• * L’espérance messianique

    231022 – Liturgie du dimanche 22 octobre 2023

     L’espérance messianique 

    29ème dimanche du temps ordinaire

     * L’espérance messianique

    Introduction :

    Le messie est une figure centrale de la foi juive, dont les prophéties dans la Bible hébraïque ont annoncé qu’un homme issu de la lignée du roi David amènerait, à la fin des temps, une ère de paix et de bonheur éternelle dont bénéficieraient la nation israélite et le monde qui s'élèverait avec ses croyants.

    Cette croyance, à peine évoquée dans le Pentateuque, mais fort prégnante dans la littérature postexilique, se fait particulièrement intense à l’époque du second Temple, de nombreux Juifs assimilant l’Empire romain aux nations que le messie, fils de David, est appelé par les prophéties à combattre. Un nombre important de prétendants à la messianité se lèvent pour secouer le joug de la Pax romana et sont éliminés les uns après les autres, entraînant la disparition des courants plus ou moins importants qui s’en réclamaient, à l’exception notable de Jésus de Nazareth dont les partisans, diffusant leurs croyances parmi les nations, se séparent progressivement des Juifs et du judaïsme pour devenir les premiers chrétiens.

    D’après « Wikipédia »

    Rendre à Dieu ce que nous sommes

    Rendre à Dieu ce qui est à Dieu signifie se donner tout entiers à lui. Cette posture nous libère aussi bien d’une politique mesquine et égoïste que du désengagement.

    Vie liturgique, revue de pastorale liturgique publiée par Novalis

    Le messie qu’on n’attendait pas

    À maintes reprises, Dieu a promis un messie sauveur pour son peuple. Mais qui sera-t-il ? Quand viendra-t-il et que fera-t-il ? Sera-t-il nécessairement un roi, et si oui, de la descendance de David ?

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

     * L’espérance messianique

    « J’ai pris Cyrus par la main pour lui soumettre les nations ».

    1ère lecture : 

    Lecture du Livre d’Isaïe (Is 45,1.4-6a)

    Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu'il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée : « À cause de mon serviteur Jacob, d'Israël mon élu, je t'ai appelé par ton nom, je t'ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. Je suis le Seigneur, il n'en est pas d'autre : hors moi, pas de Dieu. Je t'ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l'on sache, de l'orient à l'occident, qu'il n'y a rien en dehors de moi ».

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * L’espérance messianique

    Commentaire 1 a :

    Entre l’époque de Moïse et celle de Jésus, l’histoire du Proche-Orient et du Moyen-Orient est faite de conquêtes, de batailles, de sièges, de déportations, d’exils, de revanches. Hélas, ce n’est pas fini ! Un roi en chasse un autre, jusqu’à ce que viennent les Romains. Ensuite viendront les Barbares, puis la conquête arabe, etc. Le roi Cyrus (550 av. J.-C.), véritable fondateur de l’empire perse, fut un de ces conquérants insatiables et, de plus, victorieux. Mais, ce qui ne gâche rien, loin de là, il fut un monarque intelligent et bienveillant. Israël lui doit le retour d’exil et la reconstruction du Temple (Esdras 1). Les messages d’Isaïe lui donnent les titres de pasteur (44,28) et de « Oint de Dieu » (traduit par « consacré » au début de cette lecture). Cyrus fut un de ces nombreux païens qui, au cours du temps, ont été artisans de paix et porteurs de salut, et donc, de ce fait, des collaborateurs de Dieu.

    Commentaire extrait de « La Croix – Questions de vie – Questions de foi »

     * L’espérance messianique

    Commentaire 1 b :

    On ne peut quand même pas dire que l'histoire se répète toujours ! Un prophète juif a pu aller jusqu'à dire qu'un roi d'Iran était le Messie ! Les temps ont bien changé...

    Quand Isaïe écrit ce texte, les Juifs sont en exil à Babylone depuis presque cinquante ans. Depuis que, en 587, les armées de Nabuchodonosor ont conquis Jérusalem, pillé et dévasté le Temple et emmené comme prisonniers de guerre les survivants encore valides. Et voici que, de toute la région, parviennent les bruits des conquêtes du nouveau maître du monde, Cyrus, le roi de Perse. Or, curieusement, ces bruits sont une bonne nouvelle pour les Juifs déportés à Babylone : tout le monde sait que bientôt toute la région appartiendra à ce nouvel empereur Cyrus à qui rien ne résiste. Tout le monde sait aussi, car c'est assez inhabituel pour impressionner les foules, que contrairement à tous les autres souverains du temps, celui-là pratique une politique humanitaire : il laisse la vie sauve aux vaincus, ne dévaste pas, ne pille pas, ne déplace pas les populations. Dans tous les pays qu'il conquiert, il rencontre des populations déplacées par les vainqueurs : c'est le cas des Juifs exilés à Babylone par Nabuchodonosor. A chaque fois, il les renvoie dans leur pays, leur rend les biens volés par les conquérants précédents et leur donne même les moyens de reconstruire leur pays. Sans doute a-t-il compris qu'un empereur a tout intérêt à être le maître de peuples heureux.

    C'est dans ce contexte qu'Isaïe prononce cette prophétie qui sonne comme une extraordinaire profession de foi : il commence par dire « Parole du Seigneur au roi Cyrus » : en réalité, il ne parle pas directement à Cyrus lui-même qui ne lira jamais le livre d'un obscur prophète juif : plus vraisemblablement, le message d'Isaïe est adressé aux exilés pour leur redonner espoir, un espoir qui repose sur deux convictions :

    Première conviction, Dieu reste fidèle à son Alliance, il n'abandonne pas son peuple élu : c'est le sens de l'expression « A cause de mon serviteur Jacob et d'Israël mon élu ». N'oublions pas que cette phrase est prononcée au moment même où on aurait toutes les raisons d'en douter. Si Israël peut être tombé aussi bas, avoir tout perdu, non seulement son indépendance politique, mais pire sa liberté, sa terre, son Temple, son roi... on peut quand même se demander si Dieu n'a pas abandonné son peuple... et certains se le demandent. C'est pour eux justement que le prophète Isaïe proclame de toutes ses forces «Jacob est toujours le serviteur de Dieu, Israël est toujours son élu»... il n'ajoute pas, mais saint Paul le dira plus tard «Car Dieu ne peut pas se renier lui-même». Voilà donc la première conviction d'Isaïe.

    Deuxième conviction, Dieu reste le maître des événements : « Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre : en dehors de moi, il n'y a pas de Dieu ». Traduisez Cyrus, lui-même, le grand roi païen, est dans sa main : les expressions « consacrer », « donner un titre », « prendre par la main », « ouvrir les portes à deux battants » sont des allusions aux rites du sacre des rois. Effectivement, le jour de son sacre, le nouveau roi recevait le nom de fils de Dieu, puis l'onction d'huile. Désormais il était dans la main de Dieu. Pour entrer dans la salle du trône, les portes s'ouvraient, symbole de toutes les portes des villes ennemies qui céderaient bientôt devant lui. Isaïe multiplie les allusions au sacre des rois d'Israël comme si Dieu lui-même avait choisi et sacré Cyrus comme roi à son service. Mais c'est Dieu qui garde l'initiative.

    Ce texte n'est donc pas, malgré les apparences, une hymne à la gloire du roi Cyrus. On pourrait dire, au contraire, qu'il le remet à sa place ! Car la tentation d'idolâtrie était réelle en milieu babylonien. Et ce même chapitre 45 d'Isaïe comporte d'autres vigoureuses mises en garde contre l'idolâtrie et l'affirmation répétée que Dieu est Unique. C'est donc précisément au moment où Cyrus vole de victoires en victoires qu'Isaïe rappelle au peuple juif que Dieu est le seul Seigneur véritable. Cyrus lui-même est dans sa main : Dieu saura faire tourner le succès de ce roi païen au profit de son peuple élu. Et ce roi païen ne saura même pas lui-même qu'il sert bien involontairement les projets de Dieu. Isaïe insiste bien : « A cause de mon serviteur Jacob et d'Israël mon élu, je t'ai appelé par ton nom, je t'ai décerné un titre, alors que tu ne me connaissais pas... Je t'ai rendu puissant alors que tu ne me connaissais pas ». A la limite la phrase est écrite de telle manière que le peuple élu semble le plus important, lui qui est pourtant dans une situation apparemment désespérée.

    Mais c'est cela la foi du prophète justement : l'espoir qui repose sur ces deux convictions peut se traduire : « Puisque Dieu reste le maître et qu'il ne vous oublie pas, alors gardez Courage ! De cette domination, de cette botte étrangère, Dieu saura faire sortir du bien. Aucun pouvoir humain, si grand soit-il, ne résiste à Dieu ». Plus tard, saint Paul dira « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu », c'est-à-dire de ceux qui lui font confiance (Rm 8, 28). On connaît la suite : l'avenir a donné raison à Isaïe. Cyrus a effectivement conquis Babylone en 539. Il a autorisé les Juifs, dès 538, à rentrer à Jérusalem, en leur rendant les biens volés par Nabuchodonosor et en leur donnant une subvention pour reconstruire le Temple de Jérusalem.

    Dernière remarque : Cyrus est appelé « messie » parce qu'il a été choisi par Dieu pour libérer son peuple. Il n'est pourtant ni roi, ni prêtre, ni prophète en Israël, mais le plus important c'est l'œuvre qu'il accomplit. On peut en déduire que chaque fois que quelqu'un agit dans le sens d'une libération véritable des hommes, il accomplit l'œuvre de Dieu. Il y a là l'une des grandes révélations de la Bible. Évidemment, il faut s'entendre sur le mot « libération »...

    Bien sûr, parmi les auditeurs d'Isaïe, certains ont trouvé qu'il poussait l'audace un peu loin. Cela nous vaut une superbe réplique du prophète (quelques lignes plus bas dans ce même chapitre 45) : c'est Dieu qui parle « Au sujet de l'œuvre réalisée par mes mains, est-ce que vous me donneriez des ordres par hasard ? » (Is 45, 11).

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

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    Psaume : (Ps 95 (96), 1.3, 4-5, 7-8, 9-10ac)

    R/ Rendez au Seigneur la gloire et la puissance (Ps 95, 7b).

    Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière, racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles !

    Il est grand, le Seigneur, hautement loué, redoutable au-dessus de tous les dieux : néant, tous les dieux des nations ! Lui, le Seigneur, a fait les cieux : rendez au Seigneur, familles des peuples, rendez au Seigneur la gloire et la puissance, rendez au Seigneur la gloire de son nom. Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis, adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté : tremblez devant lui, terre entière. Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » Le monde, inébranlable, tient bon. Il gouverne les peuples avec droiture.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

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    Commentaire 2 :

    C'est trop dommage de ne lire que quelques versets de ce merveilleux psaume 95/96. Je l'ai donc transcrit en entier. Une espèce de frémissement, d'exaltation, court sous tous ces versets. Pourquoi est-on tout vibrants ? Alors que, pourtant, on chante ce psaume dans le Temple de Jérusalem dans une période qui n'a rien d'exaltant ! Mais c'est la foi qui fait vibrer ce peuple, ou plutôt c'est l'espérance... qui est la joie de la foi... l'espérance qui permet d'affirmer avec certitude ce qu'on ne possède pas encore.

    Car on est en pleine anticipation : le psaume nous transporte déjà à la fin du monde, en ce jour béni où tous les peuples sans exception reconnaîtront Dieu comme le seul Dieu. Le jour, où enfin l'humanité tout entière aura mis sa confiance en Lui seul. Imaginons un peu cette scène que nous décrit le psaume : nous sommes à Jérusalem... et plus précisément dans le Temple. Tous les peuples, toutes les nations, toutes les races se pressent aux abords du Temple, l'esplanade grouille de monde, les marches du parvis du Temple sont noires de monde, la ville de Jérusalem n'y suffit pas... aussi loin que porte le regard, les foules affluent... il en vient de partout, il en vient du bout du monde. Et toute cette foule immense chante à pleine gorge, c'est une symphonie. Que chantent-ils ? « Dieu règne ! » C'est une clameur immense, superbe, gigantesque... Une clameur qui ressemble à l'ovation qu'on faisait à chaque nouveau roi le jour de son sacre, mais cette fois, ce n'est pas le peuple d'Israël qui acclame un roi de la terre, c'est l'humanité tout entière qui acclame le roi du monde : « Il est grand, le Seigneur, hautement loué, redoutable » (toutes ces expressions sont empruntées au vocabulaire de cour).

    En fait, c'est beaucoup plus encore que l'humanité : la terre elle-même en tremble. Et voilà que les mers aussi entrent dans la symphonie : on dirait qu'elles mugissent. Et les campagnes entrent dans la fête, les arbres dansent. A-t-on déjà vu des arbres danser ? Eh bien oui, ce jour-là ils dansent ! Bien sûr, si on y réfléchit, c'est normal ! Les mers sont moins bêtes que les hommes ! Elles, elles savent qui les a faites, qui est leur créateur ! Elles mugissent pour Lui, elles l'acclament à leur manière. Les arbres des forêts, eux aussi, sont moins bêtes que les hommes : ils savent reconnaître leur créateur : parmi des tas d'idoles, de faux dieux, pas d'erreur possible, les arbres ne s'y laissent pas prendre.

    Les hommes, eux, se sont laissé berner longtemps... Il suffit de se rappeler les prophéties d'Isaïe (et en particulier notre première lecture de ce vingt-neuvième dimanche) et l'insistance du prophète pour dire « Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre. En-dehors de moi, il n'y a pas de Dieu ». Ce qui prouve que, du temps d'Isaïe, l'idolâtrie, sous une forme ou sous une autre n'était pas loin ! On entend ici cette même pointe contre l'idolâtrie « néant les dieux des nations ». Il est incroyable que les hommes aient mis si longtemps à reconnaître leur Créateur, leur Père... qu'il ait fallu leur redire cent fois cette évidence que le Seigneur est « redoutable au-dessus de tous les dieux » ; que « c'est LUI, le Seigneur, (sous-entendu «et personne d'autre») qui a fait les cieux ».

    Mais cette fois c'est arrivé ! Et on vient à Jérusalem pour acclamer Dieu parce qu'enfin on a entendu la bonne nouvelle. Et si on a pu l'entendre c'est parce qu'elle était clamée à nos oreilles depuis des siècles ! Oui, « de jour en jour, Israël avait proclamé son salut »... de jour en jour Israël avait raconté l'œuvre de Dieu, ses merveilles, traduisez son œuvre incessante de libération... de jour en jour Israël avait témoigné que Dieu l'avait libéré de l'Égypte d'abord, puis de toutes les sortes d'esclavage : et le plus terrible des esclavages, c'est de se tromper de Dieu, c'est de mettre sa confiance dans de fausses valeurs, des faux dieux qui ne peuvent que décevoir, des idoles...

    Israël a cette chance immense, cet honneur inouï, ce bonheur de savoir et d'être chargé de dire que le Seigneur notre Dieu, l'Éternel est le seul Dieu, est le Dieu UN. Comme le dit la profession de foi juive, le « shema Israël » : « Écoute Israël, le Seigneur ton Dieu est le Seigneur UN ». C'est le mystère de la vocation d'Israël dont on n'a pas fini de s'émerveiller. Comme le dit le livre du Deutéronome : « À toi, il t'a été donné de voir, pour que tu saches que c'est le Seigneur qui est Dieu : il n'y en a pas d'autre que lui ». Mais le peuple choisi n'a jamais oublié que s'il lui a été donné de voir, c'est pour qu'il le fasse savoir.

    Et alors, enfin, la bonne nouvelle a été entendue jusqu'aux extrémités de la terre... et tous se pressent pour entrer dans la Maison de leur Père. Nous sommes là en pleine anticipation ! En attendant que ce rêve se réalise, le peuple d'Israël fait retentir ce psaume pour renouveler sa foi et son espérance, pour puiser la force de faire entendre la bonne nouvelle dont il est chargé.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     * L’espérance messianique

    La foi, l'espérance et la charité de la communauté

    Épître : 

    Lecture de la Première Lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (1 Th 1,1-5b)

    Paul, Silvain et Timothée, à l'Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus-Christ. À vous, la grâce et la paix !

    À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus-Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l'Évangile n'a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance, action de l'Esprit-Saint, pleine certitude : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * L’espérance messianique

    Commentaire 3 a :

    Quand l’apôtre Paul écrivait aux communautés qu’il avait fondées, il les saluait d’abord en admirant l’œuvre de Dieu en elles.

    Même si sa renommée a dépassé celle des autres apôtres, à cause de ses lettres, Paul n’agissait pas seul, le début de cette épître en témoigne. Il était venu à Thessalonique (l’actuelle Salonique, en Grèce) avec Silas, et peut-être avec Timothée, vers la fin de l’année 50 (Actes 17,1-15).

    Le premier enseignement assuré par ces prédicateurs n’avait sans doute pas suffi, car Paul le poursuit par le moyen de lettres, comme il s’en explique dans celle dont nous commençons la lecture ce dimanche et qui est le plus ancien écrit du Nouveau Testament. En effet, cette épître semble avoir été écrite juste un an après le séjour de Paul à Thessalonique, donc en 51. Selon l’usage, Paul salue d’abord ses destinataires et fait leur éloge.

    Commentaire extrait de « La Croix – Questions de vie – Questions de foi »

     * L’espérance messianique

    Commentaire 3 b :

    Voilà le premier écrit chrétien ! Nous avons tellement l'habitude de voir les Évangiles figurer en tête du Nouveau Testament que nous risquons d'oublier qu'ils sont postérieurs aux lettres de Paul. La Première lettre aux Thessaloniciens date d'une vingtaine d'années seulement après la Résurrection du Christ. Et on a donc là les premières affirmations de la prédication chrétienne. C'est la première fois qu'on essaie de formuler par écrit cette découverte inouïe du mystère de Jésus-Christ. Nous sommes vers l'année 50 et, déjà, l'évangile est annoncé très loin de Jérusalem ! Thessalonique est en Europe, au Nord de la Grèce, dans cette région qu'on appelle la Macédoine. Mais avant d'arriver jusque-là, Paul a déjà eu le temps de fonder des communautés dans tout le Sud, le centre et même la côte Ouest de la Turquie.

    C'est par les Actes des Apôtres qu'on sait comment les choses se sont passées. Paul était en mission sur la côte ouest de la Turquie, quand une nuit, il a eu une vision : un Macédonien le suppliait de venir chez eux. « Passe en Macédoine, viens à notre secours ». Et Luc qui était du voyage raconte : « À la suite de cette vision, nous avons immédiatement cherché à partir pour la Macédoine, car nous étions convaincus que Dieu venait de nous appeler à y annoncer la Bonne Nouvelle » (Ac 16, 10). Voilà donc nos missionnaires (Paul, Luc et Silas) sur la côte grecque. La ville de Philippes est leur première étape (Nous lisions ces temps-ci la lettre aux Philippiens) et vous savez que cela a failli très mal se terminer : d'abord bien accueillis, ils ont bientôt été accusés de troubler l'ordre public, battus et jetés en prison. Un providentiel tremblement de terre est passé par là et, finalement, on les a libérés en les priant de quitter la ville.

    C'est de là qu'ils sont passés à Thessalonique. Dès leur arrivée, Paul s'est adressé aux Juifs pendant l'office du samedi matin à la synagogue, et cela trois samedis de suite. D'après les Actes des Apôtres, sa prédication était toujours la même : « À partir des Écritures, il expliquait et établissait que le Messie devait souffrir, ressusciter des morts et, disait-il, ce Messie c'est ce Jésus que je vous annonce ». Le texte ajoute « Certains des Juifs se laissèrent convaincre... ainsi qu'une multitude de Grecs adorateurs de Dieu et bon nombre de femmes de la haute société ».

    Nous savons donc déjà de quoi est composée la communauté de Thessalonique à laquelle s'adresse cette lettre. Mais, comme d'habitude, Paul n'a pas suscité que de l'enthousiasme : toujours d'après les Actes, « les Juifs, furieux, recrutèrent des vauriens qui traînaient dans les rues, ameutèrent la foule et semèrent le désordre dans la ville » (Ac 17, 5), si bien que très vite il a paru plus prudent que Paul et Silas quittent la ville. Paul a donc quitté cette nouvelle communauté trop vite et est resté un moment inquiet à son sujet. Quand il écrit cette lettre que nous débutons aujourd'hui, il vient enfin d'être rassuré par Silas et Timothée qui étaient restés derrière lui en Macédoine et qui lui en rapportent d'excellentes nouvelles. Cela explique le ton particulièrement joyeux de ce début de lettre : c'est le soulagement qui suit l'inquiétude.

    « Nous, Paul, Silvain (autre nom de Silas), et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et en Jésus-Christ le Seigneur : que la grâce et la paix soient avec vous. À tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous ». Dès cette première phrase, on est surpris de la solennité de cette salutation : cette communauté est toute petite, et il l'appelle pompeusement « L'Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et en Jésus-Christ le Seigneur ». Ce respect immense de Paul pour les communautés chrétiennes, même modestes, est caractéristique de toutes ses lettres. Et c'est certainement cela qui motive l'action de grâce et même la jubilation qui est elle aussi un trait dominant de tous ses débuts de lettres, même quand il n'a pas que des compliments à faire à ses correspondants. Quels que soient leurs défauts, leurs imperfections, il voit d'abord en eux l'action de Dieu : « Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été simple parole, mais puissance, action de l'Esprit-Saint, certitude absolue ».

    Ces quelques lignes contiennent déjà d'énormes affirmations théologiques. J'en vois au moins trois :

    • Premièrement, ce texte est trinitaire. Le mot « trinité » n'y est pas bien sûr, on ne l'emploiera que plus tard. Mais Jésus est appelé « Seigneur », titre réservé à Dieu dans l'Ancien Testament, et l'action de grâce est adressée aux trois Personnes : « Nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en Notre Seigneur Jésus-Christ, en présence de Dieu notre Père... En effet, notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été simple parole, mais puissance, action de l'Esprit Saint... ».
    • Deuxièmement, c'est l'action de l'Esprit-Saint qui inspire et permet l'action des croyants. Au passage, nous avons là une définition des trois vertus théologales : foi est synonyme d'action, espérance de fermeté, et charité d'engagement concret.
    • Troisièmement, et c'est une leçon pour tout missionnaire : c'est Paul qui a prêché mais il sait bien que c'est l'Esprit-Saint qui a agi. Voilà qui met toute prédication à sa place. On retrouve ici, comme dans toute la Bible, le mystère des choix de Dieu. Paul dit à ses frères de Thessalonique : « Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui ». Tout comme Jésus disait à ses disciples : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis ». Tout comme Moïse disait aux tribus qu'il emmenait à la conquête de la liberté : « Si le Seigneur s'est attaché à vous et s'il vous a choisis, c'est que le Seigneur vous aime et tient le serment fait à vos pères » (Dt 7, 7-8). Manière de reconnaître que tout est cadeau : quand les croyants (que ce soit Israël, les disciples de Jésus ou les Thessaloniciens) se montrent disponibles à la Parole et se laissent transformer par elle, c'est à l'Esprit de Dieu que nous le devons.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    Alléluia. Alléluia.

    Vous brillez comme des astres dans l’univers en tenant ferme la parole de vie.

    Alléluia.

     * L’espérance messianique

    « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

    Évangile : 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 22,15-21)

    Alors les Pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d'Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n'est pas selon l'apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à César, l'empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l'impôt ». Ils lui présentèrent une pièce d'un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? ». Ils répondirent : « De César ». Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * L’espérance messianique

    Commentaire 4 a :

    Même les Pharisiens ont avoué que Jésus enseignait le vrai chemin de Dieu. Cet enseignement prend en compte tous les aspects de l’existence.

    L’empire romain savait y faire pour récupérer les impôts. Même les plus irréductibles, les Pharisiens, s’y soumettaient, puisque selon l’Évangile ils avaient déjà en main la pièce à l’effigie de César, seule admise pour payer cette taxe. Jésus se tire d’affaire par une formule bien envoyée. Mais les enseignements sur l’attitude envers les autorités terrestres se trouvent ailleurs, par exemple dans les Épîtres (Romains 13 ; 1 Timothée 2,1-2 ; etc.). S’il faut rendre les pièces à César, que faut-il rendre à Dieu? Ce qui est à son effigie, à savoir l’humanité, créée à l’image de Dieu. En célébrant l’eucharistie, guidés par son Fils, qui est son image (Colossiens 1,15), nous rendons à Dieu ce qui est à Dieu, nous revenons à Lui, et Lui-même nous donne en échange infiniment plus qu’une pièce de monnaie : son corps et son sang.

    Commentaire extrait de « La Croix – Questions de vie – Questions de foi »

     * L’espérance messianique

    Commentaire 4 b :

    « Est-il permis de payer l’impôt à l’empereur ? » Jésus répond en traitant les questionneurs « d’hypocrites » ! Pourquoi «hypocrites» ? Parce que cette soi-disant question n’en est pas une… Hypocrites pour deux raisons :

    • Premièrement hypocrites parce que cette question, il y a longtemps qu’ils l’ont résolue. A Jérusalem, où se passe la scène, il n’est pas question de faire autrement, sauf à se mettre hors-la-loi, ce qu’ils n’ont pas l’intention de faire, ni les uns ni les autres, qu’ils soient Pharisiens ou partisans d’Hérode. Payer l’impôt à l’empereur, « Rendre à César ce qui est à César », ils le font et Jésus ne leur donne pas tort.
    • Deuxièmement hypocrites aussi parce qu’ils ne posent pas une question, ils tendent un piège, ils cherchent à prendre Jésus en faute… Et le ton faussement respectueux qui précède la question force encore le trait : « Maître, lui disent-ils, nous le savons, tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ». Toutes ces amabilités ne sont qu’un préambule pour une question-piège. Et ce piège-là, logiquement, Jésus ne devrait pas s’en sortir. De deux choses l’une : ou bien il incite ses compatriotes à refuser l’impôt prélevé au profit de l’occupant romain et il sera facile de le dénoncer aux autorités, comme résistant ou même comme révolutionnaire et il sera condamné… ou bien il conseille de payer l’impôt et on pourra le discréditer aux yeux du peuple comme collaborateur, ce qui va bien dans le sens de ses mauvaises fréquentations… mais pire, il perd toute chance d’être reconnu comme le Messie. Car le Messie attendu doit être un roi indépendant et souverain sur le trône de Jérusalem, ce qui passe forcément par une révolte contre l’occupant romain. Et puisqu’il a prétendu être le Messie, aux yeux du peuple et des autorités religieuses, il méritera la mort, ce n’est qu’un imposteur et un blasphémateur. Le piège est bien verrouillé. De toute manière il est perdu et c’est bien cela qu’on cherche : la première occasion sera la bonne pour le faire mourir. La Passion se profile déjà à l’horizon, nous sommes dans les tout derniers moments à Jérusalem. Dans sa réponse, Jésus montre bien qu’il a compris : « Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? » Il n’est pas dupe du piège qu’on lui tend

    Pourtant il est interdit de penser qu’il pourrait chercher à embarrasser ses interlocuteurs. Jésus n’a jamais cherché à mettre quiconque dans l’embarras ou à tendre un piège à quelqu’un. Ce serait indigne du Dieu dont la lumière éclaire les bons et les méchants.

    Jésus ne répond donc pas au piège par un autre piège. Il traite la question comme une question et il y répond vraiment. Sa réponse tient en trois points : « Rendez à César ce qui est à César » … « Ne rendez à César que ce qui est à César » … «Rendez à Dieu ce qui est à Dieu».

    • Premièrement, « Rendez à César ce qui est à César », y compris en payant l’impôt. C’est tout simplement reconnaître que César est actuellement le détenteur du pouvoir, ce qui est la pure vérité. Rien à voir avec de la servile collaboration. Au contraire, c’est accepter une situation de fait. Dans la perspective de l’Ancien Testament on considère que tout pouvoir vient de Dieu. Jésus lui-même, au cours de sa Passion, dira à Pilate : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en-haut » (Jean 19,11). D’autre part, et Isaïe nous l’a rappelé dans notre première lecture de ce dimanche, en parlant du roi Cyrus, Dieu peut faire tourner toute royauté humaine au bien de son peuple… or nos Pharisiens connaissent mieux que nous le texte d’Isaïe sur Cyrus. Ils savent donc très bien que tout pouvoir, même païen, est dans la main de Dieu. Notons quand même en passant que le César du moment s’appelait en réalité « Tibère ». (Le nom « César » était devenu un titre).
    • Deuxièmement, « Ne rendez à César que ce qui est à César » : quand César (c’est-à-dire l’empereur romain) exige l’impôt, il est dans son droit, mais quand il exige d’être appelé Seigneur, quand il exige qu’on lui rende un culte, il vous expose à l’idolâtrie. Et là, il ne faut pas transiger. À l’époque où Matthieu écrit son Évangile, cette hypothèse était une réalité. De nombreux martyrs ont payé de leur vie ce refus de rendre un culte à l’empereur romain.
    • Troisièmement, « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ». La vraie question est là : Êtes-vous sûrs de rendre à Dieu ce qui est à Dieu ? En l’occurrence, il s’agit de reconnaître en Jésus celui qui vient de Dieu, celui qui « est à Dieu ».

    Sans vouloir tirer de ce texte une théorie du pouvoir politique que, manifestement, Jésus n’a pas voulu y mettre, parce qu’il ne s’est pas placé sur ce terrain-là, on peut retenir de cet Évangile une fois de plus une étonnante leçon de liberté. César n’est que César. Les rois de la terre ne sont en réalité que des roitelets. Leur royauté est passagère et le royaume de Dieu est d’un tout autre ordre : c’est au sein même des royaumes de la terre que toute œuvre d’amour et de fraternité fait grandir le seul vrai royaume, le Royaume de Dieu.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     * L’espérance messianique

    Homélie :

    1. Ce qui importe aux Pharisiens, interlocuteurs de Jésus, c’est de le prendre en faute. En posant cette question, ils tendent un piège à celui qui les gêne. Payer l’impôt romain, c’est reconnaître la légitimité de l’autorité d’occupation, alors que selon la foi juive, la seule loi applicable en Israël est la loi de Dieu. La dimension religieuse et politique de la question des pharisiens apparait dans sa formulation. Ils ne demandent pas « est-il obligatoire de payer l’impôt » comme nous pouvons poser cette question pour nous vis à vis de l’état français. Mais « est-il permis », sous-entendu permis par la loi de Dieu. Donc, si Jésus leur répond qu’il faut payer l’impôt à César, il se fait le collaborateur de l’occupant romain, et il est infidèle à la loi juive. S’il répond qu’il ne faut pas payer l’impôt, les Pharisiens pourront le dénoncer aux autorités romaines pour rébellion.

    Cet Évangile est d’une actualité frappante car nous sommes dans un monde ou la contestation est toujours sous-jacente en matière religieuse. Jésus est la Parole vivante de Dieu et l’on cherche à le prendre en faute sur sa Parole ! Il s’agit en effet de ce qui relève de la responsabilité des hommes et de la responsabilité de Dieu dans l’édification d’un monde meilleur. Les intentions mal honnêtes des interlocuteurs de Jésus nous bouleversent. Ils ne cherchent pas une réponse à une question qui les préoccupe, et encore moins la vérité.

    2. Le coup de génie de Jésus est de leur demander d’apporter une pièce de denier romain. Car la monnaie est le signe de l’autorité. Une fois de plus, Jésus renvoie ses interlocuteurs à eux-mêmes. Voyant leur propre incohérence, ils restent muets. Tout pourrait s’arrêter là. La bonté de Jésus, est d’ouvrir l’esprit de ses contemporains à la lumière de la vérité. Il veut faire réfléchir ses interlocuteurs sur la dimension cachée, spirituelle de sa réponse. S’il faut rendre à César ce qui porte l’image de César, que doit-on rendre à Dieu ? La Parole de Dieu dans le premier testament nous redit combien Dieu est à l’origine de tout. C’est donc à partir de la Parole de Dieu que s’établit toute justice. Nous sommes solidaires de nos frères en humanité et nous devons nous engager dans les réalités du monde. Ainsi s’édifie l’humanité nouvelle où les valeurs humaines sont respectées.

    3. L’argent qui porte la marque de l’autorité politique, retourne légitimement vers cette autorité en payant l’impôt. La personne humaine est marquée dès l’origine par l’image de Dieu, elle a vocation de retourner vers Dieu. Ce retour vers celui qui a marqué notre cœur de son image ne se réalise pas seulement à la fin de notre vie. Jésus rétablit une distinction fondamentale. Jésus engage les chrétiens sur le chemin du partage et de la solidarité. La personne humaine est le centre et le sommet de la création. Nous sommes invités à reconnaître la présence et l’autorité de Dieu dans notre vie quotidienne. L’image de l’impôt que nous payons nous aide à comprendre ce qui est juste de faire envers Celui qui nous a créés à son image. La liberté que nous avons de nous tourner vers notre Père du ciel n’enlève rien à la nécessité du temps que nous consacrons aux autres. La dignité humaine est aujourd’hui reconnue universellement. Cependant que de difficultés pour que s’accomplisse le bien commun et le respect de la reconnaissance concrète de la dignité humaine ! Nous oublions facilement la présence discrète de Dieu en chacun de nous. Etant marqué du sceau de l’Esprit saint, c’est toute notre vie qui est appelée à devenir une offrande pour Dieu par la prière et les services que nous pouvons rendre aux autres.

    Père Gilbert Adam

     * L’espérance messianique

    Prières :

    1. Demandons à Dieu la grâce de nous éclairer dans le chemin de la justice pour la construction de la civilisation de l’Amour.

    Père Gilbert Adam

    2. Dieu éternel et tout-puissant, fais-nous toujours vouloir ce que tu veux et servir ta gloire d'un cœur sans partage.

    Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite – 19 octobre 2019 – Jardinier de Dieu

    3. Dieu le Père nous invite à nous joindre à la mission de son Fils. Ensemble, adressons-lui notre prière pour l’œuvre missionnaire de toute son Église appelée à servir les plus vulnérables de ce monde. Seigneur, entends la voix de ton peuple :

    Dieu notre Père,

    toi qui gouvernes le ciel et la terre dans l’amour et la douceur,

    rends nos cœurs semblables au tien.

    Entends la prière de ton peuple

    qui aspire à être dirigé dans la justice et la vérité.

    Nous te le demandons par le Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

    Vie liturgique, revue de pastorale liturgique publiée par Novalis

     * L’espérance messianique

    La mission de Dieu envers le monde

    Conclusion : 

    Chers Sœurs et Frères dans la foi,

    « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », nous redit l'Évangile. Pourquoi opposer des actions qui ne s'opposent pas?

    En ce sens, l'histoire de ce matin est pleine de surprises et d'humour. Il y a d'abord une bonne pointe d'ironie dans le fait que ce soient les adversaires de Jésus qui tiennent en main le denier sacrilège. Le Seigneur n'y touche même pas du doigt tandis qu'ils examinent l'effigie et lisent l'inscription !

    Un autre trait d'humour est que les Pharisiens se trouvent associés aux partisans d'Hérode pour tendre un piège à Jésus. Les hérodiens étaient les alliés de l'occupant romain. Les disciples des pharisiens se trouvent donc ligués avec l'oppresseur du Peuple de Dieu pour faire front commun contre Jésus.

    Comme dans un film pour enfants, ils s'avancent à pas de loup, en croyant détenir un piège infaillible. Que fera Jésus ? Recommander de payer tribut ? C'était reconnaître un autre dieu que Yahvé. Il serait aussitôt méprisé comme un infidèle. Mais s'il s'oppose à l'impôt, alors il sera dénoncé aux Romains et condamné à mort pour incitation à la rébellion.

    Les deux groupes s'approchent donc de Jésus en multipliant les hommages et les louanges : « Nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne... » Puis ils lui posent avec circonspection leur fameuse question-traquenard.

    « Hypocrites ! » répond Jésus, qui a lu dans leurs regards. Le politique et le religieux ne s'opposent pas ainsi. La mission évangélique va bien au-delà d'une simple opposition à un gouvernement, fût-il illégitime.

    C'est le cœur humain qu'il faut d'abord transformer et c'est là, en priorité, qu'il faut être missionnaire.

    Bernard Lafrenière – Congrégation de la Sainte Croix

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     * L’espérance messianique

    Méditation proposée par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    Dieu éternel et tout-puissant, fais-nous toujours agir pour toi d’une volonté ardente, et servir ta gloire d’un cœur sans partage.

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Messie_dans_le_juda%C3%AFsme

    http://www.vieliturgique.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=80

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/29e-dimanche-ordinaire-annee-a

    https://www.portstnicolas.org/chantier-naval/les-temps-liturgiques/calendrier-liturgique-et-textes-des-lectures-d-aujourd-hui-a-2060.html

    https://www.aelf.org/2020-10-18/romain/messe

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/2017/29e-dimanche-ordinaire-dimanche-22-octobre-2017/Aide-a-l-homelie/1e-lecture-Is-45-1-6

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/2017/29e-dimanche-ordinaire-dimanche-22-octobre-2017/Aide-a-l-homelie/2e-lecture-1-Th-1-1-5

    https://croire.la-croix.com/Paroisses/Textes-du-dimanche/2017/29e-dimanche-ordinaire-dimanche-22-octobre-2017/Aide-a-l-homelie/Evangile-Mt-22-15-21

    https://www.paroissesaintmaxime.org/commentairesPourSite/15-10-2011.pdf

    https://www.lemontmartre.ca/culture-et-foi/archives/archives-des-commentaires-de-levangile/#Com%C3%89vA176

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Vingt-neuvieme-dimanche-Annee-A.html

    http://jardinierdedieu.fr/article-priere-d-ouverture-du-dimanche-21-octobre-2012-111459547.html

    http://www.vieliturgique.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=52

    http://pages.videotron.com/homelie7/vingtneufordA+.htm

    Magnificat 22 octobre 2023 page 285


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