• * 05 - La Visitation

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    Rubrique « Notre dévotion à Marie » – 05

     La Visitation 

     * 05 - La Visitation

    Introduction

    La Visitation de la Vierge Marie est une fête chrétienne catholique et chrétienne orthodoxe. Elle est fêtée le 31 mai par les catholiques et le 30 mars par les orthodoxes.

    La Visitation, c’est la visite de Marie à sa cousine Elisabeth peu après qu’elle a accepté de donner naissance à Jésus. Inspirée par l’Esprit-Saint, Elisabeth, enceinte de Jean Baptiste alors qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant, reconnaît en Marie «la mère de son Seigneur». C’est à ce moment que Marie prononce son Magnificat.

    Extrait du site « La Croix – Croire »

     * 05 - La Visitation

    La fête de la Visitation commémore un épisode de l'Évangile selon saint Luc : la visite que rend Marie, enceinte du Christ, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste.

    Extrait de l'Évangile de Luc (1, 39-45) :

    En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers le haut pays, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Or, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie du Saint Esprit. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie entre les femmes, et béni le fruit de son sein ! Et comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! ».

    Cette parole d'Elisabeth a donné la première partie de l' « Ave Maria », prière très répandue dans le monde catholique (notamment dans la pratique du Chapelet et du Rosaire).

    D’après le site « Wikipédia »

    Le Magnificat de la Vierge Marie

    Mon âme exalte le Seigneur,

    exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

    Il s'est penché sur son humble servante ;

    désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

    Le Puissant fit pour moi des merveilles; saint est son nom !

    Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.

    Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

    Il renverse les puissants de leurs trônes,

    Il élève les humbles.

    Il comble de biens les affamés,

    renvoie les riches les mains vides.

    Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

    de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

    Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

    (Lc 1,47-55)

     

    La Visitation : une date et un mystère

    Dans le calendrier, la date revient tous les ans, le 31 mai. Fête religieuse, la Visitation est tout d’abord l’histoire d’une rencontre ou plus exactement de retrouvailles entre deux cousines. Une situation banale, mais qui revêt un caractère extraordinaire. Pourquoi ?

    La vocation de Marie : porter Jésus au monde

    La Visitation n’est ni une visite de courtoisie, ni une visite de pur soutien matériel à une femme sur le point d’accoucher, non, il s’agit de bien davantage ! D’ailleurs, Charles de Foucauld évoque la Visitation en ces termes : « Marie part pour sanctifier saint Jean, pour lui annoncer la Bonne Nouvelle, pour l’évangéliser et le sanctifier, non par ses paroles, mais en portant Jésus en silence, auprès de lui, au milieu de sa demeure. »

    Il s’agit donc d’un continuum, de l’Annonciation à la Visitation. Le « oui » de Marie à l’Ange Gabriel prend toute sa dimension, lorsque la jeune femme va au-devant d’Elisabeth. A ce moment-là, Elisabeth représente tous les chercheurs de Dieu, tandis que Marie porte en son sein le Salut du monde.

    Cette démarche silencieuse vient trouver un écho dans la vie religieuse. « Ainsi font les religieux qui sont voués à la contemplation… Sans paroles, ils portent Jésus, au milieu des hommes, en silence » rappelle encore Charles de Foucauld dans ses Nouveaux écrits spirituels.

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    Deuxième mystère joyeux et appel à l’Espérance

    « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ». C’est le cri jaillissant du cœur d’Elisabeth lorsque cette dernière retrouve sa cousine et c’est aussi la première partie du Je vous salue Marie. Une apostrophe à laquelle Marie répond : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! ». Le Magnificat est donc cette réponse de Marie, réponse soufflée par l’Esprit, et qui démontre que Dieu ne domine pas par la force, mais choisit de venir habiter dans le cœur des humbles.

    « Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur » disait Jean-Paul II, en octobre 1978. La Visitation est l’un des vingt mystères que nous propose le Rosaire, pour suivre le Christ à l’école de la Vierge. Véritable pont entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance, la Visitation fait le pont entre Jean-Baptiste et Jésus. Un changement de paradigme ? Non, trop simple… Dans le don de la vie reçu à la fois par une femme âgée et une jeune vierge, la Visitation illustre combien « rien n’est impossible à Dieu » et que comme le rappelle le père Sébastien Antoni « Dieu donne la vie et comble les attentes de ceux qui l’espèrent contre toute espérance ».

    Marion Duchene – Radio Notre-Dame – 31 mai 2017

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    Fête de la Visitation

    La Mère de Dieu ne pouvait contenir la joie de l'annonce qui lui avait été faite. Elle ne pouvait pas encore la partager avec Joseph qui, pour le moment, n'aurait pu la comprendre. Elle va rejoindre sa cousine Élisabeth, enceinte comme elle. Et Jean-Baptiste partage cette allégresse en tressaillant dans le sein de sa mère.

    La fête de la Visitation commémore la sainte Rencontre de deux enfants à naître et le Magnificat de Marie qui jaillit de son exultation.

    Histoire

    Cette fête fut établie en 1263 par saint Bonaventure pour les Franciscains. Elle fut étendue à toute l'Église en 1379 par le pape Urbain VI. Le concile de Bâle, lors de sa session du 10 juillet 1441, la confirma, car elle n'avait pas été initialement acceptée par certains États fidèles aux antipapes lors du Grand Schisme.

    Cette fête était autrefois célébrée le 2 juillet conformément à l'Évangile de Luc qui rapporte que Marie serait restée chez Élisabeth jusqu'à la naissance de Jean le Baptiste (et en supposant qu'elle y soit restée les huit jours supplémentaires correspondant aux rites de l'imposition du nom). Toutefois, le calendrier liturgique a abandonné cette date traditionnelle, pour placer la fête au dernier jour de mai, c'est-à-dire à la fin du mois marial.

    Extraits du site « Radio Don Bosco »

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    Symbolique de la fête de la Visitation

    Elle commémore la fête de deux enfants à naître, Jésus et son cousin Jean Baptiste. Par la fête de la Visitation, la mission de Jean Baptiste est confirmée, sa vocation prophétique est de préparer et d'annoncer la venue de Jésus parmi les hommes en tressaillant dans le sein de sa mère. C'est aussi à cette occasion que Marie, remplie de l'Esprit-Saint prononce le Magnificat qui souligne le lien profond entre l'Espérance (vertu) et la Foi.

    Quel est le sens de la fête de la Visitation ?

    Le Mystère de la Visitation offre toutes les dimensions du salut christique : une charité attentive. Une joie d'un cœur ouvert au projet de Dieu. Une vision de foi sur la nature et la mission de Jésus.

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    Le sens de la fête

    Deux femmes se rencontrent, Marie et Élisabeth. Marie, à l'annonce de la grossesse de sa vieille cousine par l'ange Gabriel (Luc 1, 26-39), se met en route pour être aux côtés d’Élisabeth enceinte de six mois de Jean Baptiste. Les deux femmes se retrouvent (Luc 1, 39-56). A peine la salutation de Marie retentit-elle aux oreilles d’Élisabeth que l'enfant qu'elle porte tressaille en elle. L'Évangéliste Luc précise qu'aussitôt Élisabeth fut remplie de l'Esprit-Saint, déclarant Marie « pleine de grâce ».

    Le mystère de la Visitation nous propose, en condensé, toutes les dimensions du salut apporté par Jésus : une charité attentive aux besoins des autres, surtout des plus pauvres. La joie d'un cœur ouvert au projet de Dieu. Une vision de foi sur la nature et la mission de Jésus.

    Extraits du site « Aufildelapensée »

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    L'enfant a tressailli d'allégresse

    Qu'un enfant bouge dans le sein de sa mère, rien que de très naturel. Mais l'enfant d'Élisabeth tressaille d'allégresse, on pourrait même dire qu'il « bondit de joie ». Voilà qui dépasse les mouvements d'un enfant à naître. En réalité, la rencontre d'Élisabeth et de Marie semble se calquer sur celle de David et de l'Arche d'Alliance (2 Samuel 6,2-11). Le roi David se met à tressaillir d'allégresse et s'écrie : « Comment se fait-il que l'arche du Seigneur vienne chez moi ? » Ce rapprochement des deux scènes permet à l'Évangéliste d'exprimer la foi chrétienne. Marie, comparée à l'Arche d'Alliance, porte en elle celui qui est la présence de Dieu parmi ses frères. Élisabeth reconnaît en l'enfant de Marie son « Seigneur » et son propre enfant reconnaît en bondissant de joie la grandeur de Jésus.

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    Celle qui a cru

    Élisabeth est « remplie de l'Esprit Saint », autrement dit l'Évangéliste la présente ici comme une prophétesse, une porte-parole de Dieu. Voilà pourquoi Luc note qu'elle « s'écria d'une voix forte ». Les lecteurs de cette scène de la Visitation peuvent comprendre que les paroles d'Élisabeth portent l'empreinte divine. Or ce que dit Élisabeth concerne Marie. Elle reconnaît d'abord dans sa parente « la mère de son Seigneur ». La prophétie d'Élisabeth culmine dans la béatitude qu'elle adresse à Marie : « Heureuse, celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Marie est reconnue comme « croyante ». Elle a pleine confiance. Pour Luc l'Évangéliste, c'est bien la foi qui caractérise la mère du Seigneur.

    Une scène à contempler

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    Contemplons cette scène de la Visitation. N'est-elle pas le prototype de toute rencontre authentique ? Car notre vocation est bien de nous porter mutuellement cette Bonne Nouvelle : oui, en Jésus, Dieu a établi sa demeure parmi nous. Mais comment le pourrons-nous, si nous nous fermons à l'Esprit et à sa mystérieuse fécondité ? Alors, à la suite de Marie et d'Élisabeth, osons croire que Dieu peut faire merveille dans nos vies. Ouvrons-nous à sa présence agissante, pour connaître ce tressaillement d'allégresse qui fut celui de Jean Baptiste.

     La Visitation : Évangéliser, c’est porter la paix et la joie.

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    La composition de l’Évangile de l’enfance Jésus, dans les deux premiers chapitres de Luc, dispose les différents épisodes en «tresses» : il y a deux annonciations (à Marie et à Zacharie), deux naissances (celles de Jésus et de Jean Baptiste), et deux visites de Jésus au Temple. Ces trois parties établissent un parallèle entre le petit Jean Baptiste et l’enfant Jésus. Elles sont ponctuées chacune par un cantique d’action de grâce. On y trouve le Magnificat de Marie, le cantique de Zacharie et, troisièmement, le cantique de Syméon.

    Analysons l’épisode de la Visitation de Marie à Élisabeth, un épisode qui peut être rattaché à l’Annonciation. On peut délimiter dans cet Évangile de l’enfance selon saint Luc une séquence Annonciation – Visitation – Magnificat (au chapitre premier, les versets 26 à 56). Dans cette séquence, la réponse que fait la Vierge Marie à l’ange Gabriel, cette réponse est véritablement au cœur, au centre : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole » (c’est le verset 38).

    Jean-Paul II, dans son encyclique sur Marie, nous dit : « Marie a prononcé ce fiat dans la foi » il nous dit encore que cette réponse de Marie, c’est comme le « point culminant de la foi de Marie dans son attente du Christ, mais c’est aussi le point de départ, le commencement de tout son [...] cheminement dans la foi ». Dans la foi, par la puissance de l’Esprit, Marie accueille le Fils de Dieu envoyé par le Père. C’est aussi cette même foi et ce même Esprit qui animent Marie pour porter Jésus à Élisabeth.

    Car c’est une véritable rencontre évangélisatrice qui se produit entre ces deux femmes. C’est-à-dire, au fond, un partage de la Bonne Nouvelle, de la présence de Jésus vivant. Nous découvrons dans cette séquence (Annonciation – Visitation – Magnificat) une lumière qui peut nourrir et animer nos rencontres de personne à personne en vue de partager l’Évangile, la présence de Jésus vivant. Cette lumière que nous trouvons éclaire cinq aspects de la rencontre évangélisatrice. Elle va nous aider à mieux comprendre comment nous-mêmes, dans nos rencontres, nous devons porter l’Évangile de Jésus :

    • d’abord, dire « oui » à Dieu (Marie a commencé par dire « oui » à Dieu) ;
    • deuxièmement, aller vers l’autre pour accueillir ce que Dieu a fait dans sa vie (Marie va vers Élisabeth, mais c’est pour accueillir ce que Dieu a fait en elle) ;
    • troisièmement, témoigner en portant la paix (et c’est la salutation de Marie qui touche profondément Élisabeth et Jean Baptiste) ;
    • quatrièmement, réveiller l’étonnement (et c’est Elisabeth qui dit : « Mais comment se fait-il que la mère de Mon Seigneur vienne moi ? ») ;
    • cinquièmement, prier ensemble dans joie (et c’est le Magnificat que Marie partage à sa cousine Élisabeth).

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    1. Évangéliser, c’est dire « oui » à Dieu

    Le premier aspect de cette lumière qui nous est donnée : Marie dit « oui » à Dieu. « Je suis la servante, qu’il m’advienne selon ta parole ». O évangélise d’abord en commençant par dire « oui » à Dieu dans sa vie, profondément. « Marie a prononcé ce fiat dans la foi. Par la foi, elle s’est remise à Dieu sans réserve, et elle se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l’œuvre de son Fils. Et ce Fils, comme l’enseignent les Pères, elle l’a conçu en son esprit avant de le concevoir dans son sein, précisément par la foi » (Jean-Paul II). C’est d’abord dans son âme, par son attitude de foi et d’obéissance, que Marie a conçu Jésus. Telle doit être notre attitude première pour évangéliser : obéir au Père, dire oui au Père, et ainsi accueillir Jésus en nous.

    Voici donc une première lumière : qui nous est donnée à travers cette rencontre de Marie et d’Élisabeth. Évangéliser, ce n’est pas d’abord agir. Évangéliser, c’est d’abord dire « oui » C’est-à-dire être serviteur, être servante.

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    2. Évangéliser, c’est aller vers… pour accueillir

    La seconde lumière qui nous est donnée dans cette rencontre, c’est celle-ci : nous rencontrons des personnes, non pas d’abord pour apporter l’Évangile comme une richesse qui nous établirait dans un esprit de supériorité, mais en accueillant ce que l’Esprit Saint a déjà fait dans la vie des autres, dans le cœur de l’autre.

    Luc nous dit : « En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda » (1,39).

    Marie porte en elle le Fils de Dieu, et elle part sous l’inspiration de l’Esprit Saint qui vient de la couvrir de son ombre. Lors de la Pentecôte, nous voyons aussi les apôtres, saisis par l’Esprit, sortir du Cénacle. Jésus leur avait dit : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint, qui descendra sur vous et vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8). On comprend que recevoir l’Esprit-Saint, c’est devenir témoin. Pour évangéliser, il faut accepter de bouger, de sortir, d’aller vers...

    Quant à nous, nous évangéliserons dans la mesure où nous aurons ce sens du partage : certitude que Dieu a déjà agi dans l’autre. Je ne pars pas seulement pour porter l’Évangile, je pars aussi pour trouver – peut-être au milieu bien des aspects négatifs – pour trouver telle ou telle merveille de Dieu dans le cœur et la vie de la personne que je rencontre.

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    3. Évangéliser, c’est porter la paix

    « Marie n’a encore rien dit, elle a simplement dit bonjour. Dès qu’on dit bonjour dans une classe ou à une assemblée, l’évangélisation se fait presque en dehors de nous-mêmes. Marie et Élisabeth ne font rien ; pour l’instant, ce sont les deux enfants qui font quelque chose. C’est Jésus qui commence tout petit à faire bouger son petit cousin dans le sein de sa mère. Cela veut dire que même Marie ne fait rien pour évangéliser. C’est l’enfant en elle qui touche un autre enfant. Les deux femmes sont presque absentes de la scène, elles ne disent rien : elles sentent. Pour nous, de même : c’est Jésus, sans que nous ayons rien dit, qui déjà trouve son interlocuteur dans le cœur de l’autre qui écoute. Car dans chacun, dans chaque homme, il y a un petit Jean-Baptiste qui attend ; il y a une sorte d’harmonie préétablie. Ne dites pas trop vite qu’ils n’écouteront pas. Il y a dans chacun de nous, même en quelqu’un qui est dans le péché, un petit Jean Baptiste qui dort (ou qui est étouffé chez certains) mais qui est sur la même longueur d’onde et qui perçoit Jésus. Il faut dire bonjour, et après, avoir une confiance ferme dans le fait que les hommes sont faits pour Dieu. Que ce Dieu, vous le portez en nous et qu’il y a une compréhension initiale entre l’homme et Dieu ».

    Cardinal Danneels

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    4. Évangéliser, c’est réveiller l’étonnement

    Quatrième lumière qui nous est donne évangéliser, c’est réveiller l’étonnement dans le cœur de l’autre. Nous voyons la cousine Marie, Élisabeth, qui s’exclame : « Comme m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? » (Lc 1,43).

    « Il peut y avoir beaucoup de résistance, ils peuvent ne pas accepter. Mais dites-vous bien que ceux qui réagissent le plus fort, ils sont le plus à servir. Ceux qui ne réagissent pas du tout et disent oui sans réfléchir, souvent, ce sont eux qui n’ont pas reconnu le Seigneur. N’ayez pas peur si quelqu’un dit non il peut être dans une sorte de combat intérieur et peut-être plus évangélisé que nous ne le croyons. Ne vous fiez pas aux apparences, mais au fiez-vous au fait que nous portons en nous Jésus comme Marie, et lui porte un petit Jean Baptiste. Et avant que nous n’échangions quoi que ce soit, sauf le salut, ils sont déjà en train de travailler, et cela va bouger.

    Si vous êtes vrais, si vous dites ce que vous sentez en vous, même en bégayant, en hésitant, vous toucherez les cœurs. Une chose est d’autant plus vraie que c’est un témoignage. Si vous racontez : quelque chose de votre propre vie, vous êtes sûrs que c’est vrai. N’exagérez pas, et ne minimisez pas non plus. La meilleure évangélisation, c’est le témoignage de la vie. Il ne faut pas le faire trop souvent car répéter son témoignage vingt ou quarante fois ça use un homme et le témoignage aussi !

    N’ayez pas peur : il y a dans l’autre un petit Jean Baptiste qui écoute, même si l’autre rigole. C’est Dieu qui évangélise, pas nous ».

    Cardinal Danneels

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    5. Évangéliser, c’est prier ensemble dans la joie

    Marie, toute transparente de l’Esprit-Saint, laisse s’échapper de ses lèvres la louange de l’Esprit en son cœur. Dans cette prière s’exprime sa vie théologale : sa foi, sa charité, son espérance.

    « Alors, dans l’évangélisation, ne dites jamais rien sur vous-mêmes. Terminez le témoignage par une prière de louange, concluez en priant Dieu. Marie ne parle que de Dieu, elle ne fait que cela. Elle reste trois mois chez Élisabeth : quand on évangélise, il faut rester un peu de temps pour aider, être là et glorifier le Seigneur. L’évangélisation est un oui, Marie est un oui.

    L’évangélisateur donne un témoignage personnel puis se tait. Il ne développe pas, il laisse réagir. En partant pour l’évangélisation, ouvrons notre cœur à l’Esprit-Saint et à Marie car elle est évangélisatrice. Le soir, il ne faut pas se demander si on a bienfait ou dit cela. Le soir, récitez un Magnificat et allez dormir. Ne restez pas longtemps, sauf si vous êtes en groupe : ainsi, on n’est pas centré sur soi-même et on aide les autres. Le soir, mieux vaut dire un Magnificat, rendre grâce au Seigneur et Lui confier le grain qui est dans le cœur et ne plus s’en préoccuper. Ne vous faites aucun souci. Faites ce que le Seigneur dit dans une parabole : le semeur sème et ne va pas regarder tous les matins si le grain germe. Il ne peut jamais aller voir dans le cœur de l’autre et vérifier si cela pousse. Il laisse cela au Seigneur. Ayez confiance en Lui. Si vous étiez préoccupés du fruit il n’aura pas de résultat, et puis on pourrait se croire de grands évangélisateurs. Le soir, allez dormir. Soyez comme Marie : quand vous voyez que Baptiste bouge un peu, dites : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur », et continuez votre travail ».

    Enseignement Groupe de Prière Saint-Damien (avr.-2012)

    Groupe de prière Saint-Damien, Fraternité de Tibériade, B - 5580 Lavaux-Ste-Anne

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    Méditation

    Il me semble que l’attitude de la Vierge, durant les mois qui s’écoulèrent entre l’Annonciation et la Nativité, est le modèle des âmes intérieures, des êtres que Dieu a choisis pour vivre « au dedans »…

    Si tu savais le don de Dieu, disait un jour le Christ à la Samaritaine (Jn 4,10). Mais quel est-il ce don de Dieu, si ce n’est lui-même ? Et, nous dit le disciple bien-aimé, il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu (Jn 1,11). Saint Jean Baptiste pourrait dire encore à bien des chrétiens cette parole de reproche : II y en a un au milieu de vous, en vous, que vous ne connaissez pas (Jn 1/26). Si tu savais le don de Dieu !

    Il est une créature qui connut ce don de Dieu, une créature qui n’en perdit pas une parcelle, une créature qui fut si pure, si lumineuse, qu’elle semble être la Lumière elle-même ! Une créature dont la vie fut si simple, si perdue en Dieu que l’on ne peut presque rien en dire. C’est la Vierge fidèle, celle qui gardait toutes choses en son cœur (Luc 2,19.51). Elle se tenait si petite, si recueillie en face de Dieu dans le secret du temple, qu’elle attira les complaisances de la Trinité Sainte : Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante, désormais toutes les générations m’appelleront bienheureuse (Luc 1,48).

    Le Père se penchant vers cette créature si belle, si ignorante de sa beauté, voulut qu’elle soit la Mère, dans le temps, de celui dont il le Père dans l’éternité. Alors l’Esprit d’amour qui préside à toutes les opérations de Dieu survint, la Vierge dit son « Fiat » : Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole (Luc 1,38). Et le plus grand des mystères fut accompli ; et, par la descente du Verbe en elle, Marie fut pour toujours la proie de Dieu.

    Il me semble que l’attitude de la Vierge, durant les mois qui s’écoulèrent entre l’Annonciation et la Nativité, est le modèle des âmes intérieures, des êtres que Dieu a choisis pour vivre « au dedans », au fond de l’abîme sans fond. Dans quelle paix, dans quel recueillement, Marie se rendait et se prêtait à toutes choses ! Comme celles qui étaient les plus banales étaient divinisées par elle car à travers tout, la Vierge restait l’adorante du don de Dieu ! Cela ne l’empêchait pas de se dépenser au dehors lorsqu’il s’agissait d’exercer la charité. L’Évangile nous dit que Marie parcourut en toute hâte les montagnes de Judée pour se rendre chez sa cousine Elisabeth (Luc 1,39).

    Jamais la vision ineffable qu’elle contemplait en elle-même ne diminua sa charité extérieure car, dit le bienheureux Ruusbroek, si la contemplation « s’en va vers la louange, et vers l’éternité de son Seigneur, elle possède l’unité et ne la perdra pas. Qu’un ordre du ciel arrive, elle se retourne vers les hommes, compatit à toutes leurs nécessités, se penche vers toutes leurs misères ; il faut qu’elle pleure et qu’elle féconde. Elle éclaire comme le feu ; comme lui, elle brûle, absorbe et dévore, soulevant vers le ciel ce qu’elle a dévoré. Et quand elle a fait son action en bas, elle se soulève et reprend brûlante de son feu le chemin de la hauteur ».

    Elisabeth de la Trinité

     * 05 - La Visitation

    Pourquoi fêter la Visitation ?

    « Quel est le charisme de la Visitation ? » Dieu donne la vie et comble les attentes de ceux qui l’espèrent contre toute espérance.

    Un charisme est un don que Dieu fait à l’Église pour le service de l’humanité. La scène de la Visitation dans l’Évangile de Luc (1, 39-55) peut être lue comme une mise en mot du plus grand des dons de Dieu aux hommes et femmes de désir. Dieu donne son Fils pour leur plus grande joie.

    Pourtant, cette irruption de vie n’aurait jamais dû se produire. Une Vierge et une vieille femme stérile ne peuvent pas humainement enfanter ! Néanmoins, ces deux femmes, cousines de sang et de désir, vont donner la vie par la grâce du Seigneur lui-même.

     * 05 - La Visitation

    Cousines de désir

    Marie, la jeune Vierge, porte le Fils de Dieu à Elisabeth, la femme usée et fatiguée. Celle-ci donnera naissance au dernier des prophètes de l’Ancienne Alliance : Jean Baptiste.

    Jésus-Christ, annoncé dans une rencontre (par les Marie d’hier et d’aujourd’hui : tous ceux qui annoncent le Christ)… ou reçu dans une visite (par les Elisabeth de tous les temps : les chercheurs de Dieu, les hommes et les femmes de bonne volonté…) est le don que Dieu fait à l’humanité pour qu’elle vive. Ainsi le croyant comprend qu’au-delà des situations qui semblent impossibles à vivre, Dieu ouvre un passage.

    Hier comme aujourd’hui, Dieu donne la vie et comble les attentes de ceux qui l’espèrent contre toute espérance. Ce don de la vie a un visage en Jésus-Christ, pour la plus grande joie de la famille humaine et celle de Dieu.

     Père Sébastien Antoni, assomptionniste

     * 05 - La Visitation

    Synthèse de recherches proposées par les Frères André et Jean-Paul, Chevaliers de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Visitation_de_la_Vierge_Marie#:~:text=La%20Visitation%20de%20la%20Vierge,30%20mars%20par%20les%20orthodoxes.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Visitation_de_la_Vierge_Marie#:~:text=La%20f%C3%AAte%20de%20la%20Visitation,chez%20Zacharie%20et%20salua%20%C3%89lisabeth.

    https://radionotredame.net/2017/spiritualite/la-visitation-une-date-et-un-mystere-107698/

    https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Visitation

    http://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Visitation/Quel-est-le-sens-de-la-fete-de-la-Visitation

    https://aufildelapense.wordpress.com/2019/05/31/visitation-de-la-vierge-marie-a-sa-cousine-elisabeth/#:~:text=Quel%20est%20le%20sens%20de,et%20la%20mission%20de%20J%C3%A9sus.&text=Deux%20femmes%20se%20rencontrent%2C%20Marie%20et%20%C3%89lisabeh.

    http://www.les-amis-de-saint-etienne.org/pages/le-rosaire-vivant/le-magnificat-cantique-de-marie/

    http://www.tiberiade.be/pdf/viergemarie/visitation.pdf

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Visitation_de_la_Vierge_Marie

    http://www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/linterieur/peintures/la-visitation/


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