• * A la recherche permanente de Dieu

    231112 – Liturgie du dimanche 12 novembre 2023

     A la recherche permanente de Dieu 

     32ème dimanche du Temps Ordinaire 

    * A la recherche permanente de Dieu

    Introduction :

    Notre foi en la résurrection est fondée sur une parole, celle de ces femmes qui ont trouvé le tombeau vide mais aussi celle des apôtres qui l'ont vu vivant et ont témoigné jusqu'au martyre. Si nous croyons, c'est parce que nous faisons confiance à cette parole. Depuis vingt siècles, elle a fait vivre des hommes, des femmes et des enfants. Beaucoup ont préféré mourir plutôt que de la renier. L'important c'est que nous ne cessions de faire confiance en celui qui a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra éternellement ».

    Abbé Jean Compazieu – 31 octobre 2010

    Désir et joie de la rencontre

    La foi se nourrit du désir de Dieu et de la joie de le rencontrer. Veiller, c’est entretenir ce désir pour que, même au plus profond de nos sommeils, nous puissions entendre le cri qui nous indique sa présence.

    Vie liturgique, revue de pastorale liturgique publiée par Novalis

    Le « visage souriant » de Dieu

    Une spiritualité axée sur la recherche de la Sagesse ne peut être que réconfort, bonheur et joie. La recherche de Dieu, chez le psalmiste, est aussi placée à l’enseigne du bonheur et du ravissement. La deuxième lecture et l’Évangile appellent à la vigilance dans l’attente du retour du Christ.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    En décrivant la Sagesse, le prophète parle de Dieu lui-même,

    dont il n’ose prononcer le nom, par respect.

    * A la recherche permanente de Dieu

    1ère lecture : La Sagesse se laisse trouver.

    Lecture du Livre de la Sagesse (Sg 6,12-16)

    La Sagesse est resplendissante, elle ne se flétrit pas. Elle se laisse aisément contempler par ceux qui l'aiment, elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle devance leurs désirs en se faisant connaître la première. Celui qui la cherche dès l'aurore ne se fatiguera pas : il la trouvera assise à sa porte. Penser à elle est la perfection du discernement, et celui qui veille à cause d'elle sera bientôt délivré du souci. Elle va et vient à la recherche de ceux qui sont dignes d'elle ; au détour des sentiers, elle leur apparaît avec un visage souriant ; dans chacune de leurs pensées, elle vient à leur rencontre.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 1 a :

    Les gens de la Bible ont un tel respect envers Dieu qu’ils n’osent même pas le nommer et, pour tourner la difficulté, ils recourent à des expressions telles que « l’Éternel, béni soit-il », ou « le Nom, béni soit-il ». Lorsque leur contemplation les conduit à admirer et louer Dieu en ses œuvres, n’osant le nommer, ils s’adressent à ses qualités, comme dans cette lecture. Il faut donc comprendre que la Sagesse, c’est Dieu lui-même. En contemplant son œuvre, ses fidèles découvrent l’ordre cosmique et la beauté de l’univers, mais surtout, son souci de communiquer, par la Loi et les Prophètes : Dieu a instruit son peuple, il lui a montré un chemin de vie, sa Loi est lue et commentée dans les synagogues et les familles. De ce fait, dès sa naissance, tout enfant du Peuple de Dieu est assuré d’avoir un guide qui le précède et l’accompagne. Aussi doit-il rechercher la communication avec cette Sagesse, pour en bénéficier. Comme chrétiens, nous reconnaissons dans le Christ l’aboutissement de cette communication : en lui la Sagesse de Dieu a pris visage d’homme.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 1 b :

    Resplendissante

    Dans la tradition sapientielle, la Sagesse est souvent personnifiée (Pr 8 ; Si 24 ; Jb 28 ; Sg 7, 22-8, 16). Elle sera même considérée comme la figure du Fils, en lequel se retrouve toute la sagesse du Père : resplendissement de sa gloire (Sg 7, 26 ; He 1, 3). Elle conquiert l'esprit de l'homme par la beauté de ce qu'elle est : fruit de la révélation de l'infinie cohérence et convenance de l'amour créateur et rédempteur de Dieu. Elle éclaire le cœur de celui qui la reçoit durablement. Elle donne d'apprécier, de juger et de décider pour toute chose selon cet amour venu de Dieu qui a été pleinement révélé en Jésus-Christ. Elle est un miroir sans tache de l'activité de Dieu. Elle illumine sans aveugler, elle prévoit sans contraindre, elle guide sans s'imposer, elle juge sans rejeter : elle est folie pour les hommes. C'est la sagesse de Dieu : celle de la Croix. Elle répand ses bienfaits sur les autres par celui qui se laisse ainsi informer (former de l'intérieur) par elle, en tout ce qu'il fait.

    Inaltérable

    La Sagesse n'a pas d'âge. Elle est celle de Dieu qui est éternel. Elle nous est manifestée en Jésus-Christ qui est le même hier, aujourd'hui et à jamais (He 13, 8).

    Dès que l'on pense à elle, se présente à nous la figure d'un vieillard à la longue barbe, au regard qui semble venu des profondeurs du temps et des choses contemplées, voyant toujours plus loin, qui, par l'expérience heureuse et malheureuse de la vie, en connaît tous les éléments et surtout leur ordonnancement, leur juste place respective, pour accéder à la paix et au bonheur promis par le Seigneur.

    Mais ici, elle n'est pas d'abord cette vertu intellectuelle acquise à travers les efforts de l'homme tout au long des ans. Elle est avant tout don du Saint-Esprit. La Foi donne son assentiment à la Vérité. Le jugement conforme à la Vérité qui est éternelle est le fait du don de la Sagesse.

    En Dieu, elle a toujours le visage de la jeunesse, souriante au don merveilleux de la Vie reconnue, accueillie et transmise comme telle.

    Se laissant trouver

    La Sagesse n'est pas la propriété de quelques savants aux connaissances très étendues. Elle se donne à chacun dans la prière fidèle conduite par l'Esprit-Saint : la lecture et l'étude de la Parole de Dieu, sa méditation, l'oraison et la contemplation.

    Elle se laisse aisément reconnaître : dans la Création et dans la Rédemption. Elle est la fleur que l'on peut cueillir dans la vie de tous les saints, des plus grands théologiens jusqu'aux plus pauvres des serviteurs de Dieu : il n'est que de penser à un saint François de Sales ou alors à sainte Bernadette, ou au saint Curé d'Ars.

    Elle se laisse approcher comme un enfant dans une crèche, comme un jeune homme au Temple au milieu des docteurs de la Loi, comme le fils du charpentier par les lépreux, les publicains et les pécheurs. Il suffit de l'évoquer, et elle est là au seuil de l'âme, il suffit de l'invoquer à deux ou trois, et elle est là au milieu de l'assemblée : de la chercher, et on la trouve.

    La Sagesse a dressé une table, celle du Royaume, pour les plus petits : pour se révéler à eux (Mt 11, 25) et les servir (Lc 12, 37).

    Elle vient à leur rencontre

    La Sagesse est prévoyante. Elle rayonne de la prévenance de Dieu pour les hommes : prévenance qui est celle du dessein d'amour que le Seigneur porte sur chacun, de la patiente pédagogie de la charité de Dieu qui nous accompagne, de l'Église notre Mère, « experte en humanité » selon les mots même du pape Paul VI à la clôture du Concile Vatican II.

    Elle vient jusqu'à nous : elle se tient assise à la porte de notre cœur, mendiant l'hospitalité de notre intelligence où elle veut résider. L'intelligence perçoit et juge. Le don lui-même d'intelligence est ordonné à la perception. Le don de la Sagesse l'est au jugement, selon les valeurs divines.

    Elle devance les désirs de ceux qui l'aiment. Elle les fait vivre selon la révélation de ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, selon tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui L'aiment (1 Co 2, 9).

    L'amour de la Sagesse, si pauvre soit-il, est la condition pour recevoir ses dons. Celui qui n'aime pas quelqu'un en vérité, n'est pas prêt à recevoir de Lui ses bienfaits.

    Commentaire du Frère Nicolas-Bernard Virlet – « Famille chrétienne »

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 1 c :

    Avec Aragon, les amoureux chantent « Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ? » : les croyants le chantent encore plus. La foi est bien l'histoire d'une rencontre. Dans ce texte du Livre de la Sagesse, comme dans toute la Bible, il s'agit de la foi d'Israël, de l'Alliance entre Dieu et son peuple. Car l'auteur du Livre de la Sagesse est un croyant ! Je dis « l'auteur » à défaut de pouvoir être plus précise ! On ne sait pas qui il est : une seule chose est sûre : ce livre intitulé « Livre de la sagesse de Salomon » n'est très certainement pas du grand roi Salomon, le fils de David, qui a régné vers 950 av. J.- C. Ce livre a été écrit en grec (et non en hébreu) par un Juif anonyme, à Alexandrie en Égypte, environ cinquante ans seulement, peut-être moins, avant la naissance de Jésus-Christ.

    Le passage que la liturgie nous offre ici fait partie de tout un ensemble de recommandations aux rois. Evidemment, l'attribution du Livre au roi dont la Sagesse était proverbiale donnait toute latitude à l'auteur pour donner des conseils.

    Le chapitre 6 commence par : « Or donc, rois, écoutez et comprenez, laissez-vous instruire, vous dont la juridiction s'étend à toute la terre... C'est à vous, ô princes, que vont mes paroles, afin que vous appreniez la Sagesse et ne trébuchiez pas ». Son discours tient en trois points :

    • 1°) La Sagesse est la chose la plus précieuse du monde : et là, ce livre au titre trop sérieux révèle des envolées littéraires auxquelles on ne s'attendait pas : « La Sagesse est resplendissante, elle est inaltérable ». Ou encore : « Elle est un effluve de la puissance de Dieu, une pure irradiation de la gloire du Tout-Puissant... elle est un reflet de la lumière éternelle, un miroir sans tache de l'activité de Dieu et une image de sa bonté » (Sg 4, 25-26). Elle est tellement précieuse qu'on la compare à la plus désirable des femmes : « Elle est plus radieuse que le soleil et surpasse toute constellation. Comparée à la lumière, sa supériorité éclate : la nuit succède à la lumière, mais le mal ne prévaut pas sur la Sagesse » (Sg 7, 29-30). « C'est elle que j'ai aimée et recherchée dès ma jeunesse, j'ai cherché à en faire mon épouse et je suis devenu l'amant de sa beauté » (Sg 8, 2).
    • 2°) La Sagesse est à notre portée, ou, plus exactement, elle se met à notre portée : « Elle se laisse aisément contempler par ceux qui l'aiment... Elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent ». Au passage, il faut admirer ce style très balancé que nous trouvons si souvent dans la Bible, en particulier chez les prophètes et dans les psaumes. Mais surtout, il y a dans ces deux phrases parallèles une affirmation fondamentale : c'est qu'il n'y a pas de conditions pour rencontrer Dieu. Pas de conditions d'intelligence, de mérite ou de valeur personnelle... Jésus le redira sous une autre forme : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira... Quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe, on ouvrira » (Mt 7, 7-9).

    Et l'auteur attribue au roi Salomon cette confidence : « J'ai prié et le discernement m'a été donné, j'ai imploré et l'esprit de la Sagesse est venu en moi » (Sg 7,7). Il nous suffit de la désirer : la seule condition, évidemment, la chercher, la désirer ardemment : « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube » dit le psaume. «Celui qui la cherche dès l'aurore ne se fatiguera pas : il la trouvera assise à sa porte». Toujours cette affirmation qu'elle est tout près de nous, et qu'il nous suffit de la chercher... manière aussi de dire que nous sommes libres. Dieu ne nous force jamais la main.

    • 3°) Non seulement, elle répond à notre attente, mais elle-même nous recherche, elle nous devance ! Et là, il faut quand même de l'audace... Pourtant, l'auteur le dit en toutes lettres : «Elle devance leurs désirs en se montrant à eux la première»... « Elle va et vient pour rechercher ceux qui sont dignes d'elle ». Dieu prend l'initiative de se révéler à l'homme. Car, on l'a deviné, la Sagesse n'est autre que Dieu lui-même inspirant notre conduite. Plus tard, saint Paul dira de Jésus-Christ qu'il est la Sagesse de Dieu : « Il est Christ, Puissance de Dieu, Sagesse de Dieu » (1 Co 1, 24 - 30). « Elle va et vient pour rechercher ceux qui sont dignes d'elle » : de nous-mêmes, nous ne pourrions pas atteindre Dieu. Et la dignité dont il est question ici, c'est seulement ce désir de Dieu : la seule dignité qui nous est demandée, c'est d'avoir un cœur qui cherche Dieu.

    * A la recherche permanente de Dieu

    Et voilà pourquoi il peut y avoir rencontre. Alliance : on sait bien que, pour qu'il y ait vraiment rencontre intime entre deux êtres, il faut que les deux le désirent. Et c'est ce que nous dit le passage d'aujourd'hui : Dieu est à la recherche de l'homme. Il faut et il suffit que l'homme soit à la recherche de Dieu : « Elle va et vient pour rechercher ceux qui sont dignes d'elle ; au détour des sentiers, elle leur apparaît avec un visage souriant ; chaque fois qu'ils pensent à elle, elle vient à leur rencontre ».

    On peut se poser la question : sur quels critères peut-on juger qu'un roi (ou quiconque) aura été sage ou non ? Voici ce qu'en dit Jérémie : « Que le sage ne se vante pas de sa sagesse, que le vaillant ne se vante pas de sa vaillance, que le riche ne se vante pas de sa richesse ! Mais qui veut se vanter, qu'il se vante de ceci : avoir de l'intelligence et me connaître, car je suis le Seigneur qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre. Oui, c'est cela qui me complaît, oracle du Seigneur ! » (Jr 9, 22-23). Voilà donc les critères de la vraie sagesse : celle qui se traduit par la bonté, le droit, la justice.

    Notre auteur dit quelque chose d'équivalent : « C'est Lui (le Très-Haut) qui examinera vos actes... Si vous, les ministres de sa royauté n'avez pas jugé selon le droit, ni respecté la loi, ni agi selon la volonté de Dieu... (Sous-entendu « il vous jugera ») » (Sg 6, 3-4). Décidément, où qu'on se tourne dans la Bible, cela revient toujours au même : la seule chose qui nous est demandée, c'est d'agir selon la volonté de Dieu : « Ce ne sont pas ceux qui disent ‘’Seigneur, Seigneur’’, mais ceux qui font la volonté de mon Père... ». Et le prophète Michée précise : « On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur attend de toi : rien d'autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t'appliquer à marcher avec ton Dieu (D'autres traductions disent «la vigilance» dans la marche avec ton Dieu) (Mi 6, 8). Toutes les autres lectures de ce trente-deuxième dimanche nous parleront de cette vigilance.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Chercher la sagesse, désirer, avoir soif d’autre chose, c’est la condition humaine.

    Avec l’auteur du psaume, donnons un nom à notre désir : c’est Dieu lui-même, qui nous attire vers lui.

    * A la recherche permanente de Dieu

    Psaume : Ps 62,2-8 – Mon âme a soif de toi

    R/ Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau. Je t'ai contemplé au sanctuaire, j'ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres ! Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom. Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange. Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler. Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l'ombre de tes ailes.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 2 :

    « Je crie de joie à l'ombre de tes ailes » : c'est beau, mais c'est quand même étonnant ! En fait, il faut se transporter en pensée, à l'intérieur du Temple de Jérusalem (avant sa destruction, bien sûr, en 587 av. J.C. par Nabuchodonosor)... et supposer que nous sommes prêtres ou lévites. Là, dans le lieu le plus sacré, le « Saint des Saints », se trouvait l'Arche d'Alliance : attention, quand nous disons Arche aujourd'hui, nous risquons de penser à une œuvre architecturale imposante : les Parisiens penseront peut-être à ce qu'ils appellent la Grande Arche de la Défense... Pour Israël, c'est tout autre chose ! Il s'agit de ce qu'ils avaient de plus sacré : un petit coffret de bois précieux, recouvert d'or, à l'intérieur comme à l'extérieur, qui abritait les tables de la Loi. Sur ce coffret, veillaient deux énormes statues de chérubins.

    N. B. : L'Arche d'Alliance est perdue depuis l'Exil à Babylone et personne ne sait ce qu'elle est devenue !

    * A la recherche permanente de Dieu

    Les « Chérubins » n'ont pas été inventés par Israël : le mot vient de Mésopotamie. C'étaient des êtres célestes, à corps de lion, et face d'homme, et surtout des ailes immenses. En Mésopotamie, ils étaient honorés comme des divinités... En Israël au contraire, on prend bien soin de montrer qu'ils ne sont que des créatures : ils sont représentés comme des protecteurs de l'Arche, mais leurs ailes déployées sont considérées comme le marchepied du trône de Dieu. Ici, un prêtre en prière dans le Temple, à l'ombre des ailes des chérubins se sent enveloppé de la tendresse de son Dieu depuis l'aube jusqu'à la nuit.

    N. B. : En réalité, seul le grand-prêtre avait accès au Saint des Saints, une fois par an, le jour du Yom Kippour (le Grand Pardon). Le prêtre en prière, s'imagine être sous l'ombre de l'Arche.

    Les autres images de ce psaume sont toutes également empruntées au vocabulaire des lévites : « Je t'ai contemplé au sanctuaire » : ils étaient les seuls à pénétrer dans la partie sainte du Temple... « Toute ma vie, je vais te bénir » : effectivement toute leur vie était consacrée à la louange de Dieu... « Lever les mains en invoquant ton nom » : là nous voyons le lévite en prière, les mains levées... « Comme par un festin je serai rassasié », c'est une allusion à certains sacrifices qui étaient suivis d'un repas de communion pour tous les assistants, et d'autre part, on sait que les lévites recevaient pour leur nourriture une part de la viande des sacrifices... « Dans la nuit, je me souviens de toi, je reste des heures à te parler » : lorsqu'ils étaient de service à Jérusalem, leur vie entière se déroulait dans l'enceinte du Temple.

    En fait, ce psaume est une métaphore : ce lévite, c'est Israël tout entier qui, depuis l'aube de son histoire et jusqu'à la fin des temps, s'émerveille de l'intimité que Dieu lui propose : « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube, mon âme a soif de toi... ». Et quand il dit « dès l'aube », il veut dire depuis l'aube des temps : depuis toujours le peuple d'Israël est en quête de son Dieu. « Mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau » : en Israël, ces expressions sont très réalistes : la terre désertique, assoiffée, qui n'attend que la pluie pour revivre, c'est une expérience habituelle, très suggestive.

    Depuis l'aube de son histoire, Israël a soif de son Dieu, une soif d'autant plus grande qu'il a expérimenté la présence, l'intimité proposée par Dieu. Et donc, à un deuxième niveau, c'est l'expérience du peuple qui affleure dans ce psaume : par exemple «mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau» est certainement une allusion au séjour dans le désert après la sortie d'Égypte et à l'expérience terrible de la soif à Massa et Meriba (Ex 17). La plus belle prière est certainement celle qui jaillit de notre pauvreté spirituelle, comme la plainte du déshydraté : « J'ai soif ».

    « Je t'ai contemplé au sanctuaire » est une allusion aux manifestations de Dieu au Sinaï, le lieu sacré où le peuple a contemplé son Dieu qui lui offrait l'Alliance. « J'ai vu ta force et ta gloire », dans la mémoire d'Israël, cela évoque les prodiges de l'Exode pour libérer son peuple de l'esclavage en Égypte. Tout autant que la formule « Tu es venu à mon secours » : on n'oubliera jamais, de mémoire d'homme, en Israël, cette phrase de Dieu à Moïse : « Oui, vraiment, j'ai vu la misère de mon peuple en Égypte et je l'ai entendu crier sous les coups de ses chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer » (Ex 3, 7).

    Quand on méditait sur cette libération apportée par Dieu, on comparait parfois celui-ci à un aigle apprenant à ses petits à voler : « Il est comme l'aigle qui encourage sa nichée : il plane au-dessus de ses petits, il déploie toute son envergure, il les prend et les porte sur ses ailes » (Dt 32, 11). En écho on lit dans le Livre de l'Exode, au moment de la célébration de l'Alliance : « Tu diras ceci à la maison de Jacob... Vous avez vu vous-mêmes comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et vous ai fait arriver jusqu'à moi » (Ex 19, 4). Si bien que les ailes des chérubins dans le Temple prenaient encore une autre signification. Elles sont les ailes protectrices de celui qui apprend à Israël le chemin de la liberté.

    Toutes ces évocations d'une vie d'Alliance, d'intimité sans ombre sont peut-être la preuve que ce psaume a été écrit dans une période moins lumineuse ! Où l'on a bien besoin de s'accrocher aux souvenirs du passé. Tout n'est pas si rose et les derniers versets (que la liturgie ne nous fait pas chanter), disent fortement, violemment même l'attente de la disparition du mal sur la terre, par exemple : « Ceux qui pourchassent mon âme, qu'ils descendent aux profondeurs de la terre »... Israël attend la pleine réalisation des promesses de Dieu, les cieux nouveaux, la terre nouvelle, et la délivrance de tout mal et de toute persécution.

    L'expression « je te cherche dès l'aube... mon âme a soif » dit aussi que cette quête n'est pas encore comblée : Israël est le peuple de l'attente, de l'espérance : « Mon âme attend le Seigneur, plus sûrement qu'un veilleur n'attend l'aurore » (Ps 129/130, 6). Quand Jésus parle de veille, de vigilance dans la parabole des vierges sages et des vierges folles (qui sera notre Évangile de ce trente-deuxième dimanche), c'est à cela qu'il pense : une recherche permanente de Dieu.

    Aujourd'hui à la suite du peuple juif, le peuple chrétien reprend à son compte cette prière, cette soif, cette attente : le psaume 62/63 fait partie de la prière des Heures du dimanche matin de la première semaine. Car dans la liturgie chrétienne, le dimanche, jour de la Résurrection du Christ, est le jour privilégié où nous célébrons la totalité du mystère de l'Alliance de Dieu avec son peuple, depuis l'aube de son histoire, dans l'attente de l'avènement définitif de son Royaume.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Le message pascal de la résurrection est le cœur de notre foi. L’apôtre explique comment il concerne tous les chrétiens.

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    Épître : Croire devant la mort

    Lecture de la Première Lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 Th 4,13-18

    Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l'ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n'ont pas d'espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore là pour la venue du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Au signal donné par la voix de l'archange, et par la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d'abord. Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu'eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Réconfortez-vous donc les uns les autres avec ce que je viens de dire.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 3 a :

    L’essentiel du message chrétien tient en cette proclamation: le Christ a vaincu la mort et il nous donne part à cette victoire.

    Cela nous distingue de tous les autres hommes « qui sont abattus et n’ont pas d’espérance ». Mais cela relève de la foi, il s’agit de réalités encore invisibles, dont nous ne sommes assurés que par la confiance que nous accordons au Christ. Voilà pourquoi l’apôtre consolide cette confiance chez ces convertis de fraîche date auxquels il écrit. À cette époque, vers la fin de l’année 50, il est encore convaincu que le retour du Christ est imminent et il imagine la façon dont cela se réalisera et l’ordre du cortège : d’abord les ressuscités, ensuite les vivants, et il se compte lui-même parmi ceux-ci.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 3 b :

    Paul poursuit sa Lettre aux chrétiens de Thessalonique. Il va répondre à des questions débattues dans la communauté. Que deviennent les morts ? Paul utilise le terme les endormis dans la mort (le mot endormis est répété 3 fois), les "s'endormant", sans le mot "mort", dit l'original grec. Ce n'est pas qu'il ait peur du terme "mort". Endormis renvoie à une idée de "réveil", la mort est comme un sommeil avant un réveil. Quelqu'un qui dort est toujours vivant ! Cela peut faire penser à la formule liturgique "Qu'ils reposent en paix !". Ou à la formule profane d'aujourd'hui, un tel "s'est éteint", qui peut laisser entendre le souhait un peu obscur d'une autre vie qui va se "rallumer".

    Il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres qui n'ont pas d'espérance. Paul appuie son espérance sur la foi dans la mort et la résurrection du Christ. Le "il est ressuscité" se dit en grec "il s'est relevé". Cela va bien avec l'idée de "sommeil" dont on sort ! Paul développera cela dans sa Première Lettre aux Corinthiens, au chapitre 15 : « Nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité ».

    « Nous qui sommes encore là... » (2 fois). Les exégètes ont du mal à décrypter le sens précis de ce passage. Les chrétiens de ces premiers temps pensent que la fin des temps est pour bientôt et que certains la verront de leur vivant. Paul va argumenter en langage apocalyptique, ce genre littéraire biblique aux images d'allure fantastique pour parler de la venue du Seigneur à la fin des temps ("parousie", parousia en grec) : des images, la descente du Seigneur, la nuée, la trompette, la voix... Ces images se retrouvent dans le Livre de l'Exode, la théophanie du Sinaï : le grand rassemblement du peuple hébreu autour de Moïse, figure du Christ, est la préfiguration du rassemblement final de la fin des temps de ceux qui sont morts dans le Christ. La grande imagerie du Jugement Dernier dans l'Évangile de Mathieu, chapitre 25 que nous lirons dans 15 jours, où tout humain découvrira que tout ce qu'il a fait de bien à autrui, en fait, il le faisait à Dieu, même sans le connaître.

    Réconfortez-vous donc les uns les autres... « Ce que je viens de vous dire, dit Paul, est source d'une espérance à partager. Il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n'ont pas d'espérance. Je vais m'interroger sur mon attitude face à la mort, la mienne et celle des autres. Je vais prier pour entrer dans une démarche d'espérance, pour moi, pour telle ou telle personne. »

    Commentaires de Paul C. – Paroisse Colomiers – 9 novembre 2017

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 3 c :

    On se demande souvent ce que les chrétiens ont de plus que les autres. Saint Paul vient de nous donner une réponse : nous avons reçu en cadeau l'espérance ! D'après lui, c'est ce qui nous distingue : « Il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres qui n'ont pas d'espérance ». Une espérance qui ne repose ni sur des raisonnements, ni sur des convictions, ni sur de quelconques prédictions... mais sur un événement qui est le socle de notre foi : à savoir la Résurrection de Jésus-Christ.

    Dans la Première Lettre aux Corinthiens, Paul va jusqu'à dire : « Si Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est vide et vide aussi votre foi » (1 Co 15, 14). De deux choses l'une : ou bien Christ est ressuscité ou bien il ne l'est pas. S'il n'est pas ressuscité, alors notre foi est un château de cartes qui ne peut que s'écrouler. « Si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est illusoire... Dès lors, même ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espérance en Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes » (1 Co 15, 17-19). Si c'est cela, nous avons été trompés et l'avenir est bouché.

    Mais, bien sûr, Paul continue, toujours dans cette Lettre aux Corinthiens : « Mais non : Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui sont morts » (1 Co 15, 20). «Prémices», c'est-à-dire premier-né de l'humanité vivante. Paul fait allusion, ici, à la coutume de l'offrande des prémices dans l'Ancien Testament : lorsqu'on offrait à Dieu la première gerbe de la récolte, ou l'animal premier-né du troupeau, ces offrandes (ces « prémices ») représentaient la totalité de la récolte, l'ensemble du troupeau. De la même manière, Jésus ressuscité est « prémices » de toute l'humanité.

    Et alors nous pouvons contempler ce projet de Dieu : le Dieu vivant a conçu un peuple de vivants. Et c'est pour cela que nous sommes le peuple de l'espérance. Rappelons-nous la discussion de Jésus avec les Sadducéens (Mt 22, 23s) : à l'époque du Christ, la foi en la Résurrection était un progrès tout récent de la théologie juive. Les Pharisiens y croyaient, mais pas encore les Sadducéens : ils donnaient pour argument la complexité des rapports dans l'au-delà pour une femme qui aurait eu sur terre successivement sept maris : « A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle la femme, puisque tous l'ont eue pour femme ? » Jésus leur répond, d'abord, qu'il ne faut pas envisager la Résurrection comme une copie de notre vie sur la terre, la perspective de la mort en moins. Mais surtout, il affirme la Résurrection : « Pour ce qui est de la Résurrection des morts, n'avez-vous pas lu la parole que Dieu vous a dite : ‘’Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob’’ ? Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ».

    Cette parole-là lui a permis, à lui, Jésus, le premier, d'affronter la mort. Quand il annonce sa Passion à ses disciples, il annonce toujours en même temps sa Résurrection (Mt 16, 16 par ex). Cette parole-là doit nous permettre à notre tour d'affronter la vie sans angoisse excessive à la pensée de son terme inéluctable, et d'affronter la mort, le jour venu. Comme dit Paul encore : «J'estime en effet que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit être révélée en nous. Car la Création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu ... elle garde l'espérance, car elle aussi sera libérée de l'esclavage de la corruption pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet : la Création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l'enfantement» (Rm 8, 17-23).

    Cet enfantement, c'est celui du dessein bienveillant de Dieu : s'il y a un moment où nous devons nous souvenir à tout prix que le dessein de Dieu est bienveillant, c'est quand nous envisageons notre mort. Et alors, il ne nous reste plus qu'à nous laisser faire puisque sa volonté est bonne pour nous : « Dieu nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu'il a d'avance arrêté en lui-même pour mener les temps à leur accomplissement, réunir l'univers entier sous un seul chef (une seule tête), le Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre » (Ep 1, 9-10).

    Ce projet de Dieu, c'est donc un peuple de vivants qui ne font qu'un en Jésus-Christ, comme un seul homme. Au fond, ce qui nous est le plus difficile à imaginer, c'est ce projet d'union : «Réunir l'univers entier sous un seul chef (une seule tête), le Christ». C'est certainement à cela que Paul pensait lorsqu'il écrivait : « Qui nous séparera de l'amour du Christ ? La détresse, l'angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger, le glaive ?... Oui, j'en ai l'assurance : ni la mort, ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Rm 8, 35-39).

    Rien ne pourra nous séparer de lui, rien, pas même la mort biologique : c'est pour cela que Paul emploie l'image du sommeil. Quelqu'un qui dort est bien vivant ! Et donc ceux qui nous ont quittés ne seront pas séparés du Christ. Comme dit Paul dans l’Epître d'aujourd'hui : « Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur ». Voilà qui devrait nous permettre de nous réconforter mutuellement. Paul lui-même en a eu peut-être parfois besoin puisqu'il dit dans la Deuxième Lettre aux Corinthiens : « C'est pourquoi nous ne perdons pas courage et même si, en nous, l'homme extérieur va vers sa ruine, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos détresses d'un moment sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu'elles nous préparent » (2 Co 4, 16-17). Et dans la Lettre aux Philippiens : « Notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons comme sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transfigurera notre corps humilié pour le rendre semblable à son corps de gloire, avec la force qui le rend capable aussi de tout soumettre à son pouvoir » (Phi 3, 20-21).

    Pour terminer, imaginons le dernier jour, celui que Jésus appelle « l'avènement du Fils de l'Homme » : le journaliste de service écrira « Ils se sont tous levés comme un seul homme ! ».

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Alléluia. Alléluia.
    Veillez, tenez-vous prêts :
    c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
    que le Fils de l’homme viendra.
    Alléluia. 

    Par la parabole du cortège de noce, le Christ soutient

    et nourrit notre espérance en sa seconde venue.

    * A la recherche permanente de Dieu

    Évangile : Les prévoyantes et les insensées

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (25, 1-13)

    « Alors, le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d'huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d'huile. Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : "Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre". Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : "Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent". Les prévoyantes leur répondirent : "Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter". Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : "Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !" Il leur répondit : "Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas". Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 4 a :

    La parabole met en scène une noce avec un cortège qui se forme en pleine nuit. Faisons abstraction de notre accoutumance à l’éclairage public : là-bas, tout se passait dans l’obscurité. Les demoiselles d’honneur avaient donc une charge importante, celle d’éclairer le cortège par leurs lampes. La liturgie nous permet d’actualiser cette parabole à diverses occasions. Par les lectures et les gestes, elle nous éclaire de la Lumière du Christ. Par les cierges que nous allumons nous marquons notre place dans le cortège des dix demoiselles d’honneur, puisque nous sommes invités à la noce de l’eucharistie depuis notre baptême, pour aller à la rencontre du Christ.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 4 b :

    Les dix jeunes filles de l’Évangile savent bien que l’époux existe, qu’il va venir, mais elles ne savent pas à quelle heure exactement. Certaines se préparent et veillent dans l’attente. D’autres ne s’inquiètent pas vraiment : « on verra bien quand il arrivera ! ».

    Ces jeunes filles symbolisent les âmes qui connaissent l’existence de Dieu, qui croient en Jésus-Christ, elles symbolisent donc les baptisés.

    Tout chrétien baptisé et croyant, sait que Jésus est venu apporter le salut, à condition de croire et de vivre selon sa parole. Certains croient et s’appliquent à vivre selon la parole, dans tous les domaines de leur vie. D’autres se disent croyants mais s’accordent des dérogations quant à la parole de Dieu et parmi eux certains se disent même qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent aujourd’hui plus tard ils auront bien le temps de se convertir.

    Mais lorsque l’heure de la mort arrivera, ce sera la rencontre avec l’époux, avec le Seigneur.

    Alors ceux qui auront vécu leur vie en accord avec Jésus seront prêts, mais les autres ne le seront pas ! Que pourront-ils dirent au Seigneur alors, pour justifier leur conduite durant leur vie ?

    Quant à ceux qui se disent que « demain ils auront bien le temps de revenir au Seigneur, de changer de vie » en auront-ils vraiment le temps ? Car en fait qui connait l’heure de sa mort ?

    L’Évangile d’aujourd’hui ne veut pas être une condamnation ou une menace, bien au contraire c’est un appel à l’amour, un appel à vivre dans l’amour de Dieu en le suivant, en accordant notre vie à sa parole, qui est vie et source de grâces. Puissions-nous aujourd’hui nous arrêter un moment et regarder quelle est notre véritable relation avec Jésus.

    Commentaires de Myriam de Gemma – Passionistes de Polynésie – Août 2017

    * A la recherche permanente de Dieu

    Commentaire 4 c :

    « Le Royaume des cieux est semblable à dix jeunes filles invitées à des noces ... ». Cette comparaison très positive avec des noces prouve bien que Jésus n'a pas imaginé cette parabole pour nous inquiéter. Il nous invite à nous transporter déjà au terme du voyage, quand le Royaume sera accompli et il nous dit « Ce sera comme un soir de noce » : d'entrée de jeu, on peut donc déjà déduire que même la dernière parole « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure » ne doit pas nous faire peur, ce n'est jamais le but de Jésus. A nous de déchiffrer ce qu'elle veut dire.

    C'est une parabole, c'est-à-dire que c'est la leçon finale qui compte. Ce n'est pas une allégorie, il n'y a donc pas à chercher des correspondances entre chaque détail de l'histoire et des situations ou des personnes concrètes. Enfin, ne nous scandalisons pas de ces prévoyantes qui refusent de partager, ce n'est pas une parabole sur le partage.

    Toutes ces précautions prises, il reste à découvrir ce que peut vouloir dire cette fameuse dernière phrase « Veillez donc ». Pour commencer, reprenons les éléments de la parabole : des noces, une invitation. Dix jeunes filles, cinq d'entre elles sont insensées, cinq sont prévoyantes ou avisées selon les traductions. Les prévoyantes ont de l'huile en réserve, les insensées ont pris leur lampe sans emporter d'huile... or il est vrai qu'une lampe à huile sans huile n'est plus une lampe à huile... C'est aussi insensé que de mettre une lampe sous le boisseau : « Quand on allume une lampe, ce n'est pas pour la mettre sous le boisseau, mais sur son support et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison » (Mt 5, 15).

    L'époux tarde à venir et tout notre petit monde s'endort, les prévoyantes comme les autres : on peut noter au passage que ce sommeil ne leur est pas reproché, ce qui prouve que le mot de la fin « Veillez » n'interdit pas de dormir, ce qui est pour le moins paradoxal ! L'époux finit quand même par arriver et l'on connaît la suite : les prévoyantes entrent dans la salle de noces, les insensées se voient fermer la porte avec cette phrase dont on ne sait pas dire si elle est dure ou attristée « Je ne vous connais pas » leur dit l'époux. Et cette fameuse conclusion : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure ».

    Chose curieuse, Jésus a déjà traité à peu près le même thème dans une autre parabole, celle des deux maisons : l'une est bâtie sur le roc, l'autre sur le sable. « La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé » : l'une des deux a résisté, l'autre s'est écroulée. Jusque-là rien de surprenant, on aurait pu s'en douter. Mais voici que Jésus s'explique : celui qui a bâti sur le roc, c'est « tout homme qui entend les paroles que je viens de dire et les met en pratique... ». Que sont ces fameuses « paroles qu'il vient de dire » ? Nous sommes au chapitre 7 de saint Matthieu. Quelques lignes auparavant, on a pu lire : « Il ne suffit pas de me dire '’Seigneur, Seigneur'’, pour entrer dans le royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon père qui est aux cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : ‘’Seigneur, Seigneur ! N'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? En ton nom que nous avons chassé les démons ? En ton nom que nous avons fait de nombreux miracles ?’’ Alors je leur déclarerai : ‘’Je ne vous ai jamais connus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité’’ » (Mt 7, 21-27).

    Et Jésus continue : « Ainsi tout homme qui entend les paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut être comparé à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc... ». Dans la parabole des deux maisons, le lien est donc clair : « Je ne vous connais pas, car vous commettez l'iniquité ». En d'autres termes, « vous faites de très belles choses (prophéties, miracles...) mais vous n'aimez pas vos frères ». Ici, dans la parabole des dix vierges, cela revient au même : c'est « Je ne vous connais pas, vous n'êtes pas la lumière du monde... vous êtes appelées à l'être, mais il n'y a pas d'huile dans vos lampes ».

    Les deux fois, Jésus emploie cette même formule « Je ne vous connais pas » : ce n'est pas un verdict sans appel, c'est un constat triste : « Je ne vous connais pas encore », « Vous n'êtes pas encore prêts pour le Royaume, vous n'êtes pas prêts pour les noces ». Il faut sans doute l'entendre au sens de «Je ne vous reconnais pas» : vous ne me ressemblez pas, vous n'êtes pas en communion avec moi.

    Le rapprochement avec la parabole des deux maisons peut encore nous éclairer : celle-ci était la conclusion du discours sur la montagne dans lequel Jésus proclamait « Vous avez appris qu'il a été dit : ‘’Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’’. Et moi je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes...Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 43-48).

    « Veiller », c'est donc vivre au jour le jour cette ressemblance avec le Père pour laquelle nous sommes faits : c'est aimer comme lui. Chose impossible, sommes-nous tentés de dire... heureusement cette ressemblance d'amour est cadeau. Comme nous l'ont dit les autres lectures de ce dimanche, il nous suffit de la désirer, de le chercher, comme dit le psaume « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube », d'aller à la rencontre de cette Sagesse dont nous parlait la première lecture, celle qui se traduit par la bonté, le droit, la justice. Veiller, en fin de compte, c'est être toujours prêt à le recevoir. Cette rencontre de l'époux se fait non pas au bout du temps, à la fin de l'histoire terrestre de chacun, mais à chaque jour du temps. C'est à chaque jour du temps qu'il nous modèle à son image.

    Compléments :

    Il y a plusieurs manières d'envisager le temps qui passe. Pour un chrétien, elle ne peut être que positive : c'est le temps qui prépare la venue du Seigneur, «l'avènement du Fils de l'Homme». Jean-Sébastien Bach a traité ce thème dans un choral intitulé « Le choral du veilleur » et qui est en fait une variation sur la parabole des vierges sages et des vierges folles. Il commence par un pas de danse très gai sur un registre un peu haut : vous les avez reconnues, ce sont les vierges folles. Puis, plus bas, intervient gravement la musique du cantique « Adoro te devote » : ce sont les vierges sages en train de méditer. Enfin au pédalier, s'installe un rythme régulier, appuyé, qui symbolise le temps qui s'écoule.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    * A la recherche permanente de Dieu

    Homélie :

    1. Nous arrivons à la fin de l’année liturgique, un temps qui nous rappelle la fidélité au don reçu. Comment vivre de sa Présence, en l’absence du Seigneur Jésus ? La passion ne cesse d’approcher. Elle s’impose à Jésus et à ses disciples. «Jésus parlait à ses disciples de sa venue». Il faut recentrer l’échange sur les liens d’amour, sur l’intime, sur la suite de la relation entre les disciples quand Jésus ne sera plus là. En effet, Jésus parle du temps où les disciples devront vivre seuls. La célébration de l’Eucharistie, annonce la rencontre avec l’Époux. Notre vie est un grand désir de le rencontrer et d’être uni à lui. Quand nous rencontrerons Jésus au ciel, notre désir de lui apparaitra en grande lumière dans la flamme de notre cœur. Nous célébrerons dans l’ardeur de notre cœur, Jésus, le bien aimé, dont témoigne la lampe constamment allumée de notre cœur. La délicatesse de Jésus nous prévient pour nous préparer à célébrer les noces de l’Agneau. Un grand jour se prépare. Notre cœur a besoin d’être préparé pour fêter l’Amour de Dieu qui se donne dans la foi depuis si longtemps.

    2. Jésus met en scène, dans cette parabole du Royaume, l’attitude de la fidélité dans l’attente, qui rendra possible l’accès au Royaume. Il s’agit d’être présent et disponible au moment venu, qui est imprévisible. Ces dix vierges, cinq insensées et cinq prévoyantes, vivront sensiblement la même chose. Mais certaines prendront assez d’huile dès le départ et d’autres rateront le rendez-vous parce qu’elles devront aller chercher l’huile qui leur manque au moment de la venue de l’Époux. L’huile de nos vies, l’huile que nous ne pouvons nous échanger, c’est la fidélité au cœur de Jésus dans la liberté qui conduit à la vie. C’est le désir de notre cœur pour Jésus. Avec beaucoup de finesse et de délicatesse, Jésus nous demande cette prévoyance. Nourris de son Corps et de son Sang, notre désir est d’aller vers le Père pour célébrer les noces de l’Agneau avec toute l’humanité. Marie, au ciel, rayonne le visage de l’humanité conviée aux noces. Toute sa vie a été prévoyance dans la foi pour courir à la rencontre de Jésus.

    3. Jésus nous appelle à une attitude de veille et d’attente qui va informer toute notre vie. Attendre quand l’autre n’est pas là, ne peut se vivre qu’en aimant. Aimer dans l’absence, c’est attendre, c’est accepter le travail de ce manque, savoir que là, mystérieusement, l’amour est présent sous la forme de l’absence. C’est apprendre à le recevoir en se quittant pour creuser en nous cette aptitude à le recevoir lorsqu’il surgira. Là est le secret du temps de laisser grandir l’amour en nous. Être prêts pour accueillir l’Époux qui nous introduit aux noces, symbole d’épousailles et de joie. Les vierges sages, même si elles se sont endormies, ont pris soin de garder toujours la flamme de leur cœur allumée. Elles ont veillé à la qualité de leur attente, leur désir est prompt à recevoir celui qui vient. Elles ont mis une garde à leur cœur, la lampe représente cette capacité de rester éveillé tandis que l’huile est l’attitude de la prière qui nourrit le vrai désir. La bonne huile qui alimente notre lampe, c’est notre cœur attentif, mû par l’Esprit-Saint. Nous avançons vers le Christ, par lui, avec lui, pour lui et en lui.

    Père Gilbert Adam

    * A la recherche permanente de Dieu

    Prières :

    1. Demandons la grâce d’entendre la parole et de modeler notre vie dans le Christ pour nous garder vigilants pour sa venue.

    Père Gilbert Adam

    2. Seigneur, souviens-toi de nos Frères qui se sont endormis dans l'espérance de la résurrection et de tous les hommes qui ont quitté cette vie : reçois-les dans la lumière près de toi.

    Paul C. – Paroisse Colomiers – 9 novembre 2017

    3. Nous avons écouté la Parole. Qu’elle descende jusqu’en nos cœurs pendant que nous prions pour la grande famille humaine. Seigneur, exauce notre prière :

    Père très bon, nos cœurs hésitent parfois

    à embrasser ton désir d’une grande famille humaine,

    où chacune et chacun est reconnu, accepté et possède le nécessaire.

    Accorde-nous de mettre tous nos efforts à la réalisation de ce rêve.

    Et que ton rêve devienne le nôtre, par Jésus, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

    Vie liturgique, revue de pastorale liturgique publiée par Novalis

    * A la recherche permanente de Dieu

    Conclusion : Soyez prêts ! Le Seigneur vient !

    Aujourd'hui et dimanche prochain, saint Matthieu nous propose deux paraboles sur la vigilance. Elles précèdent le récit de la Passion et portent un même message : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure ».

    L'histoire des dix jeunes filles est plus dramatique que vraisemblable. En effet, quel époux ferait une pareille entrée et quel marchand d'huile attendrait encore des clientes au milieu de la nuit ? Quelles noces étranges, surtout, ouvrent et referment aussitôt leurs portes sur le coup de minuit ? La cohérence dans les paraboles, faut-il le redire, a souvent peu d'importance.

    Parmi les jeunes destinées à former le cortège, cinq sont déclarées folles alors que les autres sont sages et prudentes. Chaque groupe a visiblement un sens allégorique : ils incarnent la folie et la sagesse au sens biblique.

    L'objectif est de remettre les pendules à l'heure. Dans les paraboles de la vigilance, une décision doit être prise maintenant et elle est irrévocable. L'heure n'est donc pas à la fausse confiance un peu magicienne que le Seigneur finira bien par tout arranger. L'heure n'est pas non plus à la revendication face aux « mauvaises copines égoïstes » qui refusent de partager quelques onces d'huile avec de « gentilles amies distraites ».

    « C'est très sérieux, la vie ! » semble répliquer l'Évangéliste dans un ultime message de Jésus aux disciples. « Avez-vous acquis la sagesse du Royaume ? Avez-vous fait provision de cette huile des sages qu'est la Parole de Dieu ? Ou au contraire, vous êtes-vous assoupis dans la folie de ceux et celles qui négligent la Parole et qui rejettent le Christ ? Car l'heure va sonner : le Seigneur vient ».

    C'est là une certitude paisible, absolue et première. Il faut en plus nous rappeler qu'il reviendra sans prévenir : saint Paul nous parle du « signal donné par la voix de l'archange, à l'appel de Dieu ». Il importe d'être prêts et de veiller sous peine d'être exclus du Royaume.

    Bernard Lafrenière – Congrégation de la Sainte Croix

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    * A la recherche permanente de Dieu

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Dieu de puissance et de miséricorde, éloigne de nous, dans ta bonté, tout ce qui nous arrête, afin que sans aucune entrave, ni d’esprit ni de corps, nous accomplissions d’un cœur libre ce qui vient de toi.

    Références :

    http://dimancheprochain.org/1375-32eme-dimanche-du-temps-ordinaire-2/

    http://vieliturgique.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=80

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/32e-dimanche-ordinaire-annee-a

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/2017/32e-dimanche-ordinaire-dimanche-12-novembre-2017/Aide-a-l-homelie/1e-lecture-Sg-6-12-16

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/2017/32e-dimanche-ordinaire-dimanche-12-novembre-2017/Aide-a-l-homelie/Psaume-62

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/2017/32e-dimanche-ordinaire-dimanche-12-novembre-2017/Aide-a-l-homelie/2e-lecture-1-Th-4-13-18

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/2017/32e-dimanche-ordinaire-dimanche-12-novembre-2017/Aide-a-l-homelie/Evangile-Mt-25-1-13

    https://www.portstnicolas.org/chantier-naval/les-temps-liturgiques/calendrier-liturgique-et-textes-des-lectures-d-aujourd-hui-a-2060.html

    https://www.aelf.org/2023-11-12/belgique/messe

    https://www.famillechretienne.fr/contenu/archives/archive/livre-de-la-sagesse-6-12-16-35585

    http://paroissecolomiers.com/1thessalociens-4-13-18.html

    http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/enseignement-myriam-de-gemma/reflexions-bibliques/matthieu/matthieu-25-1-13.html

    http://thierry.jallas.over-blog.com/article-commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-a-32e-dimanche-du-temps-ordinaire-6-novembre-87767718.html

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Trente-deuxieme-dimanche-Annee-A.html

    http://www.vieliturgique.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=52

    http://pages.videotron.com/homelie7/trentedeuxordA+.htm

    Magnificat du dimanche 12 novembre 2023 page 165


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