• * Le jour est tout proche

    231224 – Liturgie du dimanche 24 décembre 2023

     Le jour est tout proche 

     4ème dimanche de l’Avent 

    * Le jour est tout proche

    Introduction :

    Dans quelques heures, nous célébrerons la Nativité du Seigneur Jésus.

    Ce dimanche en est la dernière préparation. Pour cette dernière ligne droite préparatoire, la liturgie propose à notre méditation le magnifique récit de l’Annonciation. Si nous considérons ce choix au niveau historique, nous sommes étonnés par cet anachronisme. Loin d’être une erreur, cela souligne que le mystère que nous allons fêter n’est pas un simple anniversaire ! Cet Enfant que nous attendons, réellement homme, est aussi vraiment Dieu. Ce qui le concerne est donc éternel… et actuel. C’est dans l’aujourd’hui de notre monde que Dieu renouvelle son Incarnation.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    Quand la parole prend corps

    Le jour est tout proche. La naissance de Jésus sera célébrée ce soir au cours de la veillée, ainsi que demain. Dieu réalise son plan du salut pour l’humanité en lui donnant son Fils bien-aimé, chair en notre chair, par le oui de Marie. Il vient à notre rencontre, lui dont nous attendons le retour.

    Les dimanches – Vie liturgique publiée par Novalis

    En ce quatrième dimanche de l’Avent, faisons nôtres les dernières paroles de la deuxième lecture (Rm 1, 7) : « Que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ le Seigneur. »

    Que cette grâce et cette paix nous donnent de préparer la fête de Noël et d’accueillir véritablement cette Bonne Nouvelle dans nos cœurs pour nous-mêmes et surtout pour notre monde qui en a tant besoin. Amen.

    Fr. Didier - Marie Golay, o. c. d. – Le carmel en France

    La première lecture qui nous est proposée aujourd'hui nous fait passer du projet de David pour Dieu à une extraordinaire promesse de Dieu pour "la maison de David". Nous y découvrons un Dieu qui a toujours l'initiative et qui viendra lui-même établir sa demeure au milieu des hommes.

    * Le jour est tout proche

    1ère lecture : La royauté de David subsistera toujours devant le Seigneur.

    Lecture du Deuxième Livre de Samuel (2 S 7, 1-5.8b-12.14a.16)

    Le roi David habitait enfin dans sa maison.

    Le Seigneur lui avait accordé la tranquillité en le délivrant de tous les ennemis qui l’entouraient.

    Le roi dit alors au prophète Nathan : « Regarde ! J’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite sous un abri de toile ! »

    Nathan répondit au roi : « Tout ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi. »

    Mais, cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan : « Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite ? C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël.

    J’ai été avec toi partout où tu es allé, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis.

    Je t’ai fait un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre.

    Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai, il s’y établira et ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l’humilier, comme ils l’ont fait autrefois, depuis le jour où j’ai institué des juges pour conduire mon peuple Israël.

    Oui, je t’ai accordé la tranquillité en te délivrant de tous tes ennemis.

    Le Seigneur t’annonce qu’il te fera lui-même une maison.

    Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa royauté.

    Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils.

    Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. »

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

    * Le jour est tout proche

    Commentaire 1 a :

    Bien aimés dans le Christ Jésus, dans cette première lecture tirée du Livre de Samuel (2 S 7, 1-5.8b-11.16), le Roi David pense construire une demeure, une maison au Dieu d’Israël. Mais celui-ci lui déclare que son dessein est de construire la maison pour David. Dieu ne tire pas sa gloire des monuments qu’on lui élève, mais de l’homme avec qui il collabore pour révéler sa dignité. Mais David voudrait bien avec les mentalités humaines assurer la Présence au milieu de son peuple en construisant un temple, une église, ou un Tabernacle pour clouer Dieu. Or Dieu est partout, il déborde nos Tabernacles, nos églises. Il n’est pas dans le vide mais il remplit l’univers et d’une façon particulière la créature qu’il a fait à sa ressemblance et à son image. C’est le cœur de l’homme qu’il veut désormais habiter, un cœur qui se nourrit de la foi, de l’espérance et de la charité. Ainsi le Roi David ne pourra pas inscrire son nom sur la pierre de la Fondation du Temple, mais Dieu quant à lui, inscrira le sien au front de l’enfant qui naîtra dans notre monde.

    Société du Verbe divin – Province Togo – Bénin

    * Le jour est tout proche

    Commentaire 1 b :

    Première surprise : le refus de Dieu

    Le roi David avait un projet : construire un temple à Jérusalem pour abriter l’Arche d’Alliance. À première vue, son intention était des plus louables ! Et donc, dans un premier temps, le prophète Nathan consulté lui répond : « Tout ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi ».

    Mais la nuit porte conseil, même aux prophètes. Cette nuit-là, Dieu vient dire à Nathan ce qu’il pense, lui Dieu, de ce projet. Et tout bascule. La réponse de Nathan tient en deux points : d’abord un refus, puis une promesse. Commençons par le refus. Il est assez surprenant, il faut bien le dire, « Est-ce toi qui me bâtiras une maison ? ». En bon hébreu, c’est un NON catégorique : « Non, toi, David, tu ne me bâtiras pas une maison. » Pour cela trois arguments très clairs : premièrement, je ne t’ai rien demandé. Deuxièmement, crois-tu que je suis un Dieu qu’on peut installer, fixer quelque part ? Troisièmement, ne cherche pas à renverser les rôles : entre Dieu et David, comme toujours entre Dieu et l’homme, celui qui est en position de bienfaiteur, c’est Dieu. Rappelle-toi les bienfaits de Dieu à ton égard.

    Je reprends ces trois arguments du prophète, l’un après l’autre.

    1°) Je ne t’ai rien demandé : Dieu n’attend pas le moins du monde que David lui bâtisse une maison. Simple tente ou palais princier, nos constructions n’ajoutent rien à la grandeur de Dieu.

    D’autre part, le projet de Dieu n’est pas du tout un temple de pierre : sa volonté va beaucoup plus loin que des constructions matérielles. Ce qu’il veut, c’est établir durablement son peuple. Il le redit encore par l’intermédiaire de Nathan : « Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai, il s’y établira, il ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l’humilier... » C’est le peuple (et non le roi) qui est au centre du projet de Dieu. Et si Dieu protège le roi, c’est au bénéfice du peuple. Il le redit ici à David : « Je t’ai fait un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre… Je t’ai accordé la tranquillité en te délivrant de tous tes ennemis », mais il précise bien que c’est au profit du peuple : il suffit de noter la triple reprise de l’expression « mon peuple Israël » (aux versets 8 à 11).

    2°) Crois-tu que je suis un Dieu qu’on peut installer, fixer quelque part ? Depuis le Sinaï, l’Arche d’Alliance a toujours été abritée sous une simple tente de nomade et elle a accompagné le peuple dans tous ses déplacements. Comme un signe visible de la présence permanente de Dieu au milieu de son peuple. Et, depuis l’installation du peuple sur sa terre, cet état de choses n’a pas été remis en question. Dieu envoie Nathan dire à David : « Je ne me suis pas installé dans une maison depuis le jour où j’ai fait monter d’Égypte les fils d’Israël : je cheminais sous une tente... je n’ai jamais réclamé qu’on me construise une maison. » (versets 6-7). Plus tard, ce sera très important de ne pas oublier que, quoi qu’il arrive, Dieu est toujours au milieu de son peuple, même dans les périodes où le temple est détruit, et même encore lorsque le peuple est loin de Jérusalem. (Je veux parler de l’Exil, bien sûr).

    3°) Ne cherche pas à renverser les rôles : entre Dieu et David, comme toujours entre Dieu et l’homme, celui qui est en position de bienfaiteur, c’est Dieu. On pourrait traduire : mon ami David, il ne faut pas te tromper :  Dieu seul construit, Dieu seul fait vivre. « Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite ?... C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi partout où tu es allé : j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. » Autrement dit, c’est David qui est dans la main de Dieu et non l’inverse.

    Deuxième surprise : la promesse de Dieu

    Voilà donc pour le refus. Ensuite vient la promesse : elle est double d’ailleurs. Encore une fois la reprise de l’antique promesse de la terre, mais surtout une nouvelle promesse, c’est celle qui nous intéresse plus particulièrement aujourd’hui : c’est moi, dit Dieu, qui te bâtirai une maison. Évidemment, vous n’imaginez pas Dieu avec une truelle à la main. L’hébreu comme le français permet un jeu de mots : la maison, c’est l’habitation (la maison familiale ou le palais du roi ou le temple de Dieu), mais on peut dire aussi la maison royale dans le sens de descendance (comme on dit la maison royale de Belgique ou d’Angleterre, par exemple). Dieu dit : Non, tu ne me bâtiras pas une maison (au sens d’habitation), c’est moi, Dieu, qui te bâtirai une maison (au sens de dynastie) : « Le Seigneur t’annonce qu’il te fera lui-même une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa royauté... Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. »

    Dans un premier temps, David a entendu dans ces paroles la promesse d’une dynastie et de la consolidation de son royaume. De même que Dieu a choisi un peuple, et qu’il lui a assigné une terre et une ville, il a choisi une dynastie royale pour régner dans cette ville et gouverner son peuple.

    Dans un deuxième temps, c’est à cause de cette promesse qu’on a commencé à attendre un Messie. « Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi » a dit Dieu. On en déduit que l’on peut compter sur le soutien indéfectible de Dieu à la dynastie qu’il a choisie ; de là est née l’espérance d’Israël ; depuis ce jour, pour entretenir l’espérance, on se répète en Israël ce mot « toujours ».

    Encore aujourd’hui le peuple juif l’attend parce qu’il sait que Dieu est fidèle.

    Complément :

    « Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. » (verset 14). C’était une formule d’alliance, employée par le suzerain envers son vassal. Elle était prononcée sur le roi le jour de son sacre, d’où le titre de Fils de Dieu porté par le roi. (Cf. infra, le commentaire du psaume 88/89). Au cours de l’histoire biblique, grâce à la Révélation, le peuple d’Israël, dès l’Ancien Testament, a découvert que la relation de l’homme à Dieu n’était pas celle d’un vassal à son suzerain mais que le peuple des croyants peut dire en vérité « Notre Père ».

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Prière du fond de la détresse

    * Le jour est tout proche

    Psaume : (88 (89), 2-3, 4-5, 27.29)

    R/ Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !

    L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ; ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.

    Je le dis : c’est un amour bâti pour toujours ; ta fidélité est plus stable que les cieux.

    Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !

    « Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David, mon serviteur :

    J’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges. »

    Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !

    « Il me dira : ‘Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut !’

    Sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle. »

    Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

    * Le jour est tout proche

    Commentaire 2 :

    L’alliance de Dieu avec la dynastie de David

    Dès le début de ce psaume, nous reconnaissons la promesse faite par Dieu à David : « J’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges. » Vous vous rappelez l’histoire : quand David, plein de bonnes intentions, a proposé de construire pour Dieu un temple aussi beau ou même encore plus beau que son propre château, curieusement, Dieu ne semblait pas du tout intéressé par cette proposition. Par l’intermédiaire du prophète Nathan, il a fait une contre-proposition avec ce jeu de mots sur le mot « maison » que l’hébreu permet aussi bien que le français : tu veux me construire une « maison » pour que j’y habite, a dit Dieu, mais ce n’est pas cela qui m’intéresse... C’est moi qui te bâtirai une « maison », au sens de famille royale, de dynastie.

    Et c’est Dieu qui prenait l’initiative et qui parlait d’Alliance : «Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David mon serviteur». Si on y réfléchit, il y a là une grande audace théologique : Dieu est engagé par serment. « J’ai juré à David mon serviteur ».

    Cette alliance entre Dieu et David s’exprime dans les mêmes termes que les traités de l’époque entre un suzerain et son vassal : « Il me dira : Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut ! Et moi, j’en ferai mon fils aîné ». C’est la reprise exacte de la promesse de Dieu par l’intermédiaire du prophète Nathan : « Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils », dit Dieu. Ici «père» veut dire « suzerain », et « fils » veut dire « vassal ». On ne rêve pas encore d’autre relation à Dieu que celle-là. Mais c’est déjà l’assurance de la fidélité sans faille d’un tel suzerain.

    Encore un mot sur le titre « fils de Dieu » : primitivement, il était donc seulement synonyme de roi. C’est le jour de son sacre que le roi le recevait officiellement. Le psaume 2 en porte la trace quand il rapporte la phrase qui était prononcée sur le roi par le prophète le jour du sacre : « Tu es mon fils, aujourd’hui, je t’ai engendré ».

    Je reviens sur l’expression « J’ai juré à David mon serviteur ». En quoi David est-il le serviteur de Dieu ? Est-il au service de la gloire de Dieu ? Pas du tout. David est au service du peuple de Dieu : c’est l’une des très grandes insistances de tous les textes sur la royauté dans la Bible.

    Il suffit de lire la très belle prière que David a formulée après la visite du prophète Nathan. Dans le Deuxième Livre de Samuel, c’est la suite du texte que nous lisons aujourd’hui. Clairement, David avait compris que l’Alliance proposée par Dieu était bien plus profonde, bien plus belle que ce que nous aurions imaginé. David faisait des rêves de grandeur à l’échelle humaine : un trône stable, durable, une dynastie à perte de vue... Dieu voit bien plus loin, bien plus grand : David proposait un temple grandiose. « Je vais bâtir une maison digne de toi, je vais te rendre gloire. » Dieu répond : « moi, je vais faire ton bonheur et le bonheur de mon peuple » ...

    Au fond, c’est toujours pareil. C’est l’homme qui parle de grandeur, alors que Dieu parle de bonheur ! L’Alliance proposée par Dieu est une alliance pour le bonheur du peuple. Car le véritable bénéficiaire de la promesse de Dieu, on l’a déjà dit, ce n’était pas le roi lui-même, c’était le peuple.

    Vous savez la suite : David n’a pas bâti de temple, il s’est contenté d’abriter l’Arche d’Alliance sous une toile de tente comme pendant la longue marche de l’Exode. Mais il a surtout compris une autre leçon, beaucoup plus importante : c’est que le roi n’est que le serviteur du peuple de Dieu.

    Peut-on encore y croire ?

    Tous les versets que nous avons entendus aujourd’hui insistent donc sur cette promesse de Dieu au roi David. Mais, soyons francs, si, dans ce psaume, on rappelle avec tant de vigueur la promesse, c’est qu’on est en grand danger de ne plus y croire ! Effectivement, après la période de royauté prospère de David, puis Salomon, la Bible raconte que sont venus des jours moins glorieux.

    En particulier, pendant l’Exil à Babylone : on avait tout perdu, la terre, le temple, la royauté... quant au peuple, il n’était plus qu’un petit reste... On pouvait bien se demander ce qui subsistait des promesses de Dieu. Pour le dire autrement, que pouvait bien signifier cette promesse faite à David au moment même où on était privé de roi et où le peuple n’était plus qu’un groupe de prisonniers loin de sa terre ? Dans la suite de ce psaume qui est très long, de nombreux versets sont effectivement des rappels de la détresse du peuple pendant l’Exil à Babylone.

    Mais n’oublions pas que le peuple de la Bible est croyant ! Et voilà la merveille de la foi : justement parce qu’on avait apparemment tout perdu, sauf la foi, on a relu les vieilles promesses. « J’établirai ta dynastie pour toujours » : dans la foi, on ne peut pas douter de la promesse de Dieu. Forcément elle s’accomplira. Dieu n’a certainement pas promis cela à la légère... Donc, au moment même où il n’y a plus de roi sur le trône de Jérusalem, on continue à espérer : la dynastie de David ne peut pas s’éteindre. Il peut y avoir des jours sombres parce que la promesse de Dieu était assortie d’une condition de fidélité de la part du roi. Or les rois les uns après les autres ont manqué à leurs engagements envers Dieu et envers le peuple. C’est comme cela qu’on explique l’Exil à Babylone. Mais on est convaincus que la promesse de Dieu reste valable : il suffit que l’on retrouve le chemin de la fidélité.

    Par conséquent, malgré toutes les apparences contraires, on attend un nouveau roi descendant de David. C’est comme cela qu’est née l’attente du Messie. Et le mot «toujours» a pris alors la dimension d’une espérance invincible. On attend, on attendra aussi longtemps qu’il le faudra : le roi idéal promis par Dieu viendra. C’est ce qui a inspiré la fameuse profession de foi de Maïmonide (12ème siècle) : « Je crois d’une foi parfaite en la venue du Messie et, même s’il tarde à venir, je l’attendrai jusqu’au jour où il viendra ». 

    Complément :

    Pour qui a la curiosité de ne pas se contenter des versets d’aujourd’hui mais de lire ce psaume en entier dans la Bible, il y a de quoi être surpris ! Il y a de tout dans ce psaume : la confiance tranquille pour commencer « L’amour du Seigneur, à jamais je le chante, et sa fidélité d’âge en âge ; je le dis, c’est un amour bâti pour toujours » ... et puis un hymne au Dieu de l’univers «C’est toi qui maîtrises l’orgueil de la mer, quand ses flots se soulèvent, c’est toi qui les apaises». Car le seul vrai roi sur la terre, on le sait bien, c’est Dieu lui-même.

    Mais il y a aussi des cris et des larmes : « Où donc, Seigneur, est ton premier amour, celui que tu jurais à David sur ta foi ? » (Verset 50). Ce qui veut dire qu’on est dans une période où le danger est grand de douter de l’amour de Dieu. Comme s’il avait rompu des fiançailles...

    Il y a même presque un procès avec l’accumulation de tous les griefs que le peuple pourrait avoir à l’égard de Dieu : « Tu as méprisé, rejeté ton serviteur ; tu t’es emporté contre ton messie ; tu as jeté à terre et profané sa couronne... tu as brisé l’alliance... tu as mis en joie tous nos ennemis... tu as déversé sur nous la honte... » Et cette litanie se termine par « Combien de temps laisseras-tu flamber le feu de ta colère ? » Cette partie là du psaume au moins a donc certainement été écrite à partir de l’expérience de l’Exil à Babylone.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Le mystère gardé depuis toujours dans le silence est maintenant manifesté.

    * Le jour est tout proche

    Épître :

    Lecture de la Lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 16, 25-27)

    Frères,

    À Celui qui peut vous rendre forts selon mon Évangile qui proclame Jésus Christ : révélation d’un mystère gardé depuis toujours dans le silence, mystère maintenant manifesté au moyen des écrits prophétiques, selon l’ordre du Dieu éternel, mystère porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi, à Celui qui est le seul sage, Dieu, par Jésus Christ, à lui la gloire pour les siècles. Amen.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

    * Le jour est tout proche

    Commentaire 3 a :

    Paul termine sa Lettre aux chrétiens de Rome par un chant d'action de grâce, en une longue phrase d'un seul tenant comme s'il était tellement submergé par la joie qu'il ne sait pas comment s'arrêter. Je remarque les deux « A Celui » qui encadrent la prière de Paul : A Celui qui peut vous rendre forts et A Celui qui est le seul sage, Dieu par Jésus Christ. A ce Dieu - Jésus, Paul rend hommage : A lui la gloire. Je remarque aussi trois fois le mot « mystère ».

    Une force selon mon Évangile. La force même du Christ que Paul a inlassablement annoncé : c'est le « kérygme » de Paul, l'annonce primordiale de Jésus mort et ressuscité. C'est vraiment le souci premier de Paul apôtre de Jésus. Et moi, suis-je préoccupé par l'annonce de Jésus Vivant ? En acte et en parole, selon mes moyens, selon mon histoire personnelle, ma situation ?

    Cette annonce, c'est la révélation (« apocalypse » en grec) d'un mystère.

    Le mystère, c'est le secret de l'intimité fondamentale d'une personne, une intimité où l'on ne peut pénétrer que par révélation libre de celle-ci.

    Ce mystère, Paul le présente comme se dévoilant en trois étapes :

    • Une première étape, un mystère gardé depuis toujours dans le silence. Le mystère profond de Dieu, son intériorité, son cœur même. Ce silence de l'éternité de Dieu, de sa permanence.
    • Une deuxième étape, c'est la révélation, la manifestation progressive de Dieu dans les écrits prophétiques, c'est-à-dire dans la Bible du peuple d'Israël, dans le plan de Dieu sur un peuple, dans son idée de toujours, selon l’ordre du Dieu éternel, dit Paul.
    • La troisième étape, c'est le temps de toutes les nations le temps des païens, notre temps.

    Ce mystère, à la suite de Paul, s'en est donc allé du monde juif vers les « nations », pour nous amener à l'obéissance de la foi

    L'obéissance, cela veut dire ici l'écoute dans la foi (ob-audire, écouter devant, en face, en). Suis-je dans une foi d'écoute, une foi personnelle d'écoute en Dieu, par Jésus et dans l'Esprit ? Ne suis-je pas souvent dans une foi d'imitation, une foi héritée plus que choisie, la foi d'un groupe, une foi pas assez personnalisée... ? Une invitation pour moi à entrer de plus en plus dans la fréquentation de la Bible, ne serait-ce que dans les extraits lus dans nos messes.

    Ces démarches me mèneront à la sagesse de Dieu par Jésus Christ. La sagesse ? La connaissance profonde de Dieu en Jésus-Christ. « La Sagesse se trouve dans la vie et les paroles de Notre Seigneur Jésus Christ. C’est en étudiant ces petits détails de cette vie divine, depuis son Incarnation jusqu’à son Ascension, que l’on trouve les traces de cette divine Sagesse que nous devons étudier et imiter sur la terre. » (Père Chevrier, fondateur du Prado).

    Tout l'Ancien Testament me parle implicitement de Jésus. La première lecture en est un exemple : David ne bâtira pas un temple pour le Seigneur, mais ce sera un de ses descendants qui sera le Temple de Dieu : Moi, je serai pour lui un père. Et lui sera pour moi un fils. Jésus est présent dans ces paroles de l'Ancienne Alliance qui annoncent Noël. Et le psaume poursuit la méditation. Il me dira : Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut ! Et moi, j’en ferai mon fils aîné… Et je vais lire avec recueillement le beau texte de l'Annonciation à Marie : Marie, fille d'Israël, accepte d'être Temple de Jésus. Elle entre dans la sagesse de Dieu qui a prévu, de toute éternité, d'être homme parmi nous en la personne de son Fils Jésus. Ces remarques de l'Évangéliste Luc sur Marie : Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur (Luc 2,19). Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements (Luc 2,51). Marie est une méditative, dans son silence intérieur se noue une ouverture au silence éternel de Dieu.

    Commentaire rédigé par Paul C. – Paroisse Colomiers – Le 21 décembre 2017

    * Le jour est tout proche

    Commentaire 3 b :

    Le grand projet de Dieu au bénéfice de toute l’humanité

    Nous venons de lire les derniers mots de la Lettre aux Romains, la conclusion de cette longue épître très dense, de seize chapitres. Rien d’étonnant donc à ce qu’on y trouve une finale très solennelle. Ici, comme dans le texte grec, ces trois versets ne forment qu’une seule phrase : Paul trace à grands traits toute la fresque de l’histoire humaine dans laquelle se déroule le projet de Dieu. Car c’est le noyau, le thème central de la lettre et aussi de toute la théologie de Paul : ce fameux « dessein bienveillant », conçu depuis toute éternité, révélé progressivement aux hommes, pour le bonheur de l’humanité tout entière.

    L’expression « pour les conduire à l’obéissance de la foi » nous surprend peut-être. En fait, la formule « l’obéissance de la foi » est très biblique dans la forme comme dans le fond. Dans la forme c’est tout simplement un pléonasme : la foi est synonyme d’obéissance, mais au très beau sens du mot « obéissance » dans la Bible, qui veut dire « confiance ». Dans le verbe « Ob-audire », il y a le mot « audire » (écouter). Dans la Bible, obéir, c’est écouter amoureusement, parce qu’on vit dans la confiance. C’est tout simplement avoir la foi. « Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? » (Ps 94/95) signifie « Aujourd’hui ferez-vous confiance à Dieu ? »  Et d’ailleurs, l’expression grecque traduite ici par « obéissance de la foi » signifie en réalité «l’obéissance qu’est la foi». C’est un thème qui revient tout le temps dans la Bible, y compris dans la fameuse profession de foi juive « Shema Israël » (Écoute Israël, Dt 6,4) : « Écoute », c’est-à-dire, fais confiance. N’oublie jamais que Dieu t’a libéré et te veut libre toujours. C’est pourquoi tu peux faire confiance et obéir. C’est la même chose.

    L’entrée des nations païennes dans la foi

    Il s’agit donc de conduire à l’obéissance de la foi (c’est-à-dire à la fois tout court, à la confiance) toutes les nations païennes. Voilà encore un thème biblique : le projet de Dieu est universel. On dit souvent que Paul est l’apôtre des nations païennes, mais bien avant lui, l’Ancien Testament affirmait que le salut de Dieu concerne l’humanité tout entière. Ce fut, grâce à la Révélation, bien sûr, l’une des grandes avancées de la pensée biblique, surtout après l’Exil à Babylone. Par exemple, chez Isaïe : « Ma Maison sera appelée Maison de prière pour tous les peuples » (Is 56,7). Ou dès avant l’Exil, chez Jérémie : « Moi, le Seigneur, je suis le Dieu de toute chair » (Jr 32,27), et Joël : « Je répandrai mon esprit sur toute chair » (Jl 3,1).

    Une fois acquise cette conviction que le projet de Dieu est universel, c’est-à-dire qu’il concerne l’humanité tout entière, et pas seulement un peuple privilégié, alors on a relu dans ce sens la fameuse Parole de Dieu à Abraham « En toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12).

    S’il a fallu le répéter si fort et si souvent, c’est bien parce qu’on avait tendance à l’oublier, peut-être. Mais ne jugeons personne : aujourd’hui encore ce rappel n’est sans doute pas inutile aux chrétiens que nous sommes. Saint Paul s’inscrit donc tout à fait dans la même ligne : « Toutes les nations sont associées au même héritage. » (Ep 3, 6). Dernière remarque sur ce point : que les païens soient admis au même héritage, encore une fois, l’Ancien Testament l’avait déjà dit. Ce qui est nouveau ici, bien sûr, c’est la référence à Jésus-Christ : « Toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. » Paul appelle cela la révélation du mystère et il emploie ici un mot que nous connaissons bien : « apocalypse », ce qui veut dire littéralement « dévoilement ».

    Dieu se fait tout proche pour nous révéler son projet

    La grande découverte de l’Ancien Testament c’est que le Dieu Tout Autre se fait le Tout Proche : parce qu’il est le Tout Autre, son projet n’est pas à la portée de notre intelligence humaine. Mais parce qu’il se fait Tout Proche, il nous le révèle, il nous le dévoile, ou plus exactement, il nous invite à y entrer, à y participer. Paul est bien l’héritier de toute la méditation biblique. Il s’émerveille devant le Dieu Tout Autre : dans cette même Lettre aux Romains, il s’est écrié : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies impénétrables ! Qui en effet a connu la pensée du Seigneur ? Ou bien qui a été son conseiller ? 1  ... Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire éternellement. Amen. » (Rm 11,33-36).

    1 : « Qui en effet a connu la pensée du Seigneur ? Ou bien qui a été son conseiller ? » (Citation d’Is 40,13)

    Il s’émerveille aussi devant le Dieu qui se fait proche au point de nous faire entrer dans son mystère. « Oui, voilà le mystère qui est maintenant révélé ; il était resté dans le silence depuis toujours, mais aujourd’hui il est manifesté. Par ordre du Dieu éternel, et grâce aux écrits des prophètes, ce mystère est porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi ». Il le dit ici, mais également dans sa première Lettre aux Corinthiens : « Ce dont nous parlons, c’est de la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, établie par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire. » (1 Co 2,7). Un peu plus tard, la Lettre aux Colossiens le dira dans une formule lapidaire : « Le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté à ceux qu’il a sanctifiés » (Col 1,26).

    Quand Paul écrit : « Le mystère est maintenant manifesté », il parle des temps nouveaux inaugurés par la venue du Christ. Il divise l’histoire humaine en deux temps : avant et après la venue du Christ. Le mystère de Dieu se déploie sur l’ensemble de l’histoire, mais avant il ne se dévoilait que partiellement, progressivement. Désormais, en Jésus-Christ, il est pleinement dévoilé. Il ne nous reste plus qu’à ouvrir les yeux.

    Et là encore, nous retrouvons le génie de la construction de Paul : il termine sa lettre par là où il avait commencé (on a là une inclusion ou un parallèle, si vous préférez). Rappelez-vous les premières lignes de sa lettre : « Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle de Dieu. Cet évangile, que Dieu avait déjà promis par ses prophètes dans les Écritures saintes, concerne son Fils, issu selon la chair de la lignée de David, établi selon l’Esprit Saint, Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection d’entre les morts : Jésus Christ Notre Seigneur » (Rm 1,2-3).

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    L’annonce faite à Marie

    Alléluia. Alléluia.

    Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole.

    Alléluia.

    * Le jour est tout proche

    Évangile : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils. »

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 26-38)

    En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

    L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »

    À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

    L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.

    Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

    Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? »

    L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.

    Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. »

    Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »

    Alors l’ange la quitta.

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Episcopale Liturgique pour les pays francophones

    * Le jour est tout proche

    Commentaire 4 a :

    Bien aimés dans le Christ Jésus, l’Évangile d’aujourd’hui tiré de celui de Luc (Lc 1, 26-38) est aussi habituellement utilisé pour la solennité de l’Immaculée Conception. Cette page d’Évangile nous parle de l’Annonciation comme fruit de nombreuses années et manifeste en son temps réel le mystère de l’incarnation. L’auteur médite plus sur la figure et la personne de la Bienheureuse Vierge Marie, mise en part, épargnée du péché originel. Ensuite l’Évangile nous annonce la naissance d’un enfant. Une jeune fille très belle qui est source de grâce, de promesses pour devenir mère d’un enfant de la lignée de David, avec un signe ou une série de signes qui se produiront dans le monde et dans la vie de chacun/chacune pour le reconnaître. N’est-ce pas que nous voulons anticiper les événements de l’épiphanie ? Cet enfant est l’objet de la promesse pour libérer toute l’humanité de ses péchés et de ses tares. Alors en ce dimanche Marie, Vierge et Jeune devient la Femme des promesses pour l’humanité. En elle, nous célébrons aujourd’hui les promesses que Dieu donne à nos jeunes filles, à la femme de devenir Mère, éducatrice, que ce soit dans le sphère matériel ou spirituel. Bénédictions à vous nos mamans, et à vous les futures mamans car Dieu ne trahit jamais ses promesses. C’est une grande joie pour l’humanité entière. Une pure grâce de la part du Ciel, pour un monde nouveau. Un Signe palpable par la personne de Marie pour accueillir le Seigneur dans chacune de nos vies.

    Société du Verbe divin – Province Togo - Bénin

    * Le jour est tout proche

    Commentaire 4 b :

    L’heure de l’incarnation a sonné

    Jusqu’ici personne n’avait entendu parler de Nazareth ! Petit village sans importance d’une province assez mal vue des autorités de Jérusalem. Et pourtant c’est là que l’Ange Gabriel est allé décerner à une toute jeune fille le plus haut compliment qu’une femme n’ait jamais reçu : « Comblée-de-grâce », c’est-à-dire toute baignée de la grâce de Dieu, sans ombre.

    Pas étonnant qu’à la fin de la rencontre, celle qui était si bien accordée au projet de Dieu ait répondu spontanément : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Entre ces deux phrases, l’histoire humaine a basculé : l’heure de l’Incarnation a sonné. Désormais, plus rien ne sera jamais comme avant. Toutes les promesses de l’Ancien Testament trouvent ici leur accomplissement. Chacune des paroles de l’Ange vient évoquer ces promesses et détailler l’une des facettes de l’attente du Messie telle qu’elle se développait depuis des siècles.

    Tout d’abord, on attendait un roi descendant de David : or ici, on entend un écho de la promesse faite à David par le prophète Nathan que nous entendons en première lecture ce dimanche (2 S 7). C’est à partir de cette fameuse promesse que s’est développée toute l’attente messianique. Or ici, c’est le centre des paroles de l’ange Gabriel : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Il régnera pour toujours sur la Maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »1 (versets 32-33).

    1 – « Son règne n’aura pas de fin » : cette phrase évoque également les paroles du prophète Daniel sur le « fils d’homme » qui devait recevoir une royauté éternelle.

    Autre titre : « Il sera appelé Fils du Très-Haut » : en langage biblique, cela veut dire « roi ». En écho à la promesse que Dieu avait faite à David, chaque nouveau roi recevait le jour de son sacre le titre de Fils de Dieu.

    Marie a tout compris, mais elle se permet de rappeler à l’Ange qu’elle est encore une jeune fille et que donc elle ne peut normalement pas concevoir d’enfant. Ce à quoi l’Ange apporte la réponse que nous connaissons, mais qui, elle aussi, évoque d’autres promesses messianiques, tout en les dépassant infiniment : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. C’est pourquoi celui qui va naître sera saint. » On savait que le Messie serait investi de la puissance de l’Esprit Saint pour accomplir sa mission de salut. Isaïe, par exemple, avait dit : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines, sur lui reposera l’Esprit du Seigneur » (Is 11,1-2). Mais l’annonce de l’Ange, ici, va beaucoup plus loin : car l’enfant ainsi conçu sera réellement Fils de Dieu : « celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu ».

    Le fils de Dieu

    Visiblement, saint Luc insiste sur le fait que cet enfant n’a pas de père humain, il est « Fils de Dieu ». Deux preuves dans ce texte : 1°) la remarque de la Vierge « je ne connais pas d’homme » ce qui veut dire « Je suis vierge ». 2°) la formule « Tu lui donneras le nom de Jésus » est adressée à la mère, ce qui est tout à fait inhabituel et ne s’explique que s’il n’y a pas de père humain : d’habitude, c’était le père qui donnait le nom à l’enfant. Par exemple, on se souvient que, au moment de la naissance de Jean-Baptiste, les proches demandaient à Zacharie, pourtant muet, et non à Élisabeth, de décider du nom de l’enfant.       

    L’expression « La puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » fait penser à une nouvelle création : on pense évidemment à cette phrase du Livre de la Genèse «Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre... Le souffle de Dieu planait à la surface des eaux» (Gn 1,2). Cette présence privilégiée de Dieu sur le Christ est encore suggérée par l’évocation de «l’ombre du Très-Haut». Déjà elle était le signe de la Présence de Dieu au-dessus de la Tente de la Rencontre, pendant la marche de l’Exode. Le jour de la Transfiguration, la même nuée, la même ombre désignera le Fils de Dieu : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai élu, Écoutez-le ! »

    Face à toutes ces annonces de l’Ange, la réponse de la Vierge est d’une simplicité extraordinaire ! On peut dire qu’on a là un bel exemple « d’obéissance de la foi », comme dit Paul, c’est-à-dire de confiance totale. Elle reprend le mot de tous les grands croyants depuis Abraham : « Me voici » ; Marie répond tout simplement : «Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole.» Le mot «servante» n’évoque pas ici la servilité, mais la libre disponibilité au projet de Dieu. Il suffit de dire « Oui », car « Rien n’est impossible à Dieu ».

    Grâce à ce « oui » de la jeune fille de Nazareth, « Le Verbe se fait chair et il vient habiter parmi nous ». On entend ici résonner la lumineuse promesse de Sophonie qui annonçait la venue de Dieu au milieu de son peuple : « Pousse des cris de joie, fille de Sion 2 !

    2 - En hébreu, « fille de Sion » désigne Sion, c’est-à-dire le peuple de Dieu (et non pas une femme précise). La promesse de Sophonie s’adressait à ses contemporains. Plus tard, les chrétiens ont considéré que cette parole s’appliquait particulièrement bien à Marie.

    Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem !... Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. » (So 3,14-15).

    Mais tout est encore plus beau que ce que l’on avait pu imaginer. Marie n’aura pas trop de toute sa vie, sûrement, pour «méditer toutes ces choses dans son cœur».

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    * Le jour est tout proche

    Simone Martini : L'Annonciation à Marie 1333. Tempera sur bois

    Homélie :

    Les lectures de ce dimanche mettent devant nos yeux deux personnages majeurs de l’histoire du salut : David et Marie. Le premier désire construire une demeure pour son Dieu et l’autre est elle-même la demeure que choisit son Dieu.

    I – Marie et l’ange de l’Annonciation

    Commençons par Marie. La scène de l’Annonciation qui nous est décrite dans le texte de saint Luc a été représentée de multiples façons dans l’art. En général on voit l’ange dans une position debout et Marie agenouillée dans une attitude de prière. Il y a cependant une autre tradition qui inverse les positions. Marie est assise ou même agenouillée, mais l’ange s’approche en mettant un ou deux genoux à terre dans une attitude de vénération pour cette jeune fille devant lui. C’est le cas de la représentation de l’Annonciation par Simone Martini (ci-dessus).

    J’aime beaucoup ce dernier type de représentation de l’Annonciation faite à Marie. Elle tourne nos yeux vers Marie plutôt que vers le messager. Elle met en évidence le mystère d’une présence en elle : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut. »

    Marie, annonce l’ange, devient la demeure du Fils de Dieu qui prend chair en elle. Elle le sera éternellement. C’est un rôle unique. Elle devient Mère de Dieu comme le proclamera le Concile d’Éphèse en 431.

    Noël n’est rien d’autre que l’apparition à la lumière de Celui qui est la Lumière du monde. Porté par Marie pendant neuf mois, il est offert au monde, mais il continuera de demeurer spirituellement en elle jusqu’à la fin de sa vie et même jusque dans la gloire du ciel. Une mère porte toujours son enfant en elle quelque que soit les péripéties de la vie. Marie ne fait pas exception. Elle se retrouvera au pied de la croix, Mère des douleurs qui devient alors notre mère puisque Jésus la donne à toute l’Église en disant à l’apôtre Jean qui nous représente « Voici ta mère » (Jean 19, 27).

    II – Une autre demeure

    Pour comprendre le caractère unique de ce rôle de Marie, nous pouvons réécouter la première lecture. Dans ce passage du Livre de Samuel, on entend Dieu qui parle à David par le prophète Nathan. Il se cherche une demeure chez les humains. David dans un premier temps pense à une demeure de pierre, solide et à l’épreuve du temps. Mais Dieu lui indique qu’il habitera plutôt dans la famille de David. Il veut se bâtir une maison humaine et non une maison de pierre. C’est ce qui est affirmé dans les dernières phrases qui disent : « Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. »

    Qui rendra stable le trône de David ? L’enfant que porte Marie. « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père » dit l’ange à Marie. C’est lui qui siégera sur le trône de David. Il est l’Envoyé promis et le Messie attendu.

    Au fil des âges, c’est cette continuité de l’amour de Dieu qui se déploie en Jésus. Saint Paul le proclame en disant aux Romains que l’Évangile qu’il proclame c’est Jésus-Christ, mystère maintenant manifesté et « porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi » comme il est dit dans la deuxième lecture. La célébration de la Nativité de Jésus est l’occasion de le dire avec force aujourd'hui en reprenant le chant des bergers « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » (Luc 2, 14)

    III – Application

    Le temps de l'Avent nous aide à nous préparer à fêter Noël. Depuis le début du temps de l’Avent nous avons partagé les attentes de Jean-Baptiste, le Précurseur, et, ce matin, nous nous tenons tout près de Marie. Nous sommes nous aussi visités par l’ange qui vient de la part de Dieu nous annoncer que désormais nous sommes choisis comme demeures de Dieu. « Tu es toi-même la demeure où il habite, la retraite où il se cache... » écrit saint Jean de la Croix dans son poème Cantique spirituel. «La seule difficulté, continue-t-il, c'est que tout en résidant en toi, il y demeure caché.» C'est ce qui arrive dans le mystère de Noël : Dieu se cache sous les traits d'un enfant. Dieu se fait petit.

    Lorsque nous nous retrouverons à Noël autour de la crèche nous ne ferons pas autre chose que de nous agenouiller devant un enfant qui est le Sauveur du monde, le Fils de Dieu qui établit sa demeure parmi nous : « Emmanuel » Dieu avec nous. Sa faiblesse nous montre comment notre Dieu se penche avec amour sur notre humanité. Il se fait présent dans nos vies sans coups d'éclats, simplement. Il demeure en nous comme dans la crèche et il nous attend comme il a attendu les bergers et les mages à Bethléem.

    Le mystère de Noël exprime dans la simplicité d’une naissance la grandeur et la beauté d’un Dieu qui demeure chez nous, avec nous et en nous.

    Conclusion

    Vous voyez que les lectures de ce matin sont une belle préparation à la fête de Noël. Elles nous ont permis de dégager comme piste de méditation le thème de la demeure de Dieu parmi nous.

    Cette demeure a pris un visage humain dans David et dans Marie. Elle peut aussi prendre ton visage ou le mien. Tu es toi-même appelé à être une demeure pour l’enfant qui naitra et ainsi le mystère de Noël sera pour toi celui d’une nouvelle naissance du Verbe de Dieu dans ta vie et dans celles des personnes qui te côtoieront durant le temps des Fêtes. C'est ce que je nous souhaite comme cadeau de Noël cette année ! Amen !

    Commentaires de Mgr Hermann Giguère P.H. – Le 20 décembre 2020

    Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval – Séminaire de Québec

    * Le jour est tout proche

    Prières : 

    1. Seigneur Jésus, ce n'est pas pour nous juger que tu es venu mais pour chercher ce qui est perdu, pour libérer ceux qu'emprisonnent leur faute et leur angoisse, pour nous sauver quand notre cœur nous accuse.

    Accepte-nous tels que nous sommes ici présents avec nos faiblesses et nos hésitations à te suivre, avec nos manques de foi et d'amour.

    Redis-nous ton amour, plus grand que notre cœur, plus grand que notre faute.

    Donne-nous la force de ne plus pécher et de marcher fidèlement à ta suite.

    Toi notre espérance aujourd'hui et pour les siècles des siècles. Amen.

     

    2. Seigneur tout-puissant et miséricordieux, nous te remercions pour l'amour et le pardon que tu nous donnes en ton Fils Jésus.

    Donne-nous la force de répondre toujours à tes appels et de veiller fidèlement dans l'attente de la venue de notre Sauveur. Amen.

    Dominicains.be

    3. L’enfant que porte Marie est le Sauveur promis par Dieu et venu offrir à l’humanité tout entière le salut et la paix. Dans la joie et l’espérance, présentons au Seigneur ceux et celles qui ont soif de bénéficier de sa bienveillance.

    Dieu de l’univers, écoute-nous.

    Dieu notre Père, regarde avec bonté les hommes, les femmes et les enfants

    qui se tournent vers toi en ce temps d’attente et de réjouissance.

    Guide-les pour qu'ils aillent à ta rencontre et garde-les dans ton amour,

    toi qui règnes pour les siècles de siècles. Amen.

    Vie liturgique, revue de pastorale liturgique publiée par Novalis

    * Le jour est tout proche

    Conclusion : Dieu avec nous !

    En cette période de l’Avent, nous célébrons la venue de Jésus. L’Avent c’est l’avènement, c’est Jésus qui vient. Nous nous rappelons qu’il est venu dans des conditions misérables lors du premier Noël. Il est venu dans un pays opprimé par une armée étrangère. Il continue à venir dans le monde tourmenté qui est le nôtre aujourd’hui. Il ne vient pas pour résoudre nos problèmes terrestres immédiats mais pour nous libérer de l’esclavage du péché qui nous détourne de Dieu.

    Cette venue de Dieu était déjà annoncée dans le Livre de Samuel (1ère lecture). À l’époque, l’Arche de l’Alliance était le symbole de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Mais le roi David n’avait pas compris. Il souhaitait pour Dieu une maison grandiose. Alors Dieu lui fait comprendre qu’il n’a pas besoin d’un temple grandiose. À la lumière des Évangiles, les chrétiens comprendront que le seul vrai temple c’est Jésus lui-même. En lui, c’est Dieu qui se rend présent en chacun de nous.

    Dans la seconde lecture, l’apôtre Paul s’adresse à des chrétiens persécutés. Malgré les nombreuses épreuves qui les accablent, ils ont dû apprendre à faire confiance. Ils ne doivent jamais oublier ce Dieu qui s’est fait homme en la personne de Jésus. Cette bonne nouvelle a été « portée à la connaissance des peuples païens pour les conduire à l’obéissance de la foi ». En Jésus, c’est Dieu qui vient à eux pour les sortir de la vie sans but qui était la leur jusque-là. À la suite de Paul et de toute l’Église, nous rendons grâce à Dieu pour cette merveille.

    Dans l’Évangile de ce jour, nous avons entendu le récit de l’Annonciation ou plutôt celui de la vocation de Marie. L’ange Gabriel se rend chez elle pour lui annoncer qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils. Et Marie répond librement « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». Cet Évangile est une réponse à la première lecture. Dieu ne veut pas habiter une maison grandiose. Son grand désir c’est d’habiter le cœur des hommes. Il est « Emmanuel », Dieu avec nous. Il veut que nous devenions familiers de sa présence et que nous cheminions ensemble vers son Royaume d’éternité. Il nous invite à être en communion d’amour avec lui et avec tous nos frères. Tout cela a commencé très humblement, à Nazareth, un petit village dont personne n’avait jamais entendu parler. Marie a répondu oui à l’appel de Dieu. Elle a accepté librement d’être la « servante du Seigneur ». Elle a servi l’humanité en lui donnant Celui qui est venu dans le monde pour le salut de tous les hommes.

    Le même Christ veut venir habiter en nous. C’est là tout le message de Noël. Vivre Noël, ce n’est pas d’abord faire un réveillon. Noël, c’est Jésus qui vient. Il frappe discrètement à notre porte et il attend notre réponse. Le plus beau cadeau de Noël c’est Jésus qui vient demeurer en nous. Accueillir Dieu et le donner au monde, c’est quelque chose d’extraordinaire. Nous y trouvons une joie que personne ne peut nous enlever. Avec lui et avec la Vierge Marie, toutes nos visites deviennent des visitations.

    Ce cadeau que nous avons reçu, nous ne pouvons pas le garder pour nous. C’est comme une lumière qui doit être mise sur le lampadaire pour qu’elle éclaire notre monde. Le Seigneur compte sur nous pour lui préparer une place dans le cœur des hommes. Il a besoin de nos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Quelle que soit la question qu’il nous pose, il nous invite à lui dire oui. Avec lui, c’est une grande aventure qui commence. Accepter le Christ et l’offrir au monde c’est vraiment LA chance de notre vie. Comme Paul, nous pourrons dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ».

    En nous rassemblant à l’église, nous avons répondu à l’appel du Seigneur. Chaque dimanche, il rejoint les communautés réunies en son nom. En nous nourrissant de sa Parole et de son Corps, il vient habiter en nous. Il veut être avec nous et en nous pour nous conduire vers le Royaume qu’il est venu annoncer. En ce jour, nous pouvons lui adresser cette prière : « Dieu qui veux habiter les cœurs droits et sincères, donne-nous de vivre selon ta grâce, alors tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure ». Amen.

     Abbé Jean Compazieu – Le 13 décembre 2020

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    * Le jour est tout proche

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Nous te prions, Seigneur, de répandre ta grâce en nos cœurs ; par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton fils bien aimé ; conduis - nous par sa Passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection.

    Références :

    http://www.gcatholic.org/calendar/2022/General-D-fr.htm

    https://www.la-croix.com/Definitions/Bible/4e-dimanche-lAvent-annee-B-annonciation-2020-12-15-1701130322#:~:text=Et%20le%20proph%C3%A8te%20lui%20donne,qui%20na%C3%AEtra%20de%20sa%20descendance.

    https://www.carmel.asso.fr/Homelie-d-Avon-4e-D-de-l-Avent.html

    https://fr.novalis.ca/blogs/news/les-dimanches

    https://www.savigny-viry-catholique.fr/Download/doc/2020-12-20Liturgie-familiale-dimanche20decembre.pdf

    http://www.spiritualite2000.com/2002/11/psaume-88-priere-du-fond-de-la-detresse/

    https://www.cathedrale-tournai.be/quatrieme-dimanche-du-temps-de-lavent-lectures/

    https://www.ressourceschretiennes.com/article/luc-1-lannonce-faite-%C3%A0-marie

    https://www.aelf.org/2023-12-24/romain/messe

    https://www.svdtogobenin.org/quatrieme-dimanche-de-lavent-de-lannee-b/

    https://paroisse-colomiers.over-blog.com/romains-16-25-27.html

    https://www.svdtogobenin.org/quatrieme-dimanche-de-lavent-de-lannee-b/

    http://thierry-jallas.over-blog.com/2020/12/commentaires-de-marie-noelle-thabut-2020-12-20-4e-dimanche-de-l-avent-b.html

    https://www.hgiguere.net/Homelie-pour-le-4e-dimanche-de-l-Avent-Annee-B-L-annonciation-a-Marie_a983.html

    https://dominicains.be/fr/celebrer/eucharistie/1890-4edimanche-de-lavent-741

    https://fr.novalis.ca/blogs/news/dossier-speciaux-priere-universelle#:~:text=4e%20dimanche%20de%20l'Avent%20B&text=L'enfant%20que%20porte%20Marie,'univers%2C%20%C3%A9coute%2Dnous.

    https://dimancheprochain.org/8956-homelie-du-4eme-dimanche-de-lavent-6/

    Magnificat du dimanche 24 décembre 2023 page 328


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter