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* TOURNAI - Visite Eglise St Jacques - 1
Cher visiteur,
en ce 25 juillet 2018, une délégation de notre Grand Prieuré Magistral Traditionnel et Régulier de Belgique a été chaleureusement accueillie en l'Eglise St-Jacques à Tournai par les membres du Comté des Pélerins de Compostelle/Tournai, par les Amis de l'Eglise St-Jacques et par Monsieur le Doyen qui a célébré un très bel office à l'occasion de la St-Jacques.
Ensuite, sous la conduite du Frère Bailli du Hainaut, les Frères et Sœurs participant ont pu visiter à leur aise cette merveilleuse église d'un style tout particulier, pourvue de magnifiques vitraux bien restaurés et d'un mobilier précieusement conservé et entretenu.
Si vous n'avez pu vous joindre à la délégation pour cette activité facultative, voici un compte-rendu - en quelques questions - qui vous permettra de vous faire une idée de ce magnifique édifice.
Photos empruntées sur Internet
Visite guidée de l’Eglise Saint-Jacques - 1
Bienvenue en cette église Saint-Jacques :
- inscrite au patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie ;
- bâtie sur le site d'une chapelle romane comme en atteste un document datant de 1167.
- La construction d'une première petite église romane a pu être située entre 1153 et 1167, ainsi que la création simultanée de la paroisse Saint-Jacques.
1ère question : D'où vient l'inspiration pour le nom de l'église ?
Au 12ème siècle, le pélerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle était plus important qu'aujourd'hui.
Tournai constituait une étape sur le chemin menant de Bruxelles à Paris qui précédait ainsi la Via Turonensis, une des quatre routes qui mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Ce sanctuaire s'élève en effet le long du chemin qui conduit du comté de Flandre à Compostelle via Tournai, sa métropole épiscopale.
L'église Saint-Jacques était donc une des étapes des pélerins venant de Flandre et du Nord de l'Europe vers Saint-Jacques de Compostelle.
Cette étape s'explique par le succès que connaissait à cette époque le culte de saint Jacques et le pélerinage de Compostelle.
Son vaste avant-corps pourrait avoir été conçu pour héberger des pélerins la nuit.
Au Moyen-Age, on trouvait donc ici hospice (Maison où des religieux donnaient l'hospitalité aux pélerins, aux voyageurs), hostellerie (Établissement modeste où les voyageurs trouvaient nourriture et logement.) et chapelle.
Au 13ème siècle cette église était englobée dans la grande enceinte urbaine.
Le long de la route suivie au Moyen Age par les pélerins de Flandre en marche vers Saint-Jacques de Compostelle se dresse, comme dans de nombreuses villes de cette époque, une église dédiée à l'apôtre Saint-Jacques.
Photos empruntées sur Internet
2ème question : Quelles sont les caractéristiques principales de cette église ?
L'actuel édifice a été construit entre la fin du 12ème siècle et le début du 13ème siècle.
Sa partie la plus ancienne est la moitié inférieure de la tour de l'église romane primitive édifiée vers 1150.
Photo empruntée sur Internet
La nef a été construite vers 1215, et a conservé sa charpente primitive.
L’édifice a conservé sa structure d'origine dont le style est propre à Tournai avec des éléments tels que ses colonnes aux chapiteaux ornés de motifs végétaux ainsi que ses galeries intérieures et extérieures cantonnées de colonnettes ou de pilastres. Il a servi de modèle pour nombre d'églises du bassin de l'Escaut.
L'exploitation de la pierre de Tournai et sa mise en œuvre par les tailleurs de pierre ont procuré à l'architecture locale sa typicité, avec ses colonnes à tambours et ses chapiteaux à feuilles nervurées enroulées, appelées crochets. Mais vous pouvez observer une différence : (des « crochets » sur les chapiteaux de gauche ; des « feuilles d’eau » sur les chapiteaux de droite).
La nef centrale, les bas-côtés et le transept, datent du premier quart du 19ème siècle
Ce sont des exemples typiques du style gothique tournaisien.
Modifications au 14ème siècle :
Le chœur actuel a été commencé en 1368, avec ses verrières élancées, il apparaît telle une merveilleuse chasse de lumière.
Et c’est à partir de cette année-là qu’ont commencé les ajouts et les modifications.
Mais il y subsiste un peu du décor peint de l'église primitive.
Le chœur a été agrandi dès 1368 pour être flanqué de deux chapelles latérales rectangulaires.
Commencé en 1368, le chevet polygonal est d'un style plus classique, orné de magnifiques vitraux.
Les voûtes de la chapelle latérale droite, peintes entre 1404 et 1405, figurent un chœur de 24 anges musiciens dotés des instruments connus à l'époque : luth, harpe, gigue, cornemuse...
Elles ont été restaurées en 1895 par le peintre Jules Helbig.
Dans la chapelle latérale gauche, sur les murs, il subsiste aussi un peu du décor peint de l'église primitive.
Cette église est une belle illustration de la transition entre le roman et le gothique, en gothique tournaisien, style qui devait influencer de nombreuses églises en Flandre.
Son porche est surmonté d'une épaisse tour carrée à tourelles. Cette tour date du début du 13ème siècle.
A l'extérieur de la nef court une galerie à arcades ;
A l'intérieur, cette galerie forme, au-dessus de la croisée du transept, un pont ajouré d'un gracieux effet et se prolonge dans la nef par un triforium.
Les caractéristiques de l'architecture religieuse à Tournai se retrouvent ici :
- des lignes nettes et sobres,
- une harmonie de l'ensemble,
- et l’adjonction de nombreuses galeries largement ajourées sous la flèche octogonale du clocher.
Première restauration au 19ème siècle :
La grande restauration du 19ème siècle a rendu son âme à son église dont les vitraux sont à recommander ainsi que le mobilier typique de cette époque.
Le grand portail devant la tour a été remplacé par une construction néo-gothique.
La récente restauration, étalée de 2010 à 2012, a permis de redonner une nouvelle jeunesse au chœur de l'église (remplacement de pierres défectueuses, remplacement de toiture, nettoyage et protection des vitraux).
Encore des restaurations au 21ème siècle :
En 2010, une nouvelle campagne de restauration a débuté, centrée sur le chevet et les vitraux.
3ème question : Comment le chevet est-il disposé ?
Le chevet polygonal est orné de magnifiques vitraux.
Photo personnelle
Ces vitraux ont été démontés pour être ensuite nettoyés avec précaution et replacés derrière des verres extérieurs les protégeant désormais des intempéries.
Les vitraux du chœur issus de la restauration constituent le sommet de l’intervention du baron Béthune à Saint-Jacques, probablement les plus beaux qui aient été posés à cette époque dans une église de Belgique.
Dédiés aux sept sacrements (Baptême, Confirmation, Pénitence, Eucharistie, Extrême-Onction, Ordre, Mariage), ils se subdivisent en plusieurs registres dont les principaux montrent des personnages bibliques et historiques associés à chaque sacrement.
Conçus dans le style du 14ème siècle, ils répondent au principe même de la vitrerie médiévale : proposer une éclatante mosaïque de verres colorés dans la masse et sertis au plomb.
Servis par une parfaite maîtrise du dessin et de l’association des couleurs, l’effet qu’ils produisent est intemporel et somptueux. Avec eux, la renaissance gothique de saint Jacques touche à la perfection. L’œuvre est accomplie !
Chaque vitrail présente au registre inférieur les armes de ses donateurs entourant une illustration du sacrement.
4ème question : Comment interpréter les sept vitraux du chœur ?
(restauration du 19ème siècle) conçus par Jean-Baptiste Béthune au 14ème siècle.
De gauche à droite : les 7 sacrements
Le Baptême – la Confirmation – la Pénitence – l’Eucharistie – L’Extrême-Onction – l’Ordre – le Mariage
Généralités : 7 verrières / 4 parties superposées (les registres)
Le sommet : 3 rosaces trilobées renferment des emblèmes des sacrements respectifs.
L’étage supérieur : 2 ou 3 figures apostoliques.
L’étage inférieur : 2 ou 3 figures historiques en rapport avec le sacrement.
En-dessous : 1 scène du sacrement entre 2 panneaux ornés des armoiries des donateurs ou de l’usage de leurs saints patrons.
Description détaillée des 7 grands vitraux du chœur
Le vitrail du BAPTÊME
Sommet
3 rosaces trilobées (emblèmes du sacrement)
Étage supérieur
Saint Philippe baptise l’eunuque de la reine d’Ethiopie
Saint Jean-Baptiste
Saint Paul porte le livre apostolique et l’épée
Étage inférieur
Saint Piat porte son crâne décollé
Saint Remi, en habits épiscopaux, porte la croix à 2 branches avec la colombe qui lui apporte la fiole de Saint Chrême lors du baptême de Clovis
Saint François-Xavier porte le crucifix du missionnaire qui a baptisé indiens et chinois
En-dessous
La scène du baptême du sauveur
Le vitrail de la CONFIRMATION
Sommet
3 rosaces trilobées (emblèmes du sacrement)
Étage supérieur
Saint Corneille, centurion, 1er païen introduit dans l’Eglise, initié par saint Pierre aux vérités de la foi
Saint Mathias, choisi par l’Esprit Saint pour remplacer Judas, porte la hallebarde en souvenir de son martyre
Saint Ananias, qui confirme saint Paul
Étage inférieur
Représentation de 3 évêques
En-dessous
Jésus instituant la Confirmation
Le vitrail de la PÉNITENCE
Sommet
3 rosaces trilobées (emblèmes du sacrement)
Étage supérieur
Sainte Marie-Madeleine, grande pécheresse
Saint Pierre qui renia et se repentit
Saint Thomas qui douta
Étage inférieur
Saint Nepomucene, martyr du secret de la confession
Saint Augustin, grand pénitent
Saint Eleuthère, qui révéla à Clovis un péché énorme commis depuis son baptême.
En-dessous
Notre Seigneur soufflant sur les apôtres
Le vitrail de l’EUCHARISTIE
Sommet
3 rosaces trilobées (emblèmes du sacrement)
Étage supérieur
La Sainte Vierge
Notre Seigneur présente l’hostie
Saint Jean l’apôtre
Étage inférieur
Saint Thomas d’Aquin, qui écrivit l’Office du Saint-Sacrement
Saint Norbert, qui lutta pour le dogme de l’Eucharistie
Sainte Julienne de Falconeri, qui creusa un trou dans le mur de son cachot afin de pouvoir contempler le Saint-Sacrement dans une chapelle voisine
En-dessous
La Cène
Le vitrail de l’EXTRÊME-ONCTION
Sommet
3 rosaces trilobées (emblèmes du sacrement)
Étage supérieur
Saint Joseph
Saint Jacques le Mineur, auteur de l’épitre de l’Extrême Onction
Saint Lazare
Étage inférieur
Sainte Barbe que l’on prie pour obtenir la grâce de recevoir les derniers sacrements
Saint Charles Barromée qui administrait les pestiférés de Milan
Saint Hillon de Gand, en abbé
En-dessous
L’administration de l’extrême-onction
Le vitrail de l’ORDRE
Sommet
3 rosaces trilobées (emblèmes du sacrement)
Étage supérieur
Saint Etienne, premier diacre
Saint Jacques le Majeur, patron de cette église
Saint Barnabé, disciple de saint Paul
Étage inférieur
Saint François d’Assise reçoit les stigmates
Saint Benoît, abbé
En-dessous
Notre Seigneur remet les clefs à saint Pierre
Le vitrail du MARIAGE
Sommet
3 rosaces trilobées (emblèmes du sacrement)
Étage supérieur
Saint Joachim et Sainte Anne, parents de la Sainte Vierge
Saint Zacharie, en costume de grand prêtre, père de saint Jean l’apôtre
Étage inférieur
Saint Vincent
Sainte Waudru, abesse
Saint Gommaire, en chevalier
En-dessous
Les Noces de Cana
5ème question : Que retenir du mobilier ?
Le mobilier néogothique de cette église est remarquable et riche en figures jacquaires.
Une large partie du mobilier actuel, de style néogothique, a été acquise par la paroisse lors de la campagne de restauration du 19ème siècle.
1. Le Buffet d'orgue
L'orgue date de 1755. Il est juché sur un buffet de style Louis XV.
Comme l'église elle-même, ce buffet est classé au patrimoine exceptionnel de la Région wallonne.
Il est orné d'instruments de musique.
Nous pouvons les apercevoir depuis le milieu de la nef.
2. Dans la chapelle latérale de gauche, les peintures murales datant de 1405 ont été retouchées ! Elles représentent un concert d’anges.
3. L’aigle – lutrin
Le chœur abrite un aigle-lutrin en cuivre, daté de 1411, seul survivant du mobilier médiéval de cette église !
C’est une des rares pièces de mobilier ayant échappé à la fureur des iconoclastes qui ont ravagé l'église en 1566.
Il témoigne du savoir-faire des fondeurs de laiton de Tournai.
Description :
L’aigle-lutrin repose sur 3 lions.
La partie principale de la tige, interrompue par un nœud, offre la forme d’un fût carré cantonné sur les 4 faces d’une colonnette engagée demi-ronde. Elle supporte une coupe crénelée dans laquelle est posée une boule qui sert de perchoir à l’aigle.
L’oiseau de proie tient sous ses serres un petit animal aplati sur le ventre, la tête en bas.
4. Le maître-autel
C'est la pièce maîtresse du mobilier néogothique dont l'église a été pourvue à la fin du 19ème siècle, à l'inscription du baron de Béthune.
Le maître-autel, de style néo-gothique, est composé de :
- une mensa en pierre de Caen ;
- une prédelle en bois sculpté polychrome.
Il est orné d'
- un retable dont les volets évoquent des épisodes de la vie de saint Jacques le Majeur.
Explications :
- Un retable est une construction verticale qui porte des décors sculptés et/ou peints en arrière de la table d'autel d'un édifice religieux (église, chapelle).
- Un retable est souvent percé de niches abritant des bustes ou statues de saints. Il est fréquent qu'un retable se compose de plusieurs volets, deux pour un diptyque, trois pour un triptyque voire davantage pour un polyptyque.
- Une mensa désigne une table, la base du maître-autel sur laquelle le prêtre disait autrefois la messe, dos tourné aux fidèles.
- Une prédelle est la partie inférieure du retable, développée horizontalement, qui sert de support aux panneaux principaux. Cette frise qui constitue une sorte de gradin intermédiaire posé sur la table d'autel, est peinte ou sculptée. Elle peut être composée d'une seule planche en longueur, ou de plusieurs panneaux (le plus souvent trois) correspondant au découpage de la composition ou du récit iconographique qui illustre sous forme narrative ou allégorique des épisodes bibliques. La prédelle servait parfois de socle au retable, ce qui permettait de fermer ses volets sans ôter les objets posés sur l’autel.
Description du retable :
Le retable comporte 3 groupes :
- le Crucifié entre l’Eglise (recueillant le sang du Rédempteur) et la Synagogue aveugle et défaillante ;
- la multiplication des pains ;
- la mise au tombeau.
Dans les volets :
- la vocation de saint Jacques ;
- notre Seigneur répondant à la mère de saint Jacques et de saint Jean ;
- les 3 apôtres Pierre, Jacques et Jean au Mont Thabor lors de la Transfiguration ;
- les mêmes 3 apôtres au Mont des Oliviers ;
- Hérode faisant trancher la tête de saint Jacques ;
- le corps de saint Jacques transporté en Espagne.
Au travers des volets : les 4 Évangélistes (Cf. le Tétramorphe)
- Saint Matthieu commence son évangile par la généalogie humaine de Jésus. Il a pour symbole un homme ailé et non un ange.
- Saint Marc est un prédicateur dans le désert et a pour symbole le lion car la voie qui crie dans le début de ses écrits est le lion.
- Saint Luc débute son évangile dans le temple de Jérusalem, où l’on pratiquait à l’époque les sacrifices. Le taureau est l’animal que l’on sacrifiait.
- Saint Jean apparaît comme celui qui prend de la hauteur, le spirituel. Au début de son écrit, il parle du verbe, c’est à dire de la Parole, de la Pensée et de la Sagesse. Son symbole est l’aigle.
6ème question : Quelles sont les représentations de saint Jacques dans cette église ?
Trois statues de saint Jacques
Caractéristiques de la première statue (Celle qui est située dans le chœur, près de la sacristie, à côté de la cloche)
Saint Jacques est en habits de pélerin, avec toutes ses caractéristiques vestimentaires :
- la pélerine (longue tunique, avec deux coquilles dorées),
- le chapeau à bords relevés frappé d’une coquille dorée,
- la besace,
- Il tient un bourdon dans une main : il s’agit d’un long bâton de marche, surmonté d’une gourde.
Les bourdons sont généralement sculptés dans le chêne, le buis, l’olivier ou le frêne, arbres coupés à la pleine lune, et sont séchés pendant trois ans. Mais beaucoup de pélerins l’ont remplacé par des bâtons plus ordinaires.
- Dans l’autre main, il tient un livre (doré) : le livre de la bonne nouvelle (C’est parfois un rouleau de parchemin).
Le texte du Protévangile de Jacques relate des événements antérieurs aux récits des évangiles canoniques (notamment « la Nativité de Marie » et « la révélation de Jacques »).
Il est le seul texte qui raconte la vie de la Vierge Marie, sa conception, son enfance ; le seul texte qui nous parle de Joseph et de la conception de Jésus, etc. C’est même certainement pour cette raison que saint Jacques est si souvent associé à la Vierge dont il a si bien raconté l’histoire.
- Il a les pieds nus.
A propos de la présence des coquilles dorées :
Le coquillage est l’insigne du pélerinage.
Mais la coquille est surtout la marque d’authenticité du pélerinage.
Le coquillage a été christianisé car dans l’Antiquité, il renvoie à Vénus en étant un symbole d’amour, comme en témoigne « La naissance de Vénus » de Sandro Botticelli. Devenue chrétienne, la coquille présente des vertus prophylactiques et enseigne l’amour du prochain.
Les deux valves du coquillage symbolisent l’amour que le croyant doit éprouver : pour Dieu d’une part, et pour son prochain d’autre part. C’est aussi un symbole de résurrection, de renaissance intérieure.
Petit à petit, cousue sur le chapeau, sur le sac ou sur le manteau, la coquille va devenir l'emblème, non seulement des pélerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais progressivement de tous les pélerins.
La coquille pouvait servir aux pélerins à mendier et à boire en cherchant l'hospitalité, humaine et divine, sur les routes de Saint-Jacques.
Caractéristiques de la deuxième statue : (Celle qui se trouve au centre du retable d’un autel secondaire)
Les attributs y sont combinés mais ici, saint Jacques porte aussi une épée, symbole de son martyre (décapitation par l’épée).
Caractéristiques de la troisième statue : (Celle qui se trouve à l’entrée de la chapelle latérale gauche)
Ses habits sont dorés et ses attributs sont bien visibles : le bourdon dans une main (bâton et gourde) ; besace à la ceinture.
Remarques :
- d’autres représentations de saint Jacques nous le montrent assis, pieds nus, portant une longue tunique dorée.
- Il tient toujours un bourdon dans une main.
- Dans l’autre main, il semble porter un bateau (ce pourrait être une représentation symbolique du vaisseau qui l’a transporté en Espagne).
Pour conclure :
L'apôtre est souvent représenté de trois façons :
- en majesté, assis : c'est la figure auréolée du saint qui trône sur le maître autel de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle ;
- en pélerin, debout : à partir du 13ème siècle, sous l’influence du pélerinage de Compostelle, il porte la tenue traditionnelle du jacquet, avec le bourdon de pélerin (le bâton), la besace, la calebasse (gourde), le mantelet (grande cape) et le chapeau de feutre à larges bords orné d'une coquille.
!!! Cependant, si cette représentation inclut un chien, il s'agit non de saint Jacques mais de saint Roch.
- Parfois aussi, il porte une épée souvenir de son martyre.
- en tueur de Maures, armé d'une épée sur un cheval blanc.
Les symboles qui le représentent et qui permettent de le reconnaître sur les peintures et les sculptures : la coquille Saint-Jacques.
Dans le vitrail représentant le sacrement de l’Ordre (6ème vitrail du chœur), il y a une représentation de saint Jacques, en tant que patron de cette église.
Dans le trésor (que nous n'avons pas visité), on trouve aussi :
- une représentation de saint Jacques sur la châsse de Saint Eleuthère (fondateur de la cathédrale) en orfèvrerie du 13ème siècle,
- une autre sur un coffret reliquaire en ivoire des 12ème – 13ème siècle (le pauvre Jacques est déjà décapité !)
- et aussi des symboles jacquaires gravés sur une petite boite en argent du 17ème siècle.
7ème question : Que pouvons-nous penser des pierres funéraires ?
Dans le porche ont été replacées de nombreuses pierres funéraires portant épitaphes et armoiries, des 16ème, 17ème et 18ème siècles.
Elles rappellent que l'église Saint-Jacques était le sanctuaire d'une des paroisses les plus aristocratiques de la ville.
Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B. Grand Chancelier Prieural
Sources photographiques :
Photos du maître-autel, des colonnes, du buffet d’orgue, du détail de l’aigle lutrin et des voûtes sur la page : http://www.saint-jacques-tournai.be/fr/
Les autres photos ont été empruntées sur les pages suivantes :
http://eglisesouvertes.eu/church_detail.asp?n=saint-jacques&churchID=269
http://www.archeologia.be/tournai_SaintJacques.html
http://www.tournai.com/fr/eglise-st-jacques/
http://www.egliseinfo.be/lieu/75/tournai/saint-jacques
http://www.belgiumview.com/belgiumview/tl2/view0001004.php4
Références consultées :
http://www.saint-jacques-tournai.be/fr/
https://www.tournai.be/decouvrir-tournai/patrimoine-religieux/eglise-saint-jacques.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Jacques_de_Tournai
http://www.saint-jacques-tournai.be/fr/historique/
http://www.eglisesouvertes.be/church_detail.asp?n=saint-jacques&churchID=269&l=fr
http://www.belgiumview.com/belgiumview/tl2/view0001004.php4
https://voyages.michelin.fr/europe/belgique/wallonie/hainaut/tournai-doornik/eglise-saint-jacques-de-tournai
http://www.tournai.com/fr/eglise-st-jacques/
http://www.radiocamino.net/belgique/tournai
http://openkerken.be/uploads/presse/articles%20de%20presse%202012/2012-04-27%20Eglise%20St-Jacques%20de%20Tournai.pdf
http://www.archeologia.be/tournai_SaintJacques.html
http://lesbeautesdutournaisis.be/eglise-st-jacques.html
https://www.routeyou.com/fr-be/location/view/48059100/eglise-saint-jacques-de-tournai
http://www.st-jacques.be/spip.php?article526
https://www.kbs-frb.be/fr/Activities/Indirect/Projectaccounts/315036
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