• * Le sens de la fête de Pâques

    Le sens de la fête de Pâques

    Notre Frère Grand Prieur Magistral vous souhaite à toutes et à tous une heureuse et sainte fête de Pâques dans la paix du Christ ! Il vous invite à réfléchir sur le véritable sens de cette fête, pour nous, chrétiens.

    Introduction : redonnons un sens à la fête de Pâques !

    Beaucoup de personnes se souhaitent « Joyeuses Pâques ! ». Pourquoi pas plus simplement « bon week-end » ou « bonne détente » ? Pour la majorité des personnes, Pâques n'est plus qu'une fête des œufs multicolores, ou une fête du chocolat... Voilà à quoi on a réduit Pâques. On ne croit en rien, mais on prend part à une fête profane à laquelle on a donné le nom de Pâques. Tout cela n'a pas de sens !
Pâques n'a de sens que si on prend au sérieux la question de la Résurrection. C'est cette question qui doit s'imposer : elle est la question la plus importante de l'histoire humaine ; elle nous met en face de l'histoire de quelqu'un « qui en est revenu », de quelqu'un qui, après avoir été réellement mis en terre, est véritablement sorti du tombeau, vivant, en bonne santé, joyeux, vainqueur de la mort, de notre mort !
 « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » : c'est ce que nous dit l'Eglise au cours de la liturgie du mercredi des Cendres ; mais à Pâques, cette même Eglise ajoute : « Souviens-toi aussi que tu vas resurgir de tes cendres ». L'Eglise nous rappelle qu'aussi sûrement que nous deviendront poussière, nous ressusciterons. 


    Mais si cette résurrection ne peut pas être prise au sérieux, si elle n'est pas reconnue comme réelle, comme sont réels les événements de la vie ordinaire, alors, effectivement, la fête de la Résurrection se limite à n'être plus qu'une fête des œufs, des cloches... C'est un jeu pour enfants, rien de plus; sans doute agréable et divertissant, mais rien de plus. Cela ne construit pas une vie car cela ne donne aucun sens à la vie !
Etant donné que la question « résurrection ou pas résurrection ? » est une question du « tout ou rien », elle ne sera ni belle ni amusante si on ne lui apporte aucune réponse et s'il s'avère qu'elle est inventée de toutes pièces. Imagine-t-on le désespoir dans lequel pourrait sombrer un grand malade si, recevant la visite de l'équipe médicale, il entendait le médecin-chef lui dire : « Ici, on fera tout ce qu'il faut pour que vous perdiez rapidement tout espoir de guérison ».


    Le grand théologien norvégien Mörstad dit : « Ou bien Jésus de Nazareth est Dieu, et a pu vaincre définitivement sa mort corporelle, ou bien il n'est qu'un homme, et il n'a pas pu surmonter sa mort corporelle ». Mais si Jésus n'était qu'un homme, il n'y aurait plus aucune raison de croire en l'existence de Dieu : que serait un Dieu qui se dit notre Père tout-puissant et qui laisserait mourir Son Fils de façon cruelle et de manière définitive ? Le message fondamental du christianisme : « Dieu nous aime » perdrait alors toute crédibilité.
Seule la résurrection empêche le triomphe de l'athéisme : seule la résurrection donne à l'homme une dimension qui interdit qu'on n'en fasse que l'esclave du matérialisme ambiant. La foi de l'Eglise proclame : Surrexit Dominus vere - Le Seigneur est vraiment ressuscité. Le Christ est vraiment ressuscité, et c'est la seule et unique raison de célébrer la fête de Pâques !

    Pâques

    Pâques est la fête la plus importante du christianisme. Elle commémore la résurrection de Jésus-Christ, que le Nouveau Testament situe le surlendemain de la passion, c'est-à-dire « le troisième jour ». La solennité commence le dimanche de Pâques qui, pour les catholiques, marque la fin du jeûne du carême et dure huit jours (semaine de Pâques, semaine radieuse ou semaine des huit dimanches).

      * Le sens de la fête de Pâques  * Le sens de la fête de Pâques  * Le sens de la fête de Pâques

      * Le sens de la fête de Pâques  * Le sens de la fête de Pâques  * Le sens de la fête de Pâques

    Le pluriel de Pâques ne fait pas référence à une pluralité de dates. La langue française distingue en effet la Pâque originelle juive (ou Pessah) et la fête chrétienne de Pâques. La première commémore la sortie d'Égypte et la liberté retrouvée des enfants d'Israël. La fête chrétienne est multiple. Elle commémore à la fois la dernière Cène instituant l'eucharistie, la Passion du Christ et sa Résurrection.

    La date de Pâques est fixée au premier dimanche après la pleine lune suivant le 21 mars ce qui, selon le calendrier de référence, donne souvent un jour de célébration différent pour les Églises occidentales et les orthodoxes.

    Il existe aussi certaines Églises chrétiennes qui choisissent de pratiquer la Pâque quartodécimaine en concordance avec la Pâque juive.

    La Pâque quartodécimaine est une fête religieuse qui a été pratiquée essentiellement jusqu'à la fin du 4ème siècle par les Églises chrétiennes d'Asie. Celles-ci célébraient la Pâque au soir du quatorze Nissan, c'est-à-dire la veille de la Pâque juive, alors que les Églises liées à Rome fêtaient Pâques le dimanche suivant. Nissan est le premier mois du calendrier juif, fixé de telle façon que le premier jour de Nissan corresponde à la nouvelle lune de printemps.

    Etymologie

    Les mots « Pâque » ou « Pâques » viennent du latin chrétien pascha qui signifie « la Pâque juive ; l'agneau pascal que les Juifs mangeaient pour célébrer la Pâque ; l'Agneau pascal, Jésus-Christ ; Pâques, fête chrétienne ». 

    Pascha est emprunté au grec πα ́σχα, mêmes sens, et celui-ci, par l'intermédiaire de l'araméen pasḥa, à l'hébreu biblique pesaḥ « Pâque ; agneau pascal », dérivé du verbe pasaḣ « passer devant, épargner », en référence à la dixième plaie d'Égypte, la mort des premiers-nés, qui épargna les foyers des enfants d'Israël.

    C'est seulement après le 15ème siècle que la distinction sémantique a été marquée par la graphie entre Pasque (ou Pâque) désignant la fête juive et Pasques (ou Pâques) désignant la fête chrétienne.

    La date de la fête de Pâques

    Le jour de Pâques est un dimanche situé à des dates variables du calendrier grégorien comprises entre le 22 mars et le 25 avril. Des dates de jours fériés et de fêtes dépendent de ce jour de Pâques, comme le lundi de Pâques, l'Ascension, la Pentecôte, le lundi de Pentecôte.

    À titre d'exemple, les dates contemporaines de Pâques sont les dimanches :

    • 5 avril 2015,
    • 27 mars 2016,
    • 16 avril 2017,
    • 1er avril 2018...

    Ces dates sont celles du calendrier grégorien, qui suit le mouvement du soleil et les saisons.

    Mobilité de Pâques

    De bons esprits matérialistes bien organisés souhaiteraient, surtout pour des raisons économiques, que la fête de Pâques soit à date fixe. Les participants du Concile de Nicée, en l'an 325 de notre ère, étaient sûrement mieux informés sur la nature de l'Invisible que nos modernes penseurs. La détermination de la fête de Pâques tient compte à la fois des énergies solaires et des énergies lunaires. Tentons d'expliquer simplement et de justifier ce qui a été dit à Nicée.

    Ne tenant pas compte des petites variations de l'instant du passage du Soleil sur le point vernal, le Concile de Nicée a fixé à travers le comput la date de l'équinoxe au 21 mars.

    La montée de l'énergie solaire étant progressive, les petites erreurs résultant de cette décision sont négligeables.

    Il est d'abord dit que la Pâque se fera un dimanche, c'est-à-dire un jour solaire où les énergies de l'astre seront particulièrement actives, ce dimanche étant forcément situé après l'équinoxe.

    Mais les Pâques durent deux jours : le dimanche solaire et le lundi lunaire. Il est donc nécessaire de tenir compte du cycle lunaire dans la détermination de la date.

    L'influence lunaire étant maximale dans la zone de la pleine lune, le Concile a décidé que la fête serait située dans la lunaison aussitôt après la pleine lune, mais le plus tôt possible, donc après la quatorzième nuit de la lunaison. Les lunaisons où la fête est possible sont dites « lunaisons pascales » et elles ne peuvent commencer avant l'équinoxe, l'important étant que la 14ème nuit (pleine lune après le début de la lunaison) soit située après l'équinoxe.

    Ainsi, une lunaison pascale peut commencer dès le 8 mars, mais si l'équinoxe tombe avant la 14ème nuit de la lunaison, la lunaison pascale sera la lunaison suivante et pourra commencer au plus tard le 5 avril. D'un autre côté, la journée qui suit la 14ème nuit peut être un lundi. Toutes les conditions peuvent se retrancher ou s'ajouter mais en n'importe quel cas, les dates limites de Pâques seront le 22 mars et le 25 avril. Autrement dit, Pâques a lieu le premier dimanche qui suit la première pleine lune après l'équinoxe de printemps.

    Pourquoi respecter à la fois le cycle solaire et le cycle lunaire pour cette fête ? C'est pour profiter au mieux des instants favorables liés au cycle des Génies Planétaires.

    Il est utile de préciser que les modifications des calendriers ont respecté ces cycles et que, de ce point de vue, les jours de la semaine n'ont jamais été décalés. Ainsi, quand à Rome le Pape a recalé le calendrier, il a été dit que « le jeudi 4 octobre 1582 est suivi du vendredi 15 octobre 1582 ». Le roi de France respectera la règle et, à Paris, le dimanche 9 décembre sera suivi du lundi 20 décembre 1582.

    Qu'est-ce que Pâques ?

    Pâque, pessah en hébreu, veut dire passage.

    Pâques pour les chrétiens, c'est le passage de Jésus de la mort à la vie.

    À l'origine, Pâque est une grande fête juive. Elle célèbre un événement très important : Dieu, comme il l'avait promis à Moïse, a libéré les Hébreux esclaves en Égypte.

    Alors, le premier soir de la Pâque juive, au cours d'un repas, chaque famille revit ce que ses ancêtres ont vécu. On partage un pain en deux en disant : « Voici le pain que nos ancêtres ont mangé en Égypte. Quiconque a faim, qu'il vienne manger, et célébrer la Pâque avec nous... » En buvant aussi quatre coupes de vin durant le repas, on célèbre cette libération.

    Le jeudi soir, juste avant son arrestation, Jésus lui aussi a partagé avec ses apôtres le pain et le vin. Il a donné un autre sens à ce geste en disant : « Prenez et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. » Ensuite, il a tendu une coupe de vin en disant : « Prenez et buvez-en tous car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle... », celle de Dieu et de tous les hommes.

    Dans la nuit de ce jeudi-là, Jésus est arrêté, jugé et condamné à mort. Il est crucifié le vendredi. Mais le premier jour de la semaine selon le calendrier juif, dimanche pour nous, Jésus « passe » de la mort à la vie de Dieu. Il est vivant, Dieu l'a ressuscité.

    En souvenir de ce dernier repas (la cène), de la mort et de la résurrection de Jésus, les chrétiens revivent cette nouvelle Pâque à chaque messe, et ils la célèbrent comme la plus belle de toutes les fêtes une fois par an.

    Le sens de la fête de Pâques

    Les Chrétiens arrivent au sommet de l’année liturgique.

    Après avoir vécu les 40 jours du temps du Carême, ils sont aux portes de la semaine sainte.

    Ils vont commémorer le dernier repas du Christ, revivre sa Passion par le chemin de croix, pour arriver au point culminant : la fête de Pâques.

    Mais quel est le sens de cette fête ?

    Elle trouve ses racines dans la Pâque juive.

    La Passion du Christ se passe à Jérusalem : il allait célébrer la Pâque avec ses disciples.

    La fête de Pâque pour les Juifs ce n’est pas seulement se souvenir mais c’est aussi dire que Dieu est le libérateur.

    Pour les Chrétiens, Pâques signifie passage.

    Dieu a libéré son peuple en lui faisant traverser la mer rouge conduit par Moïse : il est passé de l’esclavage à la liberté.

    Pour les Chrétiens, le Christ est mort et ressuscité : c’est le passage de la mort à une vie éternelle donnée et voulue par Dieu.

     * Le sens de la fête de Pâques  * Le sens de la fête de Pâques  * Le sens de la fête de Pâques

    Histoire de Pâques

    Pâques est la première fête célébrée dans les calendriers liturgiques chrétiens ; elle est attestée dès le 2ème siècle. Elle commémore la dernière Cène, la Passion et la Résurrection du Christ, événements dont les évangiles synoptiques situent le déroulement lors des festivités de la Pâque juive à Jérusalem, un vendredi 15 Nissan du calendrier juif, alors que l'Évangile attribué à Jean situe la crucifixion de Jésus un vendredi 14 nissan.

    La fête de Pâques était célébrée de façon diverse par les églises chrétiennes primitives. Certaines des premières Églises continuaient à célébrer la Cène le jour de la Pâque juive, en particulier les Églises syriaques attachées à la tradition johannique qui identifiait le sacrifice du Christ à l'offrande pascale. D'autres, telles l’Église de Rome, fêtaient Pâques le dimanche suivant la Pâque juive, mettant ainsi l'accent sur la Résurrection au lendemain du Shabbat.

    En 387, Épiphane de Salamine témoigne de « l'existence de deux groupes qui fêtaient Pâques à date fixe : d'un côté ceux qui suivent les « mythes juifs », de l'autre un groupe qui fixé en Cappadoce, célèbrent Pâques le 8 des calendes d'avril (25 mars). » Il précise que ces gens prétendaient avoir trouvé la date exacte de la crucifixion de Jésus dans des sources chrétiennes. Toutefois, Épiphane n'admet pas cette date et indique que d'autres versions donnent le 15 des calendes d'avril (18 mars) ou le 10 de ces calendes (23 mars). Il ajoute que d'après ses calculs, il s'agit du 13 des calendes d'avril (20 mars).

    Le calendrier hébreu étant lunisolaire, tous les mois commencent à la nouvelle lune ; le 14 du mois de Nissan correspond donc en général à la Pleine Lune à quelques jours près (c'est-à-dire le quatorzième après la nouvelle lune visible depuis Jérusalem la plus proche de l'équinoxe.

    L'année du calendrier juif compte 12 ou 13 mois lunaires. Pour que Nissan reste le premier mois du printemps, l'intercalation d'un mois complémentaire était décidée par le Sanhédrin quand c'était nécessaire pour respecter le rythme des saisons. Après le 1er concile de Nicée en 325, il fut décidé que le calcul de la date de Pâques se ferait selon une règle fixe. Ainsi, « Pâques est le dimanche qui suit le 14ème jour de la Lune qui atteint cet âge le 21 mars ou immédiatement après », donc le dimanche après la première pleine lune advenant pendant ou après l'équinoxe de printemps.

    Un problème, apparu plus tard, est la différence des pratiques entre les églises occidentales et les églises orthodoxes. Les premières adoptent en 1582 le calendrier grégorien pour calculer la date de Pâques, alors que les autres continuent à utiliser le calendrier julien originel.

    Le Conseil œcuménique des Églises proposa une réforme de la méthode de détermination de la date de Pâques lors d'un sommet à Alep (Syrie), en 1997. Cette réforme aurait permis d'éliminer les différences de dates entre églises occidentales et orientales ; elle devait entrer en application en 2001, mais elle échoua.

    Le calcul de la date de Pâques est assez complexe ; il est connu sous le nom de comput. Il existe des tables traditionnelles, mais aussi des algorithmes plus mathématiques pour la retrouver. La première méthode développée par Carl Friedrich Gauss présentait quelques erreurs : en 1954, la formule donnait le 25 avril au lieu du 18 avril ; et en 1981, le 26 avril au lieu du 19 avril. De nombreux autres mathématiciens ont depuis développé d'autres formules.

    Certains groupes religieux choisissent de pratiquer cette cérémonie en concordance avec la Pâque juive, c'est-à-dire le jour de la Pâque quartodécimaine pour l'Église de Dieu (Septième Jour) et certains Baptistes du Septième Jour, ou le jour du Mémorial pour les Témoins de Jéhovah.

    Pâques, jour férié !

    Le dimanche de Pâques, comme tous les dimanches, est reconnu comme jour férié par tous les pays de tradition chrétienne. Le lundi de Pâques est également férié dans certains pays, comme la France (depuis la loi du 8 mars 1886) mais pas aux États-Unis, dans certaines communautés autonomes d'Espagne, au Mexique et en Argentine, ni au Portugal où le lundi est travaillé au moins dans certaines régions.

    Le vendredi saint est aussi férié dans de nombreux pays : Brésil, Mexique, Argentine, Allemagne, Royaume-Uni, certains cantons de Suisse, Canada, certains États des États-Unis, certaines régions d'Espagne, etc. Dans les départements français de l'Alsace, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de Polynésie française, de la Moselle, le vendredi saint, qui précède le dimanche de Pâques, est également férié.

    L’Eglise catholique fête Pâques

    Pâques (aussi appelé le dimanche de Pâques) est la solennité la plus importante (juste devant Noël) de l'Église catholique, c'est-à-dire qu’il est obligatoire de chômer et d'assister à la messe. Elle est la première des cinq fêtes cardinales de l'année liturgique catholique.

    En fait, la liturgie spécifique à Pâques commence par la vigile pascale, célébration aussi respectée par certains anglicans et luthériens. Souvent, la vigile pascale est l'occasion, pour les croyants, de recevoir le sacrement du baptême ou de la confirmation.

    La nuit du matin du dimanche de Pâques se font donc l'allumage du feu nouveau du cierge pascal, la bénédiction des fonts baptismaux, la lecture des prophéties et le chant des litanies.

    Normalement, Pâques est le jour de l'année que choisissent les fidèles qui ne vont à la messe qu'une fois par an pour communier (d'où l'expression « faire ses Pâques »), ce qui leur impose d'aller se confesser au préalable (Aujourd’hui, l’Eglise parle du « sacrement de réconciliation »). En effet, depuis le Jeudi saint, il n'y a pas eu d'Eucharistie, seulement des célébrations liturgiques telles que la surnommée « Messe des présanctifiés » du Vendredi Saint. Symboliquement, pour les catholiques, la veillée pascale et son cierge traduisent la Résurrection du Christ, le renouvellement solennel de l'engagement de leur baptême par l'ensemble des chrétiens.

    Ainsi, le Carême est terminé et l'accent est mis sur l'innocence retrouvée et sur la valeur de l'initiation chrétienne. Lorsque le jour est levé, s'ensuit alors l'office suivant : la messe de la Résurrection. Le Christ, aussi appelé le Rédempteur, a vaincu pour les mortels le péché, le démon et la mort même. Jésus-Christ s'est donc fait l'agneau de Dieu, l'Agnus Dei, sacrifié lors de la crucifixion, et qui enlève les péchés du monde par sa mort et sa résurrection.

      * Le sens de la fête de Pâques  * Le sens de la fête de Pâques

    Cette messe de Pâques a donc une symbolique qui exprime ainsi l'apex de toute l'année liturgique des catholiques, car elle leur rappelle leurs devoirs de chrétiens grâce à ce renouveau spirituel. Pâques est aussi l'une des rares occasions pour le Pape de prononcer la célèbre bénédiction urbi et orbi. Enfin, ce dimanche vient clore le triduum et la Semaine sainte.

    En Belgique, en France et en Italie, les cloches sont rendues silencieuses lors du Jeudi saint pour éviter qu'elles ne sonnent pendant les deux jours suivants. Durant le carême, on omet de chanter le Gloire à Dieu, en signe de pénitence. Alors, au Canada, quand arrive la vigile pascale, on fait sonner les cloches pour manifester la joie qu'on a de sortir de la pénitence pendant qu'on le chante.

    Les Eglises orthodoxes et orientales fêtent aussi Pâques

    La fête de Pâques est célébrée avec beaucoup de solennité par les chrétiens orthodoxes. Cette fête n'a pas de date fixe. Elle se célèbre après la Pâque juive et dans la première semaine après la pleine lune. Bien que certaines Églises orthodoxes divergent selon le calendrier de référence (grégorien ou julien), la date de Pâques est cependant commune à toutes les Églises orthodoxes (à l'exception de l’Église autonome de Finlande) parce qu'elle est partout fixée à partir du calendrier julien quel que soit le calendrier liturgique suivi.

    Dans le calendrier grégorien, cela signifie qu'elle est fêtée entre le 4 avril et le 8 mai au plus tard. Dans certains pays de tradition orthodoxe, les cloches rendues silencieuses sont remplacées par la simandre.

    La simandre est une planche de bois, de tilleul ou de hêtre (bois sacrés) en Grèce et en Roumanie, suspendue ou mobile, parfois en fer, que l'on frappe d'un maillet de bois et qui sert à réveiller les moines orthodoxes le matin, à les appeler à la prière, aux offices, aux repas.

    À l'annonce de la Résurrection, les fidèles reprennent en chœur les paroles suivantes : « Christ est ressuscité des morts. Par sa mort, il a vaincu la mort. Et aux morts il a donné la vie ». La « lumière sainte » se propage dans l'assemblée des fidèles.

    Dans la plupart des pays de tradition des églises orthodoxes ou orientales : « Christ est ressuscité ! », et on répond « Il est vraiment ressuscité ! ».

    Et que font les églises évangéliques ?

    La fête de Pâques est la célébration la plus importante pour les chrétiens évangéliques. Elle est un rappel de la grâce de Dieu et de la puissance du salut en Jésus. Lors de la réunion du dimanche, le message est souvent lié à la résurrection et à l'impact de cet évènement dans la vie de ceux qui ont accepté Jésus, qui ont vécu la nouvelle naissance.

    Fêtes et traditions populaires

    De nombreuses coutumes datant de la plus haute antiquité destinées à accueillir le retour du printemps se rattachèrent à la fête de Pâques. L’œuf est le symbole de la germination qui se produit au début du printemps. De même le lièvre est un symbole antique qui a toujours représenté la fécondité. En France et surtout au Québec, certains mythes populaires parlent de la cueillette de l'Eau de Pâques.

    Dans l'Église catholique québécoise, la cueillette de l'Eau de Pâques n'est pas un mythe, puisque lorsque la vigile pascale ou la messe du matin de Pâques termine, il est réellement possible de remplir un petit pot avec un peu de l'eau qui vient d'être bénie pendant la célébration pour en rapporter chez soi. Le mythe à proprement parler voulait qu'on recueille l'eau de pluie tombée au matin de Pâques. On disait de cette eau ainsi recueillie qu'elle permettait de guérir des maladies.

    En Allemagne, en Suisse, en Autriche, en France dans la région d'Alsace et le département de la Moselle ainsi qu'en Martinique, Guyane, Guadeloupe et à la Réunion, le lundi de Pâques s'accompagne d'un autre jour férié : le « Karfreitag », soit le Vendredi saint. Pâques ressemble à Noël et il n'est pas rare que les gens s'offrent des cadeaux entre eux à cette occasion.

     * Le sens de la fête de Pâques

    En Alsace, le traditionnel « Osterlammele » en biscuit

    En Allemagne et en France, le repas de Pâques est souvent l'occasion de partager un gigot d'agneau rôti accompagné de flageolets. En Alsace et dans certaines régions d'Allemagne, on confectionne un biscuit en forme d’agneau appelé Osterlammele ou Lamala.

    Cette tradition alsacienne catholique du Lammele est attestée par le théologien catholique Thomas Murner en 1519 : le fiancé offrait un agneau pascal à sa promise. On l’offrait aussi aux enfants au retour de la messe du jour de Pâques. Après le temps du Carême, ce biscuit riche en œufs permettait d’écouler le stock d’œufs accumulé avant Pâques et dont la consommation était déconseillée, en attente de Pâques. L’agneau était décoré d'un étendard aux couleurs du Vatican (jaune et blanc) ou de l’Alsace (rouge et blanc). Cette tradition, comme la plupart, a perdu son caractère confessionnel et s'est sécularisée.

    Les desserts traditionnels de Pâques

    Selon les régions, les traditions populaires liées à la célébration de Pâques varient. Ces différences sont notamment notables autour des desserts que l'on peut retrouver.

    Dans la ville de Crest, dans la Drome, on prépare la couve crestoise, sorte de gâteau sec, aussi appelé le Suisse, dans la région lorsqu'il prend la forme d'un pantin. Ce sablé date du début du 18ème siècle et est d'origine provençale. Il s'agit d'une galette assez épaisse qui tire son nom de sa forme : un nid de poule avec ses œufs. Elle est généralement parfumée aux zestes d'agrumes.

    En Italie, on déguste le Campanare della Nonna mais surtout on le partage en l'offrant à ceux que l'on aime. Il s'agit d'un biscuit classique généralement en forme de cloche, de panier ou de poisson, surmonté d'un œuf de poule.

    En Russie, il y a 2 desserts : le koulitch et le paskha.

    Les Œufs de Pâques

    Dans les pays chrétiens, l’œuf de Pâques est le cadeau le plus distribué le jour de Pâques ; les œufs sont apportés par les cloches de Pâques. Depuis le Jeudi saint, les cloches des églises catholiques sont silencieuses, en signe de deuil. La tradition populaire pour les enfants dit qu'elles sont parties pour Rome, et elles reviennent le jour de Pâques en ramenant des œufs qu'elles sèment à leur passage.

     * Le sens de la fête de Pâques

    La tradition pascale en Slovaquie

    Comme pour Noël, les Alsaciens et les Allemands décorent leur maison à l’approche de Pâques. Les œufs de Pâques sont apportés par le lapin de Pâques (Osterhase).

    Chocolats et décorations diverses, souvent en forme de lapin, ornent ainsi les boutiques et les appartements. On y fait aussi des bouquets de Pâques sur lesquels on accroche divers sujets et des œufs peints.

    Les arbres dans les jardins ont droit également à une parure multicolore avec l’arrivée du printemps ; les œufs et lapins poussent partout. Les Allemands, les Alsaciens et les Américains décorent des œufs cuits durs avec de la peinture ou des feutres.

    Les Américains espèrent que l’Easter Bunny leur apportera des lapins en chocolat et des sucreries dans un panier tressé.

    En Pologne, un panier garni est préparé le vendredi, conservé sans être mangé le samedi, et béni le jour-même par le prêtre.

     * Le sens de la fête de Pâques

    Colombe de Pâques, une tradition italienne

    Dans les pays à majorité chrétienne orthodoxe, il y a beaucoup de coutumes qui plaisent particulièrement aux enfants. Des œufs sont peints pour cette journée, essentiellement en rouge, mais on utilise aussi d'autres couleurs.

    Il existe plusieurs traditions populaires et religieuses liées à Pâques : on s'échange ces œufs colorés, pendant toutes les fêtes de Pâques et la semaine qui suit ; le premier œuf peint est considéré comme étant le gardien de la maison et il est donc conservé ; la Pâque orthodoxe véhicule aussi une autre tradition, très populaire qui a été perdue dans les sociétés de rite catholique (sauf en Pologne et en Croatie).

    Une fois les œufs coloriés ou peints, on peut choisir un œuf et le décréter comme son œuf porte-bonheur. Cet œuf servira à toquer l'œuf d'une autre personne. Si jamais, lorsque vous toquez l'œuf de votre adversaire et que vous brisez celui-ci, vous remportez son œuf ; si c'est votre œuf qui succombe, alors vous perdez votre œuf au profit du vainqueur et il ne vous reste alors plus qu'à choisir un nouvel œuf.

    En Grèce, en Russie et en Roumanie il est d'usage de ramener chez soi la « lumière sainte », le Jeudi saint après la lecture des douze évangiles, et de faire un signe de croix au-dessus de sa porte avec la flamme. Conserver la lumière sainte quarante jours, sans qu'elle ne s'éteigne, porterait bonheur, selon la tradition.

    Tous les peuples orthodoxes, respectent à Pâques la coutume suivante. Pendant toute la semaine les chrétiens orthodoxes se saluent par l’exclamation « Christ est ressuscité ! » (Христос васкрсе, en serbe cyrillique) à laquelle on répond « Il est vraiment ressuscité ! » (Ваистину васкрсе, en cyrillique).

    En Hongrie, en Roumanie, en République tchèque et en Slovaquie, les jeunes filles colorent les œufs durs. Elles utilisent également de la cire qu'elles mettent autour de l'œuf. Une fois l'œuf coloré, la cire enlevée crée des motifs. Les garçons tressent avec des roseaux et des rubans colorés des fouets.

    Dans certaines régions rurales, le matin du lundi de Pâques, les garçons « s'habillent » et font le tour de leur voisinage pour « fouetter » et arroser les jeunes filles en leur souhaitant des vœux. Les filles leur offrent des bonbons si ce sont des enfants, à manger et à boire, ou à défaut un verre d'alcool, si ce sont des adultes. Les garçons repartent avec des œufs décorés, des chocolats, etc. La tournée se termine à midi. Cette ancienne tradition est encore célébrée avec plaisir pour les garçons, moins pour les filles qui doivent accepter ce châtiment affectueux avec le sourire.

     * Le sens de la fête de Pâques

    Œufs de Pâques ukrainiens

    L'Église ayant instauré au 4ème siècle l'interdiction de manger des œufs pendant le Carême et les poules continuant à pondre, les œufs pondus depuis le début du Carême – n'ayant pas été mangés – étaient alors décorés et offerts. De nos jours, le jeûne n'est plus prescrit aussi strictement mais la tradition d'offrir des œufs, y compris en chocolat, est restée.

    L’œuf de Pâques est un œuf décoré que l’on offre le matin du dimanche de Pâques. Il est souvent comestible et fait de chocolat ou de sucre.

    Synthèse de recherches mises en page par le Frère André B.

    Bibliographie

    Odo Casel

    La fête de Pâques dans l'Église des Pères

    Editions du Cerf, Paris, 1963

     

    Jean Chelini

    Le calendrier chrétien : cadre de notre identité culturelle

    Editions Picard, Paris, 2007

     

    Henriette Danet

    Dieu dans le récit pascal

    à partir du Triduum mortis de Hans Urs von Balthasar

    Institut catholique de Paris, Joseph Doré, 1985 (3 vol.)

     

    Arnaud Join-Lambert

    Quel sens pour les fêtes chrétiennes ?

    in : Études no 4123 (mars 2010) p. 355-364.

    Robert Le Gall, « Année liturgique et vie spirituelle »,

    in : La Maison Dieu n° 195 (1993) p. 197 - 210

     

    Thomas J. Talley

    Les origines de l’année liturgique

    Editions du Cerf, Paris,1990

     

    Guy Tilliette

    Mystère pascal et sainteté chrétienne

    Editions Téqui, 1996

     

    Le Mystère pascal

    Revue Communio, t. XXXV, 2010

    Balthasar, Jungel et le triduum mortis

     

    Sitographie

    http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-32680570.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ques

    https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ques

    http://www.croire.com/Definitions/Fetes-religieuses/Paques/Qu-est-ce-que-Paques 

    http://marseille.catholique.fr/Paques-le-sens-de-cette-fete


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