• * 07 - Saint Bernard de Clairvaux 08 20

    200820 - Liturgie du jeudi 20 août 2020 – Parchemin 07

    Saint Bernard de Clairvaux

    Abbé et docteur de l'Église

    Liturgie du jeudi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Brève biographie

    Bernard naît en 1090. Il entre en 1112 au monastère de Cîteaux. En 1114, ses supérieurs lui confient la fondation d’une nouvelle abbaye, celle de Clairvaux, qu’il va gouverner jusqu’à sa mort. Il restaure l’unité de l’Église et est le médiateur entre la Papauté et l’Empire. Il contribue à l’extension de l’ordre cistercien par la construction de nombreuses abbayes filles de Clairvaux. A sa mort en 1153, le monastère compte 700 moines, et 160 filles relèvent de Clairvaux. Il est canonisé le 18 janvier 1174.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    Saint Bernard de Clairvaux, la conversion du désir

    En 1112, Bernard de Fontaines (1090-1153) entre au Nouveau Monastère de Cîteaux (Côte-d’Or). L’enthousiasme de ce jeune homme de 22 ans a entraîné à sa suite frères, cousins et amis dans l’aventure cistercienne. Pour les moines de Cîteaux, ce souffle nouveau marque l’éclosion de la plante qu’ils avaient laborieusement semée et arrosée depuis 1098. Elle ne cessera dès lors d’étendre ses rameaux dans l’Église. De cette expansion, saint Bernard est regardé comme la figure de proue. Sa forte personnalité, sa doctrine spirituelle toute de feu, son charisme de guide ont fait de lui le conseiller des grands de son époque. Il reste aujourd’hui pour tous un guide éclairé sur les chemins de Dieu.

    Une moniale de l'Abbaye de Rieunette

    Ne manquez pas de consulter notre dossier :

    «  Saint Bernard de Clairvaux »

    (6 parchemins à découvrir ou à relire !)

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    1ère lecture : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous mon esprit »

    Lecture du livre du prophète Ézéchiel (Ez 36, 23-28)

    Voici les paroles que dit le Seigneur : « Je sanctifierai mon grand nom, profané parmi les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d’elles.

    Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur – oracle du Seigneur Dieu – quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux.

    Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre.

    Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai.

    Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau.

    J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair.

    Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles.

    Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu ».

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Ézéchiel parmi les déportés du Kébar (P Comestor Bible historiale) – Jean Bondol

    Commentaire 1 a :

    Comment ne pas penser aujourd’hui, à lire ce beau passage d’Ezéchiel, à ces chrétiens et ces Yazidis d’Irak qui ont été brutalement chassés de leurs terres séculaires, et qui errent dans des camps de fortune, ayant tout perdu, ne pouvant plus imaginer leur avenir ? N’est-ce pas le Nom de Dieu qui est aussi profané dans ces contrées où s’est installée une violence meurtrière ?

    La Parole de Dieu est vérité.

    Puisse-t-elle s’accomplir pour nos frères et sœurs en humanité de là-bas, ceux qui fuient comme ceux qui pourchassent ! Que le Seigneur ramène les exilés sur leur terre, et donne à tous un cœur et un esprit nouveaux !

    Commentaire de Véronique Belen publié le 21 août 2014 dans "Méditations bibliques"

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Commentaire 1 b :

    Je vous donnerai un cœur nouveau (26). Beaucoup pensent qu’il est impossible de changer le cœur de l’homme. Certains l’acceptent tel qu’il est et préfèrent ne pas voir la médiocrité et le péché. D’autres deviennent amers envers tout et contre tous. Mais le « cœur nouveau » est précisément ce que Dieu promet dans ce texte, proche de Jérémie 31 31 et d’Ézéchiel 11 19.

    L’expérience du peuple juif a montré que les hommes sont faibles et incapables d’observer les commandements. Mais si Dieu se révèle lui-même et communique son propre esprit à ceux qu’il a fait entrer chez lui, ne pourra-t-il pas les renouveler en profondeur ?

    C’est là que se situe la vraie conversion. Nous comprenons que se convertir, c’est revenir à Dieu après s’être éloigné de lui. Mais la vraie conversion est celle qui se produit dans le cœur, c’est-à-dire au plus profond de l’homme, et qui ensuite renouvelle la mentalité et les attitudes. Cette conversion ne peut venir que de Dieu : il convertit les personnes en les aimant, en les attirant, en leur donnant son Esprit : J’enlèverai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Ce sera la Nouvelle Alliance.

    Commentaire de la Bible des Peuples

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Psaume : Ps 50 (51), 12-13, 14-15, 18-19

    R/ Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés (Cf. Ez 36, 25).

    Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

    Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

    Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

    Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

    Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Commentaire 2 :

    La dernière phrase de ce psaume peut prêter à d'abominables contresens : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé ». Dieu pourrait-il se réjouir de voir des cœurs brisés ? Comment concilier cette formule avec d'autres phrases de la Bible ? Par exemple, dans le livre de l'Exode, Dieu se définit lui-même comme le « Dieu miséricordieux et bienveillant, lent à la colère, plein de fidélité et de loyauté » (et cette formule, on la retrouve telle quelle dans plusieurs psaumes, par ex. Ps 86, 15). Ou encore toutes les affirmations que Dieu est Père et qu'il est amour et pardon... Et ces affirmations, on les trouve dès l'Ancien Testament car on n'a pas attendu le Nouveau Testament pour découvrir que Dieu est Amour.

    Il ne s'agit donc pas d'imaginer que Dieu pourrait trouver une quelconque satisfaction à nous voir souffrir. Penser une chose pareille, c'est lui faire injure : nous qui sommes des parents bien imparfaits, nous ne supportons pas de voir souffrir nos enfants... comment imaginer que le Père par excellence pourrait y prendre plaisir... et si une telle idée nous choque, si j'ose dire, c'est tant mieux !

    Et pourtant elle est bien là cette phrase « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé ». En fait, l'expression « cœur brisé » ne veut pas dire ce que nous croyons : il faut savoir qu'elle n'a pas été inventée par l'auteur du psaume. On ne peut pas dire exactement quand le psaume 50/51 a été écrit mais il est certain que ses derniers versets au moins ont été écrits très tard, après l'Exil à Babylone. La preuve, c'est qu'ils parlent de la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor et prient pour sa reconstruction, ce qui, évidemment, n'était pas le souci de David !

    Voici les derniers versets : « Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem ». Nous sommes donc après le retour de l'Exil à Babylone. Or c'est pendant l'Exil que le prophète Ézéchiel a développé l'expression « cœur de pierre, cœur de chair »... C'est au chapitre 36 d'Ézéchiel : « Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf ; j'enlèverai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ez 36, 26).

    L'auteur de ce psaume reprend l'image d'Ézéchiel : ce qu'il appelle un « cœur brisé », c'est le cœur de chair qui apparaît quand notre cœur de pierre, notre carapace, est enfin brisé. Un peu comme la coque dure de l'amande, quand on la casse, laisse apparaître l'amande elle-même qui est bonne. Dans le même sens, Jésus, à son tour, employait l'expression « doux et humble de cœur » : cela se traduit dans notre relation à Dieu et dans notre relation aux autres. Dans notre relation à Dieu, le cœur de chair, c'est tout le contraire des nuques raides dont parlait Moïse pendant l'Exode (voir supra la première lecture). Dans notre relation aux autres, le cœur brisé, ou le cœur de chair, c'est celui qui est compatissant et miséricordieux, un cœur tendre, aimant.

    Si l'image « cœur de pierre, cœur de chair, cœur brisé » est nouvelle, l'affirmation que le sacrifice est avant tout affaire de cœur, elle, ne l'est pas. Car, si la Loi prévoyait bien des sacrifices d'action de grâce, les prophètes étaient depuis bien longtemps passés par là pour critiquer violemment l'attitude un peu facile qui consiste à offrir des sacrifices au Temple sans changer son cœur. C'est Isaïe, par exemple, qui disait de la part de Dieu : « Ce peuple m'honore des lèvres mais son cœur est loin de moi » (Is 29, 13). Et Osée : « C'est la miséricorde que je veux et non les sacrifices »... Ou encore Michée qui s'adressait justement à des gens qui cherchaient à plaire à Dieu et se demandaient quelle sorte de sacrifice Dieu préfère, des veaux, des béliers ou encore de l'huile? : « Avec quoi me présenter devant le Seigneur ?... Me présenterai-je devant lui avec des holocaustes ? Avec des veaux d'un an ? Le Seigneur voudra-t-il des milliers de béliers ? Des quantités de torrents d'huile ? Donnerai-je mon premier-né pour prix de ma révolte ? Et l'enfant de ma chair pour mon propre péché ? » Rien de tout cela, répondait Michée, dans une phrase superbe : « On t'a fait savoir, ô homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de toi : rien d'autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t'appliquer à marcher avec ton Dieu » (Mi 6, 6-8).

    Visiblement, l'auteur du psaume 50/51 a retenu la leçon des prophètes. Et il la dédie au peuple qui se rend au Temple de Jérusalem pour une célébration pénitentielle, et qui, lui aussi, se demande ce qui pourrait plaire à Dieu. Pour célébrer le pardon de Dieu, le peuple se compare au roi David : lui aussi avait péché et pourtant il était le roi, il avait tout reçu de Dieu, il lui devait tout, lui le petit berger de rien du tout, choisi, protégé, comblé par Dieu... (Vous vous souvenez de ce qu'on appelle le péché de David : c'est l'histoire de la trop belle Bethsabée que David avait aperçue par la fenêtre. Il l'avait fait venir au palais en l'absence du mari. Un peu plus tard, quand il avait appris que Bethsabée attendait un enfant de lui, David s'était arrangé pour faire tuer le mari gênant, pour pouvoir épouser Bethsabée et reconnaître l'enfant)... Après sa faute, David, rappelé à l'ordre par le prophète Nathan, est resté célèbre pour son repentir.

    A son tour, le peuple, qui, lui aussi, doit tout à Dieu, se reconnaît pécheur et annonce la miséricorde de Dieu. Et il veut rendre grâce... et c'est là qu'il se demande quelle est la meilleure manière de rendre grâce. Qu'est-ce qui plaît à Dieu ? C'est là que le psaume répond : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé ». La leçon est magnifique et encourageante : plaire à Dieu, au fond, c'est bien facile : il suffit d'aimer.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Epître : Une sagesse de vie dans le Christ

    Lettre de saint Paul aux Philippiens (4, 12-14. 19-20)

    Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu’il me faut.

    Etre rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu’il me faut et manquer de tout, j’ai appris cela de toutes les façons. Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de m’aider tous ensemble quand j’étais dans la gêne. Et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse dans le Christ Jésus.

    Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Commentaire 3 a :

    Paul termine sa lettre à ses Philippiens. Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l'abondance. Paul dit avoir appris tout cela par expérience : j'ai été formé à tout et pour tout. Richesse et pauvreté, nourriture et faim, être muni de tout le nécessaire ou en manquer… Mais ce n'est pas pour lui sagesse purement humaine, philosophie de la vie. C'est autre chose.

    Je peux tout en celui qui me donne la force, voilà le secret de Paul. Il s'agit bien évidement de Jésus-Christ. Paul se sait En Christ, ce « En Christ » qui émaille très souvent les écrits de l'apôtre. Ce n'est pas une formule devenue banale à force d'être répétée, c'est la source de la vie de Paul, c'est son ancrage. Ce chant : Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ (Galates 3,27). Dimanche dernier : Ne vous inquiétez de rien, mais en toute circonstance, priez et suppliez...

    Vous avez bien fait de vous montrer solidaires. La communauté de Philippes est venue en aide à Paul, et celui-ci tient à les en remercier. Dans les 4 versets non cités au milieu de la lecture dominicale, Paul, en prison à ce moment-là, rappelle l'aide en argent reçue des fidèles de Philippes, comme une offrande d’agréable odeur, un sacrifice digne d’être accepté et de plaire à Dieu. Paul est à l'aise avec l'argent comme avec la pauvreté, à l'aise avec les dons reçus comme avec ce qu'il donne. Cette sagesse découle d'une vie communautaire en Christ. Les chrétiens de Philippes ont bien intégré ce que l'apôtre écrit aux chrétiens de Rome : nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres (Rm 12,5).

    Mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, magnifiquement, dans le Christ Jésus. La prière d'offrande à la messe : « Tu es béni, Seigneur Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain et ce vin, fruits de la terre et de la vigne, et du travail des hommes… ». Tous ces biens sont des dons de Dieu. Nous n'en sommes que les gestionnaires. Que les riches mettent leur espérance non pas dans des richesses incertaines, mais en Dieu qui nous procure tout en abondance pour que nous en profitions (1 Timothée 6,17). Il écrit ailleurs avec sagesse : Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, il s’agit d’égalité. Dans la circonstance présente, ce que vous avez en abondance comblera leurs besoins, afin que, réciproquement, ce qu’ils ont en abondance puisse combler vos besoins, et cela fera l’égalité (2 Corinthiens 8,13-14).

    Et moi, comment suis-je touché par ce texte ? J'ai à le relire comme s'adressant à moi, comme écrit pour moi. L'argent ou le manque d'argent, ou ceci ou cela. Dans tel ou tel secteur de ma vie… Si je me sens interrogé, c'est par grâce de Dieu.

    Ma lecture et ma réflexion, je les transforme en prière en Christ… La première lecture me présente, sous des images, le Seigneur pourvoyant à tout pour son peuple : En lui nous espérions, et il nous a sauvés. Le psaume : Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien… L'Évangile : le Seigneur invite plus largement que prévu aux noces… J'y ai ma place, avec mes pauvretés et avec mes richesses.

    Commentaire de Paul C. de la Paroisse Colomiers, publié le 12 octobre 2017

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Commentaire 3 b :

    C’est depuis sa prison, probablement à Ephèse, vers l’an 50, que Paul écrit aux chrétiens de Philippes. Ils viennent de lui envoyer une aide financière par l’intermédiaire d’un certain Épaphrodite. Et Paul les en remercie. Cela nous vaut une superbe réflexion sur l’usage des biens de ce monde : « Je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu’il me faut. Etre rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu’il me faut et manquer de tout… » Et Paul parle d’expérience puisqu’il ajoute : « J’ai appris cela de toutes les façons ». Et il fait même ici allusion à un vrai problème d’argent « Vous avez bien fait de m’aider tous ensemble quand j’étais dans la gêne ».

    Il y a là une leçon de liberté par rapport aux biens matériels. Ce n’est pas de la philosophie, ce n’est pas du stoïcisme, puisqu’il ajoute « Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force (sous-entendu le Christ) ».

    En même temps, Paul n’a ni fausse honte pour accepter une aide bienvenue, ni fausse pudeur pour parler d’argent. La vraie liberté par rapport à l’argent ne consiste pas à faire semblant de ne pas en avoir besoin ou envie. Il serait indécent vis-à-vis de tous les pauvres de la terre d’afficher de l’indifférence pour les biens matériels, quand on a la chance de ne pas en manquer.

    Si on regarde bien, la Bible propose tout un enseignement sur l’usage des richesses. On peut retenir trois points principaux :

    • Premièrement, les richesses sont une chance, elles méritent bien leur nom de « richesses ».
    • Deuxièmement, elles peuvent aussi devenir un risque, une « pauvreté ».
    • Troisièmement, contrairement aux apparences, nous ne sommes pas propriétaires de nos richesses, nous en sommes intendants.

    Les richesses sont une chance

    • Premièrement, les richesses sont une chance, elles méritent bien leur nom de « richesses ». Aucun auteur biblique n’a jamais dit que les richesses étaient mauvaises en elles-mêmes : bien au contraire puisque la prospérité est reconnue comme un don de Dieu. Comme le dit Qohélet (l’Ecclésiaste) : « Tout homme à qui Dieu donne richesse et ressources et à qui il a laissé la faculté d’en manger, d’en prendre sa part et de jouir de son travail, c’est là un don de Dieu » (Qo 5, 18).

    Les richesses sont aussi un risque

    • Deuxièmement, elles peuvent aussi devenir un risque, une « pauvreté »… et cela de deux manières : d’abord la richesse amassée pour elle-même devient un esclavage. « Nul ne peut avoir deux maîtres », on le sait bien. Et si la Bible fustige ceux qui accumulent des biens matériels, c’est d’abord parce qu’ils y perdent leur liberté. Par exemple, le livre du Deutéronome dit du roi : « Il ne devra pas posséder un grand nombre de chevaux… il ne devra pas non plus avoir un grand nombre de femmes et dévoyer son cœur. Quant à l’argent et à l’or, il ne devra pas en avoir trop » (Dt 17, 16-17). C’est Salomon qui est visé, lui, dont le livre des Rois racontait « Le roi Salomon fit qu’à Jérusalem l’argent était aussi abondant que les pierres et les cèdres aussi nombreux que les sycomores du Bas Pays » (1 Rois 10, 27). On trouve chez tous les prophètes une croisade contre l’accumulation des richesses quand elles deviennent un but en elles-mêmes.

    D’autre part, la richesse accumulée par les uns engendre la pauvreté des autres et cela on le sait bien. Il suffit de lire les diatribes du prophète Amos par exemple : « Écoutez ceci, vous qui vous acharnez sur le pauvre pour anéantir les humbles du pays… » (Am 8, 5) ou celles d’Isaïe « Malheur ! Ceux-ci joignent maison à maison, champ à champ, jusqu’à prendre toute la place et à demeurer seuls au milieu du pays » (Is 5, 8).

    Nous sommes seulement intendants de nos richesses

    • Enfin, troisièmement, contrairement aux apparences, nous ne sommes pas propriétaires de nos richesses, nous en sommes intendants pour nous-mêmes et pour les autres. C’est le sens du geste d’offrande que nous faisons à chaque célébration de l’Eucharistie : nous apportons le pain et le vin qui symbolisent toutes les richesses de la terre et tout le travail humain : nous ne les donnons pas à Dieu… au contraire, nous reconnaissons qu’ils lui appartiennent déjà et qu’il nous les a confiés pour le bonheur de tous les hommes : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes… ». Peu à peu, ce geste répété nous fait entrevoir le mystère du plan de Dieu : ces biens reconnus comme ne nous appartenant pas, nous pourrons les partager et c’est ainsi que pourra s’instaurer le royaume de justice.

    Dans la Lettre à Timothée, Paul fait en quelque sorte la synthèse de tout cet enseignement biblique : « Aux riches de ce monde-ci, ordonne de ne pas mettre leur espoir dans une richesse incertaine, mais en Dieu, lui qui nous dispense tous les biens en abondance, pour que nous en jouissions. Qu’ils fassent le bien, s’enrichissent de belles œuvres, donnent avec largesse, partagent avec les autres. Ainsi amasseront-ils pour eux-mêmes un beau et solide trésor pour l’avenir afin d’obtenir la vie véritable » (1 Tm 6, 17).

    Au fond, il nous est simplement demandé d’être des serviteurs fidèles et avisés, comme dit Saint Matthieu : « Quel est donc le serviteur fidèle et avisé que le maître a établi sur les gens de sa maison pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que ce maître trouvera en train de faire ce travail. En vérité je vous le déclare, il l’établira sur tous ses biens » (Mt 24, 45).

    Compléments à Phi 4

    - On trouve chez tous les prophètes une croisade contre l’accumulation des richesses, par exemple Zacharie : « Tyr s’est construit une forteresse, elle a accumulé de l’argent, épais comme la poussière et de l’or comme la boue des rues, mais voici que le Seigneur s’en emparera, il abattra son rempart dans la mer, et elle-même, le feu la dévorera » (Za 9, 3-4).

    - « Ce que vous avez en trop compensera ce qu’ils ont en moins, pour qu’un jour ce qu’ils auront en trop compense ce que vous aurez en moins » : peut-être est-ce cela que Jésus appelle « se faire des amis avec les richesses d’iniquité » ? Vous connaissez sa fameuse phrase : « Faites-vous des amis avec l’argent trompeur pour qu’une fois celui-ci disparu, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles » (Luc 16, 9).

    - Enfin saint Paul lui-même précise bien qu’il nous est demandé de partager, mais non pas de nous ruiner ! Dans la deuxième lettre aux Corinthiens, il écrit : « Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, mais de rétablir l’égalité. En cette occasion, ce que vous avez en trop compensera ce qu’ils ont en moins, pour qu’un jour ce qu’ils auront en trop compense ce que vous aurez en moins : cela fera l’égalité » (2 Co 8, 13-14).

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Évangile : « Tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce ».

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 22, 1-14)

    En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles : « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : ‘’Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce’’. Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.

    Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : ’’Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce’’.

    Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.

    Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : ‘’Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?’’ L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : ‘’Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents’’. Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus ».

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Commentaire 4 a :

    Voilà bien un texte profond sur l’amour de Dieu. Un texte qui mériterait à lui seul une retraite !

    Le « repas de noces de son fils » quel est-il ? C’est l’eucharistie, c’est le sacrement de la communion au Christ dans la foi en sa mort et sa résurrection. Et Dieu nous y invite. Mais bien souvent nous préférons nos occupations personnelles à la messe.

    Et puis il y a ceux qui sont aussi invités mais qui préfèrent déclarer la guerre aux serviteurs de Dieu qui les invitent …. Ceux-là vont trouver la mort … Ce n’est pas que Dieu soit un Dieu de vengeance ou de mort mais tout péché porte en lui-même sa propre condamnation et la guerre ne peut que produire la mort !  On le voit bien dans le monde d’aujourd’hui …

    Du coup sont invités tous ceux qui n’était pas prévu au départ,  quels qu’ils soient, et ceux-là acceptent, de venir et de revêtir l’habit de fête, c’est à dire de revêtir la joie du pardon et de la communion à Dieu

    Mais même au milieu de ceux-là s’en trouve un, c'est-à-dire une catégorie de personnes, qui tout en venant au banquet ne savent pas rentrer dans la communion d’amour avec Dieu … ils sont alors jetés dehors … là encore ce n’est pas Dieu qui rejette, mais c’est le choix fait par ces personnes qui les conduit à vivre finalement en dehors de la communion de Dieu …

    Et l’Évangile se termine par une phrase importante : «la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux». Dieu en effet offre son salut à tous, mais combien y répondent ? Et dans ceux qui répondent combien vivent vraiment du salut offert ? …

    Cet Évangile nous interpelle sur notre propre foi, sur notre propre adhésion à l’amour de Dieu pour nous, sur notre vie sacramentelle notamment dans l’eucharistie ….

    Quelle est notre vraie vie avec le Christ quelle notre vraie relation avec Dieu ?

    Commentaire de Myriam de Gemma – Août 2014 – Passionistes de Polynésie

    * 07 - Saint Bernard de Clairvaux 08 20

    Commentaire 4 b :

    Voici deux paraboles qui se suivent et ne se ressemblent pas ! Celle de l’invitation au repas de noce et celle du renvoi de l’homme qui ne portait pas la robe de noce. Certains pensent que ces deux paraboles n’étaient pas liées à l’origine : il serait contradictoire d’exiger une tenue de cérémonie de quelqu’un qu’on a ramassé sur la route. Mais si Matthieu les juxtapose volontairement c’est qu’il y a un enseignement à tirer de ce rapprochement. Prenons-les l’une après l’autre.

    L’Alliance entre Dieu et l’humanité ressemble à des noces

    « Un roi célébrait les noces de son fils »… et ce n’est pas n’importe quel roi, puisque, d’entrée de jeu, nous sommes prévenus, il s’agit du « Royaume des cieux » : cette seule expression nous suggère donc irrésistiblement qu’il s’agit de l’Alliance entre Dieu et l’humanité, Alliance qui s’accomplit en Jésus-Christ. Lui-même dans les évangiles se présente comme l’époux. Et d’ailleurs le mot « noce » revient sept fois dans cette parabole.

    Cette symbolique des noces n’est pas très habituelle dans notre langage chrétien aujourd’hui et pourtant c’est dans ces termes-là que les textes tardifs de la Bible parlent du projet de Dieu sur l’humanité. Depuis les dernières prophéties d’Isaïe jusqu’à l’Apocalypse, en passant par le Cantique des Cantiques, et les livres de Sagesse, pour n’en citer que quelques-uns, l’amour de Dieu pour l’humanité est décrit en termes d’amour conjugal. Et c’est bien pour cela que saint Paul dit que le mariage est « la meilleure image de la relation de Dieu avec l’humanité ».

    Le peuple juif premier invité

    Mais dans l’Ancien Testament, il était clair que cette annonce et l’accomplissement du salut universel de l’humanité passaient par Israël. Le peuple élu était en mission pour toute l’humanité. C’est dans ce sens qu’on a appris à lire la phrase de Dieu à Abraham « en toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12, 3). Pour reprendre la comparaison de la noce, on dira que les Juifs étaient les premiers invités à la noce. Et le maître comptait sur eux pour élargir ensuite l’invitation et faire entrer derrière eux toute l’humanité.

    Mais on sait la suite : la grande majorité des Juifs a refusé de reconnaître en Jésus le Messie. Dans la parabole, ils sont représentés par ces invités qui refusent de venir à la noce et vont jusqu’à maltraiter les serviteurs qui venaient les chercher. Que va-t-il se passer ? Dans la parabole, les serviteurs remplissent la salle de convives invités à la dernière minute. Dans la lettre aux Romains, Paul commente en disant que ce refus d’Israël, non seulement ne va pas faire obstacle à la noce, mais va même favoriser l’entrée de tous les peuples dans la salle du festin. « Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle des noces fut remplie de convives ».

    La robe de noces

    Passons à la deuxième parabole : un homme, invité de la dernière heure, entre sans habit de noce. Il est bien incapable de répondre à la question « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? » Alors il est chassé. Cela ne signifie certainement pas qu’il lui fallait satisfaire à une exigence de comportement, que le vêtement de noce pourrait symboliser un mérite quelconque… Dès qu’on parle de « mérite » on dénature la grâce de Dieu, qui, par définition, est gratuite ! Avec Dieu, il n’y a pas de conditions à remplir. La première parabole dit bien que tous ont pu rentrer, les mauvais comme les bons.

    Alors, que peut signifier cette deuxième parabole ? Regardons la multitude qui entre dans la salle du festin des noces. Bons ou mauvais, tous ont été invités, tous ont accepté et ont revêtu la robe nuptiale : dans le vocabulaire du Nouveau Testament, on le sait, cette robe nuptiale, c’est celle des baptisés. Nous savons bien que ce que nous appelons aujourd’hui une « robe de baptême » est en réalité une « robe de mariée » ! La deuxième parabole concerne donc les baptisés : ce sont eux qui sont entrés dans la salle des noces. Mais l’habit ne fait pas le moine, on le sait. Ce que Jésus rappelle ici, ce sont les exigences qui découlent de notre Baptême. Comme il le dit lui-même « Il ne suffit pas de dire : ''Seigneur, Seigneur !’’ pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7, 22).

    Complément sur Mt 22

    Les premiers invités ayant décliné l’invitation, ce sont d’autres qui sont entrés. Historiquement, c’est ce qui s’est passé. Dans les Actes des Apôtres, on voit se répéter plusieurs fois le même scénario : chaque fois qu’il aborde une nouvelle ville, Paul se rend d’abord à la synagogue et commence par annoncer aux Juifs que Jésus est le Messie attendu. Certains le croient et deviennent chrétiens. Mais quand le succès de Paul commence à sortir des limites de la synagogue, et que des païens deviennent chrétiens à leur tour, ceux des Juifs qui ne se sont pas laissé convaincre prennent peur et chassent Paul. C’est exactement ce qui s’est passé à Antioche de Pisidie : « C’est à vous d’abord que devait être adressée la Parole de Dieu ! Puisque vous la repoussez et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, alors nous nous tournons vers les païens » (Ac 13, 46).

    A Iconium, à Thessalonique, il s’est passé la même chose (Ac 14, 1). Et c’est parce que les apôtres étaient chassés de ville en ville que l’Évangile s’est répandu de ville en ville. Une des leçons de la première parabole est alors que le refus d’Israël ne fait pas définitivement obstacle au projet de Dieu. De la même manière que les prostituées et les publicains ont pris la place des autorités religieuses du temps de Jésus, de la même manière, quelques années plus tard, au moment où Matthieu écrivait son Évangile, les païens sont entrés en masse dans l’Église grâce au refus des Juifs. D’un mal Dieu fait toujours sortir un bien.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Homélie :

    Moine réformateur, voyageur infatigable, prêcheur de la seconde Croisade, théologien et mystique, chantre de Notre-Dame... Bernard s'impose aussi bien aux Papes et aux princes qu'aux foules accourant vers lui. Il fut vraiment au cœur et aux frontières de l'Église « la torche qui brûle et éclaire ». Né en 1090, il termine sa course en 1153. Le jeune seigneur de Fontaine-lès-Dijon qui, à 22 ans, frappe à la porte de l'abbaye de Cîteaux, est de la race des chercheurs d'Absolu. Dans sa quête de Dieu, il entraîne amis et parents : même son père et son oncle le rejoindront.

    Bernard s'est mis à l'École du seul Maître capable de ravir son cœur et de combler son intelligence : le Christ. Prenant comme guide la règle de saint Benoît, il fonde Clairvaux, qui rassemblera jusqu'à 700 moines et fera naître d'innombrables monastères à travers l'Europe. Maître spirituel, il aura à vivre l'écartèlement de la Croix. Assoiffé de solitude et d'oraison, le voilà propulsé sur les routes de France, d'Allemagne et d'Italie. Partout, il prêche la paix, l'unité, la réconciliation. Il aura pour mission d'entraîner la Croisade pour libérer les Lieux Saints, à Vézelay en 1146.

    Bernard est aussi un écrivain prodigieux qui a rédigé de multiples ouvrages de théologie et de mystique, ainsi que des milliers de lettres et plus de 300 homélies. Écoutons-le crier : « J'aime aimer ! Lorsque Dieu aime, il ne veut qu'une chose, être aimé et il n'aime que pour qu'on l'aime ». L'amour de Dieu incarné en Jésus a fait naître chez Bernard la tendresse pour Marie, Notre Dame et Notre Mère : « Elle est non seulement pureté, humilité, transparence... la volonté de Dieu est que nous ayons tout par Marie ». Saint Bernard est entré dans la Vie le 20 août 1153.

    Frère Bernard Pineau, Dominicain

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Prières :

    1. Seigneur, tu as voulu que saint Bernard, rempli d’amour pour ton Église, soit dans ta maison la lampe qui brûle et qui éclaire. Accorde-nous, par son intercession, la même ferveur de l’esprit, afin de vivre comme des fils de la Lumière. Par Jésus-Christ.

    Extraite du site « Réflexion chrétienne »

    2. Je prie Marie avec saint Bernard de Clairvaux :

    Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé votre secours, ait été abandonné.

    Animé d'une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je cours vers vous, je viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds.

    Ô Marie, Mère du Verbe incarné ne rejetez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.

    Ainsi soit-il.

    Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)

    Commentaire :

    « Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie » est une prière catholique dédiée à la Vierge Marie. Elle a été composée au 12ème siècle, en 1153, par saint Bernard de Clairvaux, fondateur de l'Ordre des Cisterciens. La Très Sainte Vierge Marie n’abandonne jamais ceux qui prient son intercession et cette prière permet d’accomplir l’impossible.

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Conclusion :

    Les origines de Bernard de Fontaines lui assuraient une vie dans l’opulence, sans aucun souci matériel. Bernard n’en a pas voulu. Il a fait très jeune l’expérience de Dieu, et n’avait qu’un souhait : pouvoir prier et méditer hors de son siècle. Sa foi incommensurable, alliée à un potentiel intellectuel, et des qualités littéraires et oratoires hors du commun, lui ont valu des sollicitations innombrables lui faisant jouer un rôle prépondérant dans la conduite des affaires de l’Église et de l’État. Quel paradoxe pour un moine mystique, d’avoir contribué à façonner l’Europe occidentale et l’Église du 12ème siècle, avec pour motivation ultime, la défense et les intérêts de Dieu.

    Il a été canonisé le 18 janvier 1174 par Alexandre III, et est ainsi devenu saint Bernard de Clairvaux.

    Conclusion d’un article publié par Daniel Nowak le 12 décembre 2011

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    * 07 - Saint-Bernard de Clairvaux 20 08 20

    Méditation proposée par Frère Raffaele de l’Abbaye Notre-Dame de Tamié :

    Nous qui, bien pauvrement, essayons d'aimer Dieu,

    mettons-nous à l'école de Bernard de Clairvaux,

    ce maître inégalé du divin amour.

    Références :

    https://croire.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Saint-Bernard-de-Clairvaux

    https://www.notrehistoireavecmarie.com/fr/esc/saint-bernard-de-clairvaux-la-conversion-du-desir/

    https://www.aelf.org/2020-08-20/romain/messe

    http://utpictura18.univ-montp3.fr/GenerateurNotice.php?numnotice=A2912

    http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/enseignement-myriam-de-gemma/reflexions-bibliques/matthieu/matthieu-22-1-14.html

    https://www.histoiredunefoi.fr/meditations-bibliques/4357-jenleverai-votre-coeur-de-pierre-et-je-vous-donnerai-un-coeur-de-chair-ezekiel-36-26

    http://paroissecolomiers.com/philippiens-4-12-14-19-20.html

    http://www.bibledespeuples.org/LecturesJour/Homel/_Ez_36.23-28.htm

    http://thierry.jallas.over-blog.com/2016/09/commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-c-24e-dimanche-du-temps-ordinaire-11-septembre-2016.html

    http://thierry.jallas.over-blog.com/2014/10/commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-a-28e-dimanche-du-temps-ordinaire-12-octobre-2014.html

    http://thierry.jallas.over-blog.com/2017/10/commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-a-28e-dimanche-du-temps-ordinaire-15-octobre-2017.html

    http://www.chautard.info/2014/08/20-aout-fete-de-saint-bernard-de-clairvaux-france-1090-1153.html

    http://reflexionchretienne.e-monsite.com/

    http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-Saint-Bernard-de-Clairvaux

    https://st-bernard-escaut.cathocambrai.com/vie-saint-bernard-clairvaux.html

    https://www.abbaye-tamie.com/archives/la_communaute/la_liturgie/homelies_tamie/archives-homelies-tamie/homelies_2013/homelie-saint-bernard


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