• 230822 – Marie, Reine de l’Univers

    Rubrique « Notre dévotion à Marie » – 23

     Marie, Reine de l’Univers 

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Introduction

    Nous fêtons aujourd’hui – 22 août – le Couronnement de la Vierge Marie. Reine de l’univers, elle est ainsi associée à la royauté universelle du Christ. C’est ce mystère que nous méditons lorsque que nous prions le chapelet.

    Le 22 août, Marie Reine…

    Une fête instituée par Pie XII en 1954, le 11 octobre.

    C’est dans le contexte encore dramatique de l'après-guerre, quelques années après le dogme de l'Assomption (1950) et dans la ferveur du couronnement de Notre-Dame de Fatima que cette nouvelle fête est instituée en 1954 en l’honneur de Notre-Dame, la très sainte et bienheureuse Vierge Marie.

    Initialement prévue le 31 mai, la fête a ensuite été déplacée au 22 août par le Pape Paul VI.

    Pie XII s'est appuyé sur l'Évangile et la parole de l'Archange Gabriel prédisant que le Fils de Marie régnerait éternellement. Il s'est aussi appuyé sur la liturgie d'Orient et sur les écrits des Pères de l'Église qui ont appelé Marie « reine ou souveraine », et sur la liturgie d'Occident et le Salve Regina qui salue Marie comme « reine et mère de miséricorde ».

    Pie XII a aussi demandé une consécration du monde.

    C’est ensuite Paul VI qui a demandé une consécration personnelle en ce jour-là.

    Le rite catholique romain optera pour le 22 août, Marie Reine (mémoire).

    L'antienne d'ouverture souligne l'humilité de Marie et sa proximité du Christ.

    D’après une synthèse effectuée par le Frère Breynaert – Marie de Nazareth – Encyclopédie mariale (Source 1)

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Marie, Reine du Ciel

    Reine du Ciel (en latin Regina Caeli) est un titre donné à Marie, mère de Jésus, par les chrétiens principalement de l'Église catholique et de l'Église orthodoxe et dans une certaine mesure par l'anglicanisme et certaines Églises évangéliques luthériennes telles que l'Église de Suède. Le titre est une conséquence du premier concile d'Éphèse au 5ème siècle, dans lequel Marie fut proclamée « Theotokos », titre traduit en latin par Mater Dei, en français « Mère de Dieu ».

    L'enseignement catholique sur ce sujet est exprimé dans l'encyclique « Ad caeli Reginam », publiée par le pape Pie XII. Marie y est désignée comme « Reine du Ciel » parce que son fils, Jésus-Christ, est « le roi d'Israël et le roi céleste de l'univers » et que la tradition davidique d'Israël reconnaissait la mère du roi comme la reine mère d'Israël.

    Le titre de « Reine du ciel » a longtemps été une tradition catholique, incluse dans les prières et la littérature de dévotion, et apparaissant dans l'art occidental dans le sujet du couronnement de la Vierge, depuis le haut Moyen Âge, bien avant que l'Église ne lui en donne une définition formelle.

    Le mot de « reine » est commun pendant et après le 6ème siècle. Les hymnes du 11ème  siècle au 13ème siècle traitent de Marie comme reine : « Salut, Reine sainte », « Salut, Reine du ciel », « Reine du ciel ». Le chapelet dominicain et la couronne franciscaine intègrent de nombreuses invocations dans leurs litanies invoquant la royauté de Marie. Pendant des siècles, Marie a été invoquée comme la « Reine du ciel ».

    D’après une page du site « Wikipédia » (Source 2)

    La vieillesse de la Vierge Marie

    Le frère Jean-Thomas de Beauregard, dominicain du couvent de Bordeaux, a commenté l’Évangile de la solennité de l’Assomption (Lc 1, 39-56) et s’est posé la question : « Qui est-elle cette Marie qui vieillit sans la marque du péché, dans l’attente du jour où elle rejoindra son fils dans la gloire du Ciel ? Nous ne la connaissons pas, mais nous la devinons. Elle nous ressemble. »

    À quoi ressemblait la Vierge Marie au jour de son Assomption au Ciel, en son âme et en son corps ? Marie a survécu à Jésus de plusieurs années. Elle a été accueillie par Jean chez lui. Elle a probablement confié quelques-uns de ses souvenirs à Luc, qui raconte les récits de l’enfance de Jésus. A en croire certaines traditions, elle a peut-être terminé sa vie terrestre à Éphèse. En tout cas, Marie a vieilli.

    La « dormition de la Mère de Dieu » est souvent appelée plus simplement « Dormition » car c'est la dormition par excellence. Les Églises d'Orient ont gardé cette dénomination antique sous la forme « La Dormition de la Theotokos » (la Mère de Dieu). C’est ainsi qu’ils entendent la mort de la Vierge Marie et la montée au ciel de son corps.

    Dans le catholicisme contemporain, le terme « Dormition » ne désigne que la mort de la Vierge. La croyance de la montée au ciel de son corps porte le nom d'Assomption. Toutefois les Églises d'Orient critiquent ce terme qui pourrait laisser croire que la Vierge a été enlevée au ciel de son vivant.

    Le terme « Dormition » exprime la croyance selon laquelle la Vierge est morte sans souffrir, dans un état de paix spirituelle. Elle est fondée sur des écrits apocryphes, comme celui du Pseudo-Jean, « Sur la mort de Marie » (IVème ou Vème siècle).

    Selon la tradition, la Vierge aurait alors été âgée de cinquante-neuf ans (soit onze ans après la crucifixion de Jésus) et aurait été enterrée dans le jardin de Gethsémani, à Jérusalem. Son Tombeau vide est visible au Sépulcre de la Vierge Marie.

    Extrait du site « Wikipédia » : Dormition (Source 2 bis)

    Dans sa Légende Dorée, le dominicain Jacques de Voragine (1228-1298) rapporte le récit apocryphe de ce qu’il nomme la «deuxième annonciation» : l’archange Gabriel serait venu annoncer à Marie son départ prochain pour le Ciel.

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Duccio – La Maesta

    Comment Marie a-t-elle vieilli ?

    • Le peintre Duccio a représenté la scène dans un triptyque intégré à sa célèbre Maesta. Sur le premier panneau, on voit l’ange, une palme à la main symbolisant la vie éternelle, se présenter devant une Marie aux traits vieillis. Sur le second panneau, Marie annonce à Jean qu’elle va être emportée au Ciel. Sur le troisième panneau, la Vierge fait ses adieux aux Apôtres réunis autour d’elle.
    • L’Évangile est plus discret. On ne sait rien de la fin du séjour terrestre de la Vierge Marie. C’est par un faisceau d’indices scripturaires, un réseau de traditions orales, et un raisonnement théologique enfin que l’Église a conclu à l’Assomption de la Vierge Marie en son âme et en son corps, qu’elle a dogmatiquement proclamé en 1950. Ce qui avait toujours été cru est désormais une vérité de foi, à laquelle tout chrétien est donc tenu d’adhérer.

    Extrait du site « Aleteia » (Source 3)

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Le Couronnement de Marie

    Huit jours après la Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, l’Église fête son Couronnement. Cette glorification, directement liée à l’Assomption de la Vierge Marie, couronne le plein accomplissement de la volonté de Dieu qui s’est manifesté tout au long de sa vie. Cette fête a été instituée par Pie XII en 1954. « Élevée corps et âme à la gloire du ciel, elle fut exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». (CEC 966). En cette fête de Marie Reine, nous honorons donc la Vierge Marie dans sa toute-puissance : elle est la mère de Celui dont le règne n’aura pas de fin (Lc, 1, 33).

    « C’est par la très Sainte Vierge que Jésus-Christ est venu au monde : c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde », dit Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

    Dans l’Apocalypse, on parle d’ « une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles ».

    Saint Bernard, au XIIème siècle, reprenant le Cantique des cantiques et l’appliquant à la Vierge Marie, la compare à une reine entrant dans son palais avec un roi, pour être couronnée. Les Cisterciens au XIIème siècle, puis les Dominicains au XIIIème siècle, développent considérablement la dévotion mariale, notamment à travers la prière du rosaire.

    Enfin, la Légende dorée de Jacques de Voragine (XIIIème siècle) reprend différentes sources, dont les évangiles dits apocryphes, et fixe cette tradition du Couronnement de Marie.

    Le Couronnement de Marie dans l’iconographie

    C’est au XIIème siècle que l’on commence à représenter Marie couronnée aux côtés de son Fils, afin d’honorer et de mettre en valeur la puissance de son pouvoir d’intercession. Si l’on s’accorde pour dire que la première représentation sculptée de ce thème apparaît au tympan du portail Nord de l’église Saint-Médard de Quennington (Gloucestershire), vers 1130, le thème du Couronnement de Marie apparaît en France à la cathédrale de Senlis (tympan du portail du Couronnement) en 1185, et il sera traité dans de nombreuses cathédrales (Notre-Dame de Paris, Chartres, Laon, etc.).

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Cathédrale de Senlis – Portail du Couronnement

    Émile Mâle explique qu’il existe au XIIIème siècle trois types de représentations du Couronnement de Marie :

    – Marie, déjà couronnée, est assise à la droite de son Fils, qui la bénit (Senlis ; Laon ; Chartres).

    – Un ange vient du ciel pour couronner Marie, qui se tourne vers Jésus, les mains jointes (Vers 1220, cathédrale Notre-Dame de Paris, abbaye de Longpont, Yvelines ; cathédrale d’Amiens).

    – Jésus couronne lui-même sa mère (Vers 1250 : cathédrale d’Auxerre, Yonne, linteau porte droite ; cathédrale de Reims).

    Par la suite, ce thème sera développé dans toute la tradition iconographique.

    Le dernier mystère du rosaire : le 5ème mystère glorieux

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    « Voici la synthèse de tout le Rosaire, qui met un terme à la grande vision, ouverte par l’annonce de l’ange. Un unique flux de vie passe à travers les différents mystères et nous rappelle le plan éternel de Dieu en vue de notre salut : le début dans la stricte intimité, la conclusion dans la splendeur des cieux ».

    Jean XXIII – Lettre apostolique « Il religioso convegno », 29 septembre 1961

    Marie est ainsi la « toute puissance suppliante » : par sa supplication, elle peut intercéder en notre faveur. Que cette fête fortifie en nous une inaltérable confiance en l’intercession de Notre-Dame : « Ô Dieu qui as voulu que la Mère de ton Fils soit notre Mère et notre Reine, fais que, soutenus par son intercession, nous obtenions dans le ciel la gloire promise à tes enfants » (Oraison de la fête). En cette fête, nous contemplons le triomphe du Cœur Immaculé de Marie.

    Prions donc Marie qui défait les nœuds de nous délivrer du manque de foi, et de recevoir le fruit de ce dernier mystère glorieux : la confiance en Marie et la persévérance finale.

    Isabelle Rolland (Source 4)

    Le couronnement de Marie au ciel

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Marie, servante et reine

    Celle qui s'est déclarée « servante du Seigneur » (Lc 1,38) à l'Annonciation est restée, durant toute sa vie terrestre, fidèle à ce que ce nom exprime, se confirmant ainsi véritable disciple du Christ, qui avait fortement souligné le caractère de service de sa mission : le Fils de l'homme « n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20, 28).

    C'est pourquoi Marie est devenue la première de ceux qui, servant le Christ également dans les autres, conduisent leurs frères, dans l'humilité et la patience, jusqu'au Roi dont on peut dire que le servir, c'est régner. Marie a pleinement atteint cet état de liberté royale qui est propre aux disciples du Christ : servir, ce qui veut dire régner !

    Le Christ, s'étant fait obéissant jusqu'à la mort et pour cela même ayant été exalté par le Père (cf. Ph 2, 8-9), est entré dans la gloire de son royaume. A lui, tout est soumis, en attendant que lui-même se soumette à son Père avec toute la création, afin que Dieu soit tout en tous (cf. 1 Co 15, 27-28).

    Marie, servante du Seigneur, a sa part dans ce Royaume de son Fils.

    La gloire de servir ne cesse d'être son exaltation royale : montée au ciel, elle ne suspend pas son rôle salvifique dans lequel s'exprime la médiation maternelle «jusqu'à la consommation définitive de tous les élus» (Lumen Gentium 62).

    Ainsi, celle qui, sur terre, garda fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la Croix, continue à lui être unie, alors que désormais tout est soumis à lui, en attendant que lui-même se soumette à son Père avec toute la création.

    Et ainsi, dans son assomption au ciel, Marie est comme enveloppée dans toute la réalité de la communion des saints, et son union même à son Fils dans la gloire est toute tendue vers la plénitude définitive du Royaume, lorsque «Dieu sera tout en tous» (1 Co 15,28).

    Pape Jean Paul II 

    (Source 5 : Lettre encyclique Redemptoris Mater, 25 mars 1987, n°41) et (Source 5 bis)

    Marie, Reine de l'Univers

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Marie Reine de l’Univers

    La dévotion populaire invoque Marie comme Reine.

    Après avoir rappelé l'Assomption de la Vierge « dans la Gloire céleste, avec son corps et son âme », le Concile explique qu'Elle fut « exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'Univers, pour être, ainsi, plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs (Cf. Ap 19, 16), victorieux du péché et de la mort ».

    En effet, à partir du 5ème siècle, comme au cours de la période précédente où le Concile d'Ephèse l’avait déjà proclamée « Mère de Dieu », on commence à attribuer à Marie le titre de Reine. Par cette nouvelle reconnaissance de sa très haute dignité, le peuple chrétien a voulu la placer au-dessus de toutes les créatures, exaltant son rôle et son importance dans la vie de toute personne et du monde entier. Mais déjà un fragment d'homélie, attribué à Origène, avait mis en relation cette appellation et les paroles que prononça Élisabeth lors de la Visitation : « c'est moi qui aurais dû venir à toi, parce que tu es bénie entre toutes les femmes, toi, la Mère de mon Seigneur, toi qui es ma Dame » (Fragmenta, PG 13,1902 D).

    Dans ce texte, on passe spontanément de l'expression « la Mère de mon Seigneur » à l'appellation « ma Dame » anticipant ce que déclara plus tard saint Jean Damacène, qui attribue à Marie le titre de « Souveraine » : « Quand Elle est devenue la Mère du Créateur, Elle est devenue vraiment la Souveraine de toutes les créatures ».

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Pourquoi Marie est-elle reine ?

    Nous pouvons souligner une analogie entre Marie et le Christ, qui nous aide à comprendre la signification de la Royauté de la Vierge Marie. Le Christ est Roi, non seulement parce qu'Il est le Fils de Dieu, mais aussi, parce qu'Il est le Rédempteur. Marie est Reine non seulement parce qu'Elle est la Mère de Dieu, mais aussi, parce qu'associée en tant que nouvelle Ève au nouvel Adam, Elle a coopéré à l'œuvre de la Rédemption du genre humain....

    Le titre de Reine ne remplace certes pas celui de Mère : sa Royauté demeure un corollaire de sa mission maternelle particulière, et exprime simplement le pouvoir qui lui a été conféré d'accomplir cette mission. Citant la Bulle « In effabilis Deus » de Pie IX, le Souverain Pontife Pie XII met en évidence cette dimension maternelle de la Royauté de la Vierge « Parce qu'Elle a pour nous une affection maternelle et qu'Elle assume les intérêts de notre Salut, Elle étend sa sollicitude à tout le genre humain. Établie par le Seigneur, Reine du ciel et de la terre, élevée au-dessus de tous les chœurs des anges et de toute la hiérarchie céleste des saints, siégeant à la droite de son Fils unique, Notre Seigneur Jésus-Christ, Elle obtient audience par la puissance de ses supplications maternelles. Elle reçoit tout ce qu'Elle demande et n'éprouve jamais de refus ».

    Elle est une reine qui donne tout ce qu'elle possède, nous communiquant surtout la vie et l'amour du Christ.

    Extrait d’une publication anonyme sur Facebook (Source 6)

    Marie à la fin des temps

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Le retour de Marie à la fin des temps

    Est-il possible d’évoquer le retour de Marie à la fin des temps ? Des peintres d’icônes et d’autres artistes (Michel-Ange à la Chapelle Sixtine) ont représenté la Vierge à la droite du Juge eschatologique où elle intercède pour les pécheurs. Cette intuition peut-elle être fondée dans la théologie ?

    Une analogie entre l’Ascension du Christ et l’Assomption de la Vierge....

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers                             * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Si nous considérons le dogme de l’Assomption de Marie à la lumière de certaines perspectives de la théologie biblique concernant l’Ascension de Jésus, il existe en effet une analogie entre l’Ascension du Christ et l’Assomption de la Vierge, au point qu’il est raisonnable de penser que l’intelligence théologique de la première éclairera celle de l’autre. Nous suivons simplement un principe bien établi de la mariologie selon lequel, toute proportion gardée comme il se doit, la mission de Marie est étroitement liée avec celle de son Fils.

    Portons maintenant notre regard sur le récit de l’Ascension selon le Livre des Actes des Apôtres 1, 6-12. Tout familier de l’Ancien Testament, à la lecture ou à l’écoute de ce récit, se sera souvenu irrésistiblement d’un autre personnage qui fut enlevé au ciel. Ce fut le prophète Elie, dont le récit de l’Assomption, en 2 Rois 2, 1-18, est en arrière-plan du récit des Actes. Jésus est ici présenté comme un nouvel Elie. Or les Juifs du temps de Jésus croyaient qu’Elie allait revenir sur terre pour préparer le peuple de Dieu en vue du dernier jour. Cette attente est exprimée en Malachie 3, 23-24 : « Voici que je vais vous envoyer Elie, le prophète, avant que ne vienne le Jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, celui des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper la terre d’interdit. »

    Seconde venue de Marie, pour préparer le retour de son Fils ?

    Il est donc hautement significatif que dans le récit de l'Ascension d’Actes 1, 10-11, deux hommes en vêtements blancs (des anges) disent aux apôtres qui regardent : « Ce Jésus qui vous a été enlevé pour le ciel reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel » (Ac 1, 11). Autrement dit, Jésus est enlevé au ciel, d’où il reviendra préparer le peuple de Dieu en vue du jour du Seigneur. L’implication de cette intelligence de l’Ascension dans l’Assomption de la Vierge est claire : si Marie a été enlevée au ciel, c’est pour qu’elle puisse revenir du ciel à la fin des temps.

    Quand Marie reviendra, que fera-t-elle ? Rappelons-nous que, selon le prophète Malachie, Eliele prototype de Jésus monté au ciel et de Marie enlevée dans le cielviendra avant le jour du Seigneur. Pour préparer le peuple à la venue de Dieu et pour détourner la malédiction divine, Elie réconciliera les pères avec leurs enfants. Nous pourrions induire que le rôle de Marie sera de préparer le peuple de Dieu à la venue divine, et que ce rôle consistera à réconcilier les hommes avec Dieu et entre eux, en sorte qu’ils soient vraiment la famille de Dieu. Vues dans cette perspective les apparitions mariales semblent anticiper déjà ce retour de Marie à la fin des temps.

    Père Justin Taylor  (Source 7 et Source 7 bis)

    Comment Marie est-elle devenue Reine de l’univers ?

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Marie, humble femme d'une obscure bourgade de Galilée, est devenue Reine de l'univers à cause de la dignité, de la sainteté et de l'œuvre sans égale de son Fils : Jésus-Christ.

    Des personnes étrangères au catholicisme peuvent légitiment s’étonner que la foi de l’Église proclame Reine de l’univers une obscure femme juive du premier siècle de notre ère. Cependant, ce titre glorieux, et l’importance sans égale parmi toutes les créatures qu’il reconnaît à la Vierge Marie, est en fait totalement relatif à Celui dont elle est la mère : Jésus-Christ. Trois raisons principales militent en faveur de la dignité de Reine de l’Univers que l’Église reconnaît à la Vierge Marie.

    D’abord, Marie est Reine de l’Univers en raison de sa maternité divine. La Vierge est la mère d’une personne qui est une personne divine. En effet, Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, possède deux natures, divine et humaine. En revanche, il n’«est» qu’une seule personne : celle du Fils de Dieu. Or, cette personne est divine. C’est le Fils du Père qui agit sur notre terre, qui naît à Bethléem, qui dort, qui mange, qui aime, qui éprouve joie, colère ou angoisse, enfin qui meurt et ressuscite à Jérusalem.

    Le Catéchisme de l’Église catholique précise à ce sujet : « Tout dans l’humanité du Christ doit être attribué à sa personne divine comme à son sujet propre » (CEC, n. 468). Si Marie n’est pas mère de la divinité de Jésus, en revanche elle est mère de sa personne, car une mère est toujours mère de la personne de son enfant. Une mère n’est pas mère du corps ou de l’organisme de son fils, elle l’est de toute sa personne, corps et âme (même si c’est Dieu qui crée l’âme et l’être, les parents engendrant avec Son concours). Aussi, Marie est-elle mère de la personne divine de Jésus, qui est homme véritable. Jésus est le Fils de la Sainte Trinité en personne. Dans la Trinité éternelle, dans le sein de la Vierge et dans ses activités en Galilée ou à Jérusalem, le Verbe de Dieu est la même personne. Voilà pourquoi Marie est mère de Dieu. Car une mère humaine n’engendre pas une «nature», un «quelque chose» mais un être unique avec un nom propre, un «quelqu’un», ce que l’on nomme une «personne». Marie est mère de Jésus, non de la nature humaine de celui-ci, et encore moins de sa nature divine.  

    Si Marie n’avait pas été sainte, jamais Jésus n’aurait pu lui ressembler, ce qui est inconcevable.

    De plus, il existe une connaturalité entre une mère et son fils : celui-ci ressemble toujours à sa mère. Or la dignité de Jésus est infinie puisqu’il est Dieu.

    Marie ressemble à Jésus, ce qui signifie qu’elle est sainte comme son Fils puisque Jésus-Christ est la sainteté dans sa source, la Sainteté en personne. Si Marie n’avait pas été sainte, jamais Jésus n’aurait pu lui ressembler, ce qui est inconcevable. Le Saint des saints, Jésus, ne pouvait naître que d’une personne qui fut sainte comme lui, même si cette femme n’était pas la source de la sainteté, cette source ne se trouvant qu’en Dieu.

    Car la maternité de Marie fut d’abord une activité spirituelle avant d’être une activité physique, et cela d’autant plus que Dieu l’avait prévenue que l’enfant qu’elle engendrerait était Son Fils, c’est-à-dire qu’il était à la fois homme et Dieu. Marie a accepté cette maternité en toute connaissance de cause. Aussi cette maternité divine par laquelle Marie serait mère du Roi des rois devait-elle déboucher à terme sur son accession à la royauté universelle : une femme ne pouvait pas être mère de Dieu sans le concours d’une grâce inouïe octroyée par Dieu, grâce qui ne pouvait que croître en intensité avec le temps. D’autant plus qu’une mère reste toujours mère de son fils et demeure toujours unie à lui. Marie ne fit pas exception à cette règle, à cette nuance près que son Fils est le Rédempteur ! Au Ciel, Marie reste mère du Roi des rois. Et son union à Lui est source de grâces inouïes pour elle. La royauté de la Vierge découle en premier de cette maternité. Mais ce n’est pas le seul motif de son accession à la royauté de l’univers.

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Marie est coopératrice sans égale du salut.

    Dans son être, le fils de Marie était déjà sans égal en tant que vrai Dieu et vrai homme. Mais cela l’est plus encore dans ce que Jésus a réalisé : rien moins que le salut du monde et notre divinisation ! Jésus nous donne de devenir des fils de son Père. C’est surtout à la Croix que Jésus réconcilie l’univers avec son Père. Or la foi reconnaît en la Vierge debout sur le Calvaire la personnification de l’Église qui dit «oui» au sacrifice du Fils et qui coopère de la sorte à la rédemption que Jésus réalise. En tant que coopératrice du salut à l’heure même où il fut accompli, c’est-à-dire sur le Golgotha, la Vierge représente la nouvelle Ève du nouvel Adam, Jésus. Et comme son Fils est roi, en tant que sa collaboratrice, la Vierge est par conséquent Reine. D’autant plus qu’en Israël, ce n’était pas la femme du roi qui était la reine, mais sa mère. Salomon, nouveau roi du peuple de Dieu après la mort de son père David, se prosterna devant Bethsabée, sa mère, avant de la faire asseoir à la droite de son trône (1R, 2, 19).

    La maternité universelle de la Vierge constitue pour elle un service : celui de l’enfantement de tous les hommes à la vie divine dans l’ordre de la grâce.

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Enfin, pour ceux qui douteraient encore, remarquons que c’est Jésus lui-même qui institue sa Mère Reine de l’univers. Comment ? Par sa parole, adressée à la fois à sa mère et à saint Jean, son disciple bien-aimé : « Mère, voici ton fils » ; et à Jean, en désignant la Vierge : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27). Par cette double parole, Jésus fondait, avant de mourir, la maternité de Marie à l’égard de ses disciples de tous les temps. Or, cette maternité universelle de la Vierge devait elle aussi déboucher sur sa royauté universelle parce que dans le Royaume, servir, c’est régner. En effet, la maternité universelle de la Vierge constitue pour elle un service : celui de l’enfantement de tous les hommes à la vie divine dans l’ordre de la grâce. Aussi, cette maternité-service trouve-t-elle son terme logique, pour Marie, dans son accession à la royauté de l’univers.

    Maternité divine, coopération, unique dans son genre, à la Rédemption des hommes réalisée sur notre terre par son Fils, maternité universelle : voilà les trois raisons principales qui expliquent que l’humble femme de Nazareth soit devenue Reine de l’univers !

    Extrait du site « Aleteia » (voir Source 8)

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    En guise de conclusion

    Chers frères et sœurs,

    Nous célébrons aujourd’hui la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie invoquée sous le titre de « Reine ». L’institution de cette fête est récente, bien qu’elle soit ancienne par son origine et la dévotion qu’elle inspire : elle fut établie, en effet, par le vénérable Pie XII, en 1954, à la fin de l’Année mariale, qui en a fixé la date au 31 mai (cf. Lettre encyclique Ad caeli Reginam, du 11 octobre 1954 : AAS 46 [1954], 625-640).

    En cette circonstance, le pape déclara que Marie est reine plus que toute autre créature, en raison de l’élévation de son âme et de l’excellence des dons qu’elle a reçus. Elle ne cesse pas de prodiguer tous les trésors de son amour et de ses prévenances à l’humanité (cf. Discours en l’honneur de Marie Reine, 1er novembre 1954).

    Maintenant, suite à la réforme postconciliaire du calendrier liturgique, la fête est située huit jours après la solennité de l’Assomption, pour souligner le lien étroit qui existe entre la royauté de Marie et sa glorification dans son âme et dans son corps, aux côtés de son Fils. Dans la Constitution sur l’Église du Concile Vatican II, nous lisons ceci : « Marie fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’Univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils » (Lumen Gentium, 59).

    C’est l’origine de la fête de ce jour : Marie est Reine parce qu’elle est associée de manière unique à son Fils, sur son chemin terrestre comme dans la gloire du ciel. Le grand saint de Syrie, Ephrem le Syriaque, affirme au sujet de la royauté de Marie qu’elle dérive de sa maternité : elle est la Mère du Seigneur, du Roi des rois (cf. Is 9, 1-6) et elle nous indique Jésus qui est la vie, le salut et notre espérance.

    Le serviteur de Dieu, Paul VI, rappelait dans son Exhortation apostolique Marialis Cultus : « Dans la Vierge, tout se rapporte au Christ et tout dépend de lui : c’est pour lui que Dieu le Père, de toute éternité, l’a choisie comme Mère toute sainte et l’a parée de dons de l’Esprit à nul autre consentis » (n. 25).

    Tentons encore d’approfondir le sens de l’expression Marie Reine. Est-ce seulement un titre, lié à d’autres, et la couronne un ornement comme un autre ? Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce que cette royauté ?

    Comme nous l’avons déjà indiqué, c’est une conséquence de son union à son Fils, de son existence au ciel, c’est-à-dire en communion avec Dieu. Elle participe à la responsabilité de Dieu pour le monde, à l’amour de Dieu pour le monde. On se fait une idée ordinaire, commune, du roi ou de la reine : ce serait une personne de pouvoir, de richesse. Mais ce n’est pas le style de royauté de Jésus et de Marie. Pensons au Seigneur : la royauté et la manière d’être roi de Jésus est tissée d’humilité, de service, d’amour : c’est surtout servir, aider, aimer. Rappelons-nous que Jésus a été proclamé roi sur la croix par cette inscription écrite par Pilate : « Roi des Juifs » (cf. Mc 15, 26). A ce moment-là, sur la croix, il montre qu’il est roi. Et comment est-il roi ? En souffrant avec nous, pour nous, en nous aimant jusqu’au bout, et c’est ainsi qu’il gouverne et qu’il crée la vérité, l’amour, la justice. Ou bien pensons encore à un autre moment : lors de la dernière Cène, il se penche pour laver les pieds de ses amis. La royauté de Jésus n’a donc rien à voir avec celle des puissants de la terre. C’est un roi qui sert ses serviteurs. C’est ce qu’il a démontré par toute sa vie. Et la même chose vaut aussi pour Marie : elle est reine dans son service rendu à Dieu pour l’humanité, elle est reine de l’amour dont elle vit le don de soi à Dieu pour entrer dans le dessein de salut de l’homme. A l’ange, elle répond : « Me voici, je suis la servante du Seigneur » (Cf. Lc 1, 38) et dans le Magnificat, elle chante : « Dieu a regardé l’humilité de sa servante » (cf Lc 1, 48). Elle nous aide. C’est justement en nous aimant qu’elle est reine, en nous aidant dans toutes nos nécessités. Elle est notre sœur, humble servante.

    Et nous voici arrivés à un point essentiel : comment Marie exerce-t-elle cette royauté de service et d’amour ? En veillant sur nous, ses enfants : des enfants qui s’adressent à elle dans la prière, pour la remercier ou pour lui demander sa protection maternelle et son aide céleste, après s’être peut-être trompés de route, oppressés par la douleur ou par l’angoisse due aux tristes vicissitudes qui perturbent la vie. Dans la sérénité ou dans l’obscurité de nos existences, nous nous adressons à Marie, confiants dans son intercession continuelle pour qu’elle puisse nous obtenir de son Fils toutes les grâces et la miséricorde nécessaires à notre pèlerinage sur les routes du monde. A celui qui gouverne le monde et qui tient entre ses mains le destin de l’univers, nous nous adressons, confiants, par l’intermédiaire de la Vierge Marie.

    Depuis des siècles, elle est invoquée comme Reine des cieux. Huit fois, après la prière du rosaire, elle est implorée dans les litanies de la Sainte Vierge comme Reine des anges, des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, de tous les saints et des familles. Le rythme de ces invocations anciennes et des prières quotidiennes comme le Salve Regina, nous aide à comprendre que la Sainte Vierge, notre Mère, qui est à côté de son Fils Jésus dans la gloire du ciel, est toujours avec nous, dans le déroulement quotidien de notre vie.

    Le titre de Reine est donc un titre de confiance, de joie, d’amour. Et nous savons que celle qui a entre ses mains le sort du monde est bonne, qu’elle nous aime et nous aide dans nos difficultés.

    Chers amis, la dévotion à la Vierge Marie est un élément important de la vie spirituelle. Dans notre prière, n’oublions pas de nous adresser à elle avec confiance. Marie ne manquera pas d’intercéder pour nous auprès de son Fils. En la regardant, imitons sa foi, sa disponibilité totale au projet d’amour de Dieu, son accueil généreux de Jésus. Apprenons de Marie à vivre. Marie est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi notre mère, proche de chacun de nous, qui nous aime et écoute notre voix.

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI lors de son audience du mercredi 22 août 2012

     * 23 - Marie, Reine de l’Univers

    Méditation finale proposée par les promoteurs de ce parchemin :

    22 août : quelle joie ! Notre Mère est Reine ! Reine de l’Univers !

    Consacrons-nous à notre Reine afin qu’elle nous conduise au Christ Roi !

    Quel bonheur de mettre, comme Marie, toute notre espérance en Dieu !

    Belle journée avec la Vierge Marie Reine, qu’elle règne toujours davantage en nous, sur le monde, sur l’Univers !

    Synthèse de recherches proposée par les Frères Jean-Paul et André,

    Chevaliers et Grands Officiers de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Références – Sitographie

    Source 1 :

    https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/panorama-de-la-vie-de-la-vierge/vie-de-la-vierge-marie/le-couronnement-de-marie-au-ciel/marie-reine-de-lunivers-liturgie-romaine/

    Source 2 :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Reine_du_Ciel

    Source 2 bis :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dormition#:~:text=Elle%20est%20fond%C3%A9e%20sur%20des,jardin%20de%20Geths%C3%A9mani%2C%20%C3%A0%20J%C3%A9rusalem.

    Source 3 :

    https://fr.aleteia.org/2022/08/15/ce-que-lon-sait-de-la-vieillesse-de-la-vierge-marie/

    Source 4 :

    https://blog.gingko-editions.fr/la-vierge-marie-reine-de-lunivers-le-dernier-mystere-du-chapelet/

    Source 5 :

    Lettre encyclique Redemptoris Mater, 25 mars 1987, n°41

    Source 5 bis :

    https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/panorama-de-la-vie-de-la-vierge/vie-de-la-vierge-marie/le-couronnement-de-marie-au-ciel/

    Source 6 :

    https://www.facebook.com/Jackyada09/posts/2642453276030815/

    Source 7 : « Marie et la fin des temps », Bulletin de la Société Française d’Etudes Mariales, t. 41-43, 1984-86. Justin Taylor, « Marie dans l’église naissante et à la fin des temps » : approches bibliques, dans Forum novum (Centre d’études maristes, Via A. Poerio, 63, 00152 Roma, Italie), vol. 3, n. 4, septembre 1996, p. 538-554.

    Source 7 bis :

    https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/panorama-de-la-vie-de-la-vierge/vie-de-la-vierge-marie/marie-a-la-fin-des-temps/

    Source 8 :

    https://fr.aleteia.org/2022/08/21/comment-marie-est-elle-devenue-reine-de-lunivers/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-Daily-&utm_content=Newsletter&utm_medium=email&utm_source=sendinblue&utm_term=20220822


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  • 230501 – 25

    Rubrique « Notre dévotion envers Notre-Dame »

     Les sept paroles de Marie 

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    Introduction

    Le mois de mai est consacré à la Vierge Marie. C’est une tradition qui remonte à trois siècles. Prier la Vierge Marie est un privilège particulier et un signe de profonde confiance dans l’amour de Dieu. Le temps liturgique nous propose durant ce mois marial plusieurs évènements importants : Notre Dame de Fatima (le 13 mai), l’Ascension du Seigneur (le 30 mai) et la Visitation (le 31 mai).

    Nous sommes invités à confier l’avenir à Celle qui est sans péché et que les Pères de l’Église désignaient comme la nouvelle Ève, car c’est par Elle qu’a été rétablie l’alliance rompue entre Dieu et l’homme. Sa place centrale dans l’histoire du salut est également attestée par les Écritures Saintes. Si l’Ancien Testament annonce sa naissance et sa mission (Is 7, 14 ; Mi 5, 2-3), le Nouveau Testament la présente dans les moments les plus importants de la vie du Christ et de l’Église. Cependant, on ne trouve que 7 paroles prononcées par la Vierge Marie, mais chacune d’entre elle contient une symbolique et une richesse spirituelle incommensurable.

    Abbé Cristian Tiselita

    Chers frères et sœurs, il y a, dans l’Évangile, des paroles auxquelles nous ne prêtons peut-être pas assez attention : ce sont celles que la Très Sainte Vierge Marie a prononcées.

    Elles sont, comme vous le savez, peu nombreuses, au nombre de sept.

    Exception faite pour l’une d’entre elles (le Magnificat), elles ne comportent que peu de mots, mais elles sont tellement riches de sens qu’on a pu les définir comme de véritables « condensés de vie spirituelle ». Je pense que nous pourrions tirer un grand profit spirituel à les méditer.

    Deux de ces paroles mariales s’adressent à l’Ange, deux à Elisabeth, deux à Jésus et une aux serviteurs des Noces de Cana.

    En nous inspirant du très beau et très profond commentaire que saint Bernardin de Sienne nous a laissé à leur sujet, nous vous invitons, à regarder ces sept paroles de la Vierge comme autant de flammes d’amour, chacune exprimant cet amour sous un aspect particulier.

    Abbé Pierre Cousty

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    Les sept paroles de Marie rapportées par l’Évangile

    Peut-on concevoir, parmi les simples hommes, quelqu’un de meilleur que celle-là, qui mérita de devenir la Mère de Dieu, qui pendant neuf mois a abrité Dieu lui-même dans son Cœur et dans ses entrailles ? Quel trésor est meilleur que cet amour divin lui-même, dont le Cœur de la Vierge était l’ardente fournaise ? De même que d’un vase plein d’un vin souverain et excellent ne peut sortir que du très bon vin ; ou comme d’une fournaise très ardente ne peut sortir qu’un feu brûlant. Ainsi, de la Mère du Christ n’a pu sortir qu’une parole d’amour et de zèle souverains et souverainement divins. C’est le fait d’une maîtresse et d’une dame sage que de proférer des paroles peu nombreuses, mais solides et pleines de sens.

    Ainsi, nous trouvons dans l’Évangile, à sept reprises, sept paroles seulement, d’une sagesse et d’une force étonnantes, prononcées par la très bénie Mère du Christ : il est ainsi montré mystiquement qu’elle fut pleine de la grâce septiforme. Avec l'Ange, elle n’a prononcé que deux paroles. Avec Élisabeth, deux encore. Avec son Fils, deux également, la première fois au Temple, la seconde fois aux Noces. Avec les serviteurs des noces, une seule parole. Et dans tous les cas, elle a fort peu parlé. Mais elle s’est dilatée davantage dans la louange de Dieu et dans l’action de grâces, lorsqu’elle a dit : « Mon âme magnifie le Seigneur… » (Le « Magnificat ») Là, ce n’est pas avec l’homme, mais avec Dieu qu’elle a parlé. Ces sept paroles, elle les a prononcées selon les sept progrès et actions de l’amour, en observant une progression et un ordre admirable : ce sont là comme sept flammes de son Cœur embrasé.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

     

     

     

     

    Sermon de saint Bernardin de Sienned'après www.riposte-catholique.fr

    Paru dans « 5 minutes avec Marie » - Association Marie de Nazareth 226 rue Lecourbe 75015 Paris – France

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    Les sept paroles de la Vierge dans la Bible

    Les Évangélistes Luc et Jean rapportent quelques paroles de la Vierge. Elles ne sont pas nombreuses mais contiennent en elles-mêmes toute l’humilité, la joie et la tendresse de Marie pour son Fils et pour toute l’humanité.

    La Bible rapporte peu de paroles de la Vierge Marie. Attentive à la Parole de Dieu, elle la « méditait dans son cœur » (Lc 2, 19) prévient saint Luc au moment de la naissance de Jésus. Cependant, elle laisse entendre le son de sa voix à travers quatre grands épisodes de la Bible : l’annonce de l’ange Gabriel, la visite à sa cousine Elisabeth, les retrouvailles avec Jésus qui avait fui au temple et les noces de Cana. Chaque parole recèle un aspect de l’attitude de la Vierge et invite à se mettre à son école.

    A l’Annonciation, le « fiat » de Marie invite à dire oui à la volonté de Dieu et à accueillir son amour. Lors de la Visitation, à travers Elisabeth, c’est toute l’humanité que rencontre Marie. Elle apporte la paix car elle abrite dans son sein Jésus, le Rédempteur de l’homme. S’ensuit le Magnificat, chant d’action de grâce devant l’amour infini et les merveilles de Dieu. Elle engage ainsi à louer Dieu Créateur, elle nous apprend à le remercier, à reconnaître ses grâces et à lui faire confiance. Quand elle cherche Jésus au temple, c’est toute l’inquiétude d’une mère qui rejaillit, elle se fait ainsi proche des hommes. Enfin, aux noces de Cana, elle montre toute sa compassion aux manques et aux souffrances des hommes. Son exhortation adressée aux serviteurs vise en réalité toute l’humanité : seul l’amour divin peut transformer, ennoblir et combler le cœur de l’homme.

    Mathilde de Robien – Aleteia – Le 24 mars 2022

    Connaissons-nous les 7 paroles de la Vierge Marie ?

    Contrairement à saint Joseph que la Parole de Dieu étiquette d’« homme juste / droit » (Matthieu 1,19), sans pourtant jamais prononcer aucune parole, Notre-Dame a ouvert sa bouche sept (7) fois dans la Bible, a donc adressé sept (7) paroles : deux (2) à l’Ange, deux (2) à Elisabeth, deux (2) à Jésus et une (1) aux serviteurs à Cana.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    La Première Parole de Marie (Lc 1, 34) :

    « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ? ».

    Il est légitime que cette jeune fille interroge l’ange Gabriel sur les desseins divins. Ce n’est pas un sentiment de doute qu’elle ressent, mais un sentiment de la faiblesse de l’amour humain face à l’immensité de la grandeur de Dieu. Comme elle, préparons notre cœur à accueillir l’amour divin.

    Il ne faut jamais l’oublier : l’amour divin, est total ; c’est un feu consumant qui ne laisse rien subsister. Quand on a ainsi renoncé à tout ce que l’on a et à tout ce que l’on est, l’amour triomphe et il est transformant.

    C’est la vive flamme de l’amour qui sépare. Il y a là, pour nous, un enseignement particulièrement clair et qui est une des exigences fondamentales de la vie spirituelle à savoir qu’on ne peut entrer à fond dans l’Amour de Dieu, dans une communion intime avec Lui, sans accepter à fond toutes les séparations.

    Autrement dit : pour que Dieu règne à l’aise dans notre cœur, rien ne doit l’encombrer.

    C’est la raison pour laquelle Jésus nous demande instamment de nous détacher de tout et principalement de nous-mêmes, « si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à soi-même, qu’il prenne sa croix et me suive ».

    L * 25 - Les sept paroles de Marie

    La Deuxième Parole de Marie (Lc 1, 38) : 

    « Voici la Servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ».

    Le Fiat de la Vierge Marie a été la condition de la Conception du Verbe divin par l’Esprit-Saint et de la rédemption de l’homme. L’avenir de l’humanité a dépendu de Marie, car la liberté humaine est sacrée pour Dieu. Le Fiat nous apprend à dire oui à la volonté divine.

    C’est la vive flamme de l’amour qui transforme et ça va beaucoup plus loin que l’amour qui consent, car le consentement pourrait n’être que sur un point.

    Mais Marie ne dit pas seulement : j’accepte ceci ou cela, Elle se livre au plein gré de l’action divine : on a encore rien donné tant on n’a pas tout donné. Ayant parfaitement bien saisi que le mystère de sa Maternité Divine ? C’est une transformation qui prend son être totalement.

    Grace à ce vide, l’Esprit-Saint, dès lors, peut survenir en Elle et le Verbe de Dieu peut S’incarner en son sein virginal pour la plus grande Gloire de Dieu et pour le salut des hommes. Notre existence prend une toute autre allure quand, à l’exemple de Marie et en communion d’âme avec Elle, nous nous livrons à l’action de l’Esprit-Saint, quand nous lui laissons la liberté de nous transformer selon son bon plaisir…

    Alors, quand il y a cela, c’est-à-dire dire quand le cœur est complètement transformé, la vive flamme de l’amour qui brûle en lui peut se communiquer.

    C’est ce qui advint lorsque Marie, lors de sa Visitation, salua sa Cousine Elisabeth à la manière dont on se disait bonjour chez les Juifs : « La Paix soit avec Toi ».

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    La Troisième Parole (Lc 1, 40) est la salutation de la Vierge Maire.

    Il y eut alors comme une transfusion d’amour entre le Cœur de Marie et celui d’Elisabeth, à tel point que l’enfant que cette dernière portait en elle en fut lui-même envahi et en tressaillit d’allégresse.

    Il y a là pour nous, frères et sœurs, concernant l’action apostolique qui doit être la nôtre, une leçon de la plus haute importance, mais trop oubliée, hélas, de nos jours. On fait remarquer souvent que l’on est apôtre non pas d’abord par ce que l’on dit ou par ce que l’on fait, mais par ce que l’on est.

    Oui, mais quelle transformation en Dieu ne faut-il pas pour que cela soit vrai, pour que nos moindres gestes, paroles, actions, actes (un sourire par exemple) apportent l’amour de Dieu…

    On ne dira jamais assez, frères et sœurs, l’efficacité apostolique d’une âme qui est entièrement vidée de l’humain et par conséquent remplie de divin, d’une âme toute donnée à Dieu par Marie !

    Elle peut rayonner et donner le Christ sans même en avoir conscience.

    Elle n’a pas à se soucier d’ailleurs des effets de ses paroles ou de ses actions…

    Il suffit qu’elle se soucie d’être de plus en plus possédée par l’amour divin et Dieu fait le reste ; c’est Lui qui se communique et change les cœurs.

    Et cela c’est bien autre chose, infiniment autre chose que de chercher à faire du bien ; c’est le Soleil Divin de Lumière, d’Amour, de Paix qui rayonne et qui réchauffe.

    La Visitation rendue à sa cousine Elisabeth a un caractère universel. La Vierge Marie vient à la rencontre de toute l’humanité pour apporter la paix et l’espérance au monde, car elle abrite dans son sein Jésus, le Rédempteur de l’homme.

    Accueillons dans nos cœurs sa visite et celle du divin Fils.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    La Quatrième Parole est le Magnificat (Lc 1, 46-55).

    Mon âme exalte le Seigneur,

    exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

    Il s’est penché sur son humble servante ;

    désormais, tous les âges

    me diront bienheureuse.

    Le Puissant fit pour moi des merveilles ;

    Saint est son nom !

    Son amour s’étend d’âge en âge

    sur ceux qui le craignent.

    Déployant la force de son bras,

    il disperse les superbes.

    Il renverse les puissants de leurs trônes,

    il élève les humbles.

    Il comble de biens les affamés,

    renvoie les riches les mains vides.

    Il relève Israël, son serviteur,

    il se souvient de son amour,

    de la promesse faite à nos pères,

    en faveur d’Abraham et de sa race,

    à jamais.

    C’est un chant d’action de grâce devant l’amour infini et les merveilles de Dieu. Le propre de la créature est d’adorer son Créateur, signe de la reconnaissance, et de Le louer, signe de joie et d’amitié. La Vierge Marie nous apprend à remercier Dieu, à reconnaître ses grâces et à Lui faire confiance.

    C’est la vive flamme de l’amour qui jubile. Ce qui étonne dans cette parole, c’est sa longueur, alors que les six autres paroles sont très brèves. Saint Bernardin de Sienne explique cela en disant que lorsqu’il s’agit de jubiler, la Sainte Vierge a voulu que nous sachions que cette jubilation devait se développer sans fin. Cette quatrième parole est la conséquence de la troisième : l’amour qui rayonne et se communique produit des merveilles ; il exulte et il chante.

    Marie chante son propre bonheur.

    Elle chante surtout son action de grâce au Seigneur qui fait des merveilles pour Elle et pour nous. Quand l’amour divin règne dans un cœur, il le fait exulter car la joie est fille de l’amour.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    La Cinquième Parole (Lc 2, 48) : 

    « Mon enfant pourquoi avoir agi ainsi (envers nous) ? ».

    Cette question a été prononcée après les trois jours d’absence de Jésus et son recouvrement au Temple. C’est la question d’une maman qui s’inquiétait au sujet de son Fils de 12 ans qui se trouvait dans le Temple, et dont elle ne percevait pas encore le mystère intégral.

    C’est l’amour des retrouvailles, de l’inquiétude qui s’apaise.

    Marie nous rappelle par-là que le Seigneur est toujours déroutant. Il n’avertit pas quand Il prend d’autres routes que celles que nous avions prévues et désirées.

    Que de pourquoi sans réponse dans notre existence ! Jésus veut que nous lui fassions une absolue confiance. Il se laisse trouver quand nous le cherchions et nous donne de le chercher encore. C’est comme apprendre à marcher à un enfant.

    Laissons-nous trouver par cette Mère céleste qui nous cherche et qui vient à notre rencontre pour nous apporter les grâces de son divin Fils.

    Les deux dernières paroles de Notre-Dame ont été prononcées aux Noces de Cana.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    La Sixième Parole (Jn 2, 3) :

    « Ils n’ont plus de vin ! ».

    Cette exclamation aux noces de Cana correspond avec le premier miracle de Jésus survenu par l’intercession de sa Mère. La Vierge Marie est attentive et compatissante aux manques et aux souffrances de l’humanité. Présentons-lui notre cœur et toutes les difficultés, elle saura les résoudre.

    C’est la vive flamme de l’amour qui compatit. Marie se préoccupe des autres, Elle se penche sur toutes les misères, sur celles du corps, mais plus encore sur celles du cœur, surtout si ces dernières sont le résultat du péché, lequel péché prive du vin de la noce, c’est-à-dire de la joie de l’amour divin. Dans le cœur qui aime ardemment, Jésus inculque toujours sa pitié et sa tendresse. A nous de nous préoccuper de tous ceux qui ont besoin de notre secours, de notre affection de nos conseils et de nos prières.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    La Septième Parole (Jn 2, 5) :

    « Faites tout ce qu’Il vous dira ! ».

    Cette exhortation adressée aux serviteurs des noces de Cana, vise, en définitive, toute l’humanité. Celle qui a toujours accompli la volonté divine, veut nous convaincre d’accueillir sa divine volonté d’amour. Suivons cet amour divin qui seul peut transformer, ennoblir et combler le cœur de l’homme.

    C’est la vive flamme de l’amour qui consomme en perfection, qui parvient à son achèvement lequel consiste à ne plus faire qu’un seul cœur, une seule volonté avec le Seigneur. Ce qui a fait son bonheur à Elle, Marie veut nous l’enseigner. Comme Elle a toujours uni totalement sa volonté à celle de Dieu, Elle veut que nous vivions comme Elle, avec Elle et en Elle, tout ce que l’amour divin nous demande instant par instant.

    Poursuivons notre vocation spirituelle à l’école de la Vierge Marie qui est la Mère de notre Rédempteur, la Mère de l’Église et la Mère de l’humanité !

    Bon et saint mois de mai !

     Abbé Cristian Tiselita

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    Conclusions

    Telles sont, chers frères et sœurs, les Sept Paroles que l’Esprit-Saint, a bien voulu nous communiquer par la bouche de Marie.

    Elles sont comme toutes les autres paroles de l’Évangile, des semences de vie.

    Puisse Marie Elle-même par son influence maternelle disposer notre cœur pour qu’il soit cette « bonne terre » (dont parle Jésus dans la Parabole du Semeur) qui les accueille, les retient, et leur fait porter du fruit par la persévérance. 

    Publié par Abbé Pierre Cousty - dans « Homélies Mariales »

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    Prier la Vierge Marie est un privilège particulier et un signe de profonde confiance dans l’amour de Dieu.

    Nous sommes donc invités à confier l’avenir à Celle qui est sans péché et que les Pères de l’Église désignaient comme l’Ève nouvelle, car c’est par Elle qu’a été rétablie l’alliance rompue entre Dieu et l’homme.

    Prier la Vierge Marie, c’est lui demander d’intercéder pour nos familles, nos proches, pour nos frères et sœurs en humanité ou pour nous-même.

    Sa place centrale dans l’histoire du salut est également attestée par les Écritures Saintes.

    Si l’Ancien Testament annonce sa naissance et sa mission (Voir Isaïe 7,14 ou Michée 5, 2-3), le Nouveau Testament la présente dans les moments les plus importants de la vie du Christ puis de l’Église.

    Cependant, on ne trouve que 7 paroles prononcées par la Vierge Marie. Mais, chacune d’entre elle contient une symbolique et une richesse spirituelle incommensurable.

    Prendre le temps de les méditer, c’est s’ouvrir une porte sur le ciel.

    Abbé Cristian Tiselita

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    Prière : Marie, montre-nous Jésus.

    Sainte Marie, Mère de Dieu,

    Tu as donné au monde la vraie Lumière,

    Jésus, ton fils, Fils de Dieu.

    Tu t'es abandonnée complètement à l'appel de Dieu

    et tu es devenue ainsi la source de la bonté qui jaillit de Lui.

    Montre-nous Jésus. Guide-nous vers Lui.

    Enseigne-nous à Le connaître et à L'aimer,

    afin que nous puissions, nous aussi,

    devenir capables d'un amour vrai

    et d'être sources d'eau vive au milieu d'un monde assoiffé.

    Benoît XVI

    Pour aller plus loin dans votre recherche

    1. Quelques mots à propos de saint Bernardin de Sienne.

    Bernardin Albizeschi, né le 8 septembre 1380, à Massa Marittima, dans la Maremme toscane, entra chez les Frères Mineurs (8 septembre 1402) et fit la plus grande partie de son noviciat, près de Sienne, au couvent de Colombaio. Ordonné prêtre, le 7 septembre 1404, il se consacra à la prédication où il se révéla un orateur de grand talent et plein d’originalité. Pendant vingt-cinq ans, il parcourut toute l’Italie et répandit la dévotion au saint Nom de Jésus dont il fit peindre partout le monogramme I H S (Jésus Sauveur des hommes). Il mourut à Aquila le 20 mai 1444 et fut canonisé le 24 mai 1450.

    Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) : ce Franciscain prit la relève du dominicain Vincent Perrier comme prédicateur populaire pour inviter les chrétiens à regarder au-delà d'un monde déchiré. De Milan à Rome, il parcourait les villes, prêchant l'Amour infini de Dieu et présentant le nom de Jésus comme la sauvegarde contre tous les maux.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    2. Les trois mots d'amour de la Vierge Marie.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    • Ecce, me voici.
    • Fiat, j'accepte.
    • Magnificat, j'adore et bénis le Seigneur dans un joyeux abandon.

     

    3. Quelques mots à propos de Maria Nault, devenue Mère Marie de la Croix.

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    Maria Nault (1901-1999), devenue Mère Marie de la Croix, est à l'origine de toute une famille spirituelle sous le signe de Marie, Mère du Rédempteur : congrégations des Petites Sœurs, des Petits Frères, Tiers-Ordre des Messagers.

    Centrée sur Marie offrant son Fils et s'offrant elle-même pour l'accomplissement du dessein rédempteur – ramener le monde au Père – la spiritualité de Mère Marie de la Croix pourra ranimer dans les cœurs le sens de cette vérité quelque peu estompée de nos jours : « L'homme, seule créature que Dieu a créée pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que dans le don désintéressé de lui-même ». GS, 24.

    « En parcourant les Évangiles, Mère Marie de la Croix offre à ses religieuses de contempler sept paroles de la Vierge Marie pour y retrouver la source des conseils évangéliques, des vœux de chasteté, d'obéissance et de pauvreté, ainsi que des vertus naturelles et surnaturelles. [...]

    On pourrait penser que ces écrits sont réservés à des religieuses soucieuses de nourrir leur vie spirituelle, mais ce serait oublier que tous les Fidèles du Christ, laïcs, consacrés et ministres ordonnés, possèdent une même vocation à la sainteté ».

    Extraits de la préface du livre « Les Sept Paroles de la Vierge Marie »

    par Marie de la Croix – Editions de la Morinaie – Avril 2015

    4. Brève présentation d’un ouvrage :

     * 25 - Les sept paroles de Marie

    Marie-David WEILL

    Les sept paroles de la Vierge Marie. Sept flammes d’amour

    Editions Agapètos, Vilnius, mai 2015, 132 p.

    Ce petit livre, fruit d'une retraite prêchée par une de nos sœurs, en suivant la pensée de saint Bernardin de Sienne se présente comme un commentaire de chacune des sept paroles de la Vierge Marie et invite le chrétien à suivre, avec Marie, le chemin de foi qui conduit à Jésus.

    Synthèse de recherches effectuées par les Frères André et Jean-Paul,

    Chevaliers et Grands Officiers de l’Ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Sitographie :

    http://laviedesparoisses.over-blog.com/article-homelie-sur-les-7-paroles-evangeliques-de-marie-72748308.html

    https://toulouse.catholique.fr/Les-sept-paroles-de-la-Vierge-Marie

    www.regumchristi.org / fr.aleteia.org 

    http://emanley12.canalblog.com/archives/2019/12/08/37849561.html

    https://fr.aleteia.org/2022/03/24/les-sept-paroles-de-la-vierge-dans-la-bible/

    https://uppaliseul.be/2022/03/29/les-sept-paroles-de-la-vierge-dans-la-bible/

    https://www.diocese-quimper.fr/actualites/les-7-paroles-de-marie/

    http://apart-stjean.over-blog.com/2015/06/une-nouvelle-production-un-livre.html

    https://avecmarie-pourjesus.forumactif.com/t4222-20-mai-saint-bernardin-de-sienne-les-7-paroles-de-marie

    http://site-catholique.fr/index.php?post/Meditation-Saint-Bernardin-de-Sienne-sur-la-Vierge-Marie

    https://www.laprocure.com/product/39031/marie-de-la-croix-les-sept-paroles-de-la-vierge-marie

    http://www.avm-diffusion.com/A-131281-les-sept-paroles-de-la-vierge-marie.aspx


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  • 221215

    Rubrique « Notre dévotion envers Marie » – 15

     Marie, la nouvelle Ève 

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Marie est la Nouvelle Ève.

    Les Pères de l’Église, dans leur méditation de la Bible, utilisent beaucoup la typologie. Ils découvrirent que les individus impliqués dans la chute originelle avaient leur pendant dans le Nouveau Testament. Le démon, un ange déchu, apporta des paroles de mort à Ève ; l’ange Gabriel apporta des paroles de vie à Marie.

    Ève, notre mère dans la chair, désobéit à Dieu et collabora grandement au péché d’Adam, ce qui provoqua la chute de la race humaine.

    Marie obéit à Dieu et contribua grandement à la mission rédemptrice du Christ. Elle fut sa mère et son parfait disciple.

    Les Pères firent un lien évident : tout comme le Christ est le nouvel Adam (1 Co 15, 45), Marie est la nouvelle Ève. Après qu’Adam et Ève péchèrent, Gn 3, 15 prophétisent une femme et sa descendance qui seront en totale hostilité avec le serpent (Satan) et sa descendance :

    « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon. ». Le fils (« il ») écrasera la tête du serpent. Puisque l’homme qui écrase la tête du serpent est Jésus, sa mère (« la femme ») est donc Marie.

     * 15 - Marie, nouvelle Eve                                  * 15 - Marie, nouvelle Eve

                                                   La chute                                                                                          La rédemption

    Ainsi, Gn 3, 15-17 décrit deux familles : celle de la chute – Adam et Ève – et celle de la rédemption – Jésus et Marie, le nouvel Adam et la nouvelle Ève. Bien que la race humaine tomba dans le péché à travers la faute d’Adam, le rôle d’Ève fut crucial. Jésus a accompli la rédemption du monde, et le rôle de Marie est là aussi crucial. Nous allons voir que l’Écriture montre continuellement Jésus et Marie ensemble lors des évènements pivots de notre salut.

    Jésus et Marie écrasent ensemble la tête du serpent.

    Notons comment l’Ancien Testament décrit des femmes (types de Marie) qui écrasent les ennemis d’Israël (types de Satan). En Juges 4, 17-22, Yaël plante un piquet dans le crâne du général cananéen Sisera. Juges 5, 24 la célèbre : « Bénie entre toutes les femmes soit Yaël ».

    Juges 9, 50-55 décrit une femme qui lance une meule de moulin sur la tête du tyran, le roi Abimélek.

    Une autre femme, Judith, délivre le peuple juif de l’assaut de l’armée assyrienne en tuant pendant son sommeil son commandant en chef, Holopherne, avec sa propre épée (Judith 12-13). L’héroïsme de Judith est célébré par ces mots : « Tu es bénie par le Dieu Très Haut plus que toute les femmes du monde, et béni soit le Seigneur Dieu (…) qui t’a conduite pour trancher la tête du chef de nos ennemis » (Judith 13, 18).

    Les louanges de Yaël et de Judith anticipent celles d’Élisabeth envers Marie en Luc 1, 42 : « Bénie es-tu entre toutes les femmes ». Élisabeth fait le lien ensuite avec Jésus en ajoutant immédiatement « et béni le fruit de ton sein ».

    Des hommes justes écrasèrent aussi des têtes dans l’Ancien Testament. David (un type de Jésus, qui est le fils de David) a vaincu Goliath le champion philistin et lui a tranché la tête avec sa propre épée (1 S 17, 41-58).

    Dans le Nouveau Testament, des types de Marie et de Jésus (la femme et sa descendance) écrasent la tête de types de Satan.

    Jésus écrase la tête de Satan de façon définitive sur la croix. De manière significative, les quatre Évangélistes mentionnent le fait que Calvaire signifie « le lieu du crâne ». Satan voulait frapper mortellement Jésus sur la croix, mais ne lui a en fait qu’infligé qu’une blessure mineure (« tu l’atteindras au talon »). Satan reçu une blessure mortelle (« il écrasera ta tête ») lorsque Jésus détruisit le pouvoir du péché et de la mort.

    Qui était au côté du Christ au Calvaire ? Marie ! Et comment Jésus l’appelle-t-il ? « Femme ». Marie est la Nouvelle Ève. Elle est la « femme » de Gn 3, 15, la « femme » de Jn 2 dont l’intercession à Cana fit débuter le ministère public de Jésus, la «femme» de Jn 19 au pied de la Croix et la « femme » d’Ap 12 qui, avec son fils Jésus, combat Satan jusqu’à la fin.

    De la Genèse à l’Apocalypse, la Bible décrit Jésus et Marie (le Nouvel Adam et la Nouvelle Ève) écrasant ensemble la tête du serpent.

    Extrait du site « Cathobiblique »

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Pourquoi appelle-t-on Marie « La Nouvelle Ève » ?

    Marie qui s’élève au Ciel le jour de l’Assomption est la « nouvelle Ève » auprès du Christ, le « nouvel Adam ». Ce parallèle justifié abondamment par les Pères de l’Église est « le grand enseignement rudimentaire de l’Antiquité chrétienne » (cardinal Newman). Il manifeste l’unité du plan de salut voulu par Dieu.

    Trois passages-clés de l’Écriture permettent d’appeler Marie « nouvelle Ève » : le passage de la Genèse appelé «Protévangile» où Dieu s’adresse au serpent, la vision du Christ comme « nouvel Adam », la désignation de Marie par Jésus sous le nom de « Femme ».

    Dans le texte de Gn 3, 15, Dieu s’adresse au serpent des origines : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon. » Un commentaire autorisé — celui du pape Jean Paul II — relève à quel point « il est significatif que l’annonce du rédempteur, du sauveur du monde, contenue dans ces paroles, concerne « la femme ». Celle-ci est nommée à la première place dans le Protévangile, comme ancêtre de celui qui sera le rédempteur de l’homme. Et si la rédemption doit s’accomplir par la lutte contre le mal, par l’hostilité entre le lignage de la femme et le lignage de celui qui, comme « père du mensonge » (Jn 8, 44), est le premier auteur du péché dans l’histoire de l’homme, ce sera aussi l’hostilité entre lui et la femme. Dans ces paroles s’ouvre la perspective de toute la révélation, d’abord comme préparation à l’Évangile, puis comme l’Évangile lui-même. Dans cette perspective, les deux figures de femme : Ève et Marie, se rejoignent sous le nom de la femme (Mulieris dignitatem, n.11).

    Une femme contre le mal universel

    Première annonce d’une victoire sur le mal, cette parole divine est couramment appelée le « Protévangile » (Gn 3, 15), c’est-à-dire la première bonne nouvelle du Salut. Or, ce verset biblique du Protévangile devait connaître une étonnante résonance liée à des vicissitudes de traduction. Le texte hébreu en effet semblait dire que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. Autrement dit, le mal serait vaincu par le peuple issu de la première Ève. Mais déjà la traduction grecque appelée Septante (LXX, 3ème siècle avant Jésus-Christ) semble insinuer que ce serait un descendant d’Ève qui terrasserait le serpent. C’était infléchir le texte dans un sens plus nettement messianique. Un fils d’Ève sera vainqueur du mal.

    La traduction latine de saint Jérôme connue sous le nom de Vulgate allait quant à elle orienter dans un sens marial l’exégèse de ce même verset. On lisait en effet : « Inimicitias ponam inter te et mulierem et semen tuum et semen illius ; ipsa conteret caput tuum et tu insidiaberis calcaneo eius ». Le pronom personnel féminin ipsa, que nous avons souligné, ne peut se rapporter qu’à mulier, la femme. Autrement dit, pour la Vulgate, Dieu promet que c’est la femme elle-même, et non plus sa descendance, qui écrasera la tête du serpent. Toute la tradition latine allait donc interpréter ce verset dans le sens d’une prédiction de la Vierge Marie, femme qui foule au pied le mal. C’est la source de l’abondante iconographie qui présente Marie piétinant l’antique serpent satanique. On comprend que cette interprétation du texte biblique préparait l’adoption du dogme de l’Immaculée Conception. Il était clair que la Vierge Marie était cette femme victorieuse du péché annoncée par Dieu lui-même dans le Protévangile.

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Jésus, l'incomparable

    La comparaison du Christ avec Adam

    Le Nouveau Testament établit la comparaison du Christ avec Adam et c’est à partir de là que l’on en est venu à penser l’opposition Ève-Marie. Saint Paul développe ce parallèle entre Adam et le Christ (cf. Rm 5, 12-21 ; 1 Co 15, 22). Comme le déclarait le pape Jean Paul II, « auprès de toutes les générations, dans la tradition de la foi et de la réflexion chrétienne sur la foi, le rapprochement entre Adam et le Christ va souvent de pair avec le rapprochement entre Ève et Marie ».

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Adam et Ève dans le jardin d'Eden  -  Peter Paul Rubens, 1616

    Le Christ, engendré par Marie, est le nouvel Adam qui répare la faute commise par celui-ci. « C’est de la descendance d’Abraham qu’il se charge » (He 2, 16). Or, par Jésus-Christ, nous sommes « descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Ga 3, 29). Et, à partir de cet ancêtre, nous rejoignons Adam. « Le Logos visite Adam dans le sein de la Vierge Mère » (saint Hippolyte, Fragment de la grande Ode). Pour saint Basile de Césarée (329-379), «de même que le premier Adam n’est pas né d’un homme et d’une femme, mais a été formé de la terre, de même le dernier Adam, qui devait guérir la blessure du premier, a pris un corps dans le sein de la Vierge, pour être, quant à la chair, égal à la chair de ceux qui ont péché» (Commentarius in Isaïam 7, 201).

     * 15 - Marie, nouvelle Eve                                         * 15 - Marie, nouvelle Eve

                                                              Aux noces de Cana                                                                Au pied de la croix

    Jésus appelle sa mère « Femme »

    D’autre part, nous remarquons qu’aux noces de Cana (Jn 2, 4), comme au Calvaire (Jn 19, 26), Marie est appelée « Femme » par Jésus. Ces deux passages ont en commun qu’il y est question de « l’heure » de Jésus, qui arrivera avec sa Passion glorieuse. L’Évangéliste parle de Marie comme de la « Mère de Jésus », mais Jésus lui-même l’appelle « Femme », terme inusité dans la bouche d’un fils et qui renvoie incontestablement à la « femme » du Protévangile, faisant de Marie le contrepoint d’Ève. En effet, l’Évangile selon saint Jean considère la Maternité divine de Marie, non seulement dans son rapport immédiat avec le Christ, tête du Corps mystique de l’Église, mais aussi par rapport à tous les membres de ce corps. C’est pourquoi les auteurs voient dans ce nom une allusion au Protévangile de Gn 3, 15 qui annonce le triomphe de la femme et de sa descendance sur le démon.

    En employant le terme « femme », Jésus « tient à signifier à Marie que le temps des relations familiales humaines est achevé ». Jésus « ne peut plus être considéré comme le fils humain de Marie, et la Vierge a cessé son rôle de mère humaine de Dieu. […] Le temps de la Theotókos (littéralement : « génitrice de Dieu », habituellement traduit par « Mère de Dieu ») est achevé, vient celui de l’Église-Épouse qui sera la vraie parenté définitive du Fils de Dieu. Marie doit passer de sa fonction de mère de Jésus à celle de femme dans l’Église. Mais, ce titre de « Femme » que lui donne Jésus, à la place de celui de « Mère » a un caractère solennel. […] « Comme mère, Marie passe de la fonction de Mère de Dieu à celle de Figure de l’Église, du rôle humain et spirituel de mère humaine du Messie, au rôle purement spirituel de femme croyante dans l’Église » (Max Thurian).

    Marie est aussi évoquée dans le « signe grandiose » de la Femme qui apparaît au Ciel au livre de l’Apocalypse (Ap 12, 1).Dans la révélation de l’Apocalypse, Marie sera associée à la royauté universelle de son Fils : « Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Ac 12, 1). « La grâce qui parvient à l’humanité à travers Marie est beaucoup plus abondante que les dommages qui proviennent du péché de nos premiers parents. En Marie, comme en aucune autre créature humaine, nous voyons le triomphe de la grâce sur le péché, nous voyons s’accomplir la prophétie de la Genèse de la descendance de la femme qui écrase la tête du serpent infernal » (Jean Paul II, Homélie à Sainte-Marie-Majeure, 8 décembre 1985). Paul VI le confirme dans son exhortation apostolique Signum Magnum (1967) : « Le grand signe que l’apôtre saint Jean contempla dans le ciel, la femme revêtue de soleil, est à juste titre dans la sainte liturgie de l’Église catholique interprétée de la Bienheureuse Vierge Marie, par la grâce du Christ Rédempteur, Mère de tous les hommes. »

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    La Nouvelle Ève chez les Pères

    Le titre de « nouvelle Ève » apparaît explicitement pour la première fois dans une homélie africaine et il s’est finalement imposé au sujet de Marie comme « le grand enseignement rudimentaire de l’Antiquité chrétienne » (Cardinal Newman, Lettre à Pusey). Ève est donnée comme le « type » de Marie. Par typologie, on entend l’interprétation de l’Écriture qui « discerne dans les œuvres de Dieu sous l’Ancienne Alliance des figurations de ce que Dieu a accompli dans la plénitude des temps, en la personne de son Fils incarné » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 128).

    La typologie « Ève Marie » a été proposée en premier par l’apologète saint Justin, même si l’antithèse n’est pas explicitement mentionnée. Dans son Dialogue avec Tryphon (v. 150), il écrit que « la désobéissance dont le diable avait été le principe prit fin de la même façon qu’elle avait commencé. Vierge encore et sans corruption, Ève reçut dans son cœur la parole du serpent et, par-là, enfanta la désobéissance et la mort. Mais Marie, la Vierge, l’âme pleine de foi et d’allégresse, répondit à l’ange qui lui annonçait l’heureux message : « Qu’il me soit fait selon votre parole ! » C’est d’elle qu’est né celui par qui Dieu renverse le serpent, ainsi que les anges et les hommes qui lui ressemblent, tandis qu’il délivre de la mort ceux qui font pénitence de leurs fautes et qui croient en lui ». Mais l’antithèse n’est pas explicitement mentionnée. Elle ne l’est pas davantage chez Rupert de Deutz (v. 1075-1129), moine et théologien allemand, qui reprend l’idée justinienne : « Lorsque la Bienheureuse Vierge engendra son Fils, le Christ, c’est alors que Sion donna le jour à l’enfant mâle » (De Trinitate et operibus eius 1,62).

    Saint Irénée perfectionne la doctrine

    Pour saint Irénée, évêque de Lyon (130-v. 208), « il n’est d’autre manière de délier ce qui a été lié sinon de reprendre en sens inverse les entrelacs du nœud. (…) C’est ainsi que le nœud de la désobéissance d’Ève a été défait par l’obéissance de Marie ; car ce que la Vierge Ève avait lié par son incrédulité la Vierge Marie l’a délié par sa foi » (Contre les hérésies 3,23).

    Tertullien (v. 156-v. 220) reprend le thème de Marie nouvelle Ève. Selon lui, « il est logique de penser que Dieu a repris possession de lui [l’homme], son image et ressemblance devenue captive du diable, par un processus opposé à celui de la perdition. En effet, dans Ève encore vierge était survenue une parole édificatrice de mort ; de la même manière, il fallait que dans une Vierge entrât le Verbe de Dieu, édificateur de vie ; et ainsi, par le même sexe, retourne au salut ce qui tomba dans la perdition. Ève avait cru au serpent ; Marie crut à l’ange. Ce péché que l’une commit en croyant, l’autre le détruisit en croyant. On pourrait objecter qu’Ève n’a pas conçu dans son sein à la parole du diable. Mais elle a réellement conçu ! La parole du diable fut, en effet, la semence d’où résulta que, depuis lors, elle enfanterait dans l’abjection et la douleur. Enfin elle a enfanté le fratricide diabolique [Caïn]. Marie, au contraire, a mis au monde celui qui donnerait le salut à son frère selon la chair, Israël qui, pourtant, devait être son meurtrier » (De la chair, 17). C’est ainsi que l’humanité a reçu « la mort par Ève, la vie par Marie » (saint Jérôme, Épître 22, 21).

    La guérison par Marie

    Pour saint Proclus de Constantinople (390-446), « par Marie, Ève est guérie » (Oratio 1), thème repris par saint Maxime de Turin (v. 430-v. 470). Recourant à la parabole de la femme qui mêle du levain à la pâte (cf. Mt 13, 33), saint Pierre Chrysologue (v. 380-450/451), évêque de Ravenne, compare Ève qui, par son « levain de perdition », pétrit un pain de gémissements et de sueurs, tandis que Marie, par son « levain de foi », nous donne un pain de vie et de salut (cf. Sermon ,99).

    En mettant en évidence l’impact social et les effets universels de l’adhésion de la Vierge au projet salvifique de Dieu, cette typologie contribue au développement du culte d’invocation, comme en témoigne, par exemple, ce texte de saint Bernard : «Ô Vierge, noble rameau, Tige de Jessé, par laquelle a été guéri sur les branches ce qui avait péri par la racine. La racine de l’amertume, c’est Ève, la racine de la douceur maternelle, c’est Marie». Mais elle se trouve déjà dans l’hymne Ave maris Stella, attribuée à Venance Fortunat (530-609) : « Vous à qui l’archange Gabriel a dit aussi : Salut, établissez-nous dans la paix, et soyez notre nouvelle Ève. » Dans la légende du Miracle du moine Théophile, venue d’Orient et traduite par le diacre Paul et mise en vers par l’abbesse Hrotswitha, nous assistons au conflit entre le bien et le mal, qu’arbitre Marie, la Nouvelle Ève. Rutebeuf (13ème siècle) en fait un drame. Le titre de « nouvelle Ève » apparaît explicitement comme tel pour la première fois dans une homélie africaine du 6ème siècle.

    Marie assume le mystère de la femme…

    « La comparaison entre Ève et Marie peut se comprendre aussi dans le sens que Marie assume en elle-même et fait sien le mystère de la femme dont le commencement est Ève, “la mère de tous les vivants” (Gn 3, 20) : avant tout, elle l’assume et le fait sien à l’intérieur du mystère du Christ, “nouvel et dernier Adam” (cf. 1Co 15, 45), qui a assumé en sa personne la nature du premier Adam » (Mulieris dignitatem, n. 11).

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Jésus, le nouvel Adam

    De fait, souligne encore le pape Jean Paul II, nous constatons que la comparaison Ève-Marie revient constamment au cours de la réflexion sur le dépôt de la foi reçue de la Révélation divine, et c’est l’un des thèmes fréquemment repris par les Pères, par les écrivains ecclésiastiques et par les théologiens. Habituellement, c’est une différence, une opposition qui ressort de cette comparaison. Ève, mère de tous les vivants, est le témoin du commencement biblique, dans lequel sont contenues la vérité sur la création de l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu, et la vérité sur le péché originel. Marie est le témoin du nouveau commencement et de la « création nouvelle » (cf. 2Co 5, 17). Bien plus, elle-même, première rachetée dans l’histoire du salut, est une « création nouvelle » : elle est la « comblée de grâce » (Ibid). Marie est la Nouvelle Ève comme Jésus est le Nouvel Adam. Cette vérité si essentielle pour le dogme marial est selon les mots de Newman « le grand enseignement rudimentaire de l’antiquité chrétienne » (Lettre à Pusey).

    … et dénoue le nœud de la désobéissance d’Ève

    Le concile Vatican II a résumé la question en affirmant que, « comme le dit saint Irénée, en obéissant, [la Vierge Marie] est devenue cause du salut pour elle-même et pour tout le genre humain ». Et, avec Irénée, bien des anciens Pères affirment volontiers, dans leur prédication, que « le nœud de la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie ; ce que la vierge Ève lia par son incrédulité, la foi de la Vierge Marie le délia » ; et par comparaison avec Ève ils appellent Marie « Mère des vivants », et affirment très souvent : « La mort nous est venue par le moyen d’Ève, la vie par celui de Marie » » (Lumen gentium, n. 56). Nous avons là aussi l’origine de la dévotion à « Marie qui défait les nœuds ». Nous savons que le pape François a une dévotion particulière envers Marie qui défait les nœuds.

    La « recirculatio » : l’humanité ramenée à la sainteté originelle

    La séduction du diable, « dont avait été misérablement victime Ève, vierge déjà promise à un mari, a été dissipée par la bonne nouvelle de vérité magnifiquement annoncée par l’ange à Marie, vierge déjà en pouvoir de mari » (saint Irénée, Contre les hérésies 5, 19,1). C’est ce que saint Irénée appelle la recirculatio, littéralement, en latin, « mouvement à rebours », qui ramène l’humanité à la sainteté originelle.

    « Car ce qui a été lié ne peut être délié que si l’on refait en sens inverse les boucles du nœud » (Contres les hérésies 3, 22,4). Marie joue donc un rôle analogue à celui d’Ève aux origines de l’humanité, Ève qui est la Mère des vivants (Gn 3,20) et l’épouse d’Adam, son « aide » (Gn 2, 18). Selon le symbole développé par saint Irénée, le mal contracté par les origines est vaincu par un circuit inverse (re-circulation) : le Christ reprend Adam ; la croix, l’arbre de la chute, Marie reprend Ève. Chacun des éléments gâtés au moment de la chute est renouvelé à la racine. Au 12ème siècle, le titre de nouvelle Ève va se trouver rattaché à la maternité spirituelle de Marie par le biais de la recirculatio.

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    L’Annonciation de Fra Angelico

    À la parole du serpent (Satan, l’ange déchu) Ève avait désobéi à Dieu en cueillant le fruit maudit du péché.

    À la parole de l’archange Gabriel, Marie a obéi à Dieu en donnant le fruit béni de son sein.

    Toute l’iconographie chrétienne a médité le rapport de ces deux scènes. Que l’on songe aux Annonciations de Fra Angelico qui comportent le plus souvent en arrière fond la présence d’Adam et Ève chassés du paradis terrestre par l’ange armé du glaive (Gn 3, 24).

    Quand les artistes n’ont pas représenté Adam et Ève, ils ont quand même placé dans leur Annonciation un détail qui rappelle cette référence à la Genèse : ce peut-être un personnage ou un animal du bestiaire de Satan (chat, blaireau, singe, etc.), mais le plus souvent une pomme, fruit défendu, rappel limpide du péché d’Adam et d’Ève [bien qu’il ne soit pas question de pomme dans le récit inspiré, mais de pomma, c’est-à-dire d’un fruit en latin].

    L’obéissance s’oppose à la désobéissance

    Adam, tenté par Satan, désobéit et chuta. Le Christ, tenté lui aussi par Satan, resta fidèle, pour que là où le péché avait abondé, surabondât la grâce. D’une manière analogue au rapport Adam-Christ et dans le même contexte, saint Irénée développe l’antithèse Ève-Marie déjà ébauchée par Justin : « Parallèlement au Seigneur, on trouve aussi la Vierge Marie obéissante, lorsqu’elle dit : Voici ta servante, Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole (Lc 1, 38). Ève, au contraire, avait été désobéissante : elle avait désobéi, alors qu’elle était encore vierge. Car, de même qu’Ève, ayant pour époux Adam, et cependant encore vierge — car, pour les Pères de l’Église, Ève était encore vierge au moment où le serpent cherche à la détourner du droit chemin – de même donc qu’Ève en désobéissant, devint cause de mort pour elle-même et pour tout le genre humain, de même Marie ayant pour époux celui qui lui avait été destiné par avance et cependant Vierge devint, en obéissant, cause de salut (cf. He 5, 9) pour elle-même et pour tout le genre humain ».

    La bénédiction s’oppose à la malédiction

    Celle-là engendre la malédiction dans la douleur ; celle-ci assure la bénédiction dans le salut.

    Marie nous enfante à la vie surnaturelle en cueillant ce fruit sur l’arbre de la croix. Elle accepte dans son cœur de compassion, le sacrifice de son Fils. Nouvelle Ève, elle cueille ce fruit sur l’arbre de la croix, non plus pour notre perte, mais pour notre salut. En la personne du disciple que Jésus aimait, elle reçoit toute l’Église acquise par Jésus au prix de son sang et en devient la mère.

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Christ, le nouvel Adam

    Le « nouvel Adam » est né lui aussi d’une terre vierge

    Si Adam fut créé par la terre-vierge, non encore travaillée, donc par la vertu et la puissance de Dieu (cf. Gn 2, 4b-7), le nouvel Adam aussi doit avoir ses origines d’une terre-vierge, par la même puissance et la vertu de Dieu. Marie est cette terre-vierge dont Christ se fait « premier-né » (Irénée de Lyon, Démonstration de la Prédication apostolique, 32).

    À la croix, Marie reçoit un nouveau fils à la place de celui qui est injustement mis à mort. Aussi peut-elle dire comme l’antique Ève : « Dieu m’a accordé une autre descendance à la place d’Abel puisque Caïn l’a tué » (Gn 4, 25). Jésus, dont le sang crie plus fort que celui d’Abel (cf. He 12,24) fait de Marie la nouvelle Ève qui reçoit Seth pour devenir la Mère des vivants.

    D’autres antitypes d’Ève

    Les Pères de l’Église présentent aussi différents antitypes d’Ève. Par exemple, la personne de Sara, l’épouse d’Abraham, qui « engendre des enfants non dans la tristesse, mais dans l’exultation » (saint Ambroise, De Institutione virginum, 32) ; Marie-Madeleine, qui s’attache au Christ, l’arbre de vie véritable et se couvre, non de feuilles de figuier, mais du vêtement de la grâce (cf. saint Hippolyte, Sur le Cantique des cantiques 15, 3,1-4), thème qui devient très fréquent chez les Pères des 4ème et 5ème siècle, ou encore les martyrs sainte Félicité et sainte Perpétue, « deux femmes qui ont terrassé l’ennemi qui par une femme avait terrassé l’homme » (saint Augustin, Sermon 281, 1) ; Marthe, la sœur de Lazare, qui court vers le Seigneur pour arracher un homme à la mort, contrairement à la femme qui a couru à la faute et a causé la mort de l’homme (saint Pierre Chrysologue, Sermon 64), les deux Marie, premiers témoins de la résurrection du Seigneur (id, Sermon 77).

    Extrait du site « Aleteia »

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Marie est la Nouvelle Ève.

    La Bible enseigne qu’Adam, le premier homme, fut un « type » de Jésus-Christ

    Jésus-Christ était vrai Dieu et vrai homme ; là où Adam n’était seulement qu’un homme (le premier homme). Cependant, la Bible dit qu’Adam fut un ‘type’ de celui qui devait venir : Jésus-Christ

    Romains 5:14 – « Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure [le type] de celui qui devait venir [Jésus]. »

    Comment cela se fait-il qu’Adam soit un « type » de Jésus… ? Le passage suivant l’explique :

    Romains 5:19 – « Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes. »

    Adam plongea le monde dans le péché ; le Christ vint racheter le monde du péché d’Adam.

    Adam pécha par sa désobéissance devant l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; le Christ racheta le monde par Son obéissance et Son sacrifice sur l’arbre de la croix.

    Voilà pourquoi la Bible dit que le Christ est le nouveau, le deuxième, le dernier Adam. Il est venu défaire ce que fit Adam, et devint la tête de la nouvelle race rachetée : ceux qui vivent surnaturellement dans le Christ. Quant à Adam, le premier homme, il fut la tête de l’humanité qui tomba dans le péché.

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Jésus, second Adam

    La Bible enseigne que Jésus est le second Adam

    1 Corinthiens 15:45 – « C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. »

    Tentons d’approcher le sens du mot « type ».

    On pourrait donner d’autres exemples de « types bibliques », mais ce qui est important, c’est de comprendre que l’accomplissement d’un type (appelé alors « anti-type ») est plus grand que le type. Jésus-Christ est infiniment plus grand qu’Adam ; le Nouveau Testament est plus grand que l’Ancien ; la Résurrection est plus grande que les déboires de Jonas, etc. Avec cela en tête, considérons certains « types » de Marie, la Mère de Jésus-Christ : plusieurs types de Marie existent, qui, en plus des preuves bibliques, sont une preuve indéniable de l’enseignement catholique sur Marie. Les informations suivantes seront fort nouvelles et surprenantes pour de nombreux non-catholiques !

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Comme le Christ est le Nouvel Adam, Marie est la Nouvelle Ève.

    Comme déjà mentionné, Adam, le premier homme, était un type de Jésus-Christ. Mais avec lui, se trouvait une femme tout autant impliquée dans la chute du monde dans le péché : Ève, la première femme. Bien que ce soit la transgression d’Adam qui constitua le péché originel, Ève fut instrumentale et inextricablement liée aux éléments y conduisant. La femme (Ève) pécha et fut l’occasion de péché pour Adam.

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Genèse 3:1-6 - « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. »

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Tout comme « la femme » (Ève) fut intimement impliquée dans les évènements conduisant au péché originel, une femme se distingua en étant intimement impliquée dans les évènements conduisant à la Rédemption : c’est Marie, la Mère de Jésus-Christ, la Nouvelle Ève.

    Dans la Bible, il existe de nombreuses et claires similitudes entre Ève et Marie, démontrant que, tout comme le Christ est le Nouvel Adam, Marie est la Nouvelle Ève.

    Ève communiqua avec un ange déchu (le serpent), lui fit confiance et lui obéit… Marie communiqua avec un bon ange (l’Archange Gabriel), lui fit confiance et lui obéit.

    Genèse 3:4-6 - « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point… elle [Ève] prit de son fruit, et en mangea. »

    Luc 1:26-38 - «… l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée…auprès d’une vierge … Le nom de la vierge était Marie. L’ange entra chez elle, et dit : Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L’ange lui dit : Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus…. Marie dit : Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole ! Et l’ange la quitta. »

    Ève fut approchée par le serpent (le diable), un ange déchu ; et crut à ses paroles mensongère, pour ensuite désobéir à Dieu. Ainsi Ève pécha, et poussa son mari à faire de même…plongeant de ce fait le monde dans la mort.

    Quant à Marie, elle fut approchée par Gabriel, un bon ange, et crut en son message salutaire : qu’elle était bénie entre toutes les femmes, pleine de grâces, et apporterait le Sauveur. Marie obéit à Dieu, et c’est par cette obéissance qu’elle consentit à la conception de Jésus-Christ en son ventre, qui put dès lors venir racheter le monde du péché d’Adam.

    Même dans l’Église primitive, ces similitudes bibliques étaient reconnues comme étant des identités de Marie : la Nouvelle Ève. Tout comme le Christ est le Nouvel Adam. Saint Irénée, un célèbre père apostolique du 2ème siècle, fit le contraste entre la première Ève, et la seconde Ève, Marie.

    Saint Irénée de Lyon, Contre les hérésies, Livre III, chap. 22, 185 Ap-JC : «Parallèlement au Seigneur, on trouve aussi la Vierge Marie obéissante, lorsqu’elle dit « Voici ta servante, Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole». [Luc 1:38] « Ève, au contraire, avait été désobéissante ; elle avait désobéi, alors qu’elle était encore vierge … Ainsi également le nœud de la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l’a délié par sa foi. »

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Ève est physiquement la mère de tous les vivants, comme Marie est la mère de Jésus, elle est spirituellement la mère de tous les vivants.

    Genèse 3:20 – « Adam donna à sa femme le nom d’Ève : car elle a été la mère de tous les vivants. »

    Ève était appelé la « mère de tous les vivants », car tous ceux qui ont eu la vie descendaient d’elle. Quant à Marie, elle est aussi la « mère de tous les vivants », mais d’une bien plus grande manière, car elle est la Mère de Jésus-Christ, qui est la Vie elle-même ; en qui toute vie est trouvée.

    Jean 1:4 – « En elle était la vie [la Parole /Jésus], et la vie était la lumière des hommes. »

    Matthieu 1:16 – «…Marie, de laquelle est né Jésus…»

    Jean 14:6 – « Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »

    Jésus est la Vie. Marie est donc, littéralement, la mère de la vie elle-même. La ressemblance avec Ève, mère de tous les vivants, est claire. Excepté cette différence : Marie est Mère d’une Vie infiniment supérieure à l’existence humaine. Ceux qui vivent et meurent dans son Fils ont accès à la vie éternelle en Lui et deviennent de nouvelles créatures.

    2 Corinthiens 5:17 – « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature…».

    L’accomplissement (Marie, comme mère de tous les vivants) est de nouveau supérieur au type (Ève, en tant que mère de tous les vivants).

    D’après le site « Philosophie du christianisme » - Wordpress.com

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Pourquoi appelle-t-on Marie la Nouvelle Ève ?

    Marie est « nouvelle Ève » auprès du Christ « nouvel Adam » : ce parallèle antithétique justifié abondamment par les Pères de l’Église en de nombreux écrits est « le grand enseignement rudimentaire de l’Antiquité chrétienne » (cardinal Newman) et il manifeste l'unité du plan de salut voulu par Dieu.

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    1. Trois passages-clés de l’Écriture permettent d’appeler Marie « nouvelle Ève » :

    • le dit « Protévangile », adressé par Dieu au serpent : « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Genèse 3, 15) ;
    • la vision du Christ comme « nouvel Adam » (Romains 5, 20) développée par saint Paul a amorcée l’opposition Ève-Marie : le Christ, engendré par Marie, répare la faute commise par Adam ;
    • dans l’Évangile de Jean, Marie n’est jamais désignée par son nom, mais Jésus l’appelle du nom de « Femme » ; en plus de signifier que le temps des relations filiales est achevé, il renvoie à la Genèse, et au texte de l’Apocalypse où la « Femme », la Mère du Messie, combat contre le dragon, ainsi assimilée à l’antique Ève dans sa lutte contre le serpent.

    2. Historiquement, c’est Justin qui, le premier, a développé le rapprochement, puis Irénée a beaucoup enrichi l’idée. Tertullien et beaucoup de Pères de l’Église l’ont ensuite reprise largement. Le titre de « nouvelle Ève » apparaît explicitement pour la première fois dans une homélie africaine et il s’est finalement imposé au sujet de Marie comme « le grand enseignement rudimentaire de l’Antiquité chrétienne » (Cardinal Newman, Lettre à Pusey).

    3. Saint Irénée insistera notamment sur le concept clé de « recirculatio » (en latin, «mouvement à rebours») qui ramène l’humanité à la sainteté originelle. « Le nœud de la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie : ce que la vierge Ève lia par son incrédulité, la foi de la Vierge Marie le délia » (Contre les hérésies, III, 22, 4, cité par Vatican II) : ce qui a été lié ne peut être délié que si l’on refait en sens inverse les boucles du nœud.

    4. Le parallélisme antithétique développé entre Ève et Marie sera capital pour l’intégration de Marie dans l’histoire du salut : aux moments de la chute et de l’Annonciation, une vierge pose un acte moral qui engage le salut de toute l’humanité. Les oppositions ont rapidement été multipliées par les théologiens : ange, serpent ; obéissance, désobéissance ; foi, crédulité ; Croix et fruit béni, arbre de vie et fruit défendu, etc. Cette antithèse montre l’unité du plan salvifique de Dieu que Vatican II résume par la formule d’Irénée : « Par Ève la mort, par Marie la vie ».

                         * 15 - Marie, nouvelle Eve                                           * 15 - Marie, nouvelle Eve 

    5. La « nouvelle Ève » est aussi analogiquement l’Église, l’Épouse du Christ, née de son côté transpercé quand Jésus fut endormi dans la mort (en parallèle à Genèse 2,21). Marie et l’Église apparaissent ensemble comme véritable « Mère des vivants » (Genèse 3,20) et leur identification par le biais de la nouvelle Ève est très ancienne. Marie a prononcé le oui de l’Église, Épouse du Christ. « Entre Marie et l’Église, il existe une conformité de nature », dira Benoît XVI (Homélie au Consistoire, 25 mars 2006), et Vatican II développera le thème de Marie « icône de l’Église » (Encyclique « Lumen Gentium » n° 63 et 6).

    6. Le développement de cette analogie fondamentale entre Ève et Marie aura une grande influence :

    • dans la réflexion théologique sur l’Immaculée Conception, car les textes bibliques affirment l’universalité du péché, mais le Christ nouvel Adam et la nouvelle Ève font exception à cette loi universelle du péché ;
    • dans le dogme de l’Assomption, Marie rejoignant Jésus au paradis céleste et non plus terrestre d’Ève ;
    • sur la question de la coopération de la Vierge Marie à la Rédemption, sa place unique étant mise en analogie avec le rôle d’Ève dans la chute. Marie a été « une aide » (Genèse 2, 18) pour Jésus.

    Mgr Dominique Le Tourneau

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Laissons à notre protecteur spirituel le soin de conclure ce parchemin !

     * 15 - Marie, nouvelle Eve

    Marie, nouvelle Ève

    Assurément, Frère bien-aimé, il y a un homme et une femme qui nous ont fait du mal ! Mais grâce à Dieu, il y a aussi un homme et une femme qui ont réparé, et non sans y ajouter de gros intérêts ! Car il n’en va pas du don comme un péché, et la grandeur du bienfait dépasse le montant de la perte. En effet, l’artisan très avisé et plein d’indulgence n’a pas cassé ce qui avait été fêlé, mais l’a complètement réparé pour en faire quelque chose de plus profitable encore. C’est-à-dire qu’il a formé pour nous un nouvel Adam à partir de l’ancien, et il a fait passer Ève pour Marie.

    Pourquoi la fragilité humaine craindrait-elle de s’approcher de Marie ? Elle ouvre à tous le sein de la miséricorde, afin que tous reçoivent de sa plénitude : le rachat pour le captif, la guérison pour le malade, la consolation pour l’affligé, le pardon pour le pécheur, la grâce pour le juste, l’allégresse pour les anges, et la substance de l’humanité charnelle pour la personne du Fils, de telle sorte que personne ne soit à l’abri de sa chaleur.

    Saint Bernard de Clairvaux

    Synthèse de recherches proposée par les Frères Jean-Paul et André,

    Chevaliers et Grands Officiers de l'Ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Références :

    https://cathobiblique.wordpress.com/2008/03/07/marie-est-la-nouvelle-eve/

    https://fr.aleteia.org/2020/08/15/pourquoi-appelle-t-on-marie-la-nouvelle-eve/

    https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2014/03/20/marie-est-la-nouvelle-eve-17/

    https://ndfatima.com/2020/11/09/pourquoi-marie-est-elle-appelee-la-nouvelle-eve/

    https://www.etoilenotredame.org/actualites/pourquoi-appelle-t-on-marie-la-nouvelle-eve-

    https://questions.aleteia.org/articles/82/pourquoi-appelle-t-on-marie-la-nouvelle-eve/


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  • 221208

    Rubrique « Notre dévotion envers Marie » – 16  

     L’Immaculée Conception 

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Introduction

    La fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie est située dans les premiers jours de la nouvelle année liturgique et du Temps de l’Avent. Elle nous rappelle la destinée unique de cette très jeune femme juive, choisie par Dieu.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Sens de la fête

    La solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie est fêtée le 8 décembre. Cette tradition de l’Église catholique romaine, reprise dans un dogme dès le 8 décembre 1854, reconnaît à la mère du Christ une conception sans péché originel, en vue de sa maternité divine.

    Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle – Conférence des évêques de France

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Le 8 décembre est donc le jour où les catholiques fêtent tout spécialement le dogme de l'Église prononçant : « l'Immaculée Conception de la Vierge Marie », c'est-à-dire que Marie a été sanctifiée dès sa conception dans le sein de sa mère, sainte Anne. En cela, elle a été « préservée » du péché originel alors que nous et les autres saints devenons au cours de notre vie des saints !

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Quand Bernadette Soubirous demande son nom à la dame de la grotte de Lourdes, celle-ci lui répond : « Je suis l’Immaculée Conception ». Cela signifie que Marie est née préservée du péché originel, et non pas qu'elle était vierge. Le dogme de l'Immaculée Conception a été proclamé par le pape Pie IX le 8 décembre 1854.

    Tentons de bien comprendre cette expression !

    Que veut dire « Immaculée Conception ? »

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Voici les réponses du Père Jacques Nieuviarts aux questions de Sophie de Villeneuve rédactrice en chef de « croire.com ».

    1. Marie sans péché, est-ce dans les textes ?

    Ce que les Évangiles nous disent de Marie se trouve principalement dans les deux premiers chapitres de Luc. On voit aussi Marie au pied de la Croix, notamment dans l'Évangile de Jean. On la sait présente tout au long de la vie de Jésus et dans les débuts de l'Église. Dans le texte de l'Annonciation, l'ange Gabriel apparaît à une jeune fille nommée Marie, en Galilée. Il lui annonce la venue de Dieu en elle, et Marie répond « oui ».

    2. Là on parle de la virginité de Marie. Mais Marie sans péché ne figure pas dans l’Évangile ?

    Non, pas vraiment. Mais il faut se souvenir que dans la foi chrétienne, tout ce que l'on dit de Marie provient de ce que l'on a découvert de Jésus. La foi des premiers siècles, en se déployant, a dû trouver ses mots et se définir en s'affrontant à une pensée souvent contraire, à des courants de division, à des hérésies... Ce sont les conciles des premiers siècles qui sont parvenus à dire avec clarté que Jésus était vrai Dieu et vrai homme. Dès lors, s'il est vrai Dieu et vrai homme, Marie est mère de Dieu ! Et Marie, étant mère de Dieu, n'a pas pu connaître le péché. D'où cette affirmation : Marie est conçue sans péché.

    3. Si elle est conçue sans péché, cela veut-il dire que tout au long de sa vie, elle ne s'énerve jamais, ne se met jamais en colère, enfin toutes ces petites choses que l'on connaît ?

    Quand on dit que Marie est conçue sans péché, cela veut dire que dès le début, elle est dans la clarté totale. Elle est dans une disponibilité totale, une terre vierge sur laquelle Dieu peut écrire son projet. Après, s'est-elle mise en colère ? J'imagine que oui, elle n'a pas été exemptée de vivre une vie humaine. Seulement elle a vécu dans la clarté totale de Dieu. Il y a des colères qui endommagent les autres, et il y a de saines colères : Jésus en a eu lui aussi !

    4. Mais ce qu'on appelle le péché, cette séparation d'avec Dieu, elle ne l'a pas connu du tout ?

    C'est inconcevable. Elle en a été préservée entièrement, c'est la foi de l’Église. Corrélativement, on affirme aussi l'Assomption de Marie, qui dit qu'elle n'a pas connu non plus la dégradation de la mort. Les deux dogmes de l'Immaculée Conception et de l'Assomption datent respectivement de 1854 et de 1950, et sont liés.

    5. C'est bien à Lourdes que Marie a dit à la petite Bernadette : « Je suis l'Immaculée Conception » ?

    Oui, en 1858, Marie le lui dit en patois, et Bernadette répète jusque chez le curé Peyramale cette affirmation qu'elle ne comprend pas, et qui laisse le curé étourdi d'entendre de la bouche de cette illettrée l'affirmation que l’Église vient de prononcer quatre ans plus tôt.

     * 16 - L'Immaculée Conception

    6. Cela prouve que c'était important pour la foi ? Tout de même, il n'y a que les catholiques qui reconnaissent Marie sans péché !

    C'est exact. Tous les chrétiens reconnaissent Marie mère de Dieu, mais seuls les catholiques insistent sur le dogme de l'Immaculée Conception. Pour notre foi, c'est une manière d'aller plus loin dans la compréhension de Marie.

    7. Dans notre vie quotidienne, qu'est-ce que cela dit ?

    Cela dit ce qui se révèle en nous, cette clarté de Dieu qui peut s'installer petit à petit. L'Immaculée Conception, l’Église l'affirme uniquement de Marie. A ce titre elle est différente de nous. Marie, telle que les Évangiles la présentent et telle que la foi de l’Église la comprend, nous montre ce que devient un être quand il se laisse toucher intégralement par l’Évangile. Et nous rencontrons des gens qui vivent de cette clarté totale, et qui sont en très grande proximité avec Marie.

    8. Cela veut-il dire que, même si nous ne sommes pas conçus sans péché, nous pouvons essayer de ressembler à Marie ?

    Je le crois, parce que nous ne sommes pas faits pour vivre dans le péché. Le péché, c'est une corrosion, une usure dans notre relation avec Dieu. Nous sommes faits pour vivre dans cette clarté et cette intimité de Dieu, ce choix de Dieu de notre part qui transforme notre vie et nos relations quotidiennes.

    9. Mais comment faire au jour le jour ?

    Au jour le jour, il faut faire comme Marie : être disponible à une parole qui vient de Dieu. Ce n'est pas de nous que viendra la transformation, c'est d'une parole entendue, que nous laisserons irriguer notre vie. Marie donne pleinement sa vie, Jésus appelle à le suivre, il dit au pécheur : « Tu es pardonné », à la femme adultère « Va et ne pèche plus »... Quand nous laissons toutes ces paroles imprégner notre cœur, elles bouleversent notre vie et petit à petit la rapprochent de Dieu. C'est cela que Marie a vécu, cette proximité infinie. C'est pourquoi elle nous est présentée comme un modèle, bien qu'elle soit, comme disent les textes, « de notre race ».

    10. Cela veut-il dire qu'il faut lire un passage de la Bible tous les jours ?

    Bien sûr ! Il faut pratiquer une écoute attentive de la Parole, une écoute amoureuse aussi. Quand l’Évangile dit que Marie « gardait toutes ces choses en son cœur », elle qui vivait avec les Écritures de son peuple, ce qu'elle gardait dans son cœur, c'est cette rencontre de Dieu. Et cette rencontre très spécifique, elle la faisait en voyant vivre Jésus, qui l'a plus d'une fois désarçonnée. Comment faisait-elle pour vivre ? Comme vous et moi, en essayant de retrouver où était le cap, et c'était pour elle. La tradition chrétienne a d'ailleurs beaucoup représenté Anne, la mère de Marie, en train d'apprendre à sa fille toute petite à lire la Torah.

    11. Si je comprends bien, ce dogme n'est pas fait pour nous éloigner de Marie, mais pour nous montrer qu'on peut devenir comme elle ?

    Il nous montre que c'est possible dans un être, et que c'est un aimant pour nos vies.

    12. Possible dans un être, mais pour nous ? Pouvons-nous, non pas être conçus, mais devenir sans péché ?

    Je crois que c'est notre désir le plus profond. Et Marie dans l’Évangile nous montre que c'est possible, concrètement possible. Vous et moi, touchés par l’Évangile, pouvons rayonner de l’Évangile. Alors on pourra dire un jour de nous aussi : « En eux le Verbe s'est fait chair », « la Parole de Dieu a pris corps ».

    Propos recueillis par Sophie de Villeneuve et publiés le 30 septembre 2015

     * 15 - L'Immaculée Conception

    L'Immaculée Conception par Pierre Paul Rubens au musée du Prado

    Définition

    L'Immaculée Conception est à la fois une manière de désigner la Vierge Marie, en tant qu'elle a dès l'origine été «sans tache» (en latin : macula) c'est-à-dire sans péché, et également une fête de l'Église catholique, à l'occasion de laquelle ce mystère est célébré. Cette désignation renvoie à l'un des dogmes de la foi catholique, la Conception Immaculée de Marie, qui explicite ce mystère en précisant que la Vierge Marie, depuis sa conception dans le sein de sa mère, n'a pas été tachée par le péché originel.

     * 15 - L'Immaculée Conception

    La formulation « Immaculée Conception », universelle mais littéralement incorrecte, conduit à des contresens courants : la conception dont il s'agit n'est pas celle de Jésus-Christ mais celle de la Vierge. Et ce qui est qualifié d'immaculé n'est pas l'acte dans lequel la Vierge a été conçue, mais bien la Vierge elle-même. D'autre part, la Vierge n'est pas immaculée « par conception ». Ce qu'affirme le dogme, c’est que sa vie a été immaculée dès sa conception, c'est-à-dire que contrairement au reste de l'humanité, elle n'a donc jamais eu besoin de purification ou de conversion. N'étant sa formulation traditionnelle, l'idée que recouvre le dogme serait mieux traduite par « Immaculée constante ». Enfin, ce qui est fêté à cette occasion n'est pas tant la conception elle-même que celle qui a ainsi été immaculée dans sa vie dès sa conception.

     * 15 - L'Immaculée Conception

    La proclamation de ce dogme par le pape en 1854 est le fruit d'une lente évolution et réflexion dans l’Église catholique. La fête de la Conception de la Vierge est célébrée en Orient au 8ème siècle, elle arrive en Occident autour du 10ème siècle et se répand progressivement en Europe. Un débat théologique s'établit entre des théologiens et des religieux de différents ordres, divisés entre les « pro-immaculée conception » et ceux qui se disent opposés à ce dogme. Les uns et les autres s'appuient sur des citations des pères de l’Église qui, dès les premiers siècles, avaient évoqué cette croyance. Le débat se développe au 14ème siècle et 15ème siècle, et s'étend jusqu'au 18ème siècle avec des prises de positions de plus en plus répétées des papes, qui tout en soutenant et encourageant les fidèles à célébrer la fête de « l'Immaculée Conception » se refusent toujours à en prononcer le dogme. Au 19ème siècle, les évêques font pression sur différents papes pour qu'ils officialisent le dogme de foi. Pie IX, après avoir consulté l'ensemble des évêques catholiques (qui marquent leur agrément à une très large majorité) ainsi que des commissions de théologiens, définit ce dogme de manière solennelle le 8 décembre 1854, par la bulle « Ineffabilis Deus ».

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Fête de l'Immaculée Conception

    L'Immaculée Conception se fête le 8 décembre, neuf mois avant la fête de la Nativité de Marie et date « supposée » de la conception de Marie, depuis 1477, par décision de Sixte IV.

    Les premières traces de cette fête de « l'Immaculée Conception » dans la chrétienté remontent au 8ème siècle dans l'Église grecque. Elle était alors célébrée le 9 décembre à Constantinople. Certains émettent l'hypothèse que cette fête était déjà célébrée au 6ème siècle dans les laures monastiques. Georges de Nicomédie, au 9ème siècle y fait référence comme étant « la fête de la Vierge la plus récente ». En Occident, cette fête apparaît pour la première fois dans deux calendriers liturgiques de Winchester au 9ème siècle.

    Au concile de Verceil, en 1050, le pape saint Léon IX recommande de célébrer la conception de la Vierge. Cette fête se répand progressivement dans l’Église d'occident, et au début du 14ème siècle elle est célébrée dans presque toute l'Église latine. Au 15ème siècle, le roi Alphonse V d'Aragon incite l’Église à rendre obligatoire cette fête. Le Concile de Bâle, en 1439, rend la fête de la Conception de la Vierge obligatoire dans toute l'Église. Pierre d'Ailly, aumônier du roi Charles VI, lui conseille la célébration de la fête de l'Immaculée Conception. La Chapelle royale commence cette célébration en décembre sous le règne de Charles VI, vraisemblablement en 1389.

    Malgré les débats théologiques du 15ème siècle entre les pro- et anti- Immaculée Conception, les papes continuent de soutenir la fête de la Conception de la Vierge et la croyance en l'Immaculée Conception par toutes sortes de documents et de privilèges aux associations de fidèles. Le concile de Trente (1545 – 1563) confirme les dispositions précédentes concernant la fête de la Conception, et les possibilités de célébrer la fête de l'Immaculée Conception. En 1602, le pape Clément VIII promeut la fête de l'Immaculée Conception au rite double majeur.

    Fin 17ème siècle, le pape Innocent XI décrète une octave pour la fête de l'Immaculée Conception, et quelques années plus tard, le pape Clément XI, dans sa bulle « Commissi nobis » du 6 décembre 1708, en fait une fête de précepte pour l’Église universelle. Cette fête est à nouveau confirmée par Clément XI en 1708.

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Aujourd'hui, dans l’Église catholique, la fête de l'Immaculée Conception est célébrée le 8 décembre avec rang de solennité. En France, cette fête est particulièrement marquée dans le diocèse de Lyon depuis 1852. La fête a été renommée de manière profane en Fête des lumières (à ne pas confondre avec la chandeleur le 2 février).

    Le 8 décembre est férié dans les cantons suisses de culte majoritaire catholique (Argovie, Fribourg, Jura, Lucerne, Nidwald, Obwald, Saint-Gall, Tessin, Uri, Valais, Zoug).

    Pour mémoire, rappelons que la Nativité de Marie, ou Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, est une des treize fêtes mariales du calendrier liturgique. Rappelant la naissance de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, elle est célébrée le 8 septembre aussi bien dans les Églises orientales (dans le calendrier julien pour la Russie) qu’occidentales.

    La virginité perpétuelle de Marie (« toujours vierge ») est une doctrine qui veut que Marie soit restée vierge avant la naissance de Jésus, pendant et après cette naissance, et jusqu'à sa propre mort (ante partum, in partu, post partum).

    Les arguments chrétiens sur la virginité perpétuelle de Marie reposent sur l'idée que le célibat ou l'abstinence sexuelle est une porte d'accès à une vie plus sainte, contrairement aux relations sexuelles, mais aucun passage dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament ne suggère que la virginité soit une valeur positive, la seule exception étant l'exigence cultuelle d'abstinence sexuelle pour les prêtres.

    Cette doctrine est commune aux catholiques et aux orthodoxes. Elle n'est pas reçue par les Églises protestantes, même si les réformateurs acceptent l'idée que Marie fut vierge avant la naissance de Jésus, comme l'indiquent les Évangiles. Elle est admise par la majorité des Pères de l'Église. La mention des « frères et sœurs de Jésus » dans différents passages du Nouveau Testament (par exemple Marc 3:31-32 ou Marc 6:3) est, de ce fait, loin d'être comprise de la même façon par tous les chrétiens (voir Jacques, frère de Jésus).

    Il faut distinguer cette doctrine du dogme catholique de l'Immaculée Conception, selon lequel Marie a été préservée du péché originel.

    Cette tradition relative à la virginité de Marie est parfois considérée comme un théologoumène, à savoir une affirmation théologique présentée dans un récit fictif biblique comme un fait historique d’une réalité saisissable seulement dans la foi.

    La réalité de la virginité de Marie après la naissance de Jésus peut cependant être abordée par la raison avec un texte apocryphe « le Protévangile de Jacques » et avec un des quatre dons que reçoit Jésus après sa Résurrection.

    Fête orthodoxe de la Conception de la Vierge Marie

    L'Église Orthodoxe, depuis le 8ème siècle célèbre la fête de la Conception de la Très Sainte Mère de Dieu par Anne et Joachim le 9 décembre. Cependant, si l’Église orthodoxe célèbre la conception de la Vierge Marie, et appellent la Vierge Marie du nom d'Immaculée, ils rejettent, pour des raisons théologiques, le dogme de l'Immaculée Conception qu'elle considère comme une hérésie majeure retirant à la Vierge tout bénéfice de Sa sainteté.

    « En ce qui concerne le péché originel et la doctrine catholique de l'Immaculée Conception, l'Église orthodoxe n'a jamais fait aucune déclaration et définitive sur le sujet. La majorité des orthodoxes ont rejeté ce dogme, car il semble séparer Marie du reste de l'humanité. Il est important que Marie était la même que l'humanité tout entière afin que tous les chrétiens peuvent suivre son exemple et se soumettre à la volonté de Dieu. Le fils de Marie, Jésus-Christ, a pris chair de la Vierge Marie et du Saint-Esprit. L'Incarnation de Dieu, axe de la foi orthodoxe, ne saurait être comprise en accord avec le dogme de l'Immaculée conception, puisque c'est justement parce que Dieu le Verbe a pris chair de la Vierge Marie, a assumé la nature humaine déchue, qu'il a libéré l'humanité du péché par sa crucifixion et la Résurrection. Aussi, le dogme de l'Immaculée Conception (1869) implique une compréhension du péché originel qui n'est pas en accord avec la foi par l'Église orthodoxe ».

    Si la fête de la Conception de Marie est célébrée dans l'Église orthodoxe, et que les orthodoxes nomment Marie « l'Immaculée », ils ne reconnaissent cependant pas ce dogme de l'Immaculée conception, de même que les protestants ou les autres églises chrétiennes.

    L’Immaculée Conception dans les arts

    De très nombreuses églises de par le monde sont dédiées à l'Immaculée Conception. Dans l'art, en peinture comme en sculpture, l'Immaculée Conception est l'objet d'une iconographie importante.

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Tableau de Francisco Ricci représentant l'Immaculée Conception

    L’Immaculée Conception concerne la conception de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et non celle de Jésus-Christ, dont la conception virginale et sans pêchés ne fait pas question. Orthodoxes et Catholiques sont d’accord que Marie est Immaculée quand elle conçoit et met au monde le Fils de Dieu, et que ceci est l’effet d’une grâce spéciale du Saint-Esprit. La différence vient du moment de cette grâce : à la conception de Marie pour les catholiques, au moment où elle dit « OUI » à l’archange, pour les Orthodoxes.

    A l’origine du problème, le dogme du péché originel chez saint Augustin a entraîné l’Église d’Occident dans de terribles controverses théologiques concernant Marie. Pour résumer, alors qu’en Orient orthodoxe, la Vierge représente l’humanité entière portant Dieu (la Théotokos), en Occident, naît et prend son essor l’image de l’« Immaculée Conception », accueillante mais née différente de toutes les autres femmes d’où le dogme qui suivit, celui de l’Assomption, passant complètement sous silence la Dormition (la mort de la vierge) « humaine » de la Mère de Dieu.

    Il est également une controverse qui, si elle n’est pas l’une des raisons de la séparation, permet d’éclairer la conception que portent les deux Églises : la controverse sur la Grâce et le libre-arbitre.

    Au 4ème siècle, saint Augustin précise le dogme du péché originel, qu’il définit davantage comme une souillure innée qui correspond à la concupiscence que tout être humain, de ce fait maudit, porte en lui dès sa conception. Partant de ce dogme propre à l’Église d’Occident (qui considère saint Augustin comme le Père des Pères de l’Église) la nature est prédisposée au mal et ne peut s’en préserver sans une grâce spéciale.

    Ces controverses sont demeurées presque étrangères à l’Orient chrétien et ces notions n’ont pas le même sens. L’orthodoxie croit que l’homme a été créé libre. Il n’a pas été, par conséquent, préservé de l’inclination au mal (autrement, il n’aurait pas péché). Il a glorifié Dieu spontanément et non parce qu’il était dirigé vers le bien par une grâce spéciale. La nature humaine est inclinée vers le Bien et le mal lui est extérieur.

    Extraits du site Hellenica

    Fête de l’Immaculée Conception à Lyon

    Clin d’œil à nos Frères et Sœurs du Prieuré Lyonnais !

    C'est une grande solennité dans toute l'Église catholique et à Lyon, elle a une signification tout particulière avec ses illuminations, liées à l'histoire de Lyon.

    Depuis le Moyen-Age, les Lyonnais avaient déjà l’habitude de prier la Vierge Marie sur la colline de Fourvière. En 1852, le clocher de la vieille chapelle de Fourvière au-dessus duquel, on avait placé une statue de la Vierge en bronze doré, devait être achevé et inauguré le 8 septembre, mais une inondation dans l’atelier du fondeur reporta la cérémonie au 8 décembre, autre fête de la Vierge, celle de l’Immaculée Conception.

    Ce jour-là, une grande fête était prévue avec des feux d’artifice et des lumignons mais une pluie torrentielle s’abattit sur la ville. A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit et la pluie s’arrêta… et les Lyonnais commencèrent à allumer leurs fenêtres partout. Dès lors, on prépara avec soin les illuminations de 1853. Quant à celles de 1854, elles furent un triomphe, car elles coïncidaient avec la proclamation par le Pape, à Rome, du dogme de l’Immaculée Conception. Les Lyonnais avaient la fierté des précurseurs.

     * 15 - L'Immaculée Conception      * 15 - L'Immaculée Conception

    Depuis, chaque année, le soir du 8 décembre, les Lyonnais illuminent leur ville pour la fête de l’Immaculée Conception.

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Pourquoi un dogme ?

    Un dogme est une vérité de foi solennellement proclamée par le Pape pour être accueillie par l’Église. Ainsi, le 8 décembre 1854, dans la Bulle « Ineffabilis Deus », le pape Pie IX déclarait : « Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».

    En d’autres termes, pour accueillir le Fils de Dieu, Marie ne pouvait avoir en son cœur aucune trace d’hésitation ou de refus. Dieu avait besoin que le don de son amour rencontre une foi parfaitement pure, une âme sans péché. Seule la grâce (le don gratuit de Dieu) pouvait ainsi la préparer, et elle en est comblée (Évangile selon saint Luc, chapitre 1). Comme un fruit anticipé du pardon offert par Jésus sur la croix, Marie (qui a été conçue normalement, par l’union de son père et de sa mère) est immaculée, pure de tout péché, et préservée de cette séparation d’avec Dieu qui marque l’homme dès le début de son existence, le péché originel.

     * 15 - L'Immaculée Conception

    « Pour la plupart des gens, ‘’l’immaculée conception’’ voudrait dire que Marie est devenue mère, a conçu Jésus, par l’action de l’Esprit-Saint, sans relation conjugale. Comme si la relation conjugale était, par elle-même, un péché. Ce n’est pas du tout ce que dit la foi chrétienne. Si le mariage était un péché, il ne pourrait être un sacrement […] rappelle Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes. « Que voulait dire Pie IX ? Que fête l’Église catholique le 8 décembre ? Ceci : Marie, dès l’origine, a été totalement étrangère au péché. C’est pourquoi, dans toutes les apparitions, elle se montre toujours merveilleusement belle, rayonnante de lumière et de bonté ».

    Le dogme de l'Immaculée Conception a été mieux connu par les fidèles grâce aux apparitions de la Vierge Marie à Catherine Labouré et aux apparitions à Lourdes. Les apparitions de Lourdes ont eu lieu quatre ans après la proclamation solennelle du dogme de l’Immaculée Conception par le pape Pie IX.

    Le 25 mars 1858, dans la grotte de Massabielle, quand Bernadette Soubirous demande son nom à la dame de la grotte de Lourdes, celle-ci lui répond : « Je suis l’Immaculée Conception ». Cela signifie que Marie est née préservée du péché originel, et non pas qu'elle était vierge. Le dogme de l'Immaculée Conception a été proclamé par Pie IX en 1854. Cette fête est célébrée le 8 décembre.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi – Origine du dogme

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Sources canoniques

    La croyance en l'Immaculée Conception n'est pas entièrement sans appui dans les textes jugés canoniques par les Églises chrétiennes.

    On trouve en effet dans le texte de l'Annonciation (Lc 1:28) le mot grec κεχαριτωμένη qui ne signifie pas seulement remplie de grâce, mais également formée en grâce. Pour Origène, ce terme n'a jamais été appliqué à personne d'autre qu'à Marie seule. L’Écriture déclare que Jean Baptiste « sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère ». De même pour Jérémie : « Avant que tu sois sorti du sein maternel, je t’ai sanctifié ». Le privilège de Marie s'est donc étendu plus loin. Dans le cas de Marie, c'est bien sa conception qui est fêtée, non sa sanctification ultérieure.

    C'est en référence à ce qualificatif « κεχαριτωμένη » que le passage de l'Annonciation a été choisi comme Évangile de la fête, bien que cela tende à entretenir la confusion entre la conception de Marie et celle de Jésus.

    Le texte de la Genèse, « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité », est considéré comme une annonce prophétique du caractère immaculé de Marie, auquel fait écho l'Apocalypse (ch. 12). L'inimitié radicale entre la Femme et le Serpent y est vue réalisée par Marie, qui de ce fait est immaculée. C'est pour cette raison que l'Immaculée Conception est souvent représentée foulant aux pieds un serpent ou un dragon.

    Chez les Pères de l'Église

    Pratiquement tous les points de vue chrétiens s'accordent à considérer que la Sainte Vierge a été un « vase pur » immaculé, c'est-à-dire sans péché, et plus ou moins explicitement, que cet état de pureté l'a caractérisée tout au long de sa vie.

    L'expression de la doctrine de l'Immaculée Conception s'opère progressivement. Sans employer exactement la formulation moderne, de nombreux Pères de l'Église exprimaient déjà le contenu de la doctrine catholique dans leurs écrits.

    Quelques exemples :

    Éphrem le Syrien (306-373) : « Pleine de grâce,… toute pure, toute immaculée, toute sans faute, toute sans souillure, toute sans reproche, toute digne de louange, toute intègre, toute bienheureuse, … vierge d'âme, de corps et d'esprit,… arche sainte… belle par nature, tabernacle sacré que le Verbe... a travaillé de ses mains divines, … complètement étrangère à la toute souillure et à toute tache du péché. »

    Amphiloque d'Iconium (4ème siècle) : « Dieu a formé la sainte Vierge sans tache et sans péché. »

    Ambroise de Milan (340-397) : « Marie est sans défaillance, immaculée. »

    Augustin d'Hippone (354-430) : « De la sainte Vierge Marie, pour l’honneur du Christ, je ne veux pas qu’il soit question lorsqu’il s’agit de péchés. Nous savons en effet qu’une grâce plus grande lui a été accordée pour vaincre de toutes parts le péché par cela même qu’elle a mérité de concevoir et d’enfanter celui dont il est certain qu’il n’eut aucun péché. »

    Dans la Vulgate, Jérôme de Stridon (347-420) emploie l’expression ''inmaculata'' (Ct 5,2 ; cf. 4,7) et attribue à Marie le rôle d'écraser le serpent (Gn 3,15). Dans son commentaire du psaume 73, il indique que « Marie n'a jamais été dans les ténèbres, mais toujours dans la lumière. »

    Proclus de Constantinople (390-446) : « la Sainte Vierge a été formée d'un limon pur. »

    Jacques de Saroug (450-521) : « Sa nature originelle était préservée, avec une volonté pour les choses bonnes. »

    Les Églises de langue grecque appellent Marie la « Panaghia (Toute sainte) ».

    Romain le Mélode (493-565) : « Marie a été le Temple saint dès sa naissance... Anne a enfanté l'Immaculée. »

    Anastase d'Antioche (avant 599) : « Le Verbe est descendu dans un sein virginal exempt de toute corruption. »

    Sophrone de Jérusalem (560-638) : « Marie, pure, sainte, sans tache, resplendissante, aux sentiments divins, sanctifiée, libre de toute souillure du corps, de la pensée, de l'âme. »

    Par la suite, les Pères grecs rivalisent d'éloges dans l'affirmation en Marie de l'absence de tout péché.

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Difficultés théologiques

    Les divergences viennent de la manière dont cette sainteté permanente peut s'articuler avec le péché originel – dans quelle mesure est-elle compatible avec la nature humaine ? – et, indirectement, de la conception que l'on peut avoir du péché originel. La formulation traditionnelle de la croyance est que « la sainte Vierge Marie a été préservée du péché originel, lorsqu'elle a été conçue dans le sein de sa mère » ; suggérant l'idée d'une absence de péché.

    Le terme même d'« Immaculée Conception » associe un qualificatif de pureté absolue (immaculée) à la conception, acte sexuel lourdement chargé émotionnellement, et toujours suspect dans ses motivations — l'acte sexuel étant souvent assimilé à un « péché de l'origine », identifié ici au désir égoïste de la chair dont tout être humain est issu.

    C'est dans ce sens que l'on peut comprendre la critique de Bernard de Clairvaux, «comment ne peut-il pas y avoir de péché quand il y a de la libido ?» D'où un malaise compréhensible vis-à-vis de ce concept, au moins par rapport aux idées qu'il évoque, et la réaffirmation souvent nécessaire que la naissance de Marie n'a pas été de nature miraculeuse, contrairement à ce qui est affirmé au sujet de Jésus-Christ.

    Au-delà de cette connotation troublante, une grande partie des réticences théologiques à l'idée d'une « Immaculée Conception » revient à dire que si c'est la nature même de l'Homme qui est blessée à travers le péché originel, qu'en est-il de la Sainte Vierge ? Soit elle a également été blessée (et donc devait aussi être rachetée), soit elle n'est pas totalement de nature humaine (et l'incarnation de Jésus-Christ n'est alors pas pleinement celle d'un homme).

    Une autre version du problème est soulevée par saint Augustin : par son sacrifice, Jésus-Christ sauve toute l'humanité, y compris la Vierge elle-même, parce qu'elle aussi est de nature humaine. Or, souligne-t-il, « nul ne peut renaître avant d'être né ; nec renasci quisquam potest antequam natus sit ». Mais si Marie est immaculée, en quoi a-t-elle eu besoin d'être sauvée ? Si renaître c'est sortir du péché, puisque la Vierge a dû renaître, elle a dû d'abord naître dans le péché. Pour lui, « une grâce plus grande lui a été accordée pour vaincre de toutes parts le péché ».

    Dans une conception juridique du péché originel, le comprenant comme une sanction collective résultant d'une « faute première » de l'humanité – suivant l'idée que littéralement, « par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs » (Rm 5:19) – ce paradoxe est insoluble. La Vierge Marie ne peut pas avoir été à la fois dans et hors du péché originel.

    Dans une autre conception plus axée sur la capacité morale de l'humanité, le péché originel n'est pas réellement la sanction juridique d'une première faute historique, mais traduit la nature même de l'homme : ce qui, dans la nature humaine, est à la racine du péché effectif de chacun. Il est alors possible de distinguer entre cette potentialité de l'homme et son effet actuel : l'Homme est toujours libre de choisir le bien, mais sans le secours de la grâce, finit toujours en pratique par se détourner de Dieu — je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas (Rm 7:19).

    La formulation catholique du dogme (qui reprend celle d'Alexandre VII) est plus prudente, préservant Marie non pas directement du péché originel, mais de la tache qui en découle. Cette formulation, voulant que la Vierge a été « préservée intacte de toute souillure du péché originel », ne signifie alors pas nécessairement chez elle une absence de péché originel, mais implique simplement que celui-ci n'a pas —de fait— conduit à une souillure. Par rapport à cette formulation dogmatique, la Vierge a pu être de nature pécheresse, c'est-à-dire qu'elle était susceptible de pécher, mais « par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant » elle ne l'a jamais fait. Dans la mesure où un péché consiste à se détourner de Dieu, cela revient à dire qu'elle ne s'en est jamais détournée. Autrement dit, sa vie a été un Fiat permanent.

    Aujourd'hui dans l'enseignement de l'Église catholique

    Le catéchisme de l'Église catholique, concernant ce dogme de foi, indique :

    « Pour être la Mère du Sauveur, Marie fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche», il ajoute « par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie. ».

    « La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel ».

    Il précisé également que ce dogme prononcé par Pie IX en 1854 est le fruit d'une lente prise de conscience de l’Église « au long des siècles » qui remonte aux pères de la tradition orientale (c'est-à-dire aux premiers siècles de l’Église).

    Ce point de foi exprimé dans le catéchisme de l’Église est appuyé sur des citations bibliques (Lc 1,28, Ep 1,3-4) ainsi que sur l'encyclique « Lumen Gentium » (§ 53 et 56).

    Point de vue des autres confessions chrétiennes

    L’Église orthodoxe

    Le point de vue des orthodoxes peut être résumé par cette phrase du théologien orthodoxe Vladimir Lossky : « Si la Sainte Vierge avait été isolée du reste de l’humanité par un privilège de Dieu lui conférant d’avance l’état de l’homme avant le péché, alors son consentement libre à la volonté divine, sa réponse à l’archange Gabriel, perdraient le lien de solidarité historique avec les autres actes qui contribuèrent à préparer, au long des siècles, l’avènement du Messie ».

    Les catholiques répliquent à cette objection qu'être libéré du péché originel n'enlève pas le libre arbitre.

    L’Église protestante

    Les protestants (ainsi que les chrétiens évangéliques) estiment que certains éléments de la dévotion à Marie peuvent être excessifs, voire tendre à la « mariolâtrie ». S'ils reconnaissent à la Vierge le titre de « Mère de Dieu » (issu du concile d'Éphèse), ils sont opposés au dogme de l'absence du péché originel chez Marie.

    Néanmoins, Martin Luther, dans un sermon de 1516 pour la fête de l'Immaculée Conception, affirme que Marie est la seule goutte soustraite par Dieu à l'océan du péché originel. Il revient souvent sur cette affirmation : « Marie fut libérée du péché originel pour que la chair du Rédempteur ne fût pas non plus effleurée par l'ombre du péché ».

    En réalité, le réformateur protestant expose la notion de la double conception, seminum commixtio, et conceptio naturarum. Dans un sermon de 1527 il écrit que « Le Christ voulut naître d'une vierge par l’opération de l'Esprit-Saint, sans homme, pour ne pas être taché par le péché d'origine attaché à chaque naissance humaine de l'homme et de la femme… Et puisque la Vierge Marie naquit aussi de manière naturelle d'un père et d'une mère, nombreux sont ceux qui ont voulu dire qu'elle fut conçue dans le péché originel et ont fixé la croyance qu'elle fut sanctifiée dans l'utérus maternel [c'est la position de saint Thomas] ».

    Autres Églises

    Le Groupe des Dombes (réunissant des protestants et catholiques de langue française) écrit : « Dans la mesure où les catholiques admettent que le fiat de Marie lors de l'Annonciation n'était possible que moyennant la grâce de Dieu, ils peuvent justement présenter l'Immaculée Conception comme une expression radicale de cette grâce […]. Inversement, dans la mesure où les protestants reconnaissent que le don de la grâce ne dispense pas Marie de répondre librement et activement à la volonté de Dieu, ils peuvent alors mieux comprendre le sens de la position catholique selon laquelle l'Immaculée Conception n'a pas pour effet d'arracher Marie à la condition humaine, mais plutôt de la préparer à pouvoir un jour, comme toute créature rachetée, apporter sa réponse active à l'initiative de Dieu » (n° 272).

    Dans « Marie, mère de Jésus » Jacques Duquesne doute du libre arbitre de Marie dans sa réponse à l'ange (qui lui demande de devenir mère de Jésus), du fait de son Immaculée Conception, mais Joseph Malègue estime lui, comme le groupe des Dombes, que Marie n'a jamais été privée de son libre arbitre : elle avait la possibilité de « refuser l'offre de Dieu ».

    Enfin, signalons, pour mémoire, que l'Église « vieille-catholique » n'accepte pas le dogme de l'Immaculée Conception.

    Conclusions

    1. Seule la Sainte Vierge a été conçue sans la tache du péché originel parce qu’elle était appelée à devenir la Mère du Fils de Dieu.

    Si Marie a été préservée en vertu d’un privilège particulier, il faut reconnaître que la descendance d’Adam n’est ni pure ni sainte dans son origine. L’humanité est pécheresse et a besoin d’un sauveur. Si la Bienheureuse Vierge fut préservée du péché originel seulement parce qu’elle devait être la Mère de Dieu, alors son Fils n’est pas un simple philosophe humanitaire : il est une personnalité historique. Si Marie fut préservée du péché originel par l’œuvre du Rédempteur de l’humanité déchue, alors la mission de Jésus ne fut pas terrestre, ne fut pas seulement sociale, mais fut une mission surnaturelle, céleste, c’est-à-dire la libération de l’homme du péché.

    2. Notre mission de baptisés est d’orienter les âmes à Dieu par nos bonnes œuvres et, en particulier, par notre charité. Nous avons reçu de Dieu cette responsabilité : il faudrait que ceux qui nous rencontrent soient émerveillés et rendent gloire à Dieu, voyant nos bonnes œuvres accomplies par l’opération de la grâce (cf. Mt. 5, 16).

    Demandons à la Vierge Immaculée d’inspirer nos pensées et nos actions pour qu’elles soient constamment en parfaite harmonie avec la pensée divine. La fête de l’Immaculée Conception nous engage à refuser tout regard de mépris, toute parole de critique négative, toute pensée d’accusation, car tout cela continue de salir l’image de Dieu en nous, alors que Dieu est lumière, amour, beauté. Avec Marie, gloire et fierté de l’humanité, est venu le temps de la louange et de l’admiration : « Je te salue, comblée de grâce ! ».

    Extrait d’une homélie du Père Abbé de l’Abbaye de Solesmes – 08/12/2016

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Courtes méditations pour se préparer à célébrer l’Immaculée Conception

    Marie est la Mère de toute consolation et de toute aide, une Mère à laquelle tu peux oser t'adresser dans ta faiblesse et dans ton péché, car elle comprend tout et elle est pour tous la force ouverte de la bonté créatrice.

    C'est en Elle que Dieu imprime son image, l'image de Celui qui suit la brebis égarée jusque dans les montagnes et parmi les épines et les ronces des péchés, se laissant blesser par la couronne d'épine de ces péchés, pour prendre la brebis sur ses épaules et la ramener à la maison.

    En tant que Mère compatissante, Marie est la figure anticipée et le portrait permanent de son Fils.

    Nous voyons ainsi que même l'image de la Vierge des Douleurs, de la Mère qui partage la souffrance et l'amour, est une véritable image de l'Immaculée.

    Son cœur, s'est agrandi, en Elle, la bonté de Dieu s'est faite proche et s'approche encore de toi.

    Père Paul Belboom sdb

    Prière finale

     * 15 - L'Immaculée Conception

    Sainte Mère de Dieu,

    dans le silence et la paix,

    vous avez porté et mis au monde

    Celui qui porte tout : soyez notre guide sur le chemin de Noël,

    afin qu’en fêtant la naissance de votre fils,

    Jésus-Christ, notre Sauveur,

    nos cœurs soient transportés de joie et d’Espérance.

    Amen.

    Synthèse de recherches proposées par les Frères André et Jean-Paul,

    Chevaliers et Grands Officiers de l'Ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Références :

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/8-decembre-fete-de-l-immaculee-conception

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/2018/Fete-de-l-Immaculee-Conception-samedi-08-decembre-2018

    https://liturgie.catholique.fr/accueil/annee-liturgique/de-lavent-au-temps-de-noel/lavent/immaculee-conception-marie-8-decembre/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Immacul%C3%A9e_Conception

    https://croire.la-croix.com/Definitions/Bible/Marie/Que-veut-dire-Immaculee-Conception

    https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Immaculee-Conception

    http://www.versdemain.org/articles/eglise-catholique-romaine/vierge-marie/item/au-18e-siecle-la-proclamation-du-dogme-de-l-immaculee-conception

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nativit%C3%A9_de_Marie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Virginit%C3%A9_perp%C3%A9tuelle_de_Marie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Immacul%C3%A9e_Conception#:~:text=%C2%AB%20Nous%20d%C3%A9clarons%2C%20pronon%C3%A7ons%20et%20d%C3%A9finissons,de%20toute%20souillure%20du%20p%C3%A9ch%C3%A9

    https://www.rdb.mg/fr/emissions/credo-fr/saint-du-jour/5216-immaculee-conception-de-la-vierge-marie.html#:~:text=08%20d%C3%A9cembre%20%E2%80%94%20L'expression%20de,le%20contenu%20dans%20leurs%20%C3%A9crits.&text=La%20croyance%20en%20l'Immacul%C3%A9e,Trente%20(1545%2D1563).

    https://www.coopdonbosco.be/telecharger/immaculee.pdf

    http://tempsliturgique.over-blog.com/article-pas-fini-immaculee-conception-112828555.html

    http://www.abbayedesolesmes.fr/sites/default/files/homelies/immaculee_conception.pdf

    https://www.serviteurs.org/Homelie-de-la-fete-de-l-Immaculee-Conception-de-la-Tres-Sainte-Vierge-Marie.html

    http://www.coopdonbosco.be/telecharger/immaculee.pdf

    http://vertesfeuilles.blogspot.com/


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    Rubrique « Notre dévotion à la Vierge Marie » - 21

    Grande Neuvaine de l’Immaculée Conception

     Neuvaine préparatoire à la fête de l'Immaculée Conception 

    Bénie et encouragée par Sa Sainteté le Pape François

    Du 30 novembre au 8 décembre

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Statue de ND de Paris

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Vierge de l'Immaculée Conception

    Basilique Notre-Dame de Gray

    Introduction - Définition

    L'Immaculée Conception, est un dogme de la foi catholique énonçant que la conception de la Vierge Marie dans le sein de sa mère, n'a pas été marquée par la tache du péché originel.

    Après avoir consulté l'ensemble des évêques catholiques qui marquèrent leur agrément à une très large majorité, le pape Pie IX définit ce dogme de manière solennelle le 8 décembre 1854, par la bulle « Ineffabilis Deus ».

    Comme fête chrétienne, célébrée depuis le Moyen Âge, l'Immaculée Conception est liturgiquement fixée au 8 décembre.

    Cette neuvaine va nous faire entrer dans le mystère de la Très Sainte Vierge Marie, seule personne à avoir obtenu ce privilège de Dieu, ne pas être entachée du péché originel.

    Extrait du site « Etoile Notre-Dame »

    La fête de l’Immaculée Conception, à l’image de quelques autres grandes fêtes liturgiques, se prépare de manière coutumière par une grande neuvaine.

    La neuvaine à l’Immaculée Conception est une grande neuvaine de préparation à la fête de l’Immaculée Conception.

    L’origine de la neuvaine à l’Immaculée Conception est imprécise et les premières furent certainement priées avant la promulgation officielle du dogme.

    En revanche, à partir de 1936, une grande neuvaine annuelle est proposée par le Chapelet des Enfants (mouvement marial datant du début du XXème siècle) et est soutenue et encouragée par le pape et de nombreux diocèses. Cette neuvaine, accompagnée d’une image et d’une prière dédiées, est largement diffusée et rassemble plusieurs centaines de milliers de priants partout dans le monde.

    L’Immaculée Conception est un mystère si grand que neuf jours ne sont pas de trop pour le contempler ! Nos cœurs ont ainsi le temps de se préparer à célébrer joyeusement la première grande fête mariale de l’année liturgique. Cette neuvaine mariale, bénie et encouragée par l’Église, est priée dans le monde entier chaque année du 30 novembre au 8 décembre.

    Extraits du site « Hozanna » 

    Trois prières pour la neuvaine

    1. Prière pour l’Église à Marie, Mère de l’espérance

    Marie, Mère de l’Espérance,

    l’Église traverse un temps de divisions et d’épreuves.

    Par votre Cœur Immaculé,

    aidez-nous à accepter et porter notre croix en communion avec votre Fils

    et illuminez les ténèbres de nos vies pour y voir briller l’espérance.

    Marie, Mère du Christ,

    Vous étiez au pied de la Croix aux côtés du disciple bien-aimé.

    Vous êtes celle qui a toujours cru.

    Venez raffermir la foi et la vocation des prêtres,

    religieux et consacrés tentés par le découragement et le doute.

    Qu’ils soient soutenus, aimés et portés par les fidèles qui les entourent

    afin qu’ils soient fortifiés dans l’accomplissement de leur belle mission :

    faire de tous des saints !

    Marie, Vierge Immaculée,

    apprenez-nous à redire chaque jour à votre suite :

    « Oui Seigneur, que Votre volonté soit faite ».

    Alors, nous pourrons goûter pleinement à la joie de l’Amour infini du Père. Amen

    Monastère des dominicaines d’Estavayer (Suisse)

    2. Prière de Saint Jean Paul II pour la « Paix dans le monde »

    Ô Mère de miséricorde,

    Nous confions à ton cœur et à ton amour le peuple entier et l'Église de cette terre.

    Garde-nous de toute injustice, de toute division, de toute violence et de toute guerre.

    Garde-nous de la tentation et de l'esclavage du péché et du mal. Sois avec nous !

    Aide-nous à vaincre le doute par la foi, l'égoïsme par le service,

    l'orgueil par la mansuétude, la haine par l'amour.

    Aide-nous à vivre l'Évangile et la folie de la Croix

    afin de pouvoir ressusciter avec ton Fils à la vraie vie,

    avec le Père, dans l'unité de l'Esprit-Saint.

    Ô Mère du Christ, sois notre réconfort et donne force à tous ceux qui souffrent :

    aux pauvres, à ceux qui sont seuls, aux malades, aux non-aimés, aux abandonnés.

    Donne la paix à notre terre divisée et à tous, la manière de l'espérance. Ainsi soit-il.

    Saint Jean-Paul II

    3. Prière de la Neuvaine à l'Immaculée 2018

    Ô Marie, Vierge très pure, dont le Cœur immaculé doit triompher,

    veillez sur la pureté des enfants innocents,

    assistez les jeunes qui luttent pour vivre la chasteté

    afin que leurs cœurs puissent brûler du véritable amour.

    Guidez les époux appelés à vivre l’amour conjugal dans la sainteté,

    donnez aux prêtres et aux religieux de rendre un beau témoignage

    par leur fidélité au célibat offert à Jésus pour le salut des âmes.

    Défendez-nous du prince de ce monde et de ses suggestions.

    Aidez-nous à combattre, surtout par le chapelet,

    ce qui défigure l’humanité que Dieu a voulue à son image.

    Soyez la gardienne de notre vie intérieure

    et apprenez-nous à être attentifs à nos frères,

    toujours respectés et regardés dans la lumière du Christ.

    Amen.

    Prière issue de la neuvaine 2018 du Chapelet des Enfants

    Programme des neuf jours

    Jour 1 : Marie, pleine de grâce

    Jour 2 : Marie, notre Mère immaculée.

    Jour 3 : Marie, comblée de l’Esprit-Saint

    Jour 4 : Marie, bénie entre toutes les femmes

    Jour 5 : Marie écrase la tête du serpent

    Jour 6 : Marie, sainte Mère de Dieu

    Jour 7 : Marie, puissante sur le Cœur de Dieu

    Jour 8 : Marie, Mère de miséricorde

    Jour 9 : Marie, lumière de sainteté

    30 novembre – Premier jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie, pleine de grâce

    Dieu notre Père, parmi toutes tes créatures, tu as fait éclore Marie,

    la créature parfaite, « l’Immaculée Conception ».

    A Lourdes, elle a prononcé ce nom et Bernadette l’a répété.

    L’Immaculée Conception, c’est un cri d’espérance :

    Le mal, le péché et la mort ne sont plus les vainqueurs.

    Marie, signe précurseur, aurore du salut !

    Marie, toi l’innocence et le refuge des pécheurs, nous te prions.

    O Marie, ma Mère, avec l'ange Gabriel, avec votre cousine Élisabeth, laissez-moi vous dire chaque jour : « Je vous salue Marie, pleine de Grâce ». Je veux vous écouter et vous ressembler, je veux vous aimer et vous dire MERCI.

    Voilà ma main, serrez-la bien fort dans la vôtre. Gardez-moi tout contre vous. Marchez avec moi sur le chemin de la Vie pour que je ne m'égare pas et que j'aille où Jésus m'attend. Gardez-moi dans le refuge de votre Cœur Immaculé. Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Prière :

    Bienheureuse Vierge Marie, toi notre Dame de Bonsecours,

    nous nous confions à toi, heureux d’être choisis

    pour annoncer au monde l’Amour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint.

    Vierge Marie bénie entre toutes les femmes, toi qui as enfanté Jésus,

    nous te confions les enfants et les jeunes.

    Qu’ils témoignent de la jeunesse de l’Évangile.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Engagement : Seul(e) ou en famille, préparer une lanterne à mettre dans le coin prière durant le temps de l’Avent. Elle servira pour la célébration du 8 décembre.

     

    1er décembre – Deuxième jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie, notre Mère immaculée

    Seigneur Jésus, Tu nous as donné Marie comme Mère.
    Elle a partagé ta Passion et ta Résurrection.
    A Lourdes, elle s’est montrée à Bernadette,
    Attristée de nos péchés, mais rayonnante de ta lumière.
    Par elle, nous te confions nos joies et nos peines,
    Les nôtres, celles des malades, celles de tous les hommes.
    Marie, notre sœur et notre mère, notre confidente et notre soutien, nous te prions.

    Marie, vous avez été conçue sans péché, préservée du péché originel. Vous êtes restée Immaculée, sans la moindre souillure. Je me réjouis vivement avec vous de ce que la Très Sainte Trinité vous a accordé ce privilège dans votre Conception. De toute éternité, vous avez été choisie pour être la Mère du Verbe Incarné, Fils du Dieu Éternel. Marie, vous êtes le chef d'œuvre de la création, la plus belle, la plus délicate, la plus odorante fleur du Paradis. Vous êtes le refuge sûr, inviolé, inviolable, préparé et attendant de devenir « le Tabernacle vivant du Fils de Dieu ». Vous êtes la Pleine de Grâce ! Et cette Grâce, vous l'employez maintenant pour aider tous les enfants de la terre. Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Prière :

    Bienheureuse Vierge Marie, toi notre Dame de Bonsecours,

    nous nous confions à toi,

    heureux d’être choisis pour annoncer au monde

    l’Amour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint.

     

    Bienheureuse Vierge Marie, toi qui es devenue la mère des vivants,

    nous te confions les familles et les personnes seules.

    Qu’elles soient source de vie et de tendresse pour l’humanité.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Engagement : Aujourd’hui je prends le temps de visiter ou de téléphoner à une personne seule pour lui apporter présence et joie.

     

    2 décembre – Troisième jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie, comblée de l’Esprit-Saint

    Esprit-Saint, tu es Esprit d’amour et d’unité.

    A Lourdes, par Bernadette, Marie a demandé

    De bâtir une chapelle et de venir en procession.

    Inspire l’Église que le Christ construit sur la foi de Pierre, rassemble-la dans l’unité.

    Guide le pèlerinage de l’Église. Qu’elle soit fidèle et audacieuse !

    Vierge Marie, lys de pureté immaculée, ce que Dieu désire, vous le désirez ardemment. Ce que Dieu demande, vous le Lui accordez entièrement, immédiatement, sans restriction, sans hésitation, généreusement, de tout votre cœur et de toute votre âme. Dès le premier instant de votre Conception, vous avez été comblée de grâces et douée du parfait usage de votre raison. Je remercie et j'adore la Très Sainte Trinité qui vous a enrichie de dons si précieux.

    Le Seigneur est avec vous, le Seigneur est en vous et demeurera toujours en vous car vous êtes et serez toujours uniquement à Lui. Il vous a accompagnée tout au long de votre vie terrestre. Il vous a appelée à vivre avec Lui en corps et en âme dans sa Gloire pour l'Éternité. Marie, vous êtes comblée de l’Esprit-Saint. Vous êtes l’épouse et la servante ; le modèle des chrétiens et le visage maternel de l’Église, nous vous prions. Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Prière :

    Bienheureuse Vierge Marie, toi notre Dame de Bonsecours,

    nous nous confions à toi, heureux d’être choisis pour annoncer au monde

    l’Amour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint.

     

    Toi qui as fui en Égypte avec Jésus et Joseph,

    nous te confions les personnes bafouées.

    Que notre Église soit leur maison, et nous, leurs frères et sœurs.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Engagement : J’écris, nous écrivons en famille notre prière d’action de grâce et nous le déposons dans notre coin de prière.

     

    3 décembre – Quatrième jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie, bénie entre les femmes

    En la fête de votre Immaculée Conception, je viens vous vénérer, ô Marie.

    C’est vers vous que se tourne notre regard, avec la plus grande anxiété, à vous que nous avons recours avec une confiance plus insistante en ces temps marqués par de nombreuses incertitudes et craintes pour le destin présent et à venir de notre planète.

    Vers vous, source de l’humanité rachetée par le Christ, finalement libérée de l’esclavage du mal et du péché, nous élevons ensemble une supplication pressante et confiante : Écoutez le cri de douleur des victimes des guerres et de tant de formes de violence, qui ensanglantent la terre. Dissipez les ténèbres de la tristesse et de la solitude, de la haine et de la vengeance. Ouvrez l’esprit et le cœur de tous à la confiance et au pardon !

    Marie, miroir de pureté immaculée par votre soumission, par votre humilité, votre confiance absolue, vous avez réparé la faute de désobéissance et d'orgueil, de manque de confiance d'Ève envers son Créateur. Dès le moment de votre Conception, vous avez possédé, avec tous les dons du Saint-Esprit, les vertus infuses les plus sublimes et les plus parfaites. Eve a perdu ses enfants, vous, vous venez pour les ramener sur le chemin qui mène à Jésus et les offrir à notre Père des Cieux. C'est pourquoi le Seigneur s'est penché sur Vous et vous a aimée particulièrement. C'est pourquoi le Seigneur vous a choisie, vous êtes bénie entre toutes les femmes. Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Prière :

    Bienheureuse Vierge Marie, toi notre Dame de Bonsecours,

    nous nous confions à toi, heureux d’être choisis

    pour annoncer au monde l’Amour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint.

     

    Toi qui as écouté la Parole et chanté les merveilles de Dieu,

    nous te confions nos fraternités et nos communautés.

    Qu’elles soient remplies de la joie de l’Évangile, ardentes à prier.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Engagement : Inviter quelqu’un à participer aux célébrations du 8 décembre.

     

    4 décembre – Cinquième jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie écrase la tête du serpent

    Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et Mère très aimante, à qui Dieu voulut confier tout l'ordre de la Miséricorde, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété ; agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité.

    Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : « La Femme écrasera la tête du serpent », et aussi « Toi seule vaincras les hérésies dans le monde entier ».

    Marie, rose mystique de pureté, Jésus nous a confiés à vous, sa Mère, et a fait de vous notre Mère.

    Par la désobéissance et l'orgueil du premier homme, le péché et la mort sont entrés dans le monde. Mais dans votre Immaculée Conception, vous avez glorieusement triomphé du serpent infernal, en étant conçue sans la tache du péché originel. Je remercie et je loue de tout mon cœur la Très Sainte Trinité qui vous a accordé un si grand privilège. Par Jésus votre Fils, O Marie, le péché et la mort ont été vaincus. Au prix de son sang, Il nous a rendu la Vie et a tout accompli pour la Gloire de son Père. Tous les enfants d'Eve sont pécheurs, mais Jésus est venu en ce monde pour les sauver et vous les a confiés. Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Prière :

    Bienheureuse Vierge Marie, toi notre Dame de Bonsecours,

    nous nous confions à toi, heureux d’être choisis

    pour annoncer au monde l’Amour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint.

     

    Toi qui as été associée à la croix de Jésus,

    nous te confions les personnes souffrantes ou âgées.

    Qu’elles s’unissent à l’acte d’amour suprême de Jésus, source de vie éternelle.

     

    Engagement : Dès le matin je choisis une action au service des autres que je vais réaliser dans la journée.

     

    5 décembre – Sixième jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie, sainte Mère de Dieu

    O Vierge Immaculée, élue entre toutes les femmes pour donner au monde le Sauveur ; servante fidèle du mystère de la Rédemption, donnez-nous de répondre à l'appel de Jésus et de le suivre sur le chemin de la vie qui conduit au Père.

    Vierge toute sainte, arrachez-nous au péché, transformez nos cœurs.

    Reine des apôtres, faites de nous des apôtres !

    Qu'en vos mains toutes pures nous devenions des instruments dociles et aimants

    pour achever de purifier et de sanctifier notre monde pécheur.

    Partagez en nous le grave souci qui pèse sur votre cœur maternel,

    et aussi votre vivre espérance : qu'aucun homme ne soit perdu.

    Que la création entière puisse avec vous, ô Mère de Dieu, tendresse de l'Esprit-Saint, célébrer la louange de la Miséricorde et de l'Amour Infini.

    Saint Maximilien Kolbe (1894-1941)

    - Marie, Sainte Marie, Fille tant aimée du Père Créateur tout-puissant ; Mère de Jésus, mon Sauveur, le Fils de Dieu ; Épouse fidèle de l'Esprit-Saint, le mystère de votre Immaculée Conception a été le principe du salut du genre humain et la joie du monde entier ;

    - Marie élevée au Ciel en corps et âme, partageant la Gloire de votre Fils auprès du Père Éternel ;

    - Marie, Reine des anges et des saints, Reine du ciel et de la terre, Marie, Mère de Jésus, Mère de l'Église du Christ, ma Mère, devant vous je m'incline, je vous loue et vous acclame : « Sainte Marie, Mère de Dieu ! ».

    Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Prière : Bienheureuse Vierge Marie, toi notre Dame de Bonsecours, nous nous confions à toi, heureux d’être choisis pour annoncer au monde l’Amour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint.

    Vierge bénie, toi qui as entouré les apôtres de ta prière maternelle, nous te confions les diacres, les prêtres et notre évêque. Qu’ils soient les serviteurs empressés de la mission de ton Fils.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Engagement : Je prie une dizaine du chapelet en demandant des vocations sacerdotales et religieuses pour l’Église.

     

    6 décembre – Septième jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie, puissante sur le Cœur de Dieu

    O Marie, étoile brillante de pureté immaculée, je me réjouis avec vous de ce que votre Immaculée Conception a causé une très grande joie à tous les anges du Paradis.

    O Marie, la Très Sainte Trinité vous a fait part d'un si beau privilège ; la Très Sainte Trinité n'a accordé qu'à vous seule ce privilège tout particulier : dans le moment même de votre Conception, vous avez été confirmée en grâce et rendue impeccable.

    O Marie, obtenez-moi la grâce de participer un jour à cette joie, et de pouvoir, dans la compagnie des anges, vous louer et vous bénir pendant toute l'éternité !

    Qu'en vos mains toutes pures, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d'épanouir pleinement tant d'âmes tièdes ou égarées.

    Ainsi s'étendra sans fin le Règne du Cœur divin de Jésus.

    Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes.

    Puisse la Grâce jaillir du Cœur divin de Jésus sur nous tous, en passant par tes mains maternelles.

    Saint Maximilien Kolbe (1894-1941)

    Sainte Marie, toute puissante sur le Cœur de Dieu, vous avez une horreur profonde et continuelle pour le péché. Votre prière est toujours écoutée avec bienveillance et exaucée car elle monte vers le Père avec tant de pureté, d'ardeur et toujours pour le bien de toutes les âmes qu'il faut amener au Seigneur. Marie, Corédemptrice, Marie Médiatrice de toutes les grâces, priez pour moi pauvre pécheur. Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Prière :

    Bienheureuse Vierge Marie, toi notre Dame de Bonsecours,

    nous nous confions à toi, heureux d’être choisis

    pour annoncer au monde l’Amour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint.

     

    Vierge bénie, toi qui es montée au ciel, corps et âme,

    nous te confions les personnes consacrées.

    Qu’elles témoignent de la joie du don total

    et participent par la prière et la mission à l’annonce de l’Évangile.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Engagement : je prie pour les vocations sacerdotales et religieuses, pour que des laïcs s’engagent dans l’Église.

     

    7 décembre – Huitième jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie, Mère de miséricorde

    Mère de Miséricorde et d’espérance, obtenez pour les hommes et les femmes du troisième millénaire le don précieux de la paix. La paix dans les cœurs et dans les familles, dans les communautés et entre les peuples ; la paix en particulier pour ces nations où l’on continue chaque jour à se battre et à mourir.

    Faites que chaque être humain, de toute race et de toute culture, rencontre et accueille Jésus, venu sur la Terre dans le mystère de Noël, pour nous donner « sa » paix.

    Mère, Reine de la paix, donnez-nous le Christ, véritable paix du monde ! 

    Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d'enfant, pur et transparent comme une source ; obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses ; un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n'oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d'aucun mal.

    Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s'effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils ; un cœur grand et indomptable, qu'aucune ingratitude ne ferme, qu'aucune indifférence ne lasse ; un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu'au ciel. Ainsi soit-il.

    Léonce de Grandmaison (1868-1927)

    O Vierge Marie, le Seigneur vous a conféré plus de grâces que n'en eurent jamais tous les anges et tous les saints, au comble de leurs mérites. O Marie, faites que je corresponde fidèlement à la grâce divine et que je n'en abuse plus désormais. O Vierge très chaste ! Obtenez à tous, la grâce de résister à la chair, de conserver nos cœurs purs, afin que nous puissions voir Dieu, et être associés aux anges, aux vierges et à tous les saints. Marie, Mère de Jésus, notre Mère, priez pour nous, maintenant, afin que les hommes se réveillent, vous entendent, vous répondent et vous fassent confiance. Marie, ma Mère, priez pour nous maintenant, afin que les âmes viennent vers vous qui les conduirez à Jésus. O Mère, maintenant faites luire la Lumière pour nous montrer la voie du salut.

    Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Prière :

    Bienheureuse Vierge Marie, toi notre Dame de Bonsecours,

    nous nous confions à toi, heureux d’être choisis

    pour annoncer au monde l’Amour de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint.

     

    Vierge bénie, toi qui es montée au ciel, corps et âme,

    nous te confions toutes les victimes du changement climatique,

    des catastrophes naturelles et de la violence.

     

    Avec toi nous prions pour le personnel médical,

    les chercheurs, les malades du coronavirus, ceux qui sont morts, leur famille.

    Marie, que ta tendresse maternelle les apaise et les console.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Engagement : Je prends le temps de visiter ou de téléphoner à une personne malade, à sa famille et je les assure de ma prière et de mon amitié.

     

    8 décembre – Neuvième jour de la neuvaine

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Marie, lumière de sainteté

    O Marie, donnez-nous des cœurs attentifs, humbles et doux pour accueillir avec tendresse et compassion tous les pauvres que vous enverrez vers nous.

    Donnez-nous des cœurs pleins de miséricorde pour les aimer, les servir, éteindre toute discorde et voir en nos frères souffrants et brisés la présence de Jésus vivant.

    Seigneur, bénis-nous de la main de tes pauvres.

    Seigneur, souris-nous dans le regard de tes pauvres.

    Seigneur, reçois-nous un jour dans l'heureuse compagnie de tes pauvres. Amen !

    Jean Vanier

    O Marie, Vierge et Mère tout ensemble, lumière brillante de sainteté et de pureté immaculée, à peine conçue, vous avez adoré profondément votre Dieu et l'avez remercié de ce qu'il voulait bien se servir de vous pour anéantir l'ancien arrêt de malédiction porté contre le genre humain et pour répandre d'abondantes bénédictions sur les enfants d'Adam. O Marie, faites que ces bénédictions allument dans mon cœur l'amour de Dieu. O Marie, intercédez pour tous les agonisants. Assistez chacun de nous à l'heure de notre mort. O Marie, à l'heure de la mort, que tous se souviennent de votre bonté, de l'infinie miséricorde de notre Père des Cieux. Que tous se souviennent que toutes les fautes, si graves soient-elles, peuvent être pardonnées si l'on éprouve le repentir, car l'Amour de Dieu est plus grand que les plus grands péchés. Quand arrivera ma dernière heure sur cette terre d'exil, où que ce soit, soyez là ô Marie. Je crois et confesse votre Immaculée Conception.

    Prières quotidiennes

    • Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.
    • Je crois en Dieu.
    • Prière à l’Esprit-Saint :

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.

    Autre prière : Acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie

    Cœur Immaculé de Marie, plein d'amour pour Dieu et empli de compassion pour les pécheurs, je me consacre entièrement à vous.

    Je vous confie le salut de mon âme. Que mon cœur soit toujours uni au vôtre, afin que je puisse haïr le péché, demeurer dans l'amour de Dieu et de mon prochain, afin d'atteindre la vie éternelle avec ceux que j'aime.

    Médiatrice de toutes grâces et Mère de Miséricorde, souvenez-vous du trésor infini que votre divin Fils a mérité par sa souffrance et qu’il vous a confié pour nous, vos enfants.

    Rempli de confiance en votre cœur maternel, et pour le bien du Sacré-Cœur de Jésus, obtenez-moi la grâce que je demande : …………………………………….

    Chère maman, si ce que je demande ne devait pas être conforme à la volonté de Dieu, priez pour que je puisse recevoir ce qui sera plus avantageux pour mon âme.

    Puis-je connaître la bonté de votre intercession auprès de Jésus au cours de la vie et à l'heure de ma mort ? Amen.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Évangile : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi ».

    En ce temps-là l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »

    À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

    Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? »

    L’ange lui répondit : « L’Esprit-Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. »

    Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

    (Lc 1, 26-38)

    Méditation : A l’occasion de cette fête d’aujourd’hui, la liturgie nous fait entendre l’Évangile de l’Annonciation. L’ange Gabriel se rend chez Marie pour lui annoncer qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils. « Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole. » dit Marie.

    Aujourd’hui encore, le Seigneur continue à nous appeler. Nous sommes choisis par Dieu pour incarner sa bonté, sa tendresse et sa justice. Le Seigneur a besoin de nos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Et à l’instant où nous disons oui, C’est une grande aventure qui commence. Marie n’a pas suivi d’autre chemin. Elle a été la servante du Seigneur et aujourd’hui, elle nous dit : « Faites tout ce qu’il vous dira ».

    Accepterons-nous la venue du Christ en nous et dans notre vie ? Porter Dieu en nous et l’offrir au monde, comme Marie ? Avec lui et avec Marie, nos visites deviennent des visitations.

    Prière :

    Vierge Immaculée, nous te confions notre vocation à la sainteté.

    Humblement et joyeusement, avec toi Marie Mère de Dieu et Mère de l’Église,

    nous choisissons d’accueillir l’Esprit-Saint, de dire oui

    et d’accueillir Jésus en nos vies pour le porter au monde.

    Nous te choisissons comme modèle de la Mission confiée par ton Fils à l’Église

    pour la gloire du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

     * 21 - Neuvaine à l'Immaculée Conception

    Engagement : 

    En ce jour de fête de l’Immaculée conception, je participe à une célébration proposée dans ma paroisse.

    Pour témoigner de mon espérance et de ma joie, j’illumine ma maison en déposant des lumières (lumignons) sur le bord de mes fenêtres le 8 décembre. Cela clôturera la neuvaine consacrée à Marie, l’Immaculée Conception.

    « Illuminons nos fenêtres le 8 décembre » !

     Synthèse de recherches proposée par le Frère Jean-Paul VS,

    Mise en page : Frère André B., Moine-Chevalier de Notre Dame

    Autres prières à Marie

    1.

    Ô Marie,

    Tu as mis du temps avant de confier ton nom à Bernadette :

    Six semaines depuis le 11 février, six semaines de Carême.

    Marie, à travers bien des épreuves, tu as été fidèle

    À la grâce de ton Immaculée Conception.

    Bernadette a été fidèle à sa promesse de venir à la Grotte.

    Quand tout semblait fini pour elle, qu'elle ne saurait jamais ton nom,

    Tu lui fais signe, par surprise.

    Tu as attendu le jour de l'Annonciation, le jour où l'ange t'appelle :

    « Pleine de grâce », chef-d'œuvre de la grâce.

    Trois fois, à la demande de Bernadette, tu souris sans répondre.

    Enfin, tu dis ces mots auxquels Bernadette ne comprend rien.

    Il fallait que ce fût un grand cadeau pour demander tant de soins.

    À toi, Marie, plus qu'à aucun autre, s'applique la phrase de saint Paul :

    « Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? »

    Une grâce unique pour une mission unique.

    C'est pourquoi tu rends grâce et nous invites à rendre grâce,

    En ce jour de grande fête.

    Prière rédigée par Mgr Jacques Perrier

    Réflexion :

    « La conception de Marie est ce léger blanchissement à l'horizon, annonçant la fin d'une trop longue nuit. Sa naissance sera l'aube avant le jour, l'aurore du monde nouveau attendue depuis des siècles. Aurore de l'Église perçant la nuit où l'humanité a sombré. Et la lumière matinale n'est-elle pas la plus transparente, la plus limpide, la plus claire et pure qui soit au monde ? »

    Père Daniel Ange, Mon chant à Marie

    2.

    Ô Marie Immaculée, Mère très aimante de Jésus, entourez chaque famille de votre maternelle affection. Qu’elle soit un lieu authentique d’amour, de prière, de partage, d’accueil et de paix. Révélez à chacune d’elles sa vocation missionnaire en témoignant de la joie de l’Évangile.

    Que votre Sainte Famille aide les couples en crise à surmonter les difficultés et à en faire des opportunités pour grandir dans l’amour et devenir plus forts. Secourez les familles éprouvées par la maladie, la pauvreté ou la guerre. Réconfortez les enfants privés de tendresse, d’écoute et d’éducation ; défendez-les de tout mal.

    Avec Saint Joseph, époux et père vigilant, conduisez-nous sur le chemin de la Vie ; obtenez-nous grâce, miséricorde et courage, pour accomplir chaque jour la volonté d’amour du Père. Amen.

    3.

    Ô Marie,

    Le péché ne pouvait atteindre ton Fils, le Saint de Dieu.

    Il ne tomberait pas dans les pièges du Tentateur.

    Pourtant il s'est rangé parmi les pécheurs

    En recevant le baptême de Jean, dans le Jourdain.

    Toi, Marie, la toute-sainte, tu n’as pas peur des pécheurs,

    Parce que tu ne te laisseras jamais entraîner dans la tentation.

    Tu étais au pied de la Croix quand ton Fils donnait sa vie pour nous.

    Vierge de compassion, tu es le refuge des pécheurs.

    Salut, Mère de miséricorde !

    « Salve regina, mater misericordiae, vita, dulcedo et spes nostra, salve ! »

    Prière rédigée par Mgr Jacques Perrier

    Sitographie :

    https://www.etoilenotredame.org/page/neuvaine-de-l-immaculee-conception

    https://hozana.org/priere/neuvaine/immaculee-conception

    https://www.etoilenotredame.org/page/neuvaine-de-l-immaculee-conception

    https://rouen.catholique.fr/vivre-lavent-ensemble/neuvaine-de-preparation-a-la-fete-de-limmacule-conception/#1606812161830-c5ab1b77-6608


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  • 221121

    Rubrique « Notre dévotion envers Marie » – 17  

     Présentation de la Vierge Marie 

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    Introduction

    La Présentation de Marie au Temple est une fête catholique et orthodoxe. Elle est aujourd'hui célébrée le 21 novembre en Occident comme en Orient.

    Origines

    Le Nouveau Testament ne contient aucun détail sur l'enfance de Marie. Le Protévangile de Jacques (ch. 6-10) comble ce silence depuis le 2ème siècle au moins. Marie, qui était miraculeusement née de Joachim et Anne, ses parents, alors qu'ils étaient dans leur vieillesse et ne pouvaient plus espérer avoir d'enfant, est présentée par eux au Temple de Jérusalem, selon leur promesse, encore toute petite, pour s'y préparer au rôle qu'on lui pressent dans la rédemption d'Israël. Le texte dit qu'elle « dansa ce jour-là, et ne se retourna pas en arrière ». Et elle resta dans le Temple, nourrie « par un ange » (C’est-à-dire par une aide providentielle !), jusqu'à l'âge de sa majorité – qui était de 12 ansâge auquel elle fut accordée en fiançailles à Joseph. Elle s'occupait de tisser le voile du Temple. Telle est peut-être l'origine de cette tradition, car selon les sources juives, des jeunes filles étaient engagées spécialement pour le tissage des treize tentures que l'on utilisait dans le Temple.

    L'institution de la fête est liée au règne de Justinien : le 20 novembre (543) étant la date de la dédicace d'une église dédiée à la Mère de Dieu (la Nea) qu'il fit construire à Jérusalem, selon Cyrille de Scythopolis (Cf. Vie de Jean l'Hésychaste, ch. 20).

    Éléments d'histoire

    Originaire de Jérusalem, la fête s'est répandue dans tout l'Orient chrétien puis, du fait de la piété mariale, elle fut répandue en Occident dès le haut Moyen Âge la suite de la diffusion en latin du Protévangile que constitue l'Évangile du Pseudo-Matthieu, lui-même repris et enrichi dans le « De Nativitate Mariae ».

    Philippe de Mézières est l'auteur d'un « Office de la Présentation de la Vierge », théâtral, mais ce n'est pas lui qui composa l'office religieux. Présentée au pape Grégoire XI, à Avignon le 21 novembre 1372, cette fête fut solennellement étendue à toute l'Église en 1585 par le pape Sixte V.

    D’après le site Wikipédia

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    Qu’est-ce que la fête de la « Présentation de la Vierge Marie » ?

    Chaque 21 novembre, l'Église fête la présentation de Marie au temple. Un événement qui ne se trouve pas dans l'Évangile, mais qui se réfère à un évangile apocryphe, celui de Jacques le Mineur.

    Le Protévangile de Jacques (relatant des événements antérieurs à ceux évoqués dans les récits des quatre Évangiles canoniques) a été rédigé au 2ème siècle, probablement dans la région égyptienne. Il est présenté comme l’œuvre de l’apôtre Jacques le Mineur, fils d’Alphée.

    L’Église n’a pas retenu le Protévangile de Jacques comme canonique, en raison de sa datation tardive et du merveilleux dont il est imprégné.

    Le récit relate qu’à la naissance de Marie, Anne et Joachim, ses parents, voulurent remercier Dieu. Ils lui consacrèrent leur enfant.

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    Voici l’extrait du Protévangile de Jacques :

    « …Joachim dit : “Menons-la au temple du Seigneur, pour accomplir la promesse que nous avons faite. Sinon le Maître s’irriterait contre nous et rejetterait notre offrande.”

    Mais Anne répondit : “Attendons sa troisième année, de peur qu’elle ne réclame son père ou sa mère.” Joachim opina : “Attendons.”

    L’enfant eut trois ans… Et le prêtre accueillit l’enfant et l’ayant embrassée, il la bénit et dit : “Le Seigneur Dieu a exalté ton nom parmi toutes les générations. En toi, au dernier des jours, le Seigneur manifestera la rédemption aux fils d’Israël.”

    Et il la fit asseoir sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu répandit sa grâce sur elle. Et ses pieds esquissèrent une danse et toute la maison d’Israël l’aima ».

    Toutefois, derrière l’imagination de ce récit apocryphe (écrit considéré comme non authentique), la fête de la Présentation de Marie est le symbole de la consécration de la Sainte Vierge au Seigneur. Elle souligne la disponibilité de la Vierge Marie à la volonté divine : le cœur de Marie est entièrement dédié à Dieu.

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    De l’Orient à l’Occident

    La piété populaire et la spiritualité mariale furent marquées par cette fête. D’abord en Orient puis en Occident. Dès novembre 543, les Églises d’Orient ont fêté « l’Entrée au temple de la Très Sainte-Mère de Dieu », à la basilique Sainte-Marie-la-Neuve, érigée à Jérusalem sur la colline de Sion en face de l’esplanade du Temple.

    Dans l’Empire byzantin, on trouve la référence à la Présentation de la Vierge Marie au Temple à partir du 8ème siècle. Elle connut un développement considérable à partir du 11ème siècle et devint extrêmement populaire pendant tout le Moyen Age.

    La fête de la Présentation est reconnue par le pape Grégoire XI en 1372. Elle ne sera cependant inscrite au calendrier liturgique d’Occident qu’en 1585, par le pape Sixte V. Aujourd’hui encore, cette fête est honorée par les chrétiens : « Que Marie nous enseigne à recevoir avec amour ceux qui viennent dans nos églises ».

    Ainsi, le 21 novembre 2014, le pape François disait : « Aujourd’hui, la liturgie célèbre la présentation de la Sainte Vierge au temple : une jeune fille. Et comme une femme simple, comme Anne, entre à ce moment-là la Sainte Vierge. Qu’elle nous enseigne à tous, à tous les prêtres et à tous ceux qui ont une responsabilité pastorale, à maintenir le Temple pur, à recevoir avec amour ceux qui y viennent, comme si chacun d’entre eux était la Sainte Vierge ».

    Extrait du site « Le Pèlerin – L’actu à visage humain »

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    L’entrée au Temple de la Mère de Dieu

    La Présentation de la Théotokos (la Sainte Mère de Dieu) au Temple, aussi appelée l'Entrée au Temple de la Mère de Dieu, est une des Grandes Fêtes de l'Église Orthodoxe, célébrée le 21 novembre.

    Selon la tradition, la Vierge Marie fut emmenée – présentée – par ses parents Joachim et Anne dans le Temple juif à Jérusalem, alors qu'elle était encore une petite fille, et elle y vécut et servit comme vierge du Temple jusqu'au moment de ses fiançailles avec saint Joseph. Une des plus anciennes sources de cette tradition, c'est le Protévangile de Jacques, non-canonique, aussi appelé l'Évangile de l'Enfance par Jacques.

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    Marie fut solennellement reçue par la communauté du temple, qui était dirigée par le prêtre Zacharie, le père de Jean le Baptiste. Elle fut introduite dans le lieu saint pour devenir elle-même le « Saint des Saints » de Dieu, le sanctuaire vivant et temple du Divin Enfant qui allait naître d'elle. L'Église voit aussi cette fête comme celle qui marque la fin du temple physique à Jérusalem comme demeure de Dieu.

    Extrait du site « Orthodoxwiki »

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    Homélie

    Frères et sœurs,

    On pourrait s’étonner que, parmi les quatre grandes fêtes de la Mère de Dieu – sa Nativité, son Entrée au Temple, l’Annonciation et sa Dormition – seule l’Annonciation se réfère au Nouveau Testament, et encore au seul Évangile de Luc. Les autres s’inspirent de récits qu’on appelle “apocryphes”, c’est-à-dire des récits populaires, souvent romancés, qui n’étaient pas lus publiquement dans les églises (de là leur nom, car “apocryphe” veut dire “caché”, “non publique”) mais dont quelques-uns (la minorité, certainement) étaient recommandés comme lecture personnelle et ont fort influencé les fêtes de l’année liturgique. C’est que, malgré leur caractère romancé, ces textes (souvent très anciens) essayaient d’exprimer en termes poétiques, symboliques et imagés un aspect central de l’histoire de notre salut.

    C’est le cas notamment du Protévangile (Littéralement : l’évangile qui précède les Évangiles retenus dans le Nouveau Testament) de saint Jacques, un apocryphe du deuxième siècle, qui est à l’origine des deux premières fêtes mariales de l’année liturgique : la Nativité de la Vierge (8 septembre) et son Entrée au Temple, que nous fêtons aujourd’hui (21 novembre).

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    A l’âge de trois ans – nous raconte ce récit – la petite Marie est amenée au Temple de Jérusalem par ses parents Joachim et Anne pour y être offerte (consacrée) au Seigneur et pour « être à son service tous les jours de sa vie ». Accompagnée des filles d’Israël qui portent des flambeaux, elle se rend tout droit – et sans regarder en arrière – vers le grand-prêtre Zacharie qui l’accueille et la conduit, à l’étonnement de tous, au Saint des Saints du Sanctuaire, là où seul le grand-prêtre pouvait pénétrer une fois par an, après s’être purifié. Marie y restera jusqu’à l’âge de douze ans lorsqu’elle sera fiancée à Joseph. Nourrie miraculeusement par des anges, elle passe sa vie au Temple dans la prière, la méditation de la Parole de Dieu et – ajoutent d’autres écrits plus tard – le tissage et la couture. Elle y aurait confectionné notamment le Voile du Temple (celui qui se déchirera à la mort de Jésus) et la Tunique sans couture de Jésus, symbole de l’Église indivise.

    Les hymnes liturgiques de ce jour reprennent et développent ce récit en lui donnant le sens profond qu’il doit avoir. Car nous ne célébrons pas ici l’entrée d’un enfant au Sanctuaire ou l’éducation religieuse, exceptionnelle, d’une petite fille, aussi touchant que cela puisse nous paraître ! Non, et les textes liturgiques le soulignent : Aujourd’hui nous fêtons, nous dit le tropaire, « le prélude de la bienveillance de Dieu » et « le salut du genre humain ». La Vierge « annonce à tous le Christ » car en elle « se réalise le plan du Créateur ».

    Ce que nous fêtons, ce n’est pas un conte de fée, « un événement qui n’a pas eu lieu », un événement non-historique, mais l’événement de notre salut : notre salut qui a été réalisé par la naissance de Jésus, notre Seigneur, de la Vierge Marie. A partir de ce jour nous chantons déjà l’hymne de Noël : « le Christ est né, glorifions-le ! ».

    La petite vierge Marie n’est pas entrée au Temple pour apprendre à être vierge – car elle l’était et elle le sera toujours –, mais pour grandir et apprendre à être femme et mère, pour se préparer à la naissance de son fils Jésus, pour méditer sa vie en silence, pour être là aux noces de Cana, pour se tenir aussi sous sa Croix. En un seul mot : elle est entrée au Temple pour accueillir en elle le Verbe de Dieu et se préparer à lui donner sa chair. Grâce à elle, nous aurons un Dieu « en chair et en os », un Dieu que nous pouvons toucher et qui nous touche, à qui nous pouvons parler et qui nous écoute, qui  nous prend par la main pour nous sauver. Elle entre au Temple et au sanctuaire, au Saint des Saints, pour se préparer – et pour préparer l’humanité toute entière – à être Temple de Dieu, lieu de rencontre entre Dieu et les hommes, présence du Dieu-parmi-nous (l’Emmanuel) dans l’Église et dans chacun de nous. Elle le fait comme une petite fille, il est vrai, comme un enfant qui est tout accueil, qui ne demande rien mais qui reçoit tout. Mais elle le fait aussi comme une femme qui peut accueillir en elle un enfant, une nouvelle vie qui changera sa vie, et la vie de tous ceux qui la reçoivent.

    « Aujourd’hui, c’est le prélude de la bienveillance de Dieu », nous chante le tropaire de cette fête. L’Entrée de la Mère de Dieu au Temple est l’image et la fête de notre baptême, où nous sommes devenus Temple nous-mêmes. A notre baptême, en effet, Dieu est venu vivre dans ce qu’il y a de plus précieux, de plus sacré dans sa création : le cœur de l’homme. Il est venu vivre en nous pour nous transformer en Lui.

    Notre baptême, frères et sœurs, nous a donné à la fois notre dignité et notre destinée. Notre dignité, nous l’avons de Lui : c’est Lui qui nous a créés. C’est Lui qui nous a recréés en devenant Homme et en prenant notre nature pour en faire son Temple. Mais notre dignité et notre destinée dépendent aussi de nous. Soyons-en conscients !

    Comme la Vierge Marie, préparons-nous donc à accueillir le Seigneur en nous par la prière et l’écoute de sa Parole, mais aussi par l’amour de nos frères et sœurs. Il se rend présent à nous et Il s’offre à nous aussi dans chaque Eucharistie, quand nous communions à son Corps et à son Sang. Mais il se manifeste aussi à nous dans chacun de nos frères et sœurs, qui sont le Corps du Christ, le Temple de Dieu, le lieu de sa demeure et la manifestation de sa gloire. Soyons conscients de cette dignité et soyons dignes de notre appel. Amen.

    Père Antoine Lambrechts – Monastère de Chevetogne

    Conclusion

    Les années d’enfance de la très sainte Vierge Marie sont restées silencieuses, à l’image de son humilité. La Sainte Écriture ne nous en parle pas. Cependant, les chrétiens ont désiré connaître sa vie avec plus de détails, et cela était une aspiration légitime. Et comme les Évangiles passaient sous silence la vie de la Vierge Marie jusqu’à l’Annonciation, la piété populaire, en s’inspirant de plusieurs passages de l’Ancien et du Nouveau Testament, a rapidement élaboré quelques récits simples que l’on retrouve ensuite dans l’art, la poésie, et dans la spiritualité chrétienne.

    L’un de ces épisodes, peut-être le plus représentatif, est la Présentation de la Vierge Marie. L’enfant est offert à Dieu par ses parents, Joachim et Anne, dans le Temple de Jérusalem, là même où une autre Anne, mère du prophète Samuel, avait offert son fils pour le service de Dieu, ce même temple où des années plus tard, Marie et Joseph se rendraient pour y apporter l’Enfant Jésus nouveau-né, pour le présenter au Seigneur.

    En toute rigueur, il n’y a pas de récit de ces années de la Vierge Marie, nous n’avons que ce que la Tradition nous a transmis. Le premier texte écrit qui fait référence à cet épisode – et de celui-ci dépendent les nombreux témoignages postérieurs – est le Protévangile de Jacques, un écrit apocryphe du 2ème siècle. Apocryphe signifie qu’il n’appartient pas au canon des livres inspirés par le Seigneur. Mais cela n’exclut pas que quelques-uns de ses récits ne contiennent pas des éléments de vérité. En effet, une fois dépouillé des détails légendaires, l’Église a inclus cet épisode dans la liturgie. Tout d’abord, à Jérusalem, où l’on a consacré en 543 la basilique Sainte-Marie-la-Neuve en souvenir de sa Présentation. Au 14ème siècle, la fête est passée à l’Occident, où sa commémoration liturgique a été fixée au 21 novembre.

    Marie entre au Temple. Toute sa beauté et sa grâce – elle est toute belle dans son âme et dans son corps – sont pour le Seigneur. Voilà quel est le contenu théologique de la fête de la Présentation de Marie.

    Marie a continué à vivre normalement avec Joachim et Anne, de même que Jésus a continué à vivre avec ses parents lorsqu’il fut présenté au Temple. Là où Marie se trouvait – assujettie à ses parents, jusqu’à devenir une femme – là était la pleine de grâce, avec son cœur disposé à servir entièrement Dieu et les hommes, par amour de Dieu.

    La Vierge a grandi devant Dieu et devant les hommes. Personne n’a remarqué quoi que ce soit d’extraordinaire dans son comportement, même si, très certainement, elle impressionnait ses proches, car la sainteté ne passe pas inaperçue. Elle était une jeune femme souriante, travailleuse, toujours recueillie, et tout le monde était heureux d’être à ses côtés. Dans ces moments de prière, elle qui connaissait bien les écritures, elle relisait de temps à autres les prophéties qui annonçaient l’avènement du Sauveur. Elle les faisait vie de sa vie, l’objet de sa méditation, un sujet de conversation. De cette richesse intérieure devait jaillir le Magnificat, cette hymne splendide qu’elle prononça en écoutant sa cousine Elisabeth.

    Tout dans la Vierge Marie est orienté vers la Très sainte Humanité du Christ, le vrai temple de Dieu. La fête de sa présentation exprime cette appartenance exclusive de Notre-Dame à Dieu, le don total de son âme et de son corps au mystère du Salut, le mystère de la proximité de Dieu avec sa créature.

    Sainte Marie a permis qu’autour d’elle fleurisse l’amour de Dieu. Elle y est parvenue sans se faire remarquer, parce que ces œuvres étaient des choses de tous les jours, des petites choses pleines d’amour.

    J. A. Loarte – Vie de Marie III - La Présentation de la Vierge – Site « Opus Dei »

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    La Présentation de la Vierge Marie au Temple, dans l’art

    Le sujet iconographique a souvent été traité par les peintres.

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    Ce tableau a été peint vers 1643.

    Giovanni Andrea Sirani (Bologne, 4 septembre 1610 - Bologne, 21 mai 1670)

    est un peintre italien du XVIIème siècle appartenant à l'école bolonaise.

     

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    « Présentation de Marie » par Jacopo Rubisti dit « Tintoretto » (Le Tintoret)

     

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    La « Présentation de Marie au Temple » par Le Titien

     

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    Œuvre du maître-verrier français Henri Feur

    (né à Bordeaux, le 18 juillet 1837 et mort dans la même ville, le 18 mai 1926)

    connu pour ses vitraux d'art.

     

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    La « Présentation de la Vierge au Temple »

    peinture exécutée par Cima da Conegliano, entre 1496 et 1497

     

     * 17 - Présentation de la Vierge Marie

    La « Présentation de Marie » par Vittore Carpaccio,

    peintre italien narratif de l'école vénitienne,

    de son vrai nom Scarpazza ou Scarpaccia,

    né vers 1465 à Venise (Italie) et mort en 1525 ou 1526 à Capo d'Istria,

    (Pinacothèque de Brera, Milan)

     

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André

    Moine-Chevalier de Notre-Dame

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9sentation_de_Marie_au_Temple  

    https://www.lepelerin.com/foi-et-spiritualite/questions-de-religions/qu-est-ce-que-la-fete-de-la-presentation-de-la-vierge-marie/

    https://fr.orthodoxwiki.org/Entr%C3%A9e_au_Temple_de_la_M%C3%A8re_de_Dieu

    https://www.monasteredechevetogne.com/blogart27


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  • 221012

    Rubrique « Notre dévotion à Notre-Dame » – 24

     Marie est le secret de Dieu 

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Introduction

    La Vierge Marie occupe une place toute particulière dans le cœur des croyants.

    Les fidèles ont spontanément recours à la Vierge Marie, en qui ils reconnaissent leur Mère dans le domaine spirituel et leur Avocate patentée auprès de Dieu.

    Toute personne qui prétend être disciple de Jésus devrait inclure Notre-Dame, la Vierge Marie, dans sa vie de foi car elle est un modèle de foi. Certes, elle n'est pas Dieu, mais elle est celle qui a dit « oui » à Dieu.

    Notre-Dame peut être assimilée à une déesse, « à l'égale » de Dieu, raison pour laquelle c'est elle qui apparait à Lourdes, à Fatima et ailleurs dans le monde. Elle est la terre cosmique et la Terre Mère. N'est-ce pas pour cela aussi que l'on dit qu'elle est l'Immaculée Conception ? Et pour cause : elle était là avant tout le monde ; elle est l'origine de la terre.

    Marie est le Sanctuaire par excellence du Saint-Esprit. Elle est aussi son associée dans l'œuvre de la sanctification des âmes. En vertu de notre baptême chrétien, nous devons aussi rendre un culte au Saint-Esprit. En effet, le Saint-Esprit n'a pas attendu notre confirmation pour prendre possession de notre âme.

    Parmi toutes les créatures dotées par Dieu de la grâce sanctifiante, quelle est celle qui a été par excellence le sanctuaire du Saint-Esprit sinon celle qui a reçu dès le premier instant de sa conception la plénitude de la grâce.

    Pour marquer les relations de Marie avec le Saint-Esprit, nous pensons qu’elle en est avant tout le Temple, le Sanctuaire. Ce que nous devenons au baptême, Marie le fut dès le premier instant de sa conception. Elle avait déjà été consacrée Temple de Dieu, Un Temple jamais profané !

    La deuxième visite du Saint-Esprit, dans son Sanctuaire, eut lieu lors de l'Annonciation. L'Esprit-Saint survint en Marie pour y opérer son chef d'œuvre : un Dieu fait homme. Il en a fait la Mère de Dieu.

    Enfin la troisième visite, lors de la Pentecôte, le Saint-Esprit vint opérer en Marie quelque chose de nouveau : Il vint la confirmer comme Mère de toute l'Église.

    C'est par Marie que le Saint-Esprit nous configure à l'image de Jésus. C'est par Marie qu'Il opéra et achèvera en nous l'œuvre de notre sanctification. La Vierge Marie, inséparable de Jésus dans l'œuvre du salut du monde, est aussi devenue l'associée du Saint-Esprit, la co-rédemptrice dans l'œuvre de notre sanctification. Si nous voulons être l'objet des faveurs du Saint-Esprit, sachons établir notre dévotion à Marie dans notre âme.

    Que nos âmes brûlent donc d'amour pour la Vierge Marie, elles seront vite embrasées d'Amour de Dieu !

    Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame, l’Esprit-Saint – Moine-Chevalier, Gardien du Saint Graal

    Entrons à présent dans le vif du sujet ! Le texte ci-dessous, récemment paru dans la publication « Marie de NazarethUne minute avec Marie », nous a vivement interpelés. C’est pourquoi nous avons souhaité vous le faire partager ainsi que le fruit de nos recherches y afférentes.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

     Marie est le secret de Dieu 

    Marie a été très cachée dans sa vie : c'est pourquoi le Saint-Esprit et l'Église la désignent sous l’appellation « Alma Mater », Mère cachée et secrète. Son humilité a été si profonde qu'elle n'a point eu sur la Terre d'attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n'être connue que de Dieu seul.

    Dieu, pour l'exaucer dans les demandes qu'elle lui fit de la cacher, appauvrir et humilier, a pris plaisir à la cacher dans sa conception, dans sa naissance, dans sa vie, dans ses mystères, dans sa Résurrection et son Assomption, à l'égard de presque toute créature humaine. « Quae est ista ? Qui est celle-là ? » Parce que le Très-Haut la leur cachait, ou, s'il leur en découvrait quelque chose, il leur en cachait infiniment davantage. Les Évangélistes n'en parlaient qu'autant qu'il était nécessaire pour faire connaître Jésus-Christ.

    Dieu le Père a consenti qu'elle ne fît point de miracle dans sa vie, du moins qui éclatât, quoiqu'il lui en eût donné la puissance. Dieu le Fils a consenti qu'elle ne parlât presque point, quoiqu'il lui eût communiqué sa sagesse. Dieu le Saint-Esprit a consenti que ses Apôtres et ses Évangélistes n'en parlassent que très peu et qu'autant qu'il était nécessaire pour faire connaître Jésus-Christ, quoiqu'elle fût son Épouse fidèle.

    Chef-d’œuvre du Très-Haut, sanctuaire et le repos de la Trinité, Marie est l'excellent chef-d’œuvre du Très-Haut, dont il s'est réservé la connaissance et la possession. Marie est la Mère admirable du Fils, qu'il a pris plaisir à humilier et à cacher pendant sa vie, pour favoriser son humilité, la traitant du nom de femme – ‘’mulier’’ – comme une étrangère, quoique dans son cœur il l'estimât et l'aimât plus que tous les anges et les hommes.

    Marie est la fontaine scellée et l'Épouse fidèle du Saint-Esprit, où il n'y a que lui qui entre. Marie est le sanctuaire et le repos de la Trinité, où Dieu est plus magnifiquement et divinement qu'en aucun lieu de l'univers, sans excepter sa demeure sur les chérubins et les séraphins. Et il n'est pas permis à aucune créature, quelque pure qu'elle soit, d'y entrer sans un grand privilège.

    Saint Louis-Marie de Montfort

    Nous avons souhaité mieux connaître l’auteur de ce texte et l’ouvrage dont il est issu.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    1. Petite biographie de l’auteur

    Né en 1673, en Bretagne, Louis Grignion prit le nom de sa ville natale : « Montfort ». Il étudia à Rennes chez les Jésuites, puis à Paris, à St-Sulpice : deux lieux de formation humaine et spirituelle de grande valeur. Ordonné prêtre le 6 juin 1700, il chercha d'abord sa voie dans le service des pauvres, à Poitiers. Puis il se mit à prêcher la « mission paroissiale ». Un voyage à Rome, auprès du Pape Clément XI le confirma dans cette mission : le Pape le renvoya en son pays, travailler sous l'autorité des Évêques, avec le titre de « missionnaire apostolique ».

    Pendant 10 années – les dernières de sa vie – ce fut son ministère : aller de paroisse en paroisse, prêcher l'Évangile aux pauvres. Il mourut à 43 ans, en pleine mission, au petit village de St-Laurent-sur-Sèvre où se trouve son tombeau. Lors de son voyage en France en 1996, le Pape Jean-Paul II voulut s'arrêter au tombeau de Montfort pour y prier.

    Montfort fut canonisé par le Pape Pie XII, en 1947. L’édition d'une de ses œuvres se voulut un hommage lors du cinquantenaire de sa canonisation (en 1997).

    2. Louis Grignion de Montfort, prédicateur populaire, maître spirituel

    En plus d'être prédicateur populaire, Montfort fut aussi un maître spirituel. Il est le fondateur d'une famille religieuse qui comprend trois branches :

    • les Pères et Frères Montfortains,
    • les Filles de la Sagesse,
    • les Frères de Saint-Gabriel.

    Il influença beaucoup d'autres congrégations religieuses et des mouvements d'Église comme la Légion de Marie.

    Montfort a exprimé sa voie spirituelle propre en plusieurs écrits :

    • L'Amour de la Sagesse Éternelle qui prend sa source dans le grand courant de Sagesse de la Bible, et y découvre cet aspect original et attachant de la figure de Jésus, « Sagesse Éternelle et Incarnée ». Cette œuvre exprime l'ensemble de la vision spirituelle de Montfort.
    • Le Traité de la Vraie Dévotion qui développe le rôle de Marie dans la vie chrétienne. Pour Montfort, ce rôle appelle à une véritable « consécration » à Jésus, par les mains de sa Sainte Mère.
    • Le Secret de Marie qui explique en plus bref la même voie mariale.

    Les Œuvres complètes (1905 pages), publiées en 1966, contiennent beaucoup d'autres textes complémentaires : le Secret Admirable du Saint-Rosaire, la Prière Embrasée, Les Cantiques (vingt-deux mille vers), etc.

     

    En parcourant cet extrait d’une des œuvres de Louis Grignion de Montfort, nous nous sommes demandé si c’est Dieu qui a un secret par rapport à la Vierge Marie ou si c’est Marie qui détiendrait un secret ! Tentons d’y voir un peu plus clair !

     Marie a-t-elle un secret ? 

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Les détracteurs du culte marial, ou ceux qui veulent minimiser le rôle de Marie, nous disent que le Nouveau Testament n’en parle que très peu. Ce n’est pas faux. Mais le Nouveau Testament nous parle de Jésus-Christ, le Verbe venu révéler le Père, l’amour et la puissance du Saint-Esprit. Le Nouveau Testament, c’est aussi l’Église avec la révélation (Apocalypse) des épreuves et combats de celle-ci, de la victoire totale du Christ sur la Croix et sa pleine révélation à la fin des temps.

    Marie est présente dans toute la Bible : de la Genèse à l’Apocalypse. Dans le Nouveau Testament, les Évangiles nous en disent assez car Marie ne peut éclipser le Soleil de Justice qu’est Jésus-Christ. Dans le Livre des Actes des Apôtres, nous la voyons au début avec les Apôtres recevant l’Esprit-Saint. Les Épîtres n’en parlent pas, c’est vrai, cependant nous voyons son visage dans les descriptions que fait saint Paul sur la femme, et aussi dans tous les enseignements sur la charité et la sainteté, puisque, hormis Jésus, Marie est la créature la plus sainte que la Terre ait portée. Marie est aussi présente grâce à la plume de saint Jean qui vivait avec elle après la mort et la Résurrection de Jésus. Marie est aussi présente dans l’Apocalypse : cette «femme couronnée dans le ciel». « Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » (Ap 12, 1).

    Selon les Pères de l’Église, et les plus grands docteurs de l’Église, la piété mariale est ancrée au fond du cœur des catholiques et des orthodoxes parce que la révélation mariale est pour l’Église.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Marie est l’Église en sa perfection. Marie est la Mère de l’Église qui est le Corps de son divin Fils. Voilà pourquoi petit à petit la révélation mariale s’est développée durant l’histoire de l’Église. Révélation théologique, révélation amoureuse dans le cœur des fidèles et de nombreuses apparitions.

    Avec les ennemis de la piété mariale, il convient d’évoquer sainte Bernadette. Certes, Marie est apparue à beaucoup d’autres personnes, mais Bernadette ne peut pas être soupçonnée de fraude, de mensonge, d’imagination débordante. Ceci à cause de quatre témoignages irréfutables : le premier est celui de Bernadette elle-même ; le deuxième est la source, alors que tous, à l’époque savaient qu’il n’y avait aucune source à cet endroit ; le troisième est que Bernadette n’a jamais dit qu’elle voyait Marie, mais une Dame ; le quatrième et décisif, est le nom de cette Dame que Bernadette rapporta au prêtre : « Je suis l’Immaculée conception ».

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Tout bon chrétien vénère de tout son cœur la sainte Vierge. Cela le pousse à l’humilité, à la charité, à aimer Jésus davantage. Marie, lorsqu’elle se révèle, c’est toujours pour nous conduire vers l’humilité la plus grande. Et jamais elle ne donnera un message qui irait contre la Bible ni l’enseignement de l’Église.

    Pour avoir une piété mariale droite, il faut l’aimer et s’en tenir à l’enseignement de l’Église.

    Marie aime les pécheurs, les chercheurs de Dieu qui errent ne trouvant pas la porte. Elle est la porte ! Alors, avec l’Esprit-Saint, elle conduit ce pécheur-chercheur devant cette porte toute belle, toute pure qu’est Marie, et au bout d’un instant qui peut durer plusieurs années, à un moment, le pécheur-chercheur pleure. Il pleure car la bonté de Marie le touche, la carapace de doctrines, de théories se fissure, et son cœur qui était de pierre, froid, sans vie, commence à battre. Il voit Marie à la crèche, il voit Marie à la croix, il sait qu’il est arrivé, qu’il doit passer par cette porte pour accéder à l’autre porte qu’est Jésus. Marie la Mère nous mène au fils. « Par Marie à Jésus », c’est la porte de l’humilité. Adam a écouté sa femme Ève et a croqué dans le fruit défendu. Il pécha, voulant devenir l’égal de Dieu en évitant la porte de l’obéissance qui l’aurait mené au Paradis sans tout ce sang et ces larmes. Nous avons écouté la Femme, la Nouvelle Ève, notre Mère, et passant par elle, nous trouvons la porte de la vie, Jésus-Christ et nous mangeons le Corps du Christ qui nous donne la vie, nous fortifie, nous sanctifie, fruit de l’arbre de vie qu’est la Croix pour faire de chacun et chacune de nous Dieu par participation.

    Marie, Marie, Marie, nom béni, Paradis de Dieu, Porte du Ciel, Mère de Dieu, Mère de l’Église, Immaculée Conception, tu seras toujours au-dessus de nous. Tu es parfaitement unie au Christ et à la Sainte Trinité, tu es éclatante de lumière, et toi seule a dit : « Je suis l’Immaculée Conception ». Marie, l’Immaculée Conception, un nom qui ne peut que nous procurer de la joie, nous garder dans l’humilité mariale et nous conduire à Jésus.

    D’après des propos de Patric Chenaux

    Saint Louis-Marie Grignions de Montfort nous parle du « Secret de Marie » et son ouvrage nous aide dans notre piété.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Un livre intitulé « Le secret de Marie »

    Louis-Marie Grignion de Montfort expose dans cet ouvrage tout l'intérêt pour le chrétien à s'abandonner complètement à l'amour de la mère de Dieu. Celle-ci intercède sans cesse auprès de son Fils et du Père pour les hommes, et, puisqu'elle est immaculée, sans péchés, Dieu ne peut qu'accepter les demandes qui viennent de Marie.

    D’après la présentation de cet ouvrage sur le site « Médiaspaul – Lire avec l’intelligence du cœur »

    Cet ouvrage simple, bref et concis, d'une grande profondeur, resitue de manière juste l'importance de la Vierge Marie au sein de la religion catholique et la manière de s'en approcher par la prière. Très intéressant à lire et surtout à méditer afin de mieux prier !

    Commentaire d’un lecteur anonyme

    Un extrait du livre « Le secret de Marie »

     « Il n’y a point et il n’y aura jamais créature où Dieu soit plus grand, hors de lui-même et en lui-même, que dans la divine Marie, sans exception ni des bienheureux, ni des chérubins, ni des plus hauts séraphins, dans le paradis même… Marie est le paradis de Dieu et son monde ineffable, où le Fils de Dieu est entré pour y opérer des merveilles, pour le garder et s’y complaire. Il a fait un monde pour l’homme voyageur, c’est celui-ci. Il a fait un monde pour l’homme bienheureux, et c’est le paradis. Mais il en a fait un autre pour lui, auquel il a donné le nom de Marie. Monde inconnu presque à tous les mortels ici-bas et incompréhensible à tous les anges et les bienheureux, là-haut dans le ciel, qui, dans l’admiration de voir Dieu si relevé et si reculé d’eux tous, si séparé et si caché dans son monde, la divine Marie, s’écrient jour et nuit : Saint, Saint, Saint.

    Heureuse et mille fois heureuse est l’âme ici-bas, à qui le Saint-Esprit révèle le secret de Marie pour le connaître. Et à qui il ouvre ce jardin clos pour y entrer, et cette fontaine scellée pour y puiser et boire à longs traits les eaux vives de la grâce ! Cette âme ne trouvera que Dieu seul, sans créature, dans cette aimable créature.  Mais Dieu en même temps infiniment saint et relevé, infiniment condescendant et proportionné à sa faiblesse. Puisque Dieu est partout, on peut le trouver partout, jusque dans les enfers. Mais il n’y a point de lieu où la créature puisse le trouver plus proche d’elle et plus proportionné à sa faiblesse qu’en Marie, puisque c’est pour cet effet qu’il y est descendu. Partout ailleurs, il est le Pain des forts et des anges. Mais, en Marie, il est le Pain des enfants… ».

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673 – 1716) – Le secret de Marie – § 19-21

    Mais qu'est-ce donc que le Secret de Marie ?

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Le « Secret de Marie »

    Il s'agit d'une lettre spirituelle, dont deux manuscrits nous sont restés. Écrite vers 1712, envoyée à une personne pieuse, peut-être la directrice d'un hôpital de Nantes, c'est comme un résumé du Traité de la Vraie Dévotion. Cette lettre fut publiée la première fois en 1868 ; elle fut traduite en près de quarante langues, et connut par la suite plus de quatre cents éditions. Avec le Traité de la Vraie Dévotion, elle est l'œuvre la plus répandue et la plus connue de Montfort. Cette lettre exprime bien, en bref, l'aspect caractéristique de sa voie spirituelle, c'est-à-dire le recours à Marie, et la vie de dépendance envers Jésus et Marie. Le titre « Secret de Marie » n'est pas de Montfort, mais il dit bien le sens de son message. Un secret qui se situe au niveau de la foi, donc du cœur, qui est inspiré par l'Esprit de Dieu et qui engage toute la personne dans un lien personnel et profond avec la Vierge Marie, Mère de Jésus et Mère de l'Église.

    C'est en lisant l'Écriture à travers de nombreux témoins d'une longue tradition, surtout des saints, que Montfort découvre le rôle maternel de Marie. Il va pousser cette lecture à ses ultimes conséquences. Pour lui, Marie a un rôle maternel en chacun des chrétiens qui se confie à Elle, un rôle qui dépasse de loin la simple intercession (admise communément dans tous les textes de l'Église) : c'est l'action de Dieu, par son Esprit, qui agit en Elle et par Elle. Parce que, dit Montfort, Dieu «proportionne» ainsi son action à notre état, à notre nature, notre faiblesse, notre besoin d'une mère. D'autre part, Marie ne jouera ce rôle pleinement que si on se livre à Elle : plus on le fera, plus l'Esprit agira par Elle en nous, pour nous transformer en Jésus-Christ, c'est-à-dire pour réaliser notre état de baptisé.

    Montfort propose donc une voie originale : un acte d'abandon total à Jésus par les mains de Marie (une consécration), afin d'inaugurer une vie de dépendance à Jésus par sa Mère. Cette vie a ceci de particulier, c’est que toute notre «activité spirituelle» consiste ensuite à « laisser agir » Marie en nous, et, par Elle, l'Esprit de Dieu.

    Pour approfondir le sens de cette Lettre, on peut se référer aux autres textes, surtout au « Traité de la Vraie Dévotion à Marie », qui reprend le même enseignement, de façon plus détaillée et dans un style moins familier. On peut aussi se référer en particulier au « Dictionnaire de Spiritualité Montfortaine », publié en 1994. Un auteur bien connu, René Laurentin, présente le texte du Secret dans son livre : « Dieu seul est ma Tendresse » (O.E.I.L., 1984). Louis Sankalé en offre un commentaire suivi dans son livre « Avec Marie, au pas de l'Esprit » (Fayard, 1991).

    On trouvera dans cette édition une clef de lecture qui pourra servir de guide pour intégrer le message de Montfort et entrer dans sa voie.

    Avec Montfort, ouvrons ce petit livre. « Voici un secret... » nous dit-il.

    Préparons notre cœur, car ce n'est que par le cœur – et l'Esprit – qu'on peut le comprendre.

    Gilles Dallaire

    Cette recherche à propos du « Secret de Marie » ou du « Secret de Dieu » à propos de la Vierge Marie, nous a incités à rappeler à nos fidèles lecteurs les étapes importantes de la Vie de Notre-Dame, la sainte Vierge Marie, ainsi que quelques-uns de ses titres les plus connus.

     Les étapes importantes de la vie de Marie, Notre-Dame 

    La conception de la Vierge Marie

    Quand Bernadette Soubirous demande son nom à la Dame de la grotte de Lourdes, celle-ci lui répond : « Je suis l’Immaculée Conception ». Cela signifie que Marie est née préservée du péché originel, et non pas qu'elle était vierge. Le dogme de l'Immaculée Conception a été proclamé par le pape Pie IX le 8 décembre 1854.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Ce sont les conciles des premiers siècles qui sont parvenus à dire avec clarté que Jésus était vrai Dieu et vrai homme. Dès lors, s'il est vrai Dieu et vrai homme, Marie est mère de Dieu ! Et Marie, étant Mère de Dieu, n'a pas pu connaître le péché. D'où cette affirmation : Marie a été conçue sans péché.

    Et quand on dit que Marie a été conçue sans péché, cela veut dire que dès le début, elle est dans la clarté totale. Elle est dans une disponibilité totale, une terre vierge sur laquelle Dieu peut écrire son projet.

    La Mère de Jésus, prénommée Myriam en hébreu, « aimée de Dieu », occupe une place privilégiée dans l’Église, tout en restant d’une discrétion absolue en retrait de son Fils. Mais, que savons-nous de son enfance ?

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    L’enfance de cette jeune fille de Nazareth

    Le Nouveau Testament ne dit rien du lieu ni de la date de naissance de Marie mère de Jésus. Il ne dit rien non plus des parents de Marie, ni des circonstances de sa naissance.

    Cependant, d’après un évangile apocryphe, le Protévangile de Jacques, probablement écrit par l’apôtre Jacques le Mineur en Égypte aux alentours du 2ème siècle, les parents de Marie s’appellent Joachim et Anne, tous deux de la tribu de Juda et de la race de David. Anne est stérile. Un ange vole vers Anne et lui annonce qu'elle aura un enfant. Ensuite il fait de même avec Joachim. Ainsi, la naissance de Marie est présentée comme miraculeuse (Protévangile, chapitres 1 à 5).

    Marie naquit donc dans la pureté, l’humilité et l’obéissance. Tout enfant, elle sera éduquée par ses parents Anne et Joachim qui étaient des modèles juifs attendant le Messie et vivant conformément à la loi, dans un grand amour de Dieu.

    La pureté originelle de Marie s’est prolongée avec celle de la conception de son saint Fils que l’on nomme « Incarnation ». Si les textes canoniques ne nous offrent guère plus de renseignements sur la jeune Marie, il ne fait guère de doute que cette jeune enfant soumise à ses parents dut faire preuve d’une piété fervente dès les premières années de sa vie. Une enfance pour une vie soumise à Dieu et pour Dieu…

    Philippe-Emmanuel Krautter – Le 19 avril 2022

    C’est dans une vie effacée, discrète et sans cesse tournée vers la prière et la contemplation du Père éternel, qu’elle recevra la visite de l’Ange Gabriel pour lui annoncer qu’elle serait la Mère du Fils de Dieu, lui donnant la vie physique pour sauver le monde et s’enrichir de sa vie divine et spirituelle.

    L’Annonciation

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Le mot « Annonciation » désigne l’annonce faite par l’Archange Gabriel à Marie de sa maternité : elle donnera naissance à Jésus, Sauveur du monde.

    L’attitude de Marie, réceptive à cette parole étonnante, est le modèle du chrétien qui cherche à accueillir la Parole de Dieu.

    Marie apparait donc dans le récit de l’Annonciation, l’ange Gabriel venant lui annoncer qu’elle enfantera d’un nouveau-né engendré par le Saint-Esprit. Selon Luc (1, 26-38), on apprend que Marie est alors fiancée à un homme, mais est encore vierge et que l’enfant à venir est d’origine divine.

    En recevant ainsi la visite d’un ange de Dieu, Marie reçoit un privilège réservé à peu de personnages bibliques.

    Mais l’Annonciation à la Vierge Marie, c’est d’abord la fête de l’Incarnation puisque Dieu commence en Marie sa vie humaine qui conduira Jésus jusqu’à la Croix et la Résurrection, jusqu’à la Gloire de Dieu.

    D’après le site de l’Église catholique de France

    La Visitation

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    La « Visitation », c’est la visite de Marie à sa cousine Elisabeth peu après qu’elle a accepté de donner naissance à Jésus. Inspirée par l’Esprit-Saint, Elisabeth, enceinte de Jean Baptiste alors qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant, reconnaît en Marie «la mère de son Seigneur». C’est à ce moment que Marie prononce son Magnificat.

    Extrait du site « La Croix – Croire »

    La « Visitation » n’est ni une visite de courtoisie, ni une visite de pur soutien matériel à une femme sur le point d’accoucher ! Non, il s’agit de bien davantage ! Il s’agit d’un continuum, de l’Annonciation à la Visitation. Le « oui » de Marie à l’Ange Gabriel prend toute sa dimension, lorsque la jeune femme va au-devant d’Elisabeth. A ce moment-là, Elisabeth représente tous les chercheurs de Dieu, tandis que Marie porte en son sein le Salut du monde.

    La Mère de Dieu ne pouvait contenir la joie de l'annonce qui lui avait été faite. Elle ne pouvait pas encore la partager avec Joseph qui, pour le moment, n'aurait pu la comprendre. Elle va rejoindre sa cousine Élisabeth, enceinte comme elle. Et Jean-Baptiste partage cette allégresse en tressaillant dans le sein de sa mère.

    La fête de la Visitation commémore la sainte Rencontre de deux enfants à naître et le Magnificat de Marie qui jaillit de son exultation.

    Extraits du site « Radio Don Bosco »

    La Naissance de Jésus

    Saint Luc a décrit les circonstances de la naissance de Jésus : Marie et Joseph devaient se rendre à Bethléem pour s'y faire recenser, et c'est là que Marie a accouché de Jésus. Lors de la présentation de Jésus au Temple, Syméon avait prophétisé que Marie éprouverait une grande douleur.

    La conception virginale est la doctrine biblique et coranique selon laquelle Marie a conçu Jésus de Nazareth tout en restant vierge.

    L'expression est moins fréquente, mais souvent équivalent à la naissance virginale. L'idée que la virginité de Marie a été préservée lors de la naissance de Jésus. Elle est exprimée dans l'Évangile de Matthieu 1:25.  Mais Joseph ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. Et souvent, l'expression naissance d'une vierge comprend à la fois la conception et la naissance.

    Extrait du site « Wikipédia »

    L’attitude discrète de Marie

    Lorsque Jésus commença ses prédications, sa Mère se tint à l’écart. Elle ne se mêla pas de son œuvre.

    Marie est traditionnellement représentée comme une femme discrète. Les Évangiles ne nous donnent rien pour l’affirmer, mais la mentionnent finalement assez peu.

    Dans l’Évangile de Marc elle est quasiment absente.

    Ce sont Luc et Matthieu qui en parlent le plus lorsqu’ils évoquent la naissance de Jésus et son enfance.

     

    Aux noces de Cana, Marie voit ce qui ne va pas.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Aux noces de Cana, Marie devient le premier disciple de Jésus qui la fait sortir de son rôle de mère.

    Deux textes johanniques (Jean 2, 1-5 et 19, 25-27) situent de manière primordiale Marie comme mère, au début et à la fin de l'épisode de Cana, puis au pied de la Croix, au Mont Golgotha.

    Cependant ils soulignent la distance mise par Jésus entre sa mère et lui-même, dans la mesure où il s'adresse à elle en lui disant chaque fois « femme » et non pas « mère ». Ne veut-il pas voir en Marie celle qui l'a mis au monde ? Le contexte indique que Jésus veut plutôt faire sortir Marie du seul rôle de la maternité physique.

    Marie intervient discrètement à Cana pour sauver ce couple du déshonneur par ces mots : « Ils n’ont plus de vin. » (Jn 2, 3), puis elle laisse la libéralité divine agir. Elle ajoute pour les serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira. » (Jn 2, 5), confiante dans l’immense bonté de Jésus.

    A Cana, Marie ne demande rien à son fils, elle expose un constat et s'adresse aux servants. Or, ce constat met le doigt sur le manque qui affecte cette fête. C'est Marie qui met en évidence ce qui ne va pas. C'est ainsi qu'elle intercède auprès de son fils. Déjà elle illustre par son intervention la condition du croyant à l'écoute des hommes, et sachant présenter leurs marques pour que Jésus leur vienne en aide.

    Face à ce manque signalé par Marie, il y a Jésus dont la mission demeure à ce moment en porte-à-faux : son « heure n'est pas encore venue ». La présence de Jésus à une fête humaine n'a pas pour but d'en combler les manques, mais de manifester sa gloire et de provoquer la foi. Nouveauté qu'il illustre par anticipation, en accomplissant le signe.

    Ainsi s'ouvre la perspective théologique de l'Évangile. Marie est présente à cette ouverture, sans en être d'abord consciente.

    L'épisode de Cana est un jalon sur le chemin de conversion de Marie, qui comprend que son rôle est désormais de mener les servants à son fils, à écouter sa parole en y obéissant pleinement.

    Marie va expérimenter pour elle-même que l'obéissance à une parole et un appel de renoncement sont source de bénédiction. Animée par la confiance, avant même de savoir ce que Jésus va faire, elle peut dire aux servants : « faites ce qu'il vous dira », les appelant ainsi à un comportement de foi aussi inouï que le sien.

     

    Marie devient disciple

    Cette réalité de « disciple », déjà présente dans les servants de la fête de Cana, se retrouve dans le personnage du disciple bien-aimé. Marie accepte et assume sa relation aux servants-disciples.

    Elle est à la fois présente dans le clan familial et dans la communauté des disciples. Elle se soumet à cette double relation, accepte de passer de la première à la seconde, mais n'entrera pleinement dans cette dernière qu'après la Croix : de mère de Jésus elle deviendra mère du disciple.

    Croire – La Croix – Le 27 juin 2017

    Quand Jésus se sépare d’elle pour choisir ses apôtres, commencer sa vie publique, parcourir la Palestine et prêcher la Bonne Nouvelle, elle s’efface pour le laisser accomplir son œuvre.

     

    Les souffrances de Marie

     « Au pied de la Croix se tenait sa mère », note l'Évangéliste saint Jean. Brisée en son cœur, forte en sa volonté. Le consentement de la Vierge est total. Elle s'unit aux souffrances et à la mort du Christ pour le Salut de tous les hommes.

    On n’imagine pas que Marie ne soit pas à la Passion : Jésus lui avait laconiquement annoncé son Heure, à Cana. Or, cette Heure, Il la vivait, maintenant, dans la Crucifixion. Elle aussi la vivrait brisée en son cœur, forte en sa volonté. Marie ne L’avait-elle pas engendré pour cette Heure, celle du Salut du monde ?

    Entourée de Marie, femme de Clopas, de Marie de Magdala et de Jean, dans un dessein divin, « elle était debout, souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son Sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour » (Lumen Gentium, 58).

    Le consentement de la Vierge est total, d’une fidélité vivante au Fiat initial. Ce Fiat contenait mystérieusement ce terme, cette mort, ce sommet : aussi s’unit-elle aux souffrances et à la mort du Christ pour le Salut de tous les hommes, non pas qu’elle ajoute quoi que ce soit aux mérites pléniers, amplement suffisants du Christ, mais, avec le Christ, à sa place de « rachetée », d’Immaculée, de Mère, elle offre activement la Passion du Christ et sa propre Compassion, pour que les hommes accueillent le Salut que le Christ leur obtient dans un débordement de douleur jusqu’au bout de l’Amour : la mort.

    Marie, Vierge et Mère, entre, le mieux qu’il est possible à une créature humaine, dans cette participation à la Passion du Christ, pour qu’effectivement, dans le Mystère du Corps Mystique, la grâce du Seigneur puisse porter ses fruits de salut, dans le cœur et la vie des hommes… sur la terre et pour le ciel.

    Dans la scène de la crucifixion à Jérusalem, Jean l’Évangéliste signale la présence de la mère de Jésus près de la croix, et rapporte les paroles qu'il adresse à sa mère et au disciple qu'il aimait, lui demandant de la considérer comme la sienne.

    L’Évangile de saint Jean note les dernières volontés du Christ : « voyant sa Mère et, près d’elle, le disciple qu’il préférait, Jésus dit à sa Mère : ‘’Femme, voilà ton fils’’. Puis, il dit au disciple : Voilà ta Mère. Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui ». Intention la plus délicate de Jésus à l’égard de sa Mère et de son disciple le plus aimé. Il ne les abandonne pas, Il les confie l’un à l’autre, dans l’oubli de Lui-même : c’est à eux qu’Il pense. Mais, en même temps, n’est-ce pas l’aveu qu’Il s’en va, que son Heure – la dernière – est arrivée, sans rémission aucune ? Aussi cette délicatesse devait être en même temps, pour Marie et Jean, le signe douloureux de la mort toute proche. Pour eux aussi, « tout est consommé ».

    Cardinal Renard, Archevêque de Lyon

    Si les Évangélistes signalent la joie de Marie, ils insistent aussi sur les épreuves et les souffrances. Saint Matthieu, en rapportant que Marie a été « trouvée enceinte » avant d'avoir mené vie commune avec Joseph, montre bien qu'elle pouvait encourir le soupçon d'infidélité (Matthieu 1, 18-25). Après la naissance de Jésus, il fait état de la violence qui va se déchaîner contre l'enfant et sa famille (Matthieu 2).

    De son côté, saint Luc rappelle et souligne les conditions humbles et précaires de la naissance de Jésus : le manque de place à l'hôtellerie, la mise au monde dans une étable (Luc 2, 7), l'annonce faite par Syméon : « un glaive te transpercera » (Luc 2, 35) et, plus tard, lors du pèlerinage annuel à Jérusalem l’angoisse d'une mère qui croit son fils perdu et qui, l'ayant retrouvé, exprime un reproche : « pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? » (Luc, 2, 48).

    Si aucun Évangéliste ne dit que Marie a souffert du départ de son fils, les trois synoptiques rapportent qu'avec les siens Marie a cherché à « voir Jésus ». Marc ajoute que c'était « pour s'emparer de lui », car ils disaient : « Il a perdu la tête ! » (Marc 3, 20-21). Ce faisant, saint Marc veut exprimer l'inquiétude d'une mère qui avec sa famille se voyait humiliée en entendant les propos incrédules ou méprisants que l'on tenait sur lui (Marc 3, 22; 6, 1-6). Selon la tradition unanime des Évangiles enfin, Marie a connu la plus terrible des épreuves qui puisse advenir à une mère, celle d'assister impuissante à la passion et à la mort de son propre enfant.

    On ne respecterait donc pas Marie si l'on ne reconnaissait en elle une véritable créature de Dieu, une fille d'Israël pleinement insérée dans l'histoire de son peuple, une mère qui a partagé les joies et les peines de la maternité, dans l'ordinaire des jours comme dans les circonstances exceptionnelles de l'existence. C'est à travers son itinéraire humain que cette femme s'est ouverte à la parole de Dieu. C'est sur ce chemin même qu'elle a appris à devenir disciple d'étape en étape, parfois dans la lumière et souvent dans la nuit, depuis le fait de l'Annonciation et l'exultation du Magnificat jusqu’à la détresse silencieuse du calvaire.

    Croire – La Croix – Le 27 juin  2017

    Marie, avec les apôtres : rendez-vous avec l’Esprit-Saint

    Dans le chapitre 2 des Actes des apôtres, la Pentecôte est ainsi décrite : « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer ».

    Marie et les apôtres étaient alors réunis, avec une foule de fidèles, pour célébrer la fête juive de Chavouot qui commémore le don de la Torah par Dieu au peuple juif sur le mont Sinaï. A la suite de cet événement les apôtres sortent du Cénacle, la salle où Jésus-Christ les avait réunis pour la Cène, et se mettent à témoigner de la vie et de l’enseignement du Christ. Ils vont également commencer à baptiser les premiers chrétiens, faisant ainsi naître les communautés chrétiennes. C’est le début de l’Église.

    Extrait du magazine « Geo » - Esther Buitekant – Le 8 août 2022

    L’Assomption de Marie

    La Résurrection du Christ et son Ascension ouvrent à tous les portes de la Vie Éternelle. L’Assomption de Marie est le fruit de la résurrection de son Fils et l’aboutissement de sa vie, vécue comme un pélerinage de foi exemplaire.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    L'Assomption de Marie est l'événement au cours duquel la Vierge Marie, la mère de Jésus-Christ, au terme de sa vie terrestre, serait entrée directement dans la gloire du Ciel, âme et corps, sans connaître la corruption physique qui suit la mort.

    Le terme « Assomption » réfère à l' « enlèvement au ciel » de Marie, c’est-à-dire au transfert dans les cieux de son corps comme de son âme. Chaque 15 août, l'Assomption fête en une fois la mort et la résurrection de la mère de Jésus-Christ, mais aussi son entrée au paradis et son couronnement.

    Lorsque l'Église chrétienne célèbre l'Assomption de Marie, et son introduction dans la gloire de Dieu, elle entrevoit déjà par avance l'entrée de l'humanité tout entière, à sa suite dans l'intimité de son Dieu.

    Père Thibault Nicolet – Paroisse Saint-Loup

     Les nombreux titres de la Vierge Marie, Notre-Dame 

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Sainte Marie, Mère de Dieu

    Tous les chrétiens reconnaissent Marie mère de Dieu, mais seuls les catholiques insistent sur le dogme de l'Immaculée Conception. Pour notre foi, c'est une manière d'aller plus loin dans la compréhension de Marie.

    La seconde partie du « Je vous salue Marie » poursuit la prière à Marie, en exprimant la prière de l'Église. Elle s'ouvre sur une véritable profession de foi : Sainte Marie, Mère de Dieu… En quelques mots, adressés en prière à Marie, ils reprennent le contenu le plus fort de la salutation de l'ange à Marie, et de celle d'Elisabeth, qui étaient au cœur de la prière et de la contemplation de la première partie du « Je vous salue Marie ».

    L’Église a mis plusieurs décennies – près de trois siècles et plus ! – à forger ces mots et à en faire le cœur de sa foi concernant Marie.

    Marie, Mère de Dieu. Qui est Marie pour l'Église et pour le croyant ?

    Elle est cette immensité du mystère du Dieu fait homme, dont Marie devient mère.

    L’Église en prière, le croyant qui se tourne vers Marie, le pauvre qui la prie, disent d'emblée des mots essentiels, des mots d'un poids infini.

    Tout ce qui a été affirmé au sujet de Marie, dans la foi de l’Église, l'a été comme une conséquence de ce que l'on comprenait du mystère de Jésus lui-même. Or, il a fallu du temps aussi pour que se polissent les mots de la foi sur Jésus. Et si le centurion romain au pied de la croix, déclare Jésus Fils de Dieu (Marc 15, 39), les premières générations chrétiennes devront répondre de ce que cela signifie, dire le contenu de foi de ces paroles, qui marquent le sommet des Évangiles. Comme c'est le cas aujourd'hui encore, la tentation sera grande d'affirmer tellement Jésus fils de Dieu, que l'on ne peut en même temps le dire pleinement homme. Ou à l'inverse, de le reconnaître pleinement homme, mène souvent à ne pouvoir le dire pleinement Dieu.

    Les premiers grands conciles que l'on appelle « conciles christologiques », durent en effet forger peu à peu les mots de la foi sur l'identité de Jésus, dans les mêmes tensions et tentations que nous pouvons connaître aujourd'hui. C'est en 325, au Concile de Nicée, que l'Église affirma, avec force, Jésus à la fois vrai Dieu et vrai homme. Et dès lors l'Église, approfondissant cette foi, affirma aussi Marie « Théotokos », c'est-à-dire Mère de Dieu : parce qu'elle a enfanté Jésus, que la foi reconnaît comme Fils de Dieu.

    C'est le concile d’Éphèse qui le proclama en 431 : Marie est devenue en toute vérité Mère de Dieu, par la conception humaine du Fils de Dieu dans son sein. Ainsi, elle est Mère de Dieu non pas parce que le Verbe de Dieu a tiré d'elle sa nature divine, mais parce que c'est d'elle qu'il tient le corps par lequel il est dit naître selon la chair.

    Le Concile Vatican II (1962-1965) a une expression assez forte pour exprimer ce mystère profond : « Marie a été élevée par la grâce de Dieu, au-dessous de son Fils, au-dessus de tous les anges et de tous les hommes, comme la Mère très sainte de Dieu, présente aux mystères du Christ » (Lumen Gentium, 66).

    C'est cette profession de foi, née au Concile d’Éphèse en 431, mûrie et portée par la foi des siècles, que reprend le « Je vous salue Marie », comme un cri du cœur, comme le cri de la foi : Sainte Marie, Mère de Dieu !

    Quand nous prions : Sainte Marie, Mère de Dieu, nous aimons redire les mots par lesquels l’Église exprime l'appartenance totale de Marie à Dieu. Et c'est finalement ce mystère de l'infinie proximité de Marie avec le Christ, que nous scrutons, de mille manières, dans la piété mariale. Et en particulier dans ces quelques mots, qui ouvrent les demandes très humbles du « Je vous salue Marie », et que nous aimons redire. Inlassablement. Tant ils emportent notre prière.

    Père Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste – Croire – La Croix – Le 6/1/2022

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Sainte Marie, Mère de l’Église

    Mère de l'Église est un des titres sous lesquels les fidèles catholiques vénèrent la Vierge Marie, Mère de Dieu. Depuis 2018, c'est aussi le nom de la fête mariale célébrée le lundi après la Pentecôte. Son titre complet est fête de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église.

    Célébrer Marie, Mère de l’Église le lundi de Pentecôte, signifie que l’Église, née du Saint-Esprit en présence de Marie, est aussi conduite et accompagnée dans l’histoire par sa présence maternelle. Cette nouveauté liturgique introduite par le pape François souligne le lien étroit entre chaque baptisé, l’Église entière et la Mère du Seigneur.

    Accueillir la maternité ecclésiale de Marie est un acte d’obéissance du Seigneur Jésus lui-même qui, sur la croix, a demandé à chaque disciple d’accueillir Marie comme Mère, en s’adressant au disciple bien-aimé qui nous représente.

    L’Église étant le Corps du Christ dont chaque baptisé est membre, Marie étant la Mère du Christ, est par conséquence, Mère de tous les membres du Corps du Christ, Mère de tous les disciples qui forment l’Église.

    Sainte Marie, Reine de l’Univers

    Marie, humble femme d'une obscure bourgade de Galilée, est devenue Reine de l'univers à cause de la dignité, de la sainteté et de l'œuvre sans égale de son Fils : Jésus-Christ.

     * 24 - Marie est le secret de Dieu

    Marie est devenue Reine de l’univers en raison de sa maternité divine. La Vierge est la mère d’une personne qui est une personne divine. En effet, Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, possède deux natures, divine et humaine.

    Marie ressemble à Jésus, ce qui signifie qu’elle est sainte comme son Fils puisque Jésus-Christ est la sainteté dans sa source, la Sainteté en personne.

    Marie est coopératrice sans égale du salut. En tant que coopératrice du salut à l’heure même où il fut accompli, c’est-à-dire sur le Mont Golgotha, la Vierge représente la nouvelle Ève du nouvel Adam, Jésus. Et comme son Fils est roi, en tant que sa collaboratrice, la Vierge est par conséquent Reine.

    La maternité universelle de la Vierge constitue pour elle un service : celui de l’enfantement de tous les hommes à la vie divine dans l’ordre de la grâce.

    C’est Jésus lui-même qui institue sa Mère « Reine de l’univers » par sa parole, adressée à la fois à sa mère et à saint Jean, son disciple bien-aimé : « Mère, voici ton fils » ; et à Jean, en désignant la Vierge : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27).

    Par cette double parole, Jésus fondait, avant de mourir, la maternité de Marie à l’égard de ses disciples de tous les temps. Or, cette maternité universelle de la Vierge devait, elle aussi, déboucher sur sa royauté universelle parce que dans le Royaume, servir, c’est régner. En effet, la maternité universelle de la Vierge constitue pour elle un service : celui de l’enfantement de tous les hommes à la vie divine dans l’ordre de la grâce. Aussi, cette maternité-service trouve-t-elle son terme logique, pour Marie, dans son accession à la royauté de l’univers.

    Maternité divine, coopération, unique dans son genre, à la Rédemption des hommes réalisée sur notre terre par son Fils, maternité universelle : voilà les trois raisons principales qui expliquent que l’humble femme de Nazareth soit devenue Reine de l’univers !

    Pour conclure, du moins très provisoirement…

    La Vierge Marie saura nous conduire sur les chemins de la sainteté car, comme l’a écrit le pape François à la fin d’une de ses exhortations apostoliques, « elle a vécu comme personne les béatitudes de Jésus ».

    Notre vocation est de devenir des saints ! Raison pour laquelle nous devons avoir pour la Sainte Vierge des sentiments plus que parfaits, d'estime, d'amour, de confiance et de vénération.

    La pratique essentielle de cette dévotion consiste à agir en toutes circonstances avec Marie, c'est-à-dire à prendre la Sainte Vierge pour le modèle accompli dans tout ce que nous devons faire.

    Sachons nous unir par Marie aux intentions de Jésus-Christ, c'est-à-dire nous mettre comme un instrument entre les mains de la très Sainte Vierge afin qu'elle agisse en nous.

    Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame, l’Esprit-Saint – Moine-Chevalier, Gardien du Saint Graal

     

    Synthèse de recherches effectuées par les Frères André et Jean-Paul,

    Chevaliers et Grands Officiers de l’Ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Sitographie :

    https://mediaspaul.ca/catalogue/secret-de-marie-894

    https://www.laneuvaine.fr/le-secret-de-marie/

    https://booknode.com/le_secret_de_marie_01899675

    https://croire.la-croix.com/Les-formations-Croire.com/Vie-spirituelle/Prier-le-Je-vous-salue-Marie/6e-etape-Sainte-Marie-Mere-de-Dieu/Mere-de-Dieu

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Conception_virginale#:~:text=L'expression%20est%20moins%20fr%C3%A9quente,grossesse%20%3A%20Mais%20il%20ne%20la

    https://croire.la-croix.com/Les-formations-Croire.com/BIBLE/Les-grands-moments-de-la-vie-de-Marie/Les-noces-de-Cana-Marie-voit-ce-qui-ne-va-pas/Les-noces-de-Cana-Marie-voit-ce-qui-ne-va-pas

    https://www.aiderpretres.fr/catecheses/liturgique/46-semaine-sainte/2335-marie-a-la-croix

    https://croire.la-croix.com/Les-formations-Croire.com/BIBLE/Les-grands-moments-de-la-vie-de-Marie/Marie-au-pied-de-la-croix/Marie-au-pied-de-la-croix

    https://www.geo.fr/histoire/quelle-est-la-significations-de-la-pentecote-201349

    http://saintloup-cathisere.cef.fr/spip.php?article649

    https://www.versdemain.org/articles/eglise-catholique-romaine/item/le-secret-de-marie

    L'Encyclopédie Mariale :

    https://www.mariedenazareth.com/index.php?id=867&mc_cid=29a95a0f04&mc_eid=06995ba1b7

    Bibliographie :

    Saint Louis-Marie de Montfort

    Traité de la vraie dévotion


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    Rubrique «  Notre dévotion envers Marie » – 14

     Notre-Dame du Rosaire 

     * 14 - Notre-Dame du Rosaire

    Introduction

    La Vierge Marie s’est déjà présentée sous ce nom à trois enfants le 13 octobre 1917 à Fátima, au Portugal.

    Exhortation

    « Aux trois pastoureaux Lucie, Jacinthe et François, en se présentant comme « la Vierge du Rosaire », la Vierge Marie a recommandé avec insistance de prier le rosaire tous les jours, pour obtenir la fin de la guerre. Nous aussi, nous voulons accueillir la requête maternelle de la Vierge, en nous engageant à réciter avec foi le chapelet du rosaire pour la paix dans les familles, dans les nations, et dans le monde entier ». (Pape Benoit XVI, le 6 octobre 2007).

    Notre-Dame du Rosaire est dans le catholicisme une des nombreuses dénominations de la Vierge Marie, donnée depuis qu’elle s’est présentée sous ce vocable à saint Dominique, au 13ème siècle à Prouilhe (aujourd'hui Fanjeaux). L’Ordre dominicain en fut un ardent propagateur.

    Notre-Dame du Rosaire est fêtée par l'Église catholique le 7 octobre.

    Objet de dévotion

    Le rosaire, l’objet, est un grand chapelet composé d'une croix suivie de grains ronds, gros et petits, enfilés sur une corde. Il permet aux catholiques de méditer des épisodes de la vie joyeuse, lumineuse, douloureuse et glorieuse de Jésus : les mystères. Un Ave Maria est récité sur les petits grains, et la prière du « Notre Père » sur les gros grains. À la fin de chaque dizaine, l’on récite un « Gloire au Père ».

    Rappel, si nécessaire : Quelle est la différence entre un rosaire et un chapelet ?

    Le chapelet est le support matériel de la prière du rosaire. Le rosaire est justement une prière récitée en égrenant un chapelet, c'est-à-dire en faisant glisser entre nos doigts les grains d'un chapelet. Trois tours de chapelets récités à la suite constituent un rosaire.

    Liens avec le parchemin 210930 « Le Rosaire et le chapelet » dans la rubrique « Formation au christianisme »

     * 14 - Notre-Dame du Rosaire

    Fête

    La fête de Notre-Dame du Rosaire s’appelait d'abord Notre Dame de la Victoire pour fêter la victoire de Lépante le 7 octobre 1571, bataille qui unit l’Espagne, la république de Venise et les États pontificaux contre l’envahisseur ottoman, victoire qui fut attribuée à la récitation du rosaire demandée alors par le pape saint Pie V.

    En 1571, le pape saint Pie V institua une fête de Notre-Dame de la Victoire, en action de grâce pour la victoire de Lépante remportée par don Juan d’Autriche sur les Turcs, victoire attribuée à la récitation du chapelet.

    Son successeur Grégoire XIII changea en 1573 le nom de cette fête locale en fête du Saint-Rosaire, fixée le premier dimanche d’octobre.

    Grégoire XIII lui donna le titre qu’elle porte aujourd’hui et la fixa au premier dimanche d’octobre. Obligatoire pour les seules églises où se trouvait érigée la confrérie du Rosaire, elle fut étendue à toute l’Espagne par Clément X.

    Elle a donc été instituée pour méditer les mystères mariaux et s’unir à la vie de la Vierge, ainsi que pour se souvenir secondairement de la libération de l’Occident devant la menace ottomane.

    Sous Clément XI, elle devint universelle (1716), en mémoire de deux nouvelles victoires remportées sur les Turcs.

    Clément XI a étendu la fête du Saint-Rosaire à l’ensemble de l’Église catholique de rite latin en 1716 suite à la victoire des Impériaux sur les Ottomans à Petrovaradin / Peterwardein (aujourd’hui en Serbie) et saint Pie X en a fixé la fête le 7 octobre en 1913.

    Saint Jean XXIII a une nouvelle fois changé son nom en Notre-Dame du Rosaire en 1960.

     * 14 - Notre-Dame du Rosaire

    La « Fête du Très Saint Rosaire » a été instituée pour honorer les mystères de la vie de Notre-Seigneur et de sa très sainte Mère et pour remercier Dieu des victoires remportées grâce à la protection de Marie.

    Il faut distinguer la prière du Rosaire, dévotion populaire, de la fête du Rosaire, solennité liturgique.

    La fête se rattache initialement à la Confrérie du Rosaire, d’inspiration dominicaine, qui se proposait de diffuser la dévotion au chapelet.

    L’évocation de cette fête nous invite, en communauté, à nous retrouver pour un partage de foi. Elle nous ouvre spontanément à partager sur une prière qui nous est chère : le Chapelet. Prière de l’Église depuis les origines, elle s’inscrit dans la prière du Peuple de Dieu. Elle est l’Évangile du Pauvre.

    La Vierge Marie devient notre intermédiaire entre nous et son Fils et nous ancre dans notre relation à Dieu. Elle est venue nous le rappeler à chacune de ses apparitions. Nous la retrouvons à l’Annonciation … debout au pied de la Croix, présente à la naissance de l’Église jusqu’à son couronnement dans le ciel.

    Condensé de la vie de Jésus, le Chapelet nous ouvre à la vie de Dieu et à celle des hommes. Au quotidien, nous mettons nos pas à la suite de la Vierge Marie pour parcourir la vie de Jésus. Par les Mystères, nos journées sont «Joyeuses», «Lumineuses», «Douloureuses», «Glorieuses» … Le Chapelet n’est pas une prière statique, codifiée : par Marie, nous rencontrons Jésus. Nous rencontrons aussi, au quotidien, le monde entier avec toutes ses intentions, des plus proches aux plus lointaines par les informations, la presse où nous avons accès … C’est la prière du « ici et maintenant » et celle au-delà du temps !

    La prière du Chapelet peut nous accompagner physiquement, elle peut devenir notre respiration : les « Ave » se prêtent bien à l’inspiration et à l’expiration, à la marche … Elle est aussi la prière de nos insomnies ! Laissons la vie de Jésus couler en nous.  C’est une source d’eau vive, elle irrigue nos joies, nos peines, nous donne du courage et assure notre fidélité. Pendant toute la grande période de confinement en chambre, la prière du Chapelet, retransmise de Lourdes dans toute la maison, nous a accompagnés et soutenus au fil des jours.

    Pour conclure, laissons-nous rejoindre par Saint Vincent dans sa Conférence du 8 décembre 1648 sur la récitation du Chapelet (Coste X 874.875) :

    « Voilà donc mes chères Sœurs, comme vous direz votre Chapelet, mais il faut être bien soigneuses de vous en bien acquitter. C’est votre Bréviaire … Or, comme tous les Prêtres doivent dire leur Bréviaire à l’intention de l’Église, de même vous devez avoir soin de dire votre Chapelet à l’intention de la Compagnie, afin que Dieu la sanctifie et qu’Il bénisse le travail et tout ce qu’elle fait pour le service du prochain… et comme les prêtres doivent avoir grande attention pour dire leur Bréviaire aussi vous devez réciter votre Chapelet avec attention et révérence pour obtenir de Dieu, par les prières de la Sainte Vierge, les grâces dont la Compagnie a besoin pour lui être agréable… Résolvez-vous donc à n’y pas manquer… ».

    Sœur Emilie, le 7 octobre 2020 - Extrait du site des « Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul »

     * 14 - Notre-Dame du Rosaire

    Aujourd’hui, l’Église nous invite à découvrir la place de Marie dans le mystère du Salut en redisant sans cesse : « Je vous salue Marie, pleine de grâce… ». Marie a accepté d’être la mère de Dieu, lors de l’Annonciation, participant ainsi au mystère de la Rédemption. L’Ave Maria est constitué d’une salutation rappelant la visitation de l’Ange lors de l’Annonciation et d’une invocation pour confier à la Mère de Dieu la vie de ses fils aujourd’hui et à l’heure où ils rejoindront Dieu.

     * 14 - Notre-Dame du Rosaire

    Mémoire de Notre-Dame du Rosaire

    Par la prière du Rosaire le peuple chrétien invoque le secours de la sainte Mère de Dieu, en méditant, sous sa conduite, les mystères du Christ, elle qui fut associée, de manière unique, à l'incarnation, à la passion et à la résurrection du Fils de Dieu.

     * 14 - Notre-Dame du Rosaire

    Homélie

    C’est de la part de Dieu que l’Ange Gabriel est envoyé à Marie : Dieu fait le premier pas. C’est lui, qui de manière inattendue, fait irruption chez la jeune fille de son choix. Il s’est manifesté en ce jour où l’Archange présenta à Marie le désir de Dieu de venir parmi les hommes. Depuis l’Annonciation, le premier Mystère du Rosaire, jusqu’au Couronnement de Marie au Ciel qui célèbre le dernier, nous redisons notre désir de suivre Jésus, pas à pas, avec la Vierge Marie. Dans sa marche sur les chemins de notre terre, Jésus contemple sans cesse son Père qui est dans les cieux, afin de tout lui remettre ! Nous voulons le suivre en lui remettons tout par Marie. Avec toutes les générations, et depuis des millénaires nous reprenons la salutation de l’ange à Marie dans la récitation du Rosaire : « Je vous salue Marie… ». L’œuvre de salut du monde désiré par le Seigneur Jésus s’est joué dans l’échange entre Dieu et Marie. Nous en écoutons toujours l’écho si bouleversant. Dieu a fait le premier pas. L’Annonciation n’est cependant pas le début de l’œuvre de Dieu en Marie, déjà il l’avait comblée de grâce, comme l’Ange le proclame.

    L’Ange est émerveillé devant la beauté de celle qui rayonne la grâce de Dieu : Réjouis-toi ! Marie, à son tour, est dans l’étonnement. Elle pressent un mystère qui la dépasse. Elle s’interroge. C’est le trouble que l’humanité ressent chaque fois que Dieu s’approche de quelqu’un, en quelque lieu que ce soit. Cette crainte est née du respect face à celui qui le dépasse. Mais l’Ange la rassure : « Sois sans crainte Marie ». Alors c’est un projet inouï qui résonne aux oreilles tout étonnées de Marie. Devenir la mère de Jésus, fils du Très-Haut, héritier de David et du Royaume de Dieu. La valeur du oui de Marie tient au fait qu’elle est libre, crée librement. Cette liberté est respectée par le Seigneur notre Dieu. Cette liberté dit « la pauvreté et l’humilité » de son être qui fait confiance. Une question monte au cœur de Marie : « Comment cela va-t-il se faire ? » Alors se dévoilent la puissance et la délicatesse de Dieu : « L’Esprit-Saint viendra sur toi ». La promesse de mariage que Marie a donné à Joseph est respectée. Dieu propose son dessein avant que Marie et Joseph ne soient mariés. Ainsi, chacun est libre d’accepter ou de refuser la mission proposée. L’amour ne force personne, il ne met jamais devant le fait accompli. Nous prions avec Marie dans les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux de Jésus. Nous la trouvons toujours à nos côtés, en contemplation devant les merveilles que Dieu réalise pour nous. « Marie garde toutes choses en son cœur ». Elle symbolise et unifie en elle tous ces événements.

    Comblée de grâce, et émerveillée par la réalisation des promesses faites à son peuple, Marie demeure libre, de cette liberté que l’amour divin ne cesse de créer en ceux qui s’offrent à lui. La Vierge Marie, au nom de l’humanité en attente du Sauveur, donne son consentement : « Voici la servante du seigneur, que tout se passe pour moi selon ta Parole ! » Marie a offert son consentement qui jaillit du fond de son être et auquel Dieu lui-même était suspendu. La réussite de notre vie spirituelle, celle de notre vocation, dépend pour une bonne part de notre attitude vis-à-vis de Jésus. Ce récit de l’Annonciation nous aide à préparer la venue du Seigneur Jésus dans notre vie. Il nous montre comment, dans la réalisation du dessein de Dieu, grâce et liberté sont inextricablement nouées. C’est en contemplant ce qui advient à la Vierge Marie que nous pouvons comprendre ce que le Seigneur veut réaliser avec toute son Église. Jésus, dans son pèlerinage terrestre, n’a pas où reposer sa tête mais son cœur est toujours avec Marie qui est là. Cette confiance de Marie lui permettra de dire les Paroles les plus secrètes et les plus nécessaires à notre espérance : « Je suis la Résurrection et la Vie » car rien n’est impossible de la part de Dieu.

    Père Gilbert Adam

     * 14 - Notre-Dame du Rosaire

    Conclusion

    Au cours de ses nombreuses apparitions, à plusieurs reprises, en des lieux et à des dates différents, la Très Sainte Vierge Marie n’a cessé de demander de prier le Saint Rosaire. Pour bien célébrer la « Fête du Saint Rosaire », nous devons remercier la très sainte Vierge des victoires que son intercession a fait remporter aux chrétiens sur les ennemis de l'Église, et prendre la résolution de réciter fréquemment le Rosaire, ou au moins le chapelet, afin d'obtenir de Dieu, par le secours de Marie, que tant d'hommes égarés reviennent à la foi et aux bonnes mœurs.

     * 14 - Notre-Dame du Rosaire

    Le rosaire nous réunit comme une seule et grande armée guidée par le Pape

    Nous récitons le rosaire en famille tous les jours depuis que ma fille Cécilia a 9 ans. À l’époque, j’étais rédacteur en chef du National Catholic Register (Journal catholique canadien), et ma fille m’avait glissé un jour : « Papa, dans ton journal, tu parles toujours de l’importance de la récitation du rosaire. Et pourtant cela n’arrive jamais à la maison ! ».

    Depuis, nous le récitons quotidiennement. Ce fut l’une des meilleures décisions que nous ayons prises. Au fil des ans, nous avons remarqué que la récitation du rosaire en famille resserrait nos liens. Et même quand nous le récitions partiellement, rapidement, avec ennui ou distraitement, nous nous sentons pourtant toujours reconnaissants d’avoir partagé ce moment.

    Pourquoi ? Saint Jean-Paul II répond à cette question dans la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae : « Réciter le Rosaire devant ses enfants, et mieux encore avec ses enfants, permet de les habituer dès leur plus jeune âge à pratiquer cette pause religieuse en famille. Cela est extrêmement bénéfique pour le développement de leur spiritualité. »

    Cette démarche permet de calmer l’agitation de la maison et de se concentrer sur Dieu plutôt que sur soi. Les bienfaits de cette prière familiale sont à la fois psychologiques et émotionnels. Mais il en existe bien d’autres.

    Lorsqu’il était évêque, le pape François avait rejoint un groupe qui priait le rosaire avec saint Jean-Paul II : « Je priais au milieu des fidèles. Nous appartenions tous à Dieu. Notre représentant nous guidait. Je sentais que cet homme, choisi pour être à la tête de l’Église, suivait un chemin qui lui était destiné depuis l’enfance. Je compris alors l’importance de Marie dans la vie du Pape. La Sainte Mère était présente à ses côtés à chaque instant et il ne cessait jamais de la chérir. À partir de ce jour, j’ai commencé à réciter les quinze mystères du rosaire chaque jour. »

    Le rosaire nous réunit tous autour de Jésus et Marie. Il nous unit, aussi, à tous les croyants du monde, comme si nous n’étions qu’une seule et grande armée guidée par le Pape.

    Tom Hoopes - publié le 28/03/2017 sur Aleteia.org

    Prière 1 à Notre-Dame du Rosaire

    Vers toi, je lève les yeux, sainte Mère de Dieu.

    Car je voudrais faire de ma maison

    une maison où Jésus vienne, selon sa promesse,

    quand plusieurs se réunissent en son nom.

     

    Sois celle qui chez moi reçoit,

    afin que ceux qui ont besoin d’être réconfortés le soient ;

    ceux qui ont le désir de rendre grâce puissent le faire,

    et ceux qui cherchent la paix la trouvent.

     

    Et que chacun reparte vers sa propre maison

    avec la joie d’avoir rencontré Jésus lui-même,

    Lui, le chemin, la vérité, la vie.

    J. Eyquem, fondateur du mouvement missionnaire des équipes du Rosaire.

     

    Prière 2 à Notre-Dame du Rosaire

    Immaculée Vierge Marie, faites que la récitation de votre rosaire soit pour moi chaque jour, au milieu de mes devoirs multiples, un lien d'unité dans les actes, un tribut de piété filiale, une douce récréation, un secours pour marcher joyeusement dans les sentiers du devoir.

    Faites surtout ô Vierge Marie, que l’étude de vos quinze mystères forme peu à peu dans mon âme une atmosphère lumineuse, pure, fortifiante, embaumée, qui pénètre mon intelligence, ma volonté, mon cœur, ma mémoire, mon imagination, tout mon être.

    Ainsi contracterai-je l’habitude de prier en travaillant sans le secours des formules, par des regards intérieurs d’admiration et de supplication ou par les aspirations de l’amour.

    Je vous le demande, ô Reine du saint Rosaire, par Dominique, votre fils de prédilection, l’insigne prédicateur de vos mystères et le fidèle imitateur de vos vertus. Ainsi soit-il.

    Père Hyacinthe-Marie Cormier de l'Ordre des prêcheurs

    Extrait du site « Wikipédia » consacré à Notre-Dame du Rosaire

     

    Synthèse de recherches proposée par les Frères Jean-Paul et André,

    Chevaliers et Grands Officiers  de l'Ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Références :

    https://liturgie.catholique.fr/accueil/annee-liturgique/le-temps-ordinaire/291577-fete-rosaire-de-vierge-marie-7-octobre/

    https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1975/Notre-Dame-du-Rosaire.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_du_Rosaire

    https://fillesdelacharite-province-bfs.fr/notre-dame-du-rosaire/

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Notre-Dame-du-Rosaire.html

    https://nds67.toutemonecole.fr/file/d43cea87-8bfe-441d-8b80-26057b9d78d0?lastmod=1515140414

    https://www.chapelet.net/priere-notre-dame-rosaire/

    Une Minute avec Marie : lettre@mariedenazareth.org


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  • 220915

    Rubrique « Notre dévotion envers Marie » – 13

     Notre-Dame des Douleurs 

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Introduction

    Entre le mois d’août, marqué par la dévotion au Cœur Immaculé et le mois d’octobre, consacré à Notre-Dame du Rosaire, septembre est le moment idéal pour renforcer sa relation à Marie. Et communier à ses douleurs est un bon moyen pour y parvenir.

    Emprunté au site « Aleteia »

    « Tournez vos yeux incessamment vers la Vierge Marie, elle qui est Mère de douleurs mais aussi Mère de consolation. Elle peut vous comprendre pleinement et vous aider. En regardant vers elle, en la priant, votre torpeur deviendra sérénité, votre angoisse se transformera en espérance, votre deuil en amour », disait saint Jean Paul II.

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    En ce mois de septembre, il est recommandé d’unir ses peines à celles de Marie. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cela peut remplir le cœur de joie. Voici quelques façons de le faire :

    • DONNER DU SENS À SA SOUFFRANCE

    Prenez les souffrances que vous endurez et offrez-les pour la réparation du Cœur Immaculé de Marie. Faire quelque chose de sa peine permet de ne pas conserver un cœur tiède, mais au contraire de se laisser enflammer par la dévotion et l’amour, en contemplant les douleurs de Marie et en offrant des sacrifices et des actes de réparation tels que la dévotion du premier samedi du mois. Donner du sens à sa souffrance à travers ces actes est une démarche qui guérit à la fois l’esprit et le cœur.

    • CULTIVER LA JOIE

    En ce mois des douleurs de Marie, essayez de moins vous attarder sur vos problèmes mais au contraire de cultiver la joie en pensant à la merveilleuse bienheureuse mère que nous avons au ciel. Vous n’avez pas le moral ? Dites tout de suite un Je vous salue Marie. Vous pouvez aussi noter vos peines dans un carnet et écrire une prière pour demander à la Vierge de vous aider à les soulager.

    • SOULAGER LA PEINE DE QUELQU’UN D’AUTRE

    Aidez quelqu’un d’autre à porter sa croix un moment, à l’image de Simon de Cyrène. Il existe de nombreuses manières de le faire : en envoyant une carte, en prêtant une oreille attentive à quelqu’un qui a besoin de confier un souci, une souffrance, un deuil ; en dégageant du temps et en tenant compagnie à une personne qui se sent seule. On peut aussi envoyer un bouquet à une personne qui traverse une période difficile, avec des roses ou des lis pour rappeler la Vierge ! Cuisiner un bon plat pour quelqu’un qui souffre est une autre manière d’apporter du réconfort et de rendre service.

    Emprunté au site « Aleteia »

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Notre-Dame des Douleurs, modèle de compassion

    Notre-Dame des Douleurs ou Notre-Dame des Sept Douleurs, est l’un des nombreux titres par lesquels l’Église catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Le titre souligne l’union de la mère à la souffrance de son fils qui s’est sacrifié pour donner aux êtres humains une vie nouvelle. Marie se montre forte et constante, malgré les douleurs, alors qu’elle accompagne Jésus dans sa mission de Rédempteur.

    Emprunté au site des « Sœurs de la Providence »

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs, le 15 septembre, a pour but de nous rappeler le martyre terrible qu’endura la Vierge en tant que co-rédemptrice du genre humain.

    L’Église honore en ce jour ses incomparables douleurs, spécialement celles qu’elle ressentit au pied de la croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s’être concentré sur le déchirement de l’âme de Marie au jour de la Passion de Son Fils, jour où ses souffrances atteignirent leur maximum d’intensité, la piété des fidèles s’est étendue à d’autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie.

    Pour illustrer les douleurs de la Vierge-Mère, les peintres représentent son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent Reine des martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux enfants de Marie :

    Les sept douleurs de Marie

    • La prophétie du saint vieillard Siméon sur l’Enfant Jésus. (Lc 2, 34-35)
    • La fuite de la Sainte Famille en Égypte. (Mt 2, 13-21)
    • L’absence de Jésus pendant trois jours, il est au temple. (Lc 2, 41-51)
    • La rencontre de Marie et de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire. (Lc, 23, 27-31)
    • La contemplation de Marie au pied de la Croix où son Fils souffre et meurt. (Jn 19, 25-27)
    • La douleur de Marie accueillant son fils, lors de la Descente de la Croix. (Mt 27, 57-59)
    • La souffrance de Marie lorsque son Fils est mis au Tombeau. (Jn 19, 40-42)

    Emprunté au site des « Sœurs de la Providence »

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    La très Sainte Vierge s’est plu à manifester au monde combien la dévotion à ses douleurs infinies lui était agréable et nous était salutaire. A plusieurs reprises, elle est venue stimuler la foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays. Citons par exemple l’apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Equateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l’Italie.

    Contemplons dans les bras de Marie, l’Homme-Dieu crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du ciel. Joignons nos larmes aux siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de son divin Fils, ont également été la cause de son intime martyre. Prions-la de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu’Il Lui plaira de nous faire part de ses humiliations, de ses douleurs et de sa croix.

    Emprunté au site « Tout à Jésus par Marie »

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Le 15 septembre, le jour suivant la fête de la Croix glorieuse, nous célébrons la compassion de Marie au pied de la croix : Notre Dame des sept douleurs. Marie partage la souffrance de son fils et nous rappelle la peine des hommes et l’urgence de compatir et de venir en aide à notre prochain.

    Celui qui a médité sur la gloire du Crucifié sait regarder avec Marie le mystère de la douleur de l’homme. Il apprend à goûter la richesse et le sens que peut avoir la vie dans cette communion au Christ dans ses souffrances. En s’associant aux souffrances du Christ en croix, il s’associe avec lui à sa glorification.

    Marie a communié intimement à la Passion de son Fils. Aussi a-t-elle été associée d’une manière unique à la gloire de sa résurrection. C’est pour cela que nous célébrons la compassion de Marie au lendemain de la fête de l’exaltation de la Sainte-Croix. Cette fête nous rappelle qu’au pied de la croix la maternité de Marie s’est étendue à tout le corps du Christ, qui est l’Église.

    Emprunté au site « Liturgie et sacrements » (Conférence des évêques de France)

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Notre-Dame des sept Douleurs, est l'un des nombreux titres par lesquels l'Église catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Le titre souligne l’association de la mère à la souffrance de son fils. Les « sept douleurs » font référence aux événements, relatés dans les évangiles, qui firent souffrir la mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de Rédempteur.

    Le culte de la Mater Dolorosa apparaît officiellement en 1221, au Monastère de Schönau, en Allemagne. En 1239, dans le diocèse de Florence en Italie. L'Ordre des Servites de Marie, dont la spiritualité est très attachée à la Sainte Vierge, fixe la fête de Notre-Dame des douleurs au 15 septembre.

    On trouve les premières traces de la dévotion aux douleurs de la Vierge, à la fin du XI° siècle, particulièrement dans les écrits de saint Pierre Damien († 1072), de saint Bernard († 1153) et de moines bénédictins et cisterciens qui méditent le passage de l'Evangile qui montre Marie et Jean au pied de la Croix.

    Il faut attendre le 14ème siècle pour que l'on parle communément des sept douleurs de la Vierge : la prophétie du vieillard Siméon, le massacre des Innocents et la fuite en Egypte, la perte de Jésus au Temple de Jérusalem, l'arrestation et les jugements du Christ, la mise en croix et la mort du Christ, la déposition de la croix et la mise au tombeau.

    Ces sept douleurs furent pour la première fois exprimées d’une façon formelle, par Jean de Coudenberghe. C’est en 1492, il se forma une confrérie de Notre-Dame des Sept Douleurs.

    La dévotion ne fit que croître. Saint Ignace de Loyola avait un culte particulier à l’image connue sous le nom de Notre-Dame du Cœur. De 1603 à 1881, les Jésuites ne publièrent pas moins de quatre-vingt-douze ouvrages sur cette dévotion aux douleurs de Marie.

    Cette neuvaine pendant laquelle nous méditerons les douleurs de Marie, nous comprendrons la joie née de la souffrance, les grâces obtenues par la douleur. Que ces jours de prière au côté de la Mère des Douleurs soient source de bénédictions.

    Emprunté au site « Etoile Notre-Dame »

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Première prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère des Douleurs ! Au nom de la douleur si vive que vous avez éprouvée lorsque le saint vieillard Siméon vous prédit la Passion et la mort de votre divin Fils Jésus, Douleur à laquelle votre cœur fut constamment en proie jusqu'au trépas de ce même Fils divin ; je vous prie de m'obtenir à moi aussi le souvenir continuel de la Mort et de la Passion de Jésus, avec une vraie et incessante douleur de mes péchés, qui en furent la cause, tant qu'il me restera un souffle de vie. Amen.

    Deuxième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur amère que vous avez ressentie, en apprenant qu'Hérode cherchait à faire mourir Jésus Enfant, ce qui vous contraignit à fuir au milieu de la nuit, pour vous rendre en Egypte, à travers mille incommodités et rejets, avec votre époux saint Joseph et l'Enfant Jésus ; je vous prie de m'obtenir la grâce de supporter toutes les peines et incommodités quelconques, même les plus graves, pour conserver Jésus dans mon cœur, et ne le faire jamais offenser par les autres. 

    Troisième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur si sensible que vous avez endurée lorsque votre divin Fils Jésus demeura seul à Jérusalem et que vous le cherchiez avec anxiété durant trois jours, jusqu'à ce qu'enfin vous le retrouviez dans le temple, recevant en même temps l'assurance qu'il ne se séparerait plus de vous ; je vous conjure de m'obtenir la grâce de ne jamais perdre Jésus par le maudit péché, et de lui demeurer toujours uni par l'amour jusqu'au dernier soupir de ma vie. Amen.

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Quatrième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur cruelle que vous avez endurée en apprenant que votre Fils Jésus était livré à ses ennemis et condamné à mort et par cette autre Douleur non moins amère qui vous saisit lorsque vous l’avez rencontré sur le chemin du Calvaire, tout haletant sous le lourd fardeau de la Croix ; je vous prie de m'obtenir que je porte la croix de mon état avec ce même esprit qui animait alors Jésus-Christ, et en union avec Lui, me conformant parfaitement à sa divine Volonté en toute chose jusqu'à mon dernier soupir. Amen.

    Cinquième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur excessive qui pénétra votre cœur lorsque vous avez vu votre divin Fils Jésus cloué à la Croix, puis y demeurant suspendu trois heures entières, abîmé dans d'immenses souffrances, jusqu'à ce qu'enfin il expire et remette son âme entre les mains de son Père ; obtenez moi, je vous en prie, que par les mérites de la mort et de la Passion de votre Fils Jésus, je fasse une sainte mort, assisté de Jésus et de vous, ô Marie, et que mon âme exhale son dernier soupir entre vos mains. Amen.

    Sixième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur très vive que vous avez éprouvée en voyant frapper d'un coup de lance le cœur de Jésus déjà mort, blessure qui fut ressentie par votre âme tout entière, laquelle ne pouvait se séparer du cœur de Jésus ; je vous supplie de m'obtenir de votre Fils qu'il blesse lui-même mon cœur d'un trait de son amour, et de telle sorte que je ne puisse plus me séparer de Lui, ni de Vous, dans le temps et dans l'éternité. Amen.

    Septième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Par cette extrême douleur que vous avez soufferte en voyant le corps de votre divin Fils Jésus, détaché de la Croix, reposé dans le tombeau, où vous aviez aussi renfermé votre cœur si aimant ; je vous conjure de m'obtenir que j'ensevelisse dans le tombeau de Jésus le vieil homme avec toutes ses passions et que je me revête de l'homme nouveau, formé à l'image de Jésus lui-même, afin que je puisse mériter votre protection durant ma vie, votre assistance à la mort, et que je participe à votre gloire dans le ciel. Amen.

    Prière finale

    Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, déjà Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ demeure enseveli, et Vous, Souveraine, Vous vous en retournez seule, sans la lumière de Vos yeux et sans la vie de Votre Cœur. Tous les Esprits du ciel Vous accompagnent, ô Marie, très douloureuse !

    Qu'il m'est pénible d'être la cause de tant d'oppression par mes péchés! J'ai été, Mère très affectionnée, un malfaiteur et cruel homicide; j'ai, par mes fautes, arraché la Vie à Votre très Doux Fils.

    Je me prosterne à Vos pieds, pour mériter Votre Pitié, après avoir été si cruel envers Vous; je me confie en Votre suprême Miséricorde, pour espérer, par ces mêmes Douleurs que je Vous ai causées, le pardon que je ne mérite pas.

    Je me propose, ô ma Souveraine, et ma très affligée Mère, de m'amender sincèrement, et de commencer une nouvelle vie, pour me rendre digne de Votre refuge, et, par ce moyen, jouir en votre compagnie de l'Eternité avec cette faveur que je sollicite, si elle tend à la plus grande gloire de Dieu et au salut de mon âme. Amen.

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Homélie pour la fête de Notre-Dame des Douleurs

    Chers frères et sœurs,

    Nous avons célébré tout récemment la Croix du Christ, l’instrument de notre Salut, qui nous révèle dans toute sa plénitude la miséricorde de notre Dieu. La Croix est en effet le lieu où se manifeste de façon parfaite la compassion de Dieu pour notre monde. Aujourd’hui, en célébrant la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs. Comme l’affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion.

    Au pied de la Croix se réalise la prophétie de Syméon : son cœur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35) par le supplice infligé à l’Innocent, né de sa chair. Comme Jésus a pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant. La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l’abîme de sa douleur. La profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l’a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d’accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l’esprit » (cf. Jn 19, 30) : devenir la mère du Christ en ses membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).

    Marie est aujourd’hui dans la joie et la gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n’effacera tandis que sa compassion maternelle envers nous demeure intacte. L’intervention secourable de la Vierge Marie au cours de l’histoire l’atteste et ne cesse de susciter à son égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable : la prière du « Souvenez-vous » exprime très bien ce sentiment. Marie aime chacun de ses enfants, portant d’une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l’heure de sa Passion, sont en proie à la souffrance. Elle les aime tout simplement parce qu’ils sont ses fils, selon la volonté du Christ sur la Croix.

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Le psalmiste, percevant de loin ce lien maternel qui unit la Mère du Christ et le peuple croyant, prophétise au sujet de la Vierge Marie que « les plus riches du peuple … quêteront ton sourire » (Ps 44, 13). Ainsi, à l’instigation de la Parole inspirée de l’Écriture, les chrétiens ont-ils depuis toujours quêté le sourire de Notre Dame, ce sourire que les artistes, au Moyen-âge, ont su si prodigieusement représenter et mettre en valeur. Ce sourire de Marie est pour tous. Il s’adresse cependant tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu’ils puissent y trouver le réconfort et l’apaisement. Rechercher le sourire de Marie n’est pas le fait d’un sentimentalisme dévot ou suranné, mais bien plutôt l’expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour Mère.

    Désirer contempler ce sourire de la Vierge, ce n’est pas se laisser mener par une imagination incontrôlée. L’Écriture elle-même nous le dévoile sur les lèvres de Marie lorsqu’elle chante le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 46-47). Quand la Vierge Marie rend grâce au Seigneur, elle nous prend à témoin. Marie partage, comme par anticipation, avec ses futurs enfants que nous sommes, la joie qui habite son cœur, pour qu’elle devienne la nôtre. Chaque récitation du Magnificat fait de nous des témoins de son sourire. Ici à Lourdes, au cours de l’apparition qui eut lieu le mercredi 3 mars 1858, Bernadette contempla de manière toute particulière ce sourire de Marie. Celui-ci fut la première réponse que la Belle Dame donna à la jeune voyante qui voulait connaître son identité. Avant de se présenter à elle, quelques jours plus tard, comme « l’Immaculée Conception », Marie lui fit d’abord connaître son sourire, comme étant la porte d’entrée la plus appropriée à la révélation de son mystère.

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Dans le sourire de la plus éminente de toutes les créatures, tournée vers nous, se reflète notre dignité d’enfants de Dieu, cette dignité qui n’abandonne jamais celui qui est malade. Ce sourire, vrai reflet de la tendresse de Dieu, est la source d’une espérance invincible. Nous le savons malheureusement : la souffrance endurée rompt les équilibres les mieux assurés d’une vie, ébranle les assises les plus fermes de la confiance et en vient parfois même à faire désespérer du sens et de la valeur de la vie. Il est des combats que l’homme ne peut soutenir seul, sans l’aide de la grâce divine. Quand la parole ne sait plus trouver de mots justes, s’affirme le besoin d’une présence aimante : nous recherchons alors la proximité non seulement de ceux qui partagent le même sang ou qui nous sont liés par l’amitié, mais aussi la proximité de ceux qui nous sont intimes par le lien de la foi. Qui pourraient nous être plus intimes que le Christ et sa sainte Mère, l’Immaculée ? Plus que tout autre, ils sont capables de nous comprendre et de saisir la dureté du combat mené contre le mal et la souffrance. La Lettre aux Hébreux dit à propos du Christ, qu’il « n’est pas incapable de partager notre faiblesse ; car en toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous » (cf. Hb 4, 15). Je souhaiterais dire, humblement, à ceux qui souffrent et à ceux qui luttent et sont tentés de tourner le dos à la vie : tournez-vous vers Marie ! Dans le sourire de la Vierge se trouve mystérieusement cachée la force de poursuivre le combat contre la maladie et pour la vie. Auprès d’elle se trouve également la grâce d’accepter, sans crainte ni amertume, de quitter ce monde, à l’heure voulue par Dieu.

    Quêter le sourire de la Vierge Marie n’est pas un pieux enfantillage, c’est l’aspiration de ceux qui sont « les plus riches du peuple » (Ps 44 v. 13). « Les plus riches », c’est-à-dire dans l’ordre de la foi, ceux qui ont la maturité spirituelle la plus élevée et savent précisément reconnaître leur faiblesse et leur pauvreté devant Dieu. En cette manifestation toute simple de tendresse qu’est un sourire, nous saisissons que notre seule richesse est l’amour que Dieu nous porte et qui passe par le cœur de celle qui est devenue notre Mère. Quêter ce sourire, c’est d’abord cueillir la gratuité de l’amour. C’est aussi savoir provoquer ce sourire par notre effort pour vivre selon la Parole de son Fils Bien-aimé, tout comme un enfant cherche à faire naître le sourire de sa mère en faisant ce qui lui plaît. Et nous savons ce qui plaît à Marie grâce aux paroles qu’elle adressa aux serviteurs à Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » (cf. Jn 2, 5).

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Le sourire de Marie est une source d’eau vive. « Celui qui croit en moi, dit Jésus, des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur » (Jn 7, 38). Marie est celle qui a cru, et, de son sein, ont jailli des fleuves d’eau vive qui viennent irriguer l’histoire des hommes. La source indiquée, ici, à Lourdes, par Marie à Bernadette est l’humble signe de cette réalité spirituelle. De son cœur de croyante et de mère, jaillit une eau vive qui purifie et qui guérit. En se plongeant dans les piscines de Lourdes, combien n’ont-ils pas découvert et expérimenté la douce maternité de la Vierge Marie, s’attachant à elle pour mieux s’attacher au Seigneur ! Dans la séquence liturgique de cette fête de Notre-Dame des Douleurs, Marie est honorée sous le titre de « Fons amoris », «Source d’amour». Du cœur de Marie, sourd, en effet, un amour gratuit qui suscite en réponse un amour filial, appelé à s’affiner sans cesse. Comme toute mère et mieux que toute mère, Marie est l’éducatrice de l’amour. C’est pourquoi tant de malades viennent ici, à Lourdes, pour se désaltérer auprès du « Fons amoris » et pour se laisser conduire à l’unique source du salut, son Fils, Jésus le Sauveur.

    Le Christ dispense son Salut à travers les Sacrements et, tout spécialement, aux personnes qui souffrent de maladies ou qui sont porteuses d’un handicap, à travers la grâce de l’onction des malades. Pour chacun, la souffrance est toujours une étrangère. Sa présence n’est jamais domesticable. C’est pourquoi il est difficile de la porter, et plus difficile encore – comme l’ont fait certains grands témoins de la sainteté du Christ – de l’accueillir comme une partie prenante de notre vocation, ou d’accepter, comme Bernadette l’a formulé, de « tout souffrir en silence pour plaire à Jésus ». Pour pouvoir dire cela, il faut déjà avoir parcouru un long chemin en union avec Jésus. Dès à présent, il est possible, en revanche, de s’en remettre à la miséricorde de Dieu telle qu’elle se manifeste par la grâce du Sacrement des malades. Bernadette, elle- même, au cours d’une existence souvent marquée par la maladie, a reçu ce Sacrement à quatre reprises. La grâce propre à ce Sacrement consiste à accueillir en soi le Christ médecin. Cependant, le Christ n’est pas médecin à la manière du monde. Pour nous guérir, il ne demeure pas extérieur à la souffrance éprouvée. Il la soulage en venant habiter en celui qui est atteint par la maladie, pour la porter et la vivre avec lui. La présence du Christ vient rompre l’isolement que provoque la douleur. L’homme ne porte plus seul son épreuve, mais il est conformé au Christ qui s’offre au Père, en tant que membre souffrant du Christ, et il participe, en Lui, à l’enfantement de la nouvelle création.

    Homélie empruntée au site « Cfrt.tv » - Fête de Notre Dame des Douleurs

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame

    Références :

    https://fr.aleteia.org/2020/09/14/en-septembre-dix-facons-dalleger-ses-peines-grace-a-notre-dame-des-douleurs/

    https://liturgie.catholique.fr/accueil/annee-liturgique/les-fetes-et-les-saints/4818-notre-dame-des-douleurs-15-septembre/

    https://providenceintl.org/qui-nous-sommes/mission-charisme-et-spiritualite/notre-dame-des-douleurs/

    https://www.mariereine.com/notre-dame-des-7-douleurs/

    https://www.etoilenotredame.org/page/neuvaine-a-notre-dame-des-sept-douleurs

    https://www.lejourduseigneur.com/homelie/fete-de-notre-dame-des-douleurs/


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  • 220912

    Rubrique « Notre dévotion envers Marie » – 11

     Le Saint Nom de Marie 

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    Introduction

    Quelques jours après la fête de la Nativité de la Sainte Vierge, l’Église célèbre le saint Nom de Marie, le nom qui lui fut donné par ses parents, Anne et Joachim.

    Miryâm en hébreu, Mariam en araméen. De nombreuses étymologies sont attachées à la signification de ce nom : « maîtresse de la mer », « illumination », « goutte » ou « étoile de la mer ».

    Un sens probable est : « belle », et correspond - ô combien - à la beauté tant intérieure qu’extérieure de Notre-Dame. A Lourdes, sainte Bernadette décrivit l’Immaculée Mère de Dieu en disant « qu’elle était jeune et belle, belle surtout, comme je n’en ai jamais vu… Elle est belle comme on l’est, je pense, au Ciel ». Sainte Catherine Labouré la décrit de la même façon : «Elle était de toute beauté… Elle était si belle qu’il me serait impossible d’en exprimer la beauté ravissante». La liturgie, tirée du Cantique des cantiques, s’exclame : Tota pulchra es, o Maria – « Tu es toute belle, ô Marie ».

    Si Miryâm se rattache à la langue égyptienne – la sœur de Moïse et d’Aaron, née comme eux en Égypte, s’appelle Marie –, il signifie « chérie de Dieu ». O combien cette étymologie convient à la Très Sainte Vierge Marie, elle est qui est, par excellence, la Bien-Aimée du Père, et de leur Fils, et du Saint-Esprit.

    Dans les leçons du Bréviaire romain, l’Église cite saint Bernard qui chante les louanges de l’Etoile de la Mer, mais aussi saint Pierre Chrysologue, qui salue dans le saint Nom de Marie la « dame », la princesse, la souveraine. Elle est vraiment notre Dame.

    Rome approuva, en 1513, la fête du saint Nom de Marie que fêtait un diocèse d’Espagne. Mais ce fut le bienheureux pape Innocent XI qui étendit cette fête à toute la chrétienté après la victoire du roi de Pologne Jean Sobieski sur les Turcs, le 12 septembre 1683, sous les murs de Vienne.

    Dédiée au doux nom de Marie, cette victoire souligne le triomphe de la beauté de la Mère de Dieu et de la religion sur la laideur de l’infidélité et du paganisme, mais aussi le succès des armées chrétiennes lorsqu’elles se confient à la Reine des cieux qui préside aux combats de l’Église, « forte comme une armée rangée en bataille ».

    Dom Lefebvre / Mgr Dubois – FSSPX Actualités - 12/09/2019

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    « Le nom seul de Marie met en fuite tous les démons », disait saint Bernard. Béni et invoqué par tous les chrétiens du monde entier, le nom de la Vierge Marie suffit à lui-seul à réconforter les fidèles. Un nom devenu si célèbre que c’est aujourd’hui le prénom féminin le plus donné au monde. Il est fêté chaque année par l’Église catholique le 12 septembre.

    Apparue en Espagne au XIVème siècle, la fête du saint Nom de Marie va s’étendre petit à petit à toute la chrétienté en 1683 par le pape Innocent XI. La raison ? En action de grâce pour la délivrance de Vienne assiégée par les Turcs au cours de la même année.

    En effet, en juillet 1683, plusieurs milliers de Turcs avançaient vers Vienne, menaçant l’Europe toute entière. Le roi de Pologne, sur les conseils du bienheureux capucin Marco d’Aviano, accepta de porter secours à la ville. Après avoir entendu la messe et communié, le roi Jan Sobieski III et les siens se mirent sous la protection de Marie. Se levant plein d’ardeur après la consécration, le roi déclara : « Marchons sous la toute-puissante protection de la Mère de Dieu ! ». Son espoir ne fut pas trompé : les Turcs prirent la fuite dans le désordre le 12 septembre. C’est depuis cette époque mémorable que la fête du saint Nom de Marie se célèbre dans l’octave de Sa Nativité.

    Extraits du site « Aleteia »

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    Célébrée le dimanche durant l’octave de la Nativité de la Vierge, entre le 8 et 15 septembre, la fête fut définitivement fixée le 12 septembre par le pape Pie X en mémoire de l’anniversaire de la victoire. En 1970, après le Concile Vatican II, la fête fut supprimée puis finalement rétablie en 2002 par le pape Jean Paul II. On sait toute l’affection que le souverain pontife portait à la Vierge comme en témoigne sa devise, « Tout à Toi, Marie », abréviation de la forme la plus complète de la consécration à la Mère de Dieu : « Je suis tout à toi et tout ce qui est à moi est à toi. Je te reçois dans tout ce qui est à moi. Prête-moi ton cœur, Marie ».

    Le nom de Marie a aussi une valeur religieuse particulière car il rappelle en même temps les prières de l'Angélus et du Magnificat.

    Au cours des siècles, de nombreux saints ont honoré le nom de Marie. Les pères de l’Église, mais aussi Pierre de Blois, Bonaventure de Bagnorea, Bernard de Clairvaux, Ambroise de Milan et Henri Suso ont beaucoup médité sur le sens du nom de Marie.

    • Saint Ambroise de Milan (+397) écrivait : « Votre nom, ô Marie, est un baume délicieux qui répand l’odeur de la grâce ! »
    • Saint Bernard de Clairvaux (+1153) y voyait un refuge dans le combat spirituel : « Le seul nom de Marie met en fuite tous les démons ».
    • Quant à saint Bonaventure (+1274), il invoquait la Vierge en disant : « Que Votre nom est glorieux, ô sainte Mère de Dieu ! Qu’il est glorieux, ce nom qui a été la source de tant de merveilles ! »

    En septembre 2010, le pape Benoît XVI recommandait l’invocation du Nom de Marie pour la conversion des baptisés : « À la Vierge Marie, dont le Très Saint Nom est célébré aujourd’hui dans l’Église, nous confions notre chemin de conversion à Dieu ».

    Extraits de sites « Aleteia » et « Wikipédia »

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    Quelques réflexions extraites d’une homélie du Père Gilbert Adam

    1. En Jésus, Dieu crée une nouvelle humanité. Marie est chargée d’accueillir cette révélation dans sa chair. L’Esprit-Saint accomplit une nouvelle création. Jésus est le nouvel Adam, tête d’une nouvelle humanité, pierre d’angle d’une nouvelle maison. Marie réagit merveilleusement : Que tout se passe pour moi selon ta Parole. Elle accorde à Dieu cette acceptation et cette collaboration humaine sans lesquelles ce mystère si merveilleux de notre salut ne pourrait s’accomplir. Marie continue cette œuvre d’Amour aujourd’hui encore. Le nom de Marie trouve sa place, à côté du Nom de Jésus. Le nom de Marie est un nom glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire.

    2. La première gloire de ce nom béni, c’est qu’il fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge naissante et que l’Archange Gabriel le prononça d’une voix pleine de respect. Et depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant du jour. Jean de la Croix dit de ce Mystère : “Couvrir de son ombre” signifie protéger, favoriser. Couvrir de son ombre, c’est le signe que l’on est tout proche pour favoriser et pour défendre. De là vient qu’il fut dit à la Vierge que “la vertu du Très-Haut la couvrirait de son ombre”, c’est-à-dire que l’Esprit-Saint l’approcherait de si près qu’il descendrait sur elle. L’Église est mue par l’Esprit Saint, et Marie en est la Mère.

    Père Gilbert Adam

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    « Le nom exprime quelque chose de la personne qui le porte ». Ainsi, les différents sens du nom de « Marie » dévoilent divers aspects de la personne même de la Vierge. Elle est tout à la fois la Bien Aimée de Dieu, la Mère compatissante, et dans la nuit de notre condition humaine, elle est l’étoile qui éclaire et rassure. Nous allons méditer sur ces trois sens du nom de Marie en compagnie d’un saint qui a particulièrement aimé la Vierge Marie, saint Bernard.

    Le Saint Nom de Marie - L’avis de saint Bernard de Clairvaux

    Qui d’entre nous n’a jamais invoqué le nom de Marie sans avoir ressenti en soi s’infiltrer doucement une paix, même au milieu des soucis de la vie ? Cela, saint Bernard en a certainement fait l’expérience, lui qui a tant parlé de Marie. On peut penser qu’en écrivant sur la Vierge, il nous livre sa propre expérience de vie mariale. Ainsi, dit-il : « qu’on ne parle plus de votre miséricorde, ô bienheureuse Vierge, s’il est un seul homme qui se rappelle vous avoir invoquée en vain dans ses besoins. » Si la Vierge est la Bien-Aimée de Dieu, selon un des sens de son nom, alors, nos prières qui passent par elle ne peuvent qu’être reçues par le Père, ne peuvent qu’atteindre le cœur de Dieu puisqu’elles lui viennent par les mains de celle en qui il a mis toutes grâces. En retour, par ses mains, les mains de Marie, la miséricorde de Dieu nous parvient ; elle nous est donnée.

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    Écoutons encore saint Bernard : « Nous, vos petits serviteurs, nous vous félicitons de vos autres vertus, mais nous nous félicitons nous-mêmes de votre miséricorde. Nous louons votre virginité, nous admirons votre humilité, mais pour les malheureux que nous sommes, votre miséricorde a plus douce saveur, plus précieuse valeur, elle revient plus souvent à notre mémoire, plus fréquemment dans nos invocations. »

    En effet, par les mains de la Vierge, nous est donnée la Miséricorde en la personne du Christ, son enfant. Elle est la Mère de la Miséricorde, tout comme elle est la Mère de Compassion, autre sens de son nom. Si tant de bienfaits peuvent nous parvenir en nos vies, quand on invoque son nom, c’est bien sûr à cause du Christ, auquel elle est toute relative. Elle est là, près de Lui, comme à Cana, le cœur à la fois ouvert à nos détresses et tourné vers le Christ, lui murmurant : « Ils n’ont plus de vin » (Jn 2, 1). La sollicitude de la Vierge s’étend à tous, sans exception. Sa miséricorde se fait charité, se fait compassion. Alors, dit encore saint Bernard, « c’est ainsi que votre toute-puissante et très miséricordieuse charité se montre aussi magnifique dans sa compassion que dans son pouvoir secourable. »

    Il faut croire au « pouvoir secourable » de la Vierge car elle est la Mère de celui qui peut nous donner tout secours. Encore une fois, elle est toute relative au Christ. Elle est sa première disciple, elle qui, avec d’autres, le suivait sur les routes de Palestine, elle qui retenait et méditait sa Parole pour la mettre en pratique, comme nous le laisse supposer ce passage de saint Matthieu : « Comme il parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. A celui qui l’en informait Jésus répondit : “Qui est ma mère et qui sont mes frères ?” Et tendant sa main vers ses disciples, il dit : “Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère. » (Mt 12, 46-50). En effet, qui plus que Marie a été attentive à la Parole de Dieu, elle, qui a donné au monde le Verbe éternel ? Donc, certain de son « pouvoir secourable », comme nous y invite saint Bernard : « que notre âme altérée coure donc à cette source, que notre misère puise avec ardeur à ce trésor de miséricorde » qu’est la Vierge bénie entre toutes les femmes.

    Nous voici maintenant arrivé au troisième sens du nom de Marie : étoile de la mer. On a besoin de repère dans la vie. On a besoin de sécurité. On a besoin de sens. À une époque où tout est flou, se mélange et se relativise, on a besoin d’accrocher nos vies à une étoile qui nous indique le bon chemin, le vrai chemin. La Vierge est cette étoile. L’invoquer, répéter son nom, égrener son nom au fil de nos journées nous garde, je le pense, dans la vérité de cœur, de paroles et d’actions, c’est-à-dire, que nos pensées, nos paroles et nos actions, selon notre pouvoir, veulent être en harmonie avec l’Évangile du Christ. Pour cela, nous avons besoin d’être aidés car nous sommes de pauvres pécheurs. On a besoin de lumière, d’exemple. La Vierge peut être cette lumière exemplaire puisque sa lumière ne vient pas d’elle mais de Celui qui est à la fois le Dieu vrai et l’homme en sa vérité même, le Christ qu’elle a porté et qu’elle a donné au monde. Son exemple donc, pourvu qu’on le regarde, peut influencer notre vie, notre comportement. Elle nous tire vers le vrai, vers le beau, vers le bon.

    « Parlons un peu de ce nom dit encore saint Bernard, qui signifie « étoile de mer » et qui convient admirablement à la Vierge Mère. […] Elle est cette splendide étoile qui se lève sur l’immensité de la mer, brillant par ses mérites, éclairant par ses exemples. »

    Saint Bernard nous invite à regarder la Vierge, à invoquer le nom de Marie, et cela, dans n’importe quelle situation où nous pouvons nous trouver. Quelles sont-elles ces situations que saint Bernard énumère ? Au cœur même des tentations de ce monde – tentations du pouvoir, du savoir et de l’avoir ; au cœur des épreuves physiques ou morales ; au cœur même de notre péché, il nous invite à invoquer le nom de la Vierge très sainte. Ainsi, « A toi qui te sens, loin de la terre ferme, emporté sur les flots de ce monde au milieu des orages et des tempêtes, ne quitte pas des yeux la lumière de cet astre si tu ne veux pas sombrer. Si le vent des tentations s’élève, si l’écueil des tribulations se dresse sur ta route, regarde l’étoile, appelle Marie. Si tu es ballotté par les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la médisance, de la jalousie, regarde l’étoile, appelle Marie…. ».

    Saint Bernard ne nous invite pas seulement à regarder, à invoquer Marie, mais aussi à penser à elle, à graver son souvenir dans notre cœur, surtout dans nos tristesses, nos angoisses de toutes sortes, nos doutes peut-être : « Dans les périls, les angoisses, les doutes, pense à Marie, invoque Marie. Que son nom ne s’éloigne jamais de tes lèvres, qu’il ne s’éloigne pas de ton cœur. »

    Mais il ne suffit pas pour saint Bernard d’invoquer le Nom de Marie, il faut aller plus loin, il faut aller jusqu’à mettre nos pas dans ceux de la Vierge, afin de suivre l’exemple de sa vie car on y puise la lumière, l’espérance, la force de rester dans le vrai. Ainsi, nous dit-il que « pour obtenir le secours de sa prière, ne néglige pas l’exemple de sa vie. En la suivant, tu es sûr de ne pas dévier; en la priant, de ne pas désespérer; en la consultant, de ne pas te tromper… ».

    Ainsi, en invoquant le nom de Marie, en le gravant dans notre cœur, en vivant selon l’exemple tout évangélique de sa vie, on fait petit à petit l’expérience que la Vierge est véritablement cette étoile qui oriente nos vies dans le sens de ce qui plait à Dieu, dans le sens de ce que Dieu désire pour notre vrai et durable bonheur.

    L'Annonciade – Le 21 décembre 2012

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    Prières

    1. Demandons au Saint-Esprit de nous faire entrer dans le mystère de Marie.

    Père Gilbert Adam

    2. Oui, ô Marie ! Votre nom sublime et admirable est sorti du trésor de la Divinité ; car c’est la sainte Trinité tout entière qui vous a donné ce nom au-dessus de tous les noms après celui de votre divin Fils, et qui l’a enrichi de tant de majesté et de puissance, qu’il faut que, par respect pour ce saint nom, dès qu’il est prononcé, tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et aux enfers.

    Richard de Saint-Laurent – CenterBlog – Les saints du jour – 12 septembre

    3. Ô Dieu tout-puissant, qui bénissez vos serviteurs sincèrement désireux de se placer à l’ombre du Nom et de la protection de la Très Sainte Vierge Marie, nous vous en supplions, que par son intercession, nous soyons délivré de tout mal sur la terre et que nous puissions arriver aux joies éternelles dans le ciel, par Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.

    Thierry Fourchaud – Site « Tout à Jésus par Marie »

    En guise de conclusion

    Il était bien juste que le nom de Marie trouvât sa place, dans nos fêtes catholiques, à côté du nom de Jésus. Le nom de Marie est un nom glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire. Les saints se sont essayés à l’envi à retracer les merveilles du nom de Marie. La première gloire de ce nom béni, c’est qu’il fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge naissante et que l’Archange Gabriel le prononça d’une voix pleine de respect. Et depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant du jour : « Je vous salue Marie… ».

    Thierry Fourchaud – Site « Tout à Jésus par Marie »

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    QUE LE SAINT NOM DE MARIE NOUS BÉNISSE TOUS !

    Synthèse de recherches proposées par le Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame

    Références :

    https://www.fsspx.be/fr/12-septembre-fete-du-saint-nom-de-marie-40378

    https://fr.aleteia.org/2019/09/11/pourquoi-honore-t-on-le-saint-nom-de-marie/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_du_Saint_Nom_de_Marie

    http://magnificat.ca/cal/fr/saints/le_saint_nom_de_marie.html

    https://cybercure.fr/les-fetes-de-l-eglise/fetes-mariales/article/le-saint-nom-de-marie

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Le-Saint-Nom-de-Marie.html

    https://www.annonciade.info/2012/12/le-saint-nom-de-marie/

    https://www.mariereine.com/belle-fete-du-saint-nom-de-marie/


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