• * 12 - Le Saint Nom de Marie

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    Rubrique « Notre dévotion envers Marie » – 11

     Le Saint Nom de Marie 

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    Introduction

    Quelques jours après la fête de la Nativité de la Sainte Vierge, l’Église célèbre le saint Nom de Marie, le nom qui lui fut donné par ses parents, Anne et Joachim.

    Miryâm en hébreu, Mariam en araméen. De nombreuses étymologies sont attachées à la signification de ce nom : « maîtresse de la mer », « illumination », « goutte » ou « étoile de la mer ».

    Un sens probable est : « belle », et correspond - ô combien - à la beauté tant intérieure qu’extérieure de Notre-Dame. A Lourdes, sainte Bernadette décrivit l’Immaculée Mère de Dieu en disant « qu’elle était jeune et belle, belle surtout, comme je n’en ai jamais vu… Elle est belle comme on l’est, je pense, au Ciel ». Sainte Catherine Labouré la décrit de la même façon : «Elle était de toute beauté… Elle était si belle qu’il me serait impossible d’en exprimer la beauté ravissante». La liturgie, tirée du Cantique des cantiques, s’exclame : Tota pulchra es, o Maria – « Tu es toute belle, ô Marie ».

    Si Miryâm se rattache à la langue égyptienne – la sœur de Moïse et d’Aaron, née comme eux en Égypte, s’appelle Marie –, il signifie « chérie de Dieu ». O combien cette étymologie convient à la Très Sainte Vierge Marie, elle est qui est, par excellence, la Bien-Aimée du Père, et de leur Fils, et du Saint-Esprit.

    Dans les leçons du Bréviaire romain, l’Église cite saint Bernard qui chante les louanges de l’Etoile de la Mer, mais aussi saint Pierre Chrysologue, qui salue dans le saint Nom de Marie la « dame », la princesse, la souveraine. Elle est vraiment notre Dame.

    Rome approuva, en 1513, la fête du saint Nom de Marie que fêtait un diocèse d’Espagne. Mais ce fut le bienheureux pape Innocent XI qui étendit cette fête à toute la chrétienté après la victoire du roi de Pologne Jean Sobieski sur les Turcs, le 12 septembre 1683, sous les murs de Vienne.

    Dédiée au doux nom de Marie, cette victoire souligne le triomphe de la beauté de la Mère de Dieu et de la religion sur la laideur de l’infidélité et du paganisme, mais aussi le succès des armées chrétiennes lorsqu’elles se confient à la Reine des cieux qui préside aux combats de l’Église, « forte comme une armée rangée en bataille ».

    Dom Lefebvre / Mgr Dubois – FSSPX Actualités - 12/09/2019

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    « Le nom seul de Marie met en fuite tous les démons », disait saint Bernard. Béni et invoqué par tous les chrétiens du monde entier, le nom de la Vierge Marie suffit à lui-seul à réconforter les fidèles. Un nom devenu si célèbre que c’est aujourd’hui le prénom féminin le plus donné au monde. Il est fêté chaque année par l’Église catholique le 12 septembre.

    Apparue en Espagne au XIVème siècle, la fête du saint Nom de Marie va s’étendre petit à petit à toute la chrétienté en 1683 par le pape Innocent XI. La raison ? En action de grâce pour la délivrance de Vienne assiégée par les Turcs au cours de la même année.

    En effet, en juillet 1683, plusieurs milliers de Turcs avançaient vers Vienne, menaçant l’Europe toute entière. Le roi de Pologne, sur les conseils du bienheureux capucin Marco d’Aviano, accepta de porter secours à la ville. Après avoir entendu la messe et communié, le roi Jan Sobieski III et les siens se mirent sous la protection de Marie. Se levant plein d’ardeur après la consécration, le roi déclara : « Marchons sous la toute-puissante protection de la Mère de Dieu ! ». Son espoir ne fut pas trompé : les Turcs prirent la fuite dans le désordre le 12 septembre. C’est depuis cette époque mémorable que la fête du saint Nom de Marie se célèbre dans l’octave de Sa Nativité.

    Extraits du site « Aleteia »

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    Célébrée le dimanche durant l’octave de la Nativité de la Vierge, entre le 8 et 15 septembre, la fête fut définitivement fixée le 12 septembre par le pape Pie X en mémoire de l’anniversaire de la victoire. En 1970, après le Concile Vatican II, la fête fut supprimée puis finalement rétablie en 2002 par le pape Jean Paul II. On sait toute l’affection que le souverain pontife portait à la Vierge comme en témoigne sa devise, « Tout à Toi, Marie », abréviation de la forme la plus complète de la consécration à la Mère de Dieu : « Je suis tout à toi et tout ce qui est à moi est à toi. Je te reçois dans tout ce qui est à moi. Prête-moi ton cœur, Marie ».

    Le nom de Marie a aussi une valeur religieuse particulière car il rappelle en même temps les prières de l'Angélus et du Magnificat.

    Au cours des siècles, de nombreux saints ont honoré le nom de Marie. Les pères de l’Église, mais aussi Pierre de Blois, Bonaventure de Bagnorea, Bernard de Clairvaux, Ambroise de Milan et Henri Suso ont beaucoup médité sur le sens du nom de Marie.

    • Saint Ambroise de Milan (+397) écrivait : « Votre nom, ô Marie, est un baume délicieux qui répand l’odeur de la grâce ! »
    • Saint Bernard de Clairvaux (+1153) y voyait un refuge dans le combat spirituel : « Le seul nom de Marie met en fuite tous les démons ».
    • Quant à saint Bonaventure (+1274), il invoquait la Vierge en disant : « Que Votre nom est glorieux, ô sainte Mère de Dieu ! Qu’il est glorieux, ce nom qui a été la source de tant de merveilles ! »

    En septembre 2010, le pape Benoît XVI recommandait l’invocation du Nom de Marie pour la conversion des baptisés : « À la Vierge Marie, dont le Très Saint Nom est célébré aujourd’hui dans l’Église, nous confions notre chemin de conversion à Dieu ».

    Extraits de sites « Aleteia » et « Wikipédia »

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    Quelques réflexions extraites d’une homélie du Père Gilbert Adam

    1. En Jésus, Dieu crée une nouvelle humanité. Marie est chargée d’accueillir cette révélation dans sa chair. L’Esprit-Saint accomplit une nouvelle création. Jésus est le nouvel Adam, tête d’une nouvelle humanité, pierre d’angle d’une nouvelle maison. Marie réagit merveilleusement : Que tout se passe pour moi selon ta Parole. Elle accorde à Dieu cette acceptation et cette collaboration humaine sans lesquelles ce mystère si merveilleux de notre salut ne pourrait s’accomplir. Marie continue cette œuvre d’Amour aujourd’hui encore. Le nom de Marie trouve sa place, à côté du Nom de Jésus. Le nom de Marie est un nom glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire.

    2. La première gloire de ce nom béni, c’est qu’il fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge naissante et que l’Archange Gabriel le prononça d’une voix pleine de respect. Et depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant du jour. Jean de la Croix dit de ce Mystère : “Couvrir de son ombre” signifie protéger, favoriser. Couvrir de son ombre, c’est le signe que l’on est tout proche pour favoriser et pour défendre. De là vient qu’il fut dit à la Vierge que “la vertu du Très-Haut la couvrirait de son ombre”, c’est-à-dire que l’Esprit-Saint l’approcherait de si près qu’il descendrait sur elle. L’Église est mue par l’Esprit Saint, et Marie en est la Mère.

    Père Gilbert Adam

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    « Le nom exprime quelque chose de la personne qui le porte ». Ainsi, les différents sens du nom de « Marie » dévoilent divers aspects de la personne même de la Vierge. Elle est tout à la fois la Bien Aimée de Dieu, la Mère compatissante, et dans la nuit de notre condition humaine, elle est l’étoile qui éclaire et rassure. Nous allons méditer sur ces trois sens du nom de Marie en compagnie d’un saint qui a particulièrement aimé la Vierge Marie, saint Bernard.

    Le Saint Nom de Marie - L’avis de saint Bernard de Clairvaux

    Qui d’entre nous n’a jamais invoqué le nom de Marie sans avoir ressenti en soi s’infiltrer doucement une paix, même au milieu des soucis de la vie ? Cela, saint Bernard en a certainement fait l’expérience, lui qui a tant parlé de Marie. On peut penser qu’en écrivant sur la Vierge, il nous livre sa propre expérience de vie mariale. Ainsi, dit-il : « qu’on ne parle plus de votre miséricorde, ô bienheureuse Vierge, s’il est un seul homme qui se rappelle vous avoir invoquée en vain dans ses besoins. » Si la Vierge est la Bien-Aimée de Dieu, selon un des sens de son nom, alors, nos prières qui passent par elle ne peuvent qu’être reçues par le Père, ne peuvent qu’atteindre le cœur de Dieu puisqu’elles lui viennent par les mains de celle en qui il a mis toutes grâces. En retour, par ses mains, les mains de Marie, la miséricorde de Dieu nous parvient ; elle nous est donnée.

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    Écoutons encore saint Bernard : « Nous, vos petits serviteurs, nous vous félicitons de vos autres vertus, mais nous nous félicitons nous-mêmes de votre miséricorde. Nous louons votre virginité, nous admirons votre humilité, mais pour les malheureux que nous sommes, votre miséricorde a plus douce saveur, plus précieuse valeur, elle revient plus souvent à notre mémoire, plus fréquemment dans nos invocations. »

    En effet, par les mains de la Vierge, nous est donnée la Miséricorde en la personne du Christ, son enfant. Elle est la Mère de la Miséricorde, tout comme elle est la Mère de Compassion, autre sens de son nom. Si tant de bienfaits peuvent nous parvenir en nos vies, quand on invoque son nom, c’est bien sûr à cause du Christ, auquel elle est toute relative. Elle est là, près de Lui, comme à Cana, le cœur à la fois ouvert à nos détresses et tourné vers le Christ, lui murmurant : « Ils n’ont plus de vin » (Jn 2, 1). La sollicitude de la Vierge s’étend à tous, sans exception. Sa miséricorde se fait charité, se fait compassion. Alors, dit encore saint Bernard, « c’est ainsi que votre toute-puissante et très miséricordieuse charité se montre aussi magnifique dans sa compassion que dans son pouvoir secourable. »

    Il faut croire au « pouvoir secourable » de la Vierge car elle est la Mère de celui qui peut nous donner tout secours. Encore une fois, elle est toute relative au Christ. Elle est sa première disciple, elle qui, avec d’autres, le suivait sur les routes de Palestine, elle qui retenait et méditait sa Parole pour la mettre en pratique, comme nous le laisse supposer ce passage de saint Matthieu : « Comme il parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. A celui qui l’en informait Jésus répondit : “Qui est ma mère et qui sont mes frères ?” Et tendant sa main vers ses disciples, il dit : “Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère. » (Mt 12, 46-50). En effet, qui plus que Marie a été attentive à la Parole de Dieu, elle, qui a donné au monde le Verbe éternel ? Donc, certain de son « pouvoir secourable », comme nous y invite saint Bernard : « que notre âme altérée coure donc à cette source, que notre misère puise avec ardeur à ce trésor de miséricorde » qu’est la Vierge bénie entre toutes les femmes.

    Nous voici maintenant arrivé au troisième sens du nom de Marie : étoile de la mer. On a besoin de repère dans la vie. On a besoin de sécurité. On a besoin de sens. À une époque où tout est flou, se mélange et se relativise, on a besoin d’accrocher nos vies à une étoile qui nous indique le bon chemin, le vrai chemin. La Vierge est cette étoile. L’invoquer, répéter son nom, égrener son nom au fil de nos journées nous garde, je le pense, dans la vérité de cœur, de paroles et d’actions, c’est-à-dire, que nos pensées, nos paroles et nos actions, selon notre pouvoir, veulent être en harmonie avec l’Évangile du Christ. Pour cela, nous avons besoin d’être aidés car nous sommes de pauvres pécheurs. On a besoin de lumière, d’exemple. La Vierge peut être cette lumière exemplaire puisque sa lumière ne vient pas d’elle mais de Celui qui est à la fois le Dieu vrai et l’homme en sa vérité même, le Christ qu’elle a porté et qu’elle a donné au monde. Son exemple donc, pourvu qu’on le regarde, peut influencer notre vie, notre comportement. Elle nous tire vers le vrai, vers le beau, vers le bon.

    « Parlons un peu de ce nom dit encore saint Bernard, qui signifie « étoile de mer » et qui convient admirablement à la Vierge Mère. […] Elle est cette splendide étoile qui se lève sur l’immensité de la mer, brillant par ses mérites, éclairant par ses exemples. »

    Saint Bernard nous invite à regarder la Vierge, à invoquer le nom de Marie, et cela, dans n’importe quelle situation où nous pouvons nous trouver. Quelles sont-elles ces situations que saint Bernard énumère ? Au cœur même des tentations de ce monde – tentations du pouvoir, du savoir et de l’avoir ; au cœur des épreuves physiques ou morales ; au cœur même de notre péché, il nous invite à invoquer le nom de la Vierge très sainte. Ainsi, « A toi qui te sens, loin de la terre ferme, emporté sur les flots de ce monde au milieu des orages et des tempêtes, ne quitte pas des yeux la lumière de cet astre si tu ne veux pas sombrer. Si le vent des tentations s’élève, si l’écueil des tribulations se dresse sur ta route, regarde l’étoile, appelle Marie. Si tu es ballotté par les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la médisance, de la jalousie, regarde l’étoile, appelle Marie…. ».

    Saint Bernard ne nous invite pas seulement à regarder, à invoquer Marie, mais aussi à penser à elle, à graver son souvenir dans notre cœur, surtout dans nos tristesses, nos angoisses de toutes sortes, nos doutes peut-être : « Dans les périls, les angoisses, les doutes, pense à Marie, invoque Marie. Que son nom ne s’éloigne jamais de tes lèvres, qu’il ne s’éloigne pas de ton cœur. »

    Mais il ne suffit pas pour saint Bernard d’invoquer le Nom de Marie, il faut aller plus loin, il faut aller jusqu’à mettre nos pas dans ceux de la Vierge, afin de suivre l’exemple de sa vie car on y puise la lumière, l’espérance, la force de rester dans le vrai. Ainsi, nous dit-il que « pour obtenir le secours de sa prière, ne néglige pas l’exemple de sa vie. En la suivant, tu es sûr de ne pas dévier; en la priant, de ne pas désespérer; en la consultant, de ne pas te tromper… ».

    Ainsi, en invoquant le nom de Marie, en le gravant dans notre cœur, en vivant selon l’exemple tout évangélique de sa vie, on fait petit à petit l’expérience que la Vierge est véritablement cette étoile qui oriente nos vies dans le sens de ce qui plait à Dieu, dans le sens de ce que Dieu désire pour notre vrai et durable bonheur.

    L'Annonciade – Le 21 décembre 2012

     * 12 - Le Saint Nom de Marie

    Prières

    1. Demandons au Saint-Esprit de nous faire entrer dans le mystère de Marie.

    Père Gilbert Adam

    2. Oui, ô Marie ! Votre nom sublime et admirable est sorti du trésor de la Divinité ; car c’est la sainte Trinité tout entière qui vous a donné ce nom au-dessus de tous les noms après celui de votre divin Fils, et qui l’a enrichi de tant de majesté et de puissance, qu’il faut que, par respect pour ce saint nom, dès qu’il est prononcé, tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et aux enfers.

    Richard de Saint-Laurent – CenterBlog – Les saints du jour – 12 septembre

    3. Ô Dieu tout-puissant, qui bénissez vos serviteurs sincèrement désireux de se placer à l’ombre du Nom et de la protection de la Très Sainte Vierge Marie, nous vous en supplions, que par son intercession, nous soyons délivré de tout mal sur la terre et que nous puissions arriver aux joies éternelles dans le ciel, par Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.

    Thierry Fourchaud – Site « Tout à Jésus par Marie »

    En guise de conclusion

    Il était bien juste que le nom de Marie trouvât sa place, dans nos fêtes catholiques, à côté du nom de Jésus. Le nom de Marie est un nom glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire. Les saints se sont essayés à l’envi à retracer les merveilles du nom de Marie. La première gloire de ce nom béni, c’est qu’il fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge naissante et que l’Archange Gabriel le prononça d’une voix pleine de respect. Et depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant du jour : « Je vous salue Marie… ».

    Thierry Fourchaud – Site « Tout à Jésus par Marie »

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    QUE LE SAINT NOM DE MARIE NOUS BÉNISSE TOUS !

    Synthèse de recherches proposées par le Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame

    Références :

    https://www.fsspx.be/fr/12-septembre-fete-du-saint-nom-de-marie-40378

    https://fr.aleteia.org/2019/09/11/pourquoi-honore-t-on-le-saint-nom-de-marie/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_du_Saint_Nom_de_Marie

    http://magnificat.ca/cal/fr/saints/le_saint_nom_de_marie.html

    https://cybercure.fr/les-fetes-de-l-eglise/fetes-mariales/article/le-saint-nom-de-marie

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Le-Saint-Nom-de-Marie.html

    https://www.annonciade.info/2012/12/le-saint-nom-de-marie/

    https://www.mariereine.com/belle-fete-du-saint-nom-de-marie/


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