• * Réflexions Quatrième Commandement

    Réflexions sur le Quatrième des Dix Commandements

    Deux versions (Exode / Deutéronome)

     « Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié. » (Exode 20. 8-11)

    « Observe le jour du repos, pour le sanctifier, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a ordonné. Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Egypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c’est pourquoi l’Éternel, ton Dieu, t’a ordonné d’observer le jour du repos. » (Deutéronome 5.12-15)

    Réflexions d'un Frère Chevalier

    Dieu nous demande de mettre des moments à part afin de nous réunir avec nos Frères et Sœurs pour Lui apporter la louange qui Lui revient et nous mettre à l’écoute de sa Parole.

    Si nous considérons l’exemple des premiers chrétiens et l’ensemble du témoignage de la Bible, un jour sur sept, ce n’est certainement pas de trop. Ce serait plutôt le minimum !

    Voici comment je tente de mettre ce commandement en pratique !

    Le catholique pratiquant que je ne suis sans doute pas suffisamment, se devrait :

    • de ne pas oublier de se rendre chaque dimanche dans une église de son choix et d’y honorer le Seigneur, notre Dieu, Créateur de l’Univers ;
    • de participer à l’office dominical en écoutant les lectures de la liturgie, de tenter de comprendre le sens de ces textes ;
    • d’écouter attentivement l’homélie qui suit la lecture de l’Evangile ;
    • de réciter avec tous les fidèles le « Credo » ainsi que le « Notre Père » comme saint Luc et saint Matthieu nous l’ont appris dans leurs Evangiles respectifs,
    • puis de participer à l’Eucharistie, à la communion…

    Par contre, si je ne me définis pas comme un bon catholique pratiquant, mais plutôt comme ce bon chrétien que j’essaie d’être, ne devrais-je pas penser à Dieu chaque jour ?

    S’il s’agit bien - au cours de cette septième journée - de méditer sur la grandeur de Dieu, de réfléchir sur la beauté de toute sa création, mais aussi de prendre conscience du fait que cette création est incomplète et que notre mission sur cette Terre est sans aucun doute de poursuivre cette oeuvre fabuleuse de création de notre Seigneur, il s’agit aussi de prier. Et vous vous souvenez certainement de ce séminaire que nous avons tenu ensemble il y a déjà quelques mois, ce séminaire relatif à la prière.

    Dieu nous ayant donné la possibilité d’avoir de la volonté, j’avais défendu l’idée qu’une prière de remerciements a bien plus de sens qu’une prière de demande, sauf s’il s’agit d’intercéder pour l’amélioration de la santé des êtres qui nous sont chers, ou de diminuer les souffrances de tous nos frères et sœurs qui sont victimes des horreurs des guerres et de la bêtise d’orgueilleux marchands d’armes et de profiteurs en tous genres.

    Voilà, mes bien-aimés Frères et Sœurs, les quelques réflexions que m’a inspirés ce quatrième Commandement. J’ajouterai pour conclure, que si je ne me rends pas systématiquement à l’office dominical tous les dimanches, je m’efforce d’y participer lors des fêtes importantes qui jalonnent l’année liturgique : la Toussaint, la Noël, la fête de Pâques et la Résurrection du Christ, l’Ascension, la Pentecôte… mais aussi lors de nombreuses journées consacrées à honorer la Vierge Marie, Mère de Dieu, sans oublier d’honorer l’un ou l’autre saint qui protègent notre Ordre : à commencer par les deux saints Jean, saint Georges, saint Michel, saint Bernard de Clairvaux…

    Sans chercher à me justifier devant Dieu, si je fais souvent le choix de rester à la maison le dimanche matin auprès de mon épouse qui ne partage ni ma croyance ni mes choix d’ordre spirituel mais les tolère tout simplement, oserais-je penser que notre Créateur apprécie le temps que je consacre à mes Frères et Sœurs en mettant à leur disposition chaque dimanche une analyse des textes liturgiques qui doit faciliter la compréhension de la Parole divine, des prophéties de l’Ancien Testament, de la vie de Jésus, des actes de notre Seigneur Jésus-Christ, analyse qui, finalement, met en évidence tout l’Amour et la Miséricorde de Dieu ?

    Frère A. B.

    Le Sabbat

    Ce commandement est celui du sabbat (le mot hébreu traduit par « repos » car c’est bien son sens dans la version Segond). Il semble que la date de son institution soit antérieure au décalogue. En tout cas, il tire son principe de l’exemple même de Dieu dans son oeuvre de création (Genèse 2.1-3). Dès l’origine, Dieu l’a « sanctifié », c’est-à-dire, « mis à part » pour toute l’humanité. En ce sens, il appartient à tous les hommes. Il a été observé avant le décalogue (Exode 16.22-30). Celui-ci le confirme pour Israël.

    Significations et buts

    Nous avons besoin de travailler

    N’oublions pas que le commentaire du commandement inclut en premier « tu travailleras six jours ». Cela sous entend que le travail fait partie normale et nécessaire de notre vie. Jamais notre Seigneur n’a encouragé la paresse ou l’oisiveté (II Thessaloniciens 2. 6-10). Le travail faisait partie du mandat confié à Adam avant son péché (Genèse 2.15). Ce qui a changé depuis la chute, c’est que le travail a désormais un caractère pénible qu’il n’avait pas au début (Genèse 3.17-19).

    Notre corps a besoin de repos

    Si Dieu (dont il nous est dit qu’« il ne sommeille ni ne dort » Psaume 121) montre l’exemple du repos après sa création, à combien plus forte raison l’homme en a-t-il besoin. Gare à ceux qui l’oublient ! Car tôt ou tard la « nature » reprend ses droits et nous rappelle (parfois cruellement) nos limites si nous les avons oubliées.

    Dans sa sagesse et son amour pour son peuple, Dieu lui interdisait de faire aucun ouvrage important ce jour-là : le repas devait être préparé la veille (Exode 35.2,3), on ne devait pas commercer (Néhémie 10.30,31) ni transporter des choses lourdes (Jérémie 17.21-22) ... La peine de mort était applicable à celui qui allait à l’encontre consciemment de ce commandement divin (Nombres 15.32-36).

    N.B. La Sécurité Sociale ferait bien des économies si chacun voulait observer cette Parole de Dieu !

    Le travail n’est pas tout dans la vie

    « Le travail fut sa vie » est parfois une épitaphe sur les tombes et il est vrai que beaucoup sacrifient leur famille, leur santé et leur équilibre au travail. Vue du côté de Dieu, cette citation n’est pas un compliment car le travail ne doit pas être un but ni prendre toute la place dans notre existence. Si nous ne pouvons pas nous arrêter de travailler, c’est que le travail est devenu une idole ; il a pris la place de Dieu.

    Un jour pour Dieu

    Certes, le sabbat était un jour de repos pour le corps. Mais dans l’intention de Dieu, c’était aussi un jour qui lui était consacré (Exode 35.2), un moment de la semaine où l’homme pouvait prendre davantage le temps de s’approcher mieux de lui. Il y avait des sacrifices qui étaient propres à ce jour (Nombres 28.9,10, Lévitique 24.5-8) et le croyant était invité à faire du sabbat ses délices en glorifiant son Dieu (Esaïe 58.13,14). Notez que le Psaume 92, magnifique louange à Dieu, a été composé exprès pour le jour du sabbat (verset 1).

    Aussi, celui qui ne profiterait de ce jour que pour dormir davantage, se divertir, se consacrer à sa famille ou pour se détendre ... (qui sont chacune des choses bonnes et nécessaires) manquerait une grande partie de l’intention de Dieu. Ce jour doit lui être consacré en priorité.

    Un jour qui rappelle ce que Dieu a fait pour son peuple

    C’est l’accent particulier que donne le Deutéronome à ce commandement. Pour Israël, ce jour va rappeler la délivrance et la liberté que Dieu lui a donnée le jour où il l’a fait sortir d’Egypte où il n’avait aucun repos puisqu’il y était esclave. Il est signe de liberté pour le peuple de Dieu. Même les étrangers et les esclaves doivent en profiter (Deutéronome 23.16 ; 10.19). Cela va même jusqu’aux animaux domestiques (Deutéronome 25.4). Ce sens est bien celui du culte chrétien que rappelle la Sainte-Cène en particulier.

    Jésus et le sabbat

    Jésus s’est caractérisé par un grand respect de la loi de Dieu et de ses ordonnances. On connaît pourtant les controverses qu’il a eues avec les Pharisiens qui lui reprochaient de faire ses guérisons le jour du sabbat. C’est que les hommes n’ont pas à changer le sens de ce commandement en le légalisant et en le codifiant de façon excessive (ce qui est encore le cas aujourd’hui dans le judaïsme rabbinique). Jésus a dû s’élever contre ces abus en rappelant que Dieu a fait le sabbat pour (le bien de) l’homme et non le contraire (Marc 2.23-28).

    Le sabbat aujourd’hui

    L’attitude libre et respectueuse de Jésus par rapport au sabbat doit nous guider.

    Si certains chrétiens du premier siècle (sans doute surtout ceux qui venaient du judaïsme) faisaient encore des différences entre les jours, les apôtres plaident plutôt pour le contraire tout en invitant à ne pas en faire un sujet de dispute (Romains 14.5 ; Colossiens 2.16,17). N’est-ce pas chacune de nos journées qui appartiennent à Dieu ? La vraie obéissance à ce commandement consiste à vivre dans l’obéissance et le repos de Dieu (qui est celui de la foi) chaque jour de notre semaine (Hébreux 4. 3,9,10).

    Le sabbat est ainsi l’image du repos éternel qui ne sera plus contesté (Apocalypse 14.13).

    D’autre part, on constate que les premiers chrétiens ont très tôt fait du lendemain du sabbat le jour du Seigneur. Ils y ont célébré leur culte (Actes 20.7 ; I Corinthiens 16.2). Est-ce parce qu’il était le premier jour de la semaine et qu’il permettait de marquer la priorité de Dieu dans notre emploi du temps ? Ou parce qu’il était le jour de la résurrection de Jésus ? Sans doute les deux à la fois !

    Pour toutes ces raisons, il nous semble difficile d’entrer trop longtemps dans le débat avec nos amis, les « Adventistes du septième jour ». Par contre, nous devons savoir que nous avons besoin (et Dieu nous le demande) de mettre des moments à part afin de nous réunir avec nos Frères et Sœurs pour apporter à Dieu la louange qui lui revient et nous mettre à l’écoute de sa Parole. Si nous considérons l’exemple des premiers chrétiens et l’ensemble du témoignage de la Bible, un jour sur sept n’est certainement pas de trop. Il serait plutôt le minimum (sans toutefois tomber dans le piège du légalisme).

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Conclusion de notre Frère Chapelain Jean-Paul V.S.

    La substitution officielle du dimanche au sabbat fut orchestrée par l’empereur Constantin.

    Le 4ème commandement conclut la section des 10 commandements spécifiquement consacrée à définir une bonne relation avec Dieu.

    Le 7ème jour est mis à part par Dieu comme jour de repos et de régénération spirituelle. Jésus utilisa le sabbat (dimanche) pour le but prévu : aider les gens à développer une relation personnelle avec Dieu.

    Il est vital à notre relation avec Dieu parce qu’il façonne notre manière de le percevoir et de l’adorer. Le dimanche est un jour spécial, où nous changeons entièrement le centre de notre activité. Dieu voulait que ce soit une période agréable pour nous rapprocher activement de lui.

    Sources 

    http://eglisecourbevoie.free.fr/v2/html/etudes/10cmdts.html

    http://www.revuebn.org/brochures/dixcommandements.pdf


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