• * Un vrai portrait de Jésus ?

    Notre Frère Prieur de Wallonie nous propose une réflexion :

     * Un vrai portrait de Jésus ?

    Un vrai portrait de Jésus ?

    (Fausse) Lettre de Publius Lentulus à Tibère

    A Tibère César, salut.

    Voici Majesté la réponse que tu désirais.

    Il est apparu dans ces parages un homme d’une puissance exceptionnelle, on l’appelle le Grand Prophète et ses disciples l’appellent Fils de Dieu. Son nom est Jésus.

    En vérité, ô César, il ne se passe pas un jour que l’on entende dire quelque chose de prodigieux accompli par ce Christ qui ressuscite les morts, guérit toutes sortes d’infirmités et surprend tout Jérusalem par son extraordinaire doctrine. Il a une admirable physionomie, empreinte de douceur et un aspect majestueux, de façon que tous ceux qui le voient l’aiment et le craignent tout à la fois.

    On dit que son visage rosé avec une barbe séparée au milieu, est d’une beauté incomparable et que personne ne peut le fixer longtemps vu la splendeur de ses traits ; par ses yeux bleus, ses cheveux blond-cendré, il ressemble à sa Mère qui a la plus belle, la plus mélancolique figure que l’on ait jamais vue dans ces parages.

    Dans ses discours concis, graves, indiscutables est l’expression de la plus pure vertu et d’un savoir qui dépasse de beaucoup celui des plus grands savants.

    Quand il réprimande, quand il corrige, il est formidable, mais quand il exhorte et qu’il enseigne il est affable,  persuasif, fascinant.

    Il marche pieds nus, nu tête et à le voir de loin, beaucoup rient de lui, mais lorsqu’ils sont en sa présence, ils tremblent et s’étonnent.

    Personne ne le vit jamais rire, mais beaucoup l’ont vu pleurer. Tous ceux qui ont eu recours à lui disent en avoir reçu des bienfaits et de la santé.

    Je suis cependant entouré de méchants qui prétendent qu’il fait tort à Ta Majesté parce qu’il affirme publiquement que Roi et sujets sont tous égaux devant Dieu.

    J’attends Tes ordres et Tu seras promptement obéi.

    Vale.

    Publius Lentulus

    Mais que penser de tout ceci ?

    La race et l'apparence de Jésus ont été débattues pour divers motifs depuis le début du christianisme, bien que le Nouveau Testament ne donne aucune description de l'aspect physique de Jésus avant sa mort et que son récit ne mentionne généralement pas de traits raciaux.

    Malgré l'absence de mentions précises de la Bible et de l'histoire à cet effet, diverses théories sur la race de Jésus ont été avancées et débattues depuis le 2ème siècle. Au Moyen Âge, plusieurs documents, généralement d'origine inconnue ou douteuse, circulaient et donnaient des détails sur l'apparence de Jésus. Ils sont maintenant considérés pour la plupart comme des faux.

    Alors que bien des gens se sont fait une image mentale fixe de Jésus à partir de ses représentations artistiques, ces dernières se conforment souvent à des stéréotypes qui reposent non pas sur des recherches sérieuses sur le personnage historique, mais plutôt sur des interprétations indirectes de sources fausses.

    Au 19ème  siècle, des théories ont été avancées selon lesquelles Jésus était européen, et notamment aryen, alors que selon d'autres, il descendait d'africains noirs !!!

    Cependant, comme dans d'autres attributions d'une race aux personnages bibliques, ces assertions ont été pour la plupart subjectives, fondées sur des stéréotypes culturels et l'évolution de la société plutôt que sur une analyse scientifique.

    Un large éventail de représentations artistiques de Jésus sont apparues en deux millénaires, souvent influencées par le cadre culturel, des circonstances politiques et le contexte théologique. À l'exception de sa judaïté, il n'y a pas d'accord général des auteurs sur l'ethnicité de Jésus.

    Le Nouveau Testament ne donne aucune description de l'aspect physique de Jésus avant sa mort. Son récit ne mentionne généralement pas les caractères raciaux des personnes.

    Les Évangiles synoptiques rendent compte de la transfiguration de Jésus, durant laquelle « son visage resplendit comme le soleil », mais ne donnent aucun détail sur l'aspect ordinaire du personnage.

    L'Apocalypse décrit les traits d'un Jésus glorifié dans une vision (cheveux blancs comme de la laine, etc.), mais la vision est celle de Jésus sous sa forme céleste, après sa mort, et non sous l'aspect qu'il avait pendant sa vie terrestre.

    Les mentions de l'Ancien Testament sur la venue d'un ou plusieurs messies (que les chrétiens croient être Jésus) ont servi à émettre des conjectures sur l'apparence de Jésus ; par exemple, Isaïe 53:2 dit, dans le cadre d'une description de violence et de mise à mort, du prochain messie qu'il « n'avait ni forme ni beauté pour attirer nos regards, ni apparence pour exciter notre amour » et le psaume 45, versets 2 et 3, le dit « plus beau que les fils des hommes » où l'on a souvent vu une description de son physique.

    Malgré l'absence de mentions précises de la Bible et de l'histoire à cet effet, diverses théories sur l'apparence de Jésus sont avancées depuis le 2ème siècle, telles que la théorie de Justin Martyr, dont les arguments reposent sur la généalogie de Jésus. Ces arguments sont débattus depuis des siècles. Le philosophe anti-chrétien du 2ème siècle Celse écrivit dans son Discours véritable que Jésus était « laid et petit ».

    Les pères de l'Église saint Jérôme et saint Augustin arguèrent d'un point de vue théologique que Jésus devait avoir eu un visage et un corps d'une beauté idéale. Selon saint Augustin, il était « beau dans sa jeunesse, beau sur terre et beau dans le ciel ». Ces arguments théologiques furent repris au 13ème siècle par saint Thomas d'Aquin dans sa « Somme théologique » d'après son analyse de la perfection du Christ ; il arriva à la conclusion que le Christ devait avoir incarné toute perfection possible de l'homme.

    Les hadîths, recueils musulmans des 8ème et 9ème siècles dont les énonciations ne sont pas confirmées par les Saintes Écritures, décrivent Jésus comme un homme au visage « blanc rougeâtre ».

    Au Moyen Âge, plusieurs documents, généralement d'origine inconnue ou douteuse, circulaient et donnaient des détails sur l'apparence de Jésus.

    Vers le 9ème siècle, Épiphane le moine parla d'un grand personnage angélique, dans lequel on a parfois vu le Christ, mais les savants jugent peu probable qu'il s'agisse d'une allusion à Jésus. Parmi d'autres références fausses, il y a le volume Archko et la lettre adressée par Ponce Pilate à Tibère, dont les descriptions furent très probablement composées au Moyen Âge.

    Une fausse lettre de Publius Lentulus, gouverneur de Judée, adressée au Sénat romain remonte vers l'année 1300. Selon la plupart des savants, elle fut composée pour compenser l'absence de description du physique de Jésus dans la Bible.

    Au 14ème siècle, il y eut aussi Nicéphore Calliste Xanthopoulos, qui cita une source ancienne anonyme qui décrivait Jésus comme un homme grand et beau, avec de beaux cheveux ondulés, mais sa description était probablement sans fondement et inspirée par les représentations artistiques courantes de Jésus.

    Dans les études savantes, les auteurs modernes s'entendent en général sur la judaïté de Jésus, mais ils n'ont pas réglé avec succès la question de l'ethnicité de ce dernier.

    Malgré l'absence de mentions bibliques et de documents historiques, un large éventail de représentations artistiques de Jésus sont apparues en deux millénaires, souvent influencées par le cadre culturel, les circonstances politiques et le contexte théologique. Comme les autres œuvres d'art chrétien, les premières représentations datent de la fin du 2ème siècle ou du début du 3ème siècle et se trouvent surtout à Rome. Jésus y figure d'ordinaire en jeune homme imberbe aux cheveux bouclés, qui a parfois des traits différents des autres personnages masculins, tels que ses disciples ou les Romains. Cependant, les représentations d'un Jésus barbu apparurent aussi très tôt, peut-être fondées sur l'aspect stéréotypé de nombreux philosophes itinérants charismatiques du monde grec.

    Rappelons que le judaïsme interdit en théorie les images, et son influence sur les représentations de Jésus reste inconnue. Les représentations chrétiennes des 3ème et 4ème siècles furent d'ordinaire celles de guérisons et d'autres miracles tirés du Nouveau Testament. Après la conversion de Constantin au 4ème siècle, l'art chrétien trouva de nombreux mécènes et fleurit.

    Au 5ème siècle, des représentations de la Passion du Christ commencèrent à apparaître, ce qui résulta peut-être d'un changement de l'orientation théologique de l'Église primitive. 

    Au 6ème siècle, la représentation d'un Jésus barbu était devenue usuelle. Ces représentations d'un Jésus aux cheveux brun rougeâtre séparés au milieu et aux yeux en amande se répétèrent durant plusieurs siècles.

    Le 13ème siècle marqua un point tournant dans la représentation de l'image puissante de Jésus en faiseur de miracles dans l'Ouest, car les Franciscains commencèrent à mettre l'accent sur l'humilité de Jésus tant à sa naissance qu'à sa mort par la représentation de la Nativité et de la Crucifixion. Ils approchèrent des deux extrémités du spectre des émotions, et comme les joies de la Nativité s'ajoutèrent à l'agonie de la Crucifixion, une toute nouvelle gamme d'émotions fut introduite et eut un grand impact culturel sur la représentation de Jésus dans les siècles postérieurs.

     * Un vrai portrait de Jésus ?

    Recherches effectuées par votre Frère André B. en réaction à cette fausse lettre 

     * Un vrai portrait de Jésus ?

    Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Race_et_apparence_de_J%C3%A9sus


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