• * Les écrits de saint Jean

    Rubrique « La Saint-Jean à la Commanderie de Saint-Léger »…

    … à l’occasion de la Saint-Jean, ce 27 décembre 2021

     Les écrits de Jean 

     * Les écrits de saint Jean

     * Les écrits de saint Jean

    L’amour de Jésus a transformé Jean, surnommé d’abord « Boanergès », dans « le disciple que Jésus aimait ». (Boanergès = « fils du tonnerre » un surnom donné à Jacques et Jean, les fils de Zébédée, par le Seigneur. Ce nom semble dénoter leur zèle ardent et destructeur qui ressemblait à un orage).

     * Les écrits de saint Jean

    Dans son Évangile et dans ses Épîtres, Jean rend le témoignage : Jésus est le Fils de Dieu. De plus il est « venu en chair », véritablement Dieu et véritablement homme en une même Personne. Après en avoir donné le tableau incomparable, il conclut : « Ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son Nom ». Dans son épître, il ajoute : « …afin que vous aussi vous ayez communion avec nous… et que votre joie soit accomplie » (Jean 1:1-4). Jean l’apôtre ne se nomme jamais dans son Évangile. C’est tantôt « l’autre disciple » ou tout à la fin « le disciple que Jésus aimait ». La plupart sont d’accord pour voir Jean lui-même dans l’un des deux disciples qui suivaient Jésus.

     * Les écrits de saint Jean

    Jean a aussi mis l’accent sur les paroles et les actions de Jésus-Christ, dans le contexte des fêtes annuelles de Dieu. En laissant de côté bon nombre de détails des autres Évangiles, il a utilisé les paroles de Jésus pour révéler l’Évangile, dans le contexte des sept fêtes différentes qu’Il a célébrées pendant son ministère.

    Jean 2 :13 attire l’attention sur la première Pâque du ministère de Jésus. Le nettoyage du temple, les signes miraculeux accomplis au cours de cette période de fêtes, et la discussion privée avec Nicodème, ont marqué le début de son ministère public. Dans ce contexte, Il a parlé de sa future crucifixion et de l’amour de Dieu en rendant le pardon possible (Jean 3 :14-17).

    Dans Jean 4, nous lisons que Jésus et ses disciples retournèrent en Galilée, après plusieurs semaines consacrées à baptiser de nouveaux disciples. En comparant ce récit avec Marc 1 :14 et Luc 4 :14-19, nous voyons que Jésus est retourné en Galilée pour être dans la synagogue de Nazareth pour la première Pentecôte de son ministère. Dans Luc 4 :16, le mot traduit par « le jour du sabbat », dans la plupart des versions, signifie littéralement « le jour des sabbats [ou des semaines] ». Il se réfère à la Pentecôte – appelée la fête des semaines dans l’Ancien Testament – et Jean 4 :35 confirme que la moisson était éloignée de quatre mois.

    La fin de la moisson était célébrée au cours du septième mois, lors de la Fête du Rassemblement (ou des Tabernacles). Quatre mois plus tôt correspondent au début du troisième mois, soit juste avant la Pentecôte. Jean 4 décrit Jésus qui parle avec une femme près d’un puits à Samarie. Son enseignement porte sur le Saint-Esprit, cette source d’eau vive, et sur l’importance d’adorer le Père en esprit et en vérité.

    Dans Jean 5, Jésus est à Jérusalem pour une fête qui n’est pas précisée. Son message met l’accent sur la résurrection (verset 28-29) et sur son rôle en tant que Juge de l’humanité (verset 22) – lequel a certainement été donné pendant la période des fêtes d’automne. Dans Jean 6 :4, nous apprenons que les cinq mille personnes ont été nourries juste avant la Pâque. L’enseignement que Jésus donna ensuite à une partie de ce groupe, dans la synagogue de Capernaüm (verset 59) – en disant qu’Il était « le pain de vie » – a probablement été donné le premier jour de la Fête des Pains sans Levain. Lors de la dernière Fête des Tabernacles de son ministère, Jésus a enseigné qu’il fallait juger selon la justice (Jean 7).

    En commençant par Jean 7 :37, nous avons un récit détaillé des activités du Christ, le Dernier Grand Jour de l’an 30, le dernier de son ministère. Lorsque nous comparons Jean 7 :35 avec Jean 8 :1-2, nous voyons que le récit commence avec les événements qui se sont déroulés le soir de cette dernière fête, et qu’il se poursuit aux chapitres 8 à 10, avec ce qui s’est passé durant la partie diurne de ce Jour saint. Jésus a utilisé cette fête pour décrire l’époque où le Saint-Esprit sera accessible à toute l’humanité, lorsque les pécheurs auront leur opportunité de se repentir – de ne plus pécher – et lorsque l’aveuglement aura cessé pour tous. Ces thèmes sont tous associés au Dernier Grand Jour.

    Le récit de la dernière Pâque du Christ commence dans Jean 11 :55. Bien plus que n’importe quel autre auteur de l’Évangile, Jean relate ce que Jésus a enseigné à ses disciples, la dernière nuit qu’ils ont passée ensemble. Presque la moitié de l’Évangile de Jean – 10 chapitres sur 21 – est consacrée à la description des événements liés à cette dernière Pâque, à la crucifixion et la résurrection de Jésus-Christ.

    Le message de l’Évangile, proclamé par Jésus, n’était certainement pas d’abolir la nécessité d’obéir à Dieu, ou d’abolir l’observance des fêtes annuelles. Au contraire, en écrivant ce quatrième et dernier Évangile, Jean a fait en sorte que la vie et les enseignements de Jésus-Christ soient mieux compris à la lumière des fêtes annuelles de Dieu et de leur signification.

     * Les écrits de saint Jean

    Quant aux Épîtres de Jean : En plus de son Évangile, Jean a écrit trois courtes lettres (ou Épitres). Si nous faisons attention aux premiers versets de 1 Jean, nous pouvons voir qu’elles ont été écrites après son Évangile. Jean commence sa première Epître en faisant référence à ce qu’il avait clairement expliqué dans les premiers versets de son Évangile. Si ses lecteurs n’avaient pas déjà lu Jean 1, ils n’auraient pas compris ses allusions à la Parole, à Celui qui était dès le commencement la vie et la lumière.

    Jésus-Christ est venu pour rendre les choses claires, ou pour les manifester. Jean a utilisé plusieurs fois le mot grec traduit par « manifester » dans sa première Épître et dans son Évangile. Il apparaît neuf fois dans sa première Epître.

    Nous apprenons que Jésus a été manifesté pour ôter nos péchés et pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3 :5, 8), et que le Père a manifesté Son amour envers nous en envoyant Son Fils unique (1 Jean 4 :9).

    Dans chacune de ses trois Épîtres, Jean insiste sur l’importance de la vérité. La vérité n’est pas cachée – et nous devons y marcher. Il a également insisté sur l’importance de l’obéissance aux Commandements de Dieu. En écrivant à l’époque où beaucoup de gens prétendaient être le peuple de Dieu, et cherchaient à diminuer l’importance de l’obéissance à la loi de Dieu, Jean fait ressortir que le véritable amour envers Dieu consiste à garder Ses Commandements (1 Jean 5 :3 ; 2 Jean 6).

    A l’époque où beaucoup de gens s’étaient détournés de la Vérité, et avaient accepté des idées hérétiques, Jean encourage ceux qui étaient restés fidèles. Certains étaient partis de l’Église pour suivre leur propre voie (1 Jean 2 :19). D’autres cherchaient à prendre les rênes des congrégations, et en chassaient les véritables chrétiens (3 Jean 9-10). C’était une époque où il y avait plusieurs antéchrists (1 Jean 2 :18). Au sein de la confusion, que devait faire le peuple de Dieu ? « Demeurez en Lui » a dit Jean (1 Jean 2 :28). Le mot traduit par « demeurez » ou « continuez en » a été utilisé dans 1 Jean et dans l’Évangile de Jean. « Demeurer » en Christ signifie suivre Ses voies (1 Jean 2 :6) et garder Ses Commandements (1 Jean 3 :24). Jean exhorta ses lecteurs à persévérer fidèlement dans la vérité qu’ils avaient apprise dès le commencement (1 Jean 2 :24).

    Cet apôtre âgé, ce dernier témoin oculaire de tous les événements du ministère du Christ, a rendu un dernier témoignage vers la fin du premier siècle. Seuls ceux qui prêteraient attention à ce témoignage – et qui croiraient le message que Jésus est venu révéler de la part du Père – pourraient avoir la vie. Jean a montré d’une manière simple qui était réellement Jésus : le Logos – la Parole – Celui qui était dès le commencement avec Dieu et qui est Lui-même Dieu. Il était l’Agneau de Dieu, venu ôter les péchés du monde. Il est la Lumière du monde, le Pain de Vie, la Vraie Vigne et le Bon Berger. Il est venu révéler le Père et Le rendre connaissable à Ses disciples. Il est venu rendre témoignage de la Vérité. Ses paroles offrent non seulement l’Esprit et la vie, mais encore elles sont Esprit et vie (Jean 6 :63). Elles le seront toujours !

    Mais pour terminer cette présentation des écrits de Jean, il nous faut encore mentionner l’Apocalypse selon Jean.

     * Les écrits de saint Jean

    « L’Apocalypse » ou « Apocalypse de Jean » ou encore « Livre de la révélation », également appelé « Révélation de Jésus-Christ » suivant les premiers mots du texte, est le dernier livre du Nouveau Testament. Étymologiquement, en grec, «apocalypse» signifie « dévoilement », ou, selon la racine latine, « révélation ».

    Il s’agit d’un texte concernant des événements ou des personnages dans un langage codé et que l’écrivain met sous l’autorité divine, comme si c’était Dieu lui-même qui « dévoilait » ce que lui seul peut connaître.

    Le Livre de l'Apocalypse, qui clôt le classement de la Bible chrétienne, est d'une imagerie extraordinairement puissante et d'une lecture particulièrement difficile. Il indique cependant, sous le langage littéraire propre au genre, que le « Politique » et l'«Economique» sont comme deux hydres perpétuellement renaissantes tout au long de l'Histoire humaine, ce qui a pu se vérifier depuis vingt siècles. Ce livre fourmille de références vétérotestamentaires. Pour cette raison, il est considéré comme récapitulant le message biblique dans une vision eschatologique, ce qui en fait, a contrario du vocabulaire populaire, le grand livre de l'Espérance chrétienne. Livre de visions, écrit pendant l'exil à Patmos, donc sur une période assez courte, au contraire de l'Évangile de Jean, qui apparaît comme un livre de longue maturation, le Livre de l'Apocalypse est au final un chef-d'œuvre éblouissant, mais exigeant.

    L'auteur de l'Apocalypse est inconnu. À quatre reprises dans le texte, le voyant s'attribue le nom de « Jean », qui est un prénom très fréquent dans les écrits néotestamentaires. Celui-ci se décrit comme exilé forcé sur l'île de Patmos « à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus », dans ce qui pourrait s'apparenter à l'idée contemporaine de « délit d'opinion ».   

    Nous pourrions dès lors présenter Jean dans ses premiers contacts avec Jésus ; puis, dans les trois expériences extraordinaires vécues avec Pierre et Jacques ; enfin, dans le témoignage rendu après la résurrection. Durant toute cette période s’est opérée la transformation de « Boanergès » en « apôtre de l’amour ».

     * Les écrits de saint Jean

     Disciple préféré du christ ? 

    Ayant considéré divers points importants de son Évangile et de ses Épîtres, soulignons encore une fois comment Jean est devenu ce « disciple que Jésus aimait ».

    Dans les divers chapitres, certaines scènes et épisodes se recouvrent, considérés toutefois sous un angle un peu différent. Mais ces répétitions, presque inévitables, nous rendent plus vivant l’apôtre lui-même, et plus précieux le Seigneur qui l’aimait.

    Après Pierre, Jean est sans doute le mieux connu des douze premiers apôtres de Jésus. Il était présent avec Jacques, son frère, et Pierre à certains des moments les plus importants du ministère du Sauveur dans la condition mortelle et il est traditionnellement associé à cinq livres du Nouveau Testament. Jean 13:23 suggère la proximité personnelle qu’il avait avec le Seigneur : « Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. ».

     * Les écrits de saint Jean

    Tout au long des siècles, l’art chrétien a reflété cette image, représentant Jean comme un jeune homme, souvent reposant dans les bras du Sauveur. D’où l’origine de son titre unique, Jean le bien-aimé, mais son témoignage et sa mission révèlent des aspects de la vie de disciple que nous pouvons tous partager.

    Messire Axel VDH, Chancelier de la Commanderie de Saint-Léger


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