• * St-GERARD - Abbaye de Brogne

    La Commanderie Majeure Notre-Dame du Temple se réunit en Chapitre

    dans la crypte de l’Abbaye de Brogne.

    L’Abbaye de Brogne

    Permettez-nous de vous présenter cette abbaye.

     L’Abbaye Saint-Gérard de Brogne 

    est située place de Brogne, 3 à 5640 Saint Gérard dans l’entité de METTET.

    L’Abbaye de Brogne

    Un peu d’histoire…

    Gérard naquit à Stave, dans la province de Namur, d'une famille noble. Formé au métier des armes, il renonça à tous ses titres, désirant se faire moine bénédictin. On dit que dans un songe, saint Pierre lui demanda de ramener une relique de saint Eugène de Tolède et de construire un monastère. C'est ainsi qu'il partit pour l'abbaye de Saint-Denis, au nord de Paris, où il fut admis. Quelques années plus tard, il revint au pays avec dans ses bagages l'avant-bras du saint, offert par l'abbé de Saint-Denis. C'est en 919 que ce jeune noble fonda l'abbaye de Brogne, cette abbaye bénédictine de la région de l’Entre-Sambre-et-Meuse aux grandes forêts giboyeuses. Il en fut le père abbé jusqu'à sa mort.

    Grand réformateur de l’ordre, il donnera à son abbaye un rayonnement européen.

    Ce monastère de moines bénédictins fut supprimé en 1795. Auprès de l'abbaye se développa un village qui prit le nom de Saint-Gérard. Aujourd'hui Saint-Gérard fait partie de la commune de Mettet.

     

    D'après un témoignage datant de 1711, le lieu s'appelait « Broigne », par suite de l'existence d'une fontaine, proche de l'abbaye, qui se nommait Brogniau, ce qui voudrait dire « Brune-eau ».

     * St-GERARD - Abbaye de Brogne

    On présente habituellement saint Gérard de Brogne en habit de bénédictin, tenant en main la crosse de l'abbé et portant sur l'autre bras un modèle de son abbaye. Il est fêté localement le 3 octobre.

    Les origines de l’abbaye

    Le songe de saint Gérard

    Insatisfait de sa vie comme page à la cour de Béranger, comte de Namur, et du métier des armes, Gérard fit une expérience spirituelle profonde au cours d’une expédition de chasse dans les bois de la Marlagne. Il se recueillit dans une ancienne chapelle du domaine familial de Brogne dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. Il eut un songe ou une vision : il s'entendit invité par saint Pierre à y fonder un monastère.

    Pour en rapporter des reliques de saint Eugène, Gérard se rendit au monastère de Saint-Denis, près de Paris, où il se fit bénédictin. Il y séjourna quelques années et, ordonné prêtre, il revint à Brogne avec les précieuses reliques (919).

    Fondation du monastère

    Gérard s’installe définitivement à Brogne, y construisant à partir de 923 un monastère de « Saint Pierre et Saint Eugène » qui suivra la règle de saint Benoît. Il en sera le premier abbé.

    Mais Gérard n'était pas souvent présent dans son abbaye. Sa réputation de sagesse et de sainteté font qu’il est souvent appelé pour ramener dans l’observance de la Règle de saint Benoît d’autres monastères de la région. C'est ainsi qu'on l'envoya redresser certains monastères victimes d'un relâchement certain. Nous savons qu'il prit en main, entre autres, l'abbaye de Saint-Ghislain, l'abbaye de Saint-Pierre de Gand, l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer et l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle. Ce grand réformateur s'éteignit à Brogne, en  959, vers l'âge de 70 ans. Il fut canonisé par le pape Innocent II en 1131.

    Bien des monastères reçoivent de lui un nouvel élan monastique : citons notamment Saint-Ghislain, Saint-Pierre-et-Bavon (Gand), Saint-Bertin (Saint-Omer), 

    Saint-Amand, Saint-Remy (Reims), Saint-Wandrille et Saint-Ouen (Rouen).

    Histoire de l’abbaye

    L’Abbaye de Brogne

    Du 10ème au 16ème siècle

    Les constructions du monastère sont simples: église, cloître, logement pour les moines, et ferme. Des paysans de la région viennent offrir leurs services pour la construction des bâtiments et l'exploitation de la forêt : ainsi se crée un village.

    Si Gérard de Brogne a été un grand réformateur monastique de son temps, son monastère de Brogne est resté de dimension relativement modeste et n'a guère laissé de traces. Saint Gérard meurt en 959, âgé de 70 ans. Il est enterré dans le chœur de l'église abbatiale. Mais à la suite de sa canonisation, proclamée à Liège en 1131, ses restes sont exposés dans un riche reliquaire qui attire la dévotion populaire. L'abbaye est de plus en plus fréquentée par les pèlerins.

    L'abbé Héribert (mort en 998), qui a été le précepteur d'Othon III d'Allemagne, reçoit sa visite en 992 ; l'empereur est accompagné du prince-évêque Notger. Une bonne trentaine d’abbés succèdent à Saint Gérard. On sait que, en 1038, l’église est agrandie - sous l’abbé Gonthier - et consacrée par l’évêque de Liège (la région faisait partie de la principauté de Liège). Sous l’impulsion de moines bâtisseurs, comme Robert, en 1196, l’abbaye s’embellit et agrandit ses possessions.

    Le monastère est rebâti au 13ème siècle par l’abbé Robert, dit « le Bâtisseur »: le cellier et la crypte que l’on peut visiter aujourd’hui datent de cette époque. C’est cette crypte que notre Commanderie et notre Prieuré occupent pour ses Chapitres.

    En 1743, l’abbé Godefroy de Berlo de Franc-Douaire entreprit la construction de l’abbaye telle que nous la connaissons aujourd’hui, tout en conservant des éléments architecturaux des bâtiments précédents dont une très belle crypte du 13ème siècle.

    Le 16ème siècle est trouble et difficile. Le monastère est détruit en 1525. Un déclin s’ensuit, même si les bâtiments sont partiellement rebâtis. Lors de la création du diocèse de Namur en 1559, l’abbaye et ses biens sont incorporés au diocèse pour lui assurer des revenus (1566). Titre et dignité de l’abbaye sont supprimés par le pape Pie V. Privée d'une large partie de ses revenus, administrée par de simples prieurs désignés par l'évêque, l'abbaye décline rapidement ; seuls quelques moines vivent encore à l’abbaye.

    Aux 17ème et 18ème siècles

    La renaissance du 18ème siècle ne dure pas longtemps. Un projet de restauration, dans le style architectural classique en faveur à l'époque, est mis en route en 1750. Mais il fait long feu. Les moines ne sont plus qu'une douzaine en 1792. Comme partout ailleurs, le monastère est fermé et les moines expulsés lors de la Révolution française qui détruira la grande église abbatiale, siège de nombreux pèlerinages. Au final, les moines ne sont plus que deux en 1795…

    Aujourd’hui

    Abandonnée et pillée au 19ème siècle, l’abbaye tombe en ruine. Église et cloître sont démolis pour permettre le tracé d’une route. Les propriétaires successifs ne gardent que les bâtiments qui ont une utilité avérée (dont la ferme).

    En 1974, ce qui reste de l’abbaye est racheté par la commune de Mettet. Une association dénommée « Abbaye Saint-Gérard de Brogne » loue maintenant les locaux du palais abbatial, et en a fait un centre d’expositions, de séminaires et autres activités culturelles.

    L’entrée monumentale de la ferme de l’ancienne abbaye donne sur la place de Brogne (centre du village de Saint Gérard). Dans un renfoncement en arcade, près de ce portail, se trouve une curieuse « table de justice » datant du 12ème siècle.

    Des fouilles ont été menées pour mettre à jour l’église abbatiale. L’église que l’on voit sur nombre de photos – et devant laquelle se trouve la statue de Saint Gérard – est l’église paroissiale. Elle n’appartient pas au complexe abbatial de Saint-Gérard de Brogne.

    Même lourdement amputée, l’Abbaye reste majestueuse et émouvante, à deux pas des autoroutes E 42 et E 411.

    En 1983, une A.S.B.L. de laïcs, séduits par la beauté de ce patrimoine, œuvre pour la sauvegarde de ces bâtiments uniques.

    Elle y a développé un Centre de séminaires performant et un hôtel de charme installé dans les anciennes cellules monacales. Elle s’est également spécialisée dans les grandes fêtes familiales comme les mariages, les communions, des « cousinades » et autres raouts.

    Depuis début 2007, la commune de Mettet, propriétaire des lieux a repris la gestion et perpétue les différentes activités développées.

    L’Abbaye de Brogne

    La brasserie

    Un acte officiel daté de 986 cite l'abbaye comme lieu de brassage. En 1981, la bière de Brogne renaît en étant de nouveau brassée par différentes brasseries dont la brasserie « La Binchoise ». En 2013, la brasserie de l’Abbaye de Brogne rentre au bercail en s’installant dans la salle des Pélerins au cœur même de l’abbaye. La « Brogne blonde » titrant 6,5 % en volume d’alcool est brassée avec des malts et houblons d’origine biologique. Une « Brogne Spéciale Noël » titrant 8,5 % en volume d’alcool est aussi brassée en quantité limitée.

    Frère André, Grand Chancelier Prieural

     Référence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-G%C3%A9rard_de_Brogne


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