• * 24 - Marie est le secret de Dieu

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    Rubrique « Notre dévotion à Notre-Dame » – 24

     Marie est le secret de Dieu 

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Introduction

    La Vierge Marie occupe une place toute particulière dans le cœur des croyants.

    Les fidèles ont spontanément recours à la Vierge Marie, en qui ils reconnaissent leur Mère dans le domaine spirituel et leur Avocate patentée auprès de Dieu.

    Toute personne qui prétend être disciple de Jésus devrait inclure Notre-Dame, la Vierge Marie, dans sa vie de foi car elle est un modèle de foi. Certes, elle n'est pas Dieu, mais elle est celle qui a dit « oui » à Dieu.

    Notre-Dame peut être assimilée à une déesse, « à l'égale » de Dieu, raison pour laquelle c'est elle qui apparait à Lourdes, à Fatima et ailleurs dans le monde. Elle est la terre cosmique et la Terre Mère. N'est-ce pas pour cela aussi que l'on dit qu'elle est l'Immaculée Conception ? Et pour cause : elle était là avant tout le monde ; elle est l'origine de la terre.

    Marie est le Sanctuaire par excellence du Saint-Esprit. Elle est aussi son associée dans l'œuvre de la sanctification des âmes. En vertu de notre baptême chrétien, nous devons aussi rendre un culte au Saint-Esprit. En effet, le Saint-Esprit n'a pas attendu notre confirmation pour prendre possession de notre âme.

    Parmi toutes les créatures dotées par Dieu de la grâce sanctifiante, quelle est celle qui a été par excellence le sanctuaire du Saint-Esprit sinon celle qui a reçu dès le premier instant de sa conception la plénitude de la grâce.

    Pour marquer les relations de Marie avec le Saint-Esprit, nous pensons qu’elle en est avant tout le Temple, le Sanctuaire. Ce que nous devenons au baptême, Marie le fut dès le premier instant de sa conception. Elle avait déjà été consacrée Temple de Dieu, Un Temple jamais profané !

    La deuxième visite du Saint-Esprit, dans son Sanctuaire, eut lieu lors de l'Annonciation. L'Esprit-Saint survint en Marie pour y opérer son chef d'œuvre : un Dieu fait homme. Il en a fait la Mère de Dieu.

    Enfin la troisième visite, lors de la Pentecôte, le Saint-Esprit vint opérer en Marie quelque chose de nouveau : Il vint la confirmer comme Mère de toute l'Église.

    C'est par Marie que le Saint-Esprit nous configure à l'image de Jésus. C'est par Marie qu'Il opéra et achèvera en nous l'œuvre de notre sanctification. La Vierge Marie, inséparable de Jésus dans l'œuvre du salut du monde, est aussi devenue l'associée du Saint-Esprit, la co-rédemptrice dans l'œuvre de notre sanctification. Si nous voulons être l'objet des faveurs du Saint-Esprit, sachons établir notre dévotion à Marie dans notre âme.

    Que nos âmes brûlent donc d'amour pour la Vierge Marie, elles seront vite embrasées d'Amour de Dieu !

    Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame, l’Esprit-Saint – Moine-Chevalier, Gardien du Saint Graal

    Entrons à présent dans le vif du sujet ! Le texte ci-dessous, récemment paru dans la publication « Marie de NazarethUne minute avec Marie », nous a vivement interpelés. C’est pourquoi nous avons souhaité vous le faire partager ainsi que le fruit de nos recherches y afférentes.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

     Marie est le secret de Dieu 

    Marie a été très cachée dans sa vie : c'est pourquoi le Saint-Esprit et l'Église la désignent sous l’appellation « Alma Mater », Mère cachée et secrète. Son humilité a été si profonde qu'elle n'a point eu sur la Terre d'attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n'être connue que de Dieu seul.

    Dieu, pour l'exaucer dans les demandes qu'elle lui fit de la cacher, appauvrir et humilier, a pris plaisir à la cacher dans sa conception, dans sa naissance, dans sa vie, dans ses mystères, dans sa Résurrection et son Assomption, à l'égard de presque toute créature humaine. « Quae est ista ? Qui est celle-là ? » Parce que le Très-Haut la leur cachait, ou, s'il leur en découvrait quelque chose, il leur en cachait infiniment davantage. Les Évangélistes n'en parlaient qu'autant qu'il était nécessaire pour faire connaître Jésus-Christ.

    Dieu le Père a consenti qu'elle ne fît point de miracle dans sa vie, du moins qui éclatât, quoiqu'il lui en eût donné la puissance. Dieu le Fils a consenti qu'elle ne parlât presque point, quoiqu'il lui eût communiqué sa sagesse. Dieu le Saint-Esprit a consenti que ses Apôtres et ses Évangélistes n'en parlassent que très peu et qu'autant qu'il était nécessaire pour faire connaître Jésus-Christ, quoiqu'elle fût son Épouse fidèle.

    Chef-d’œuvre du Très-Haut, sanctuaire et le repos de la Trinité, Marie est l'excellent chef-d’œuvre du Très-Haut, dont il s'est réservé la connaissance et la possession. Marie est la Mère admirable du Fils, qu'il a pris plaisir à humilier et à cacher pendant sa vie, pour favoriser son humilité, la traitant du nom de femme – ‘’mulier’’ – comme une étrangère, quoique dans son cœur il l'estimât et l'aimât plus que tous les anges et les hommes.

    Marie est la fontaine scellée et l'Épouse fidèle du Saint-Esprit, où il n'y a que lui qui entre. Marie est le sanctuaire et le repos de la Trinité, où Dieu est plus magnifiquement et divinement qu'en aucun lieu de l'univers, sans excepter sa demeure sur les chérubins et les séraphins. Et il n'est pas permis à aucune créature, quelque pure qu'elle soit, d'y entrer sans un grand privilège.

    Saint Louis-Marie de Montfort

    Nous avons souhaité mieux connaître l’auteur de ce texte et l’ouvrage dont il est issu.

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    1. Petite biographie de l’auteur

    Né en 1673, en Bretagne, Louis Grignion prit le nom de sa ville natale : « Montfort ». Il étudia à Rennes chez les Jésuites, puis à Paris, à St-Sulpice : deux lieux de formation humaine et spirituelle de grande valeur. Ordonné prêtre le 6 juin 1700, il chercha d'abord sa voie dans le service des pauvres, à Poitiers. Puis il se mit à prêcher la « mission paroissiale ». Un voyage à Rome, auprès du Pape Clément XI le confirma dans cette mission : le Pape le renvoya en son pays, travailler sous l'autorité des Évêques, avec le titre de « missionnaire apostolique ».

    Pendant 10 années – les dernières de sa vie – ce fut son ministère : aller de paroisse en paroisse, prêcher l'Évangile aux pauvres. Il mourut à 43 ans, en pleine mission, au petit village de St-Laurent-sur-Sèvre où se trouve son tombeau. Lors de son voyage en France en 1996, le Pape Jean-Paul II voulut s'arrêter au tombeau de Montfort pour y prier.

    Montfort fut canonisé par le Pape Pie XII, en 1947. L’édition d'une de ses œuvres se voulut un hommage lors du cinquantenaire de sa canonisation (en 1997).

    2. Louis Grignion de Montfort, prédicateur populaire, maître spirituel

    En plus d'être prédicateur populaire, Montfort fut aussi un maître spirituel. Il est le fondateur d'une famille religieuse qui comprend trois branches :

    • les Pères et Frères Montfortains,
    • les Filles de la Sagesse,
    • les Frères de Saint-Gabriel.

    Il influença beaucoup d'autres congrégations religieuses et des mouvements d'Église comme la Légion de Marie.

    Montfort a exprimé sa voie spirituelle propre en plusieurs écrits :

    • L'Amour de la Sagesse Éternelle qui prend sa source dans le grand courant de Sagesse de la Bible, et y découvre cet aspect original et attachant de la figure de Jésus, « Sagesse Éternelle et Incarnée ». Cette œuvre exprime l'ensemble de la vision spirituelle de Montfort.
    • Le Traité de la Vraie Dévotion qui développe le rôle de Marie dans la vie chrétienne. Pour Montfort, ce rôle appelle à une véritable « consécration » à Jésus, par les mains de sa Sainte Mère.
    • Le Secret de Marie qui explique en plus bref la même voie mariale.

    Les Œuvres complètes (1905 pages), publiées en 1966, contiennent beaucoup d'autres textes complémentaires : le Secret Admirable du Saint-Rosaire, la Prière Embrasée, Les Cantiques (vingt-deux mille vers), etc.

     

    En parcourant cet extrait d’une des œuvres de Louis Grignion de Montfort, nous nous sommes demandé si c’est Dieu qui a un secret par rapport à la Vierge Marie ou si c’est Marie qui détiendrait un secret ! Tentons d’y voir un peu plus clair !

     Marie a-t-elle un secret ? 

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    Les détracteurs du culte marial, ou ceux qui veulent minimiser le rôle de Marie, nous disent que le Nouveau Testament n’en parle que très peu. Ce n’est pas faux. Mais le Nouveau Testament nous parle de Jésus-Christ, le Verbe venu révéler le Père, l’amour et la puissance du Saint-Esprit. Le Nouveau Testament, c’est aussi l’Église avec la révélation (Apocalypse) des épreuves et combats de celle-ci, de la victoire totale du Christ sur la Croix et sa pleine révélation à la fin des temps.

    Marie est présente dans toute la Bible : de la Genèse à l’Apocalypse. Dans le Nouveau Testament, les Évangiles nous en disent assez car Marie ne peut éclipser le Soleil de Justice qu’est Jésus-Christ. Dans le Livre des Actes des Apôtres, nous la voyons au début avec les Apôtres recevant l’Esprit-Saint. Les Épîtres n’en parlent pas, c’est vrai, cependant nous voyons son visage dans les descriptions que fait saint Paul sur la femme, et aussi dans tous les enseignements sur la charité et la sainteté, puisque, hormis Jésus, Marie est la créature la plus sainte que la Terre ait portée. Marie est aussi présente grâce à la plume de saint Jean qui vivait avec elle après la mort et la Résurrection de Jésus. Marie est aussi présente dans l’Apocalypse : cette «femme couronnée dans le ciel». « Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » (Ap 12, 1).

    Selon les Pères de l’Église, et les plus grands docteurs de l’Église, la piété mariale est ancrée au fond du cœur des catholiques et des orthodoxes parce que la révélation mariale est pour l’Église.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Marie est l’Église en sa perfection. Marie est la Mère de l’Église qui est le Corps de son divin Fils. Voilà pourquoi petit à petit la révélation mariale s’est développée durant l’histoire de l’Église. Révélation théologique, révélation amoureuse dans le cœur des fidèles et de nombreuses apparitions.

    Avec les ennemis de la piété mariale, il convient d’évoquer sainte Bernadette. Certes, Marie est apparue à beaucoup d’autres personnes, mais Bernadette ne peut pas être soupçonnée de fraude, de mensonge, d’imagination débordante. Ceci à cause de quatre témoignages irréfutables : le premier est celui de Bernadette elle-même ; le deuxième est la source, alors que tous, à l’époque savaient qu’il n’y avait aucune source à cet endroit ; le troisième est que Bernadette n’a jamais dit qu’elle voyait Marie, mais une Dame ; le quatrième et décisif, est le nom de cette Dame que Bernadette rapporta au prêtre : « Je suis l’Immaculée conception ».

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    Tout bon chrétien vénère de tout son cœur la sainte Vierge. Cela le pousse à l’humilité, à la charité, à aimer Jésus davantage. Marie, lorsqu’elle se révèle, c’est toujours pour nous conduire vers l’humilité la plus grande. Et jamais elle ne donnera un message qui irait contre la Bible ni l’enseignement de l’Église.

    Pour avoir une piété mariale droite, il faut l’aimer et s’en tenir à l’enseignement de l’Église.

    Marie aime les pécheurs, les chercheurs de Dieu qui errent ne trouvant pas la porte. Elle est la porte ! Alors, avec l’Esprit-Saint, elle conduit ce pécheur-chercheur devant cette porte toute belle, toute pure qu’est Marie, et au bout d’un instant qui peut durer plusieurs années, à un moment, le pécheur-chercheur pleure. Il pleure car la bonté de Marie le touche, la carapace de doctrines, de théories se fissure, et son cœur qui était de pierre, froid, sans vie, commence à battre. Il voit Marie à la crèche, il voit Marie à la croix, il sait qu’il est arrivé, qu’il doit passer par cette porte pour accéder à l’autre porte qu’est Jésus. Marie la Mère nous mène au fils. « Par Marie à Jésus », c’est la porte de l’humilité. Adam a écouté sa femme Ève et a croqué dans le fruit défendu. Il pécha, voulant devenir l’égal de Dieu en évitant la porte de l’obéissance qui l’aurait mené au Paradis sans tout ce sang et ces larmes. Nous avons écouté la Femme, la Nouvelle Ève, notre Mère, et passant par elle, nous trouvons la porte de la vie, Jésus-Christ et nous mangeons le Corps du Christ qui nous donne la vie, nous fortifie, nous sanctifie, fruit de l’arbre de vie qu’est la Croix pour faire de chacun et chacune de nous Dieu par participation.

    Marie, Marie, Marie, nom béni, Paradis de Dieu, Porte du Ciel, Mère de Dieu, Mère de l’Église, Immaculée Conception, tu seras toujours au-dessus de nous. Tu es parfaitement unie au Christ et à la Sainte Trinité, tu es éclatante de lumière, et toi seule a dit : « Je suis l’Immaculée Conception ». Marie, l’Immaculée Conception, un nom qui ne peut que nous procurer de la joie, nous garder dans l’humilité mariale et nous conduire à Jésus.

    D’après des propos de Patric Chenaux

    Saint Louis-Marie Grignions de Montfort nous parle du « Secret de Marie » et son ouvrage nous aide dans notre piété.

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    Un livre intitulé « Le secret de Marie »

    Louis-Marie Grignion de Montfort expose dans cet ouvrage tout l'intérêt pour le chrétien à s'abandonner complètement à l'amour de la mère de Dieu. Celle-ci intercède sans cesse auprès de son Fils et du Père pour les hommes, et, puisqu'elle est immaculée, sans péchés, Dieu ne peut qu'accepter les demandes qui viennent de Marie.

    D’après la présentation de cet ouvrage sur le site « Médiaspaul – Lire avec l’intelligence du cœur »

    Cet ouvrage simple, bref et concis, d'une grande profondeur, resitue de manière juste l'importance de la Vierge Marie au sein de la religion catholique et la manière de s'en approcher par la prière. Très intéressant à lire et surtout à méditer afin de mieux prier !

    Commentaire d’un lecteur anonyme

    Un extrait du livre « Le secret de Marie »

     « Il n’y a point et il n’y aura jamais créature où Dieu soit plus grand, hors de lui-même et en lui-même, que dans la divine Marie, sans exception ni des bienheureux, ni des chérubins, ni des plus hauts séraphins, dans le paradis même… Marie est le paradis de Dieu et son monde ineffable, où le Fils de Dieu est entré pour y opérer des merveilles, pour le garder et s’y complaire. Il a fait un monde pour l’homme voyageur, c’est celui-ci. Il a fait un monde pour l’homme bienheureux, et c’est le paradis. Mais il en a fait un autre pour lui, auquel il a donné le nom de Marie. Monde inconnu presque à tous les mortels ici-bas et incompréhensible à tous les anges et les bienheureux, là-haut dans le ciel, qui, dans l’admiration de voir Dieu si relevé et si reculé d’eux tous, si séparé et si caché dans son monde, la divine Marie, s’écrient jour et nuit : Saint, Saint, Saint.

    Heureuse et mille fois heureuse est l’âme ici-bas, à qui le Saint-Esprit révèle le secret de Marie pour le connaître. Et à qui il ouvre ce jardin clos pour y entrer, et cette fontaine scellée pour y puiser et boire à longs traits les eaux vives de la grâce ! Cette âme ne trouvera que Dieu seul, sans créature, dans cette aimable créature.  Mais Dieu en même temps infiniment saint et relevé, infiniment condescendant et proportionné à sa faiblesse. Puisque Dieu est partout, on peut le trouver partout, jusque dans les enfers. Mais il n’y a point de lieu où la créature puisse le trouver plus proche d’elle et plus proportionné à sa faiblesse qu’en Marie, puisque c’est pour cet effet qu’il y est descendu. Partout ailleurs, il est le Pain des forts et des anges. Mais, en Marie, il est le Pain des enfants… ».

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673 – 1716) – Le secret de Marie – § 19-21

    Mais qu'est-ce donc que le Secret de Marie ?

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Le « Secret de Marie »

    Il s'agit d'une lettre spirituelle, dont deux manuscrits nous sont restés. Écrite vers 1712, envoyée à une personne pieuse, peut-être la directrice d'un hôpital de Nantes, c'est comme un résumé du Traité de la Vraie Dévotion. Cette lettre fut publiée la première fois en 1868 ; elle fut traduite en près de quarante langues, et connut par la suite plus de quatre cents éditions. Avec le Traité de la Vraie Dévotion, elle est l'œuvre la plus répandue et la plus connue de Montfort. Cette lettre exprime bien, en bref, l'aspect caractéristique de sa voie spirituelle, c'est-à-dire le recours à Marie, et la vie de dépendance envers Jésus et Marie. Le titre « Secret de Marie » n'est pas de Montfort, mais il dit bien le sens de son message. Un secret qui se situe au niveau de la foi, donc du cœur, qui est inspiré par l'Esprit de Dieu et qui engage toute la personne dans un lien personnel et profond avec la Vierge Marie, Mère de Jésus et Mère de l'Église.

    C'est en lisant l'Écriture à travers de nombreux témoins d'une longue tradition, surtout des saints, que Montfort découvre le rôle maternel de Marie. Il va pousser cette lecture à ses ultimes conséquences. Pour lui, Marie a un rôle maternel en chacun des chrétiens qui se confie à Elle, un rôle qui dépasse de loin la simple intercession (admise communément dans tous les textes de l'Église) : c'est l'action de Dieu, par son Esprit, qui agit en Elle et par Elle. Parce que, dit Montfort, Dieu «proportionne» ainsi son action à notre état, à notre nature, notre faiblesse, notre besoin d'une mère. D'autre part, Marie ne jouera ce rôle pleinement que si on se livre à Elle : plus on le fera, plus l'Esprit agira par Elle en nous, pour nous transformer en Jésus-Christ, c'est-à-dire pour réaliser notre état de baptisé.

    Montfort propose donc une voie originale : un acte d'abandon total à Jésus par les mains de Marie (une consécration), afin d'inaugurer une vie de dépendance à Jésus par sa Mère. Cette vie a ceci de particulier, c’est que toute notre «activité spirituelle» consiste ensuite à « laisser agir » Marie en nous, et, par Elle, l'Esprit de Dieu.

    Pour approfondir le sens de cette Lettre, on peut se référer aux autres textes, surtout au « Traité de la Vraie Dévotion à Marie », qui reprend le même enseignement, de façon plus détaillée et dans un style moins familier. On peut aussi se référer en particulier au « Dictionnaire de Spiritualité Montfortaine », publié en 1994. Un auteur bien connu, René Laurentin, présente le texte du Secret dans son livre : « Dieu seul est ma Tendresse » (O.E.I.L., 1984). Louis Sankalé en offre un commentaire suivi dans son livre « Avec Marie, au pas de l'Esprit » (Fayard, 1991).

    On trouvera dans cette édition une clef de lecture qui pourra servir de guide pour intégrer le message de Montfort et entrer dans sa voie.

    Avec Montfort, ouvrons ce petit livre. « Voici un secret... » nous dit-il.

    Préparons notre cœur, car ce n'est que par le cœur – et l'Esprit – qu'on peut le comprendre.

    Gilles Dallaire

    Cette recherche à propos du « Secret de Marie » ou du « Secret de Dieu » à propos de la Vierge Marie, nous a incités à rappeler à nos fidèles lecteurs les étapes importantes de la Vie de Notre-Dame, la sainte Vierge Marie, ainsi que quelques-uns de ses titres les plus connus.

     Les étapes importantes de la vie de Marie, Notre-Dame 

    La conception de la Vierge Marie

    Quand Bernadette Soubirous demande son nom à la Dame de la grotte de Lourdes, celle-ci lui répond : « Je suis l’Immaculée Conception ». Cela signifie que Marie est née préservée du péché originel, et non pas qu'elle était vierge. Le dogme de l'Immaculée Conception a été proclamé par le pape Pie IX le 8 décembre 1854.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Ce sont les conciles des premiers siècles qui sont parvenus à dire avec clarté que Jésus était vrai Dieu et vrai homme. Dès lors, s'il est vrai Dieu et vrai homme, Marie est mère de Dieu ! Et Marie, étant Mère de Dieu, n'a pas pu connaître le péché. D'où cette affirmation : Marie a été conçue sans péché.

    Et quand on dit que Marie a été conçue sans péché, cela veut dire que dès le début, elle est dans la clarté totale. Elle est dans une disponibilité totale, une terre vierge sur laquelle Dieu peut écrire son projet.

    La Mère de Jésus, prénommée Myriam en hébreu, « aimée de Dieu », occupe une place privilégiée dans l’Église, tout en restant d’une discrétion absolue en retrait de son Fils. Mais, que savons-nous de son enfance ?

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    L’enfance de cette jeune fille de Nazareth

    Le Nouveau Testament ne dit rien du lieu ni de la date de naissance de Marie mère de Jésus. Il ne dit rien non plus des parents de Marie, ni des circonstances de sa naissance.

    Cependant, d’après un évangile apocryphe, le Protévangile de Jacques, probablement écrit par l’apôtre Jacques le Mineur en Égypte aux alentours du 2ème siècle, les parents de Marie s’appellent Joachim et Anne, tous deux de la tribu de Juda et de la race de David. Anne est stérile. Un ange vole vers Anne et lui annonce qu'elle aura un enfant. Ensuite il fait de même avec Joachim. Ainsi, la naissance de Marie est présentée comme miraculeuse (Protévangile, chapitres 1 à 5).

    Marie naquit donc dans la pureté, l’humilité et l’obéissance. Tout enfant, elle sera éduquée par ses parents Anne et Joachim qui étaient des modèles juifs attendant le Messie et vivant conformément à la loi, dans un grand amour de Dieu.

    La pureté originelle de Marie s’est prolongée avec celle de la conception de son saint Fils que l’on nomme « Incarnation ». Si les textes canoniques ne nous offrent guère plus de renseignements sur la jeune Marie, il ne fait guère de doute que cette jeune enfant soumise à ses parents dut faire preuve d’une piété fervente dès les premières années de sa vie. Une enfance pour une vie soumise à Dieu et pour Dieu…

    Philippe-Emmanuel Krautter – Le 19 avril 2022

    C’est dans une vie effacée, discrète et sans cesse tournée vers la prière et la contemplation du Père éternel, qu’elle recevra la visite de l’Ange Gabriel pour lui annoncer qu’elle serait la Mère du Fils de Dieu, lui donnant la vie physique pour sauver le monde et s’enrichir de sa vie divine et spirituelle.

    L’Annonciation

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Le mot « Annonciation » désigne l’annonce faite par l’Archange Gabriel à Marie de sa maternité : elle donnera naissance à Jésus, Sauveur du monde.

    L’attitude de Marie, réceptive à cette parole étonnante, est le modèle du chrétien qui cherche à accueillir la Parole de Dieu.

    Marie apparait donc dans le récit de l’Annonciation, l’ange Gabriel venant lui annoncer qu’elle enfantera d’un nouveau-né engendré par le Saint-Esprit. Selon Luc (1, 26-38), on apprend que Marie est alors fiancée à un homme, mais est encore vierge et que l’enfant à venir est d’origine divine.

    En recevant ainsi la visite d’un ange de Dieu, Marie reçoit un privilège réservé à peu de personnages bibliques.

    Mais l’Annonciation à la Vierge Marie, c’est d’abord la fête de l’Incarnation puisque Dieu commence en Marie sa vie humaine qui conduira Jésus jusqu’à la Croix et la Résurrection, jusqu’à la Gloire de Dieu.

    D’après le site de l’Église catholique de France

    La Visitation

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    La « Visitation », c’est la visite de Marie à sa cousine Elisabeth peu après qu’elle a accepté de donner naissance à Jésus. Inspirée par l’Esprit-Saint, Elisabeth, enceinte de Jean Baptiste alors qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant, reconnaît en Marie «la mère de son Seigneur». C’est à ce moment que Marie prononce son Magnificat.

    Extrait du site « La Croix – Croire »

    La « Visitation » n’est ni une visite de courtoisie, ni une visite de pur soutien matériel à une femme sur le point d’accoucher ! Non, il s’agit de bien davantage ! Il s’agit d’un continuum, de l’Annonciation à la Visitation. Le « oui » de Marie à l’Ange Gabriel prend toute sa dimension, lorsque la jeune femme va au-devant d’Elisabeth. A ce moment-là, Elisabeth représente tous les chercheurs de Dieu, tandis que Marie porte en son sein le Salut du monde.

    La Mère de Dieu ne pouvait contenir la joie de l'annonce qui lui avait été faite. Elle ne pouvait pas encore la partager avec Joseph qui, pour le moment, n'aurait pu la comprendre. Elle va rejoindre sa cousine Élisabeth, enceinte comme elle. Et Jean-Baptiste partage cette allégresse en tressaillant dans le sein de sa mère.

    La fête de la Visitation commémore la sainte Rencontre de deux enfants à naître et le Magnificat de Marie qui jaillit de son exultation.

    Extraits du site « Radio Don Bosco »

    La Naissance de Jésus

    Saint Luc a décrit les circonstances de la naissance de Jésus : Marie et Joseph devaient se rendre à Bethléem pour s'y faire recenser, et c'est là que Marie a accouché de Jésus. Lors de la présentation de Jésus au Temple, Syméon avait prophétisé que Marie éprouverait une grande douleur.

    La conception virginale est la doctrine biblique et coranique selon laquelle Marie a conçu Jésus de Nazareth tout en restant vierge.

    L'expression est moins fréquente, mais souvent équivalent à la naissance virginale. L'idée que la virginité de Marie a été préservée lors de la naissance de Jésus. Elle est exprimée dans l'Évangile de Matthieu 1:25.  Mais Joseph ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. Et souvent, l'expression naissance d'une vierge comprend à la fois la conception et la naissance.

    Extrait du site « Wikipédia »

    L’attitude discrète de Marie

    Lorsque Jésus commença ses prédications, sa Mère se tint à l’écart. Elle ne se mêla pas de son œuvre.

    Marie est traditionnellement représentée comme une femme discrète. Les Évangiles ne nous donnent rien pour l’affirmer, mais la mentionnent finalement assez peu.

    Dans l’Évangile de Marc elle est quasiment absente.

    Ce sont Luc et Matthieu qui en parlent le plus lorsqu’ils évoquent la naissance de Jésus et son enfance.

     

    Aux noces de Cana, Marie voit ce qui ne va pas.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Aux noces de Cana, Marie devient le premier disciple de Jésus qui la fait sortir de son rôle de mère.

    Deux textes johanniques (Jean 2, 1-5 et 19, 25-27) situent de manière primordiale Marie comme mère, au début et à la fin de l'épisode de Cana, puis au pied de la Croix, au Mont Golgotha.

    Cependant ils soulignent la distance mise par Jésus entre sa mère et lui-même, dans la mesure où il s'adresse à elle en lui disant chaque fois « femme » et non pas « mère ». Ne veut-il pas voir en Marie celle qui l'a mis au monde ? Le contexte indique que Jésus veut plutôt faire sortir Marie du seul rôle de la maternité physique.

    Marie intervient discrètement à Cana pour sauver ce couple du déshonneur par ces mots : « Ils n’ont plus de vin. » (Jn 2, 3), puis elle laisse la libéralité divine agir. Elle ajoute pour les serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira. » (Jn 2, 5), confiante dans l’immense bonté de Jésus.

    A Cana, Marie ne demande rien à son fils, elle expose un constat et s'adresse aux servants. Or, ce constat met le doigt sur le manque qui affecte cette fête. C'est Marie qui met en évidence ce qui ne va pas. C'est ainsi qu'elle intercède auprès de son fils. Déjà elle illustre par son intervention la condition du croyant à l'écoute des hommes, et sachant présenter leurs marques pour que Jésus leur vienne en aide.

    Face à ce manque signalé par Marie, il y a Jésus dont la mission demeure à ce moment en porte-à-faux : son « heure n'est pas encore venue ». La présence de Jésus à une fête humaine n'a pas pour but d'en combler les manques, mais de manifester sa gloire et de provoquer la foi. Nouveauté qu'il illustre par anticipation, en accomplissant le signe.

    Ainsi s'ouvre la perspective théologique de l'Évangile. Marie est présente à cette ouverture, sans en être d'abord consciente.

    L'épisode de Cana est un jalon sur le chemin de conversion de Marie, qui comprend que son rôle est désormais de mener les servants à son fils, à écouter sa parole en y obéissant pleinement.

    Marie va expérimenter pour elle-même que l'obéissance à une parole et un appel de renoncement sont source de bénédiction. Animée par la confiance, avant même de savoir ce que Jésus va faire, elle peut dire aux servants : « faites ce qu'il vous dira », les appelant ainsi à un comportement de foi aussi inouï que le sien.

     

    Marie devient disciple

    Cette réalité de « disciple », déjà présente dans les servants de la fête de Cana, se retrouve dans le personnage du disciple bien-aimé. Marie accepte et assume sa relation aux servants-disciples.

    Elle est à la fois présente dans le clan familial et dans la communauté des disciples. Elle se soumet à cette double relation, accepte de passer de la première à la seconde, mais n'entrera pleinement dans cette dernière qu'après la Croix : de mère de Jésus elle deviendra mère du disciple.

    Croire – La Croix – Le 27 juin 2017

    Quand Jésus se sépare d’elle pour choisir ses apôtres, commencer sa vie publique, parcourir la Palestine et prêcher la Bonne Nouvelle, elle s’efface pour le laisser accomplir son œuvre.

     

    Les souffrances de Marie

     « Au pied de la Croix se tenait sa mère », note l'Évangéliste saint Jean. Brisée en son cœur, forte en sa volonté. Le consentement de la Vierge est total. Elle s'unit aux souffrances et à la mort du Christ pour le Salut de tous les hommes.

    On n’imagine pas que Marie ne soit pas à la Passion : Jésus lui avait laconiquement annoncé son Heure, à Cana. Or, cette Heure, Il la vivait, maintenant, dans la Crucifixion. Elle aussi la vivrait brisée en son cœur, forte en sa volonté. Marie ne L’avait-elle pas engendré pour cette Heure, celle du Salut du monde ?

    Entourée de Marie, femme de Clopas, de Marie de Magdala et de Jean, dans un dessein divin, « elle était debout, souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son Sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour » (Lumen Gentium, 58).

    Le consentement de la Vierge est total, d’une fidélité vivante au Fiat initial. Ce Fiat contenait mystérieusement ce terme, cette mort, ce sommet : aussi s’unit-elle aux souffrances et à la mort du Christ pour le Salut de tous les hommes, non pas qu’elle ajoute quoi que ce soit aux mérites pléniers, amplement suffisants du Christ, mais, avec le Christ, à sa place de « rachetée », d’Immaculée, de Mère, elle offre activement la Passion du Christ et sa propre Compassion, pour que les hommes accueillent le Salut que le Christ leur obtient dans un débordement de douleur jusqu’au bout de l’Amour : la mort.

    Marie, Vierge et Mère, entre, le mieux qu’il est possible à une créature humaine, dans cette participation à la Passion du Christ, pour qu’effectivement, dans le Mystère du Corps Mystique, la grâce du Seigneur puisse porter ses fruits de salut, dans le cœur et la vie des hommes… sur la terre et pour le ciel.

    Dans la scène de la crucifixion à Jérusalem, Jean l’Évangéliste signale la présence de la mère de Jésus près de la croix, et rapporte les paroles qu'il adresse à sa mère et au disciple qu'il aimait, lui demandant de la considérer comme la sienne.

    L’Évangile de saint Jean note les dernières volontés du Christ : « voyant sa Mère et, près d’elle, le disciple qu’il préférait, Jésus dit à sa Mère : ‘’Femme, voilà ton fils’’. Puis, il dit au disciple : Voilà ta Mère. Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui ». Intention la plus délicate de Jésus à l’égard de sa Mère et de son disciple le plus aimé. Il ne les abandonne pas, Il les confie l’un à l’autre, dans l’oubli de Lui-même : c’est à eux qu’Il pense. Mais, en même temps, n’est-ce pas l’aveu qu’Il s’en va, que son Heure – la dernière – est arrivée, sans rémission aucune ? Aussi cette délicatesse devait être en même temps, pour Marie et Jean, le signe douloureux de la mort toute proche. Pour eux aussi, « tout est consommé ».

    Cardinal Renard, Archevêque de Lyon

    Si les Évangélistes signalent la joie de Marie, ils insistent aussi sur les épreuves et les souffrances. Saint Matthieu, en rapportant que Marie a été « trouvée enceinte » avant d'avoir mené vie commune avec Joseph, montre bien qu'elle pouvait encourir le soupçon d'infidélité (Matthieu 1, 18-25). Après la naissance de Jésus, il fait état de la violence qui va se déchaîner contre l'enfant et sa famille (Matthieu 2).

    De son côté, saint Luc rappelle et souligne les conditions humbles et précaires de la naissance de Jésus : le manque de place à l'hôtellerie, la mise au monde dans une étable (Luc 2, 7), l'annonce faite par Syméon : « un glaive te transpercera » (Luc 2, 35) et, plus tard, lors du pèlerinage annuel à Jérusalem l’angoisse d'une mère qui croit son fils perdu et qui, l'ayant retrouvé, exprime un reproche : « pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? » (Luc, 2, 48).

    Si aucun Évangéliste ne dit que Marie a souffert du départ de son fils, les trois synoptiques rapportent qu'avec les siens Marie a cherché à « voir Jésus ». Marc ajoute que c'était « pour s'emparer de lui », car ils disaient : « Il a perdu la tête ! » (Marc 3, 20-21). Ce faisant, saint Marc veut exprimer l'inquiétude d'une mère qui avec sa famille se voyait humiliée en entendant les propos incrédules ou méprisants que l'on tenait sur lui (Marc 3, 22; 6, 1-6). Selon la tradition unanime des Évangiles enfin, Marie a connu la plus terrible des épreuves qui puisse advenir à une mère, celle d'assister impuissante à la passion et à la mort de son propre enfant.

    On ne respecterait donc pas Marie si l'on ne reconnaissait en elle une véritable créature de Dieu, une fille d'Israël pleinement insérée dans l'histoire de son peuple, une mère qui a partagé les joies et les peines de la maternité, dans l'ordinaire des jours comme dans les circonstances exceptionnelles de l'existence. C'est à travers son itinéraire humain que cette femme s'est ouverte à la parole de Dieu. C'est sur ce chemin même qu'elle a appris à devenir disciple d'étape en étape, parfois dans la lumière et souvent dans la nuit, depuis le fait de l'Annonciation et l'exultation du Magnificat jusqu’à la détresse silencieuse du calvaire.

    Croire – La Croix – Le 27 juin  2017

    Marie, avec les apôtres : rendez-vous avec l’Esprit-Saint

    Dans le chapitre 2 des Actes des apôtres, la Pentecôte est ainsi décrite : « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer ».

    Marie et les apôtres étaient alors réunis, avec une foule de fidèles, pour célébrer la fête juive de Chavouot qui commémore le don de la Torah par Dieu au peuple juif sur le mont Sinaï. A la suite de cet événement les apôtres sortent du Cénacle, la salle où Jésus-Christ les avait réunis pour la Cène, et se mettent à témoigner de la vie et de l’enseignement du Christ. Ils vont également commencer à baptiser les premiers chrétiens, faisant ainsi naître les communautés chrétiennes. C’est le début de l’Église.

    Extrait du magazine « Geo » - Esther Buitekant – Le 8 août 2022

    L’Assomption de Marie

    La Résurrection du Christ et son Ascension ouvrent à tous les portes de la Vie Éternelle. L’Assomption de Marie est le fruit de la résurrection de son Fils et l’aboutissement de sa vie, vécue comme un pélerinage de foi exemplaire.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    L'Assomption de Marie est l'événement au cours duquel la Vierge Marie, la mère de Jésus-Christ, au terme de sa vie terrestre, serait entrée directement dans la gloire du Ciel, âme et corps, sans connaître la corruption physique qui suit la mort.

    Le terme « Assomption » réfère à l' « enlèvement au ciel » de Marie, c’est-à-dire au transfert dans les cieux de son corps comme de son âme. Chaque 15 août, l'Assomption fête en une fois la mort et la résurrection de la mère de Jésus-Christ, mais aussi son entrée au paradis et son couronnement.

    Lorsque l'Église chrétienne célèbre l'Assomption de Marie, et son introduction dans la gloire de Dieu, elle entrevoit déjà par avance l'entrée de l'humanité tout entière, à sa suite dans l'intimité de son Dieu.

    Père Thibault Nicolet – Paroisse Saint-Loup

     Les nombreux titres de la Vierge Marie, Notre-Dame 

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Sainte Marie, Mère de Dieu

    Tous les chrétiens reconnaissent Marie mère de Dieu, mais seuls les catholiques insistent sur le dogme de l'Immaculée Conception. Pour notre foi, c'est une manière d'aller plus loin dans la compréhension de Marie.

    La seconde partie du « Je vous salue Marie » poursuit la prière à Marie, en exprimant la prière de l'Église. Elle s'ouvre sur une véritable profession de foi : Sainte Marie, Mère de Dieu… En quelques mots, adressés en prière à Marie, ils reprennent le contenu le plus fort de la salutation de l'ange à Marie, et de celle d'Elisabeth, qui étaient au cœur de la prière et de la contemplation de la première partie du « Je vous salue Marie ».

    L’Église a mis plusieurs décennies – près de trois siècles et plus ! – à forger ces mots et à en faire le cœur de sa foi concernant Marie.

    Marie, Mère de Dieu. Qui est Marie pour l'Église et pour le croyant ?

    Elle est cette immensité du mystère du Dieu fait homme, dont Marie devient mère.

    L’Église en prière, le croyant qui se tourne vers Marie, le pauvre qui la prie, disent d'emblée des mots essentiels, des mots d'un poids infini.

    Tout ce qui a été affirmé au sujet de Marie, dans la foi de l’Église, l'a été comme une conséquence de ce que l'on comprenait du mystère de Jésus lui-même. Or, il a fallu du temps aussi pour que se polissent les mots de la foi sur Jésus. Et si le centurion romain au pied de la croix, déclare Jésus Fils de Dieu (Marc 15, 39), les premières générations chrétiennes devront répondre de ce que cela signifie, dire le contenu de foi de ces paroles, qui marquent le sommet des Évangiles. Comme c'est le cas aujourd'hui encore, la tentation sera grande d'affirmer tellement Jésus fils de Dieu, que l'on ne peut en même temps le dire pleinement homme. Ou à l'inverse, de le reconnaître pleinement homme, mène souvent à ne pouvoir le dire pleinement Dieu.

    Les premiers grands conciles que l'on appelle « conciles christologiques », durent en effet forger peu à peu les mots de la foi sur l'identité de Jésus, dans les mêmes tensions et tentations que nous pouvons connaître aujourd'hui. C'est en 325, au Concile de Nicée, que l'Église affirma, avec force, Jésus à la fois vrai Dieu et vrai homme. Et dès lors l'Église, approfondissant cette foi, affirma aussi Marie « Théotokos », c'est-à-dire Mère de Dieu : parce qu'elle a enfanté Jésus, que la foi reconnaît comme Fils de Dieu.

    C'est le concile d’Éphèse qui le proclama en 431 : Marie est devenue en toute vérité Mère de Dieu, par la conception humaine du Fils de Dieu dans son sein. Ainsi, elle est Mère de Dieu non pas parce que le Verbe de Dieu a tiré d'elle sa nature divine, mais parce que c'est d'elle qu'il tient le corps par lequel il est dit naître selon la chair.

    Le Concile Vatican II (1962-1965) a une expression assez forte pour exprimer ce mystère profond : « Marie a été élevée par la grâce de Dieu, au-dessous de son Fils, au-dessus de tous les anges et de tous les hommes, comme la Mère très sainte de Dieu, présente aux mystères du Christ » (Lumen Gentium, 66).

    C'est cette profession de foi, née au Concile d’Éphèse en 431, mûrie et portée par la foi des siècles, que reprend le « Je vous salue Marie », comme un cri du cœur, comme le cri de la foi : Sainte Marie, Mère de Dieu !

    Quand nous prions : Sainte Marie, Mère de Dieu, nous aimons redire les mots par lesquels l’Église exprime l'appartenance totale de Marie à Dieu. Et c'est finalement ce mystère de l'infinie proximité de Marie avec le Christ, que nous scrutons, de mille manières, dans la piété mariale. Et en particulier dans ces quelques mots, qui ouvrent les demandes très humbles du « Je vous salue Marie », et que nous aimons redire. Inlassablement. Tant ils emportent notre prière.

    Père Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste – Croire – La Croix – Le 6/1/2022

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Sainte Marie, Mère de l’Église

    Mère de l'Église est un des titres sous lesquels les fidèles catholiques vénèrent la Vierge Marie, Mère de Dieu. Depuis 2018, c'est aussi le nom de la fête mariale célébrée le lundi après la Pentecôte. Son titre complet est fête de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église.

    Célébrer Marie, Mère de l’Église le lundi de Pentecôte, signifie que l’Église, née du Saint-Esprit en présence de Marie, est aussi conduite et accompagnée dans l’histoire par sa présence maternelle. Cette nouveauté liturgique introduite par le pape François souligne le lien étroit entre chaque baptisé, l’Église entière et la Mère du Seigneur.

    Accueillir la maternité ecclésiale de Marie est un acte d’obéissance du Seigneur Jésus lui-même qui, sur la croix, a demandé à chaque disciple d’accueillir Marie comme Mère, en s’adressant au disciple bien-aimé qui nous représente.

    L’Église étant le Corps du Christ dont chaque baptisé est membre, Marie étant la Mère du Christ, est par conséquence, Mère de tous les membres du Corps du Christ, Mère de tous les disciples qui forment l’Église.

    Sainte Marie, Reine de l’Univers

    Marie, humble femme d'une obscure bourgade de Galilée, est devenue Reine de l'univers à cause de la dignité, de la sainteté et de l'œuvre sans égale de son Fils : Jésus-Christ.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Marie est devenue Reine de l’univers en raison de sa maternité divine. La Vierge est la mère d’une personne qui est une personne divine. En effet, Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, possède deux natures, divine et humaine.

    Marie ressemble à Jésus, ce qui signifie qu’elle est sainte comme son Fils puisque Jésus-Christ est la sainteté dans sa source, la Sainteté en personne.

    Marie est coopératrice sans égale du salut. En tant que coopératrice du salut à l’heure même où il fut accompli, c’est-à-dire sur le Mont Golgotha, la Vierge représente la nouvelle Ève du nouvel Adam, Jésus. Et comme son Fils est roi, en tant que sa collaboratrice, la Vierge est par conséquent Reine.

    La maternité universelle de la Vierge constitue pour elle un service : celui de l’enfantement de tous les hommes à la vie divine dans l’ordre de la grâce.

    C’est Jésus lui-même qui institue sa Mère « Reine de l’univers » par sa parole, adressée à la fois à sa mère et à saint Jean, son disciple bien-aimé : « Mère, voici ton fils » ; et à Jean, en désignant la Vierge : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27).

    Par cette double parole, Jésus fondait, avant de mourir, la maternité de Marie à l’égard de ses disciples de tous les temps. Or, cette maternité universelle de la Vierge devait, elle aussi, déboucher sur sa royauté universelle parce que dans le Royaume, servir, c’est régner. En effet, la maternité universelle de la Vierge constitue pour elle un service : celui de l’enfantement de tous les hommes à la vie divine dans l’ordre de la grâce. Aussi, cette maternité-service trouve-t-elle son terme logique, pour Marie, dans son accession à la royauté de l’univers.

    Maternité divine, coopération, unique dans son genre, à la Rédemption des hommes réalisée sur notre terre par son Fils, maternité universelle : voilà les trois raisons principales qui expliquent que l’humble femme de Nazareth soit devenue Reine de l’univers !

    Pour conclure, du moins très provisoirement…

    La Vierge Marie saura nous conduire sur les chemins de la sainteté car, comme l’a écrit le pape François à la fin d’une de ses exhortations apostoliques, « elle a vécu comme personne les béatitudes de Jésus ».

    Notre vocation est de devenir des saints ! Raison pour laquelle nous devons avoir pour la Sainte Vierge des sentiments plus que parfaits, d'estime, d'amour, de confiance et de vénération.

    La pratique essentielle de cette dévotion consiste à agir en toutes circonstances avec Marie, c'est-à-dire à prendre la Sainte Vierge pour le modèle accompli dans tout ce que nous devons faire.

    Sachons nous unir par Marie aux intentions de Jésus-Christ, c'est-à-dire nous mettre comme un instrument entre les mains de la très Sainte Vierge afin qu'elle agisse en nous.

    Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame, l’Esprit-Saint – Moine-Chevalier, Gardien du Saint Graal

     

    Synthèse de recherches effectuées par les Frères André et Jean-Paul,

    Chevaliers et Grands Officiers de l’Ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Sitographie :

    https://mediaspaul.ca/catalogue/secret-de-marie-894

    https://www.laneuvaine.fr/le-secret-de-marie/

    https://booknode.com/le_secret_de_marie_01899675

    https://croire.la-croix.com/Les-formations-Croire.com/Vie-spirituelle/Prier-le-Je-vous-salue-Marie/6e-etape-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu/Mere-de-Dieu

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Conception_virginale#:~:text=L'expression%20est%20moins%20fr%C3%A9quente,grossesse%20%3A%20Mais%20il%20ne%20la

    https://croire.la-croix.com/Les-formations-Croire.com/BIBLE/Les-grands-moments-de-la-vie-de-Marie/Les-noces-de-Cana-Marie-voit-ce-qui-ne-va-pas/Les-noces-de-Cana-Marie-voit-ce-qui-ne-va-pas

    https://www.aiderpretres.fr/catecheses/liturgique/46-semaine-sainte/2335-marie-a-la-croix

    https://croire.la-croix.com/Les-formations-Croire.com/BIBLE/Les-grands-moments-de-la-vie-de-Marie/Marie-au-pied-de-la-croix/Marie-au-pied-de-la-croix

    https://www.geo.fr/histoire/quelle-est-la-significations-de-la-pentecote-201349

    http://saintloup-cathisere.cef.fr/spip.php?article649

    https://www.versdemain.org/articles/eglise-catholique-romaine/item/le-secret-de-marie

    L'Encyclopédie Mariale :

    https://www.mariedenazareth.com/index.php?id=867&mc_cid=29a95a0f04&mc_eid=06995ba1b7

    Bibliographie :

    Saint Louis-Marie de Montfort

    Traité de la vraie dévotion


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