• * L'Epiphanie

    La fête de l’Épiphanie

    L'Épiphanie se fête le 6 janvier : c'est la présentation de Jésus aux rois mages. On l'appelle aussi le « Jour des Rois ».

    Qu'est-ce que l'Épiphanie ?

    Les profanes associent bien souvent l’Épiphanie à la tradition de la galette des rois.

     * L'Epiphanie

    Mais pour le chrétien et pour nous, Chevalier de l’Ordre du Temple de Jérusalem, l'Épiphanie désigne une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et recevant la visite et l'hommage de trois mages. Elle a lieu le 6 janvier.

    L'Épiphanie a lieu 12 jours après Noël. Ces 12 jours représentent aussi le décalage entre le calendrier lunaire et le calendrier solaire. Une année fait 12 mois lunaires (à l'origine le mois représentait la période entre deux nouvelles lunes, soit 29,5 jours). Cela fait un total de 354 jours. Il faut ajouter presque 12 jours (comme les 12 mois de l'année) pour atteindre l'année solaire.

    6 jours après Noël et 6 jours avant l'Épiphanie, se déroule le passage à la nouvelle année. Autrefois, on fêtait le jour de l'an, la circoncision de Jésus. Comme tout enfant juif, elle se déroulait 7 jours après la naissance.

    Dans les pays où l'Épiphanie n'est pas un jour férié, elle peut se fêter le deuxième dimanche après Noël, c'est-à-dire le premier dimanche qui suit le 1er janvier.

    La fête s'appelle aussi « Théophanie », qui signifie également la « manifestation de Dieu ».

    Diverses coutumes sont observées à cette occasion. En France, depuis le Moyen Âge, une galette dite « des Rois », gâteau contenant une fève, est partagée ce jour-là ; celui qui trouve la fève dans sa part de galette est surnommé « roi ».

     * L'Epiphanie

    Étymologie

    « Épiphanie » est un mot d'origine grecque qui signifie « manifestation » ou « apparition », du verbe phaínō, « se manifester, apparaître, être évident ».

    L'utilisation du terme est antérieure au christianisme. Les « Épiphanes » sont, dans la culture grecque, les divinités qui sont apparues aux hommes, comme Zeus, Athéna, Hermès, Héra, Poséidon, Déméter, etc.

    Historique

    À l'origine, une fête de la Lumière

    À l'origine, l'Épiphanie, fait partie du cycle de Noël et tire son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière. En effet, Noël, avant d'être un jour, est d'abord un cycle qui atteint son apogée au jour marquant le solstice d'hiver, le 22 décembre. Cette nuit du solstice — la plus longue de l'année — annonce le rallongement des jours et — par extension — la renaissance de la Lumière censée être à l'origine de toutes choses. Puis la célébration se prolonge après le 25 décembre durant un nombre de jours hautement symbolique : 12 jours et 12 nuits.

    Le nombre 12 représentant entre autres la Totalité (12 mois, 12 heures, 12 dieux olympiens, 12 tribus d'Israël, 12 apôtres, etc.)

    Le cycle prend fin le 6 janvier. C'est à ce moment que les jours commencent à s'allonger de façon sensible, que la promesse de la nuit solsticiale est tenue, et c'est cette date que choisit le Père de l'Église Épiphane de Salamine comme date de naissance de Jésus, afin de réfuter une date concurrente proposée par la secte gnostique des Alogoi. On célèbre alors l'Épiphanie, la manifestation de la Lumière. Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la galette symbolise le soleil. Il est à noter également que c'est ce jour qu'avait lieu sous la Rome antique la fête des 12 Dieux épiphanes (autrement dit les 12 Olympiens).

    La fête romaine des Saturnales

    La date de l'Épiphanie correspond aussi à l'origine à une fête païenne : sous l'Antiquité, les Romains fêtaient les Saturnales qui duraient sept jours pendant lesquels la hiérarchie sociale et la logique des choses pouvaient être critiquées sinon brocardées et parodiées. À cette occasion, par exemple, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devenait « roi » le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée.

    Une fête chrétienne

    Jusqu'à la fin du 4ème siècle, l'Épiphanie fut la grande et unique fête chrétienne « de la manifestation du Christ dans le monde » (manifestation exprimée d'abord, par la venue des mages puis ensuite par différents épisodes : la Nativité, la voix du Père et la présence d'une colombe lors du baptême sur le Jourdain, le miracle de Cana, etc.).

    Des pères de l'Église comme Jean Chrysostome ont fixé des traditions pour commémorer le même jour trois événements lors de la fête de la théophanie : l'adoration des mages, le baptême dans le Jourdain situé trente ans plus tard et les noces de Cana trente-et-un ans plus tard. Dès le Moyen Âge, la liturgie chrétienne a rassemblé ces trois événements mais la piété et l'art chrétiens ont privilégié l'adoration des mages.

    Quel est le sens chrétien de l'Épiphanie ?

    Depuis l'introduction d'une fête de la Nativité (Noël) le 25 décembre, la liturgie actuelle de l'Épiphanie met l'accent sur des sens spécifiques selon les confessions et les cultures.

    Depuis le 19ème siècle on l'appelle aussi le « jour des Rois » en référence directe à la venue et à l'adoration des mages.

     * L'Epiphanie

    L'Épiphanie chrétienne célèbre, ainsi que le rapportent l'Évangile et la tradition, la manifestation publique du fils de Dieu incarné, Jésus, au monde, non pas comme dans la mythologie grecque à partir d'une révélation extérieure à l'humanité et faite sous les apparences de l'humanité, mais sous la forme d'un enfant engendré, en un temps historique donné, au sein du peuple juif (dans la lignée de David).

    Le Messie, qui, après avoir rencontré les petits et les proches (les bergers), prend place et rencontre le monde dans toute sa diversité, telle qu'elle est symbolisée par des mages, que l'on dit être rois ou savants, de toutes origines (l'un est noir) et venus de pays lointains (situés à l'est de l'Orient). Ainsi est réaffirmée la dimension universelle du message évangélique.

    Dans l'Église latine

    Cette fête célèbre la visite et l'adoration de l'enfant Jésus par les « mages », relatée dans l'Évangile selon Matthieu. Bien que la Bible ne donne pas leur nombre et ne parle que de « savants venus d'Orient », la tradition a fait qu'ils sont habituellement appelés « les trois Rois mages » et sont nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar, noms dont les initiales reprennent celles de la bénédiction : « Christus Mansionem Benedicat », « que le Christ bénisse la demeure ».

    Elle est la quatrième des cinq grandes fêtes cardinales de l'année liturgique catholique.

    Dans les Églises byzantines

    La fête commémore le baptême du Christ dans le Jourdain, la descente du Fils de Dieu au milieu de sa création, la stupeur de cette création qui reconnaît son Créateur (le Jourdain retourne en arrière) et la manifestation de la divine Trinité (la voix du Père et la colombe rendent témoignage au Fils).

    Dans l'église orthodoxe, on célèbre ce jour-là le baptême de Jésus dans le Jourdain. Cet évènement s'est déroulé une trentaine d'années plus tard. Ce n'est pas une fève que l'on tire, mais une croix que l'on repêche dans l'eau. Le prêtre lance une croix et c'est au premier baigneur qui la retrouve...

    Dans certains pays de tradition byzantine, en particulier en Grèce, en Bulgarie, en Roumanie, en Serbie, en Ukraine et en Russie, une croix est lancée par l'évêque dans un fleuve ou dans la mer et les jeunes gens rivalisent, en cette saison froide, pour plonger et la rapporter. La fête s'y appelle généralement Théophanie et elle est préparée par un jeûne strict le 5 janvier.

    À Jérusalem, au mont Athos, en Russie, en Serbie et en Géorgie, la fête est célébrée le 6 janvier selon le calendrier julien qui coïncide actuellement avec le 19 janvier du calendrier grégorien.

    Dans l'Église arménienne

    Dans l'Église arménienne, la fête est une des plus grandes fêtes de l'année car Noël n'est pas fêté le 25 décembre mais, selon l'usage chrétien ancien, le 6 janvier.

    Cela correspond aussi aux anciennes traditions des premières églises chrétiennes (antérieures à la conversion de l’Empire romain) et même aux traditions familiales de l’époque, selon lesquelles un enfant ne devient le fils de son père que le jour de sa présentation à lui et la reconnaissance du fils par son père, et ce jour-là, on rend aussi grâce à la mère pour cet enfant reconnu par son père et qui se soumet à sa volonté.

    Le baptême de Jésus dans le Jourdain correspond donc à cette présentation du Fils au Père, c’est aussi l’acte de la soumission de Jésus à la volonté divine et c’est aussi la date où le Père se révèle à lui. La nativité fêtée prend alors une signification plus théologique que dans l’Église catholique romaine, puisque c’est aussi traditionnellement la date par laquelle il reçoit du père la révélation de sa mission prophétique : ce qui est fêté est plus la naissance du « Christ sauveur » et la manifestation de Dieu (théophanie), que celle de l’enfant Jésus, même si cette célébration est directement liée à sa naissance.

    L'Épiphanie dans la tradition populaire

    La tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée.

    Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les « rois d'un jour »

    Ce n'est que vers 1875 que les figurines en porcelaine remplacent les fèves. Les Romains pratiquent déjà l'usage d'une fève dissimulée dans un gâteau pour désigner le roi. Existait également chez les Romains, la tradition selon laquelle le plus jeune enfant de la famille se glisse sous la table et désigne la part revenant à chaque convive.

    En France, depuis le 14ème siècle, on mange la galette des Rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du Pauvre », est destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.

    De nos jours, la traditionnelle fève est accompagnée ou remplacée par un petit sujet caché à l'intérieur de la pâte de la galette des Rois. La personne ayant dans sa part la fève est symboliquement couronnée roi ou reine et doit offrir la prochaine galette ; quant à celui qui a le sujet, il doit offrir la boisson (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse...).

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89piphanie

    http://www.lexilogos.com/epiphanie.htm


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