• * 21 - Les mystères

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    Rubrique « Regards sur la liturgie » – 21

     Les « mystères » 

     * 21 - Les mystères

    Mystère

    Le mot « mystère » s’emploie couramment pour parler de ce qui est secret, ou caché. Les théologiens catholiques ont défini le mystère comme une vérité inaccessible à la raison, mais que Dieu donne à connaître en se révélant. Le mystère ne signifie pas que la foi et les vérités de foi soient contraires à l’intelligence et à la raison, mais qu’elles en dépassent les limites. La démarche de la raison ne suffit pas pour s’introduire dans la plénitude de sens des mystères, il faut une disposition intérieure d’accueil au don gratuit de Dieu.

    Extrait du site « Eglise catholique en France – Conférence des évêques de France »

    Le mystère, dans la foi chrétienne, n'est pas ce qu'on ne peut comprendre, mais ce qu'on n'a jamais fini de comprendre, et qui ne peut être compris de façon ultime que dans la foi.

    La Tradition reprend ce terme de « mystère » pour l'appliquer aux sacrements, comme l'Orient le fait encore : l'expression « Saints Mystères » est utilisée en Orient pour désigner les sacrements, et en premier lieu l'Eucharistie.

    On parle aussi communément de mystère pascal pour désigner la rédemption opérée par la mort et la résurrection du Christ. Un prochain parchemin développera ce sujet.

    Le mot grec mysterion est particulièrement présent dans les Épîtres de Paul. On parle de mystère de Dieu, de mystère du Christ (Col 4, 3 ; Ep 3, 4), du mystère d'iniquité (2 Th 2, 7).

     Les mystères dans la théologie catholique 

    La théologie catholique distingue :

    • Les mystères naturels dont nous pouvons connaître l'existence et le contenu par analogie.
    • Les vérités qui ne sont révélées que par Dieu dans l'Histoire du salut.
    • Les vérités inaccessibles.

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    La Trinité, l'Incarnation, la Rédemption sont des mystères selon les dogmes catholiques.

     Mystères et catéchisme de l’Église catholique 

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    Le Catéchisme de l'Église Catholique évoque :

    1. Le mystère de la foi

    « Il est grand le mystère de la foi ». L'Église le professe dans le « Symbole des apôtres ». Elle le célèbre dans la liturgie sacramentelle afin que la vie des fidèles soit conformée au Christ dans l'Esprit-Saint à la Gloire de Dieu le Père. Ce mystère exige donc que les fidèles y croient, le célèbrent et en vivent dans une relation vivante et personnelle avec le Dieu vivant et vrai. Cette relation est la prière.

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    2. Le mystère de Dieu

    « Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Il est le mystère de Dieu en Lui-même. Il est donc la source de tous les autres mystères de la foi, lumière qui les illumine. Il est l'enseignement le plus fondamental dans la "hiérarchie des vérités de la foi" ». Toute l'histoire du salut n'est autre que l'histoire de la voie et des moyens par lesquels le Dieu vrai et unique, Père, Fils et Saint-Esprit, se révèle, se réconcilie et s'unit les hommes qui se détournent du péché.

    L'Église enseigne que le Dieu unique et véritable, notre Créateur et Seigneur, peut être connu avec certitude par ses œuvres grâce à la lumière naturelle de la raison humaine.

    D’après le site Wikipédia

    3. D’autres mystères (non exhaustif !)

    • 1. Les mystères de la vie du Christ
    • 2. Les mystères du christianisme
    • 3. Les mystères de la Passion du Christ
    • 4. Les mystères du sang de Jésus-Christ
    • 5. Les mystères de l’Église catholique

    3.1. Les mystères de la vie du Christ

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    En se concentrant sur les éléments les plus fondamentaux de notre foi, le Credo semble faire un raccourci sur la vie de Jésus : « Il est né... il est mort ! »

    Le Symbole des Apôtres ne dit effectivement rien explicitement de sa vie terrestre.

    « Le Christ a été conçu du Saint-Esprit et est né de la Vierge Marie ».

    Le Symbole des Apôtres (ou Symbole de la foi) ne parle, concernant la vie du Christ, que des mystères de l’Incarnation (conception et naissance) et de la Pâque (passion, crucifixion, mort, sépulture, descente aux enfers, résurrection, ascension). Il ne dit rien, explicitement, des mystères de la vie cachée et publique de Jésus, mais les articles de la foi concernant l’Incarnation et la Pâque de Jésus éclairent toute la vie terrestre du Christ. « Tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le commencement jusqu’au jour où (...) Il fut enlevé au ciel » (Ac 1,1-2) est à voir à la lumière des mystères de Noël et de Pâques.

    Par contre, ce que les Évangiles nous en disent doit bien évidemment être au cœur de notre méditation !

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    Le mot « mystère » dans le Nouveau Testament

    On appelle « mystères de la vie de Jésus », les événements de sa vie terrestre, mais formant un tout, éclairés par ceux dont on parle dans le Credo -- les mystères de Dieu fait homme (mystères de l’Incarnation) et de la croix (mystères de la Pâques).

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    Les mystères du Christ : Révélation du Père, Rédemption et Récapitulation.

    Réfléchir aux mystères de la vie de Jésus, c’est donc avant tout voir dans chaque acte, chaque parole, chaque souffrance, et même dans chaque silence de Jésus la révélation du Père : Jésus dit à ses disciples « Qui me voit, voit le Père » (Jn 14,9).

    Chaque élément de sa vie manifeste l’amour de Dieu, sa volonté de sauver tous les hommes, et la manière dont Jésus accomplit, récapitule le sens des Écritures.

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    Méditer ces mystères nous conduit à prendre Jésus comme modèle.

    L'Église croit que Jésus n’a pas vécu sa vie pour lui, mais pour nous, pour nous transmettre son message et nous montrer l’exemple :

    • Un exemple d’humilité, Dieu ayant accepté de se faire homme ;
    • Un exemple de compassion, par son accueil sans répit de tous, sa prédilection pour les pauvres et les petits ;
    • Un exemple de pardon et de miséricorde, poussés au-delà de la raison humaine (Cf. l’épisode du « fils prodigue ») ;
    • Un exemple d’obéissance, par exemple dans le quotidien de sa vie cachée, quand Luc nous dit simplement qu’il était «soumis à ses parents», et qu’«il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes» (Lc 2,51).

    Méditer les mystères de la vie de Jésus permet ainsi de reconnaître en lui le modèle que nous sommes invités à suivre, mais aussi à deviner le visage de Dieu et comprendre le sens de la venue du Christ sur terre.

    Toute la vie du Christ est mystère !

    Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles. Presque rien n’est dit sur sa vie à Nazareth, et même une grande part de sa vie publique n’est pas relatée (cf. Jn 20,30). Ce qui a été écrit dans les Évangiles, l’a été « pour que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jn 20,31).

    Les Évangiles sont écrits par des hommes qui ont été parmi les premiers à avoir la foi (cf. Mc 1,1 ; Jn 21,24) et qui veulent la faire partager à d’autres. Ayant connu dans la foi qui est Jésus, ils ont pu voir et faire voir les traces de son mystère dans toute sa vie terrestre. Des langes de sa nativité (cf. Lc 2,7) jusqu’au vinaigre de sa passion (cf. Mt 27,48) et au suaire de sa Résurrection (cf. Jn 20,7), tout dans la vie de Jésus est signe de son mystère. A travers ses gestes, ses miracles, ses paroles, il a été révélé qu’ « en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2,9). Son humanité apparaît ainsi comme le « sacrement », c’est-à-dire le signe et l’instrument de sa divinité et du salut qu’il apporte : ce qu’il y avait de visible dans sa vie terrestre conduisit au mystère invisible de sa filiation divine et de sa mission rédemptrice.

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    Toute la vie du Christ est Révélation du Père : ses paroles et ses actes, ses silences et ses souffrances, sa manière d’être et de parler. Jésus peut dire : « Qui me voit, voit le Père » (Jn 14,9), et le Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le » (Lc 9,35). Notre Seigneur s’étant fait homme pour accomplir la volonté du Père (cf. He 10,5-7), les moindres traits de ses mystères nous manifestent « l’amour de Dieu pour nous » (1 Jn 4,9).

    Toute la vie du Christ est mystère de Rédemption. La Rédemption nous vient avant tout par le sang de la Croix (cf. Ep 1,7 ; Col 1,13-14 ; 1 P 1,18-19), mais ce mystère est à l’œuvre dans toute la vie du Christ : dans son Incarnation déjà, par laquelle, en se faisant pauvre, il nous enrichit par sa pauvreté (cf. 2 Co 8, 9) ; dans sa vie cachée qui, par sa soumission (cf. Lc 2,51), répare notre insoumission ; dans sa parole qui purifie ses auditeurs (cf. Jn 15,3) ; dans ses guérisons et ses exorcismes, par lesquels « il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (Mt 8,17 ; cf. Is 53, 4) ; dans sa Résurrection, par laquelle il nous justifie (cf. Rm 4,25).

    Toute la vie du Christ est mystère de Récapitulation. Tout ce que Jésus a fait, dit et souffert, avait pour but de rétablir l’homme déchu dans sa vocation première :

    Lorsqu'il s'est incarné et s'est fait homme, il a récapitulé en lui-même la longue histoire des hommes et nous a procuré le salut en raccourci, de sorte que ce que nous avions perdu en Adam, c'est-à-dire d'être à l'image et à la ressemblance de Dieu, nous le recouvrions dans le Christ Jésus (S. Irénée, Adversus haereses 3, 18, 1). C'est d'ailleurs pourquoi le Christ est passé par tous les âges de la vie, rendant par-là à tous les hommes la communion avec Dieu (ibid. 3, 18, 7 ; cf. 2, 22, 4).

    Toute la richesse du Christ « est destinée à tout homme et constitue le bien de chacun » (RH 11). Le Christ n’a pas vécu sa vie pour lui-même, mais pour nous, de son Incarnation « pour nous les hommes et pour notre salut » jusqu’à sa mort « pour nos péchés » (1 Co 15, 3) et à sa Résurrection « pour notre justification » (Rm 4,25).

    Toute la vie du Christ fut un continuel enseignement : ses silences, ses miracles, ses gestes, sa prière, son amour de l’homme, sa prédilection pour les petits et les pauvres, l’acceptation du sacrifice total sur la Croix pour la rédemption du monde, sa Résurrection sont l’actuation de sa parole et l’accomplissement de la Révélation (CT 9).

    Les disciples du Christ doivent se conformer à Lui jusqu’à ce qu’il soit formé en eux (cf. Ga 4,19). « C’est pourquoi nous sommes assumés dans les mystères de sa vie, configurés à lui, associés à sa mort et à sa Résurrection, en attendant de l’être à son Règne » (LG 7).

    Berger ou Mage, on ne peut atteindre Dieu ici-bas qu’en s’agenouillant devant la crèche de Bethléem et en l’adorant caché dans la faiblesse d’un enfant.

    Par sa soumission à Marie et Joseph, ainsi que par son humble travail pendant de longues années à Nazareth, Jésus nous donne l’exemple de la sainteté dans la vie quotidienne de la famille et du travail.

    Dès le début de sa vie publique, à son baptême, Jésus est le « Serviteur », entièrement consacré à l’œuvre rédemptrice qui s’accomplira par le « baptême » de sa passion.

    La tentation au désert montre Jésus, Messie humble qui triomphe de Satan par sa totale adhésion au dessein de salut voulu par le Père.

    Le Royaume des cieux a été inauguré sur la terre par le Christ. « Il brille aux yeux des hommes dans la parole, les œuvres et la présence du Christ » (LG 5). L’Église est le germe et le commencement de ce Royaume. Ses clefs sont confiées à Pierre.

     * 21 - Les mystères

    La Transfiguration du Christ a pour but de fortifier la foi des apôtres en vue de la Passion : la montée sur la « haute montagne » prépare la montée au Calvaire. Le Christ, Tête de l’Église, manifeste ce que son Corps contient et rayonne dans les sacrements : « l’espérance de la Gloire » (Col 1,27) (cf. S. Léon le Grand, serm. 51, 3 : PL 54, 310C).

    Jésus est monté volontairement à Jérusalem tout en sachant qu’il y mourrait de mort violente à cause de la contradiction de la part des pécheurs (cf. He 12,3).

    L’entrée de Jésus à Jérusalem manifeste la venue du Royaume que le Roi-Messie, accueilli dans sa ville par les enfants et les humbles de cœur, va accomplir par la Pâque de sa Mort et de sa Résurrection.

    3. 2. Les mystères du christianisme

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    Le mot « mystère » revêt une grande importance dans le christianisme, mais il ne faut pas lui donner le sens habituel de choses bizarres ou inaccessibles. Ce n'est pas une énigme indéchiffrable, mais une réalité qu'on n'a jamais fini de comprendre. On accède aux mystères par une révélation gratuite de Dieu, car les plans de l'agir divin, qui sont parfois cachés aux sages et aux savants (Luc 10, 21), paraissent clairs aux personnes éclairées par l'Esprit-Saint. Toutes peuvent avoir accès à «la connaissance du mystère de Dieu : le Christ, Mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science». (Col 2, 2..3).

    Les principaux mystères chrétiens sont les suivants :

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    Le mystère de la Sainte Trinité

    C'est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne, et la source de tous les autres mystères. Les chrétiens sont en effet baptisés au nom de la Sainte Trinité : un seul Dieu en trois Personnes : le Père, son Fils unique Jésus-Christ, et le Saint-Esprit, qui est l'Amour du Père et du Fils. Le mystère de la Sainte Trinité serait un mystère inaccessible à la seule raison humaine, s'il n'était révélé par Jésus-Christ.

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    Le mystère de l'Incarnation

    La Parole de Dieu s'est faite chair (a pris la nature humaine) en Jésus-Christ, né de la Vierge Marie. Selon l'expression de saint Jean : « le Verbe s'est fait chair » (1,14), l'Incarnation est donc le fait que le Fils de Dieu a assumé une nature humaine pour accomplir en elle notre salut. Étant à la fois homme et Dieu, le Christ Jésus rend l'homme incorruptible, c'est-à-dire que chaque homme ressuscitera pour la vie éternelle ou la peine éternelle. La foi en l'Incarnation véritable du Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai homme, est le signe distinctif de la foi chrétienne.

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    Le mystère de la Rédemption

    Le salut est pleinement accompli par la croix, la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Sa vie entière est mystère de salut, car tout ce que Jésus a fait, a dit et a souffert a pour but de sauver l'homme déchu et de le rétablir dans sa vocation de fils de Dieu.

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    Le mystère de l'Eucharistie 

    Le pain et le vin deviennent le Corps et le Sang du Christ lors de la Sainte Messe. Jésus-Christ est présent de manière vraie, réelle, substantielle : avec son Corps et son Sang, avec son Âme et sa Divinité. Dans l'Eucharistie, le Christ tout entier, vrai Dieu et vrai homme, est présent de manière sacramentelle, c'est-à-dire sous les espèces du pain et du vin.

    Extrait du site « abba.fr » - Les grands mystères chrétiens

    3. 3. Les mystères de la Passion du Christ

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    La Passion du Christ est l'ensemble des évènements qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus de Nazareth. Le récit et les annonces de la Passion se trouvent dans le Nouveau Testament, en particulier les Évangiles synoptiques et l'Évangile selon Jean, ainsi que dans divers textes apocryphes.

    D’après Wikipédia

    Nous développons avec plus de détails «  le Mystère pascal » dans un prochain parchemin à l’occasion de la fête de Pâques :

    Lien avec le parchemin « Le Mystère pascal »

    3. 4. Les mystères du sang de Jésus-Christ

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    Le sang de Jésus-Christ est précieux, Sa valeur est inestimable. Il détient une puissance inimaginable et renferme la vie (zoé en grec) de la Trinité de Dieu. Là où est le sang de Jésus-Christ, là est la Présence du Père Éternel, l'intercession de Son Fils et la manifestation du Saint-Esprit. C'est un mystère.

    Le sang de Jésus a coulé dans cinq circonstances  Il révèle le plan de Dieu pour notre entière délivrance (salut) tout en favorisant notre totale consécration afin que la dignité perdue au Jardin d’Eden soit retrouvée.

    1. son sang a coulé a Gethsémani (Luc 22.44 ; Mt 26.36-46)
    2. le sang a coulé quand Jésus-Christ fut battu de verge (Mt 27.26 ; Jn 19.1)
    3. le sang a coulé sous la couronne d’épines (Mt 27.28-29 ; Jn 19.2-6)
    4. le sang a coulé lorsqu’on a crucifié Jésus (Mt 28.33-56)
    5. le sang a coulé lorsqu’on a percé le côté de Jésus (Jean 19.33-37)

    Extrait du blog personnel du Dr. André Choubeu

    3. 5. Les mystères de l'Église catholique

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    3. 5. 1. Les mystères du rosaire appartiennent initialement à trois catégories : les mystères joyeux, les mystères douloureux et les mystères glorieux.

    Voir à ce sujet notre parchemin « Le rosaire et le chapelet » à paraître le 30 09 2021 dans la rubrique « Formation au christianisme » (n° 24).

    Lors de l'« année du Rosaire » (octobre 2002 - octobre 2003), le pape Jean-Paul II a ajouté a ajouté une quatrième catégorie de cinq mystères, plus spécifiquement christologiques, les cinq mystères lumineux : le Baptême du Seigneur, les Noces de Cana, la proclamation du Royaume, la Transfiguration, l’institution de l'Eucharistie.

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    Dans une volonté d'œcuménisme, ces mystères lumineux portent sur des épisodes de la vie de Jésus qui intègrent les préoccupations des Églises réformées, soucieuses de voir mettre l'accent sur son message.

    D’après Wikipédia

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    3. 5. 2. Le mystère d’iniquité

    Le mystère d'iniquité, expression tirée de saint Paul, désignant l'emprise de Satan sur le monde, qui semble faire échec au dessein de la Providence et qui constitue un mystère pour les croyants.

    L’iniquité, c’est le caractère de ce qui est inique, injuste. C’est un comportement contraire à l’équité, à la justice. Ce sont des fautes graves, des péchés, des actes commis contrairement à la morale, à la religion.

    Le mystère d’iniquité traité par l’apôtre Paul

    L’apôtre Paul exprime sa joie en écrivant à ses chers frères et sœurs à Thessalonique, parce que leur foi augmentait beaucoup, comme en témoignait leur amour les uns envers les autres. Il saisit cette occasion pour les avertir des enseignements faux et dangereux qui étaient répandus à propos du jour du Seigneur, le moment où le juste jugement viendra sur les impies, sur ceux qui auront refusé de recevoir Jésus comme Sauveur.

    L’impiété (ou l’iniquité) agissait déjà sous une forme secrète ou mystérieuse dans les jours de l’apôtre Paul. Il y avait des tentatives pour discréditer la vérité et déstabiliser les croyants à Thessalonique en essayant de les persuader que le jour du Seigneur était déjà venu. Cependant, Paul les assure que leurs souffrances actuelles de la part d’hommes injustes ne signifiaient pas que le jour du Seigneur était venu. C’est seulement lorsque la véritable Église de Dieu sera entrée dans son repos céleste, après son enlèvement de la terre, que les injustes seront laissés en derrière et souffriront le juste jugement de Dieu.

    Quand les croyants auront été enlevés (1 Thessaloniciens 4. 15-17), et que par conséquent toute retenue sera ôtée (2 Thessaloniciens 2. 6, 7), l’impiété se déversera comme une inondation. « L’homme de péché » (v. 3), « l’Inique », sera révélé, s’élevant lui-même comme étant Dieu, s’asseyant dans le temple de Dieu et prétendant être Dieu. C’est le sommet du mal résumé en un seul homme, cet « homme de péché », que le Seigneur détruira par le souffle de sa bouche lors de sa venue (v. 8), lorsqu’il apparaîtra glorieux. Alors que nous voyons ce jour d’impiété et d’injustice approcher rapidement, nous sommes consolés par ces paroles : « Nous devons toujours rendre grâces à Dieu à votre sujet… il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ » (v. 13, 14).

    J. Redekop

    « Car le mystère d’iniquité opère déjà; il faut seulement que celui qui le retient encore maintenant, ait disparu » (2 Thes. 2/7).

    La seconde épître aux Thessaloniciens nous apprend que le retour du Seigneur Jésus se produira après qu’un temps d’apostasie (d’abandon de la vraie foi dans le christianisme) se soit généralisé et qu’un personnage, « l’homme de péché » (ou « l’homme de destruction » ou « le fils de perdition ») ait été manifesté par le pouvoir et la puissance de Satan (2/9).

    Dans ce passage prophétique des Écritures, l’apôtre Paul nous apprend que le mystère d’iniquité agissait déjà, à l’heure où il écrivait cette lettre, mais que la puissance du Saint-Esprit était à l’œuvre pour retenir la manifestation de ces événements jusqu’à l’heure prévue pour cela : « Et maintenant vous savez ce qui retient afin qu’il ne paraisse qu’en son temps ». Cette action de retenue durera au cours des âges, jusqu’au moment de l’Histoire où le champ libre sera laissé à l’ennemi, «l’adversaire, qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu».

    Quel est ce mystère d’iniquité ? Est-il possible que ce soit le mal ? Le péché ? La méchanceté ? La violence ? De quel obscur ennemi parle donc l’apôtre, à quel cancer fait-il allusion ? Dans les exemples qui sont cités ici (mal, péché, violence, méchanceté, etc.) l’iniquité n’a rien de mystérieux, comme chacun en conviendra. Que l’iniquité provienne du mal, c’est presque un pléonasme.

    Mais que l’iniquité existe dans le Bien, c’est cela qui serait mystérieux.

    Peut-être faut-il se souvenir, pour comprendre la pensée de l’apôtre,  de la surprise ressentie par Jean lors de sa vision de l’Apocalypse (ch. 17), lorsqu’il comprend QUI est véritablement la grande prostituée … Voilà, en effet, ce que l’iniquité a de mystérieux : c’est qu’elle soit trouvée et qu’elle se manifeste là où on ne l’attendait pas et qu’elle développe son action sous le couvert d’un masque.

    Ces hommes ne comprennent sans doute pas complètement ce que l’Esprit leur montre, ou leur annonce à l’avance, car «l’Église» de leur temps n’a pas le même visage que celle de la fin des temps.

    Pour se convaincre de cette triste réalité, il suffit d’analyser le sens de tous les combats de l’apôtre Paul contre les déviances de ses enseignements, et nous comprenons effectivement que le mystère d’iniquité agissait déjà, dès les premiers pas de l’église originelle, pour semer les ferments destinés à pervertir la plus grande partie possible de la récolte.

    Dans les écrits néotestamentaires, on nous annonce les débuts du mystère d’iniquité. Qu’en sera-t-il de son aboutissement ? Dans les derniers jours, dit-il à Timothée, « il y aura des temps difficiles … les hommes seront amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu, ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance … détourne-toi de telles gens … mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine » (2 Tim. 3/1). Encore une fois nous attribuerons cette révélation de la fin à l’Église, à cause de la référence « ayant la forme de la piété ».

    Des temps difficiles précèdent donc prophétiquement le retour du Seigneur Jésus : ce plan authentique et scripturaire ne s’accorde pas avec les annonces prophétiques qui abreuvent l’Église d’une imagerie glorieuse et pleine de promesses de réveils. Là encore, « le mystère d’iniquité agit » au sein-même de l’Église, tout comme le peuple de Dieu et les chefs religieux (et prophètes) l’annonçaient à Jérusalem, du temps de Jérémie par exemple, de Josaphat ou d’Élie. On peut remarquer dans la Bible que le nombre de voix prophétiques qui claironnent dans une direction est souvent inversement proportionnel à la mesure de vérité qu’elles contiennent … Le prophète de Dieu, la plupart du temps, est seul, croupissant en prison (ou au placard), en un mot « dans le désert », loin, très loin d’une notoriété soignée.

    Les temps difficiles de la fin voient donc émerger un phénomène que l’apôtre appelle l’apostasie, c’est-à-dire un abandon de la foirouage essentiel du « mystère d’iniquité » – par ceux qui en sont les représentants. Il s’agit donc d’un état des lieux du christianisme final, et non la radiographie d’un monde qui n’est pas intéressé par la foi, de toute façon.

    Dans l’analyse de Paul, l’état du monde à la fin des temps ne l’intéresse que modérément. C’est l’Église qui le préoccupe, la sphère chrétienne, ceux qui sont les dépositaires de l’héritage pour lequel il a souffert. L’abandon dont il est question ici n’est pas un abandon total, mais un abandon des valeurs essentielles sur lesquelles se fonde le christianisme, un recul, une «désincarnation» de sa force. Apostasier signifie littéralement abandonner, mais par extension nous pourrions adjoindre à cette traduction « se désintéresser », « laisser tomber », « revenir en arrière », « ne faire qu’une expérience temporaire avec le Seigneur, le temps de se faire baptiser par exemple, puis retourner à son ancienne vie » …

    Partout où le christianisme est vécu comme une religion, une philosophie, une habitude, l’apostasie s’installe insidieusement, contenant en elle-même une mise en doute de l’authenticité de la Parole de Dieu.

    Le « mystère d’iniquité » enfante donc une église de la fin minée par la remise en question de l’interprétation et de la compréhension de la volonté divine, de la Parole de Dieu, comme ce fut le cas au début, dans le jardin d’Eden. C’est un affaiblissement graduel de la vraie force spirituelle, celle qui pousse dans la sainteté, la pureté, le sacrifice de soi. En même temps, un soin est apporté à l’entretien des apparences, l’usage des raccourcis « spirituels », de la poudre aux yeux, ce qui laisse vacant un espace religieux dans lequel émerge et prospère une mentalité, un esprit religieux qui n’a pas besoin de Christ, de la repentance, de la croix, tout en revendiquant l’héritage spirituel du christianisme.

    Article de Jérôme Prékel paru dans le n° 33 du Sarment

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André, Chevalier de la Sainte-Croix de Jérusalem

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    Lien vers le parchemin « Le mystère pascal »

    Références :

    https://eglise.catholique.fr/glossaire/mystere/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Myst%C3%A8re_(christianisme)

    https://viechretienne.catholique.org/cec/5154-paragraphe-3-les-mysteres-de-la-vie-du

    https://www.catholiques-val-de-bievre.org/IMG/pdf/11-_Les_Mysteres_de_la_vie_de_Jesus.pdf

    https://viechretienne.catholique.org/cec/5154-paragraphe-3-les-mysteres-de-la-vie-du

    https://www.b-abba.fr/pages/mysteres-chretiens.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Passion_du_Christ#:~:text=La%20Passion%20du%20Christ%20est,que%20dans%20divers%20textes%20apocryphes.

    https://www.bibliquest.net/Maillefaud/PMf-Passion_du_Christ.htm

    https://rcf.fr/spiritualite/bible/la-passion-du-christ-vue-par-les-quatre-evangelistes

    http://dr-choubeu.over-blog.com/2014/01/les-differentes-etapes-du-mystere-du-sang-de-jesus.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Myst%C3%A8res_lumineux

    https://www.cnrtl.fr/definition/academie9/Iniquit%C3%A9#:~:text=Le%20myst%C3%A8re%20d'iniquit%C3%A9%2C%20expression,un%20myst%C3%A8re%20pour%20les%20croyants.

    https://www.cnrtl.fr/definition/iniquit%C3%A9

    https://editeurbpc.com/le-seigneur-est-proche/20180616

    https://lesarment.com/2006/01/le-mystere-diniquite/


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