• * L'Acte de contrition

    La Commanderie de Saint-Léger poursuit ses travaux.

     L’Acte de contrition 

     * L'Acte de contrition

    L'Acte de contrition est une prière catholique exprimant le repentir, la contrition. Il s’agit d’une prière de dévotion catholique permettant d’exprimer le regret de sa faute et le désir de pénitence devant Dieu. Fortement associé au sacrement de réconciliation, il peut toutefois être récité en privé ou collectivement en reconnaissance de nos péchés. « Heureux l'homme dont la faute est enlevée, et le péché remis ! » (Psaumes 32).

    Nous sommes pécheurs mais nous ne sommes pas condamnés à rester prisonniers de nos péchés. Jésus est mort pour les racheter. L’Acte de contrition permet de les déposer au pied de sa croix. Il est ainsi intimement lié à l’acte de foi, l’acte de charité et à l’acte d’espérance car en demandant la grâce du pardon, nous demandons également à Dieu – avec foi et espérancela force et le courage de faire pénitence et de ne plus commettre cette faute.

    «C'est ainsi, je vous le dis, qu'il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n'ont pas besoin de repentir» (Luc 15, 7).

    Sans arrêt, Dieu remet les péchés, relève l’homme pécheur et invite à la conversion des cœurs pour construire une humanité réconciliée.

    Il n’est pas venu pour juger le monde mais le sauver.

    Nous recevons ce cadeau lors du baptême et nous le renouvelons à chaque confession auprès d’un prêtre envoyé pour pardonner les péchés. Le sacrement du pardon est un nouveau baptême. Le pécheur y est ressuscité, le prêtre (qui se confesse aussi par ailleurs) le rétablit dans la communion de l’Église.

     * L'Acte de contrition

    Dans la religion catholique, selon la théologie thomiste, la contrition est « une douleur voulue de nos péchés jointe à la résolution de nous confesser et de donner satisfaction ». Celle-ci implique « une double douleur, une douleur de raison qui est la détestation du péché qu’on a commis, et une douleur de sensibilité qui est la conséquence de la première. »

    Dieu dit en évoquant les qualités des serviteurs du Tout Miséricordieux : « Qui n’invoquent pas d’autre dieu avec Dieu et ne tuent pas la vie que Dieu a rendu sacrée, sauf à bon droit ; qui ne commettent pas de fornication, car quiconque fait cela encourra une punition. Et le châtiment lui sera doublé, au Jour de la Résurrection, et il y demeurera éternellement couvert d’ignominie ».

    Ainsi, il est demandé aux serviteurs du Tout Miséricordieux de se repentir si jamais ils commettaient un péché parmi les péchés majeurs tels que les péchés évoqués dans ce verset. En effet, les péchés mineurs sont absouts par la prière, le jeûne, l’aumône, l’éloignement des péchés majeurs. « Si vous évitez les grands péchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos méfaits de votre compte » (4 :31).

    Par contre, les péchés majeurs, seul le repentir sincère peut les absoudre. Dieu dit : « Sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne œuvre ; ceux-là, Dieu changera leurs mauvaises actions en bonnes, et Dieu est Pardonneur et Miséricordieux, et quiconque se repent et accomplit une bonne œuvre, c’est vers Dieu qu’aboutira son retour » (25 :70).

     * L'Acte de contrition

    Saint Thomas précise : « Le pénitent ne peut jamais être certain que sa contrition soit suffisante pour la rémission de la faute et de la peine et, par conséquent, il est tenu de se confesser et de satisfaire. Il y est d’autant plus tenu que la contrition n’est pas vraie si elle n’inclut pas la résolution de se confesser, résolution qui doit aboutir à une confession effective, à raison aussi du précepte obligeant à la confession. »

     * L'Acte de contrition

    Confession publique ou confession privée ?

    La confession est un acte de pénitence consistant à reconnaître ses péchés devant les autres fidèles (confession publique) ou devant un prêtre (confession privée).

    Dans ce sens, la confession est un sacrement pour les Églises catholique, orthodoxes et vieilles orientales. Elle est individuelle et privée. A son issue, le prêtre accorde ou non l'absolution, c'est-à-dire le pardon et la rémission des péchés du fidèle. Ce pouvoir lui est conféré en vertu de la succession apostolique. Le prêtre est tenu au secret pour tout ce qui lui a été révélé au cours de la confession. L’épikie (mot d'origine grecque, qui fait référence à la vertu de justice, et qui renvoie à l'idée d'être juste au-delà de la loi) qui consiste à suivre l’esprit contre la lettre de la loi, ne s'applique pas à la loi du secret de la confession.

    La confession sacramentelle n'est obligatoire au pardon des péchés post-baptismaux que dans l'Église romaine.

    La confession n'a de sens qu'accompagnée de repentir.

    Plus précisément, la confession des péchés est l'une des quatre étapes du sacrement de pénitence et de réconciliation

    • Examen de conscience, accompagné de repentir
    • Confession des péchés
    • Absolution par le prêtre
    • Satisfaction (ou pénitence)

    « Le soir de Pâques, le Seigneur Jésus se montra à ses Apôtres et leur dit : ’’Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus’’ »  (Jean 20, 22-23).

     * L'Acte de contrition

    Le pardon des péchés commis après le Baptême est accordé par un sacrement propre appelé sacrement de la conversion, de la confession, de la pénitence ou de la réconciliation.

    Qui pèche blesse l’honneur de Dieu et son amour, sa propre dignité d’homme appelé à être fils de Dieu et le bien-être spirituel de l’Église dont chaque chrétien doit être une pierre vivante.       

    Aux yeux de la foi, aucun mal n’est plus grave que le péché et rien n’a de pires conséquences pour les pécheurs eux-mêmes, pour l’Église et pour le monde entier.       

    Revenir à la communion avec Dieu après l’avoir perdue par le péché, est un mouvement né de la grâce du Dieu plein de miséricorde et soucieux du salut des hommes. Il faut demander ce don précieux pour soi-même comme pour autrui.

    Le mouvement de retour à Dieu, appelé conversion et repentir, implique une douleur et une aversion vis-à-vis des péchés commis, et le propos ferme de ne plus pécher à l’avenir. La conversion touche donc le passé et l’avenir ; elle se nourrit de l’espérance en la miséricorde divine.

     * L'Acte de contrition

    Le sacrement de la Pénitence est constitué par l’ensemble des trois actes posés par le pénitent, et par l’absolution du prêtre. Les actes du pénitent sont : le repentir, la confession ou manifestation des péchés au prêtre et le propos d’accomplir la réparation et les œuvres de réparation.

    Le repentir (appelé aussi contrition) doit être inspiré par des motifs qui relèvent de la foi. Si le repentir est conçu par amour de charité envers Dieu, on le dit "parfait" ; s’il est fondé sur d’autres motifs, on le qualifie d’ "imparfait".

    Celui qui veut obtenir la réconciliation avec Dieu et avec l’Église, doit confesser au prêtre tous les péchés graves qu’il n’a pas encore confessés et dont il se souvient après avoir examiné soigneusement sa conscience.

    Sans être en soi nécessaire, la confession des fautes vénielles est néanmoins vivement recommandée par l’Église.

    Le confesseur propose au pénitent l’accomplissement de certains actes de "satisfaction" ou de "pénitence", en vue de réparer le dommage causé par le péché et de rétablir les habitudes propres au disciple du Christ. 

    Seuls les prêtres qui ont reçu de l’autorité de l’Église la faculté d’absoudre peuvent pardonner les péchés au nom du Christ.

    Les effets spirituels du sacrement de Pénitence sont :         

    • la réconciliation avec Dieu par laquelle le pénitent recouvre la grâce ;
    • la réconciliation avec l’Église ;
    • la remise de la peine éternelle encourue par les péchés mortels ;
    • la remise, au moins en partie, des peines temporelles, suites du péché ;
    • la paix et la sérénité de la conscience, et la consolation spirituelle ;
    • l’accroissement des forces spirituelles pour le combat chrétien.

    La confession individuelle et intégrale des péchés graves suivie de l’absolution demeure le seul moyen ordinaire pour la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.

    Par les indulgences les fidèles peuvent obtenir pour eux-mêmes et aussi pour les âmes du Purgatoire, la rémission des peines temporelles, suites des péchés.

    La contrition parfaite compte plusieurs degrés : du premier degré, où l’on ne regrette de cette façon que les péchés mortels ; jusqu’au degré où l’on regrette même nos imperfections. Mais peu importe le degré, si le motif est l’amour de Dieu, il s’agit de contrition parfaite et, par conséquent, ses effets essentiels sont produits dans l’âme.

    Il n’est pas nécessaire de "ressentir" cette contrition de façon sensible. Quelqu’un peut être remué à en pleurer, et être rempli de haine contre son péché en considérant que celui-ci lui a mérité l’enfer. Et pourtant cette contrition ne sera qu’imparfaite, parce qu’elle n’a comme motif que la crainte des châtiments.

    Par contre si, dans notre cœur et notre volonté, nous considérons avec horreur et haine notre péché qui outrage Dieu, précisément parce qu’il offense Dieu, alors notre contrition est parfaite, à cause de la perfection du motif, bien que notre sensibilité ne soit nullement émue.

    En somme, il suffit d’avoir "du cœur" pour être capable de produire un acte de contrition parfaite.

    Bien sûr, nous ne pouvons pas avoir la certitude absolue d’avoir vraiment eu cette contrition parfaite. Dans le doute, au moment de faire la communion spirituelle, demandons à Dieu, en toute simplicité, de venir en nous par sa grâce ‟si nous sommes en état de le recevoir, et si ce n’est pas le cas, de nous aider à avoir la contrition parfaite”. Dieu est sensible à notre bonne volonté.

    Celui qui ne se repend pas va, avec le temps, commettre des péchés de manière tout à fait normale et inconsciente. Cette situation peut même aller jusqu’à mettre en péril la croyance de l’individu. La solution face à ce danger réside dans le repentir sincère. Le repentir sincère consiste à regretter ses péchés apparents et cachés et à demander pardon pour toutes les erreurs commises avec le cœur ou le corps. Mais il faut tout d’abord avoir le courage et l’envie sincère de se repentir. Ensuite, il faut s’en donner les moyens et essayer de racheter ses erreurs. Le repentir doit en plus avoir lieu avant la confrontation avec la mort.

    Verset à mémoriser : « Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils ont à se repentir » (Actes 17:30).

    Pour nous aider dans notre examen de conscience, nous avons ceux préparés dans nos missels qui sont en général assez bien faits ; ou nous avons encore la possibilité de parcourir un peu les dix commandements ; ou encore de regarder les péchés que nous avons commis contre Dieu, contre nous-mêmes ou contre notre prochain.

     * L'Acte de contrition

    Que sainte Marie Madeleine, que l'Église range dans la catégorie des pénitentes, soit pour nous un exemple ; qu'elle nous aide à verser des larmes, c'est-à-dire à prendre conscience de la laideur du péché, de nos péchés, afin que nous puissions entendre, nous aussi un jour, Notre Seigneur dire de nous : « ses péchés lui sont remis car il a beaucoup aimé. »

     * L'Acte de contrition

    Pour conclure, je rappellerai, simplement, l’acte de contrition tel qu’il est rédigé dans la dernière version du Catéchisme (Référence : Catéchisme de l’Église catholique, collection « Documents d’Église », Coédition Bayard – Cerf – Fleurus-Mame, 2012 / 848 pages) :

    « Mon Dieu, j'ai un très grand regret de Vous avoir offensé, parce que Vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché Vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte grâce, de ne plus Vous offenser et de faire pénitence. »

    Synthèse de recherches proposée par Messire Gillion le fondateur (Frère Axel VDH), Chancelier de la Commanderie de Saint-Léger


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