• * 51 - Liturgie de la Parole et Eucharistie

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    Rubrique « Regards sur la liturgie » – 51

      Liturgie de la Parole et Eucharistie  

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie   * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    Introduction

    La messe c'est la convocation du peuple de Dieu qui se réunit pour réaliser une communion, se disposer à bien entendre la parole de Dieu et célébrer dignement l'Eucharistie.

    La messe est la célébration au cours de laquelle les fidèles participent à la liturgie de la Parole et à la liturgie eucharistique où est perpétué le sacrifice du corps et du sang du Christ.

    Bien chers Frères et Sœurs, nous avons décidé de mettre à la disposition de nos fidèles lecteurs un parchemin qui puisse venir en aide à méditer sur la messe et les différentes étapes de la liturgie de sa célébration pour en élucider le sens.

    Frères André et Jean-Paul

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    Liturgie catholique de l'eucharistie

    L'eucharistie (du grec eucharistein, « rendre grâce, dire merci ») est l'acte majeur de la liturgie des chrétiens. Les catholiques l'appellent habituellement la « messe » (du latin missa, désignant dans les premiers siècles la seconde partie de la célébration, celle qui se passait après le renvoi des non-baptisés).

    L'acte originel et sa célébration

    L'originalité du christianisme, c'est que tout s'y ramène à un homme, Jésus de Nazareth, le « Christ » (en grec, celui qui est investi, par une « onction », de toute la puissance de Dieu).

    Beaucoup plus qu'un fondateur, il est reconnu comme la « Parole de Dieu », le «Fils de Dieu», ayant avec Dieu un tel lien qu'en lui c'est Dieu qui se rend présent. Déjà dans les Évangiles, et en particulier dans celui de Jean, puis lors des premiers conciles (Nicée, 325), il est reconnu comme Dieu, au même titre que le Père, le Créateur, et totalement « un » avec lui.

    Si le christianisme se ramène ainsi à la personne de Jésus, celui-ci se résume tout entier dans un geste, celui qui est précisément à l'origine de la messe. La veille de sa mort, au cours d'un repas « d'à Dieu », afin de manifester le sens et de sa vie et de sa mort, Jésus prit entre ses mains un morceau de pain puis une coupe de vin. Reprenant le rite traditionnel juif de la bénédiction, il les tendit devant lui comme un don offert, dans une prière d'action de grâce. Mais, de façon inattendue, il s'identifia lui-même à ce qu'il présentait ainsi : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang : prenez, mangez, buvez », c'est-à-dire : « C'est moi, c'est ma vie, telle que je l'ai toujours consacrée à Dieu, mon Père, et à chacun d’entre vous ». Et il ajouta, ce qui est à l'origine de la messe des chrétiens : « Faites pareil », c'est-à-dire : « Refaites ce geste du pain partagé, mais vous aussi que votre vie soit donnée ». De ce repas, nous avons le récit dans une lettre de Paul et dans trois des quatre Évangiles (I Corinthiens II, 23-26 ; Matth. XXVI, 26-29 ; Marc XIV, 22-25 ; Luc XXII, 15-20). Constamment revécu au long des siècles, ce geste est devenu le centre de la vie chrétienne.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    À partir de ce moment fondateur, ce qui va devenir « la messe » a connu toute une histoire. Dès le Nouveau Testament, c’est-à-dire les Écritures chrétiennes adjointes aux Écritures juives, on a pu voir les premières communautés célébrer ce qu'elles appelaient « le repas du Seigneur » ou « la fraction du pain ». Avec deux composantes, deux moments successifs que l'on retrouvera constamment : une célébration de la Parole, évoquant celle que les Juifs célèbrent à la synagogue, et une seconde partie, autour du pain et du vin, qui rappelle plutôt les repas de fêtes dans les familles juives. Mais avec une nouveauté radicale par rapport aux liturgies juives : au-delà des Écritures proclamées et commentées, des psaumes chantés et des prières d'intercession, les grandes prières de « bénédiction » (« Bénis sois-tu, Seigneur, toi qui nous donnes... ») reprennent désormais le rituel de Jésus : «Prenez et mangez, ceci est mon corps. Prenez et buvez, ceci est mon sang, versé pour vous». Autre nouveauté : ce « repas du Seigneur » n'est plus lié au sabbat juif mais au premier jour de la semaine, en mémoire de la résurrection de Jésus, devenu pour les chrétiens « Jour du Seigneur », en latin Dies Domini, c’est-à-dire notre «dimanche». Ces célébrations sont mentionnées dans les Actes des Apôtres, témoignage sur la vie des premières communautés chrétiennes (Actes II, 24 et XX, 7-12).

    Rites et hiérarchie

    Dans les premiers siècles, ces assemblées se sont organisées. Des responsables apparaissent, prenant la suite des premiers « apôtres » de Jésus : des épiscopes (du grec episkopos, « surveillant » ; origine du mot évêque), des presbytres (du grec presbyteros, « anciens » ; origine du mot prêtre), des diacres (du grec diakonos, «serviteurs»). Des titres qui, à l'époque, ne sont pas religieux mais propres au gouvernement de la cité. Les premiers chrétiens d'ailleurs n'avaient ni temples ni synagogues : ils se rassemblaient pour célébrer dans leurs maisons. Lorsque, avec la paix de Constantin, les communautés vont pouvoir se développer au grand jour, des « maisons d'église » ont été construites, reprenant souvent le plan des synagogues. Les grandes basiliques romaines sont aussi empruntées pour le culte. Un culte qui, à l'époque, était encore l'affaire de tout le peuple, avec une grande diversité d'acteurs et de « ministères ».

    De très anciens rituels sont parvenus jusqu'à nous, à travers « la Didachè », ou Enseignement des apôtres (fin du Ier siècle), le témoignage de Justin (vers 150), ou dans les Constitutions apostoliques (IIIème siècle). Ils attestent déjà une structure assez stable de la célébration que l'on retrouvera au long des siècles à travers une grande diversification des traditions locales : liturgies romaines (longtemps célébrées en grec) ou milanaises, africaines, mozarabes en Espagne, gallicanes en Gaule (surtout à partir de Charlemagne), celtique en Irlande ou en Écosse.

    Une première unification romaine fut effectuée au XIème siècle par le pape Grégoire VII. Cette « réforme grégorienne » prenait acte d'une longue évolution qui avait peu à peu fait émerger un « clergé », véritables acteurs de la célébration reprenant tous les rôles autrefois confiés à divers membres de la communauté, distingués des «fidèles» devenus de plus en plus spectateurs des célébrations, d'autant plus que, depuis le VIème siècle, le peuple ne parle plus latin. L'architecture des églises évolue dans le même sens, se rapprochant des temples anciens, avec une nette distinction entre le chœur, domaine du clergé, et la nef. Parfois même, avec les jubés, cette séparation devenait une vraie barrière, voire un mur.

    Au XIIIème siècle, le « missel » se généralise, figeant par écrit le texte de la célébration et le détail des gestes à accomplir (les rubriques, écrites en rouge), afin d'éviter toute improvisation. Les fidèles sont d'autant plus tenus à distance que, sans doute en raison d'un fort sentiment d'indignité, ils s'abstiennent de plus en plus de communier. Il a fallu un concile, Latran IV en 1215, pour imposer la communion (du seul pain, non du vin, réservé aux clercs) au moins une fois par an, au temps de Pâques. Dans la théologie de cette époque, l'insistance porte moins sur l'action de grâce du Christ et la communauté rassemblée que sur le pain eucharistique et la «consécration» par laquelle il devient le corps du Christ présenté à l'adoration des fidèles, qui se contentent, en quelque sorte, de le dévorer des yeux.

    Au XVIème siècle, le concile de Trente (1545-1563) canonise cet aspect de l'eucharistie. Face aux attaques des divers courants protestants, dont les plus radicaux (Zwingli) ramènent l'eucharistie à une réalité purement figurative, il insiste sur la « présence réelle » du Christ dans les « saintes espèces » (le pain et le vin). On parle de « transsubstantiation ».

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    Le projet est pourtant lancé de réformer la messe en revenant « aux anciennes normes des Pères ». Mais, faute de temps et de moyens (les recherches sur le christianisme antique n'en sont pas encore là), ce projet est remis à plus tard : en fait, il sera mené à bien par le deuxième concile du Vatican. Et c'est dans l'urgence, en 1570, que le pape Pie V promulgue pour toute l'Église de tradition latine un seul et unique rituel, celui qui était célébré à la curie romaine.

    La réforme conciliaire

    Il faudra attendre le « mouvement liturgique » du XXème siècle, où les fidèles s'impliquent de plus en plus dans une célébration dont ils ne veulent plus être seulement spectateurs, puis le deuxième concile du Vatican qui en prendra acte, pour que la préoccupation première redevienne « la participation pieuse et active » de tous à la célébration (Constitution sur la liturgie, 4 décembre 1963). C'est avec cette principale consigne que le concile demanda que soit élaboré un nouveau rituel, plus proche de la messe antique.

    La réforme liturgique promulguée par le pape Paul VI le 3 avril 1969 et mise en œuvre par lui avec la même autorité que tous ses prédécesseurs, eut ainsi comme principal objectif de rendre toute la communauté véritablement acteur de la liturgie, exerçant dans la messe, au nom de son baptême et de son appartenance au corps du Christ, un véritable « sacerdoce baptismal ». Par le sacrement de l'ordination qu'il a spécialement reçu, l'évêque, ou en son nom le prêtre, qui préside la célébration signifie la place du Christ comme tête de ce corps.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    Les incidences les plus visibles de cette réforme visant à redonner la messe à toute l'Église furent la transformation des autels, de telle sorte que la communauté puisse voir et entendre ce qui redevenait sa prière, et, dans la même perspective, l'adoption de la langue de tout le monde. Cette réforme voulut le retour à des pratiques antérieures, plus authentiquement «traditionnelles», comme l'atteste la reprise de prières eucharistiques très anciennes à côté du « canon romain » de saint Pie V (fixé vers le VIIIème siècle) : prière eucharistique de saint Basile, utilisée par les Églises d'Orient (IVème siècle) et d'Hippolyte de Rome (IIIème siècle).

    En fait cette liturgie, renouvelée, est l'expression la plus visible de toute l'œuvre du deuxième concile du Vatican. Il s'agissait en fait d'un acte de foi et d'une démarche missionnaire : « Puisque le Christ est la lumière des nations... » et, afin qu'il le devienne toujours davantage, il convient que l'Église se tourne résolument vers ce monde pour lui annoncer l'amour du Père.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    L’ouverture de la célébration et les rites initiaux

    Le but de ces rites est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion, et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’eucharistie.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    La liturgie de la Parole

    La partie principale de la liturgie de la Parole est constituée par les lectures tirées de la sainte Écriture, avec les chants qui s’y intercalent ; mais l’homélie, la profession de foi et la prière universelle la développent et la concluent – car, dans les lectures que l’homélie explique, Dieu adresse la parole à son peuple, il découvre le mystère de la rédemption et du salut et il présente une nourriture spirituelle. Et le Christ lui-même est là, présent par sa parole au milieu des fidèles. Cette parole divine, le peuple la fait sienne par ses chants. Et il y adhère par la profession de foi nourrie par elle.

    Avec la prière universelle, iI supplie pour les besoins de toute l’Église et pour le salut du monde entier.

    La liturgie de la Parole est chronologiquement le deuxième temps fort de la messe, immédiatement après les rites d’ouverture.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    La liturgie de la Parole et sa dynamique

    Nous entendons parfois dire qu’il y a trop de paroles, trop de lectures, que cette partie de la Messe n’est pas intéressante… Reprenons conscience de la dynamique de la liturgie de la Parole dans toute célébration sacramentelle

    Après l’accueil, l’assemblée commence par s’asseoir pour écouter. Être assis, c’est la position du disciple, de celui qui écoute : « Écouterez-vous sa Parole, ne fermez pas votre cœur comme au désert » dit le Psalmiste 94 ». « Bienheureux plutôt celui qui écoute la Parole…» dit Jésus (St Luc 11, 28).

    Elle reçoit la première lecture, car le lecteur placé plus haut signifie que cette Parole nous vient de plus haut.

    L’assemblée qui a reçu cette Parole, tout naturellement, y répond par le chant du psaume responsorial. C’est bien là sa fonction, répondre à la Parole que Dieu vient de lui adresser. Le choix du psaume dépend de la lecture qui le précède. Le refrain qui l’accompagne est repris par toute l’assemblée. Les versets de certains psaumes ouvrent facilement à la prière et peuvent être lus par une assemblée même d’enfants.

    Ensuite, la seconde lecture, souvent tirée des lettres de saint Paul, vient rejoindre l’assemblée. À nouveau celle-ci répond en se levant pour acclamer par l’Alléluia (sauf en temps de Carême) le Christ présent dans et par les Paroles de l’Évangile.

    Vient alors le moment de l’homélie « qui fait partie de l’action liturgique » et qui explique les Écritures comme le Christ ressuscité l’a fait aux deux disciples qui marchaient vers Emmaüs.

    Toutes ces Paroles, l’assemblée les fait siennes et manifeste son adhésion par la profession de foi récitée ou chantée debout. La Prière universelle qui suit, nourrie par la Parole du Jour, fait monter vers Dieu les supplications pour le monde et ceux qui dirigent les affaires publiques, pour ceux qui sont accablés, pour l’Église, la communauté chrétienne, pour des besoins particuliers en fonction des circonstances (Mariage – Funérailles – Baptême).

    Ainsi dans un va et vient de Paroles échangées, le Seigneur nourrit et fait grandir l’assemblée qu’Il a réunie avant de se manifester et de se donner par le pain rompu et donné en partage à la table eucharistique.

    Marie-Bernadette De Coninck, responsable du Service diocésain Liturgie et Sacrements

    Article publié par Yannick Lemaire le mercredi 24 octobre 2007

    La liturgie eucharistique

    À la dernière Cène, le Christ a institué le sacrifice et le banquet pascal par lequel le sacrifice de la croix est sans cesse rendu présent dans l´Église lorsque le prêtre, représentant le Christ Seigneur, accomplit cela même que le Seigneur lui-même a fait et qu´il a transmis à ses disciples pour qu´ils le fassent en mémoire de lui.

    En effet, le Christ prit le pain et la coupe, rendit grâce, fit la fraction et les donna à ses disciples, en disant : « Prenez, mangez, buvez ; ceci est mon Corps ; ceci est la coupe de mon Sang. Vous ferez cela en mémoire de moi ».

    La liturgie eucharistique est chronologiquement le troisième temps fort de la messe. Elle fait suite à la liturgie de la Parole

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    L’Eucharistie, un mystère

    C’est en l’Eucharistie que se trouve le sommet de l’action par laquelle Dieu, dans le Christ, sanctifie le monde, et du culte que l’humanité offre au Père, en l’adorant dans l’Esprit-Saint par le Christ Fils de Dieu.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    La Parole de Dieu et l'Eucharistie - Les deux tables

    Au cours de chaque Messe, l’assemblée chrétienne se nourrit aux deux tables, la table de la Parole et la table de l’Eucharistie, et c’est vers l’une puis vers l’autre que nous sommes invités à tourner notre regard. Les deux parties de la célébration, liturgie de la Parole et liturgie eucharistique, se vivent autour de l’une et l’autre table et ne forment qu’une seule action, celle de Dieu qui se révèle par le pain de sa Parole et par le Corps du Seigneur.

    Les deux tables

    La messe est aussi le festin des noces de l’Agneau, pâle reflet du grand banquet réalisé au ciel avec toute la cour céleste, où l’on se nourrit aussi bien de la Parole de Dieu que du Corps du Seigneur. C’est au cours d’un repas – «  la Dernière Cène » – que Jésus institua l’Eucharistie.

    Ainsi, dans la liturgie de la messe, nous pouvons distinguer deux grandes parties appelées plus communément « Les deux Tables » : la table de la parole et la table de l’eucharistie. C’est ce que nous dit la Présentation Générale du Missel Romain au numéro 8 : « La messe comporte comme deux parties : la liturgie de la parole et la liturgie eucharistique ; mais elles sont si étroitement liées qu’elles forment un seul acte de culte. En effet, la messe dresse la table aussi bien de la parole de Dieu que du Corps du Seigneur, où les fidèles sont instruits et restaurés ». On parle communément des « deux tables » du Seigneur : l’ambon où est servi le pain savoureux de la Parole de Dieu et l’autel où est  le Corps de Jésus-Christ. Le même et unique Repas du Seigneur comprend indissociablement ces deux « parties ». On ne doit pas porter moins d’attention à l’une qu’à l’autre. « L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4).

    L’ambon est le pupitre à partir duquel nous proclamons la Parole de Dieu. C’est souvent un laïc, un fidèle membre de l’assemblée paroissiale, qui se charge des lectures, à l’exception de l’Évangile.

    L’autel est une table consacrée sur laquelle, dans la liturgie catholique, le prêtre célèbre le saint sacrifice de la messe, ou eucharistie, comme mémorial de la dernière Cène du Christ et renouvellement non-sanglant du sacrifice de la Croix

    L’autel est le lieu du sacrifice eucharistique comme il en existait dans le Temple de Jérusalem. Ce n’est pas une table ordinaire. Il est symbole du Christ, centre de l’Église.

    Rappelons que autel et ambon témoignent de cette unité profonde, rappelée par le Concile Vatican II, entre la « Table de la Parole » et la « Table de l’Eucharistie » : « L’Église a toujours vénéré les divines Écritures, comme elle l'a toujours fait aussi pour le Corps même du Seigneur, elle qui ne cesse pas, surtout dans la sainte liturgie, de prendre le pain de vie sur la table de la parole de Dieu et sur celle du Corps du Christ, pour l'offrir aux fidèles » (Cf. Constitution sur la Parole de Dieu).

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    Le Père Michel Steinmetz, curé à Strasbourg, responsable du service de pastorale liturgique et sacramentel, et enseignant à la faculté de théologie de Strasbourg, nous donne son point de vue concernant l’usage d’une seule table pendant la messe.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    Une seule table

    Les livres liturgiques, les missels destinés aux fidèles ou encore les manuels de liturgie désignaient jadis la première partie de la célébration eucharistique soit comme « l’avant messe ». Aujourd’hui, ces expressions surprennent. En effet, nous avons redécouvert l’unité profonde des parties de la messe, inséparables et ne formant qu’un seul acte de culte. On perçoit d’emblée que la liturgie de la parole de la messe n’est pas comparable à la première partie d’un spectacle, sorte de mise en appétit à ce qui suivra. Il suffit de relire les récits de l’apparition du Ressuscité aux disciples d’Emmaüs en Luc 24 pour se convaincre de l’unité fondamentale de ces moments de l’eucharistie, c’est par le pélerinage à travers la parole de Dieu que l’Esprit qui sanctifie le pain et le vin, rend aussi capable d’y reconnaître celui qui se donne en son corps et en son sang.

    La liturgie de la parole s’intègre à la totalité d’une dynamique eucharistique qui traverse  la célébration de part en part. C’est à ce titre, ensuite, qu’elle peut être considérée comme une des modalités de la présence réelle du Christ.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    L’unité d’une unique table

     « Il a plu à Dieu dans sa bonté et sa sagesse de se révéler en personne et de faire connaître le mystère de sa volonté […]. Par cette révélation, le Dieu invisible s’adresse aux hommes en son surabondant amour comme à des amis ». (Vatican II constitution sur la révélation divine Dei Verbum, n° 2).

    La parole de Dieu n’est pas d’abord un livre ou un texte. Elle est Dieu qui parle, qui converse avec l’humanité, en empruntant le langage des hommes. Cela est manifeste en Jésus de Nazareth, puisque en sa personne, le messager et le message ne font plus qu’un : « Le Verbe s’est chair, il a habité parmi nous » (Jn 1,14). Cette parole trouve son maximum d’intensité dans la proclamation de l’Évangile de Dieu, la parole et l’agir sont unis. Il en est de même dans la célébration de l’eucharistie.

    Pour affirmer l’unité de la structure bipartite de la messe parmi les textes du Concile Vatican II, il nous faut citer principalement Die Verbum, n° 21 : « [L’Église »] ne cesse pas surtout dans la sainte liturgie, de prendre le pain de vie sur la table de la parole de Dieu et sur celle du corps du Christ, pour l’offrir aux fidèles ».

    Pour bien comprendre l’enseignement du concile, il faut encore se référer à la constitution sur la sainte liturgie : « Les deux parties qui constituent en quelque sorte la messe, c’est-à-dire la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique sont si étroitement unies entre elles qu’elles constituent un seul acte de culte » (Sacrosanctum concilium, n° 56).

    Cette perception de l’unité de la célébration eucharistique n’est pourtant pas nouvelle puisque, dans l’imitation de Jésus-Christ, par exemple, on trouve dès la fin du XIVème siècle l’évocation d’une « table de la doctrine sainte ».

    S’ouvre l’horizon d’une dynamique propre à la célébration dans sa globalité et à laquelle participe la liturgie de la parole. Cette unité, déjà présente en Luc 24, se trouve également dans le discours sur le pain de vie dans l’Évangile de Jean (6,22-69) : Le discours sur le pain, en effet, renvoie au don de Dieu, que Moïse a obtenu pour son peuple avec la manne dans le désert et qui est en réalité la Torah, la Parole de Dieu, qui fait vivre (cf. Ps 119 ; Pr 9,5).

    Jésus accomplit en sa personne la figure antique : « le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Moi, je suis le pain de vie » (Jn 6,33.35). Ici, la Loi est devenue Personne. Dans la rencontre avec Jésus, nous nous nourrissons pour ainsi dire du Dieu vivant lui-même, nous mangeons vraiment « le pain venu du ciel » (Benoît XVI, exhortation apostolique post-synodale, Verbum Domini  n° 54, Rome 30 septembre 2010).

    La dynamique interne de l’eucharistie se double d’une autre intrinsèque à la liturgie de la parole elle-même et que Luc 24 nous expose alors que le Christ y apparaît comme le célébrant. Aux disciples désespérés des événements dont ils viennent d’être les témoins à Jérusalem Jésus, demeurant dans l’obscurité de l’aveuglement qui est le leur, commente méthodiquement et patiemment toute l’Écriture en ce qui le concerne. C’est ainsi qu’il parcourt avec eux l’histoire du salut en partant de Moïse et de tous les prophètes (v 27). Ce mystérieux compagnon de route dessine pour eux un chemin, identique à celui que,  dimanche après dimanche, l’Église nous convie à emprunter, afin de discerner la présence du Christ dans toute l’Écriture, et de considérer comment les promesses de l’ancienne Alliance sont accomplies dans l’Évangile. La première lecture, tirée d’un livre de l’Ancien Testament (Hormis au temps pascal où sont lus les actes des Apôtres), trouve une réponse dans le psaume. Un passage d’une lettre d’un Apôtre élargit encore le cœur du fidèle afin qu’il accueille dans sa plénitude l’Évangile comme une bonne nouvelle de salut.

    Présence réelle du christ en sa parole

    Cette approche dynamique de la célébration eucharistique fait de sa première partie, la liturgie de la parole, une composante essentielle du sacrement lui-même. Elle ne peut plus être considérée comme de moindre importance et la présence réelle du Christ sous les espèces du pain et du vin échappe à un enfermement dans la circonférence de l’hostie. C’est ainsi que la constitution sur la sainte liturgie de Vatican II énonce plusieurs modalités de présence du Christ dans la liturgie, non sous un mode concurrentiel, mais comme une complémentarité capable de rendre le mystère du Christ : présence dans les espèces eucharistique du pain et du vin, dans les sacrements, dans la parole proclamée, dans l’assemblée liturgique

    C’est dire que cette pluralité de présences du Christ à son corps, qui est l’Église, entraine les baptisés à faire eux-mêmes l’expérience d’une communion de présence à celui qui les rejoint. Ainsi, les membres du corps sont-ils unis à leur Tête, et « au plus haut point » quand le Christ se donne en nourriture, afin qu’ils deviennent ce qu’ils ont reçu, selon la formule d’Augustin.

    La complémentarité de la liturgie de la parole et de la liturgie eucharistique comme expérience de la présence du Christ fit déjà dire à saint Jérôme, au IVème siècle : « Quand nous écoutons la parole de Dieu, c’est la parole de Dieu et la chair du Christ et son sang qui tombent dans nos oreilles, et nous, nous pensons à autre chose. Pouvons-nous imaginer le grand danger que nous courons ? » (ln Psalmun 147).

    La liturgie de la Parole n’est donc en rien « une mise en bouche eucharistique ». Elle est, au contraire, constitutive du sacrement de l’eucharistie. Loin de s’opposer l’une à l’autre, ces modalités de présence du Christ à son Église se complètent. Elles participent d’une même dynamique eucharistique qui n’entretient qu’un seul but : nous faire entrer dans la communion (l’union) avec le crucifié-ressuscité. Pour que les croyants se laissent transformer existentiellement par cette présence, il faut aussi qu’ils entrent dans un échange, un dialogue avec le Christ. En se mettant à son écoute, en lui répondant, peu à peu, ils « parleront Dieu ». En eux, le Verbe éternel prendra chair pour renouveler leur chair mortelle. Et cela, à chaque fois que nous célébrons l’eucharistie.

    Père Michel Steinmetz – Magnificat de janvier 2022 – Pages 2 à 6

    En guise de conclusion provisoire

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

     

    La messe, c’est Dieu qui nous fait signe, qui nous invite à son banquet, à un festin. Participer à l’Eucharistie, c’est d’abord répondre à une invitation, à un appel, à un rendez-vous d’amour, comme une attirance amoureuse, une réponse à un débordement d’Amour Divin. C’est le couronnement de toutes les formes de rencontre avec Jésus, le point de départ, à la fois la base et le sommet.

    Ne pas prendre part à l’eucharistie, c’est comme si on refusait l’invitation au banquet du Palais royal alors qu’ici, c’est le Roi des rois qui nous convie. C’est participer à une fête, c’est une halte bénéfique, au cours de laquelle Dieu renouvelle son Alliance avec son Peuple et le fait participer au mystère de sa Rédemption et collaborer au salut du monde. Cette fête nous invite à la joie, la joie profonde du cœur à cœur avec Dieu, la joie de la rencontre intime qui procure la paix, même dans les épreuves de la vie, la découverte progressive de la Trinité d’amour : le Père donnant son Fils Jésus, Jésus se donnant à nous par amour, dans l’Esprit-Saint qui les unit.

    Pourquoi allons-nous à la messe ?

    Nous allons à la messe pour répondre à l'invitation du Christ : «Vous ferez ceci en mémoire de moi ». La messe, c'est la convocation du peuple de Dieu Tout-Puissant qui consacre son Fils pour nous révéler son visage en Christ ressuscité. Le peuple de Dieu est convoqué par son Seigneur pour venir lui rendre un culte parfait.

    Pendant des siècles, l'Église a utilisé la messe pour transmettre les rudiments de la foi à travers une forme d'enseignement collective, le prône, et un acte individuel, la confession. Dans l'Église catholique, deux commandements de l'Église concernent des obligations des fidèles vis-à-vis de la messe et de la réception du sacrement de l'Eucharistie : l'un demande de sanctifier le dimanche et les principales fêtes liturgiques en participant à la messe, et l'autre oblige de recevoir la Sainte Communion, au moins chaque année, à Pâques.

    C’est une fête vécue en assemblée d’Église, la communion des frères et sœurs vivants et avec tout le Ciel : Marie, les anges, les saints et tous nos frères défunts. C’est comme une réunion de famille, sans distinction de classes, incluant les absents, les abandonnés, ceux qui ne connaissent pas ou refusent l’Amour du Père, les mal nourris, les persécutés et tous les souffrants dans le monde. Cette assemblée ne peut être fidèle à l’appel de Jésus que si elle prend conscience, avec humilité, de son indignité et de la nécessité de se réconcilier avec tous ses frères blessés. L’importance de l’accueil à l’entrée et des échanges fraternels à la sortie sont primordiaux.

    La liturgie de la messe

    La messe comporte deux parties : la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique. Le but de ces rites est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion, et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l'Eucharistie, car le sacrement de l'Eucharistie est source et sommet de toute la vie chrétienne.

    Certains rites ouvrent la célébration ; d’autres la concluent :

    • L'ouverture de la célébration et les rites initiaux : les rites qui précèdent la liturgie de la Parole, c'est-à-dire le chant d'entrée (introït), la salutation, l'acte pénitentiel, le Kyrie, le Gloria et la prière d'ouverture (collecte), ont le caractère d'une ouverture, d'une introduction et d'une préparation. Leur but est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l'Eucharistie.
    • La liturgie de la Parole : au sens courant, on appelle « Liturgie de la Parole » la première partie de la messe. Mais, immédiatement après les rites d'ouverture, elle est chronologiquement le deuxième temps fort de la messe. Elle comprend la proclamation des textes sacrés de la Bible (Ancien et Nouveau Testament) qui sont la Parole de Dieu adressée aux hommes, et se termine par l'homélie, c'est-à-dire le commentaire des lectures.
    • La liturgie eucharistique : elle est chronologiquement le troisième temps fort de la messe, elle fait suite à la liturgie de la Parole. Le prêtre, représentant le Christ Seigneur, accomplit ce que le Seigneur a institué et qu'il a transmis à ses disciples pour qu'ils le fassent en mémoire de lui. « Prenez, mangez, buvez ; ceci est mon Corps ; ceci est la coupe de mon Sang. Vous ferez cela en mémoire de moi ».

    Ainsi, le sacrifice de la croix est sans cesse rendu présent dans l'Église. Dans l'Eucharistie, l'Église fait mémoire de l'Alliance éternelle entre Dieu et l'humanité. A travers le mémorial du Corps du Christ et de son Sang livrés pour nous, Il se donne à nous : c'est son Amour que nous recevons. Il a montré à l'humanité entière que rien ne saurait la séparer de son Amour, qui est indéfectible.

    L'Église a distribué toute la célébration de la liturgie eucharistique en plusieurs parties : la préparation des dons et l'apport à l'autel du pain et du vin, avec l'eau ; la prière eucharistique par laquelle le prêtre à l'autel rend grâce à Dieu pour toute l'œuvre du salut, et les dons offerts deviennent le Corps et le Sang du Christ ; la fraction du pain et la communion (les fidèles, quel que soit leur nombre, reçoivent du pain, le Corps et le Sang du Seigneur, de la même manière que les Apôtres les ont reçus des mains du Christ lui-même).

    Et c'est la prière eucharistique qui est le centre et le sommet de toute la célébration. Le sens de cette prière est que toute l'assemblée des fidèles s'unisse au Christ dans la confession des hauts faits de Dieu et dans l'offrande du sacrifice.

    Voici les principaux éléments qui composent la prière eucharistique : le dialogue de la préface ; l'action de grâce pour glorifier Dieu le Père pour toute l'œuvre de salut ; l'acclamation en s'unissant aux puissances d'en haut pour chanter le Sanctus ; la première épiclèse (ou épiclèse de consécration) pour sanctifier les offrandes offertes par les hommes soient consacrés.

    Par la consécration, le prêtre – tout seul – récite d'abord l'Institution de l'Eucharistie (prenez, ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang), et le peuple, regardant le pain consacré avec foi, adore le Corps du Christ par une profonde inclination. Le prêtre fait la génuflexion. Vient ensuite l'anamnèse (le grand mystère de la foi par la mémoire du Christ). On se souvient de sa passion bienheureuse du Christ, de sa glorieuse résurrection et de son ascension dans le ciel ; l'Offrande au Père (toutefois les fidèles sont appelés à s'offrir eux-mêmes).

    La deuxième épiclèse (ou « épiclèse de communion ») consiste en l'invocation pour demander l'envoi de l'Esprit-Saint, sur le peuple, en vue de la communion. Elle sera suivie par les intercessions, parce que l'Eucharistie est célébrée pour le salut du monde. L'offrande est en effet offerte pour tous les membres de l'Église, vivants et morts, appelés à participer à la Rédemption et au Salut obtenu par le Corps et le Sang du Christ.

    Et avec la doxologie finale, le prêtre exprime la glorification de Dieu, affirme l'égalité des personnes trinitaires et souligne leurs relations entre elles. Il la dit ou la chante en élevant le pain et le vin en un geste d'offrande, à travers le pain et le vin (fruits de la création) changés en Eucharistie. La création remonte maintenant vers le Père. A la suite du prêtre, il appartient au peuple de ratifier et de conclure la doxologie par un « Amen » percutant.

    Enfin, par les rites de communion, puisque la célébration eucharistique est le banquet pascal, il convient que, selon l'ordre du Seigneur, le Corps et le Sang du Christ soient reçus par les fidèles - bien préparés - comme une nourriture spirituelle. C'est à cela que tendent la fraction et les autres rites préparatoires par lesquels les fidèles sont immédiatement amenés à la communion.

    Et dans l'oraison dominicale, on demande le pain quotidien et on y implore la purification des péchés. Le prêtre rompt le pain eucharistique et, par une prière à voix basse, se prépare à recevoir le Corps et le Sang du Christ. Les fidèles font de même par une prière silencieuse, puis le prêtre leur montre le pain eucharistique, au-dessus de la patène ou du calice, et les invite au banquet du Christ. En même temps que les fidèles, il fait un acte d'humilité, en reprenant les paroles évangéliques indiquées.

    Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de communion pour exprimer, par l'unité des voix, l'union spirituelle entre les communiants, montrer la joie du cœur et mettre davantage en lumière le caractère «communautaire» de la procession qui conduit à la réception de l'Eucharistie. Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre et les fidèles prient en silence pendant un certain temps. Si on le décide ainsi, toute l'assemblée pourra aussi exécuter une hymne, un psaume, ou un autre chant de louange.

    • Les rites de conclusion pour achever la prière du peuple de Dieu et conclure la liturgie de la messe, le prêtre dit la prière après la communion, dans laquelle il demande les fruits du mystère célébré. Relèvent aussi du rite de conclusion des annonces qui doivent être le plus brèves possible, la salutation et la bénédiction de l'assemblée par le prêtre et enfin, le renvoi de l'assemblée par le prêtre ou le diacre, pour témoigner de sa foi et de son amour stimulés par l'Eucharistie et le baiser de l'autel par le prêtre et le diacre, suivi de l'inclination profonde vers l'autel.

    Signalons que quand on entend un chant d'envoi, c'est que c'est la fin de la célébration. Reste que, par les fruits reçus à l'Eucharistie, nous devons être missionnaires de la Bonne Nouvelle. Rappelons aussi qu'il ne faut pas confondre le chant d'envoi et le chant de sortie, car le chant d'envoi l'est avant tout par son texte qui rappelle la mission que nous avons reçue au jour de notre baptême.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    • L’envoi :

    Le mot « Messe » signifie aussi « envoi ». En effet, la célébration de l’eucharistie se termine sur l’envoi de l’assemblée par le prêtre : « Ite, missa est ». C’est l’envoi en mission pour rayonner et annoncer autour de nous les merveilles de Dieu.

    « Allez dans la paix du Christ » : cette phrase nous engage de façon capitale à travailler « pour la gloire de Dieu et le salut du monde » en nous mettant, par la prière et dans l’action, au service de nos frères et sœurs dans le besoin.

     * Liturgie de la Parole et Eucharistie

    Synthèse de recherches proposée par les Frères André B. et Jean-Paul VS,

    Chevaliers de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Bibliographie et sitographie :

    Magnificat janvier 2022 page 2 à 6

    https://www.archidiocesedebujumbura.bi/?fr/at562/11

    https://www.universalis.fr/encyclopedie/liturgie-catholique-de-l-eucharistie/

    https://liturgie.catholique.fr/la-messe/ouverture/

    https://liturgie.cathocambrai.com/parole-dieu-eucharistie.html

    https://liturgie.catholique.fr/la-messe/la-liturgie-eucharistique/

    https://liturgie.catholique.fr/la-messe/mystere-eucharistie/

    https://liturgie.cathocambrai.com/parole-dieu-eucharistie.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Autel_(christianisme)#:~:text=Un%20autel%20est%20une%20table,du%20sacrifice%20de%20la%20Croix.

    https://africa.la-croix.com/pourquoi-y-a-t-il-un-autel-dans-chaque-eglise-catholique/

    https://www.saintmaximeantony.org/2018/05/les-deux-tables.html

    https://www.archidiocesedebujumbura.bi/?fr/at562/11


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