• * Préparez le chemin du Seigneur !

    231210 – Liturgie du dimanche 10 décembre 2023

     Préparez le chemin du Seigneur ! 

    2ème dimanche de l’Avent

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Introduction :

    Les lectures bibliques de ce 2ème dimanche de l’Avent nous annoncent que le grand projet de Dieu c’est de nous ramener tous à lui. Pour lui, c’est une priorité absolue. Il ne se contente pas de nous appeler de loin. Il vient à nous en nous envoyant des messagers. Dans la liturgie de ce jour, nous avons le prophète Isaïe, saint Pierre et saint Marc.

    Abbé Jean Compazieu 

    Les temps sont accomplis.

    La semaine dernière, nous étions invités à veiller, à attendre celui qui vient nous sauver. Aujourd’hui, nous savons qui est cet homme qui était parti en voyage et qui vient : « Voici votre Dieu ! Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance », nous disent Isaïe et Jean Baptiste.

    Père Damien Stampers – Diocèse de Blois

    Réveillons-nous !

    La voix de Jean le Baptiste en ce dimanche nous appelle à nous réveiller, à nous retrousser les manches pour entrer dans un grand chantier qui nous conduit à rencontrer nos frères et nos sœurs humains

    Jardinier de Dieu – Le 30 novembre 2020

    Déporté à Babylone, le peuple d'Israël ne croit plus en son avenir.

    C'est alors que le prophète lui adresse un message d'espérance.

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    1ère lecture : « Préparez le chemin du Seigneur. »

    Lecture du Livre du prophète Isaïe (Is 40, 1-5.  9-11)

    Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem.
    Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes.

    Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu.

    Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée !

    Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. »

    Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion.

    Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem.

    Élève la voix, ne crains pas.

    Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » Voici le Seigneur Dieu !

    Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout.

    Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage.

    Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Commentaire 1 a : Le Dieu consolateur du Second Isaïe.

    Notre 1ère lecture est tirée de la seconde partie du Livre d’Isaïe. C’est même le début de cette partie qui commence au chapitre 40. Dans la première partie, le peuple était invité à la conversion, à se retourner vers le Seigneur, à changer de conduite pour éviter la chute et la ruine de Jérusalem. La conversion n’a pas eu lieu, ils avaient des yeux et ne voyaient pas, des oreilles et n’entendaient pas, tout a disparu et ils sont partis en esclavage à Babylone. Il n’est plus question de conversion dans cette partie du Livre d’Isaïe. Le peuple est captif, il n’a plus sa liberté et la conversion présuppose justement la liberté. Ce peuple brisé, captif, humilié, esclave a besoin d’autre chose. C’est de consolation qu’il a besoin : « Consolez, consolez mon peuple », – dit votre Dieu. Cette seconde partie du Livre d’Isaïe est donc appelée le « Livre de la Consolation ». Isaïe annonce donc le temps de la consolation, le temps du pardon. Cette consolation et ce pardon sont annoncés par un messager : le serviteur. Ce serviteur, ce messager, c’est celui des 5 chants du serviteur qui vont rythmer le second Isaïe. Il peut être roi, prophète, prêtre suivant les chants. Il est ce serviteur qui donnera sa vie pour le péché de son peuple dans le 4ème chant.

    Père Damien Stampers – Diocèse de Blois

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Commentaire 1 b :

    « Consolez, consolez mon peuple ! »

    C’est ici que commence l’un des plus beaux passages du Livre d’Isaïe. On l’appelle le « Livret de la Consolation d’Israël » car ses premiers mots sont « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu ». Cette phrase, à elle toute seule, est déjà une Bonne Nouvelle extraordinaire, presque inespérée, pour qui sait l’entendre ! Car les expressions « mon peuple », « votre Dieu » sont le rappel de l’Alliance.

    Or c’était la grande question des exilés. Pendant l’Exil à Babylone, c’est-à-dire entre 587 et 538 avant J.-C., on pouvait se le demander : Dieu n’aurait-il pas abandonné son peuple, n’aurait-il pas renoncé à son Alliance ? Il pourrait bien s’être enfin lassé des infidélités répétées à tous les niveaux. Tout l’objectif de ce Livret de la Consolation d’Isaïe est de dire qu’il n’en est rien. Dieu affirme encore « Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu », ce qui était la devise ou plutôt l’idéal de l’Alliance.

    Je prends tout simplement le texte dans l’ordre : « Parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli » dit Isaïe. Cela veut dire que la servitude à Babylone est finie. C’est donc une annonce de la libération et du retour à Jérusalem.

    « Que son crime est expié » : en hébreu, littéralement, cela veut dire « couvert » au sens de « recouvert » par le pardon de Dieu… « qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes. » D’après la loi d’Israël, un voleur devait restituer le double des biens qu’il avait volés (par exemple deux bêtes pour une). Parler au passé de cette double punition, c’était donc une manière imagée de dire que la libération approchait puisque la peine était déjà purgée.

    Ce que le prophète, ici, appelle les « fautes » de Jérusalem, son « crime », ce sont tous les manquements à l’Alliance, les cultes idolâtres, les manquements au sabbat et aux autres prescriptions de la Loi, et surtout les nombreux manquements à la justice et, plus grave encore que tout le reste, le mépris des pauvres. Le peuple juif a toujours considéré l’Exil comme la conséquence de toutes ces infidélités. Car, à l’époque on pensait encore que Dieu nous punit de nos fautes.

    Le retour de l’exil comme un nouvel exode.

    « Une voix proclame » : nulle part, l’auteur de ce « Livret de la Consolation d’Israël » ne nous dit qui il est. Il se présente comme « la voix qui crie de la part de Dieu ». Nous l’appelons traditionnellement le « deuxième Isaïe ».

    « Une voix proclame : Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ». Déjà une fois dans l’histoire d’Israël, Dieu a préparé dans le désert le chemin qui menait son peuple de l’esclavage à la liberté : traduisez de l’Égypte à la Terre promise. Eh bien, nous dit le prophète, puisque le Seigneur a su jadis arracher son peuple à l’oppression égyptienne, il saura aujourd’hui, de la même manière, l’arracher à l’oppression babylonienne.

    « Tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! Que les escarpements se changent en plaine et les sommets en large vallée ! » C’était l’un des plaisirs du vainqueur que d’astreindre les vaincus à faire d’énormes travaux de terrassement pour préparer une voie triomphale pour le retour du roi victorieux. Il y a pire : une fois par an, à Babylone, on célébrait la grande fête du dieu Mardouk, et, à cette occasion, les esclaves juifs devaient faire ces travaux de terrassement : combler les ravins... abaisser les collines et même les montagnes, de simples chemins tortueux faire d’amples avenues... pour préparer la voie triomphale par laquelle devait passer le cortège, roi et statues de l’idole en tête !

    Pour ces Juifs croyants, c’était l’humiliation suprême et le déchirement intérieur. Alors Isaïe, chargé de leur annoncer la fin prochaine de leur esclavage à Babylone et le retour au pays leur dit : cette fois, c’est dans le désert qui sépare Babylone de Jérusalem que vous tracerez un chemin... Et ce ne sera pas pour une idole païenne, ce sera pour vous et votre Dieu en tête !

    «Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé» : on pourrait traduire «Dieu sera enfin reconnu comme Dieu et tous verront que Dieu a tenu ses promesses.»

    «Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem.» Au passage, vous avez remarqué le parallélisme de ces deux phrases : parallélisme parfait qui a simplement pour but de porter l’accent sur cette Bonne Nouvelle adressée à Sion ou Jérusalem, c’est la même chose : il s’agit évidemment du peuple et non de la ville. Le contenu de cette Bonne Nouvelle suit immédiatement : « Voici votre Dieu ! Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. »

    « Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent. » Nous retrouvons ici chez Isaïe l’image chère à un autre prophète de la même époque, Ézéchiel.

    Ce texte, dans son ensemble, résonnait donc comme une extraordinaire nouvelle aux oreilles des contemporains d’Isaïe, au sixième siècle av. J.-C. Et voilà que cinq ou six cents ans plus tard, lorsque Jean-Baptiste a vu Jésus de Nazareth s’approcher du Jourdain et demander le Baptême, il a entendu résonner en lui ces paroles d’Isaïe et il a été rempli d’une évidence aveuglante : le voilà celui qui rassemble définitivement le troupeau du Père... Le voilà celui qui va transformer les chemins tortueux des hommes en chemins de lumière... Le voilà celui qui vient redonner au peuple de Dieu sa dignité... Le voilà celui en qui se révèle la gloire (c’est-à-dire la présence) du Seigneur. Fini le temps des prophètes, désormais Dieu lui-même est parmi nous !

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Prière pour la paix et la justice

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Psaume : (84 (85), 9ab.10, 11-12, 13-14)

    R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

    J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?

    Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.

    Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.

    R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

    Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ;

    la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.

    R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

    Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit.

    La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.

    R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Commentaire 2 :

    Les difficultés du retour d’exil

    Le psaume 84/85 a été écrit après le retour d’Exil du peuple d’Israël : ce retour tant attendu, tant espéré. Ce devait être un merveilleux recommencement : c’était le retour au pays, d’abord, mais aussi le début d’une nouvelle vie... Dieu effaçait le passé, on repartait à neuf...

    La réalité est moins rose. D’abord, on a beau prendre de « bonnes résolutions », rêver de repartir à zéro, on se retrouve toujours à peu près pareils... et c’est très décevant. Les manquements à la Loi, les infidélités à l’Alliance ont recommencé, inévitablement.

    Ensuite, il faut dire que l’Exil à Babylone a duré, à peu de chose près, cinquante ans (de 587 à 538 av. J.-C.). Ce sont des hommes et des femmes valides, d’âge mûr pour la plupart, qui ont été déportés et qui ont survécu à la marche forcée entre Israël et Babylone... Cela veut dire que cinquante ans plus tard, au moment du retour, beaucoup d’entre eux sont morts. Ceux qui rentrent au pays sont, soit des très jeunes partis en 587, mais dont la mémoire du pays est lointaine, évidemment, soit des jeunes nés pendant l’Exil.

    C’est donc une nouvelle génération, pour une bonne part, qui prend le chemin du retour. Cela ne veut pas dire qu’ils ne seraient ni très fervents, ni très croyants, ni très catéchisés... Leurs parents et grands-parents ont certainement eu à cœur de leur transmettre la foi des ancêtres. Ils sont impatients de rentrer au pays tant aimé de leurs parents, ils sont impatients de reconstruire le Temple et de recommencer une nouvelle vie.

    Mais au pays, justement, ils sont, pour la plupart des inconnus, et, évidemment, ils ne reçoivent pas l’accueil dont ils avaient rêvé. Par exemple, la reconstruction du Temple s’est heurtée sur place à de farouches oppositions.

    Dans le psaume d’aujourd’hui, on ressent bien ce mélange de sentiments : pour l’entendre, il faut nous reporter aux premiers versets de ce psaume, qui n’ont pas été retenus pour la liturgie de ce dimanche.

    Le retour d’Exil est une chose acquise : « Tu as aimé, Seigneur, cette terre, tu as fait revenir les déportés de Jacob ; tu as ôté le péché de ton peuple, tu as couvert toute sa faute ; tu as mis fin à toutes tes colères, tu es revenu de ta grande fureur. » (v. 2-4). Mais, pour autant, puisque les choses vont mal encore, on se demande si Dieu ne serait pas encore en colère : « Seras-tu toujours irrité contre nous, maintiendras-tu ta colère d’âge en âge ? » (v. 6). Alors on supplie : « Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, que nous soit donné ton salut » (v. 8).

    Prière pour la grâce de la conversion

    Et on demande la grâce de la conversion définitive : « Fais-nous revenir, Dieu notre salut » (v. 5). Toute la première partie du psaume joue sur le verbe « revenir » : « revenir » au sens de rentrer au pays après l’exil, c’est chose faite. « Revenir » au sens de « revenir à Dieu », « se convertir ». Ça, c’est plus difficile encore ! Et on sait bien que la force, l’élan de la conversion est une grâce, un don de Dieu.

    Une conversion qui exige un engagement du croyant : « J’écoute... que dira le Seigneur Dieu ? » « Écouter », en langage biblique, c’est précisément l’attitude résolue du croyant, tourné vers son Dieu, prêt à obéir aux commandements, parce qu’il y reconnaît le seul chemin de bonheur tracé pour lui par son Dieu. « Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles ». Mais le compositeur de ce psaume est réaliste ! Il ajoute « Qu’ils (les fidèles) ne reviennent jamais à leur folie ! » (v. 9c).

    La fin de ce psaume est un chant de confiance superbe, j’aurais envie de dire « le chant de la confiance retrouvée », la certitude que le projet de Dieu, le projet de paix pour tous les peuples avance irrésistiblement vers son accomplissement. « La gloire (c’est-à-dire le rayonnement de la Présence de Dieu) habitera notre terre ». « La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin ». « Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent » : le psaume parle au présent. Il n’est pas dupe, il n’est pas dans le rêve ! Il anticipe seulement ! Il entrevoit le Jour qui vient, celui où, après tant de combats et de douleurs inutiles, et de haines imbéciles, enfin, les hommes seront frères !

    Depuis le jour de la Résurrection du Christ

    Pour les chrétiens, ce Jour est là, il est déjà commencé : il s’est levé au moment où Jésus-Christ s’est levé d’entre les morts, et, à leur tour, les chrétiens ont chanté ce psaume, et pour eux, bien sûr, à la lumière du Christ, il a trouvé tout son sens.

    Le psaume disait : « Son salut est proche de ceux qui l’aiment » et justement le nom de Jésus veut dire « Dieu - salut » ou « Dieu sauve ».

    Le psaume disait : « La vérité germera de la terre ». Jésus lui-même a dit « Je suis la Vérité » et le mot « germe », ne l’oublions pas, était l’un des noms du Messie dans l’Ancien Testament.

    Le psaume disait « La gloire habitera notre terre », et saint Jean, dans son Évangile dit « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire qu’il tient du Père » (Jn 1, 14).

    Le psaume disait : « J’écoute, que dira le Seigneur Dieu ? ». Jean appelle Jésus « la Parole, le Verbe de Dieu ».

    Le psaume disait : « Ce que Dieu dit, c’est la paix pour son peuple ». Lors de ses rencontres avec ses disciples, après sa Résurrection, la première phrase de Jésus pour eux sera « La paix soit avec vous ».

    La paix, cette conquête apparemment impossible pour l’humanité, est pourtant, toute la Bible nous le dit, notre avenir, à condition de ne pas oublier qu’elle est don de Dieu.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Les chrétiens auxquels s'adresse l'auteur de la Deuxième Lettre de Pierre

    commencent à « trouver le temps long » et s'impatientent car le Seigneur tarde à revenir. 

    La réponse qui est faite à leurs interrogations est toujours valable pour nous aujourd'hui.

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Épître : « Ce que nous attendons, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle ».

    Lecture de la Deuxième Lettre de saint Pierre apôtre (2 P 3, 8-14)

    Bien-aimés, il est une chose qui ne doit pas vous échapper : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour.

    Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion.

    Cependant le jour du Seigneur viendra, comme un voleur.

    Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, la terre, avec tout ce qu’on a fait ici-bas, ne pourra y échapper.

    Ainsi, puisque tout cela est en voie de dissolution, vous voyez quels hommes vous devez être, en vivant dans la sainteté et la piété, vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion.

    Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.

    C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Commentaire 3 a :

    Le Seigneur est à l'abri de la servitude du temps : pour lui un seul jour est comme mille ans et mille ans comme un seul jour. Une belle façon de dire l'éternité de Dieu : pour Dieu tout est un seul jour. Le Seigneur a le temps, il prend tout son temps ! Et moi, je cours après le temps, je suis souvent impatient, je n'ai pas le temps... Je peux faire le compte de mes impatiences en beaucoup de domaines. Suis-je vraiment patient ou impatient par rapport à Dieu ? Qu'est-ce que j'attends de Lui ? J'attends telle ou telle chose, telle ou telle grâce… et ça ne vient pas ! Les interlocuteurs de Pierre attendaient vivement un retour du Christ, ils étaient adeptes dans leur foi du "tout, tout de suite"! Pierre invite finalement à l'abandon confiant en Dieu, à entrer dans le temps de Dieu, dans l'Avent de Dieu en Jésus-Christ, dans son "à-venir" (ad-ventus) qui se construit en un jour continuel. Pour moi, c'est quoi l'attente du Christ ? C'est quoi sa venue dans la gloire à la fin des temps ? Pierre utilise le langage apocalyptique de son époque pour en parler, l'image d'un bouleversement cosmique. Il conclut par cette belle image qu'on retrouve ailleurs dans la bible : un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.

    Pierre met en garde sur la façon d'attendre : faites tout pour qu'on vous trouve sans tache ni défaut. Il m'invite à me retrousser les manches pour préparer ce ciel nouveau et cette terre nouvelle. Pierre cite deux bases de ce monde nouveau, justice et paix. C'est en œuvrant pour la justice et la paix que je peux "hâter" l'arrivée du jour de Dieu, du "jour du Seigneur", (thème déjà rencontré dans les lectures précédentes). Patience, cela viendra, j'ai ma contribution à apporter, tout doucement, sans m'affoler, le Seigneur est patient et miséricordieux, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion.

    J'ai constamment un va-et-vient à faire entre la Parole de Dieu, ma prière, ma vie en Église, ma vie de tous les jours dans "la justice et la paix", en vivant dans la sainteté et la piété. La première lecture : Consolez mon peuple… Préparez le chemin du Seigneur… Comme un berger, il fera paître son troupeau… Dans le psaume : Justice et paix s'embrassent… Dans l'Evangile : Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi… et qui m'offre son amour.

    Commentaire de Paul C. – Paroisse Colomiers – Le 7 décembre 2017

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Commentaire 3 b :

    L’impatience des hommes et la patience de Dieu

    « Il est une chose qui ne doit pas vous échapper » : si Pierre parle de cette manière, c’est bien justement parce qu’on avait tendance à oublier cette chose qui lui paraît, à lui, si importante ! Cette chose, c’est « Pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour ». Pas étonnant qu’on ait tendance à l’oublier, parce que pour nous c’est inconcevable ! Mille ans ou un jour, pour nous, ce n’est vraiment pas pareil. Nos vies sont sous le signe du temps, nous ne le savons que trop. Mesuré, compté, trop bref, témoin de notre maturation et de notre vieillissement. Témoin aussi de nos efforts et de l’avancée lente, trop lente à nos yeux, mais sûre, du projet de Dieu.

    Or Dieu, lui, est hors du temps : on dit qu’il est « Éternel ». C’est certainement l’un des sens de son nom « JE SUIS » : sous-entendu « Je suis éternellement présent à vos côtés ».

    Apparemment, c’est cette lenteur dans l’accomplissement du projet de Dieu qui suscitait l’impatience et les questions des premiers chrétiens, auditeurs de Pierre. Il relève la question « Le Seigneur n’est-il pas en retard pour tenir sa promesse ? » et sa réponse est on ne peut plus directe : « (Non,) Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Cette promesse, Pierre l’explicite avec ses mots à lui : « Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. » Il l’appelle aussi « l’avènement du Jour de Dieu ».

    On reconnaît ici au passage une citation du prophète Isaïe : « Voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle... » (Is 65, 17). Pierre y ajoute une précision qu’il emprunte au prophète Malachie : il annonce une terre nouvelle « où résidera la justice. » Nous retrouverons cette citation de Malachie tout à l’heure.

    Face à l’impatience de ses auditeurs, Pierre affirme donc la patience de Dieu. Un peu comme s’il disait, « vous faites preuve d’impatience envers Dieu, mais Dieu fait preuve de patience envers vous ». Bien sûr, les points de vue des hommes et de Dieu sont forcément tout autres. Isaïe l’avait déjà dit et nous devons nous redire souvent cette phrase « Les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées ». Pour nous qui sommes dans le temps, nous trouvons bien longue l’attente du Royaume. Et souvent nous trouvons que le monde ne s’améliore pas bien vite. Dieu, lui, patiente, parce que, dit Pierre, « il veut que tous parviennent à la conversion… il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre ». Manière de réaffirmer encore une fois que le projet de salut de Dieu concerne l’humanité tout entière.

    Mais, il est important de le noter, Pierre ne dit pas « C’est pour eux (les récalcitrants, les païens...) qu’il patiente, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre… » Il dit : « il prend patience envers vous ». C’est peut-être la phrase la plus importante de ce passage : non, Dieu ne tarde pas à accomplir sa promesse, mais il attend avec patience notre contribution à son projet. Ce qui veut dire deux choses :

    1°) Dieu a trop de respect pour notre liberté pour nous faire entrer de force dans son Royaume. Donc il patiente.

    Notre rôle dans la venue du jour de Dieu

    2°) C’est une annonce incroyable, Dieu nous propose de prendre notre part dans la réalisation de son projet de sauver tous les hommes. Il est en notre pouvoir de « hâter » le Jour de Dieu. (André Chouraqui traduisait même « Vous qui attendez et précipitez l’avènement du Jour de Dieu »). Il est en notre pouvoir de « hâter » et même, comme disait Chouraqui, de «précipiter» le jour de Dieu.

    Reprenons le texte d’Isaïe (65, 17 cité plus haut) : c’est encore plus beau que ce que nous croyons : « Voici : je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle ; ainsi le passé ne sera plus rappelé, il ne remontera plus jusqu’au secret du cœur. Au contraire c’est un enthousiasme et une exultation perpétuels que je vais créer : en effet, l’exultation que je vais créer, ce sera Jérusalem et l’enthousiasme, ce sera son peuple ». Ce qui nous est proposé, c’est de travailler pour l’enthousiasme et l’exultation de nos frères. Voilà qui donne sens à notre vie et devrait nous redonner du courage.

    On attribue à la toute jeune sainte Élisabeth de Thuringe cette phrase : « Je vous disais que nous devons rendre les hommes joyeux ». Sainte Élisabeth avait-elle ou non lu le chapitre 65 d’Isaïe ? En tout cas, elle avait tout compris. Et Isaïe continue, en détaillant la nouvelle vie du Royaume : « on n’y entendra plus retentir ni pleurs ni cris... » et vous connaissez la suite, « il ne se fera ni mal ni destruction sur ma montagne sainte, dit le Seigneur. » (Is 65, 25).

    Quand Pierre dit : « Bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix », il veut dire « vivez déjà selon les valeurs du Royaume, c’est ainsi que vous hâterez sa venue ».

    Au milieu de notre passage, Pierre décrit dans des termes impressionnants cette venue du jour de Dieu. On y reconnaît une annonce célèbre du prophète Malachie : « Voici que vient le jour, brûlant comme un four. Tous les arrogants et les méchants ne seront que paille. Le jour qui vient les embrasera, dit le Seigneur, le tout-puissant. Il ne leur laissera ni racines ni rameaux. Pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera portant la guérison dans ses rayons. » (Mal 3, 19-20).

    Cette description du « Soleil de justice » ne doit pas nous inquiéter, au contraire. Comme toujours, ce jugement annoncé ne coupera pas l’humanité en deux, comme si certains étaient entièrement bons et les autres entièrement mauvais. Il n’y a pas d’homme complètement méchant ou complètement arrogant, mais en chacun de nous, un peu d’arrogance et de méchanceté : c’est cela qui disparaîtra en un clin d’œil, brûlé dans le feu de l’amour de Dieu. Seules subsisteront les semences du royaume : le soleil de justice les fera germer. Voilà pourquoi Pierre a complété la citation d’Isaïe « nous attendons les cieux nouveaux et la terre nouvelle où résidera la justice ».

    C’est pour cela aussi que Pierre peut conseiller tranquillement à ses interlocuteurs d’être en paix « Faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix » : nous n’avons rien à craindre d’un soleil qui apporte la guérison dans ses rayons !

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Alléluia. Alléluia. 

    Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers :
    tout être vivant verra le salut de Dieu. 

    Alléluia. 

    « A travers le désert, une voix crie : préparez le chemin du Seigneur ».

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Évangile : « Rendez droits les sentiers du Seigneur. »

    Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1, 1-8)

    Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.

    Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.

    Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert.

    Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.

    Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.

    Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.

    Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Commentaire 4 a : Le messager du salut dans l’Évangile de Marc.

    Notre Évangile de ce jour nous dit qui est ce serviteur qui apporte au monde le salut, le pardon des péchés : Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Jésus est le serviteur du second Isaïe. Il est ce roi, ce prophète, ce prêtre, cet agneau immolé chanté par les chants du serviteur dans le Second Livre d’Isaïe. Il est le berger qui va faire paître son troupeau, porter ses brebis sur son cœur. Jean Baptiste est le messager du messager. Il vient pour annoncer que celui que le monde attendait est bien là. Jean Baptiste n’est pas le chemin, mais il ouvre le chemin. Jean Baptiste n’est pas le salut, mais il en est le témoin. Jean Baptiste ne pardonne pas les péchés mais il est là pour préparer le pardon : « Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. ».

    Jean Baptiste n’aplanit pas le chemin, ne comble pas les ravins, n’abaisse pas les montagnes et les collines, mais il annonce que la route dans le désert est ouverte et que les ravins de notre péché, les montagnes d’orgueil et les collines d’égoïsme sont abaissées.

    Jean Baptiste remplit le rôle que chacun de nous doit tenir, être messager de la Bonne Nouvelle (« évangile » en Grec) de Jésus Christ, Fils de Dieu. Cet évangile au cœur de l’Avent nous rappelle la mission de témoignage que nous avons à vivre comme baptisés dans l’eau et dans l’Esprit.

    Le temps du Salut

    Les temps sont accomplis nous dit Jean Baptiste. Le Salut nous est donné en la personne du Christ. Pourtant, notre monde semble encore bien loin de cette attente réalisée : « Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. » La justice dont parle Pierre semble encore bien loin alors que les temps sont accomplis. La Lettre de Pierre nous fait entrer dans le temps de Dieu qui n’est pas notre temps : « il est une chose qui ne doit pas vous échapper : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. » Le salut est là, réalisé en la personne du Christ, par son incarnation, sa mort et sa résurrection. Mais le jour du salut est un jour qui ne se dévoile que petit à petit afin que nul homme de cette terre ne puisse ne pas être sauvé : « Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. » Le jour du salut commence à Noël, se réalise à Pâques et s’accomplit dans notre histoire depuis 2000 ans. Ce jour est patient afin que tous puissent y accéder.

    Nous avons donc à l’annoncer comme Jean Baptiste mais aussi à l’attendre comme Isaïe.

    Commentaire du Père Damien Stampers – Diocèse de Blois

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Commentaire 4 b :

    L’avènement du nouveau roi du monde

    « Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu » : en quatre mots tout le mystère de Jésus de Nazareth est dit : cet homme, situé humainement, est Christ, Fils de Dieu : c’est-à-dire à la fois roi, Messie, celui qui accomplit l’attente de son peuple, mais aussi réellement Fils de Dieu, c’est-à-dire Dieu lui-même... et là les attentes du peuple élu ont été non seulement comblées mais largement dépassées. Désormais tout l’Évangile de Marc sera le développement de ce premier verset.

    « Évangile » : il faudrait entendre ce mot dans toute sa force ! Au sens de « Grande Nouvelle », une grande Nouvelle qui serait excellente. Étymologiquement, c’est exactement le sens du mot « évangile ». A l’époque, les heureuses grandes nouvelles officielles comme la naissance d’un roi ou une victoire militaire étaient appelées des « évangiles ». La venue de Jésus parmi les hommes est bien la Nouvelle d’un début de Règne, celui de Dieu lui-même.

    Matthieu, Marc, Luc et Jean n’ont pas écrit des livres de souvenirs, des biographies de Jésus de Nazareth. Pour eux il s’agit d’une Nouvelle extraordinaire et elle est bonne ! « Croyez à la Bonne Nouvelle » (c’est une autre phrase de Marc) veut dire «croyez que la Nouvelle est Bonne !» Cette Bonne Nouvelle, les Évangélistes ne peuvent pas, ne veulent pas la garder pour eux. Alors ils prennent la plume pour dire au monde et aux générations futures : Celui que le peuple de Dieu attendait est venu : il donne sens à la vie et à la mort, il ouvre nos horizons, illumine nos yeux aveugles, il fait vibrer nos tympans durcis, met en marche les membres paralysés et va jusqu’à relever les morts. Voilà une Bonne Nouvelle !

    Contrairement aux récits de Matthieu et de Luc, cette Bonne Nouvelle ne commence pas, chez Marc, par des récits de la naissance ou de l’enfance de Jésus, mais tout de suite par la prédication de Jean-Baptiste :

    « Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert ». Et Marc cite le prophète Isaïe : «Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, Rendez droits ses sentiers1

    1 « Préparez le chemin du Seigneur » (Is 40, 3) : le texte original hébreu et sa traduction en grec ne portent pas exactement la même ponctuation. Voici le texte hébreu : « Une voix crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur ». Et le texte grec (dont dérive notre liturgie) : «Une voix crie : à travers le désert, préparez le chemin du Seigneur

    Cette dernière phrase est tirée du deuxième Livre d’Isaïe dans ce texte qui commence par ces mots superbes « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » (Is 40 : première lecture de ce dimanche). En revanche la première phrase « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin » n’est pas du prophète Isaïe, mais Marc fait ici un rapprochement très intéressant, avec une phrase du prophète Malachie et une autre du Livre de l’Exode. Nous y reviendrons plus bas.

    « Il était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. » Il est rare que les Évangiles décrivent le vêtement et la nourriture de quelqu’un ! Si Marc le fait ici pour Jean-Baptiste, c’est que cela a un sens. Les sauterelles et le miel sauvage sont la nourriture du désert, avec ce que cela signifie d’ascétisme, mais aussi de promesses, puisque c’est au désert que la grande aventure de l’Alliance avec Dieu a commencé : manière de dire « la venue de Jean-Baptiste est votre chance d’un retour au désert, des retrouvailles avec votre Dieu ».

    Et voilà pourquoi, je crois, Marc a rapproché les diverses citations que nous avons lues un peu plus haut. Le prophète Malachie écrivait : « Voici, j’envoie mon messager, il aplanira le chemin devant moi » (Ml 3, 1). Nous sommes dans la perspective de la venue du Jour de Dieu. Et dans le Livre de l’Exode on trouve « Je vais envoyer un messager devant toi pour te garder en chemin et te faire entrer dans le lieu que j’ai préparé » (Ex 23, 20). C’est un rappel de la sortie d’Égypte.

    Ce que Marc sous-entend ici en quelques mots, c’est que Jean-Baptiste nous achemine de l’Alliance historique conclue dans le désert de l’Exode vers l’Alliance définitive en Jésus-Christ.

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Quant au vêtement de poil de chameau, il était celui du grand prophète Élie (2 R 1, 8) 2 : c’était même à cela qu’on le reconnaissait de loin.

    2 Le vêtement de poil de chameau était devenu l’uniforme des prophètes. Il arrivait même que certains charlatans en usent pour se faire passer pour prophètes (Za 13, 4).

    Jean-Baptiste est donc présenté comme le successeur d’Élie. On disait d’ailleurs couramment qu’Élie reviendrait en personne pour annoncer la venue du Messie. On s’appuyait là sur une prophétie de Malachie : « Voici que je vais vous envoyer Élie, le prophète, avant que ne vienne le jour du Seigneur. » (Ml 3, 23).

    Pas étonnant, alors, qu’il y ait toute une effervescence autour de Jean-Baptiste : qui sait ? C’est peut-être Élie qui est revenu. Cela voudrait dire que l’arrivée du Messie est imminente. (Cette effervescence prouve en tout cas que l’attente du Messie était vive au temps de Jésus). Les foules accourent donc autour de Jean-Baptiste, nous dit Marc, mais lui ne se laisse pas griser par son succès : il sait qu’il n’est qu’une voix, un signe et qu’il annonce plus grand que lui. Il détrompe fermement ceux qui le prennent pour le Messie et il en tire tout simplement les conséquences : Celui que je vous annonce est tellement plus grand que moi que je ne suis même pas digne de me courber à ses pieds pour dénouer la courroie de sa sandale.

    Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint.

    Comme Élie, comme tout vrai prophète, Jean-Baptiste prêche la conversion : et tous ceux qui veulent changer de vie, il leur propose un baptême. Il ne s’agit plus seulement de se laver les mains avant chaque repas, comme la religion juive le demandait, il s’agit de se plonger tout entier dans l’eau pour manifester la ferme résolution de purifier toute sa vie : entendez de tourner définitivement le dos à toutes les idoles quelles qu’elles soient. Dans certains couvents du temps de Jean-Baptiste et de Jésus, on allait même jusqu’à prendre un bain de purification par jour pour manifester et entretenir cette volonté de conversion.

    Mais Jean-Baptiste précise bien : entre son Baptême à lui et celui qu’inaugure le Christ, il y a un monde (au vrai sens du terme) ! « Moi, je vous baptise dans l’eau » : c’est un signe qui montre votre désir d’une nouvelle vie. Le geste du baptiseur et le mouvement du baptisé sont des gestes d’hommes. Tandis que le geste du Christ sera le geste même de Dieu : « Il vous baptisera (plongera) dans l’Esprit Saint ».3 C’est Dieu lui-même qui transformera son peuple en lui donnant son Esprit.

    3 « Il vous baptisera dans l’Esprit Saint » : Jean-Baptiste voit dans la venue de Jésus l’accomplissement de la promesse du prophète Joël : « Je répandrai mon esprit sur toute chair » (Jn 3, 1).

    Ici, c’est notre conception même de la pureté qu’il faut convertir :

    1°) la pureté n’est pas ce que nous pensons : spontanément, nous pensons pureté en termes d’innocence, une sorte de propreté spirituelle. Et la purification serait alors de l’ordre du nettoyage, en quelque sorte. Comme si on pouvait laver son âme. En réalité, la pureté au sens religieux a le même sens qu’en chimie : on dit d’un corps qu’il est pur quand il est sans mélange. Le cœur pur, c’est celui qui est tout entier tourné vers Dieu, qui a tourné le dos aux idoles (de la même manière que saint Jean, parlant de Jésus dans le Prologue, dit « Il était tourné vers Dieu »).

    2°) notre purification n’est pas notre œuvre, elle n’est pas à notre portée, elle est l’œuvre de Dieu : pour nous purifier, nous dit Jean-Baptiste, Dieu va nous remplir de l’Esprit Saint. Nous n’avons qu’à nous laisser faire et accueillir le don de Dieu.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Homélie :

    En ce 2ème dimanche de l’Avent, nous commençons à lire l’Évangile de saint Marc qui nous accompagnera tout au cours de l’année liturgique en 2023 et 2024. C’est l’Évangile qui, selon les spécialistes des Écritures, rapporte ce que saint Pierre donnait dans sa prédication alors que saint Marc le suivait comme compagnon. Cet Évangile est le premier en date des quatre évangiles, le plus bref et le plus concret. Nous venons d’en lire les premières phrases sur lesquelles je vais m’arrêter ce matin, car elles nous livrent des aperçus essentiels à toute lecture des Évangiles.

    Les évangiles (du latin evangelium, lui-même emprunté au grec ancien εὐαγγέλιον / euangélion, « bonne nouvelle ») sont les écrits en langue grecque qui relatent la vie et l'enseignement de Jésus. Ils sont au nombre de quatre : l’Évangile selon saint Marc, l’Évangile selon saint Luc, l’Évangile selon saint Mathieu et l’Évangile selon saint Jean.

    I – L’Évangile : une Bonne Nouvelle

    Il est important de signaler, en premier lieu, le mot employé par saint Marc pour décrire son ouvrage, c'est le mot « Évangile ». Saint Marc présente tout son ouvrage comme un « Évangile ». Il écrit : « Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu ». Le mot « Évangile » formé à partir d’un mot grec signifie « Bonne Nouvelle ». On peut comprendre que la « Bonne Nouvelle » c’est le message qu’a proclamé Jésus ou encore que c’est Jésus lui-même qui est la « Bonne Nouvelle ». Aujourd'hui, cette « Bonne nouvelle » pour plusieurs, hélas, est classée comme «fake news» ou « post-vérité » et, pourtant, elle nous ouvre des chemins inédits et parfois étonnants.

    En employant ce mot « Évangile » saint Marc est porté par le témoignage de vie des croyants et croyantes qui l'ont précédé. Il se situe dans la suite des prophètes de l’Ancien Testament qui, comme Isaïe dans l’extrait que nous avons lu dans la première lecture, invitait le peuple d’Israël à accueillir le Seigneur comme une bonne nouvelle : « Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance…Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent. »

    Tout au long de son évangile, saint Marc aura à cœur de faire retentir comment Jésus et son message sont la vraie « Bonne Nouvelle » dont l’humanité et le monde ont besoin.

    II – L’ouverture à la Bonne Nouvelle

    En second lieu, saint Marc, au tout début de son évangile nous invite à nous ouvrir à la « Bonne Nouvelle » en mettant devant nos yeux le personnage de Jean-Baptiste. Jean-Baptiste est comme la voix qui crie dans le désert dont parlait le prophète Isaïe « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». C’est l’invitation qui nous est faite à nous ce matin « Préparez le chemin du Seigneur ». Dans le temps de l’Avent nous sommes invités à préparer la venue de la « Bonne Nouvelle » par un effort renouvelé d'ouverture.

    Cet effort se nourrira des textes des évangiles qui sont, comme vous le savez, au nombre de quatre (cf. Le N.B. ci-dessus). Ces évangiles sont faits de paroles et de mots dans lesquels s’est transmise la «Bonne Nouvelle de Jésus, Christ, Fils de Dieu».

    Est-ce que nous prenons la peine d’y revenir dans nos pensées et dans nos prières? Est-ce que ces paroles et ces mots viennent éclairer nos choix et nos décisions ? Est-ce que nous y trouvons réconfort et inspiration pour notre vie ? Ce sont des questions qu’on peut se poser à juste titre, car les paroles et les mots des évangiles ne sont pas seulement des mots et des paroles qu’on connaît, qu’on se rappelle, qu’on transmet. Les mots et les paroles des évangiles sont les mots et les paroles de la « Bonne Nouvelle » et celle-ci ne peut s’enfermer dans les mots et les paroles. Elle les déborde. Elle devient vie chez ceux et celles qui la reçoivent avec un cœur et une attitude d’attente et d’ouverture qui va au-delà de la simple compréhension.

    La Bonne Nouvelle répond à une espérance et à une attente inscrites dans le cœur des êtres humains. C’est saint Augustin qui écrivait au début du récit de sa vie dans le livre intitulé « les Confessions » : « Tu es grand Seigneur, et très digne de louange... parcelle de ta création, l’être humain veut te louer. Car tu nous as faits pour toi et notre cœur est sans repos jusqu’à tant qu’il repose en toi ». Un auteur qui a merveilleusement saisi cela écrit « Le nom propre de mon espérance est la Bonne Nouvelle » (Guy Coq dans « Dis-moi ton espérance », p. 95.)

    III – Une prise de position nécessaire : conversion

    Le temps liturgique de l’Avent nous aidera cette année, j’en suis sûr, à progresser dans cet accueil personnel renouvelé de la « Bonne Nouvelle » que nous avons choisie comme chemin de vie. C'est un choix qui demande ouverture et écoute. Quand je lis l’évangile, je dois le faire avec un désir de lumière sur ma propre vie et aussi dans une démarche de vérité dans mon existence.

    C’est ce que Jean-Baptiste dans sa prédication veut favoriser en invitant les personnes qui l’écoutent à se convertir et à le signifier en se laissant verser de l’eau du Jourdain sur la tête. Cette eau pour nous symbolise aussi l’eau du Baptême que nous avons reçu [pour la plupart à notre naissance] auquel Jean-Baptiste réfère lorsqu’il dit : « Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint ».

    Baptisés dans l’Esprit Saint, nous sommes entrés dans le chemin de la conversion qui, ainsi commencée, dure toujours et se continue tout au cours de notre existence comme le souligne la deuxième lecture : « [Dieu] il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. »

    Conclusion

    Nous ne sommes pas seuls heureusement dans ce parcours. C’est avec nos frères et sœurs, disciples de Jésus, que nous nous retrouvons ensemble comme nous le faisons ce matin pour écouter, méditer et mettre en pratique la Bonne Nouvelle qui éclaire nos vies. D’ici Noël restons éveillés et attentifs aux appels de la « Bonne Nouvelle ». Comme nos Noëls qui se suivent et se ressemblent, mais qui ont toujours quelque chose de particulier, ainsi la « Bonne Nouvelle », toujours la même, nous réserve de bien belles surprises si nous prenons la peine de l’écouter en faisant la vérité en nous.

    Que cette Eucharistie où Jésus, Christ, Fils de Dieu, nous rejoint personnellement par son Corps et son Sang que nous partageons sous les espèces du Pain et du Vin soit pour nous un moment de vérité, d’accueil et de paix comme le dit si bien le passage de la Lettre de Saint Pierre que je vous rappelle pour en terminer : « ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix ». Amen !

    Mgr Hermann Giguère P.H.

    Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval – Séminaire de Québec – Le 1er décembre 2020

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Prières :

    1. Seigneur, en ce temps de l'Avent, fais de nous des veilleurs qui préparent et hâtent l'avènement et le triomphe ultime de ton Royaume, celui du règne de l'Amour. Tu veilles, compagnon de nos attentes, toi, visiteur caché de notre vie.

    Diocèse de Saint-Claude – Église catholique dans le Jura

    2. A Marie.

    Sainte Mère de Dieu, dans le silence et la paix,

    vous avez porté et mis au monde

    Celui qui porte tout : soyez notre guide sur le chemin de Noël,

    afin qu’en fêtant la naissance de votre fils,

    Jésus-Christ, notre Sauveur,

    nos cœurs soient transportés de joie et d’Espérance.

    Diocèse de Saint-Claude – Église catholique dans le Jura

    3.  La voix de Jean le Baptiste, en ce dimanche, nous appelle à nous réveiller, à nous retrousser les manches pour entrer dans un grand chantier qui nous conduit à rencontrer nos frères et nos sœurs humains :

    Seigneur, donne-nous ton esprit pour bâtir ton Royaume.

    Dieu de l'univers, notre Père,

    reçois nos prières que ton Esprit Saint souffle dans nos cœurs, en ce jour.

    Par Jésus Christ, ton fils, notre Seigneur, Amen.

    Père Jean-Luc Fabre – Jardinier de Dieu – Le 30 novembre 2020

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Conclusion : « Commencement »

    L’Évangile de saint Marc nous présente le « commencement de la bonne nouvelle de Jésus Christ Fils de Dieu ». C’est donc Dieu lui-même qui vient en la personne de Jésus. Cet Évangile s’ouvre par la prédication de Jean Baptiste : « À travers le désert, une voix crie… et Jean Baptiste parut dans le désert ». Alors, on peut se poser la question : pourquoi avoir choisi le désert pour annoncer cette bonne nouvelle ? Pourquoi n’avoir pas choisi un lieu de passage des foules ?

    En fait, il y a plusieurs raisons : dans le monde de la Bible, le désert, c’est un lieu symbolique très fort. C’est le lieu de la rencontre avec Dieu. C’est dans cet espace dépouillé qu’il parle au cœur de l’homme pour l’inviter à se convertir : « Préparez les chemins du Seigneur, aplanissez sa route… ». Nous voici donc mobilisés. Nous devons nous arracher à nos fauteuils confortables, retrousser nos manches et mettre la main à la pâte. Se convertir, c’est sortir de nos habitudes sclérosées et de nos lamentations stériles. Jean Baptiste nous recommande d’aplanir la route. Il s’agit d’enlever tous les obstacles pour que le Seigneur puisse passer et que nous puissions le rejoindre.

    Le désert est aussi le symbole de l’aridité de nos cœurs. Nous le voyons bien tous les jours : nos cœurs ressemblent souvent à cette terre aride, altérée et sans eau. Pensons à tous ces déserts d’humanité où l’homme est devenu pire qu’un loup pour l’homme, déserts de dignité dans lesquels des hommes et des femmes sont traités comme du matériel qu’on utilise et qu’on jette. Et nous n’oublions pas les nombreux déserts de solitude, les déserts d’amour de ceux qui ne savent pas aimer et ne se sentent pas aimés. Dans tous ces déserts, nous voyons des hommes qui n’arrivent pas à se comprendre ni à se supporter.

    Or c’est là que le Christ nous rejoint pour venir nous chercher. L’Évangile commence dans les déserts de nos vies. Dans le sable du désert, il n’y a pas de vie. Mais dès qu’il pleut, le sol se recouvre de végétation et de fleurs. De même, sans la présence du Seigneur, nos vies sont desséchées. Mais Dieu ne nous abandonne pas. Ce qu’il sème en nos cœurs ne meurt jamais. A la première occasion favorable, il se révèle pour transfigurer notre vie.

    Dans la première lecture, nous lisons un message de consolation. Cette consolation commence à se réaliser avec la proclamation du prophète Isaïe. Elle s’adresse à un peuple qui souffre de son exil en terre étrangère : Il a été écrasé, humilié. Mais la situation est en train de changer. Dieu va sauver son peuple. Chacun est invité à se redresser et à se reprendre vigoureusement en main. Il s’agit de collaborer ensemble au projet de Dieu qui veut sauver son peuple et lui manifester sa gloire. L’Église d’aujourd’hui nous invite à maintenir le cap sur Dieu. Avec force et parfois avec angoisse, elle reprend le cri des prophètes : « Voici votre Dieu qui ne cesse de vous aimer. »

    La seconde lecture est de l’apôtre Pierre. Il s’adresse à des chrétiens qui trouvent que le jour du Seigneur “a du retard”. Il lance une vigoureuse mise en garde contre l’affadissement de l’espérance. Le délai qui nous est laissé doit être accueilli comme un signe de l’infinie patience de Dieu. Il laisse à chacun la possibilité de se convertir. Si le Seigneur prend du temps, c’est pour laisser à l’humanité le temps de murir. Mais une chose est sûre : le jour du Seigneur viendra inexorablement et de façon imprévisible. C’est ce message que vient nous rappeler ce temps de l’Avent. L’important, c’est de se tenir tendu vers la pleine réalisation du projet de Dieu.

    C’est de cette espérance que nous avons à témoigner dans le monde d’aujourd’hui. Cela commence en donnant la première place au Christ dans notre vie. Il n’est pas possible de l’annoncer aux autres si nous ne l’accueillons pas en nous. Noël c’est Jésus qui vient à nous. Vivre Noël, c’est d’abord accueillir cette venue du Sauveur dans notre vie. Il est la source qui vient irriguer nos déserts. Il fait revivre ce que l’on croyait mort. Aujourd’hui, nous te prions, Seigneur, toi qui es le Sauveur et l’Ami des hommes, donne-nous d’être les témoins de ton amour auprès de tous ceux et celles que tu mets sur notre route. Amen.

    Abbé Jean Compazieu – Le 29 novembre 2020

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    * Préparez le chemin du Seigneur !

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Dieu de puissance et de miséricorde, ne laisse pas le souci de nos tâches présents entraver la marche de ceux qui se hâtent à la rencontre de ton fils ; mais forme - nous à la sagesse d’en haut, qui nous fait entrer en communions avec lui.

    Références :

    http://www.gcatholic.org/calendar/2022/General-D-fr.htm

    https://jardinierdedieu.fr/priere-universelle-2e-dimanche-avent.html

    https://www.dominicains.be/fr/celebrer/eucharistie/1775-2e-dimanche-de-lavent-731

    https://www.aelf.org/2023-12-10/romain/messe

    https://www.catholique-blois.net/actualite/commentaires-evangile/annee-2020/2e-dimanche-de-lavent-b-6-decembre-2020

    http://thierry-jallas.over-blog.com/2017/12/commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-b.2e-dimanche-de-l-avent-10-decembre-2017.html

    https://www.eglisejura.com/?p=405#:~:text=l'homme%20m%C3%A9pris%C3%A9.-,Seigneur%2C,du%20r%C3%A8gne%20de%20l'Amour.&text=Tu%20veilles%2C%20compagnon%20de%20nos,visiteur%20cach%C3%A9%20de%20notre%20vie.

    https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-2e-dimanche-de-l-Avent-Annee-B-L-Evangile-une-Bonne-Nouvelle_a981.html#:~:text=Comme%20un%20berger%2C%20il%20fait,et%20le%20monde%20ont%20besoin.

    https://dimancheprochain.org/8933-homelie-du-2eme-dimanche-de-lavent-b/

    Magnificat du dimanche 10 décembre 2023 pages 116 - 117


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter