• * Appel à la conversion

    231001 – Liturgie du dimanche 1er octobre 2023

     Appel à la conversion 

    26ème dimanche du Temps ordinaire

     * Appel à la conversion

    Introduction :

    Grandir dans l’humilité

    Jésus et l’apôtre Paul nous font découvrir la grandeur de l’humilité dans une relation sincère avec Dieu et le prochain.

    Vie liturgique, revue de pastorale liturgique publiée par Novalis

    Libres et responsables de nos actes.

    Ézéchiel comme le Christ nous rappellent que personne ne peut prétendre à une justice sans faille ou, à l’opposé, à une méchanceté irrémédiable. Chacun et chacune peut et doit répondre de ses actes, bons ou mauvais, et la conversion est toujours possible.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

      * Appel à la conversion

    1ère lecture : Dieu nous appelle chaque jour à nous convertir.

    Lecture du Livre d'Ezéchiel (Ez 18, 25-28)

    Parole du Seigneur tout-puissant : Je ne désire pas la mort du méchant, et pourtant vous dites : « La conduite du Seigneur est étrange ». Écoutez donc, fils d'Israël : est-ce ma conduite qui est étrange ? N'est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, se pervertit, et meurt dans cet état, c'est à cause de sa perversité qu'il mourra. Mais si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu'il a ouvert les yeux, parce qu'il s'est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Appel à la conversion

    Commentaire 1 a :

    Dieu nous attend, patiemment et obstinément. Il n’est jamais trop tard pour revenir à lui. Cet appel à la conversion est la conclusion d’un long enseignement sur la responsabilité personnelle.

    Dieu fait savoir, par son prophète, que « le fils ne doit pas porter la faute de son père, ni un père la faute de son fils ». L’exhortation s’achève par ce pressant appel : « Convertissez-vous et vous aurez la vie ! » (V. 32).

    L’extrait proposé commence par quelques mots du v. 23, mais toute la phrase est importante, elle est une des révélations les plus fortes de tout l’Ancien Testament : « Je ne prends aucun plaisir à la mort du méchant, ce que je désire, c’est qu’il se détourne de sa conduite pour qu’il vive ! ». Dieu est un Dieu de vie, qui revient inlassablement vers le pécheur pour l’appeler, car il voudrait l’arracher à la mort, mais Dieu respecte la liberté personnelle de chacun, l’amour ne se force pas.

    Commentaire extrait de « Croire – La Croix »

     * Appel à la conversion

    Commentaire 1 b :

    Pour comprendre cette prédication d’Ézéchiel, il faut se rappeler le contexte : Ézéchiel fait partie des habitants de Jérusalem déportés à Babylone par les armées de Nabuchodonosor, en 597 av. J.C. C’est la catastrophe : on a vécu toutes les atrocités d’une guerre, et maintenant, à Babylone, loin du pays, la fameuse Terre Promise, qui devait ruisseler de lait et de miel, disait-on… loin de Jérusalem détruite, loin du Temple saccagé, la population décimée, on a tout perdu !

    La tentation est grande de se révolter contre Dieu. Les exilés se plaignent et disent « La conduite du Seigneur est étrange », ce qui signifie en clair : « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu pour mériter une telle punition ? ».

    Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?

    Car, à l’époque, on est convaincu qu’il y a un lien entre notre comportement bon ou mauvais et les événements de notre vie, heureux ou malheureux. Les bons sont toujours récompensés, les méchants sont toujours punis. Donc, s’il nous arrive un malheur, c’est parce que nous avons commis une faute.

    Or cette génération dans la tourmente n’est pas pire que les précédentes. Et elle a quand même bien l’impression qu’elle paie tout le poids du passé, les fautes accumulées des générations précédentes, comme si le vase de la colère de Dieu avait tout d’un coup débordé. Et on se met à répandre le dicton : « Les pères ont mangé du raisin vert et les dents des fils en ont été agacées » (Ez 18, 2). Traduisez : notre génération paie pour toutes celles qui l’ont précédée.

    Voilà dans quel contexte Ézéchiel prend la parole. Et il nous offre ici toute une méditation sur la justice de Dieu.

     * Appel à la conversion

    Qu’est-ce que la justice de Dieu ?

    Cette question de la justice de Dieu a habité la réflexion du peuple d’Israël tout au long de son histoire. Et la réponse a varié au cours du temps. La prédication d’Ézéchiel que nous lisons aujourd’hui se situe donc à un moment précis de ce long cheminement. Et elle va constituer une étape importante dans ce déroulement.

    Comme tous ses contemporains, Ézéchiel raisonne dans une logique de récompense / punition, ce que l’on appelle « la logique de rétribution ». Et sur ce point précis, il n’apporte rien de neuf. Toute faute reçoit un châtiment : telle est, croit-on, la justice de Dieu.

    En revanche, il apporte du nouveau au sujet de ce fameux dicton sur les raisins verts. « Les pères ont mangé du raisin vert et les dents des fils en ont été agacées » (Ez 18, 2). C’est-à-dire que notre génération paie pour toutes celles qui l’ont précédée.

    Personne n’est jamais puni pour la faute d’un autre.

    La nouveauté apportée par Ézéchiel consiste à dire : le dicton sur les raisins verts est faux. On ne paie pas les fautes de ceux qui nous ont précédés. Au contraire, chacun est rétribué pour sa propre conduite.

    Quelques lignes avant le texte d’aujourd’hui, Dieu a fait dire par son prophète : « Par ma vie, dit Dieu, vous ne répèterez plus ce dicton en Israël ». Et Ézéchiel développe tout un raisonnement pour bien préciser que la justice est individuelle et non pas collective.

    « Si le méchant se détourne de sa méchanceté, s’il se met à pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu’il a ouvert les yeux, parce qu’il s’est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra ». Donc personne n’est jamais puni pour la faute d’un autre.

    Une étape mais seulement une étape.

    C’est évidemment une étape très importante dans la découverte de la justice de Dieu, mais ce n’est qu’une étape. Plus tard, en particulier avec le livre de Job (dans la partie centrale du livre), on reconnaîtra que la justice de Dieu n’est pas une affaire de rétribution : qu’il n’y a pas de mesure automatique entre nos actions, bonnes ou mauvaises, et ce qui nous arrive de bon ou de mauvais… que les bons ne sont pas forcément récompensés et les méchants punis. On découvrira qu’on ne paie jamais rien, ni pour d’autres, ni pour soi-même… parce que Dieu ne punit jamais.

    Plus tard encore, on découvrira que Dieu n’est pas la cause directe de tout ce qui nous arrive. Pour l’instant, avec Ézéchiel, on cesse d’accuser Dieu de nous faire payer les fautes de nos parents. C’est déjà un grand pas.

    Un avenir est toujours possible.

    Ce texte d’Ézéchiel nous apporte une autre bonne nouvelle : un avenir est toujours possible. Rien n’est jamais définitivement joué. Cette leçon-là est capitale !… Pour nous encore aujourd’hui, d’ailleurs. Car effectivement, tant qu’on croit que tout est joué d’avance, on est tenté de s’abandonner au désespoir. Or Ézéchiel, comme tout bon prophète, n’a pas de pire ennemi que le découragement. C’est pourquoi il faut prendre au sérieux cette phrase : « Si le méchant se détourne de sa méchanceté, s’il se met à pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu’il a ouvert les yeux, parce qu’il s’est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra ». Il est toujours temps de changer de conduite ou de chemin, pour reprendre une image biblique. Se convertir, étymologiquement, en hébreu, cela veut dire « faire demi-tour ».

    Il est toujours temps de se convertir.

    Au passage, Ézéchiel lance donc un vibrant appel à la conversion. Et, tout compte fait, c’est bien simple, puisque le prophète juge notre conversion à notre conduite à l’égard des autres : d’après lui, pour le méchant, se détourner de sa méchanceté, c’est se mettre à pratiquer le droit et la justice.

    Et le sort des justes ?

     « Si le juste se détourne de sa justice… il mourra à cause de sa perversité ». Mais cela ne doit pas nous inquiéter, aucun de nous n’est concerné, car aucun de nous n’oserait se prétendre juste !

    Compléments au texte d’Ézéchiel.

    • Entre nous, il faut bien reconnaître que, même aujourd’hui, au vingt-et-unième siècle, cette phrase « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu pour mériter une telle punition ? » nous vient spontanément à la bouche quand le malheur nous arrive. On se rappelle l’histoire de l’aveugle-né chez saint Jean : en le voyant, les disciples de Jésus lui ont posé la question classique : « Qui a péché pour qu’il soit né aveugle, lui ou ses parents ? » (Jn 9). En d’autres termes « À qui la faute ? ».
    • Vie et mort en langage biblique : le texte d’Ézéchiel peut se lire à un deuxième niveau, si on se souvient que, pour les prophètes, quand ils parlent de vie ou de mort, ils parlent de vie spirituelle et de mort spirituelle.

    Dans ce chapitre 18, Ézéchiel parle beaucoup de vie et de mort. Mais il vise autre chose que la vie et la mort physiques. Les exilés, d’ailleurs, parlaient de leur exil comme d’une situation de mort. Ils disaient : « Nos révoltes et nos péchés sont sur nous, nous pourrissons à cause d’eux, comment pourrons-nous vivre ? » (Ez 33, 11). A leurs yeux, privés de tout ce qui faisait leur vie et en particulier la pratique de leur foi, l’exil était une situation de non-vie, une espèce de mort larvée… Ézéchiel ne leur promet pas tout de suite le retour, mais il leur dit : « La vraie vie, c’est l’intimité avec Dieu » et cela, c’est possible partout.

    « Convertissez-vous et vivez ! » Cela veut dire que, même dans le malheur, vivre au plein sens du terme, c’est-à-dire en union avec Dieu, est toujours possible.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     * Appel à la conversion

    Psaume : Ps 24, 4-5ab, 6-7, 8-9

    R/ Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse. (Ps 24, 6a)

    Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.

    Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.

    Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours.

    Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m’oublie pas.

    Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.

    Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Appel à la conversion

    Commentaire 2 :

    Le thème du chemin.

    Vous avez entendu (et relu) les mots « voies », « route », « chemin », et le verbe « dirige-moi ». « Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve… Le Seigneur montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin ».

    Ce thème du chemin est typique des psaumes pénitentiels : la Loi de Dieu, (les commandements), est considérée comme le code de la route en quelque sorte. C’est un pécheur qui parle dans ce psaume, un pécheur qui est conscient de s’être égaré, d’avoir pris un sens interdit. Et il demande à être remis sur le droit chemin. On sait que « se convertir » en hébreu, se dit « faire demi-tour ».

    Il n’est jamais trop tard pour faire demi-tour.

    Il n’est jamais trop tard pour faire demi-tour : dans la première lecture de ce dimanche, Ézéchiel affirmait qu’un avenir est toujours possible, on n’est jamais définitivement condamné. C’est pour cela qu’il est toujours temps de dire à Dieu «Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route». Il suffit de croire en la miséricorde de Dieu : « Le Seigneur montre aux pécheurs le chemin, Il enseigne aux humbles son chemin »… sous-entendu c’est la seule chose qui nous est demandée, non pas la vertu, mais l’humilité.

    Le mot « humbles », ici, traduit le mot hébreu « anavim » très fréquent dans la Bible : il s’agit de ceux que nous appelons « les pauvres de cœur », c’est-à-dire tous ceux qui se reconnaissent démunis, pauvres, impuissants. On les appelle parfois « les dos courbés ». C’est chacun de nous, quand nous en sommes réduits à prier en disant seulement « prends pitié ». Ici la supplication est une demande de conversion : «Seigneur, enseigne-moi tes chemins».

    C’est le peuple tout entier qui parle ici.

    Le pécheur qui parle ici n’est pas tout seul : il s’agit du peuple tout entier. Ce psaume 24/25 a été certainement composé pour des célébrations pénitentielles au Temple de Jérusalem : mais, là encore, son rapprochement avec le texte d’Ézéchiel proposé pour ce vingt-sixième dimanche va nous permettre de mieux comprendre un aspect de la prière juive. C’est cette imbrication permanente du « Je » et du « Nous ».

    Comme tous les psaumes, celui-ci parle à la première personne du singulier, « JE », mais il faut l’entendre comme un JE collectif, au nom du peuple tout entier. Il n’y a pas moins individualiste que le peuple de la Bible ! Et d’ailleurs, si vous avez la curiosité de lire ce psaume en entier, vous verrez qu’après avoir parlé tout le temps à la première personne du singulier, termine en disant « Libère Israël, ô mon Dieu, de toutes ses angoisses ».

    Parce qu’on a un sens très fort de la solidarité qui unit tous les membres d’une même famille, d’une même tribu, dans l’espace et dans le temps, on trouve normal d’invoquer le Dieu des pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob… A travers les générations, une véritable solidarité unit le patriarche à ses lointains descendants, et réciproquement. On trouve donc parfaitement normal aussi que l’Alliance conclue avec Noé, avec Abraham, avec Moïse concerne leurs descendants, le peuple tout entier.

    Aujourd’hui, nous mettons plutôt l’accent sur l’individu, la dimension du bonheur personnel. Au point que notre société en arrive à donner parfois l’impression d’être polarisée sur la défense des droits individuels, au détriment des valeurs communautaires. Au début de l’histoire biblique, au contraire, tout était centré sur le peuple : ce n’est que progressivement qu’on a découvert l’importance de l’individu.

    Donner sa place à l’individu sans nier la communauté.

    C’est certainement l’une des réussites de la pensée biblique que d’avoir su donner sa place à l’individu sans nier la communauté. C’est ainsi par exemple que le livre du Deutéronome et les textes prophétiques mêlent souvent le «tu» et le «vous» : « Voici le commandement, les lois et les coutumes que le Seigneur votre Dieu a ordonné de vous apprendre à mettre en pratique dans le pays où vous allez passer pour en prendre possession, afin que tu craignes le Seigneur ton Dieu, toi, ton fils et ton petit-fils, en gardant tous les jours de ta vie toutes ses lois et ses commandements que je te donne, pour que tes jours se prolongent » (Dt 6, 1).

    Il y a là un moyen saisissant de dire à quel point notre destin personnel est lié à celui de la communauté. Nous sommes profondément solidaires les uns des autres, nous le savons bien. Et les progrès des communications, la mondialisation de l’économie, dont on parle tant, nous le prouvent tous les jours. Pour autant, nous ne sommes pas fondus dans un grand tout et chacun de nous garde une marge de liberté et de responsabilité.

    Pour revenir au psaume 24/25, ce pécheur à la fois humble et confiant, c’est donc inséparablement, chacun de nous, individuellement. Et la communauté croyante tout entière.

    La mémoire de Dieu est sélective.

    Dernière remarque : le psaume présente une série de variations sur le thème du souvenir et de l’oubli. « Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse… Oublie les révoltes… Ne m’oublie pas ». C’est à la fois de l’audace et de l’humilité ! Au fond, on prie Dieu d’avoir une mémoire sélective : « Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse » et au contraire « Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours ». C’est l’audace que permet l’Alliance avec le Dieu de tendresse et de fidélité, lent à la colère et plein d’amour. Décidément on n’avait pas attendu le Nouveau Testament pour découvrir que Dieu est Père !

    Complément au psaume 24/25 :

    L’alternance du « tu » et du « vous » est surprenante. Or il ne s’agit certainement pas d’un défaut de style, surtout dans ce texte, l’un des plus vénérables de l’Ancien Testament, puisqu’il est l’introduction du fameux « Shema Israël » (« Ecoute Israël, le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN »).

    On sait que plusieurs textes du Livre du Deutéronome ont été composés par juxtaposition de passages d’origines différentes. On pourrait penser que c’est le cas ici : des phrases écrites en « tu » auraient été juxtaposées avec des phrases rédigées en «vous». C’est possible, mais si c’est le cas, il reste que le rédacteur final n’a pas cherché à harmoniser le texte.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     * Appel à la conversion

    L'unité dans l'amour à la suite du Christ

    Épître : « Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus ».

    Lecture de la Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (Ph 2, 1-11)

    Frères, s'il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l'on s'encourage dans l'amour, si l'on est en communion dans l'Esprit, si l'on a de la tendresse et de la pitié, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l'unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d'humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres.

    Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix.

    C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus-Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Appel à la conversion

    Commentaire 3 a :

    Comment parvenir à la concorde et à l’unité dans nos communautés ? Le comportement du Christ lui-même nous indique le chemin.

    L’apôtre introduit le propos retenu pour cette lecture par une formule signifiant à peu près ceci : « S’il y a une recommandation à faire, c’est bien ce que je vais vous dire maintenant ». Il s’agit de la bonne entente et de l’unité dans les communautés chrétiennes. C’est la chose la plus menacée dans toutes les sociétés humaines, mais aussi la plus importante, pour laquelle Dieu s’est complètement investi, jusqu’à nous envoyer son propre Fils, « pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11,52).

    Le prix à payer pour y parvenir, c’est l’humilité, un mot devenu rare dans notre culture de publicité, qui, au contraire, flatte l’individu. L’apôtre définit cette attitude : « que chacun estime les autres supérieurs à soi ». Si on hésite à les estimer supérieurs, qu’on les tienne au moins pour égaux ! Pour montrer l’importance de ce comportement, mais aussi son efficacité, Paul recourt au meilleur exemple qui se puisse donner, celui du Christ. Cette partie de la lecture est proclamée chaque année le dimanche des Rameaux.

    Commentaires extraits de « Croire – La Croix »

     * Appel à la conversion

    Commentaire 3 b :

    Pour la fête de la Croix glorieuse que nous avons célébrée le 14 septembre, nous avons lu la deuxième partie de ce texte qui est une contemplation du mystère du Christ : « Lui qui était de condition divine n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ». Aujourd’hui, je m’attache à la première partie : Paul nous dit comment on vit « dans le Christ ».

    Vivre « dans le Christ ».

    Il emploie deux fois cette formule, au début et à la fin de ce passage : au début « s’il est vrai que dans le Christ … » et à la fin «Ayez entre vous les dispositions que l’on doit avoir dans le Christ Jésus» ; et entre les deux, il dresse toute une énumération de ces dispositions. Cette formule « Dans le Christ » doit certainement être prise dans un sens très fort : depuis notre Baptême, nous appartenons au Christ, nous faisons partie de lui en quelque sorte. Et cette nouvelle identité qui est commune à tous les baptisés surmonte toutes nos diversités. Désormais, nous portons le même nom de famille : ce nom, c’est « chrétien ». Et quand nous rencontrons des chrétiens, dorénavant, c’est ce sentiment de commune appartenance qui surpasse (ou devrait surpasser) tous les autres.

    Un sentiment d’appartenance commune.

    Cela ressemble à ces grandes réunions de famille, où nous savons que chacun de ceux que nous rencontrons est d’abord un cousin. Dans tout rassemblement où l’on peut éprouver le même sentiment d’appartenance commune, on a une idée de ce que Paul veut dire ici. Et c’est ce sentiment très fort qui nous inspire les dispositions dont parle Paul. Réconfort, amour, communion, tendresse, pitié : au passage, on peut noter que ce sont tous les attributs de Dieu dans l’Ancien Testament.

    Ce mystère d’amour et de communion, nous y avons été plongés au jour de notre Baptême : il reste à le vivre au quotidien : «Pour que ma joie soit complète, dit Paul, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments…». Un peu comme s’il nous disait « Faites honneur à votre famille, au Nom que vous portez ».

    Estimez les autres supérieurs à vous-mêmes.

    Cela va loin : « Estimez les autres supérieurs à vous-mêmes ». Curieuse phrase : est-ce que chacun de nous doit systématiquement se dévaloriser ? Sûrement pas : le but n’est certainement pas de faire des comparaisons de supériorité ou d’infériorité, c’est totalement contraire à la Bonne Nouvelle d’un Royaume qui ignore toute comptabilité ! Le but n’est pas non plus de se regarder soi-même, fût-ce pour s’humilier. Le but, au contraire, c’est de regarder l’autre avec comme une sorte d’a priori, un regard systématiquement admiratif. Et de regarder en lui, non pas ce qu’il a, mais ce qu’il est. Les différences physiques, culturelles, sociales, crèvent les yeux. Mais tout cela n’est que de l’avoir.

    Ne pas regarder l’avoir, regarder l’être.

    Or Paul a bien introduit son propos par l’expression « dans le Christ », ce qui veut dire qu’il ne se situe pas dans le domaine de l’avoir, mais de l’être : « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3, 27). Ce que Paul nous dit, c’est « chaque fois que vous rencontrez un autre baptisé, ne regardez que ce qu’il est ». Il est membre du Corps du Christ … Lui aussi contribue à sa façon à la construction du Royaume… Il est, lui aussi, le Temple de l’Esprit, il a sa vocation propre, différente de la mienne, indispensable au plan de Dieu, et sans mon admiration, sans mes encouragements, il ne pourra pas la remplir.

    Or la seule chose qui compte, c’est la mission de chacun et de la communauté tout entière : pour sa mission, mon voisin est meilleur que moi, il est même le seul capable. Pour cette mission, il est rempli de l’Esprit de Dieu, c’est-à-dire d’une capacité d’amour infinie. Tout cela vaut bien que je l’admire. Dans le texte de dimanche dernier, Paul disait aux Philippiens « Quant à vous, menez une vie digne de l’évangile ». Aujourd’hui, il vient de nous dire ce qu’est une vie digne de notre vocation chrétienne. Ce sont là des conseils que Paul donne à des chrétiens, des baptisés. Mais il va de soi que nous devrions porter ce même regard positif sur tout homme

    Dernière remarque : ce texte de Paul dit bien à la fois que le Royaume est déjà là ET en même temps qu’il nous reste à y collaborer, par toute notre vie quotidienne : déjà, le dessein de Dieu de réunir « dans le Christ » l’humanité tout entière est accompli en Jésus-Christ et en chacun de nous qui sommes greffés sur lui par notre Baptême. Et en même temps il s’accomplit au quotidien dans la mesure où nous laissons cette réalité intime de notre appartenance au Christ transfigurer nos relations avec les autres, baptisés ou non.

    Compléments :

    Il est rare que nous entendions ce texte en entier. Chaque année, à la Fête des Rameaux (et à la fête de la Croix glorieuse), nous lisons la deuxième partie, qui est une contemplation du mystère du Christ, mais la première partie nous est moins familière. Pour autant il faut bien lire ces deux parties ensemble, car elles sont très liées. Première partie, Paul nous dit comment on vit « dans le Christ ». Deuxième partie, il contemple la vie du Christ lui-même.

    On retrouve ici un écho de la formule que nous connaissons bien, et qui se trouve dans la deuxième lettre aux Corinthiens « La grâce de Jésus-Christ notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit-Saint soient avec vous tous » (2 Co 13, 13). C’est aussi la formule liturgique du début de l’Eucharistie.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Alléluia. Alléluia.
    Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
    moi, je les connais, et elles me suivent.
    Alléluia.

     * Appel à la conversion

    Se convertir non en paroles, mais en actes.

    Évangile : « S’étant repenti, il y alla ».

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 21, 28-32)

    Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘’Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne’’. Celui-ci répondit : ‘’Je ne veux pas’’. Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : ‘’Oui, Seigneur !’’ Et il n'y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : ‘’Le premier’’ ».

    Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole ».

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Appel à la conversion

    Commentaire 4 a :

    Sans se lasser, Dieu propose son alliance, et cela, sans aucune discrimination, car il s’adresse à toute l’humanité.

    Dans la parabole, le deuxième fils représente le peuple juif. L’aîné, c’est le peuple non-juif, c’est-à-dire tous les païens. Dieu s’était révélé à ceux-ci à travers ses œuvres, mais ils se sont livrés à l’idolâtrie (Romains 1). Maintenant, ils se convertissent au Christ, tandis que le « second fils », qui avait accepté l’Alliance et la Loi, dit non au Christ.

    Les publicains étaient des Juifs qui s’étaient mis au service des païens et le qualificatif de prostituée désigne souvent, dans la Bible, les adorateurs d’idoles, donc les païens. Les plus méprisés ont donc su accueillir les appels à la conversion.

    Commentaires extraits de « Croire – La Croix »

     * Appel à la conversion

    Commentaire 4 b :

    Lequel des deux a fait la volonté du Père ?

    « Lequel des deux a fait la volonté du Père ? » Apparemment, la question est simple, trop simple. Comme dimanche dernier, avec la parabole des ouvriers de la onzième heure, nous sommes dans une vigne. Des deux fils sollicités d’y aller, le premier refuse et finit quand même par s’y rendre. Le deuxième s’empresse de dire oui… et n’en fait rien. Et Jésus pose une question apparemment trop simple aux chefs des prêtres et aux anciens : « Lequel des deux a fait la volonté du Père ? »

    Jésus leur pose cette question, ce n’est évidemment pas pour le plaisir de jouer à qui trouvera la bonne réponse ! C’est pour leur ouvrir les yeux. Car sans la moindre transition il leur dit : vous, chefs des prêtres et anciens, c’est-à-dire ce qu’il y a de mieux intentionné au monde, vous êtes comme le deuxième fils : il dit « Oui, oui, papa », mais il ne va pas à la vigne. Tandis que vous voyez, il y a des gens beaucoup moins recommandables, mais qui sont plus prêts que vous à écouter la parole du Père.

    Quelle était la volonté du Père ?

    La volonté du Père c’était que son peuple, à commencer par les autorités religieuses, accueille son Envoyé, son Messie, Jésus. Tout le drame de la Passion est là : les plus fervents en Israël, ceux qui attendaient avec impatience la venue du Messie et priaient Dieu tous les jours de hâter sa venue, sont ceux qui ont refusé de le reconnaître.

    Le secret des publicains et les prostituées.

    Les publicains et les prostituées sont des pécheurs publics, c’est entendu. Et ce n’est pas de cela que Jésus les complimente. Ils sont comme le premier fils. Ils ont commencé par refuser de travailler à la vigne. Jusque-là rien d’admirable ! Seulement voilà : Jean-Baptiste les a touchés, et ils ont écouté sa parole. Ce n’est pas parce qu’ils sont pécheurs qu’ils entrent dans le Royaume. Mais parce qu’ils ont cru à la parole du Baptiste. Tandis que vous, les professionnels de la religion, vous avez refusé de croire la parole du Baptiste.

    Ici, Jésus fait probablement référence à ce qui s’est passé le jour des Rameaux : au début de ce chapitre 21, Matthieu a raconté l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et les foules ont reconnu en lui le Messie. Elles ont lancé pour lui l’acclamation réservée au roi descendant de David : « Hosanna au fils de David ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! Hosanna au plus haut des cieux ! ». Mais cet accueil que lui ont réservé les petites gens ne s’est pas répété chez les prêtres et les anciens. Bien au contraire. Peu après, alors qu’il enseignait dans le Temple, ils sont venus lui demander : « En vertu de quelle autorité te permets-tu d’enseigner ? Qui t’a donné cette autorité ? ». Sous-entendu : qui t’envoie ? Dieu ? Ou toi-même, plutôt ?

    Comme souvent, Jésus n’a pas répondu directement : il voulait que ses interlocuteurs trouvent tous seuls. Et donc il leur a renvoyé une autre question, mais qui avait trait à Jean-Baptiste, celle-là. « Le Baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? » Et eux n’ont pas osé répondre, de peur de se déjuger eux-mêmes, eux qui avaient préféré ignorer Jean-Baptiste. Alors Jésus leur propose cette parabole des deux fils pour aider leur prise de conscience. C’est comme un ultime appel qu’il leur adresse. Jésus n’a pas de préférence pour les uns ou pour les autres. Il veut le salut de tous et s’il semble parfois malmener certains de ses interlocuteurs, c’est que le temps presse.

    Le péché de suffisance.

    Mais au fait, que disait Jean-Baptiste ? Il disait « Engeance de vipères, qui vous a montré le moyen d’échapper à la colère qui vient ? Produisez donc du fruit qui témoigne de votre conversion ; et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons pour père Abraham ». C’était peut-être bien là le problème des autorités religieuses : une espèce de suffisance qui permet de ne pas se remettre en question. Alors que les publicains et les prostituées, parce qu’ils se savaient pécheurs et qu’ils avaient très vif le sentiment de leur indignité, de leur pauvreté, avaient les oreilles et le cœur plus prêts à s’ouvrir.

    La difficulté, justement, pour les chefs des prêtres et les anciens, c’était d’ajouter foi à la parole de Jean-Baptiste, puis de Jésus, c’est-à-dire deux individus sans légitimité, à leurs yeux.

    Et c’est bien là le fond du problème : dans cette expression « à leurs yeux ». Cela veut dire que, pour eux, la cause est entendue, ils savent ce qu’il en est des choses de Dieu et ils ne peuvent plus voir autre chose que leurs propres certitudes.

    Si Jésus propose une parabole à ses interlocuteurs, c’est pour les amener à ouvrir les yeux justement. Or le temps presse de plus en plus puisque nous sommes déjà à la veille de la Passion. Cette parabole des deux fils va encore plus loin que celle que nous entendions la semaine dernière, celle des ouvriers de la onzième heure. Dans la parabole des ouvriers de la onzième heure, Jésus disait à ses interlocuteurs : vous vous considérez comme des ouvriers de la première heure et vous me trouvez bien indulgent pour les retardataires… Dans la parabole des deux fils, il va jusqu’à remettre en cause leur attitude religieuse : êtes-vous sûrs seulement d’être allés travailler à ma vigne ? Etes-vous vraiment soucieux de vous conformer à la volonté du Père ?

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     * Appel à la conversion

    Homélie :

    1. « Un homme avait deux fils ». Il s’agit souvent dans l’Évangile d’un père et de ses enfants. Deux frères ont grandi ensemble comme l’ivraie et le bon grain poussent ensemble. Ils se distinguent par l’exercice de leur liberté et on ne peut imaginer plus grande différence. « Va travailler aujourd’hui à ma vigne… ». Le premier dit non et le fait, le second dit oui et ne le fait pas ! La parabole des fils appelés à aller travailler à la vigne du Seigneur met en lumière deux attitudes fondamentales qui se cachent en nous derrière de belles paroles. Nous disons « oui » à la Parole de Dieu, mais sans la réaliser. Nous disons « non » dans un premier temps, et nous nous corrigeons en mettant en pratique ce qui nous était demandé. L’important n’est pas de dire «Seigneur, Seigneur» dit Jésus, mais de « faire la volonté de notre Père ». Dieu appelle toujours des ouvriers pour travailler à son Royaume. Nous savons que nous avons de la peine à demeurer fidèles dans cet appel. Par ses attitudes et par ses Paroles, Jésus met une grande lumière sur la réalité de notre vie. Il y a des moments où nous faisons de grandes promesses à Dieu, mais avec le temps nous nous usons et nous faiblissons reprenant nos premières habitudes. « Votre conduite est étrange », disait le prophète Ézéchiel !

    2. Nous remarquons que celui qui accompli la volonté du père est celui qui change d’avis ! Il nous faut être toujours prêts à bouger, à nous convertir, entendre la Parole, changer pour la vivre. Le seul point important, c’est d’être vrai avec Dieu et non de paraître. D’aucuns semblent loin de Dieu et en réalité ils se dévouent pour Lui. D’autres par leurs fonctions sont attachés à la loi et au temple, on les croit amis de Dieu, mais ils refusent de le servir avec leur cœur. Notre Père de toute consolation, est bon, plein de compassion, de miséricorde et de patience. La conversion véritable suppose que nous cessions de regarder en arrière. Les prêtres et les anciens, fils aînés, auxquels Jésus s’adresse, prétendent cultiver la vigne mais ils ne font rien. Les publicains et les prostituées ont d’abord dit non, puis changeant d’avis, et ils s’y emploient. Ils sont devenus des ouvriers de la vigne de Dieu, ses proches collaborateurs. Ils ont cru et sont constitués témoins et apôtres.

    3. Ce n’est pas parce que nous avons vécu de grands moments dans le Christ que nous demeurons avec lui dans la vie. Le plus important est la conversion permanente du cœur qui nous plonge sans cesse dans l’humilité. Nous sommes une créature nouvelle dans le Christ quand nous sommes devenus, en lui, enfants de Dieu. Croire la Parole, le Verbe de Dieu, c’est adhérer à lui, cela entraîne un retournement, une conversion ! « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi », dit l’apôtre Paul. Nous voulons persévérer dans la Foi et dans l’Espérance pour être debout au jour où Jésus viendra.

    Père Gilbert Adam

     * Appel à la conversion

    Prières :

    1. Demandons la grâce de l’Espérance pour dire « oui » à la Parole de Dieu, et pour la mettre en pratique !

    Père Gilbert Adam

    2. Dieu, qui donnes la preuve suprême de ta puissance lorsque tu patientes et prends pitié, sans te lasser, accorde nous ta grâce : en nous hâtant vers les biens que tu promets, nous parviendrons au bonheur du ciel.

    Père Jean-Luc Fabre

    3. Pour plaire au Seigneur, il importe d’accomplir sa volonté. Tournons-nous vers lui avec confiance pour lui présenter les besoins et les attentes de tous les humains.

    Seigneur, écoute-nous ; Seigneur, exauce-nous.

    Père de bonté,

    ton Fils Jésus nous sert de modèle pour mieux suivre tes volontés.

    Que son exemple nous anime davantage chaque jour ;

    que sa vie nous serve de guide.

    Et que son Esprit soit notre force

    pour que nous puissions toujours suivre ses voies,

    même quand c’est difficile.

    te le demandons par le Christ notre Seigneur.

    Vie liturgique, revue de pastorale liturgique publiée par Novalis

     * Appel à la conversion

    Conclusion : Notre retournement vers Dieu

    Chers Sœurs et Frères dans la foi,

    La surprise est grande pour ceux qui se croyaient justes ! C'est une autre parabole du jugement et de la rétribution, en saint Matthieu. Nous nous souvenons de l'étonnement de dimanche dernier face aux ouvriers de la dernière heure, et nous lirons encore de ces paraboles de la rétribution les deux prochains dimanches.

    Aujourd'hui, Jésus raconte l'histoire des deux fils aux chefs des prêtres et aux scribes. Ce sont les notables de Jérusalem, les responsables de la construction du Temple, les fils de familles sacerdotales qui se considéraient comme des justes, non seulement versés dans les Écritures, mais fidèles observateurs de la loi. Le problème, c'est qu'après avoir dit oui à la parole de Dieu, ils ont rejeté coup sur coup le message de Jean Baptiste et celui du Fils de Dieu.

    Ils s'y opposent au nom de leur justice. Et à leurs yeux, les publicains et les prostituées sont les êtres les plus méprisables de la terre, puisqu'ils n'obéissent ni à la loi, ni à la parole de Dieu, ni aux commandements, ni à la grande tradition religieuse d'Israël. Pourtant ces gens-là, qui sont méprisés de tous, ont accueilli le baptême de conversion proclamé par Jean Baptiste et ils sont maintenant prêts à se convertir et à croire en Jésus. Ils entreront les premiers dans le Royaume des cieux !

    Voilà, en somme, une parabole facile à expliquer. Mais quelles applications en faire dans la vie actuelle, et surtout, comment tirer une homélie de dix minutes d'un si court sujet ?

    Les auteurs ne concordent vraiment pas. Certains glissent sur la constance dans l'engagement et la fidélité à la parole donnée. D'autres s'étendent longuement sur notre engagement personnel envers les pauvres et sur la vocation à travailler à la vigne. D'autres encore s'attardent sur la psychologie de l'obéissance ou de la soumission face aux différentes formes d'autorité.

    Plusieurs disent qu'il n'est jamais trop tard pour se convertir et qu'il faut laisser la parole de Dieu pénétrer au fond de soi et toucher le fond de son être dans la vérité. Voilà autant de bonnes voies, sans doute, mais qui doivent toutes nous ramener à l'essentiel : notre retournement intérieur vers Dieu.

    Bernard Lafrenière – Congrégation de la Sainte Croix

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     * Appel à la conversion

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Seigneur Dieu, quand tu pardonnes et prends pitié, tu manifestes au plus haut point ta toute-puissance. Multiplie pour nous les dons de ta grâce : alors, en nous hâtant vers les biens que tu promets, nous aurons part au bonheur du ciel.

    Références :

    https://vincentdepaul.be/

    http://www.vieliturgique.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=80

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/26e-dimanche-ordinaire-annee-a

    https://www.vercalendario.info/fr/evenement/liturgie-catholique-27-septembre-2020.html

    https://www.aelf.org/2023-10-01/romain/messe

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/26e-dimanche-ordinaire-annee-a

    http://thierry.jallas.over-blog.com/2014/09/commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-a-26e-dimanche-du-temps-ordinaire-28-septembre-2014.html

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Dimanche-de-la-26eme-semaine-Annee-A.html

    http://jardinierdedieu.fr/article-priere-d-ouverture-du-30-septembre-2012-110714189.html

    http://www.vieliturgique.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=52

    http://pages.videotron.com/homelie7/vingtsixordA+.htm

    Magnificat du dimanche 1er octobre 2023 page 11


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