• * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    220915

    Rubrique « Notre dévotion envers Marie » – 13

     Notre-Dame des Douleurs 

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Introduction

    Entre le mois d’août, marqué par la dévotion au Cœur Immaculé et le mois d’octobre, consacré à Notre-Dame du Rosaire, septembre est le moment idéal pour renforcer sa relation à Marie. Et communier à ses douleurs est un bon moyen pour y parvenir.

    Emprunté au site « Aleteia »

    « Tournez vos yeux incessamment vers la Vierge Marie, elle qui est Mère de douleurs mais aussi Mère de consolation. Elle peut vous comprendre pleinement et vous aider. En regardant vers elle, en la priant, votre torpeur deviendra sérénité, votre angoisse se transformera en espérance, votre deuil en amour », disait saint Jean Paul II.

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    En ce mois de septembre, il est recommandé d’unir ses peines à celles de Marie. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cela peut remplir le cœur de joie. Voici quelques façons de le faire :

    • DONNER DU SENS À SA SOUFFRANCE

    Prenez les souffrances que vous endurez et offrez-les pour la réparation du Cœur Immaculé de Marie. Faire quelque chose de sa peine permet de ne pas conserver un cœur tiède, mais au contraire de se laisser enflammer par la dévotion et l’amour, en contemplant les douleurs de Marie et en offrant des sacrifices et des actes de réparation tels que la dévotion du premier samedi du mois. Donner du sens à sa souffrance à travers ces actes est une démarche qui guérit à la fois l’esprit et le cœur.

    • CULTIVER LA JOIE

    En ce mois des douleurs de Marie, essayez de moins vous attarder sur vos problèmes mais au contraire de cultiver la joie en pensant à la merveilleuse bienheureuse mère que nous avons au ciel. Vous n’avez pas le moral ? Dites tout de suite un Je vous salue Marie. Vous pouvez aussi noter vos peines dans un carnet et écrire une prière pour demander à la Vierge de vous aider à les soulager.

    • SOULAGER LA PEINE DE QUELQU’UN D’AUTRE

    Aidez quelqu’un d’autre à porter sa croix un moment, à l’image de Simon de Cyrène. Il existe de nombreuses manières de le faire : en envoyant une carte, en prêtant une oreille attentive à quelqu’un qui a besoin de confier un souci, une souffrance, un deuil ; en dégageant du temps et en tenant compagnie à une personne qui se sent seule. On peut aussi envoyer un bouquet à une personne qui traverse une période difficile, avec des roses ou des lis pour rappeler la Vierge ! Cuisiner un bon plat pour quelqu’un qui souffre est une autre manière d’apporter du réconfort et de rendre service.

    Emprunté au site « Aleteia »

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    Notre-Dame des Douleurs, modèle de compassion

    Notre-Dame des Douleurs ou Notre-Dame des Sept Douleurs, est l’un des nombreux titres par lesquels l’Église catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Le titre souligne l’union de la mère à la souffrance de son fils qui s’est sacrifié pour donner aux êtres humains une vie nouvelle. Marie se montre forte et constante, malgré les douleurs, alors qu’elle accompagne Jésus dans sa mission de Rédempteur.

    Emprunté au site des « Sœurs de la Providence »

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    La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs, le 15 septembre, a pour but de nous rappeler le martyre terrible qu’endura la Vierge en tant que co-rédemptrice du genre humain.

    L’Église honore en ce jour ses incomparables douleurs, spécialement celles qu’elle ressentit au pied de la croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s’être concentré sur le déchirement de l’âme de Marie au jour de la Passion de Son Fils, jour où ses souffrances atteignirent leur maximum d’intensité, la piété des fidèles s’est étendue à d’autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie.

    Pour illustrer les douleurs de la Vierge-Mère, les peintres représentent son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent Reine des martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux enfants de Marie :

    Les sept douleurs de Marie

    • La prophétie du saint vieillard Siméon sur l’Enfant Jésus. (Lc 2, 34-35)
    • La fuite de la Sainte Famille en Égypte. (Mt 2, 13-21)
    • L’absence de Jésus pendant trois jours, il est au temple. (Lc 2, 41-51)
    • La rencontre de Marie et de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire. (Lc, 23, 27-31)
    • La contemplation de Marie au pied de la Croix où son Fils souffre et meurt. (Jn 19, 25-27)
    • La douleur de Marie accueillant son fils, lors de la Descente de la Croix. (Mt 27, 57-59)
    • La souffrance de Marie lorsque son Fils est mis au Tombeau. (Jn 19, 40-42)

    Emprunté au site des « Sœurs de la Providence »

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    La très Sainte Vierge s’est plu à manifester au monde combien la dévotion à ses douleurs infinies lui était agréable et nous était salutaire. A plusieurs reprises, elle est venue stimuler la foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays. Citons par exemple l’apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Equateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l’Italie.

    Contemplons dans les bras de Marie, l’Homme-Dieu crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du ciel. Joignons nos larmes aux siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de son divin Fils, ont également été la cause de son intime martyre. Prions-la de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu’Il Lui plaira de nous faire part de ses humiliations, de ses douleurs et de sa croix.

    Emprunté au site « Tout à Jésus par Marie »

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    Le 15 septembre, le jour suivant la fête de la Croix glorieuse, nous célébrons la compassion de Marie au pied de la croix : Notre Dame des sept douleurs. Marie partage la souffrance de son fils et nous rappelle la peine des hommes et l’urgence de compatir et de venir en aide à notre prochain.

    Celui qui a médité sur la gloire du Crucifié sait regarder avec Marie le mystère de la douleur de l’homme. Il apprend à goûter la richesse et le sens que peut avoir la vie dans cette communion au Christ dans ses souffrances. En s’associant aux souffrances du Christ en croix, il s’associe avec lui à sa glorification.

    Marie a communié intimement à la Passion de son Fils. Aussi a-t-elle été associée d’une manière unique à la gloire de sa résurrection. C’est pour cela que nous célébrons la compassion de Marie au lendemain de la fête de l’exaltation de la Sainte-Croix. Cette fête nous rappelle qu’au pied de la croix la maternité de Marie s’est étendue à tout le corps du Christ, qui est l’Église.

    Emprunté au site « Liturgie et sacrements » (Conférence des évêques de France)

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    Notre-Dame des sept Douleurs, est l'un des nombreux titres par lesquels l'Église catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Le titre souligne l’association de la mère à la souffrance de son fils. Les « sept douleurs » font référence aux événements, relatés dans les évangiles, qui firent souffrir la mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de Rédempteur.

    Le culte de la Mater Dolorosa apparaît officiellement en 1221, au Monastère de Schönau, en Allemagne. En 1239, dans le diocèse de Florence en Italie. L'Ordre des Servites de Marie, dont la spiritualité est très attachée à la Sainte Vierge, fixe la fête de Notre-Dame des douleurs au 15 septembre.

    On trouve les premières traces de la dévotion aux douleurs de la Vierge, à la fin du XI° siècle, particulièrement dans les écrits de saint Pierre Damien († 1072), de saint Bernard († 1153) et de moines bénédictins et cisterciens qui méditent le passage de l'Evangile qui montre Marie et Jean au pied de la Croix.

    Il faut attendre le 14ème siècle pour que l'on parle communément des sept douleurs de la Vierge : la prophétie du vieillard Siméon, le massacre des Innocents et la fuite en Egypte, la perte de Jésus au Temple de Jérusalem, l'arrestation et les jugements du Christ, la mise en croix et la mort du Christ, la déposition de la croix et la mise au tombeau.

    Ces sept douleurs furent pour la première fois exprimées d’une façon formelle, par Jean de Coudenberghe. C’est en 1492, il se forma une confrérie de Notre-Dame des Sept Douleurs.

    La dévotion ne fit que croître. Saint Ignace de Loyola avait un culte particulier à l’image connue sous le nom de Notre-Dame du Cœur. De 1603 à 1881, les Jésuites ne publièrent pas moins de quatre-vingt-douze ouvrages sur cette dévotion aux douleurs de Marie.

    Cette neuvaine pendant laquelle nous méditerons les douleurs de Marie, nous comprendrons la joie née de la souffrance, les grâces obtenues par la douleur. Que ces jours de prière au côté de la Mère des Douleurs soient source de bénédictions.

    Emprunté au site « Etoile Notre-Dame »

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    Première prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère des Douleurs ! Au nom de la douleur si vive que vous avez éprouvée lorsque le saint vieillard Siméon vous prédit la Passion et la mort de votre divin Fils Jésus, Douleur à laquelle votre cœur fut constamment en proie jusqu'au trépas de ce même Fils divin ; je vous prie de m'obtenir à moi aussi le souvenir continuel de la Mort et de la Passion de Jésus, avec une vraie et incessante douleur de mes péchés, qui en furent la cause, tant qu'il me restera un souffle de vie. Amen.

    Deuxième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur amère que vous avez ressentie, en apprenant qu'Hérode cherchait à faire mourir Jésus Enfant, ce qui vous contraignit à fuir au milieu de la nuit, pour vous rendre en Egypte, à travers mille incommodités et rejets, avec votre époux saint Joseph et l'Enfant Jésus ; je vous prie de m'obtenir la grâce de supporter toutes les peines et incommodités quelconques, même les plus graves, pour conserver Jésus dans mon cœur, et ne le faire jamais offenser par les autres. 

    Troisième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur si sensible que vous avez endurée lorsque votre divin Fils Jésus demeura seul à Jérusalem et que vous le cherchiez avec anxiété durant trois jours, jusqu'à ce qu'enfin vous le retrouviez dans le temple, recevant en même temps l'assurance qu'il ne se séparerait plus de vous ; je vous conjure de m'obtenir la grâce de ne jamais perdre Jésus par le maudit péché, et de lui demeurer toujours uni par l'amour jusqu'au dernier soupir de ma vie. Amen.

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    Quatrième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur cruelle que vous avez endurée en apprenant que votre Fils Jésus était livré à ses ennemis et condamné à mort et par cette autre Douleur non moins amère qui vous saisit lorsque vous l’avez rencontré sur le chemin du Calvaire, tout haletant sous le lourd fardeau de la Croix ; je vous prie de m'obtenir que je porte la croix de mon état avec ce même esprit qui animait alors Jésus-Christ, et en union avec Lui, me conformant parfaitement à sa divine Volonté en toute chose jusqu'à mon dernier soupir. Amen.

    Cinquième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur excessive qui pénétra votre cœur lorsque vous avez vu votre divin Fils Jésus cloué à la Croix, puis y demeurant suspendu trois heures entières, abîmé dans d'immenses souffrances, jusqu'à ce qu'enfin il expire et remette son âme entre les mains de son Père ; obtenez moi, je vous en prie, que par les mérites de la mort et de la Passion de votre Fils Jésus, je fasse une sainte mort, assisté de Jésus et de vous, ô Marie, et que mon âme exhale son dernier soupir entre vos mains. Amen.

    Sixième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur très vive que vous avez éprouvée en voyant frapper d'un coup de lance le cœur de Jésus déjà mort, blessure qui fut ressentie par votre âme tout entière, laquelle ne pouvait se séparer du cœur de Jésus ; je vous supplie de m'obtenir de votre Fils qu'il blesse lui-même mon cœur d'un trait de son amour, et de telle sorte que je ne puisse plus me séparer de Lui, ni de Vous, dans le temps et dans l'éternité. Amen.

    Septième prière

    Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Par cette extrême douleur que vous avez soufferte en voyant le corps de votre divin Fils Jésus, détaché de la Croix, reposé dans le tombeau, où vous aviez aussi renfermé votre cœur si aimant ; je vous conjure de m'obtenir que j'ensevelisse dans le tombeau de Jésus le vieil homme avec toutes ses passions et que je me revête de l'homme nouveau, formé à l'image de Jésus lui-même, afin que je puisse mériter votre protection durant ma vie, votre assistance à la mort, et que je participe à votre gloire dans le ciel. Amen.

    Prière finale

    Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, déjà Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ demeure enseveli, et Vous, Souveraine, Vous vous en retournez seule, sans la lumière de Vos yeux et sans la vie de Votre Cœur. Tous les Esprits du ciel Vous accompagnent, ô Marie, très douloureuse !

    Qu'il m'est pénible d'être la cause de tant d'oppression par mes péchés! J'ai été, Mère très affectionnée, un malfaiteur et cruel homicide; j'ai, par mes fautes, arraché la Vie à Votre très Doux Fils.

    Je me prosterne à Vos pieds, pour mériter Votre Pitié, après avoir été si cruel envers Vous; je me confie en Votre suprême Miséricorde, pour espérer, par ces mêmes Douleurs que je Vous ai causées, le pardon que je ne mérite pas.

    Je me propose, ô ma Souveraine, et ma très affligée Mère, de m'amender sincèrement, et de commencer une nouvelle vie, pour me rendre digne de Votre refuge, et, par ce moyen, jouir en votre compagnie de l'Eternité avec cette faveur que je sollicite, si elle tend à la plus grande gloire de Dieu et au salut de mon âme. Amen.

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    Homélie pour la fête de Notre-Dame des Douleurs

    Chers frères et sœurs,

    Nous avons célébré tout récemment la Croix du Christ, l’instrument de notre Salut, qui nous révèle dans toute sa plénitude la miséricorde de notre Dieu. La Croix est en effet le lieu où se manifeste de façon parfaite la compassion de Dieu pour notre monde. Aujourd’hui, en célébrant la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs. Comme l’affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion.

    Au pied de la Croix se réalise la prophétie de Syméon : son cœur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35) par le supplice infligé à l’Innocent, né de sa chair. Comme Jésus a pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant. La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l’abîme de sa douleur. La profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l’a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d’accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l’esprit » (cf. Jn 19, 30) : devenir la mère du Christ en ses membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).

    Marie est aujourd’hui dans la joie et la gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n’effacera tandis que sa compassion maternelle envers nous demeure intacte. L’intervention secourable de la Vierge Marie au cours de l’histoire l’atteste et ne cesse de susciter à son égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable : la prière du « Souvenez-vous » exprime très bien ce sentiment. Marie aime chacun de ses enfants, portant d’une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l’heure de sa Passion, sont en proie à la souffrance. Elle les aime tout simplement parce qu’ils sont ses fils, selon la volonté du Christ sur la Croix.

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Le psalmiste, percevant de loin ce lien maternel qui unit la Mère du Christ et le peuple croyant, prophétise au sujet de la Vierge Marie que « les plus riches du peuple … quêteront ton sourire » (Ps 44, 13). Ainsi, à l’instigation de la Parole inspirée de l’Écriture, les chrétiens ont-ils depuis toujours quêté le sourire de Notre Dame, ce sourire que les artistes, au Moyen-âge, ont su si prodigieusement représenter et mettre en valeur. Ce sourire de Marie est pour tous. Il s’adresse cependant tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu’ils puissent y trouver le réconfort et l’apaisement. Rechercher le sourire de Marie n’est pas le fait d’un sentimentalisme dévot ou suranné, mais bien plutôt l’expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour Mère.

    Désirer contempler ce sourire de la Vierge, ce n’est pas se laisser mener par une imagination incontrôlée. L’Écriture elle-même nous le dévoile sur les lèvres de Marie lorsqu’elle chante le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 46-47). Quand la Vierge Marie rend grâce au Seigneur, elle nous prend à témoin. Marie partage, comme par anticipation, avec ses futurs enfants que nous sommes, la joie qui habite son cœur, pour qu’elle devienne la nôtre. Chaque récitation du Magnificat fait de nous des témoins de son sourire. Ici à Lourdes, au cours de l’apparition qui eut lieu le mercredi 3 mars 1858, Bernadette contempla de manière toute particulière ce sourire de Marie. Celui-ci fut la première réponse que la Belle Dame donna à la jeune voyante qui voulait connaître son identité. Avant de se présenter à elle, quelques jours plus tard, comme « l’Immaculée Conception », Marie lui fit d’abord connaître son sourire, comme étant la porte d’entrée la plus appropriée à la révélation de son mystère.

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Dans le sourire de la plus éminente de toutes les créatures, tournée vers nous, se reflète notre dignité d’enfants de Dieu, cette dignité qui n’abandonne jamais celui qui est malade. Ce sourire, vrai reflet de la tendresse de Dieu, est la source d’une espérance invincible. Nous le savons malheureusement : la souffrance endurée rompt les équilibres les mieux assurés d’une vie, ébranle les assises les plus fermes de la confiance et en vient parfois même à faire désespérer du sens et de la valeur de la vie. Il est des combats que l’homme ne peut soutenir seul, sans l’aide de la grâce divine. Quand la parole ne sait plus trouver de mots justes, s’affirme le besoin d’une présence aimante : nous recherchons alors la proximité non seulement de ceux qui partagent le même sang ou qui nous sont liés par l’amitié, mais aussi la proximité de ceux qui nous sont intimes par le lien de la foi. Qui pourraient nous être plus intimes que le Christ et sa sainte Mère, l’Immaculée ? Plus que tout autre, ils sont capables de nous comprendre et de saisir la dureté du combat mené contre le mal et la souffrance. La Lettre aux Hébreux dit à propos du Christ, qu’il « n’est pas incapable de partager notre faiblesse ; car en toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous » (cf. Hb 4, 15). Je souhaiterais dire, humblement, à ceux qui souffrent et à ceux qui luttent et sont tentés de tourner le dos à la vie : tournez-vous vers Marie ! Dans le sourire de la Vierge se trouve mystérieusement cachée la force de poursuivre le combat contre la maladie et pour la vie. Auprès d’elle se trouve également la grâce d’accepter, sans crainte ni amertume, de quitter ce monde, à l’heure voulue par Dieu.

    Quêter le sourire de la Vierge Marie n’est pas un pieux enfantillage, c’est l’aspiration de ceux qui sont « les plus riches du peuple » (Ps 44 v. 13). « Les plus riches », c’est-à-dire dans l’ordre de la foi, ceux qui ont la maturité spirituelle la plus élevée et savent précisément reconnaître leur faiblesse et leur pauvreté devant Dieu. En cette manifestation toute simple de tendresse qu’est un sourire, nous saisissons que notre seule richesse est l’amour que Dieu nous porte et qui passe par le cœur de celle qui est devenue notre Mère. Quêter ce sourire, c’est d’abord cueillir la gratuité de l’amour. C’est aussi savoir provoquer ce sourire par notre effort pour vivre selon la Parole de son Fils Bien-aimé, tout comme un enfant cherche à faire naître le sourire de sa mère en faisant ce qui lui plaît. Et nous savons ce qui plaît à Marie grâce aux paroles qu’elle adressa aux serviteurs à Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » (cf. Jn 2, 5).

     * 13 - Notre-Dame des Douleurs

    Le sourire de Marie est une source d’eau vive. « Celui qui croit en moi, dit Jésus, des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur » (Jn 7, 38). Marie est celle qui a cru, et, de son sein, ont jailli des fleuves d’eau vive qui viennent irriguer l’histoire des hommes. La source indiquée, ici, à Lourdes, par Marie à Bernadette est l’humble signe de cette réalité spirituelle. De son cœur de croyante et de mère, jaillit une eau vive qui purifie et qui guérit. En se plongeant dans les piscines de Lourdes, combien n’ont-ils pas découvert et expérimenté la douce maternité de la Vierge Marie, s’attachant à elle pour mieux s’attacher au Seigneur ! Dans la séquence liturgique de cette fête de Notre-Dame des Douleurs, Marie est honorée sous le titre de « Fons amoris », «Source d’amour». Du cœur de Marie, sourd, en effet, un amour gratuit qui suscite en réponse un amour filial, appelé à s’affiner sans cesse. Comme toute mère et mieux que toute mère, Marie est l’éducatrice de l’amour. C’est pourquoi tant de malades viennent ici, à Lourdes, pour se désaltérer auprès du « Fons amoris » et pour se laisser conduire à l’unique source du salut, son Fils, Jésus le Sauveur.

    Le Christ dispense son Salut à travers les Sacrements et, tout spécialement, aux personnes qui souffrent de maladies ou qui sont porteuses d’un handicap, à travers la grâce de l’onction des malades. Pour chacun, la souffrance est toujours une étrangère. Sa présence n’est jamais domesticable. C’est pourquoi il est difficile de la porter, et plus difficile encore – comme l’ont fait certains grands témoins de la sainteté du Christ – de l’accueillir comme une partie prenante de notre vocation, ou d’accepter, comme Bernadette l’a formulé, de « tout souffrir en silence pour plaire à Jésus ». Pour pouvoir dire cela, il faut déjà avoir parcouru un long chemin en union avec Jésus. Dès à présent, il est possible, en revanche, de s’en remettre à la miséricorde de Dieu telle qu’elle se manifeste par la grâce du Sacrement des malades. Bernadette, elle- même, au cours d’une existence souvent marquée par la maladie, a reçu ce Sacrement à quatre reprises. La grâce propre à ce Sacrement consiste à accueillir en soi le Christ médecin. Cependant, le Christ n’est pas médecin à la manière du monde. Pour nous guérir, il ne demeure pas extérieur à la souffrance éprouvée. Il la soulage en venant habiter en celui qui est atteint par la maladie, pour la porter et la vivre avec lui. La présence du Christ vient rompre l’isolement que provoque la douleur. L’homme ne porte plus seul son épreuve, mais il est conformé au Christ qui s’offre au Père, en tant que membre souffrant du Christ, et il participe, en Lui, à l’enfantement de la nouvelle création.

    Homélie empruntée au site « Cfrt.tv » - Fête de Notre Dame des Douleurs

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame

    Références :

    https://fr.aleteia.org/2020/09/14/en-septembre-dix-facons-dalleger-ses-peines-grace-a-notre-dame-des-douleurs/

    https://liturgie.catholique.fr/accueil/annee-liturgique/les-fetes-et-les-saints/4818-notre-dame-des-douleurs-15-septembre/

    https://providenceintl.org/qui-nous-sommes/mission-charisme-et-spiritualite/notre-dame-des-douleurs/

    https://www.mariereine.com/notre-dame-des-7-douleurs/

    https://www.etoilenotredame.org/page/neuvaine-a-notre-dame-des-sept-douleurs

    https://www.lejourduseigneur.com/homelie/fete-de-notre-dame-des-douleurs/


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