• * Symbolisme du nombre 12

     * Symbolisme du nombre 12

    Approche du symbolisme du nombre douze

    Pourquoi évoquer le nombre 12 ?

    Chronologiquement le nombre douze trouve ses origines dans l'Antiquité où il était un diviseur et inverse du système sexagésimal utilisé en Mésopotamie, en Inde et en Asie. Ce symbole a marqué différentes cultures, notamment les douze divinités olympiennes (Dodekatheon), les douze constellations du zodiaque occidental, les douze travaux d'Hercule (Dôdekathlos), la Loi des Douze Tables romaine (Lex Duodecim Tabularum).

    La Bible — peut-être sous influence mésopotamienne — cite le nombre douze dans plusieurs livres et à plusieurs reprises : dans le livre des Chroniques, dans le livre de l'Apocalypse, dans le livre des nombres, le livre de Josué, le livre des Rois.

    Le nombre douze est fondateur dans les trois grandes religions. Il apparaît à de très nombreuses reprises dans la Bible. Évoquons notamment les douze apôtres qui accompagnaient Jésus dans l'Évangile. Dans l'Ancien Testament, Jacob avait douze fils qui ont donné naissance aux douze tribus d'Israël.

    Les Douze, symbole du nouveau peuple de Dieu

    Lorsque Jésus se choisit douze disciples, il ne le fait pas par hasard. Ce chiffre porte une signification symbolique importante dans la Bible. On le retrouve entre autres avec les douze fils de Jacob (Gn 35,22) qui seront les pères des douze tribus d’Israël. Symboliquement, ce nombre représente l’ensemble d’Israël, les douze tribus qui collectivement forment le peuple de Dieu.

     * Symbolisme du nombre 12  * Symbolisme du nombre 12  * Symbolisme du nombre 12

    En rassemblant douze hommes, Jésus évoque le rassemblement de l’ensemble du peuple de Dieu. Ils sont parfois appelés les douze disciples (Mt 10,1) ou les douze apôtres (Ac 1,26). Généralement, les textes du Nouveau Testament parlent d’eux comme les Douze (Mt 20,17). La liste des noms des Douze diffère d’un Évangile à l’autre. Cette divergence sur les noms de certains des Douze n’est pas si importante puisque c’est comme groupe qu’ils jouent un rôle et non comme individus.

    Lorsque Judas se suicide, il ne reste que onze apôtres. Mais puisque le nombre douze a une telle importance, les autres vont se réunir pour élire un remplaçant. C’est Matthias qui remplira alors ce rôle (Ac 1,21).

    Au premier siècle, même si les douze tribus d’Israël ont été dispersées, le nombre douze symbolise encore la totalité du peuple de Dieu. Les Douze ont la mission de montrer que l’Église est le nouveau peuple de Dieu. Ce qu’étaient jadis les douze tribus est maintenant représenté par l’Église et ses délégués : le groupe des Douze. Un bel exemple de ceci se trouve dans la lettre de Jacques adressée aux « douze tribus de la dispersion » (Jc 1,1) une façon alternative de désigner l’Église naissante.

    Le nombre 12 dans la symbolique chrétienne

    Le nombre douze est d'une très grande richesse dans la symbolique chrétienne. La combinaison du quatre du monde spatial et du trois du temps sacré mesurant la création-recréation donne le chiffre douze (4x3) qui est celui du monde achevé. Dans un sens plus mystique, le symbolisme du douze reste le même : un accomplissement du créé terrestre par assomption dans l'incréé divin. 

     * Symbolisme du nombre 12

    Le nombre douze a également eu pour inspiration la religion chrétienne : les douze étoiles de Marie inspirées de la Bible. Remarquons que les membres du Comité des ministres du Conseil de l'Europe qui ont adopté le drapeau, n'étaient pas conscients de cette inspiration, ce qui n'empêche pas le mythe de la couronne de la Vierge Marie flottant sur une Europe pour symboliser ses racines chrétiennes, de persister !

    À l'origine, la fête de l'Épiphanie, faisait partie du cycle de Noël et tirait son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière. En effet, Noël, avant d'être un jour, fut d'abord un cycle qui attint son apogée au jour marquant le solstice d'hiver, le 22 décembre. Cette nuit du solstice — la plus longue de l'année — annonce le rallongement des jours et — par extension — la renaissance de la Lumière censée être à l'origine de toutes choses. Puis la célébration se prolonge après le 25 décembre durant un nombre de jours hautement symbolique : 12 jours et 12 nuits, le nombre 12 représentant entre autres la totalité : 12 mois, 12 heures, 12 dieux olympiens, 12 tribus d'Israël, 12 apôtres, les 12 échelons de l'humilité selon St Benoît… etc.

    Nos heures de travail spirituel

    Observons aussi que les douze heures correspondent à la durée symbolique de nos travaux en salle capitulaire (de midi à minuit) !

    Le nombre douze est lié à une vertu qui nous tient tout particulièrement à coeur : l'humilité.

     * Symbolisme du nombre 12

    Saint Benoît a estimé à 12 le nombre d’échelons de l’humilité :

    • Le premier échelon de l'humilité pour un moine, qui a toujours devant les yeux le respect confiant envers Dieu, c'est de fuir absolument l'oubli.
    • Le deuxième échelon de l'humilité pour un moine, c'est de détester sa volonté égoïste. Alors il n'aime pas satisfaire ses désirs.
    • Le troisième échelon de l'humilité pour un moine, c'est d'obéir parfaitement à un supérieur parce qu'on aime Dieu. Par-là, le moine imite le Christ.
    • Le quatrième échelon de l'humilité pour un moine, c'est, dans ce chemin de l'obéissance, de s'attacher très fort à la patience, avec un cœur qui garde le silence, même quand on lui commande des choses pénibles et contrariantes, même s'il faut souffrir l'injustice.
    • Le cinquième échelon de l'humilité pour un moine, c'est d'avouer humblement à son abbé toutes les pensées mauvaises qui arrivent à son cœur ou bien les fautes qu'il a faites en secret, sans rien lui cacher.
    • Le sixième échelon de l'humilité pour un moine, c'est d'être content de la condition la plus ordinaire et la plus basse. Dans tout ce qu'on lui ordonne de faire, il pense qu'il est un ouvrier mauvais et incapable.
    • Le septième échelon de l'humilité pour un moine, ce n'est pas seulement de dire avec la bouche : « Je suis le dernier et le plus misérable de tous », c'est aussi de le croire du fond du cœur.
    • Le huitième échelon de l'humilité pour un moine, c'est de faire ce que la Règle commune de son monastère et les exemples des anciens l'invitent à faire, et rien d'autre.
    • Le neuvième échelon de l'humilité pour un moine, c'est d'interdire à sa langue de parler, c'est de garder le silence et de se taire jusqu'à ce qu'on l'interroge.
    • Le dixième échelon de l'humilité pour un moine, c'est de ne pas rire trop facilement et pour n'importe quoi.
    • Le onzième échelon de l'humilité pour un moine, c'est de parler doucement et sans rire, humblement, avec sérieux, en peu de mots, avec des paroles de bon sens.
    • Le douzième échelon de l'humilité pour un moine, c'est non seulement d'être humble dans son cœur, mais encore de le montrer à tout moment dans son attitude devant ceux qui le voient vivre.

     Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.


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