d’un personnage central, tant dans la Bible que dans l’histoire chrétienne ! La Bible nous rapporte que Jacques venait de Galilée et fut un des premiers appelés par le Seigneur à la suivre. Jésus le surnomma, avec Jean son frère, Boanergès, c’est-à-dire fils du tonnerre ! C’est dire le caractère de notre saint…

    Jacques faisait partie du groupe des privilégiés choisis par Jésus pour assister aux évènements majeurs de son existence comme sa Transfiguration et son Agonie. L’Évangile de sa fête nous rappelle qu’il visait les plus hautes charges, et que le Seigneur lui révéla que sa grande mission serait de « boire la même coupe » que Lui-même, c’est-à-dire de donner sa vie en témoignage. Cela arriva vers l’an 42, au témoignage des Actes des Apôtres, tout près de la fête de Pâques. Hérode Agrippa le fit décapiter. Il fut le premier apôtre à mourir pour le Seigneur. Des textes anciens rapportent qu’il pardonna à son bourreau. Depuis le 9ème siècle son corps se trouve à Compostelle en Galice, où il fut l’objet d’une immense vénération dans tout l’occident qui multiplia les pèlerinages à son tombeau. Saint Jacques est d’ailleurs souvent représenté en habit de pèlerin avec la célèbre coquille « saint Jacques » au chapeau.

    Henri Forestier, le 25 juillet 2020

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    * 220725 Saint Jacques le Majeur

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Dieu, éternel et tout-puissant, tu as consacré l’offrande du bienheureux Jacques, le premier de tes Apôtres à verser pour toi son sang. Accorde à ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui constant.

    Extrait du Magnificat du lundi 25 juillet 2022

    Références :

    http://www.gcatholic.org/calendar/2022/General-D-fr.htm

    https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour/messe/2022-07-25

    https://schola-sainte-cecile.com/2008/07/24/25-juillet-messe-de-saint-jacques-le-majeur-fils-du-tonnerre/

    http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/saint-jacques-le-majeur-apotre-c-42-fete-le-25-juillet.html

    https://www.vercalendario.info/fr/evenement/liturgie-catholique-25-juillet-2022.html

    https://www.churchofjesuschrist.org/study/manual/new-testament-study-guide-for-home-study-seminary-students/introduction-to-2-corinthians/unit-23-day-4-2-corinthians-4-7?lang=fra

    https://www.paroissesaintmaxime.org/commentairesPourSite/9-12-2012.pdf

    https://jardinierdedieu.fr/article-mt-20-20-28-boire-a-la-meme-coupe-108483719.html

    https://www.portdusalut.fr/homelie-saint-jacques-le-majeur-25-juillet/

    https://evangeli.net/evangile/jour/V_25

    http://lemondeducielangelique.centerblog.net/1391-neuvaine-a-saint-jacques-le-majeur

    http://motspirituel.org/samedi-25-juillet-saint-jacques-le-majeur-apotre/

    Magnificat du lundi 25 juillet 2022 page 311              É « guillemets »


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  • 220624 – Saint Jean Baptiste

    Rubrique « Saints et personnages »

     Fête de saint Jean-Baptiste 

     * 220624 - Saint-Jean-Baptiste

    saint Jean Baptiste

    Introduction

    Cette fête de partage, accompagnée de grands feux de joie, est célébrée cette année  le vendredi 24 juin. Quelle est son origine et quelle est l'histoire de saint Jean-Baptiste ?

    Le vendredi 24 juin 2022 est fêtée la Saint-Jean. Populaire dans l'Hexagone et tout particulièrement en terres catalanes, la Saint-Jean représente la célébration du solstice d'été, autrement dit, l'arrivée de la saison estivale qui se produit le 21 juin 2022. Elle tire sa source du culte du soleil fêté depuis l'Antiquité : en Syrie mais aussi en Phénicie, une région correspondant globalement au Liban actuel, où une grande fête avait lieu chaque année pour honorer Tammuz, Dieu de l'abondance, des végétaux et du bétail. Elle débutait la veille au soir, comme c'est le cas ensuite dans la Saint-Jean traditionnelle.

    L'église catholique a repris cette pratique en la christianisant. Et en copiant son déroulement sur celui opéré par les Celtes et les peuples germaniques pour la bénédiction de leurs moissons. Les premiers peuples slaves avaient ainsi pour coutume de fêter Ivan Kupalo. « Kupalo », c’est le dieu du soleil, de la réincarnation, mais aussi de la purification par l'eau, le dieu de la fertilité et de l'amour. Les peuples de l'est et de Russie le célébraient avec des couronnes de fleurs sur la tête, en chantant et dansant autour de grands feux sur lequel ils jetaient des herbes. Des baignades nocturnes « purifiantes » dans les rivières couplées à des actes d'amours et au plaisir charnel la même nuit complétaient les réjouissances.

    Cette célébration était aussi l'occasion de faire un pélerinage jusqu'à la roche d'Ivan, près du village de Meeksi en Estonie, qui selon la tradition est réputée pour ses vertus curatives pour les hommes et les animaux.

    Les rituels populaires de la Saint-Jean

    Certains rituels sont apparus au fil des siècles autour de cette fête. Les cendres des feux de la Saint-Jean préservaient par exemple de la foudre et des orages. Pour les amoureux, le fait de sauter par-dessus le feu garantissait que leur amour durerait toute l'année. Les femmes célibataires devaient quant à elles porter des couronnes de fleurs sur leur tête en guise de symbole de leur virginité.

    Dans certaines régions les rituels étaient différents. Dans la Creuse par exemple, il fallait tourner 9 fois autour du feu pour espérer trouver un mari ou une femme dans l'année. En Gironde, pour s'assurer de l'argent toute l'année, il fallait jeter une pièce dans le feu et la retrouver dans les cendres.

    La rupture avec la tradition se situe au moment de la christianisation de la Russie : des saints se substituent alors aux dieux païens et les baignades nocturnes sont interdites. Quant à la France catholique du 5ème siècle, elle fait succéder à la célébration de « Koupalo » celle de la Saint-Jean-Baptiste. Une décision qu'on comprend mieux en apprenant que « Kupalo » veut dire « la baignade » en langue slave quand « Ivan » signifie « Jean ».

     * 220624 - Saint-Jean-Baptiste

    Illustration de la Saint-Jean par В.М. Semenyuk, 1978

    Les feux de la Saint-Jean

    Les grands feux de joie de la Saint-Jean contiennent l'ADN de cette fête. Allumé à la tombée de la nuit, visible de loin, le bûcher embrasé peut prendre des proportions impressionnantes. Les habitants se rassemblent autour pour célébrer l'été à grand renfort de musique et de danses jusqu'au petit matin.

    Les feux servent-ils à brûler les démons, porter chance ? Sans aller jusque-là, symboles de purification, ils matérialisent la lumière apportée par l'été. La tradition veut aussi que les jeunes du coin sautent par-dessus les flammes (quand elles commencent à bien se consumer).

     * 220624 Saint-Jean-Baptiste

    Si la Saint-Jean tombe un vendredi cette année, le 24 juin 2022, les prochaines Saint-Jean auront toujours lieu un 24 juin mais lors de divers jours de la semaine. La célébration de la Saint-Jean se déroule publiquement dans les villages, notamment en terres catalanes, et selon les directives des maires.

     * 220624 Saint-Jean-Baptiste

    La fête de la Saint Jean dans le monde

    Aujourd'hui, on fête la Saint-Jean un peu partout dans le monde, toujours aux alentours de la date du solstice d'été. En France, la Saint-Jean est célébrée de diverses manières en fonction des régions. Elle est très populaire à la campagne où, ce jour-là, sont montés des buchers de bois qui seront allumés à la tombée de la nuit. La danse et la musique font partie intégrante des festivités.

     * 220624 - Saint-Jean-Baptiste

    Bûcher de la St-Jean à Rouen

    On célèbre aussi cette tradition dans les quartiers de certaines grandes villes, les feux y sont présents. La Saint-Jean est souvent l'occasion d'un grand rassemblement de la population.

    En Belgique, dans la ville de Mons, la Saint-Jean se célébrait en effectuant des feux dans les différents quartiers de la ville. Les feux étaient réalisés grâce au bois récolté par les enfants et étaient accompagnés de coqs en cage. Des concours de chant étaient aussi organisés. Cette tradition s'est arrêtée en 1822 suite à un incendie qui conduisit à l'interdiction de la fête. La célébration de la fête reprit grâce à l'association « Les feux de la Saint-Jean » qui, à partir du 23 juin 1990, organisa des cortèges suivis d'un feu de bûcher et d'animations.

     * 220624 - Saint-Jean-Baptiste

    Bûcher à  Mons

    En Espagne, la fête de la Saint-Jean représente le combat du Bien contre le Mal et la victoire du Bien sur le Mal. Pendant les jours qui précèdent la fête, il est de coutume pour les jeunes d'allumer des feux pendant la nuit et de sauter par-dessus. Ce rite expulserait les impuretés et éloignerait les maléfices.

    Exportée plus tardivement en Amérique, la Saint-Jean-Baptiste est devenue en 1977 la fête nationale du peuple québécois. Au Québec (Canada), la Saint-Jean remplace la fête traditionnelle religieuse qui fêtait le début de l'été. Celle-ci, grâce aux feux allumés pour l'occasion, servait à communiquer les dernières informations sur l'état de la population aux alentours. À l'heure actuelle, la fête de la Saint-Jean est un symbole de la volonté autonomiste du Québec, elle est aussi devenue le rendez-vous privilégié des rassemblements culturels et politiques.

    Extraits de « icalendrier.fr » - Fête de la saint-Jean

    Mais qui est saint Jean-Baptiste ?

     * 220624 - Saint-Jean-Baptiste

    saint Jean-Baptiste

    Dans la religion chrétienne, saint Jean-Baptiste est un cousin de Jésus. Son rôle n'a pas été des moindres puisque, sorte de messager, il annonçait, selon la croyance, l'arrivée du Royaume du Dieu sur un secteur en baptisant les pélerins avec l'eau du Jourdain.

    Saint Jean-Baptiste – le précurseur – a, d'après la Bible, connu une fin tragique : il fut décapité vers 28-29 après Jésus-Christ sur ordre d'Hérode, roi de Palestine.

    Quand les traditions païennes et chrétiennes ont fusionné, la fête de la Saint-Jean a été fixée au 24 juin, jour de la naissance du saint, soit 6 mois avant la veillée de Noël.

    La Saint-Jean et sa fête

    Fête de la Saint-Jean d'été pour certains, fête de Saint-Jean-Baptiste pour d'autres, si la Saint-Jean a différentes appellations, quoi qu'il arrive, une seule image vient à l'esprit : celle de feux de joie géants autour desquels règne une ambiance bon enfant. À la chaleur du feu, on danse, on chante, on discute... Et parfois même, on déguste de la guimauve grillée.

    La Saint-Jean a toujours lieu le 24 juin, jour, du point de vue religieux, de la naissance de saint Jean-Baptiste. Mais concrètement, elle honore surtout l'arrivée des beaux jours. Si elle se célèbre à la même période que la fête des pères ou la fête de la musique, c'est donc en réalité au solstice d'été que ces festivités sont liées, ou, plus précisément, à celui de l'hémisphère nord, aux alentours du 21 juin.

    Extrait du site « Intern@ute » - Saint-Jean 2022 : histoire et traditions de cette fête

    A propos de saint Jean Baptiste, le Précurseur, notre Frère Chapelain Jean-Paul VS vous propose de découvrir à présent un texte de saint Jean Vianney (+1859) qui fut nommé curé d’Ars en 1818. Celui-ci a été canonisé en 1925 et proclamé « patron de tous les curés de l’univers ».

     * 220624 - Saint-Jean-Baptiste

    saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars en 1818

    La sainteté de Jean Baptiste

    Nous pouvons dire que Jean-Baptiste renferme en lui seul toutes les vertus des autres saints. La vie du Sauveur a été tout employée à plaire à son Père, à sauver les âmes et à faire pénitence : telle aussi a été la vie de saint Jean-Baptiste. La vie de Jésus-Christ a été pure ; pure a été celle de Jean-Baptiste ; dès l’âge le plus tendre, il se retira dans le désert, dont il ne sortit que pour combattre le péché et mourir pour son Dieu, avant que son Dieu ne mourût pour lui. Jésus-Christ est mort pour réparer la gloire de son Père : saint Jean est mort pour soutenir les droits de son Dieu. Oh ! Mes frères ! Que de vertus l’on découvre dans ce saint ! Il est vrai que Marie tient le premier rang après son fils ; mais nous pouvons dire qu’après Marie, saint Jean-Baptiste tient le premier rang.

    Saint Augustin demande pourquoi l’on célèbre la naissance de saint Jean Baptiste, tandis que, pour tous les autres saints, la fête ne se célèbre que le jour de leur mort. « C’est, nous dit-il, que les autres saints n’ont pas été choisis de Dieu ni avant ni même en naissant, mais seulement dans le cours de leur vie, après bien de combats et des pénitences ; saint Jean Baptiste au contraire, a été choisi de Dieu, non seulement en naissant, mais même avant de naître. Avant de voir le jour, il est prophète ; il est encore dans le sein de sa mère, que déjà il reconnait le Sauveur du monde, lui-même encore dans le sein de la très sainte Vierge ».

    St Jean-Marie Vianney

    Sujet proposé par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Sitographie :

    https://www.linternaute.fr/sortir/guide-des-loisirs/1313518-saint-jean-2022-histoire-et-traditions-de-cette-fete/

    https://icalendrier.fr/fetes/fete-de-la-saint-jean/

    Bibliographie :

    Magnificat de février 2022 page 83

    Découvrez ou revisitez nos parchemins relatifs à saint Jean-Baptiste, édités les années précédentes :

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/jean-le-baptiste-a118006500

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/a-propos-de-jean-le-baptiste-a118020626

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/evocation-de-jean-le-baptiste-a130601320

     

    Pour une étude approfondie de saint Jean-Baptiste, consultez les parchemins de notre dossier : 

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/saint-jean-baptiste-c30024290


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  • 211227 – Liturgie du lundi 27 décembre 2021

    Rubrique « Saints et personnages »

      Fête de saint Jean l’Évangéliste  

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

     Pourquoi fêtons-nous la Saint-Jean le 27 décembre ? 

    1. Brève histoire de saint Jean : Apôtre et Évangéliste

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Zébédée avait deux fils, Jacques et Jean qui, comme lui, étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade en Palestine. Ils ne manquaient pas de personnalité : on les appelait « fils du tonnerre ». Jean et Jacques sont des cousins du Christ par leur mère, qui est la sœur de Marie.

    Jacques le Majeur (25 juillet) compte parmi les premiers disciples de Jésus. Grande était leur soif spirituelle. C'est pourquoi ils s'attachèrent à l'enseignement de Jean le Baptiste : « Celui qui vient derrière moi est plus grand que moi. » Aussi, quand le Baptiste dit un matin, en leur montrant Jésus de Nazareth : « Voici l'agneau de Dieu ». Jean suivit cet homme. Jacques dut hésiter encore. Lorsque quelques jours après, Jésus dit aux deux frères qui maillaient leurs filets : « Venez avec moi ». Jacques et Jean suivirent le Maître.

    Jean abandonna donc ses filets de pêche pour suivre Jésus et devenir un pêcheur d’hommes. Il devint son disciple préféré.

    Jean était jeune. Il avait un grand amour du Christ. Il pensait que celui du Christ était plus grand encore. Alors il s'appela : « le disciple que Jésus aimait ».

    Jean a fait partie du petit groupe des fidèles d'entre les fidèles. Il assista à la Transfiguration sur le Mont Thabor. Lors de la Cène, le jeudi soir, il était tout contre Jésus. Lors de cette dernière Cène, Jésus lui révèle le nom de la personne qui l’a trahi.

    Durant la Passion, il est le seul à ne pas abandonner Jésus. Un peu plus tard, il était encore au Calvaire, le seul parmi les apôtres, au pied de la croix. C'est là que Jésus lui confia Marie, sa mère. Jésus lui demandera de veiller sur sa Mère, la Vierge Marie. Il veillera sur elle après la Crucifixion et l’Ascension.

    Selon la tradition de l'Église catholique, c'est toute l'Église qui fut ainsi confiée à la Mère de Dieu.

    Trois jours après la mort de Jésus, au matin de Pâques, Jean court et précède Pierre au tombeau : « Il voit, il croit. ».

    Saint Jean bénéficiera de plusieurs apparitions du Christ après sa Résurrection.

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Une tradition ancienne veut que Jean vécut ensuite à Éphèse avec Marie, qu'il y écrivit le quatrième Évangile, qu'un séjour à Patmos fut l'occasion d'une révélation qui devint l'Apocalypse, et qu'enfin, lorsqu'il fut vieux, il ne sut que répéter sans cesse l'essentiel de ce que le Christ lui avait enseigné et donné de découvrir : « Dieu est amour. Aimez-vous les uns les autres ».

    Selon la tradition, saint Jean aurait été amené d'Éphèse à Rome, chargé de fers, sous l'empereur Domitien. Il fut condamné par le sénat à être jeté dans l'huile bouillante. Cette condamnation fut exécutée devant l'actuelle Porte Latine. Il en sortit plus frais et plus jeune qu'il n'y était entré. Le fait n'est pas prouvé, mais il fallait bien que saint Jean soit venu à Rome, comme Pierre et Paul.

    Source : Martyrologe romain – Nominis

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    2. La mission de saint Jean

    Jésus avait surnommé ses disciples Jean et Jacques « les fils du tonnerre ». Les deux joueront un rôle essentiel sur la première communauté chrétienne de Jérusalem. Jean est très proche de Pierre (29 juin) et il est souvent considéré comme le second parmi les Apôtres. D’ailleurs ils seront arrêtés ensemble au Temple après avoir prêché à la synagogue. Ils seront jugés par le Sanhédrin, mais ils seront relâchés et ils partiront en mission en Samarie.

    Plus tard, saint Jean se rendra à Ephèse pour y établir une première communauté chrétienne. Il reste de ces voyages de nombreuses légendes apocryphes : Jean aurait rendu l’eau de la mer potable avant le naufrage de son bateau. Déclaré noyé, il réapparaitra deux semaines plus tard sur la côte.

    A Ephèse, il manque d’être lapidé pour avoir prié mais les pierres rebondiront sur lui.

    Il provoquera également un incendie venu des cieux qui tuera plus de deux personnes. Mais Jean les ressuscita et les convertit.

    Après de nombreux voyages, Jean sera exilé sur l’île de Patmos par l’Empereur Domitien. C’est sans doute sur cette île qu’il rédigea la plupart de ses écrits, notamment l’Apocalypse.

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    3. Un évangile et de nombreux écrits

    Jean est l’auteur des passages les plus importants du Nouveau Testament : le quatrième Évangile. Dans cet Évangile, il est suggéré que Jean et Jacques sont disciples de Jean-Baptiste avant de suivre Jésus. Saint Jean rédigera aussi 3 Épitres et l’Apocalypse, qui conclut la Bible.

    Jean est le seul apôtre à avoir rédigé un évangile. Il est aussi le seul à ne pas être mort en martyr. En effet, saint Jean est mort à l’âge de 90 ans à Éphèse en Turquie, sous le règne de Trajan. On raconte que sa tombe produirait une poussière parfumée qui guérit les malades.

    Source : WordPress

    Qu'est-ce que l'amour ?

    La Première Lettre de saint Jean évite les pièges

    aussi bien de la définition abstraite que de la description psychologique.

    Elle s'exprime avec la simplicité des jeunes enfants lorsqu'ils disent :

    « L'amour, c'est quand Dieu prend les devants, quand il fait le premier pas en envoyant son Fils dans le monde ».

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    1ère lecture : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons »

    Lecture de la Première Lettre de saint Jean (1 Jn 1, 1-4)

    Bien-aimés, ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.

    Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous.

    Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ. Et nous écrivons cela, afin que notre joie soit parfaite.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 1 a :

    L’Évangile de Jean présente la gloire de la personne de Jésus, le Fils de Dieu. Le Père est dans le Fils, et la vie divine et éternelle est manifestée en Lui. Mais cette vie divine qui était dans le Père et le Fils nous est communiquée : c’est le sujet de la première lecture de ce jour qui présente notre participation à la vie éternelle, sa nature, ses caractères, qui sont ceux de Dieu lui-même : amour et lumière.

    Dans ses écrits, Jean place Dieu devant nous, personne divine sur la terre. Paul, par sa doctrine nous place dans le ciel devant Dieu, agréables en Christ. L’ensemble de leurs écrits constitue le dépôt le plus précieux que nous ayons à garder pendant les temps de la fin, jusqu’à ce que le Seigneur vienne.

    Notes d’études bibliques à Paris rédigées par Jean Muller

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 1 b :

    « Pour que notre joie soit complète », ce sont les derniers mots de cet extrait de la Première Épître de saint Jean proposée à notre méditation, les 27 décembre, dans l’octave de Noël.

    Jean, témoin oculaire de la mission accomplie par Jésus-Christ sur la terre, nous annonce la vie éternelle et nous invite à y croire pour faire corps avec tous les disciples de Jésus.

    Souvenons-nous que dans sa prière à Dieu, avant son arrestation, Jésus-Christ avait défini la vie éternelle : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jn 17, 3). Jésus nous avait également enseigné d’aller à la vie éternelle en pratiquant sa double loi d’amour. C’est sous ce rapport que saint Jean nous invite à expérimenter la présence de Dieu dans nos vies, nous tourner vers le Père, conduits par le Fils.

    Au cœur du brouhaha de la consommation festive, cela paraît comme une exhortation à faire resurgir l’amour de Dieu dans nos gestes, nos actes, nos paroles, nos pensées, nos achats, nos relations avec les autres ; à faire resurgir l’amour de Dieu à la maison, à nos portes, en chemin, au marché, à l’église, etc.

    Seigneur Jésus, conduis-nous à la vie éternelle, s’il te plaît.

    Commentaire d’Elvire Vignon, Avocate honoraire, Arbitre et Médiatrice

    Israël, les nations et la Création tout entière sont invités

    à louer la grandeur et la gloire de l'Éternel.

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Psaume : Psaumes de Salomon (Ps 96 (97), 1-2, 5-6, 11-12)

    R/ Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ! (Ps 96, 12a)

    Le Seigneur est roi ! Exulte la terre ! Joie pour les îles sans nombre !

    Ténèbres et nuée l’entourent, justice et droit sont l’appui de son trône.

    Les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur, devant le Maître de toute la terre. Les cieux ont proclamé sa justice, et tous les peuples ont vu sa gloire.

    Une lumière est semée pour le juste, et pour le cœur simple, une joie.

    Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ; rendez grâce en rappelant son nom très saint.

    Texte extrait du site « Vercalendario.info »

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 2 :

    • Bien sûr, aujourd'hui, à la lumière de la résurrection du Christ, quand nous disons « le Seigneur est roi », nous le pensons de Jésus-Christ. Mais ce psaume a d'abord été composé pour célébrer le Dieu d'Israël. Je vous propose donc de le méditer tel qu'il a été composé.

    « Le Seigneur est roi ! » Dès les premiers mots de ce psaume, nous savons qu'il a été composé pour honorer Dieu comme le seul roi, le roi devant lequel tous les roitelets de la terre doivent courber la tête ! Dieu est le seul Dieu, le seul Seigneur, le seul roi... Si les psaumes et les prophètes y insistent tant, on devine que cela n'allait pas de soi ! La lutte contre l'idolâtrie a été le grand combat de la foi d'Israël. Nous avons entendu ici : « A genoux devant lui, tous les dieux ! » et encore : « Tu domines de haut tous les dieux ».

    • Entendons-nous bien : ces phrases ne sont pas une reconnaissance qu'il y aurait d'autres dieux même inférieurs !... Au moment où ce psaume est écrit, la Bible en a fini avec toute trace de polythéisme : « Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN », c'est le premier article du credo juif. Des phrases comme « à genoux devant lui, tous les dieux » ou « tu domines de haut tous les dieux » sont parfaitement claires dans la mentalité biblique : un seul être au monde mérite qu'on se mette à genoux devant lui, c'est Dieu, le Dieu d'Israël, le seul Dieu. Toutes les génuflexions qu'on peut faire devant d'autres que Dieu ne sont que de l'idolâtrie.
    • C'est bien d'ailleurs pour cela que Jésus a été condamné et exécuté : il a osé se prétendre Dieu lui-même. C'est donc un blasphémateur et tout blasphémateur doit être retranché du peuple élu. Élu précisément pour annoncer au monde le Dieu unique.
    • Il faut dire que tous les peuples alentour sont polythéistes. Peut-être y a-t-il eu une très courte parenthèse monothéiste en Égypte avec le pharaon Akhénaton, vers 1350 av. J.-C. ? Mais il ne s'agit apparemment pas d'un monothéisme strict. Et en dehors de cette très courte période, le peuple élu a été en permanence tout au long de l'histoire biblique, au contact de peuples polythéistes, idolâtres. Et sa foi a chancelé plus d'une fois... A ce moment-là les prophètes comparaient Israël à une épouse infidèle ; ils la traitaient d'adultère, de prostituée... Mais aussi et en même temps, chaque fois, ils assuraient le peuple élu du pardon de Dieu.
    • Une autre trace dans la Bible de cette lutte contre l'idolâtrie, ce sont toutes les ressources dont les écrivains disposent pour affirmer que Dieu est unique. Pour moi, l'exemple le plus frappant est le premier chapitre de toute la Bible, le premier récit de la création dans le premier chapitre de la Genèse. Ce texte a été écrit par les prêtres pendant l'Exil à Babylone, donc au sixième siècle av. J.-C. A cette époque-là, à Babylone, on croit que le ciel est peuplé de dieux, rivaux entre eux, d'ailleurs, et ceux qui ont décidé de fabriquer l'homme ont bien l'intention d'en faire leur esclave : le bonheur de l'homme est le dernier de leurs soucis. La création a été faite à partir des restes du cadavre d'une divinité monstrueuse et l'homme lui-même est un mélange : il est mortel, mais il renferme une parcelle divine qui provient du cadavre d'une divinité mauvaise.
    • Les prêtres d'Israël vont donc se démarquer très fort de ces représentations qui sont aux antipodes du projet de Dieu. Pour commencer, on va répéter que la création n'est que bonne : pas de mélange monstrueux à partir du cadavre d'un dieu mauvais vaincu. C'est pourquoi, génialement, on a inséré ce refrain « et Dieu vit que cela était bon ». Ensuite, pour bien affirmer qu'il n'y a qu'un dieu, sans équivoque possible, pour qu'on ne soit pas tenté d'honorer le soleil comme un dieu, ou la lune comme une déesse, on ne va même pas les nommer : le texte dit : « Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour présider au jour et le petit luminaire pour présider à la nuit ». Ils sont réduits à leur fonction utilitaire : deux ampoules en somme. Les voilà remis à leur place, si l'on peut dire ! Et enfin et surtout, Dieu crée l'homme à son image et à sa ressemblance et il en fait le roi de la création : l'homme à l'image de Dieu, il fallait bien une révélation pour qu'on puisse oser y croire !
    • Je reviens à notre psaume : je note encore une chose très intéressante c'est la juxtaposition des deux parties de la première ligne : « Le Seigneur est roi ! Exulte la terre ! »... Ce qui veut dire que la royauté de Dieu s'étend à toute la terre et cela pour le bonheur et l'exultation de toute la terre ! Une fois de plus, nous rencontrons cette note d'universalisme si importante dans la découverte biblique. Les versets que nous avons lus en sont très marqués. Par exemple : « Joie pour les îles sans nombre !... Tous les peuples ont vu sa gloire. » Dans d'autres versets c'est la notion de l'élection d'Israël qui est une fois de plus elle aussi réaffirmée : « Pour Sion qui entend, grande joie ! Les villes de Juda exultent devant tes jugements, Seigneur ! » Ces deux aspects élection d'Israël, et salut de l'humanité tout entière sont toujours liés dans les textes bibliques tardifs, c'est-à-dire à partir du moment où on a cru vraiment au Dieu unique. S'il est le Dieu unique, il est également celui de l'humanité tout entière, ce qu'on appelle ici les îles sans nombre.

    Autre dimension très présente, elle aussi, la joie : elle éclate dans ce psaume, mais j'ose dire que l'ensemble de la Bible est un livre joyeux, parce qu'elle annonce de mille manières que le projet de Dieu est le bonheur de l'humanité. […]

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    La résurrection de Jésus est un événement qui échappe à l'histoire,

    mais qui a laissé dans l’histoire des traces exceptionnelles.

    Plus encore, c’est la Résurrection qui donne sens à l’histoire.

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Évangile :

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 20, 2-8)

    Le matin de Pâques, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. » Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte extrait du site « Vercalendario.info »

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 3 a :

    Les femmes, fidèles en leur service sont allées au tombeau pour terminer les soins funéraires, elles sont les premières à arriver au tombeau, mais quelle n’est pas leur surprise de constater que le tombeau est vide. C’est l’incrédulité, le questionnement, l’inquiétude aussi …mais où est donc passé le corps de Jésus ? Qui l’a pris ? Marie Madeleine affolée, court prévenir les apôtres. Pierre et Jean se dépêchent d'aller voir eux aussi.

    Mettons-nous à leur place, si au lendemain de funérailles d’un proche, on retrouvait la tombe vide, quelle serait notre réaction, notre sentiment ? Marie Madeleine ne s'attendait pas à la résurrection, Pierre constate l'état des lieux ..... Seul Jean, l'intime du Christ, celui qui avait posé sa tête sur le Cœur de Jésus, crut. Il crut avec son cœur !

    Jésus avait prévenu ses disciples de sa résurrection mais ils ne s’y attendaient pas car ils n’avaient pas compris son message. De quoi en effet être tout retournés !

    Qui pouvait croire alors à la résurrection ? Il n’y en avait jamais eu avant. Certes Lazare avait été ressuscité, mais il vaudrait mieux parler de retour à la vie, car Lazare, devra mourir un jour… Jésus lui n’aura plus à mourir… Donc personne ne comprend !

    Nous avons l’habitude de lire ce texte, et pour nous la résurrection est « normale », cela nous parait même une évidence, mais prenons un moment pour nous mettre en cette situation. Dans les mêmes circonstances qu’aurions-nous cru ?

    Et aujourd’hui, Jésus est mort, et ressuscité, mais qu’est-ce que cela signifie vraiment pour nous ? Quelle importance cela a-t-il dans notre vie ? Vivons-nous en ressuscité avec Jésus ?

    Myriam de Gemma – Passionistes de Polynésie – mai 2021

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 3 b :

    Que dire, en cette fête de l’Apôtre et Évangéliste Jean, celui que le Seigneur Jésus aimait ?... Peut-être percevoir dans cette scène un appel pour nous à accepter les différences. En effet, il y a celui qui court vite et celui qui va plus lentement, il y a celui qui comprend en un instant et celui qui s’élèvera peu à peu à la signification. Il y a donc mis en scène différentes manières d’être, de se comporter, de vivre... Et les différences se respectent, se reconnaissent, se mutualisent. Le plus jeune attend le plus vieux, le plus lent ne s’offusque pas de la célérité de l’autre, le plus aimé obéit à celui qui a été nommé chef, celui qui préside reconnaît la préférence dont jouit l’autre...

    Pourquoi donc accepter, valoriser ces différences entre les personnes comme le font Pierre et Jean ? Parce que notre identité ne se réduit pas à la conscience individuelle que nous en avons, je ne suis pas vraiment sans les autres. Mais les autres ne sont pas non plus sans moi. Il y a au-delà de mon propre cheminement, un mouvement commun, communautaire, qu’il importe à chacun de respecter et de servir par l’expression de sa singularité. Ainsi, dans cette scène, l’enjeu fondamental est que le sens véritable de la Résurrection du Seigneur soit perçu par les disciples. Marie-Madeleine enjoint les deux, Pierre et Jean, à déterminer la solution. Dans cette perspective, le cheminement individuel de chacun est au service de tous, il est reconnu et situé. C’est bien ainsi que Jésus a appelé et a éduqué ses apôtres, en les appelant chacun au service de tous par l’offrande pleine de sa singularité.

    Nous avons là un exemple très profond de cette acceptation et de cette revendication des différences au service de tous dans l’architecture des quatre Évangiles, qui ne cesse de constituer l’Église à chaque génération. Il y a les trois synoptiques dont les différences enrichissent la signification pour chacun d’eux – la manière qu’à de dire Luc ou Matthieu s’éclaire du style de Marc – et il y a l’Évangile de Jean qui, présupposant l’existence des trois autres Évangiles, apporte un nouvel accent donnant à chaque lecteur d’entrer dans une compréhension personnelle encore plus profonde du mystère de Jésus qui se manifeste aussi comme étant toujours au-delà de son expression dans l’un ou l’autre des Évangiles. Une profonde illustration de ces différences-enrichissements est donnée avec la substitution de l’institution de l’Eucharistie dans les synoptiques par le lavement des pieds chez Jean. Les actes posés par le Christ en prennent une singulière signification et sont un rappel puissant de l’attitude de service aux membres de la communauté ecclésiale en charge de celle-ci. N’ayons de cesse d’aimer cette différence entre nous, recherchons, dans le même mouvement, ce au service de quoi elle doit être légitimement...

    Jean a accepté d’être pleinement lui-même, en lien avec les autres. Il est, pour nous, un exemple de la manière d’être en Église.

    Commentaires du Père Jean-Luc Fabre – Jardinier de Dieu

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Homélie :

    1. Marie de Magdala est témoin de la disparition de Jésus. En cette fête de saint Jean, l’autre disciple, celui que Jésus aimait, nous le voyons courir avec Pierre pour prendre la mesure des paroles de Marie de Magdala. « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. » Jean aime profondément Jésus, il court très vite. Il nous aide à retrouver l’ardeur même de Jésus pour la faire grandir encore en nous. Il est l’exemple d’une grande humilité, en sachant s’effacer devant Pierre. Nous chantons à Noël « de la crèche au crucifiement ». Avec la fête de Jean, nous sommes déjà devant l’annonce de la Résurrection de Jésus ! Sa naissance s’est manifestée pour faire advenir la Lumière dans un monde de guerre. Toutes les puissances du mal tremblent devant ce tout petit enfant. Il manifeste la beauté de la fragilité dans un monde de mensonge ou le mystère d’iniquité se déchaine. Jésus, par sa venue, établit la lumière de son amour vainqueur dans le monde nouveau qui vient. A la Résurrection, la vérité de son Amour vainqueur est là, la lumière brille dans les ténèbres.

    2. Celui qui court le plus vite attend Pierre pour entrer dans le tombeau. Jean s’efface devant lui. Pierre prend la mesure des morceaux de tissus funéraires sans pouvoir en comprendre la signification. Deux tempéraments différents s’expriment, l’un plus intuitif et rapide, l’autre plus attentif aux détails qui repère le dispositif. Nous sommes encore dans la contemplation du mystère de Noël. Malgré l’hostilité du monde, Dieu vient chez les siens qui ne l’ont pas reçu. La Croix en sera la manifestation la plus douloureuse ! Nous demeurons avec l’apôtre Jean dans cet amour nouveau que Jésus est venu apporter. Avec Marie, nous avons reçu l’Esprit-Saint pour vivre de ce nouvel Amour. L’Esprit-Saint a été répandu dans nos cœurs. L’Apôtre Jean nous donnera la révélation ultime du mystère de Dieu : « Dieu est Amour ». Dieu est amour, nous sommes ses enfants bien-aimés, créés à son image et à sa ressemblance. Nous allons progressivement entrer dans le monde de l’amour. Dieu, personne ne l’a jamais vu, mais si nous demeurons dans cet Amour, il devient « visible » aux yeux des hommes. Si nous nous aimons les uns les autres, alors, nous « voyons » Dieu dans la nuit de la foi.

    3. Arrivé au tombeau, Pierre est saisi par disposition des linges. Jean entre à son tour, il saisit en un instant la signification de cet évènement : « Il vit, et il crut. » C’est Pierre qui porte l’autorité. A partir de l’Amour nouveau de Jésus s’opère pour lui tout un discernement. Jean voit en profondeur la signification de la situation. Il a compris les Paroles et l’intention de Jésus. Il demeure en relation avec Pierre dont il respecte la préséance. Sinon sa compréhension du mystère ne vaudrait pas. Pierre et Jean se reconnaissent comme membres d’un même corps, ils acceptent leurs différences, ils font par-là œuvre commune. Jean, tout au long de sa vie, est pleinement lui-même, il sera respectueux des dons propres à chacun. Demeurant en relation profonde avec Pierre et les autres Évangélistes, il réalise une œuvre ecclésiale commune. Ce grand mystère de l’incarnation, de la venue de Dieu dans la chair humaine se prolonge dans le corps du Christ qui est l’Église. Avec le Christ, nous continuons l’œuvre d’amour de Dieu.

    Père Gilbert Adam

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Prières :

    1. Demandons la grâce d’être l’amour dans le cœur de l’Église.

    Père Gilbert Adam

    2.

    Dieu qui a dévoilé pour nous les mystères de ton Verbe

    grâce à ton Apôtre saint Jean,

    rends-nous capables de comprendre et d’aimer

    les merveilles qu’il nous a fait connaître,

    par Jésus le Christ Notre Seigneur,

    qui règne avec toi Père dans l’unité de l’Esprit-Saint,

    maintenant et pour les siècles des siècles. Amen !

    Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    3.

    Ô saint Jean, je vous prie de bien vouloir présenter à notre Seigneur Jésus-Christ ma prière afin qu’Il m’accorde la Grâce nécessaire pour pratiquer la Charité fraternelle et aimer mon prochain.

    Demandez, s’il vous plaît, à Celui qui a tant aimé les hommes, d’avoir pitié de moi et de m’aider à ne plus être égoïste, sans bonté, sans dévouement envers mon prochain.

    Consentez à obtenir en ma faveur Son Pardon et cette Grâce qui me fera imiter Ses Vertus pour que je devienne ardent à secourir, à édifier et à sauver mes frères. Ainsi soit-il.

    Ô saint Jean, vous que j’ai choisi pour être mon intercesseur, remerciez Dieu pour moi de m’avoir fait rappeler mes devoirs envers mon prochain.

    Aussi, je m’engage, prosterné devant la Très Sainte Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, à concevoir pour mon semblable la Charité dont Sa Très Sainte Mère est animée pour le dernier des hommes.

    Veuillez, s’il vous plaît, obtenir pour moi cette Grâce afin que je puisse, dans la joie, pratiquer la Charité envers les malheureux. Ainsi soit-il.

    Ô glorieux Apôtre qui, par votre pureté virginale, avez été si cher à Jésus que vous avez mérité de reposer votre tête sur sa Divine poitrine, et d’être, par Lui et en Sa place, donné comme fils à Sa Très Sainte Mère, je vous supplie de mettre en mon cœur le plus vif amour pour Jésus et pour Marie.

    Obtenez-moi, je vous prie, du Seigneur, que moi aussi, avec un cœur pur de toute affection terrestre, je sois digne d’être toujours ici-bas uni à Jésus, comme fidèle disciple, et à Marie, comme un fils dévoué, afin de Leur rester éternellement uni dans le Ciel. Ainsi soit-il.

    Source : Priere-a-saint-Jean-apotre-et-evangeliste.- FR.pdf

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Conclusion :

    Pierre et Jean courent tous deux au tombeau. Le tombeau du Christ c'est l'Écriture sainte, dans laquelle les mystères les plus obscurs de sa divinité et de son humanité sont défendus, si j'ose dire, par une muraille de rocher. Mais Jean court plus vite que Pierre, car la puissance de la contemplation totalement purifiée pénètre les secrets des œuvres divines d'un regard plus perçant et plus vif que la puissance de l'action, qui a encore besoin d'être purifiée.

    Pierre entre cependant le premier dans le tombeau. Jean le suit. Tous deux courent, et tous deux entrent. Ici Pierre est l'image de la foi, et Jean représente l'intelligence... La foi doit donc entrer la première dans le tombeau, image de l'Écriture sainte, et l'intelligence entrer à sa suite...

    Pierre, qui représente aussi la pratique des vertus, voit par la puissance de la foi et de l'action le Fils de Dieu enfermé d'une manière ineffable et merveilleuse dans les limites de la chair. Jean, lui, qui représente la plus haute contemplation de la Vérité, admire le Verbe de Dieu, parfait en lui-même et infini dans son origine, c'est-à-dire dans son Père. Pierre, conduit par la révélation divine, regarde en même temps les choses éternelles et les choses de ce monde, unies dans le Christ. Jean contemple et annonce l'éternité du Verbe pour le faire connaître aux âmes croyantes.

    Je dis donc que Jean est un aigle spirituel au vol rapide, qui voit Dieu ; je l'appelle théologien. Il domine toute la création visible et invisible, il va au-delà de toutes les facultés de l'intellect, et il entre divinisé en Dieu qui lui donne en partage sa propre vie divine.

    Extrait du blog « Jubilatedeo »

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    * 211227 Saint Jean l'Evangéliste

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Dieu, toi qui as dévoilé pour nous les mystères de Ton Verbe grâce à Ton Apôtre saint Jean, rends-nous capables de comprendre et d’aimer les merveilles qu’il nous a fait connaître. Par Jésus-Christ, ton Fils notre Seigneur.

    Hymne proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Une parole a suffi,

    Jean a trouvé le Messie,

    Le Fils de l'homme, le Maître.

    Il le cherchait pour le connaître,

    Jésus l'invite en sa demeure

    Vers la dixième heure.

    Jésus, lumière du monde,

    Heureux celui qui te rencontre !

    Références :

    https://nominis.cef.fr/contenus/saint/321/Saint-Jean-l-evangeliste.html

    https://www.saintdujour.info/saint-jean/

    https://www.vercalendario.info/fr/evenement/liturgie-catholique-27-decembre-2021.html

    https://www.aelf.org/2021-12-27/romain/messe

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Outils-pastoraux/Funerailles/Selection-Lecture/1ere-lettre-de-saint-Jean-4-7-10

    https://www.bibleenligne.com/commentaire-simple/commentaire/ps/1469-psaume-96.html

    https://croire.la-croix.com/Les-formations-Croire.com/Vie-spirituelle/Appeles-a-la-resurrection/5e-etape-La-Resurrection-de-Jesus/La-resurrection-de-Jesus

    https://cabinetvignon.net/2017/12/27/pour-que-notre-joie-soit-complete-1-jean-1-1-4/

    https://jardinierdedieu.fr/article-jn-20-2-8-comprendre-et-aimer-la-difference-entre-nous-95098098.html

    http://thierry.jallas.over-blog.com/article-commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-c-7e-dimanche-de-paques-16-mai-2010-50276247.html

    http://www.pere-gilbert-adam.org/27-Decembre-Saint-Jean.html

    https://www.generalsaintsulpice.org/fr/spiritualite/propre-de-saint-sulpice/489-27-decembre-saint-jean-apotre-et-evangeliste

    https://www.dehoniani.org/wp-content/uploads/Priere-a-saint-Jean-apotre-et-evangeliste.-FR.pdf

    http://jubilatedeo.centerblog.net/6572779-Evangile-et-homelie-du-samedi-27-decembre

    Magnificat du 27 décembre 2018 page 374

    Magnificat du 27 décembre 2021 page 373


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  • 211130 Saint André

    Rubrique « Saints et personnages »

     Saint André 

    Premier disciple de Jésus

     * 211130 Saint André

    L’Église nous invite à fêter aujourd’hui Saint André, apôtre. André, frère de Simon Pierre était lui aussi un des Douze. Parmi eux, André occupe la deuxième place chez Matthieu (10, 1-4) et chez Luc (6, 13-16), la quatrième chez Marc (3, 13-18) et dans les Actes (1, 13-14). Il devait donc jouir d’un grand prestige au sein des premières communautés chrétiennes.

    L’Évangile de cette fête nous rappelle le lien de sang qui unissait Pierre et André ainsi que l’appel commun qui leur fut adressé par le Seigneur : « Comme il [Jésus] marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c’était des pêcheurs. Jésus leur dit : “Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes” » (Mt 4,18-19 ; Mc 1,16-17).

    Mais André avait déjà fréquenté le Seigneur et bénéficié avec lui d’une certaine intimité. Celle-ci avait préparé son cœur à répondre au moment de l’appel décisif sur le bord du lac de Galilée. L’évangile de saint Jean en témoigne lorsqu’il nous rapporte qu’André, alors disciple de Jean-Baptiste, entendit un jour ce dernier proclamer que Jésus était « l’Agneau de Dieu » (Jn 1,36) et qu’à ces mots, il se mit en marche à sa suite avec un autre disciple, qui n’est pas nommé. Saint Jean nous rapporte que lorsque Jésus vit qu’ils le suivaient il leur demanda : « Que cherchez-vous ? ». Ils lui répondirent : « Maître, où demeures-tu ? » Jésus leur dit : « Venez et voyez ». Alors, conclut saint Jean, « ils vinrent donc et virent où il demeurait et ils restèrent auprès de lui ce jour-là » (Jn 1,37-39). André était donc quelqu’un qui cherchait et qui partageait l’espérance d’Israël de la venue du Messie-Sauveur. En Jésus, il trouva celui vers qui son désir aspirait.

    Le récit se poursuit de cette manière : « André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord son frère Simon et lui dit : “Nous avons trouvé le Messie (autrement dit : le Christ)”. André amena son frère à Jésus » (Jn 1,40-43). André fut donc le premier des Apôtres à être appelé à suivre Jésus et il démontra dès le début un esprit apostolique marqué. C’est pour cette raison que l’Église byzantine l’honore sous le vocable de « Protóklitos », qui signifie « premier appelé ».

    Le pape Benoît XVI, dans la catéchèse qu’il donna à son sujet, résume très bien ce que nous pouvons retirer des passages évangéliques qui le concernent : « L’Apôtre André, dit-il, nous enseigne […] à suivre Jésus avec promptitude, à parler de lui avec enthousiasme à ceux que nous rencontrons, et surtout à cultiver avec lui des relations vraiment intimes, conscients que c’est seulement en lui que nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort ».

    Si la question de Jésus a réveillé en nous aussi le désir de le rencontrer dans l’intimité de sa demeure, nous savons désormais où le trouver : c’est dans son Église qu’il nous invite à venir : « Venez et vous verrez ».

    Homélie extraite du site « Catholique.org » le 30 novembre 2007

     * 211130 Saint André

    Prière :

    Seigneur Esprit-Saint ouvre les yeux de notre cœur,

    et accorde-nous d’y discerner, au-delà de ce qui s’y donne à « voir »,

    la présence cachée de l’Époux, afin que nous puissions devenir

    nous aussi les témoins de sa venue, et proclamer à nos frères,

    d’une façon aussi convaincante qu’André :

    « Nous avons trouvé le Messie ».

    Prière extraite du site « Catholique.org » le 30 novembre 2007 

     * 211130 Saint André

    La liturgie de la fête de saint André nous invite à faire une interruption dans notre lecture continue de saint Luc, pour entendre l’appel des premiers disciples, dans l’Évangile de Matthieu.

    Saint Grégoire le Grand était frappé par le fait que ces hommes, Simon-Pierre et André son frère, puis Jacques et Jean, abandonnent leurs filets pour suivre Jésus dès le premier mot, sans avoir vu aucun miracle, ni entendu aucune promesse de récompense. Telle est la foi vigoureuse que Jésus attend de ses disciples : une foi qui ne se fonde pas sur des signes, mais sur la confiance absolue dans celui que nous reconnaissons, à la lumière de l’Esprit, comme notre Seigneur et Maître.

    La promptitude, la générosité, bref la liberté avec laquelle ces simples pêcheurs répondent à l’appel de Dieu devrait nous donner honte de notre tiédeur, remarque le prédicateur qui précise : « En suivant le Seigneur, ils ont abandonné tout ce qu’ils auraient pu désirer en ne le suivant pas. Il n’y a pas ici de prix fixé ; mais le Royaume de Dieu te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes. Il coûta ainsi à Zachée la moitié de ses biens, puisqu’il se réserva l’autre moitié pour rembourser au quadruple ce qu’il avait pris injustement (cf. Lc 19,8). Il coûta à Pierre et à André l’abandon de leurs filets et de leur barque. Il coûta deux piécettes à la veuve (cf. Lc 21,2), et un verre d’eau fraîche à tel autre (cf. Mt 10,42). Oui, comme nous l’avons dit, le Royaume de Dieu te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes ».

    Pierre et André laissent leurs filets : instrument de travail pour un pêcheur ; instrument de combat pour un gladiateur, qui s’en servait pour immobiliser son adversaire. Quels sont les filets que nous avons à lâcher pour pouvoir suivre Jésus ? Filets d’une préoccupation trop grande pour mes activités professionnelles, qui me tiennent emprisonnées dans leurs mailles ? Filets de liens familiaux trop fusionnels – ils étaient avec leur père dans la barque dont Jésus les retire – ou de liens humains trop forts, qui m’empêchent de répondre à l’appel de Dieu sur moi ? Ou filets que je jette sur mon entourage pour le maîtriser : jugements, médisances, manipulation, violence, séduction ?

    Le filet dont Jésus veut me rendre expert à sa suite pour travailler avec lui à «rassembler les enfants de Dieu dispersés», est tout au contraire celui de la gratuité de l’amour, du service désintéressé, du don de soi. « Y a-t-il donc sacrifice plus précieux, demande encore Saint Grégoire, que celui dans lequel l’âme, présentant son offrande à Dieu sur l’autel de son cœur, s’immole elle-même ? ».

    Père Joseph-Marie, fsj

     * 211130 Saint André

    Prière :

    Seigneur, donne-moi la force de me lever moi-aussi à ton appel,

    de laisser les filets dans lequel je suis empêtré

    ainsi que ceux dans lesquels je tiens les autres prisonniers,

    pour devenir à ta suite, serviteur de la vraie liberté :

    celle qui consiste à accomplir la volonté de ton Père,

    en te suivant sur le chemin que tu ouvres devant nous.

    Père Joseph-Marie, fsj 

     * 211130 Saint André

    En fêtant saint André, le frère de Simon Pierre, nous sommes remis devant notre appel : « Venez. » Jésus commence sa prédication par un appel. Il prend l’initiative, c’est lui qui appelle ces deux hommes « à sa suite. » Le oui de ces hommes implique un changement de vie radical, ils deviendront « pêcheurs d’hommes », dans un don de soi total. Ils répondent immédiatement à l’exigence radicale de Jésus, ils quittent tout. Nous assistons ainsi à une naissance de l’Église. Alors que ces hommes étaient en plein travail, Jésus les appelle au cœur de leur vie quotidienne. C’est pour eux une révolution qui change leur vie. Un chemin nouveau s’ouvre devant eux. Ces deux pêcheurs qui faisaient leur travail de tous les jours sont appelés à construire le Royaume de Dieu. Nous acceptons, nous aussi, de vivre cette aventure avec le courage d’une réponse inconditionnelle. Nous remettons notre désir dans le désir de Dieu, habités par le désir de faire sa volonté. Le désir de Dieu est amour pour nos lieux de vie. Dans l’humilité, nous contemplons le chemin de Dieu en nous, dans notre communauté. C’est la reconnaissance de l’autre pour un plus grand amour. Là, nous réalisons l’œuvre de Dieu.

    André est avec Jean le Baptiste dans l’Évangile de Jean quand Jésus passe. Il entend Jean le Baptiste dire qu’il est l’Agneau de Dieu. Il demande ou le Maître demeure. « Venez et voyez » dit Jésus. Sans hésiter et avec beaucoup de simplicité il se met à suivre Jésus. L’apôtre Jean raconte comment André invite son frère Simon pour le rapprocher de Jésus. Il lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » et il l’amène à lui. Il est le premier à confesser Jésus comme Messie. Sans attendre, il gagne son frère Simon pour Jésus. Simon deviendra le premier Pape de l’histoire de l’Église. Nous sommes témoins de la hâte des apôtres. « Aussitôt, laissant leurs filets, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent. » Dès que nous avons entendu l’appel qui vient de Dieu, nous voulons l’accueillir. Notre fidélité donne du sens à tout ce que nous faisons. Nous achevons en Dieu le mystère de la création. Dans notre foi nous recevons le monde en transformation, en marche vers Dieu. Là, nous trouvons la finalité et les raisons de notre nouveau travail. C’est ainsi que nous bâtissons la civilisation de l’amour.

    Nous avons entendu nous aussi la voix de Jésus, et nous voulons le suivre pour demeurer dans le désir de Dieu. Nous savons que travailler à l’unité de nos familles, de nos foyers, de nos communautés, nous oblige à chaque instant de « tout laisser » pour suivre Jésus. André est nommé en relation avec son frère Pierre. Nous voulons, dans une fraternité nouvelle, prier pour la réalisation de l’unité des Églises « Orthodoxes » et « Catholique ». Que ces Églises-sœurs réalisent la volonté de Dieu qui est l’unité de l’Église. Ainsi l’Église du Christ vivra de ces « deux poumons », elle pourra œuvrer avec toutes les églises « sœurs ». C’est la victoire de l’amour dans toutes les dimensions de notre vie. André emmène à Jésus les Grecs qui veulent rencontrer le Messie. Comme lui, nous avons une mission à accomplir, nous sommes les premiers appelés à la nouvelle évangélisation. Toutes les occasions nous sont données pour faire connaître Jésus autour de nous. Les apôtres ont donné leur vie pour l’annonce de l’Évangile.

    Père Gilbert Adam

     * 211130 Saint André

    Prière :

    Demandons en cette fête de saint André, la grâce de l’unité pour l’Église.

    Père Gilbert Adam

     * 211130 Saint André

    Ces dernières années, nous avons évoqué l’apôtre saint André dans trois parchemins que nous vous invitons à relire en ce 30 novembre 2021 :

    Le 30 novembre 2017 : Saint André, apôtre

    Le 30 novembre 2018 : Fête de saint André, un des premiers apôtres

    Le 30 novembre 2019 : Fête de saint André, un des premiers apôtres

    Mise en page : Frère André B., Grand Chancelier Prieural de Belgique

    Références :

    https://qe.catholique.org/homelie/16871-saint-andre-apotre

    http://mission.catholique.org/12648-saint-andre-apotre

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Saint-Andre.html

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/171130-saint-andre-apotre-a131995354

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/181130-saint-andre-apotre-a149184328

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/191130-saint-andre-apotre-a148207084


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  • Rubrique « Saints et personnages »

    210913 – Liturgie du lundi 13 septembre 2021

     Saint Jean Chrysostome 

     Évêque et docteur de l’Église 

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Introduction :

    À la fois saint, père de l'Église orthodoxe, docteur de l'Église catholique romaine et de l'Église copte, Jean Chrysostome est fêté le 13 novembre, le 27 janvier (translation de ses reliques), le 30 janvier (fête des Trois Hiérarques) dans l'Église orthodoxe, et le 13 septembre dans l'Eglise catholique.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Né à Antioche (aujourd'hui Antakya en Turquie) entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, Jean Chrysostome a été archevêque de Constantinople et l'un des Pères de l'Église. Son éloquence est à l'origine de son épithète grecque de « chrysóstomos », qui signifie littéralement « à la bouche d'or ». L'anaphore qui constitue le cœur de la plus célébrée des Divines Liturgies dans les Églises orthodoxes lui est attribuée. Sa rigueur et son zèle réformateur l'ont conduit à l'exil et à la mort.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome               * 210913 Saint Jean Chrysostome

     

     * 210913 Saint Jean Chrysostome              * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Ne manquez pas de revisiter notre parchemin

    consacré à la présentation générale de saint Jean Chrysostome :

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/saint-jean-chrysostome-a127291718

     

    Analyse de la liturgie de ce jour :

    Le Livre de l'Exode est le deuxième livre de la Bible et de l'Ancien Testament.

    Il raconte l'exode hors d'Égypte des Hébreux sous la conduite de Moïse,

    le don des Dix Commandements et les pérégrinations du peuple hébreu

    dans le désert du Sinaï en direction de la Terre promise.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    1ère lecture : « Renonce au mal que tu veux faire à ton peuple ».

    Lecture du Livre de l’Exode (Ex 32, 7-14)

    Moïse était encore sur la montagne du Sinaï.

    Le Seigneur lui dit : « Va, descends, ton peuple s'est perverti, lui que tu as fait monter du pays d'Égypte. Ils n'auront pas mis longtemps à quitter le chemin que je leur avais prescrit ! Ils se sont fabriqué un veau en métal fondu. Ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices en proclamant : Israël, voici tes dieux, qui t'ont fait monter du pays d'Égypte ».

    Le Seigneur dit encore à Moïse : « Je vois que ce peuple est un peuple à la tête dure. Maintenant, laisse-moi faire ; ma colère va s'enflammer contre eux et je vais les engloutir ! Mais, de toi, je ferai une grande nation ».

    Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu en disant : « Pourquoi, Seigneur, ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte par la vigueur de ton bras et la puissance de ta main ? Souviens-toi de tes serviteurs, Abraham, Isaac et Jacob, à qui tu as juré par toi-même : Je rendrai votre descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays que j'avais promis, et il sera pour toujours leur héritage ».

    Le Seigneur renonça au mal qu'il avait voulu faire à son peuple.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * 210913 Saint Jean Chrysostome    * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Commentaire 1 :

    Je vous rappelle très rapidement le contexte : trois mois après la sortie d'Égypte, Dieu a proposé l'Alliance à Moïse et à son peuple. Et le peuple, unanime, a accepté l'Alliance. Et puis, il y a eu l'extraordinaire manifestation de Dieu, dans les éclairs, le tonnerre, le feu, la nuée. Et, de nouveau, le peuple s'est engagé : « Toutes les paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique ». Puis Moïse est remonté sur la montagne pour recevoir les tables de la Loi.

    (N.B. : Pour une présentation plus large de ce contexte, voir le complément n° 1 ci-dessous)

    L'épisode du veau d'or se situe à ce moment-là : on trouve que Moïse est bien long à redescendre. On vient de vivre une expérience religieuse extraordinaire, et nous voilà retombés dans le quotidien. On n'entend plus rien, on ne voit plus rien... Où donc est Dieu ? Où donc est Moïse ? Alors la tentation est trop forte. On exige d'Aaron qu'il fabrique une statue. Quand Moïse, enfin, redescend de la montagne, les tables de la Loi à la main, il est accueilli par les cantiques adressés à la statue !

    Clairement, cette fabrication d'une statue a été considérée par Dieu et par Moïse comme une faute. On peut se demander en quoi est-ce mal ? Pour comprendre ce que représentait l'interdiction des idoles, et en quoi la fabrication du veau d'or est une faute, il faut relire les commandements, ce qu'on appelle le Décalogue. La première phrase, on l'oublie souvent, ce n'est pas un commandement, c'est une affirmation : « C'est moi, le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte, la maison de servitude ». Affirmation qui précède les commandements et les justifie, elle en donne le sens. C'est parce que Dieu a libéré son peuple que, maintenant, il lui donne les commandements qui n'ont d'autre but que de lui indiquer la façon de rester un peuple libre et heureux.

    Le premier de ces commandements tient en deux points :

    1°) tu n'auras pas d'autres dieux que moi    2°) tu ne te feras pas d'idoles...

    C'est très clair : « Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel, là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi, le Seigneur... ».

    Cette interdiction de fabriquer des idoles est très neuve pour ce peuple sorti d'Égypte, où pullulaient des statues de toutes sortes de dieux représentés sous des formes d'animaux. Et d'ailleurs, si les Hébreux à peine sortis d'Égypte ont eu l'idée de fabriquer un veau en or, c'est parce qu'ils en avaient déjà vu ! Par exemple, on a retrouvé sur une fresque de la nécropole de Thèbes un jeune veau d'or représentant le soleil à son lever. Cette interdiction toute nouvelle est donc très exigeante : la preuve, c'est que, irrésistiblement, le peuple désobéit. Ce serait tellement rassurant de pouvoir mettre la main sur Dieu : le toucher, le voir... mais aussi pouvoir s'en éloigner, s'en cacher...

    Mais le culte des idoles n'est qu'une fausse piste et Dieu le sait mieux que nous. D'abord, parce que toute tentative pour représenter Dieu, le Tout-Autre, est inexorablement vouée à l'échec. On ne peut pas réduire Dieu à une statue, tout simplement parce que Dieu n'est pas à la mesure de l'homme. Ensuite, plus grave encore, toute tentative pour figer Dieu, le fixer, prétendre avoir un quelconque pouvoir sur lui, est une tromperie. Cela conduit immanquablement à la magie, au fétichisme, et aussi au pouvoir exorbitant du clergé puisque ce sont les prêtres qui sont en quelque sorte les servants de l'idole... (C'est exactement ce qui se passait en Égypte avec le culte d'Amon !).

    Le culte des idoles est donc à jamais interdit au peuple qui, le premier, a rencontré le Dieu libérateur. Mieux encore, l'interdiction de fabriquer des idoles fait partie de l'entreprise de libération du peuple de Dieu : pour le dire autrement, cette interdiction signifiait un sens interdit, elle rappelait que l'idolâtrie est une fausse piste, une impasse. La liberté était à ce prix. Car notre liberté authentique exige que nous acceptions cette vérité fondamentale. Alors et alors seulement, nous pouvons entrer avec Dieu dans l'Alliance qu'il nous propose.

    Le récit nous présente Dieu en colère et Moïse plaidant pour l'apaiser : Dieu dit à Moïse « ton peuple m'a désobéi » et Moïse supplie « Ne te mets pas en colère contre ton peuple ». Evidemment, c'est une façon de parler ! On sait aujourd'hui que Dieu n'est pas sujet à la colère comme n'importe lequel d'entre nous et qu'il n'a pas besoin de paroles d'apaisement pour se calmer. Mais, à l'époque de la sortie d'Égypte, on imaginait encore un Dieu qui ressemble fortement aux hommes avec les mêmes sentiments et les mêmes emportements. Il a fallu des siècles de révélation pour qu'on découvre le vrai visage de Dieu. Au bout du compte, quand la Bible parle de la colère de Dieu, c'est toujours pour exprimer son refus inlassable de nous laisser nous fourvoyer.

    Même chose pour le pardon de Dieu : il a fallu des milliers d'années pour que les croyants découvrent que le pardon de Dieu n'est pas conditionné par nos plaidoiries ! La découverte de Dieu est très progressive et ce n'est que très lentement que nos façons de parler de lui évoluent : ce qui est extraordinaire dans ce texte, c'est que déjà le peuple fait l'expérience du pardon de Dieu : un Dieu qui persiste à proposer inlassablement son Alliance après chacune de nos infidélités.

    Enfin le peuple gardera toujours en mémoire l'exemple de Moïse : lui, le bénéficiaire des faveurs de Dieu, puisqu'il est le seul à l'avoir rencontré face à face, il ne se désolidarise jamais de son peuple, même au moment de la colère de Dieu !

    Compléments :

    1 - Le contexte

    Cela se passe pendant l'Exode, c'est-à-dire la marche du peuple hébreu dans le désert après la sortie d'Égypte : une période tellement importante qui a marqué profondément la mémoire du peuple. Il y a d'abord eu la sortie d'Égypte, la libération de l'esclavage égyptien sous la conduite de Moïse et grâce à la protection miraculeuse de Dieu. Et ce fameux chant de victoire qui a suivi : c'était au chapitre 15 du Livre de l'Exode. Et puis, tout de suite après, les premières étapes dans le désert ont été autant d'épreuves non seulement pour l'endurance du peuple, mais surtout pour sa foi : on n'était plus habitué à cette vie nomade et à l'insécurité du désert... le manque d'eau potable, la soif, la faim... à chaque nouvelle épreuve, le peuple se révolte contre Moïse qui les a entraînés dans cette folle aventure, et finalement contre ce Dieu qui a promis sa protection mais qui semble parfois les oublier... Ce Dieu de Moïse est à la fois si proche parfois et si insaisissable.

    Et puis, trois mois après la sortie d'Égypte, Dieu a proposé l'Alliance à Moïse et à son peuple : « Vous avez vu vous-mêmes ce que j'ai fait à l'Égypte, comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et vous ai fait arriver jusqu'à moi. Et maintenant, si vous entendez ma voix et gardez mon alliance, vous serez ma part personnelle parmi tous les peuples... et vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte ». Et déjà, une première fois, le peuple, unanime, a accepté l'Alliance. Il a répondu : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique ».

    Puis Moïse, sur l'ordre de Dieu, est monté sur la montagne du Sinaï : et le peuple, ébloui et tremblant à la fois, a assisté à une extraordinaire manifestation de Dieu, dans les éclairs, le tonnerre, le feu, la nuée. Quand Moïse est redescendu de la montagne, le peuple a entendu la proclamation des commandements et a solennellement fait Alliance avec Dieu : au pied de la montagne, Moïse a bâti un autel et offert des sacrifices. Et, de nouveau, le peuple s'est engagé : « Toutes les paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique ». Puis Moïse est remonté sur la montagne pour recevoir les tables de la Loi.

    L'épisode du veau d'or se situe à ce moment-là…

    2 - L'expression « tête dure » :

    « Tête dure » ce sont les termes de notre traduction liturgique. Mais, en hébreu, l'expression originale est « peuple à la nuque raide ». Au passage d'une langue à l'autre, malheureusement, nous avons perdu la richesse de l'image sous-jacente.

    Dans une civilisation essentiellement agricole, ce qui était le cas en Israël aux temps bibliques, le spectacle de deux animaux attelés par un joug était habituel. Nous savons ce qu'est le joug : c'est une pièce de bois, très lourde, très solide, qui attache deux animaux pour labourer. Le joug pèse sur leurs nuques et les deux animaux en viennent inévitablement à marcher du même pas.

    Les auteurs bibliques ont le sens des images : ils ont appliqué cette image du joug à l'Alliance entre Dieu et Israël. Prendre le joug était donc synonyme de s'attacher à Dieu pour marcher à son pas. Mais le peuple d'Israël se raidit sans cesse sous ce joug de l'Alliance conclue avec Dieu au Sinaï. Au lieu de le considérer comme une faveur, il y voit un fardeau. Il se plaint des difficultés de la vie au désert, et finit même par trouver bien fade la manne quotidienne. Au point que Moïse a connu des jours de découragement. Au lieu de se laisser entraîner par la force de Dieu, l'attelage de l'Alliance, en effet, est perpétuellement freiné par les réticences de ce peuple à la nuque raide.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     

    Le Psaume 105 fait ressortir la bonté et la fidélité de Dieu

    telles qu’elles se sont manifestées dans l’histoire du peuple d’Israël

    jusqu’à son arrivée dans le pays de Canaan.

    Mais ce Psaume a un caractère prophétique et préfigure la condition d’Israël

    dans sa dispersion actuelle ainsi que la délivrance qui l’attend.

    La vie de chaque fidèle, sa captivité dans ce monde de souffrance et de péché,

    et sa marche vers la Canaan céleste, s’y trouvent également représentées.

    Les quinze premiers versets de ce Psaume furent chantés

    lors de l’installation de l’Arche sur la montagne de Sion.

    Il est vraisemblable qu’il fut composé à cette occasion.

     

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Psaume : Souviens-toi de nous, Seigneur…

    Psaume 105, 19-20. 21-22. 23

    R/ Souviens-toi de nous, Seigneur, dans ta bienveillance pour ton peuple.

    Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ta bienveillance pour ton peuple.

    Avec nos pères, nous avons péché, nous avons failli et renié.

    À l’Horeb ils fabriquent un veau, ils adorent un objet en métal : ils échangeaient ce qui était leur gloire pour l’image d’un taureau, d’un ruminant.

    Ils oublient le Dieu qui les sauve, qui a fait des prodiges en Égypte, des miracles au pays de Cham, des actions terrifiantes sur la mer Rouge. Dieu a décidé de les détruire. C’est alors que Moïse, son élu, surgit sur la brèche, devant lui, pour empêcher que sa fureur les extermine.

    Texte trouvé sur le site de la Paroisse de Carpentras

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Commentaire 2 :

    Le Psaume 105 constitue une invitation à la louange et à se souvenir de ce que Dieu a fait. Ce psaume met en évidence l’extrême bonté avec laquelle Dieu a toujours traité son peuple Israël.

    Les croyants sont appelés à « célébrer l’Éternel, à invoquer son Nom, et à faire connaître ses actes parmi les peuples. Ils doivent Lui chanter des cantiques et méditer sur ses œuvres merveilleuses ! ».

    Dieu envoya un « homme » (V. 17). Il allait accomplir son propos. En figure, Joseph est un beau type du Seigneur. D’abord vendu pour être esclave, il est ensuite prisonnier : « son âme entra dans les fers » (V. 18). La Parole de l’Éternel «l’éprouva». Dieu l'a fait passer par le creuset de la souffrance. Mais Joseph a été délivré de sa prison par « le dominateur des peuples » (V. 20). Il est devenu seigneur et gouverneur de toutes ses possessions (V. 21).

    Après les souffrances viennent les gloires ! Christ, mort et ressuscité par la puissance de Dieu, a été établi Seigneur de toute la terre. En Lui, toutes les promesses de Dieu se réaliseront (Cf. Act. 2 : 36 ; 5 : 31). « Alors Israël entra en Égypte… Et l’Éternel fit beaucoup multiplier son peuple, et le rendit ainsi plus puissant que ses oppresseurs » (V. 23-24) !

    Extrait de « BibleEnLigne.com »

    Joseph : versets 16-22

    Joseph fait le lien entre le temps des patriarches et la période de constitution du peuple d’Israël. Dieu dirige tous les événements pour accomplir son propos. Il suscite une famine. A cette occasion, les frères de Joseph descendent en Égypte. Leur frère, vendu comme esclave, y est devenu le gouverneur.

    Ce récit montre bien que les actes des hommes ne font que servir à accomplir les pensées de Dieu. Joseph est emmené en Égypte par les Ismaélites : en apparence, ce n’est qu’une transaction odieuse entre les marchands et les frères de Joseph. Mais la pensée de Dieu nous est révélée dans ce psaume : l’Éternel « envoya un homme devant eux » (verset 17).

    Que les voies de Dieu sont merveilleuses ! Joseph, le fils bien-aimé de Jacob, haï par ses frères, passe en figure à travers la mort, puis est exalté auprès du Pharaon. Il reçoit le nom de Tsaphnath-Pahnéakh (sauveur du monde), et le Pharaon lui donne une épouse (Genèse 41. 41-46). Dieu nous donne ainsi une image remarquable de Christ, venant de la part du Père Jean 1. 11, haï, rejeté par les siens, mais élevé dans la gloire et exalté « prince et sauveur » (Actes 5. 31).

    En plaçant ce paragraphe au centre du psaume, le Saint-Esprit a sans doute voulu nous montrer, par un écrit prophétique, que Christ est toujours le centre des pensées et du propos éternel de Dieu.

    Extrait de « Bibles et publications chrétiennes »

    L’Évangile selon Matthieu est le premier livre du Nouveau Testament.

    Cette place de choix se justifie du fait qu’il présente Jésus,

    le personnage central de ce Testament,

    comme celui qui réalise les promesses

    de l’Ancien Testament et l’espérance d’Israël.

    Matthieu présente Jésus-Christ comme le Messie, Fils du roi David,

    donc celui qui, selon les promesses de l’Ancien Testament,

    vient sauver Israël. Jésus-Christ accomplit l’histoire d’Israël.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Évangile : La moisson

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 9, 35-38)

    Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages pour enseigner dans leurs synagogues. Il proclamait la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu et guérissait toute maladie et toute infirmité. En voyant les foules, il fut pris de pitié pour elles, car ces gens étaient inquiets et abattus, comme des brebis qui n’ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le Seigneur à qui appartient la moisson d’envoyer des ouvriers pour moissonner.

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Commentaire 3 a :

    Jésus n'attend pas que les gens viennent à lui, mais il va vers eux dans leurs villes et même dans les petits villages car il veut que tout homme entende la parole de Dieu. Nous devrions nous inspirer de ce que Jésus a fait lorsque nous voulons aller vers ceux qui nous entourent :

    • Il a enseigné.
    • Il a prêché l'Évangile du Royaume.
    • Il a guéri toute maladie.

    S'il manque une de ces parties à notre prédication, nous ne serons pas équilibrés. Nous devons enseigner pour que la foi soit pure et sans tâche. Nous devons prêcher la justice et dire à tout homme que le jugement vient mais qu'il est possible d'échapper à ce jugement par la repentance. Nous devons guérir ceux qui souffrent, nous devons apporter des solutions concrètes aux besoins des hommes.

    Bien souvent nous nous lamentons devant l'état de la société, mais Jésus ne voit pas les choses de la même manière que nous. Il voit devant lui une moisson abondante et le besoin qu'a le monde de Dieu. Par ces paroles Jésus prépare ses apôtres à partir en mission au travers du pays ainsi que nous le montre la suite de cet évangile.

    Seigneur, nous te prions que tu envoies des ouvriers dans ta moisson, des ouvriers que tu auras toi-même formés et qui auront vraiment compassion de ce peuple qui est comme un troupeau sans berger.

    Commentaires empruntés au site « bible.perigueux.commentaires »

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Commentaire 3 b : « Priez le Maître de la moisson ».

    Lassitude, découragement, isolement grandissant : voilà bien ce que vivent beaucoup de chrétiens à notre époque. Les repères familiers ont disparu, les activités communes qui rassemblaient le peuple de Dieu ont cessé pour la plupart, les possibilités de ressourcement spirituel se font de plus en plus rares, une certaine aisance des rapports fraternels s'éloigne, chassée par les soucis du coude à coude quotidien. Et chacun va devant soi, gardant au cœur sa foi au Christ et son espérance, mais prenant son bien où il peut, réagissant selon ses possibilités aux tentations de l'égoïsme et de la jouissance, s'orientant de son mieux sans pouvoir trouver de guide.

    Le troupeau du Seigneur est inquiet. Chaque chrétien souffre de faire face à son destin dans une relative solitude, et de ne plus retrouver les fortes solidarités d'autrefois. Et c'est au milieu de ces inquiétudes ou de ce désarroi que le Christ nous rejoint aujourd'hui, nous qui sommes sa communauté, selon les promesses qu'il nous a faites par la voix d'Isaïe : « Le Seigneur se penchera vers toi ... dès qu'il t'aura entendu, il te répondra... Celui qui t'instruit ne se dérobera plus, et tes yeux le verront ! ».

    Que vient-il nous dire ? Tout d'abord qu'il nous comprend et qu'il a pitié de nous, de cette pitié forte qui recrée et qui sauve : « Voyant les foules, Jésus eut pitié d'elles ». Mais le Christ ne se contente pas de nous assurer de sa présence, il nous force à relever la tête, à regarder au-delà de nos misères, personnelles, familiales ou communautaires, il nous demande d'ouvrir les yeux : la moisson est immense. De la Sibérie à la Terre de Feu des centaines de millions d'hommes et de femmes attendent un message d'espérance pour le présent et pour l'au-delà de la mort, et ce message, c'est nous qui l'avons reçu, c'est nous qui en sommes porteurs et responsables.

    La moisson est disproportionnée à nos forces, c'est clair. Et évidemment le Seigneur ne nous demande pas d'être présents partout à la fois. Mais il nous demande d'être vraiment présents là où nous sommes, là où il nous a placés pour que nous portions du fruit. Là où nous sommes, il s'agit de vivre la solidarité du peuple de Dieu et la mission. Là où nous sommes, il s'agit de moissonner, sans attendre que les orages fassent pourrir la moisson sur pied.

    Notez bien que Dieu demande seulement des moissonneurs. C'est lui-même qui a fait les semailles dans le cœur des hommes. C'est lui qui peut faire grandir chez un homme l'espérance du salut et de la vraie liberté. C'est lui seul qui sauve le monde. Ce qui nous est demandé, c'est de rentrer de bonne grâce dans le travail de Dieu, et de le prendre tellement à cœur que nous soyons toujours à réclamer de l'aide, de nouveaux bras, de nouveaux cœurs de missionnaires.

    Dans cette immense entreprise, qui couvre tous les pays et tous les siècles, Dieu est à la fois le maître d'œuvre et le chef du personnel, et c'est par lui qu'il faut passer nécessairement : « Priez le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson ! ».

    Quand nous prions ainsi le Maître de la moisson, nous lui demandons surtout des ouvriers/ères à plein temps, des hommes et des femmes dont la tâche principale sera de rassembler le peuple de Dieu, mais aussi de réveiller en nous tous les vrais réflexes de la foi et le souci de la moisson, de nous rendre ce cœur ouvert et généreux qui a été le nôtre aux plus belles années, de susciter en nous la joie et l'espérance des moissonneurs.

    Car Dieu veut faire de nous non pas un troupeau anonyme, mais un peuple vivant, à la fois libre et organisé pour l'action, à la fois spontané, structuré et efficace. Jésus, de son vivant sur terre, y a pourvu pour l'essentiel en appelant auprès de lui douze responsables, dont la tâche est poursuivie maintenant par l'ensemble des évêques des cinq parties du monde, et par des dizaines de milliers de prêtres, confrontés à une tâche de plus en plus difficile et de plus en plus passionnante.

    Les premiers apôtres étaient des hommes bien différents les uns des autres, mais Jésus n'avait pas peur de la diversité. Il y avait Simon, chef d'une petite pêcherie sur le lac. Matthieu, collecteur d'impôts, compromis malgré lui avec le pouvoir des occupants ; Judas, bon économe, mais près de ses sous. Simon le Zélote, c'est-à-dire le résistant, l'homme des commandos anti romains. Une seule chose les réunissait, une chose essentielle, ils avaient tout quitté pour suivre Jésus. Et c'est à ces hommes-là, ni pires ni meilleurs que nous, que Jésus a confié sa mission. Dans un premier temps, il leur a demandé de ne pas dépasser les frontières d'Israël, pour faire leurs premières expériences dans un monde qu'ils connaissaient bien. Mais quand ils eurent reçu l'Esprit-Saint à la Pentecôte, leur mission ne connaîtra plus de frontières, et leur mission, c'est la nôtre :

    • comme eux, nous sommes entrés dans le secret du plan de Dieu,
    • comme eux nous savons que le Règne de Dieu est là, force de salut pour le monde,
    • comme eux nous avons reçu gratuitement.

    Sans compter ce que nous donnons, sans mesurer ce qui nous en revient, heureux, tout simplement, de répondre à l'appel et joyeux de servir un tel Maître, sommes-nous prêts à donner maintenant, aussi gratuitement que nous avons reçu ?

    Commentaire emprunté au blog « jubilatedeo » publié le 3 décembre 2010

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Homélie : « Le semeur sème la Parole ».

    Aujourd'hui, nous célébrons la mémoire de l'un des plus grands semeurs de la Parole divine tout au long de l'histoire de l'Église : saint Jean Chrysostome (a. 347 - 407), c'est-à-dire « Jean Bouche d'Or », qui est précisément ce que signifie ce surnom, du fait de sa grande éloquence sublime en exposant la doctrine chrétienne. « Un jour un semeur est parti semer » (Mc 4,3) : tout le ministère du Chrysostome, d'abord comme diacre et prêtre à Antioche et ensuite en tant qu'évêque de Constantinople, a été de semer infatigablement la Parole de Dieu par le biais de laquelle il enseignait les contenus des vérités de la foi.

    La prédication de Jean a suscité parmi ses auditeurs, comme s'il s'agissait de différentes sortes de terre, des réactions très variées : de l'accueil et de la conversion de certains à l'opposition et au rejet des autres. En particulier la grande aversion de l'impératrice Eudoxie face à l'évêque Jean à cause de ses dénonciations continues du luxe régnant à la cour impériale de Constantinople alors que la majorité du peuple vivait, si ce n'était dans la misère, au moins dans une grande pauvreté.

    Saint Jean Chrysostome sera un des chefs de la justice évangélique et il a posé les bases de la doctrine sociale de l'Église, un berger des périphéries, qui sentait l'agneau, selon les paroles du Pape François, qui a su transformer cette odeur en arôme du Christ. Saint Jean enseignait aux croyants qu'ils trouveraient le Christ dans la liturgie et en servant les pauvres : « Le même qui a dit : "Ceci est mon corps" et qui a par ses paroles fait devenir réalité ce qu'il disait, a aussi affirmé : "Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger". Et il l'a mis en pratique ».

    « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende » (Mc 4,9) : dans l'action d'écouter et de donner du fruit nous serons grandement aidés par le témoignage de ceux qui nous ont précédés sur le chemin, comme Jean Chrysostome.

    Abbé Joaquim Meseguer García (Rubí, Barcelona, Espagne)

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Prières :

    1. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

    En faisant le signe de croix, je me souviens, mon Dieu que je suis ton enfant.

    Notre-Dame, faites que je ne passe pas à côté de ce temps favorable pour la conversion de mon âme.

    Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions Sainte Mère de Dieu.

    Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers, délivre-nous toujours, Vierge glorieuse et bénie.

    2. Nous t’adressons, Seigneur, cette humble prière : que tes serviteurs se purifient dans la pénitence et s’appliquent à faire ce qui est bon. Donne-leur de rester dociles à ta volonté et d’arriver sans encombre aux fêtes de Pâques. Par Jésus le Christ, notre Seigneur…

    3. Prière du matin

    Notre Père qui es aux cieux, je veux commencer ce jour nouveau en invoquant ton Nom. Aujourd’hui, inspire-moi les mêmes sentiments qu’a éprouvés ton Fils. Donne-moi l’énergie qui vient du Saint-Esprit.

    Accorde-moi le don de compassion pour tous ceux qui ne te connaissent pas et qui ont besoin d’un berger. Envoie-moi comme ouvrier pour ta moisson (Matthieu 9.38) et donne-moi le courage de travailler sans relâche ni abattement.

    4. Prière du soir

    Seigneur Jésus, au terme de cette journée, je t’offre humblement tout le travail qu’avec ta grâce j’ai pu accomplir. La moisson est encore abondante et ton troupeau n’est pas encore entièrement rassemblé.

    Affermis ma foi : que je sois sûr de ta victoire, que j’aspire à l’accomplissement des temps et que je fasse preuve d’une infatigable charité pour témoigner de ton Amour qui est à l’œuvre dans le monde.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Conclusion :

    Le docteur de l'Église a su adapter les Écritures à la vie quotidienne. Ce 13 septembre, nous fêtons la Saint-Jean Chrysostome, évêque de Constantinople et docteur de l’Église. Ce père de l’Église est bien connu pour ses prédications et ses discours publics. Son surnom, Chrysostomos, vient du grec et signifie « bouche d’or ».

    Né à Antioche en 349, il a reçu l’enseignement d’un professeur de rhétorique, qui l’a formé à l’art oratoire et lui a instillé l’amour de la langue et de la littérature. Après avoir été ordonné prêtre et évêque, saint Jean a brillamment utilisé ces aptitudes pour rédiger ses homélies et catéchèses.

    Il a su se distinguer des autres grandes figures de son temps en adaptant les Écritures à la vie quotidienne, et en enseignant aux gens comment incorporer l’Évangile dans chacune de leurs actions. Sa sensibilité pratique a permis à ses paroles de durer, inspirant des hommes et des femmes du monde entier.

    Pour vous donner une idée de sa « bouche d’or » et de sa capacité à adapter l’Évangile à la vie de tous les jours, voici quelques citations de saint Jean Chrysostome :

    1. « Si vous ne parvenez pas à trouver le Christ dans ce mendiant qui est à la porte de l’église, alors vous ne Le trouverez pas non plus dans le calice ».
    2. « Ennemie du désespoir, la conversion nous offre l’espérance du salut. C’est elle qui nous livre les clefs du ciel, c’est elle qui nous permet d’accéder au paradis ».
    3. « Peu importe la justesse de vos paroles : vous ruinez tout quand vous parlez avec colère ».
    4. « Le péché est une blessure. La repentance est un remède ».
    5. « Prier pour soi-même est un instinct de nature ; prier pour les autres est un instinct de grâce ».
    6. « L’amour du mari et la femme est la force qui soude la société ensemble ».
    7. « C’est une chose terrible que l’amour de l’argent ! Elle rend les yeux et les oreilles inopérants, et l’homme pire qu’une bête sauvage ».
    8. « La repentance est une arme devant laquelle le démon s’incline toujours ».
    9. « Si vous entendez quelqu’un vous dire : “Tu adores le crucifix ?”, n’en rougissez pas, ne baissez pas les yeux, mais soyez-en glorieux et fiers, et recevez le reproche, l’œil serein et le front haut. (…) Car la croix est l’œuvre d’un ineffable amour pour nous, la preuve d’une immense tendresse ».

    Extrait du site d’Aleteia

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Deux méditations proposées par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    1. Une phrase extraite du Magnificat du lundi 13 septembre 2021 page 169 :

    Seigneur, force de ceux qui espèrent en toi, tu as donné à l’évêque saint Jean Chrysostome une merveilleuse éloquence et un grand courage dans les épreuves. Accorde-nous la grâce de suivre ses enseignements pour avoir la force d’imiter sa patience.

    2. Un petit texte de saint Jean Chrysostome lui-même :

     La Charité est éternelle 

    La Foi et l’Espérance sont appelées à cesser quand nous posséderons ce à quoi nous croyons, ce que nous espérons. C’est ce que saint Paul signifie par ces mots :

    « Un objet d’espérance que l’on voit n’est plus objet d’espérance ; comment espérer encore ce que l’on voit ? » et ailleurs : «La Foi est la substance de ce que l’on espère, la preuve de ce qu’on ne voit pas».

    Ces vertus doivent donc disparaître quand leurs objets nous apparaîtront.

    La Charité, au contraire, s’exalte alors au plus haut degré et devient plus ardente.

    C’est un nouvel éloge de la Charité ; saint Paul ne se contente pas de ce qui précédait, il tient à trouver quelque autre louange.

    Il avait dit que la Charité est un très grand don, une voie éminente vers le Ciel ; il avait dit que, sans elle, les autres dons ont peu d’utilité ; il avait dessiné son image avec beaucoup de détails maintenant il veut la magnifier d’une autre façon, et montrer sa grandeur résultant de sa pérennité.

    C’est pourquoi il a dit : « Présentement, ces trois vertus demeurent : la Foi, l’Espérance et la Charité ; mais la plus grande est la Charité. Pourquoi la Charité est-elle plus grande que les autres ? Parce que les autres passeront »

    Saint Jean Chrysostome, Docteur de l’Église universelle

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Chrysostome#:~:text=%C3%80%20la%20fois%20saint%2C%20p%C3%A8re,septembre%20dans%20l'Eglise%20catholique.

    https://www.vercalendario.info/fr/evenement/liturgie-catholique-13-septembre-2021.html

    https://www.carpentras.paroisse84.fr/Psaume-Ps-105-106-4ab-6-19-20-21-22-23-26-mars-2020.html

    http://bible.perigueux.commentaires.over-blog.com/article-5585162.html

    https://www.bible-notes.org/article-2293-les-psaumes-105-et-106.html

    https://editeurbpc.com/sondez-les-ecritures/PSA4/1611/psaume-105-1-22

    http://thierry.jallas.over-blog.com/commentaires-de-marie-no%C3%ABlle-thabut-ann%C3%A9e-liturgique-c-24e-dimanche-du-temps-ordinaire-15-septembre-2013

    http://jubilatedeo.centerblog.net/6574932-Evangile-et-homelie-du-samedi-04-Decembre

    http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/messor.htm

    http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/orate.htm

    http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/duodecim.htm

    https://evangeli.net/evangile/jour/VI_0913a

    https://saintseurin.info/actualite/pour-prier-en-ce-temps-depreuve-et-rester-en-communion-spirituelle-les-uns-avec-les-autres-9/

    http://jubilatedeo.centerblog.net/6573053-Evangile-et-homelie-du-jeudi-26-Mars

    https://fr.aleteia.org/2016/09/13/10-citations-de-saint-jean-chrysostome-en-lhonneur-de-sa-fete/

    Magnificat du lundi 13 septembre 2021 page 169 


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  • 210820 – Fête de Saint-Bernard

    Rubrique « Saints et personnages »

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

     Saint Bernard de Clairvaux (1090 – 1153) 

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Maison natale de Bernard de Fontaine

    Présentation générale

    Bernard est né à Fontaine-les-Dijon (à quelques kilomètres au nord de Dijon). Si son père est un chevalier de rang modeste, sa mère, Aleth de Montbard, est d'une lignée prestigieuse, tournée tant vers la Bourgogne que vers la Champagne.

    Troisième de sept enfants, il subit profondément dans son enfance l'influence de sa mère qu'il perd à l'âge de seize ou dix-sept ans. Destiné à être clerc, il reçoit une formation littéraire solide chez les chanoines séculiers de Châtillon-sur-Seine.

    Vers l'âge de vingt ans, il décide d'entrer au monastère de Cîteaux, fondé en 1098 par Robert de Molesme au sud de Dijon et où se pratiquait l'ascèse monastique la plus rude, dans un strict retour à la Règle bénédictine, loin des agitations du monde.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    L’Abbaye de Cîteaux

    Il convainc ses frères et ses proches de se « convertir » avec lui. En avril 1112 (ou en mai 1113), Bernard arrive à Cîteaux avec trente compagnons. En juin 1115, il est envoyé fonder en Champagne, avec douze moines, l'abbaye de Clairvaux dans le Val d'Absinthe, au bord de l'Aube, non loin de Troyes. Attaché viscéralement à sa communauté, Bernard reste toute sa vie abbé de Clairvaux, refusant toute autre dignité dans l'Église. Pendant quinze ans, Bernard se consacre au développement de Clairvaux. A sa mort, l'ordre de Cîteaux compte 345 couvents, dont 167 dépendent de Clairvaux même.

    Grâce à son charisme et à son prestige personnel, comme à son pouvoir de conviction et à son habileté rhétorique, plutôt qu'à l'importance de la charge qu'il exerce, il élargit son champ d'action : il arbitre des conflits entre seigneurs, s'oppose à l'intrusion de princes laïques (y compris le roi de France) dans les affaires de l'Église. Il soutient les premiers Templiers. Son rayonnement s'amplifie lors du schisme dit d'Anaclet. Contre ce dernier, Bernard choisit Innocent II qu'il juge être un meilleur pape. Pendant huit ans, de 1130 à 1138, l'abbé lutte pour l'imposer : il y parviendra, au prix d'incessants voyages et de multiples interventions. Ayant gagné en prestige et en autorité, Bernard se porte alors sur tous les fronts. Là où il pressent une faille dans l'Église, il se voit contraint d'intervenir : « Aucune des affaires de Dieu ne m'est étrangère », affirme-t-il (Lettre 20). Il en souffre : « Je suis la chimère de mon siècle, ni clerc, ni laïc. J'ai déjà abandonné la vie du moine, mais j'en porte encore l'habit... » (Lettre 250).

    Il est soutenu par une énergie indéfectible, malgré une santé fragile, et par un caractère passionné, parfois véhément et autoritaire. Mais, passant des causes aux êtres, il sait être tendre : il recommande la douceur à la comtesse de Blois, qui l'interroge sur l'éducation de son fils. Il ne cesse d'intervenir à l'occasion de vacances et d'élections épiscopales pour appuyer le candidat qu'il considère comme ayant le meilleur niveau moral. On compte 17 interventions de ce type dont nombre furent houleuses, comme à Langres (1137 – 1138), à York (1140 – 1147). Il n'hésite pas à donner des conseils aux prélats, les encourageant à remplir leurs obligations et critiquant le luxe de leur train de vie. L'essor des écoles urbaines où la logique est appliquée aux vérités révélées l'inquiète : quand il s'adresse aux étudiants parisiens en 1140, c'est pour les détourner de leurs études vers Clairvaux. Peu après, il fait condamner par Rome Abélard et son disciple Arnaud de Brescia. Ses tentatives ne sont pas toutes couronnées de succès : découvrant les progrès de l'hérésie manichéenne, il se rend en Languedoc, en 1145. C'est un échec. En 1148, il tente en vain d'obtenir la condamnation du théologien Gilbert de La Porrée. Bernard se rallie au projet d'une nouvelle croisade, occasion pour lui de pardon des péchés : il la prêche le 31 mars 1146 à Vézelay.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Bernard prêche la croisade à Vézelay

    Dans la vallée du Rhin, un moine déchaîne le peuple contre les communautés juives. Bernard se rend sur place et met fin aux massacres : pour lui, le peuple juif est porteur de l'humanité de Jésus. La déroute de la croisade (qu'il n'accompagne pas) l'affecte. Il se retire à Clairvaux et se consacre à l'écriture et à la mise en forme de ses œuvres.

    Au printemps 1153, il part, malade, à Metz pour y rétablir la paix. Il meurt dans son abbaye de Clairvaux le 20 août 1153, à l'âge de 63 ans.

    Canonisé en 1174, il sera proclamé docteur de l'Église en 1830.

    Sa fête se situe le 20 août dans le calendrier liturgique de l'Église catholique.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    La mort de Bernard de Clairvaux

    Plus de détails sur la vie de Bernard de Fontaine

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Né au château de Fontaine, près de Dijon, d'une famille de la noblesse, Bernard devient moine dans l'abbaye cistercienne de Cîteaux en 1113, petit village au sud de Dijon. Il fonde en 1115 l'abbaye de Clairvaux, au nord de Dijon, dans l'Aube, et en est le premier abbé.

    Sous sa direction, l'abbaye de Clairvaux se développe considérablement et devient l'abbaye la plus éminente de l'ordre cistercien, essaimant elle-même rapidement en cent soixante monastères. La rumeur selon laquelle Bernard accomplirait de nombreux miracles et ses sermons éloquents attirent de nombreux pélerins.

    Sa personnalité et sa spiritualité influencent considérablement l'Occident chrétien. Il intervient dans les affaires publiques et conseille les princes, les évêques et les papes. Il aurait rédigé (ou supervisé la rédaction de) la règle de l'ordre des Templiers et, en 1128, il obtient des responsables ecclésiastiques la reconnaissance officielle de l'ordre.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    La reconnaissance de l’Ordre du Temple en 1128

    Dans la lutte pour la papauté entre le pape Innocent II et l'antipape Anaclet II, Bernard tranche, au concile d'Étampes en 1131, en faveur d'Innocent II. En 1146, à la demande du pape Eugène III, son disciple, Bernard commence à prêcher pour la deuxième croisade. Son sermon, prononcé à Vézelay, déchaîne l'enthousiasme en France. Il parcourt la Lorraine, les Flandres, la Rhénanie et participe activement à la formation des armées dans le nord de la France, dans les Flandres et en Allemagne. Louis VII, roi de France, est convaincu et se joint à la croisade. L'échec de la croisade est une grande déception pour Bernard.

    L’œuvre de saint Bernard

    « L'opposition d'un homme de génie aux courants qui entraînaient son siècle », écrit sévèrement en 1901 A. Luchaire dans l'Histoire de France de Lavisse. Si des travaux récents insistent encore sur le conservatisme de Bernard (« Patron de causes déjà perdues, écrit Jacques Le Goff en 1964, il a été le grand interprète spirituel de la féodalité »), son action et son œuvre apparaissent comme de plus en plus complexes et exigent encore toute l'attention des historiens.

    Son œuvre spirituelle

    Bernard a été un opposant résolu des hérésies et de la théologie rationaliste, et notamment de celle du philosophe et théologien français Pierre Abélard, dont il a obtenu la condamnation au concile de Sens en 1140. Il a soutenu des polémiques contre l'ordre de Cluny.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Sermons

    Il a écrit un grand nombre de sermons, de lettres et d'hymnes dont certains sont encore chantés dans les églises catholiques et protestantes. Bernard a écrit sur la vérité, la liberté, la volonté et la grâce. Il a combattu les théologies qui, selon lui, abusaient de la méthode spéculative.

    Les degrés de la vérité sont, pour lui, l'humilité, la charité et la contemplation qu'il faut considérer respectivement comme vérité sévère, vérité miséricordieuse et vérité pure. Le premier degré est l'œuvre du Fils, le deuxième celle de l'Esprit et le troisième est l'œuvre du Père. Bernard distinguait trois libertés :

    • le libre arbitre (liberté à l'égard de la nécessité) qui est l'image de Dieu en l'homme ;
    • la liberté de conseil (liberté à l'égard du péché)
    • et la liberté de bon plaisir (liberté à l'égard de la misère) qui sont en l'homme la ressemblance à Dieu.

    Il considérait le monde comme énigme et manifestation visible du Dieu invisible. Il voulait que l'homme tende vers la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Parmi ses œuvres importantes, on trouve De Diligendo Deo (De l'amour de Dieu, en 1126), un appel à aimer Dieu parce qu'il est Dieu, et De Consideratione (Considérations à Eugène III, en 1149).

    Bernard de Fontaine, un homme d'exception

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Portrait de saint Bernard par Andrea Sacchi

    Cet homme « tout-puissant malgré lui et condamné à gouverner l'Europe » (J. Michelet) est avant tout un moine porteur de farouches exigences. Luther l'en louera. Bernard veut revenir aux sources du monachisme, dans une quête incessante de pureté et de rigueur. D'où la volonté de libérer les couvents de son ordre du monde laïque et de les faire accéder à l'indépendance matérielle. D'où ce dépouillement novateur qui prévaut dans l'art cistercien, comme en témoigne la réussite architecturale des monastères. Bernard est aussi un théologien mystique d'importance. Ses écrits (lettres, parfois en forme de traités, sermons) découlent directement de son activité d'abbé et de pasteur. En dehors des lettres dont les destinataires sont divers, Bernard écrit pour des moines.

    Nourrie de culture biblique, patristique et classique, son oeuvre est parfois déroutante, et exige une lecture attentive. L'importance de l'Écriture se voit particulièrement dans ses sermons, destinés à commenter un texte biblique précis, comme en témoigne le magnifique ensemble des Sermons sur le Cantique des cantiques.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Le Cantique des cantiques

    Le style de Bernard est puissant et original (il sera d'ailleurs souvent copié), grâce à un mélange de spontanéité, de lyrisme et de réminiscences littéraires. La théologie mystique de Bernard s'applique d'abord au moine. La vie monastique a pour fin l'union à Dieu et l'extase. Et ce, par un parcours progressif passant par deux grandes étapes : la méditation ou considération, dans la recherche graduelle de la vérité (purification, examen de soi, lutte contre les péchés). Puis la contemplation qui suppose le recueillement, la pureté, la prière et la possession de toutes les vertus. Dans cette quête s'imposent les thèmes de la connaissance de soi, en un véritable « socratisme chrétien » (Etienne Gilson), et de la responsabilité de l'homme dans ses actions. La doctrine de l'image et de la ressemblance est primordiale : Dieu a fait l'homme à son image et à sa ressemblance (Gn 1, 26), mais le péché, même si l'image reste la même, a installé l'homme dans une « région de dissemblance ». La ressemblance peut toutefois être restaurée partiellement par l'homme — grâce à l'action du Christ — et le sera totalement au paradis. Si l'union de Dieu avec l'homme nécessite un intermédiaire, Jésus, et l'appui de l'Esprit-Saint, elle se fait dans l'amour de Dieu [« La raison d'aimer Dieu, c'est Dieu. La mesure de l'aimer, c'est de l'aimer sans mesure » (De diligendo Deo, I, 1)]. Si la Vierge occupe dans l'œuvre de Bernard une place restreinte (le saint s'opposera même à l'institution à Lyon d'une fête en l'honneur de sa conception), elle est évoquée avec ferveur, comme en témoignera l'iconographie — notamment par le thème de la lactation.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    La lactation

    Les siècles qui ont suivi la mort du saint ont retenu de lui le docteur mystique et le théologien de l'union à Dieu. Les réformateurs du 16ème siècle ont loué le moine rigoureux et ses critiques de la papauté. Au 18ème siècle, la veine mystique fut prolongée par une iconographie douceâtre sur le « Docteur melliflue » et le dévot de la Vierge ; d'autre part, les philosophes des Lumières le tinrent pour un fanatique lançant les hommes au massacre sur les routes de la croisade. Le 19ème siècle donna au personnage un aspect encore plus négatif : on retint l'ennemi de la raison, le bourreau d'Abélard. Mais que fut donc l'œuvre de saint Bernard ?

    L’Abbaye de Clairvaux

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Clairvaux, monastère cistercien situé près de Bar-sur-Aube (Aube)

    En 1112, Bernard de Fontaine avec une vingtaine de compagnons, entra à Cîteaux, monastère créé en 1098 par Robert de Molesme. En 1115, il fonda Clairvaux.
    A l'image des premières abbayes cisterciennes, et selon les prescriptions de l'ordre, l'église abbatiale de Clairvaux n'était qu'un modeste édifice dépourvu de tout décor. Mais, devant le succès rapide et l'accroissement des premières communautés cisterciennes, il fallut réédifier les bâtiments, devenus trop petits, dans des matériaux plus durables.

    A Clairvaux, après une période d'hésitation, saint Bernard autorisa l'ouverture d'un vaste chantier. Les bâtiments monastiques et plus particulièrement l'église furent reconstruits en pierre. La nouvelle abbatiale romane, entièrement voûtée, mesurait plus de 100 m de long.

    Son édification débuta à partir de 1135. Le chœur et le chevet étaient achevés en 1145, lors de la première dédicace. Mais la nef était encore en chantier en 1158, alors qu'on s'occupait déjà d'agrandir le chevet en style gothique. L'ensemble des travaux était terminé lors de la seconde dédicace en 1174.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Troisième fille de Cîteaux, fondée le 25 juin 1115 par Bernard de Fontaine, alors âgé de 25 ans, sur des terres appartenant à sa famille et situées au diocèse de Langres, la communauté de Clairvaux connut un essor extrêmement rapide. Au modeste « monasterium », dont la chapelle carrée fut conservée jusqu'à la Révolution française, succéda dès 1133 – 1135, malgré les réticences de saint Bernard, une grande abbaye située quelques centaines de mètres plus à l'est. L'église construite à cette occasion comprenait probablement un chevet plat. Il fut remplacé peu après la mort de saint Bernard (1153) par un vaste chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes.

    A cette date, la lignée de Clairvaux était déjà la plus importante de l'ordre cistercien : environ 175 maisons, dont 90 en France et une cinquantaine dans les îles Britanniques, sur un total de 345 à 350. L'essor continua dans la seconde moitié du siècle, surtout à l'étranger. Jusqu'au 13ème siècle, le recrutement fut largement international (Flandre, Angleterre). Clairvaux fournit d'ailleurs à l'Église des évêques et des cardinaux.

    La première communauté avait vécu dans une stricte pauvreté, mais l'abondance des donations, l'exploitation rationnelle des ressources (troupeaux, moulins, forges, bois), enfin une politique délibérée d'achats, et même l'acquisition de serfs, l'entraînèrent dans la voie de la richesse. La crise économique et démographique du 14ème siècle ainsi que les guerres portèrent ensuite un coup sensible à cette prospérité.
    Cette politique de prestige et de puissance ne doit pas faire oublier que Clairvaux fut aussi un foyer de vie spirituelle et intellectuelle, comme en témoigne sa bibliothèque, l'une des plus importantes de la chrétienté.

    Dès le 12ème siècle, l'abbaye s'était constituée un précieux fonds de textes patristiques (environ 300 volumes), parmi lesquels, fait rarissime pour l'époque, l'intégralité des œuvres de saint Augustin. Plus tard, sous l'impulsion de l'abbé Etienne de Lexington (1242-1255), Clairvaux joua un rôle décisif dans l'ouverture de l'ordre cistercien à la culture universitaire (fondation du collège Saint-Bernard à Paris en 1245). Le monumental catalogue de la bibliothèque, rédigé en 1472 à l'entrée en fonctions de l'abbé Pierre de Virey, offre un reflet très précis de ces richesses intellectuelles. Aujourd'hui encore, avec plus de 1 400 manuscrits subsistants, conservés pour la plupart à Troyes, le fonds de Clairvaux est le plus abondant de tous les fonds médiévaux français.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    La bibliothèque de Clairvaux

    Saint Bernard et la croisade

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Au 12ème siècle, les hommes ne tiennent pas compte des frontières des peuples, la vie spirituelle n'ayant pas de patrie. Il convient seulement de distinguer la chrétienté du monde non chrétien. Le latin des écoles permet l'enseignement loin de son pays : un maître n'appartient pas à sa nation d'origine, mais à ceux qui désirent profiter de son savoir.

    C'est ainsi qu'un Anselme, Italien de naissance, devient successivement abbé du Bec en Normandie, puis archevêque de Cantorbéry ; qu'un Jean de Salisbury, Anglais, est évêque de Chartres. Les exemples à cet égard sont nombreux. La croisade n'est autre qu'une guerre de chrétienté contre les infidèles. La république romaine faisait la guerre aux barbares. « La respublica romana » étant morte, la république chrétienne (christianitas) livre bataille aux païens dans le dessein — suivant l'expression de la Chanson de Roland — d'essaucier sainte cretiente (Chanson de Roland, vers 88).

    Le paradoxe d'ailleurs ne manque point ! Théoriquement, l'Église abandonne la guerre aux puissances du siècle, ses intérêts ne sont pas d'ordre temporel. Les termes de « miles Christi, militia Christi, bellum Domini » désignent toujours les combats spirituels entrepris par les justes contre le démon et le péché. Le port des armes est interdit aux clercs, aux pénitents et aux pélerins (Gratien, Caustan 33). Pratiquement, l'Église du Moyen Age est propriétaire de biens qu'elle doit défendre. De plus elle doit susciter la conversion des païens considérés comme les ennemis de la foi (Les Templiers sont voués à combattre « contra inimicos fidei » [Contre les ennemis de la foi].

    Ainsi les clercs prêchent la croisade et bénissent les armes. Il s'agit aussi de défendre les intérêts de Dieu et de l'Église dans les lieux saints dont la vénération est devenue impossible aux pélerins non armés. Le Christ a été crucifié une seconde fois à Jérusalem. Tout cela légitime la croisade. On aimerait souvent un moindre souci de conquêtes et l'emploi d'armes plus pacifiques, mais la croisade est une guerre qualifiée non seulement de juste mais de sainte. Le pape en est le chef, les biens conquis appartiennent aux vainqueurs sous la suzeraineté du pape. Durant son absence les possessions du croisé sont protégées par l'Église, et le croisé — en raison même de son départ — fait pénitence de ses fautes. Et saint Bernard se réjouit de voir partir des hommes abandonnés aux vices, car il leur est ainsi permis de conquérir leur salut. (De laude novae militiae, V, 10, C. 928 ; Epist. CCCLIII).

    Au 9ème siècle, le pape Léon IV, invitant les chrétiens à la lutte contre l'islam, leur déclare que, s'ils meurent au combat, la possession du royaume céleste leur est assurée. Ce texte sera d'ailleurs inséré dans les collections canoniques. (Ep. Leonis M. G..., Épist. V, 601. Gratien, Causa XXIII, VIII, 9). Une pénitence en même temps qu'une guerre, disait très justement Georges Goyau.

    Selon saint Bernard, seuls les Templiers sont voués à la guerre sainte. Quant aux autres, ils doivent seulement engager des combats quand les guerres sont justes et inévitables. Mais « la mort » qu'on donne ou qu'on endure pour le Christ n'est pas coupable et mérite une grande gloire... Jésus-Christ agrée volontiers la mort de son ennemi dont on tire juste vengeance et se donne plus volontiers à son soldat, comme une consolation. Le soldat de Jésus-Christ tue donc avec sécurité et il meurt avec plus de sécurité encore quand il ôte la vie d'un méchant, il n'est pas homicide, mais « malicide », il est le vengeur du Christ sur ceux qui agissent mal et le défenseur des chrétiens... le chrétien se glorifie de la mort d'un païen parce que Jésus-Christ lui-même en est glorifié (De laude novae militiae).

    « La mort du païen glorifie le Christ et empêche la propagation de l'erreur ».

    « La question des Templiers est particulièrement importante à étudier chez saint Bernard. Celui-ci leur attribue le double fleuron de la vie religieuse et de la mort pour le Christ. Ils sont essentiellement consacrés à la guerre sainte ». (Cf. De laude novae militiae, III, 4, c. 924 »).

    « Pour connaître la position de saint Bernard à propos de la guerre religieuse, il convient de lire la correspondance entre Bernard et Alphonse de Portugal » (Cf. Épist. CDLXX, CDLXIII, etc.).

    Lors de la croisade, les païens qui veulent se convertir sont épargnés. Et Bernard de dire dans sa lettre adressée à tous les fidèles : « Le démon a suscité une race maudite de païens, ces enfants pervers que, soit dit sans vous offenser, le courage des chrétiens a trop longtemps supportés, en se dissimulant leurs perfidies, leurs embûches, au lieu d'écraser du talon la bête venimeuse ».

    L'initiative de la deuxième croisade revient au roi Louis VII. Le pape Eugène III agréa la demande du roi, formula la bulle « Quantum Praedecessores » (Bernard s'appuie constamment sur le texte de cette bulle. Il le faisait lire aux assemblées des croisés, à la diète de Francfort et à Vézelay) et prit la direction de la croisade dont Bernard devait être le grand prédicateur. Or, prêcher la croisade, c'est prêcher la croix : praedicare crucem.

    Bernard prononce de nombreux discours, envoie des lettres, exhorte les croisés, réprime le soulèvement des populations rhénanes dirigées par le moine Raoul, qui groupe ses adeptes dans un mouvement autonome. Il exhorte une foule bigarrée, car, en dépit des protestations de Rutebeuf, laïcs et clercs vont à la croisade. « Le service de Dieu passe avant tout autre service », ainsi que le dit le Roman du Renard. Clercs et laïcs, enfants et vieilles femmes (telle la reine Aliénor), femmes de baron et leurs chambrières partent à la seconde croisade. Bernard déclare non sans exagération que « dans cette affluence qui se dirige vers les lieux saints, on ne rencontre guère que des scélérats, des impies, des voleurs, des sacrilèges et des parjures » (De lande novae militiae, V, 10, c. 928b). L'échec de la croisade sera d'ailleurs en partie attribué à ces armées venant de France, d'Allemagne, d'Angleterre, d'Italie, et traînant derrière elles une suite encombrante et indisciplinée.

    Sans l'activité de Bernard et son éloquence à Vézelay le 31 mars 1146, puis à Spire le 27 décembre de la même année, les seigneurs français et allemands seraient demeurés dans leurs domaines respectifs, car il faut bien avouer que la détresse des Latins d'Orient ne trouvait pas d'écho en Occident, d'autant plus que la ferveur qui avait suscité la première croisade s'était tarie.

    Grâce à saint Bernard les scènes d'enthousiasme qui s'étaient déroulées à Clermont lors de la première se reproduisirent à Vézelay. C'est ainsi que Bernard peut écrire au pape au lendemain de l'assemblée : « J'ai ouvert la bouche, j'ai parlé, et aussitôt les croisés se sont multipliés à l'infini. Les villages et les bourgs sont déserts. Vous trouveriez difficilement un homme contre sept femmes. On ne voit partout que des veuves dont les maris sont encore vivants ».

    Bernard, dont l'éloquence est persuasive, peut vaincre les résistances des féodaux. L'Europe entière se dirige vers l'Orient. L'islamisme est attaqué à l'est par les Français et les Allemands et à l'ouest par la flotte anglaise et les Flamands. De leur côté, les Allemands combattent le paganisme slave. C'est en raison de la prédication, des lettres et des circulaires de saint Bernard que la chrétienté se dirige non seulement vers la Terre sainte mais contre les Slaves le long de l'Elbe, et contre les musulmans au Portugal.

    Lors du départ des croisés, Bernard écrivait : « Le monde tremble et s'agite parce que le roi du ciel a perdu sa terre, la terre où jadis ses pieds se sont posés ! Les ennemis de la croix se disposent à profaner les lieux consacrés par le sang du Christ ; ils lèvent les mains vers la montagne de Sion, et si le Seigneur ne veille, le jour est proche où ils se précipiteront sur la cité du Dieu vivant ».

    L'échec de la croisade fit suspecter la mission de Bernard et un instant ébranla sa popularité : « Je reçois volontiers — dit saint Bernard — les coups de langue de la médisance et les traits empoisonnés du blasphème, afin qu'ils n'arrivent pas jusqu'à Dieu » (De consideratione).

    Cependant l'effondrement de la croisade scandalisait le peuple et Bernard lui-même en était ému : « Il semble que le Seigneur, provoqué par nos péchés, ait oublié sa miséricorde et soit venu juger la terre avant le temps marqué. Il n'a pas épargné son peuple ; il n'a pas épargné son nom, et les gentils s'écrient : où est le Dieu des chrétiens ? Les enfants de l'Église ont péri dans le désert frappés par le glaive ou consumés par la faim. L'esprit de division s'est répandu parmi les princes, et le Seigneur les a égarés dans les chemins impraticables. Nous annoncions la paix, et il n'y a pas de paix. Nous promettions le succès, et voici la désolation... Ah ! Certes, les jugements de Dieu sont équitables, mais celui-ci est un grand abîme, et je puis déclarer bienheureux quiconque n'en sera pas scandalisé ». (De consideratione).

    La majorité des historiens de la deuxième croisade attribuèrent son désastre aux fautes des croisés, à la désunion des chefs, à la perfidie des Grecs et à la trahison des chrétiens de Syrie. Avec Bernard, Otton de Freisingen se consolera en disant que la croisade a exercé sur les âmes une grande bienfaisance.

    L'activité réformatrice de saint Bernard dépasse le schisme, les admonitions des clercs, les mouvements de la chrétienté tels que les croisades. Elle s'étend sur un plan plus abstrait, celui des idées. Bernard est à la fois le défenseur de la doctrine chrétienne, le juge des hérétiques et des hétérodoxes.

    Les hérétiques et les hétérodoxes

    Commentant le texte du Cantique des Cantiques « Prenez-nous les petits renards qui ravagent les vignes, car les vignes sont en fleur (II, 15) », Bernard explique à ses auditeurs que les vignes signifient l'Église et les renards les hérétiques. Mais ces renards qui symbolisent les hérétiques, comment convient-il de les prendre ? Non par les armes, mais par des arguments qui réfutent leurs erreurs et permettent de les réconcilier — si cela est possible — avec l'Église catholique, afin de les ramener à la vraie foi. L'hérétique doit reconnaître son erreur. Mais, s'il ne veut pas l'admettre, il subira deux monitions. S'il n'en tient aucun compte, l'anathème sera prononcé contre lui.
    Ici, la pensée de Bernard est modérée. Elle ne le demeure pas toujours. En voici un exemple : près de Cologne, l'issue d'une grave affaire concernant des hérétiques avait été tragique. La foule, s'emparant de deux d'entre eux, les avait jetés et brûlés dans un feu allumé de ses propres mains. Faisant allusion à ce drame, Bernard écrit : « Ces gens-là [les hérétiques] on ne les convainc pas par des raisonnements, car ils ne les comprennent pas ; on ne les corrige pas par des autorités, car ils ne les acceptent point ; on ne peut les fléchir par la persuasion, car ils sont endurcis. La preuve est faite, ils aiment mieux mourir que de se convertir ; ce qui les attend, c'est le bûcher... ».

    « Mieux vaut contraindre les hérétiques par le glaive... que de tolérer leurs ravages ».
    Et encore : « L'un et l'autre glaive appartiennent à l'Église, et le glaive spirituel et le glaive matériel ; l'un doit être tiré pour elle, l'autre par elle ; l'un par la main du prêtre, l'autre par la main du chevalier, mais sur la demande du prêtre et par ordre de l'empereur ». (Sur toute cette question : cf. H. Maisonneuve, Études sur les origines de l'Inquisition, Paris, 1942, p. 59).

    Telle se présente la théorie fameuse des deux glaives que renouvelle saint Bernard (Cf. P. Leclerc, « L'argument des deux glaives », dans Recherches de sciences religieuses, XXI, 1931, p. 312-313) et qui affirme la possession par l'Église des deux glaives, l'un spirituel et l'autre temporel, l'un « ad usum », l'autre « ad nutum sacerdotis ». A l'égard des hérétiques, la pensée de saint Bernard se formule donc ainsi : l'Église doit commencer par infliger aux hérétiques des peines canoniques, mais si elles sont insuffisantes elle devra recourir à la force : le glaive matériel succède au glaive spirituel.

    A cette époque, les hérésies populaires étaient nombreuses et Bernard avec tout son zèle essaya de les circonscrire. Elles n'étaient pas toujours doctrinales : des hommes se séparaient de l'Église parce qu'ils revendiquaient une Église dégagée des biens temporels, vivant dans une grande pauvreté comme l'Église primitive. Ils refusaient d'obéir aux clercs prévaricateurs. La répression générale était dure. C'est ainsi que des chanoines accusés d'hérésie furent brûlés à Rouen.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Louange de la nouvelle milice  (De laude novæ militiæ)

    Le livre « Aux chevaliers du temple, à la louange de la nouvelle chevalerie » est un ouvrage écrit par saint Bernard de Clairvaux (1090 – 20 août 1153). De par son ton, son contenu et son calendrier, son objectif principal semble avoir été de remonter le moral des jeunes Templiers de Jérusalem.

    Dans quel contexte cet ouvrage a-t-il été écrit ?

    Les Templiers ont probablement été formés en janvier 1120, au Conseil de Naplouse.

    Bernard commence le « Liber de laude » en s'adressant directement à Hugh de Payens, le fondateur et premier maître des Templiers, en disant que Hugh lui a demandé à trois reprises d'écrire une « exhortation » (exhortatio) à ses chevaliers.

    La raison de la persistance de Hugh réside presque certainement dans le fait qu'au début des années 1120, certains des premiers Templiers avaient des doutes sur l'idée d'un ordre de moines voués au combat militaire dans les croisades. Une lettre datant de cette époque, écrite aux Templiers par un certain « Hugh le Pécheur » (Hugo Peccator), exprime ces doutes de manière explicite, notant que les Templiers s'inquiétaient de l'existence d'une véritable justification théologique pour les moines – guerriers.

    La date du « Liber de laude » est incertaine, bien que le fait qu'il ait été adressé à Hugh de Payens, le premier maître des Templiers, signifie qu'il a été écrit entre 1120 (lorsque les Templiers ont été fondés) et 1136, lorsque Hugh est mort.

    Le « Liber de laude » est divisé en deux parties :

    • La première section traite directement des Templiers. Bernard met son poids fermement derrière les Templiers en les comparant aux chevaliers réguliers de l'époque. Il critique les chevaliers ordinaires pour leur vanité, leur violence gratuite et leur inutilité. En revanche, il loue les Templiers comme nobles, suivant une vocation plus élevée, intrépides et saints.
    • La deuxième section est une description des lieux saints dans les États croisés. En reliant les Templiers à ces sites sacrés, Bernard les présentait comme les gardiens d'un aspect clé du patrimoine chrétien.

     * 210820 Saint Bernard de Clairvaux

    Spécialiste de la mystique médiévale, Marie Madeleine Davy propose dans cet ouvrage l'une des plus brillantes études sur le moine cistercien Bernard de Clairvaux, figure majeure du 12ème siècle.

    Réformateur de l'ordre de Cîteaux, Bernard de Clairvaux dispensa un enseignement où l'humanité est sans cesse reliée à la dimension divine, le temps à l'éternité. Fasciné par l'intériorité, privilégiant les vertus monastiques que sont l'oubli de soi, la prière et la pauvreté, il propagea une spiritualité entièrement tournée vers l'amour : amour de Dieu, des hommes et des idées. Ce chantre de la « mystique nuptiale » exerça non seulement une grande influence au sein de l'Église, mais aussi dans le monde politique et culturel. II prêcha, notamment, la seconde croisade à Vézelay, et tenta de faire cesser les pogroms contre les Juifs. C'est ce double itinéraire, d'homme de foi et d'action, que nous présente avec une grande acuité Marie-Madeleine Davy.

    Parchemin proposé par le Frère Jean-Paul VS

    Visiteur prieural, Chapelain de la Commanderie Majeure Notre-Dame du Temple, Commandeur de la Commanderie Saint-Georges

    Mise en page par le Frère André B., Grand Chancelier Prieural

    Méditation finale

    Seigneur, tu as voulu que saint Bernard, rempli d’amour pour ton Église, soit dans ta maison la lampe qui brûle et qui éclaire. Accorde-nous, par son intercession, la même ferveur de l’esprit, afin de vivre comme des fils de la Lumière.

    Références bibliographiques :

    Davy Marie-Madeleine

    Bernard de Clairvaux

    Editions Albin Michel – 2001

     

    Barber, Malcolm

    La nouvelle chevalerie

    Cambridge, 1995, Cambridge University Press

    1. 44. ISBN 0521558727

     

    Meyer, Hans E.

    « Le Concordat de Naplouse » - Journal d'histoire ecclésiastique

    1982 - 33 (4) : 531-543

     

    Genest Jean-François

    Dictionnaire encyclopédique du Moyen-âge

    Editions du Cerf, Paris, 1997

     

    Sitographie :

    https://en.wikipedia.org/wiki/Liber_ad_milites_templi_de_laude_novae_militiae

    https://fr.wikisource.org/wiki/De_Laude_novae_militiae

    http://www.templiers.net/saint-bernard/

    https://sites.google.com/view/lamarcheenbourbonnais/histoire-et-recherches/saint-bernard-de-clairvaux-et-les-templiers

    Magnificat Vendredi 20 août 2021 page 294


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  • 210725 – Liturgie du dimanche 25 juillet 2021

     Saint-Jacques, apôtre 

    17ème dimanche du Temps ordinaire

     * 210725 Saint Jacques

    Saint Jacques le Majeur :

    Ne manquez pas de consulter le parchemin publié l’an dernier.

    Il contient de nombreux renseignements relatifs à l’apôtre Jacques le Majeur.

    Saint Jacques, l'Apôtre

    Ne manquez pas de relire également le parchemin relatif à l’Année sainte compostellane 2021

    (rubrique « Lieux à visiter »)

    en relation directe avec la célébration de la Saint-Jacques ce dimanche !

    L'année sainte compostellane

    Ne manquez pas de découvrir ou de revoir d'autres parchemins consacrés à saint Jacques le Majeur :

    Dans le dossier « Fêtes particulières » : Jacques le Majeur

    Dans le dossier « Visite de la Collégiale de Nivelles » : Fête de saint Jacques

    Dans le dossier « Lieux à visiter » : Visite de l’église Saint-Jacques à Tournai

    Le dossier « Saint Jacques » : Sommaire suivi de 11 parchemins !

     * 210725 Saint Jacques

    Bonne fête de saint Jacques !

    Les lectures prévues pour la fête de l’apôtre Jacques me semblent bien choisies !

    Un merveilleux apôtre qui passe par sa mère en un beau chantage affectif pour trôner avec son frère dans les tribunes du stade, aux côtés du Maître ! … Sa coupe, il la boira. Le reste n’appartient qu’au Père. Jacques, hier le Seigneur l’a péché de son regard, au bord d’un lac. Un jour il l’a emmené sur le Thabor, il n’a pas su trop quoi faire de ce Jésus transfiguré. Et quand il sait que leur maître va disparaître, il n’a plus que sa maman chérie pour oser sa demande inquiète : «je veux rester avec toi» !

    Ce qui me touche, c’est que Jésus accueille ses disciples tels qu’ils sont. Il ne juge pas leurs ambitions ni leurs émotions. Mieux que cela, il leur donne un chemin, une issue, un avenir. Les disciples sont perdus entre ambition des uns et indignation des autres. Jésus fait de ces tempêtes d’émotions un océan de vie. Vous voulez être grands, les premiers ? C’est bon. Le chemin : servir, se faire l’esclave du prochain. Comme au dernier repas, quand Jésus va revêtir l’habit du serviteur et les laver.

    Réprimer mes ambitions cachées, mes émotions enfouies ? Non, ce serait refuser que Jésus s’abaisse jusqu’à moi pour m’ouvrir le chemin du Serviteur. Seigneur, que je sois pour toi une terre où passent ton Souffle, ton regard, ton Offrande pour la multitude. Merci, Jacques, d’avoir osé avec Jean ta demande. Le Seigneur fait de notre fouillis un chemin de vie vers le Père.

    Père Olivier de Framond – Le 25 juillet 2018

     * 210725 Saint Jacques

    1ère lecture : La faiblesse et la force de l'Apôtre

    Lecture de la Seconde Lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (2 Co 4, 7-15)

    Frères, nous, les Apôtres, nous ressemblons à des gens qui portent un trésor dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que la puissance extraordinaire que nous avons ne vient pas de nous mais de Dieu.

    À tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.

    Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.

    En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle.

    Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.

    L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons.

    Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.

    Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu.

    – Parole du Seigneur –

    Texte extrait du site « Vercalendario.info »

     * 210725 Saint Jacques

    Commentaire 1 :

    Paul a subi de nombreuses épreuves au sein de sa vie de ministre de Dieu. Ses épreuves furent celles du commun des mortels, tantôt dues à la nature même (tempête) tantôt dues à la méchanceté ou l’intolérance du monde …  Mais cela ne l’a jamais arrêté bien au contraire. Pourquoi ? Parce qu’il savait que tout ce qu’il vivait de « contrariant » était source de vie pour les âmes. Il vivait cela dans la foi au Christ et dans l’union à la Passion de Jésus. Dès lors sa prière n’était pas comme celle que nous faisons si souvent, à savoir : «  Seigneur je t’offre ma maladie », sous-entendu, « je te la donne alors prends-la et débarrasse m’en ! ». Non sa prière était plutôt : « Seigneur tu es maitre de la vie et de la mort,  en cette épreuve qui m’atteint je m’offre à toi pour le salut des âmes. Que ta volonté se fasse ! ». Savons-nous encore prier comme cela aujourd’hui au cœur de nos épreuves ?

    Et pour tous ceux qui sont engagés dans le service missionnaire de Dieu, sous quelque forme que ce service se présente, savons-nous, nous aussi vivre toutes nos tribulations dans l’acceptation, dans la miséricorde et dans l’offrande de nous-mêmes en union à la Passion de Jésus, surs que rien ne se perd dans le royaume de Dieu ? Croyons-nous, vraiment que nos souffrances servent au salut des âmes ?  C’est le message que Paul nous adresse aujourd’hui !

    Myriam de Gemma – Passionistes de Polynésie – Juin 2013

     * 210725 Saint Jacques

    Psaume : Ps 125, 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6 

    Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant.

    R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous !

    Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie. Alors on disait parmi les nations : « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! » Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête ! Ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert. Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie. Il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence ; il s'en vient, il s'en vient dans la joie, il rapporte les gerbes.

    Texte extrait du site « Vercalendario.info »

     * 210725 Saint Jacques

    Commentaire 2 :

    Visiblement, au moment où ce psaume a été écrit, le retour au pays est chose faite : « Quand le Seigneur ramena nos captifs à Sion »... Vous connaissez l'histoire : la grande puissance Babylone vaincue à son tour. Le nouveau maître des lieux, Cyrus, a une tout autre politique : quand il s'empare de Babylone, en 538, il renvoie dans leurs pays respectifs toutes les populations déplacées par Nabuchodonosor.

    Les habitants de Jérusalem en ont bénéficié comme les autres. Cela paraît tellement miraculeux que Cyrus sera considéré comme l'envoyé de Dieu, ni plus, ni moins !

    Ce psaume évoque donc la joie, l'émotion du retour : « Nous étions comme en rêve ». En exil, là-bas, on en avait tant de fois rêvé... Quand cela s'est réalisé, on osait à peine y croire. Cette libération est pour le peuple une véritable résurrection : en exil à Babylone, il était littéralement condamné à la disparition, en tant que peuple par l'oubli de ses racines et de ses traditions, par la contamination de l'idolâtrie ambiante.

    Pour évoquer cette résurrection, le psalmiste évoque deux images chères à ce peuple, celle de l'eau, celle de la moisson.

    L'eau pour commencer : « Ramène, Seigneur, nos captifs, comme torrents au désert ». Au sud de Jérusalem, le Néguev est un désert : mais au printemps, des torrents dévalent les pentes et tout à coup éclosent des myriades de fleurs.

    Deuxième image, quand le grain de blé est semé en terre, c'est pour y pourrir, apparemment y mourir... quand viennent les épis, c'est comme une naissance... « Il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence : il s'en vient, il s'en vient dans la joie, il rapporte les gerbes ». Il y a sûrement là l'évocation de la joie que suscite chaque nouvelle récolte : il suffit de penser que, dans toutes les civilisations, la moisson a toujours donné lieu à des réjouissances.

    Mais, plus profondément, il y a la joie de la reprise en main du pays et de ses cultures : quand les exilés reviennent au pays, le pays revit.

    Au dernier verset, la traduction littérale est « Il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence : il s'en vient, il s'en vient dans la joie, il rapporte ses gerbes ». En clair, l'esclavage, la captivité sont du passé : désormais le peuple cultive « ses » terres, il est propriétaire de « sa » récolte. « On rapporte les gerbes » : la fête des Tentes était primitivement une fête des récoltes.

     * 210725 Saint Jacques

    Dans la pratique d'Israël, il en reste des rites d'apport de gerbes, précisément. Chaque année, ce cantique était chanté au cours du pélerinage, tandis que l'on « montait » à Jérusalem, pour la fête des Tentes, à l'automne. Si vous consultez votre Bible, vous verrez que ce psaume fait partie de ce qu'on appelle « les cantiques des montées » (c'est-à-dire des pélerinages). En chantant ce psaume durant la montée à Jérusalem, on évoquait cette autre montée, celle du retour d'Exil.

    Mais en Israël, quand on évoque le passé, ce n'est jamais pour le plaisir de faire de l'histoire. On rend grâce à Dieu pour son œuvre dans le passé, on fait mémoire, comme on dit, mais c'est surtout pour puiser la force de croire à son œuvre définitive pour demain. Cette libération, ce retour à la vie, que l'on peut dater historiquement, devient une raison d'espérer d'autres résurrections, d'autres libérations. Comme, déjà, on avait chanté la libération d'Égypte, et elle est évidemment sous-jacente ici, (dans le mot « merveilles » par exemple qui fait partie du vocabulaire de la libération d'Égypte), comme, désormais, on chantait la libération et le retour de l'exil à Babylone, on priait Dieu de hâter le Jour de la libération définitive. C'est pour cela qu'à l'action de grâce se mêle la prière « Ramène, Seigneur, nos captifs... ».

    Ces « captifs », ce sont d'abord ceux qui sont restés au loin, dispersés parmi les peuples étrangers. Mais ce sont aussi tous les hommes : depuis l'Exil à Babylone, précisément, Israël sait qu'il a vocation à prier pour toute l'humanité. Ou pour le dire autrement, Israël sait que sa vocation, son « élection » est au service de l'humanité. C'est très net dans la deuxième strophe de ce psaume : « Alors on disait parmi les nations quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! » : ce n'est pas de la prétention. C'est la reconnaissance de la gratuité de ce choix que Dieu a fait d'un tout petit peuple, pas meilleur que les autres (comme dit le livre du Deutéronome). C'est aussi la joie missionnaire de voir les nations devenir sensibles à l'action de Dieu, premier pas vers leur conversion, et donc leur libération.

    La libération définitive de toute l'humanité, des « nations » comme dit le psaume, c'est la venue du Messie : on sait que la fête des Tentes comportait une dimension d'attente messianique très forte. C'est au cours de cette fête, par exemple, qu'on faisait cette immense procession avec les gerbes, dont parle ce psaume, en chantant des « Hosanna » (ce qui veut dire « sauve ton peuple »).

     * 210725 Saint Jacques

    On poussait également cette exclamation que nous connaissons bien « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » qui était une acclamation anticipée du Messie.

    Après tant et tant d'aventures, ce peuple, notre frère aîné, comme dit le Concile Vatican II, est bien placé pour nous donner une superbe leçon d'espérance et d'attente : faisons confiance au « Maître de la moisson ».

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     * 210725 Saint Jacques

    Évangile : Le Christ révèle à Jacques la vraie gloire de l'Apôtre.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 20, 20-28)

    La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.

    Jésus lui dit : « Que veux-tu ? ». Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume ».

    Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? ». Ils lui dirent : « Nous le pouvons ».

    Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père ».

    Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.

    Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ».

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte extrait du site « Vercalendario.info »

     * 210725 Saint Jacques

    Commentaire 3 :

    Voilà Jésus qui parle de sa mort, et de sa mort sur la croix, puis de sa résurrection.

    Il semble que la mère de Jacques et de Jean, n’ait retenu des paroles de Jésus que la résurrection et du coup comme elle veut le mieux pour ses fils, elle lui demande pour eux des places de choix dans le royaume à venir.

    Cela nous renvoie nous aussi à notre position dans le monde. Nous désirons ce qu’il y a de mieux pour nous ou pour nos enfants, cela n’est certes pas mal en soi, mais sommes-nous capables d’en assumer les devoirs ? Car il ne suffit pas d’avoir une place de « chef » il faut encore en assumer consciencieusement la charge.

    Par ailleurs, Jésus les renvoie également à la difficulté d’y parvenir : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? ».  C’est qu’avant la résurrection il y a la Passion, dans toute sa souffrance et la mort sur la croix ! Du haut de leur certitude intérieure ils disent oui. Pourtant, on  le verra plus tard, quand Jésus se fera arrêter ils fuiront eux aussi.

    Nous désirons réussir dans la vie, mais sommes-nous prêts à y mettre le prix ? Et dans notre vie spirituelle, nous désirons tous aller au paradis, mais sommes-nous prêts à vivre véritablement en chrétiens qui offrent chaque instant de leur vie à Dieu, ou sommes-nous des chrétiens qui vivent dans les valeurs du monde et dans l’illusion d’être des chrétiens ?

    C’est que pour être véritablement chrétien, il faut se renoncer et suivre Jésus en portant notre croix, c'est-à-dire tous les aléas de notre vie, avec lui. C'est-à-dire qu’il faut aussi vivre pleinement en accord avec la parole de l’Évangile et pas seulement avec une partie de l’évangile ou quand cela ne nous dérange pas.  Le chrétien doit impérativement prendre le chemin du serviteur au fond de son cœur, surtout si ses fonctions dans le monde lui donnent une place de responsable, voire de leader.

    Une phrase aussi peut nous interpeler ; « vous ne savez pas ce que vous demandez ». On voit parfois des chrétiens qui aspirent à de grands charismes. Ils y aspirent comme un couronnement de leur foi. Cela se voit tout particulièrement dans le Renouveau, alors se pose la question : savent-ils ce qu’ils demandent, car s’il est beau d’avoir un charisme, une vocation, il faut aussi en accepter la croix, c'est-à-dire d’aller au bout du service et de l’oubli de soi dans ce charisme, dans cette vocation, quoiqu’il puisse en coûter.

    Il n’y a pas de foi sans épreuve. Il n’y a pas de vie chrétienne intérieure sans mort à soi-même, et aujourd’hui au cœur de notre monde il peut être opportun de se demander : jusqu’où suis-je prêt à vivre ma foi au Christ mort sur la croix et ressuscité ?

    Il n'est plus temps aujourd'hui de rester tiède, ou de remettre notre conversion à plus tard ! Le croyant qu'il le veuille ou non, va devoir faire face non seulement aux problèmes du monde et de la société mais aussi à la question de vivre véritablement sa foiIl faut se préparer à de grandes épreuves, de grandes souffrances humaines : financières, sociales, sanitaires, religieuses.... La mort est sur le chemin (les derniers mois nous en ont montré les prémices). Comment faire face à cela sans Dieu ? Oui, la croix nous attend tous, mais elle sera supportable avec Dieu ; et pour cela il nous faut nous convertir, non pas du bout des lèvres ou de façon extérieure et rituelle, mais bien de cœur, ... Le chemin nous est ouvert, à nous de le prendre maintenant si nous voulons vivre de la grâce de Dieu, ici-bas et dans l'au-delà

    Myriam de Gemma – Passionistes de Polynésie – Février 2020

     * 210725 Saint Jacques

    Homélie :

    Chers Frères et Sœurs,

    « Sur les chemins de Compostelle » depuis plus de 1000 ans, des hommes et des femmes traversent les villes belges de Liège et de Tournai. Leur pélerinage ou leur marche vers l’Espagne passe par des églises consacrées à l’apôtre saint Jacques. Leur but est la ville espagnole qui porte le nom de l’apôtre Jacques : Santiago de Compostela (en Galice).

     * 210725 Saint Jacques

    La route de Compostelle attire de plus en plus de monde. Comment expliquer cet engouement pour une telle aventure ? Car c’en est une ! De nombreux témoignages ont été donnés et publiés. Il me semble que leur commun dénominateur est d’aller à la rencontre, à la découverte de soi-même. Celui qui se met en route quitte, laisse derrière lui son passé et souhaite même prendre une certaine distance par rapport au présent. Il part à la découverte de lui-même, plus concrètement à la recherche de ce qui donne une valeur réelle à son existence. Il veut faire le point. Je suis sûr que, à leur retour, beaucoup affirment comme une profession de foi : rien ne sera plus comme avant ! Un pélerin témoigne des effets de sa démarche en ces termes : la solitude et les difficultés rencontrées sur la route obligent à penser. … Enfin, la marche nous donne un but. On marche vers quelque chose, pour quelque chose, et chaque journée retrouve du sens. Pour ma part, cela m’a redonné l’envie de vivre.

    Chers Frères et Sœurs, rentrer en nous-mêmes, voilà un objectif que beaucoup réalisent durant leurs congés annuels. Alors ce temps ne sera pas un temps vide. Il sera un temps de recentrement, d’unification autour d’un centre de gravité. Mais ce centre ne doit pas être notre propre « je » ou « ego ». Le chrétien est invité à se laisser rejoindre par un autre. J’ose rêver de multiples rencontres de pélerins de Compostelle avec celui que l’apôtre Jacques a lui-même suivi et annoncé. Plusieurs fois, Jacques, le fils de Zébédée, a entendu l’appel de Jésus : il était un des quatre premiers disciples (Cf. Mt 4, 21) ; il était un des douze apôtres choisis par le Seigneur (Cf. Mt 10, 23) ; il a accompagné son Seigneur sur la montagne de la Transfiguration (Cf. Mt 17, 1) ; enfin, il était un des trois disciples à qui Jésus a demandé d’aller à l’écart avec lui à Gethsémani (Cf. Mt 26, 37). Chaque fois, Jacques a dit oui et s’est laissé déranger par son Seigneur.

     * 210725 Saint Jacques

    Aujourd’hui, à travers la lecture et l’Évangile qui ont été proclamés, l’apôtre Jacques nous rejoint sur les routes de notre vie, comme il souhaite rejoindre ceux qui sont sur les chemins de Compostelle. Tous, nous sommes sur une route de foi. Chaque vie humaine est comme un pélerinage. Nous parlons des chemins de la vie. Chaque vie humaine connaît des hauts et des bas, des errances, des faux pas, le péché. Chacun de nous entend de temps à autre une invitation à faire demi-tour, à se retourner, à se convertir. Avec les paroles de l’apôtre Paul, saint Jacques nous fait comprendre que ce qui donne sens à notre vie, nous le portons dans des vases d’argile. Cette fragilité ne doit pas nous effrayer, car Dieu est la force qui porte notre vie. Les apôtres ont annoncé le message du Christ pour que les hommes aient la vie. À ses débuts, le pélerinage à Compostelle était essentiellement une démarche de pénitence. Nous imaginons que les pénitents arrivaient au but exténués, épuisés, vidés, à bout de force. Ils ont très concrètement expérimenté la fragilité de l’existence humaine. Mais, plus encore, ils ont pu faire le plein de la grâce et de la force de Dieu, car le pardon est encouragement pour un nouveau départ. Il est fort probable que, depuis le début, les pélerins rentraient chez eux dans la reconnaissance (Cf. 2 Co 4, 15). Je songe à l’histoire des Mages qui, arrivés à Bethléem, retournent dans leur pays par un autre chemin. Rien ne sera plus comme avant !

    Chers Frères et Sœurs ! La différence entre l’avant et l’après nous est évoquée de manière saisissante dans la rencontre entre Jésus et la mère de Jacques et de Jean. Cette femme manifeste une préoccupation bien maternelle. L’avenir, la situation, le statut de ses fils lui tient à cœur. Jésus la décevra, puisqu’il ne peut rien garantir. Là aussi, rien de neuf sous le soleil : les bonnes relations, le bras long, de nos jours encore, ne sont pas nécessairement une garantie pour une belle carrière….

    Jésus engage un dialogue en profondeur avec ses apôtres. Il met les choses au point. Ceux qui le suivent sont appelés à servir – comme lui. C’est clair. Il n’y a pas à tergiverser. Ici-bas, être apôtre de Jésus, voire être chrétien, c’est s’engager résolument dans la vocation du service gratuit, dans le don, à la suite de celui qui a appelé. Je suis sûr que les pélerins chrétiens de Compostelle découvrent de mieux en mieux la signification, la portée de cette vocation chrétienne. Aujourd’hui, ici à St-Jacques, nous revivons la rencontre de Jésus avec ses apôtres et nous sommes interpellés. Dans notre société, nous sommes confrontés, jour après jour, avec la tentation du pouvoir et la proposition évangélique du service. Je suis heureux qu’au centre de Liège, notamment grâce à la paroisse de St-Jacques, des chrétiens se laissent toucher par l’appel des pauvres, des faibles, des fragilisés, des sans-abri et se mettent à leur service. Merci à tous les bénévoles pour cette réalisation d’une Église servante et pauvre.

     * 210725 Saint Jacques

    Chers Frères et Sœurs, notre Seigneur terminait sa rencontre avec ses disciples en ces termes : Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. Ainsi, il fait comprendre que son service dépasse le service humain. Il donne sa vie pour nous libérer, pour nous sauver, pour nous racheter. L’humanité était comme prise en otage par le mal, par le péché, par la mort. Dieu le Père ne veut pas de sacrifice expiatoire. Par sa mort, Jésus nous a fait sortir de l’esclavage du péché. Le pouvoir du mal, de la mort ou de Satan est cassé. Dieu a eu le dernier mot à propos de l’homme : il dit oui à tout homme. Depuis lors, grâce au Seigneur Jésus, nous sommes libres et appelés à la liberté, au bonheur éternel. Depuis lors, la foi, l’espérance et la charité nous sont données. Dans l’eucharistie, nous exprimons notre action de grâce pour cette libération par la mort et la résurrection du Christ. Il nous dit de faire cela en mémoire de lui. Il nous invite à partager son corps, à confirmer notre désir de le suivre sur le chemin du service. Les chemins de Compostelle, c’est oser reconnaître sa fragilité, sa faiblesse, son refus de servir, son péché, mais c’est plus encore s’ouvrir à l’amour gratuit de Celui qui nous invite à le suivre – comme l’apôtre saint Jacques l’a fait, jusqu’au don de sa vie, lui aussi.

    Frères et Sœurs, l’apôtre nous y encourage en criant : « Ultreia ! » (En avant !)

     * 210725 Saint Jacques

    Homélie de Monseigneur Aloys Jousten, Évêque de Liège

    Solennité de saint Jacques – Collégiale St-Jacques – Liège, le 25 juillet  2010

     * 210725 Saint Jacques

    Prières :

    1. Dieu tout-Puissant, puisque saint Jacques fut le premier de tes Apôtres à offrir sa vie pour l’Évangile, accorde à ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Par Jésus-Christ...

    Anonyme sur le site « Réflexion chrétienne »

    2. La prière du Pélerin de Compostelle.

    Pélerin, partout s'en va mon message,

    Pas de parole mais des pas et des sentiers silencieux

    En conquérant je m'élance à la même heure que le soleil

    sur le chemin de Saint Jacques

     

    Je me suis désinstallé le temps du Chemin

    mon sac est (presque) léger

    Je prends la route

    Je vous emmène

    c'est avec mon cœur que je marche

    et vous êtes dans mon cœur !

    Viendrez- vous marcher avec moi ?

    Je m'appuie sur mon bâton

    Mon vrai bâton, c'est le Dieu des Pélerins

    sur le Camino avec Lui

    Je ne suis jamais seul

    Au départ du Puy-Sainte Marie

    en chantant le Salve

    J'ai reçu la bénédiction antique

    Comme des milliers avant moi

    Saint Jacques, Apôtre des Grands Marcheurs,

    protège-moi, guide mes rencontres,

    que l'hospitalité découverte sur ton chemin

    me donne le goût de l'accueil

    autant que le goût d'une belle aventure.

    Quand je n'en pourrais plus

    et que mes pas seront chancelants

    je penserai à toi, saint Jacques,

    Témoin de la Lumière du Christ

    qui marcha sans jamais te retourner

    Vers la Jérusalem Céleste.

     

    Je marche du soir au matin,

    Je suis sorti de ma coquille,

    J'ai parcouru la terre

    Désormais je sors ma coquille

    elle est la preuve que je suis devenu

    un vrai pélerin de saint Jacques !

     

    Saint Jacques, Apôtre, donne-moi

    de continuer le Chemin.

    Amen

     * 210725 Saint Jacques

    Conclusion : Etre des disciples du Christ

    Bien chers Frères et Sœurs, à l’issue de cette célébration de l’Eucharistie, le Christ nous parle encore incessamment, en lien avec le thème de ce jour : « Etre des disciples du Christ ».

    La première lecture (2 Co 4,7-15) nous révèle qu’être disciple de Jésus-Christ n’est pas toujours d’emblée une chose facile. De fait, le disciple du Christ doit s’attendre à vivre et même à subir ce que son Maitre a eu à vivre (les souffrances, le mépris, les railleries, les insultes, etc.).

    L’Évangile de ce jour (Mt 20,20-28) quant à lui rappelle l’épisode de la demande de la mère de Jacques et Jean à Jésus : être aux places de choix dans le Royaume du Seigneur Jésus. Cette demande indigne les dix autres, qui eux aussi, désiraient secrètement ces places. Mais ceux-ci semblent avoir la mémoire courte ! Dans un extrait précédent de l’Évangile selon saint Matthieu (Mt 18, 1-4), Jésus leur avait recommandé la simplicité et la petitesse de l’enfant qu’il avait même pris et placé au milieu d’eux. De là, nous pouvons nous en rendre compte que être disciple n’est pas une chose toujours facile.

    Hier, le Christ, appelait ses disciples à le suivre, en leur posant les exigences et l’esprit qui doivent les animer. Aujourd’hui, il continue toujours de le faire à notre égard, à travers sa Parole, laquelle nous rassemble toujours autour de lui présent dans l’Eucharistie. Saurions-nous lui répondre généreusement malgré les contextes, les attirances de notre monde d’aujourd’hui ? Nous qui constituons la relève et l’avenir de l’Église, c’est à chacun de nous que revient la tâche de poursuivre l’œuvre du Christ, en acceptant d’être ou de devenir ses véritables disciples.

    Mais comment le serions-nous si nous n’essayons pas de faire la part des choses, en établissant une comparaison entre les valeurs de l’enseignement de Jésus et de celles de notre monde ?

    Nous voyons que l’enseignement de Jésus établit des principes d’humilité, de service, contrairement à celui du monde qui, lui, prône le profit, l’égoïsme, la domination, les honneurs, la gloire, etc. Notre Pape François, en mai dernier, insistait auprès d’un groupe d’évêques, sur la nécessité de nous investir et de conjuguer ensemble nos efforts pour bâtir une Église servante, une Église humble, une Église fraternelle. Certains pensent qu’il est très difficile voire impossible d’appliquer de tels principes dans notre vie quotidienne, au risque de devenir victimes et sans défense, à la merci de tous les abus. Mais rassurons-nous, Dieu saura nous protéger et nous donner les grâces nécessaires. Et sachons que c’est en mettant ces principes en pratique que nous pourrons constituer un témoignage puissant pour ce monde, confondre ceux qui voudraient détruire l’Église, et même les amener à se convertir, c’est-à-dire à changer de comportement.

    En ce jour où nous célébrons la fête de l’Apôtre Jacques, « premier des apôtres à offrir sa vie pour la cause de l’Évangile », demandons au Christ de nous inonder de ses multiples grâces (dons), afin que nous puissions être ses véritables disciples pour notre monde, et nous engager résolument pour la cause de sa mission, celle qui est d’annoncer sa Bonne Nouvelle à toutes les nations. Qu’il nous écoute et nous exauce, lui qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles. Amen !

    Monseigneur Philippe Ouedraogo, Archevêque Métropolitain de Ouagadougou, le 25 juillet 2013

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     * 210725 Saint Jacques

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    O très glorieux Apôtre saint Jacques, vous qui, comme le prophète Élie, avez brûlé d’un saint zèle pour l’honneur de votre divin Maître et de la vérité de son Évangile, avez prêché, avec une liberté toute Apostolique, dans la Judée, la Samarie et l’Espagne, la nouvelle foi, sans craindre la malice de la perfide Synagogue ni la cruauté du barbare Hérode, jusqu’à être le premier d’entre les Apôtres à la signer de votre sang, et à la couronner de votre mort glorieuse; ah! faites que dans ces temps malheureux où règne une incrédulité si perverse, et où le mal se montre d’une manière triomphante, non seulement je mette mon bonheur à professer hautement la foi catholique et à la défendre contre les impies, mais de plus que je me glorifie, en toute occasion, d’être un fidèle et généreux disciple du Sauveur, jusqu’à souffrir pour lui les tourments les plus cruels et la mort même. C’est la grâce, ô grand Apôtre, que je vous prie de m’obtenir par votre puissante intercession, afin que je puisse reconnaître que ce sera véritablement à votre intercession que je devrai mon salut éternel.

    Saint Jacques, priez pour nous afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.

    Prions
    O Dieu Tout-Puissant, puisque saint Jacques fut le premier de Vos Apôtres à offrir sa vie pour l’Évangile, accordez à Votre Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Nous Vous le demandons, Père, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

    Références :

    http://jardinierdedieu.fr/saint-jacques.html

    https://www.vercalendario.info/fr/evenement/liturgie-catholique-25-juillet-2021.html

    http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/enseignement-myriam-de-gemma/reflexions-bibliques/2-corinthiens/2-corinthiens-4-7-15.html

    https://www.paroissesaintmaxime.org/commentairesPourSite/28-10-2012.pdf

    http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/enseignement-myriam-de-gemma/reflexions-bibliques/matthieu/matthieu-20-17-28.html

    http://www.st-jacques.be/spip.php?article348

    http://fcgstetherese.canalblog.com/archives/2019/07/25/37508639.html

    http://reflexionchretienne.e-monsite.com/contact/contact.html

    http://www.catholique.bf/theologie/121-de-toutes-les-nations-faites-des-disciples/788-homelie-fete-de-saint-jacques-apotre

    Magnificat 25 juillet 2021 page 353                 


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  • Rubrique des saints et personnages

    210629 – Solennité saints Pierre et Paul

     Solennité saints Pierre et Paul 

    210629 - Fête des saints Pierre et Paul

    Que devons-nous retenir de ce jour de fête ?

    En fêtant depuis la seconde moitié du 4ème siècle les apôtres Pierre et Paul, l’Église nous invite à contempler la grâce qui les a animés. Chacun d’eux a vécu une expérience forte de rencontre avec le Christ qui a bouleversé leur vie. L’amour miséricordieux du Père a inondé et vivifié Pierre jusque dans sa faiblesse. Il deviendra le roc sur lequel reposera l’Église. Paul, sur le chemin de Damas a été converti et est source de l’universalité du christianisme. Aujourd’hui comme hier, ces deux saints nous appellent à vivre de notre foi et à proclamer la Bonne Nouvelle « jusqu’aux extrémités de la terre ».

    Extrait du site « Liturgie et sacrements » édité par le Service National de la Pastorale liturgique et sacramentelle

    Conférence des évêques de France

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain JP VS :

    Seigneur, tu nous as donné ce jour de sainte joie pour fêter les bienheureux Apôtres Pierre et Paul. Accorde à ton Église une fidélité parfaite à leur enseignement, puisqu’elle reçut par eux la première annonce de la foi.

    Magnificat du mardi 29 juin 2021 page 395

    Pour découvrir une analyse approfondie de la solennité de ce jour, vous pouvez utiliser le lien ci-dessous.

    Lien avec la description de cette fête : 200629 Solennité Saints Pierre et Paul

     

    Références :

    https://liturgie.catholique.fr/accueil/annee-liturgique/les-fetes-et-les-saints/291194-saints-pierre-et-paul-fete-29-juin/

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/200629-solennite-saints-pierre-paul-a145453222


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