• * Réflexions à propos des évangiles

     Réflexions à propos des évangiles 

    Introduction : un exercice de réflexion en Chapitre

    A l’invitation de notre Frère Grand Prieur, nous avons échangé quelques réflexions à propos de la publication récente du livre « L’évangile de Thomas » de François de Borman et dont le thème essentiel est une approche du Royaume intérieur. Avec cette étude, François de Borman nous propose un très bel outil, simple, solide et efficace, pour approfondir sérieusement l’évangile de Thomas.

    « Par son insistance sur la responsabilité personnelle, l’évangile de Thomas semble bien plus compatible avec nos mentalités empreintes de de liberté, d’accomplissement de soi et de souci des autres, et rétives à une autorité dont on estime souvent qu’elle intervient trop directement dans notre vie intime ».

    La première partie de cet ouvrage situe l’évangile de Thomas dans son contexte. Une quinzaine de pages denses font le tour des notions essentielles pour aborder sereinement cet évangile : la structure du texte, le Royaume, le Père, le rapport à la gnose, les questions de datation, l’histoire de l’apôtre Thomas, le contexte historique.

    La deuxième partie nous propose l’évangile de Thomas logion par logion.

    L’auteur nous propose une traduction personnelle, avec de pertinentes découvertes (le mot « quiétude » est ainsi retenu en lieu et place de « repos »), et de riches commentaires, en lien avec les correspondances des logia dans les évangiles canoniques reprises en page de gauche.

    La troisième partie reprend le texte intégral de cet évangile.

    Le tout est complété par une bibliographie essentielle.

    Référence bibliographique :  de Borman François

    L’évangile de Thomas – Le Royaume intérieur

    Collection « Chemins de vie »

    Editions Mols – Autres regards – 2013

    Intervention personnelle en Chapitre

    J’avais personnellement souligné la nécessité de situer l’évangile de Thomas et de mieux percevoir ce que sont les évangiles. La plupart des croyants, et surtout les catholiques, ne se réfèrent qu’aux Évangiles synoptiques. Mais nous, qui avons adhéré à un ordre œcuménique, nous savons qu’il existe également des évangiles dits « apocryphes » et nous voici invités à réfléchir à propos de citations extraites d’un évangile dont beaucoup ignoraient l’existence : l’évangile de Thomas !

    Tentons d’y voir un peu plus clair dans le présent parchemin !

    Qu’est-ce qu’un évangile ?

    Provenant du grec ancien « euangélion », le mot  « évangile » », dans son premier sens, signifie « bonne nouvelle ». il s’agit de la « Bonne nouvelle » proclamée, de l’annonce du salut de la famille humaine par la vie et de l'enseignement de Jésus-Christ.  C’est la « Parole de Dieu ».

    Dans son second sens, un évangile est un récit d'un genre littéraire propre qui traite de cette même « Bonne nouvelle », avant d'être mis par écrit par les évangélistes pour les générations futures. Dans ce cas-ci, ce sont les quatre Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean.

    Quand il ne s'agit pas des quatre Évangiles, l'Évangile est, dans le christianisme, l'annonce du plan divin pour le salut de l'humanité rendu possible (d'après nombre de théologies chrétiennes) par la vie, le sacrifice expiatoire et la résurrection de Jésus-Christ.

    Pour les chrétiens, le mot « Évangile » désigne la venue du Christ, Fils de Dieu, venu pour sauver tous les hommes. Cette « bonne nouvelle » explique que Jésus de Nazareth est le Messie (cf. Actes 5:42) et que, par la repentance et la foi en lui, tout homme peut accéder au salut éternel à partir du moment où la personne a accepté le Christ. C'est à partir du 2ème siècle que le mot « évangile » désigne un récit de la vie de Jésus.

    Par extension, ce mot, écrit avec une minuscule, désigne les quatre textes qui relatent la vie, la mort et la résurrection de Jésus.

    Le Nouveau Testament débute par ces quatre Évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean) qui constituent la première et principale source d'informations sur la vie et le ministère de Jésus.

    Cependant, pourquoi avoir quatre évangiles et pourquoi n'avons-nous pas un seul livre ouvrant le Nouveau Testament et qui raconterait la vie de Jésus-Christ ?

    Pourquoi quatre Évangiles ?

    Lorsque l'on regarde les dates de rédaction des évangiles, on remarque qu'ils n'ont pas été écrits juste après la mort et la résurrection de Jésus. Leur rédaction a commencé alors que les témoins de la vie de Jésus commençaient à mourir et alors que les premières communautés chrétiennes se développaient. Les évangiles sont donc là pour préserver ces témoignages.

    Deux auteurs d’évangiles nous donnent des indications sur leurs raisons d'écrire. Luc précise qu'il souhaite présenter à son lecteur un récit le plus complet qui soit de la vie de Jésus (Luc 1:3). Jean précise que son souhait en écrivant cet évangile est de développer la foi de ses lecteurs (Jean 20:31).

    L’Évangile selon Marc ne fournit aucune indication directe sur son identité.

    Il serait, selon l’avis des experts, le premier en date. Il aurait été écrit vers 65, à Rome. Il constitue vraisemblablement une des sources des évangiles de Matthieu et de Luc, plus tardifs.

    Quant à l’Évangile selon Matthieu, il est connu comme tel parce qu’il a été écrit par l’apôtre du même nom. Le style de ce livre est exactement ce qu’on peut attendre d’un homme qui était auparavant un collecteur d’impôt. Matthieu s’intéresse de près à la comptabilité (18 :23-24 ; 25 :14-15). Le livre est très ordonné et concis. Plutôt que d’écrire dans un ordre chronologique, Matthieu organise cet Évangile en six « discours ».

    En tant que collecteur d’impôt, Matthieu possède une aptitude particulière qui rend son écriture d’autant plus intéressante pour les chrétiens. On attendait des collecteurs d’impôt qu’ils soient capables d’écrire en sténographie, ce qui signifie que Matthieu pouvait prendre note des paroles d’une personne, mot pour mot, pendant qu’elle parlait. Cette aptitude de Matthieu implique que ses paroles sont, non seulement inspirées par l’Esprit-Saint, mais aussi qu’elles doivent représenter une transcription exacte de certains sermons de Christ. Par exemple, le sermon sur la montagne, tel que consigné dans les chapitres 5 à 7, est sans aucun doute un enregistrement parfait de ce message si puissant.

    Les évangiles ont en point de départ commun, entre autres, la prédication de Jean Baptiste au Jourdain. On peut donc raisonnablement situer à cette époque leur origine étant porteurs de la bonne nouvelle et point de départ de Jésus, sorti de l’ombre, avec ses disciples dans le désert de Judée.

    Jésus n'a rien écrit. Ses paroles, répandues au long des chemins, ont été transmises de bouche à bouche, parfois adaptées voire complétées, sont reprises dans les diverses situations de la vie des premières communautés chrétiennes et sont ensuite agencées à la manière d'une vie à l'antique qui ne relève cependant aucunement de la biographie.

    Quand on lit une biographie, ce que l'on recherche c'est une présentation la plus complète possible de la vie d'une personne, présentation qui nous permette de tout connaitre pour autant que cela soit possible. En cela les évangiles ne sont pas comme nos biographies car aucun ne présente un récit complet comprenant tous les aspects de la vie de Jésus. Cependant, Luc prétend que son récit est digne de confiance et qu'il a interrogé le plus de témoins possibles avant de rédiger son évangile (Luc 1:1-4).

    Ainsi, les différents évangiles que nous possédons répondent à des objectifs qui sont différents et sont adressés à des personnes différentes.

    Que savons-nous des auteurs des Évangiles ?

    Les quatre Évangiles portent les noms de leurs auteurs. Mais quand on commence la lecture (Matthieu 1:1 ou Marc 1:1 par exemple), le nom de l'auteur n'est pas forcément mentionné !

    Comment ces noms sont-ils apparus ?

    Deux types d'arguments ont conduit à associer les noms aux auteurs des évangiles :

    1. Parfois des éléments du texte des évangiles apportent des indices quant à l'auteur (comme par exemple en Jean 21:20-25).

    2. Un autre type d'argument est le fait que les premiers chrétiens et en particulier les pères de l'église des premier et second siècles après Jésus Christ associaient déjà les textes des évangiles avec leurs auteurs.

    Ainsi, Matthieu, aussi appelé Lévi, était l'un des disciples de Jésus et est considéré comme l'auteur du premier évangile. On pense qu'il a rédigé ce livre vers les années 50-60 de notre ère. Ce qui frappe lors de la lecture de cet évangile ce sont les nombreuses citations de l'Ancien Testament ce qui tend à montrer que les premiers lecteurs étaient des Juifs convertis auxquels Matthieu voulait montrer que Jésus était le Messie.

    Marc est l'auteur du second évangile. C'était l'un des proches de l'apôtre Pierre (ce qui permet d'avoir une idée de ses sources pour la rédaction). Marc est aussi connu sous le nom de Jean-Marc et il apparaît dans d'autres textes du Nouveau Testament (Actes 12:12; 1 Pierre 5:13). Il semble que son livre ait été rédigé plus tardivement aux environs de 63-68 après Jésus-Christ et que les lecteurs étaient des chrétiens non-Juifs.

    L'Évangile de Luc est le premier volume rédigé par Luc, un compagnon de l'apôtre Paul, le second étant les Actes des apôtres. Cet évangile aurait été rédigé entre 60 et 80 après Jésus-Christ. Un trait caractéristique de cet évangile est le fait que Jésus est présenté comme le Sauveur de tous les hommes. A cet effet Luc mentionne de nombreux exemples où Jésus exerce son ministère parmi les personnes en marge de la société du premier siècle.

    Enfin, l'Évangile de Jean est associé à Jean l'un des fils de Zébédée qui était un des douze disciples. La rédaction de cet évangile est plus tardive et se serait faite entre les années 80 et 100 c'est-à-dire à la fin du premier siècle.

    La rédaction des Évangiles

    L’origine de l’histoire des évangiles est douteuse et remonte soit à la naissance de Jésus, voire à sa conception, soit au début de sa prédication, soit après sa mort ou sa résurrection. Leur transmission a certainement connu d'inévitables altérations dues aux erreurs des hommes. Le problème des traductions est sans doute le plus grand. La Bible a été traduite en 2303 langues.

    Si on considère le début de l'Évangile de Luc (Luc 1:1-4), on a une idée de la façon dont la rédaction des quatre évangiles s'est faite. Cette idée est d'ailleurs confirmée par les recherches faites par des universitaires.

    Pour rédiger les Évangiles, les auteurs se sont basés sur différentes sources c'est-à-dire des témoignages. L'utilisation de différentes sources se manifeste dans le fait que les deux généalogies de Jésus (Matthieu 1:1-17 et Luc 3:23-38) sont différentes et complémentaires.

    Parmi les différentes sources à leur disposition, les auteurs ont choisi les évènements, les discours, les miracles de Jésus qui étaient susceptibles de répondre à leur objectifs. C'est ce qui explique les différences entre les quatre évangiles.

    Les Évangiles synoptiques

    Lorsqu'on lit les Évangiles, il apparaît que l'Evangile de Jean est différent des trois autres (Matthieu, Marc et Luc). Ces derniers présentent en effet de très nombreuses ressemblances qui font penser que les auteurs ont eu des sources communes. En particulier on retrouve beaucoup d'épisodes communs à ces trois livres. Ainsi, 601 des 661 versets de l'Évangile de Marc se retrouvent dans l'Évangile de Matthieu et/ou dans l’Évangile de Luc.

    De nombreuses théories ont été proposées pour expliquer cela. Sans les détailler toutes, il semble que le premier évangile rédigé – celui de Matthieu – ait servi de base pour la rédaction des deux autres. Les autres auteurs utilisèrent aussi d'autres sources pour compléter leur récit. Il est important de rappeler que les évangiles ne constituent pas des biographies mais avait pour fonction de préserver l'enseignement de Jésus et d'encourager les premières communautés chrétiennes.

    Les Évangiles de Mathieu, Marc, Luc et Jean constituent les sources documentaires principales concernant la vie et l'enseignement de Jésus, qu'ils abordent chacun selon une perspective particulière tout en suivant le même schéma général et en transmettant la même philosophie.

    S'il y a de nombreuses similitudes entre eux, ces trois évangiles synoptiques ont des thèmes centraux différents :

    ·   L'Évangile de Matthieu cherche à démontrer que Jésus est le Messie et il sert aussi à encourager les croyants d'origine juive à suivre l'enseignement du Christ.

    ·   L'Évangile de Marc met en avant les actes de Jésus (miracles, exorcismes) plutôt que les discours. On note aussi que la formation et l'enseignement des disciples prend une place importante.

    ·   L'Évangile de Luc d'abord destiné à Théophile insiste sur l'universalité du message de Jésus et montre le ministère de Jésus parmi les personnes en marge de la société de l'époque.

    L'Évangile de Jean

    L'Évangile de Jean présente plusieurs différences par rapport aux autres évangiles :

    ·         Il n'y a pas de récit de la nativité ni de généalogie du Christ.

    ·         Il n'y a pas de récit de la tentation de Jésus ni de son baptême.

    ·     Le récit semble être construit autour de sept paroles importantes (les sept « Je suis ») et sept miracles, et moins d'éléments du ministère du Christ nous sont rapportés.

    Par contre, Jean semble beaucoup plus intéressé à montrer l'identité de Jésus et en particulier le fait qu'il est le Fils de Dieu. Pour certains, le fait que les questions de l'identité et de la divinité de Jésus soient centrales au texte traduit une rédaction plus tardive et montre la préoccupation qu'avaient les chrétiens de la fin du premier siècle.

    En guise de premières conclusions

    Nous avons quatre Évangiles car plusieurs auteurs ont accompli le travail d'interroger les témoins de la vie de Jésus. Ils l'ont fait pour plusieurs raisons et parce qu'ils voulaient encourager des communautés chrétiennes différentes.

    La diversité dans les quatre évangiles permet de parler différemment à différentes communautés. Cela nous permet aussi de découvrir plusieurs facettes de Jésus. Une façon d'illustrer cela est de considérer les représentations symboliques des évangiles qui ont été faites il y a plusieurs siècles.

    Ce qu'on appelle le tétramorphe est le fait que quatre figures ont été choisies pour représenter les évangiles: l'homme pour l'Évangile de Matthieu, le lion pour l'Évangile de Marc, le taureau pour l'Évangile de Luc et l'aigle pour l'Évangile de Jean. Ces figures représentent aussi des aspects centraux de la vie de Jésus : sa naissance et son incarnation (l'homme), la tentation dans le désert (lion), sa mort (le taureau) et son ascension (l'aigle). (voir notre autre parchemin à ce sujet : lien URL)

    Enfin, s'il y a des différences entre les quatre évangiles et parfois des difficultés à les harmoniser, il y a aussi un message central commun à ces quatre livresles évangiles nous racontent la naissance de Jésus le Fils de Dieu, sa vie et son ministère parmi les hommes, sa mort et sa résurrection. C'est cela le message essentiel de l'Évangile.

    Les récits de la vie de Jésus qui n'ont pas été retenus comme faisant partie du canon officiel ont été réunis sous le terme d'« évangiles apocryphes », étymologiquement : « évangiles cachés ». Longtemps délaissés, l'exégèse moderne s'y intéresse à nouveau.

    Que signifie « apocryphe » ?

    Pour Gérard Billon, ce mot vient d'un mot grec qui veut dire « caché ». Cela ne veut pas dire que ces écrits ont été cachés, mais que dans des communautés chrétiennes, les responsables ont considéré que ce n'était pas les livres à lire en priorité pour les nouveaux baptisés, même si certains de ces textes sont très beaux. Donc on les a mis de côté. Ces textes n'ont pas tous été diffusés. Ils sont apparus dans le sillage des écrits du Nouveau Testament, vers la fin du 1er siècle.

    Et l'Évangile de Thomas, est-ce celui de l'apôtre ?

    Il est évidemment attribué à l'apôtre Thomas, celui qu'on appelle « Didyme », le jumeau. Il y a eu certainement un groupe chrétien qui a fantasmé sur ce nom et qui a fait de l'apôtre le jumeau de Jésus lui-même. A ce Thomas, Jésus aurait donné des paroles secrètes, qu'il n'aurait pas révélées aux autres. Et l'on voit poindre ici l'une des raisons pour lesquelles on a écarté cet évangile, qui était connu en Orient, mais vraisemblablement pas en Occident. C'est un évangile qui va du côté de la gnose, avec des « arcanes » et tout un côté mystique qui flatte notre imaginaire contemporain, et déjà celui de l'Antiquité.

    L’évangile selon Judas

    Il s'agit d'un manuscrit découvert peu après 1970, apocryphe et gnostique, composé de 26 pages de papier écrit en langue copte, mais dont les caractéristiques linguistiques du texte indiquent que le document a été originellement écrit en grec sous la forme d'un livre ou codex, entre les 2ème et 4ème siècles de l'ère chrétienne.

    Cet évangile donne des informations sur les relations de Jésus avec l'apôtre Judas Iscariote, et narre des épisodes s'étant produits durant la semaine qui précède la Pâques judaïque, en l'an 33 après Jésus Christ.  Parmi ceux-ci, il y en a un – inédit – qui affirme que Judas a donné le Seigneur aux sacerdoces juifs non par trahison intentionnelle, mais en réponse à une détermination prévue par Jésus lui-même qui lui a expliqué que cela était nécessaire pour qu'il puisse accomplir le dessein divin de souffrir le sacrifice et le martyr. Ce point n’est pas clair dans les autres évangiles.

    D’autres évangiles encore…

    Depuis la découverte de Nag-Hammadi, à côté des Évangiles de Matthieu, de Marc, de Luc et de Jean, on peut méditer aujourd’hui ceux de Philippe, de Pierre, de Barthélemy et, plus particulièrement, celui de Thomas. A côté de ces évangiles aujourd’hui un peu mieux connus, il en est un qui ne semble pas avoir retenu l’attention des spécialistes et qui demeure pratiquement ignoré du grand public : celui de Marie, attribué à Myriam de Magdala, écrit en copte sahidique.

    L’évangile selon Thomas 

    L’évangile selon Thomas est un écrit apocryphe chrétien qui figure dans la deuxième partie du codex II de Nag Hammadi.

                Quelques précisions :

    ·   Nag Hammadi est une ville de la haute Égypte. À l'origine, dans l'Égypte hellénistique, elle est située sur la rive gauche du Nil à 80 km au nord-ouest de Louxor, et compte environ 40 000 habitants, dont 75 % seraient coptes.

    ·   Un codex est un cahier formé de pages manuscrites reliées ensemble. Cet ancêtre du livre moderne a été inventé à Rome durant le 2ème siècle avant J.-C. et s'est répandu à partir du 1er siècle, pour progressivement remplacer le rouleau de papyrus grâce à son faible encombrement, son faible coût, sa maniabilité et la possibilité qu'il offre d'accéder directement à n'importe quelle partie du texte.

    ·    Les codex de Nag-Hammadi sont des traductions d’originaux grecs en langue copte.

       * Réflexions à propos des évangiles   * Réflexions à propos des évangiles

    Découvert en décembre 1945 à Nag Hammadi, en Haute-Égypte, associé dans le même codex à d’autres textes également rédigés en copte, le manuscrit date du 4ème siècle mais a probablement été rédigé sur base d'un original grec dont on a retrouvé des traces dans des papyri d'Oxyrhynque datés du 3ème siècle.

                Quelques précisions :

    ·     En décembre 1945, des bergers découvrent fortuitement une jarre, enfouie dans le sol, contenant treize codex en langue copte datant du 4ème siècle. Ils proviennent probablement d'un monastère pacômien, peut-être même de celui de Chenoboskion (où saint Pacôme commença sa vie érémitique) ou de celui de Pabau, située à 8 kilomètres du lieu de la découverte. Ces écrits ont un fort relent gnostique. L'ensemble, représentant environ 1 200 pages (fragments ?) est aujourd'hui connu comme la « bibliothèque de Nag Hammadi ». Ces manuscrits anciens ont une grande importance pour la recherche biblique autour des textes du Nouveau Testament. Parmi eux l'exemplaire le plus complet que l'on connaisse de l'Évangile selon Thomas a eu également un grand retentissement.

    ·    La bibliothèque de Nag Hammadi est un ensemble de treize codex de papyrus reliés en cuir, datant du milieu du 4ème siècle. Retrouvés en 1945 dans la ville de Nag Hammadi au nord-ouest de Louxor par des paysans égyptiens, ils sont désormais conservés au musée copte du Caire.

    ·   Ces codex (les plus anciens connus), contiennent une cinquantaine de traités en copte, traductions de textes écrits initialement en grec ancien. Ils datent vraisemblablement du 2ème siècle au 3ème siècle. La majorité sont des écrits dits gnostiques, mais on trouve également trois textes de la tradition hermétique, dans la lignée du Corpus Hermeticum, et une traduction partielle de La République de Platon. La plupart de ces textes n'étaient pas connus par ailleurs, ou seulement de façon fragmentaire.

    ·    Le plus célèbre est sans doute l'Évangile selon Thomas, dont la bibliothèque de Nag Hammadi contient le seul exemplaire complet.

    ·    Les papyrus d'Oxyrhynque sont un ensemble de papyrus grecs anciens trouvés sur le site d'Oxyrhynque en Égypte.

    Ce « cinquième évangile » pourrait provenir d'un milieu syriaque ou palestinien, rédigé par une série de rédacteurs entre le 1er et le 2ème siècles. Certains chercheurs y détectent des éléments présynoptiques. Toutefois, ce point de vue ne fait pas consensus.

    Il s'agit d'un recueil de sentences — des logia — qui, selon l’incipit du texte, auraient été prononcées par Jésus et transcrites par « Didyme Jude Thomas ». Au nombre de 114, les logia sont ainsi le plus souvent précédés de la mention « Jésus a dit ». Bon nombre ont leur parallèle dans les Évangiles selon Matthieu et selon Luc ainsi que, dans une moindre mesure, dans l’Évangile selon Marc.

    Précision :

    ·   Le mot incipit désigne les premiers mots d'un texte, religieux ou non, chanté ou non. Selon la tradition des Hébreux reprise dans le christianisme, l'incipit donne son titre au document.

    La conception du Royaume de Dieu

    La conception du Royaume pose indéniablement problème. Des théologiens ont tenté de nuancer les paroles de Jeshua présentées par Luc en les interprétant non pas comme : le royaume de Dieu est au-dedans de vous, mais parmi vous… Toujours est-il que vingt siècles et des millions de chrétiens plus tard, la supposée présence d’un Royaume divin parmi nous s’est avérée d’une extrême discrétion…

    Conclusion personnelle

    Si nous acceptons l’idée que tout homme qui a foi en Dieu, Créateur de l’Univers, nous pourrions admettre que nous avons en nous une parcelle de la divinité, une « petite étincelle divine » (Certains préfèrent l’appeler « une âme »). Dès lors, nous pouvons retenir cet extrait de l’évangile de Thomas : « Le royaume de Dieu est en toi et tout autour de toi. Pas dans les édifices de bois et de pierre. Fend le morceau de bois et je suis là. Soulève la pierre et tu me trouveras ». 

    Recherche effectuée par le Frère André B.

    Eques a continua quaestione (Chevalier en questionnement permanent)

    Sitographie

    http://volte-espace.fr/levangile-de-thomas-le-royaume-interieur-francois-de-borman/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile

    http://www.universdelabible.net/la-bible/une-bibliotheque/pourquoi-quatre-evangiles

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Thomas

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nag_Hammadi

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Papyrus_d%27Oxyrhynque

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Biblioth%C3%A8que_de_Nag_Hammadi


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