• * 52 - Des sacrements pour les malades

    220518 – Des sacrements pour les malades

    Rubrique « Regard sur la liturgie » – 52

     * 52 - Des sacrements pour les malades

     Des sacrements pour les malades 

    En guise d’introduction à ce parchemin de réflexions au sujet des sacrements de l’Église catholique pour les malades, nous proposons à nos lecteurs une communication de Serge Kerrien très soucieux de la formation liturgique.

     Pour vivre la maladie : des sacrements 

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    En proposant aux communautés chrétiennes un dimanche de la santé, l’Église invite les chrétiens à porter attention à ceux qui souffrent d’une altération de leur santé comme à celle et ceux qui les soignent. Depuis toujours attentive à ses membres souffrants, l’Église prend en compte le mal et la souffrance de plusieurs manières, et plus particulièrement par les sacrements, signe du salut. En effet « salut » et « santé » sont étroitement liés par une même étymologie. Que propose donc l’Église pour accompagner les malades ?

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    Le Christ face à la souffrance

    Lorsque le Christ est confronté à une souffrance humaine (maladie, handicap, mort, souffrance morale), son attitude est toujours la même. Il prend en compte l’humanité souffrante de la personne, lui donne attention, considération et par des gestes et des paroles de guérison, la réintègre dans la société dont la maladie l’avait exclue. Jésus, en se faisant proche de la personne souffrante commence toujours par la «réhumaniser». Il sait que la maladie entraine une forme de mort sociale pouvant aller jusqu’à l’exclusion. Cette attitude nous invite à penser « humanisation » avant «sacramentalisation». La pastorale induite par le rituel des sacrements pour les malades en est une belle illustration.

    Cependant le Christ ne se contente pas de se faire proche des malades. Il remet debout ceux que la souffrance a jetés à terre : « Lève-toi ! » ; « Va, ta foi t’a sauvé ! ». La parole qui accompagne le geste de guérison est une parole de résurrection. Remettre debout, sur le chemin de la vie, l’être humain dégradé par la maladie et la souffrance, c’est lui redonner sa dignité. Et le Christ lie souvent la guérison physique à une guérison intérieure faite de confiance, d’espérance et de renoncement à ce qui dégrade l’homme.

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    La tradition de l’Église

    La tradition de l’Église donne des témoignages sur l’onction des malades. Fidèle à la manière du Christ, (cf. Mc 2,1-12 ; Jn 5,14 ; Ac 10,38) l’Église apostolique fait de l’onction des malades un geste de guérison corporelle et spirituelle. Maladie et péché sont liés. L’un et l’autre enserrent l’homme pour le mener à la mort physique et spirituelle. Guérir, c’est faire œuvre  de vie. Pardonner les péchés aussi. Au cours des siècles, la pratique de l’Église va évoluer de différentes manières et, pour diverse raisons, beaucoup de chrétiens vivront l’extrême-onction comme une condamnation à mort. Ce faisant, on prive le malade d’un sacrement dont il aurait eu besoin pour mieux vivre sa maladie. Le Concile de Trente tentera de réhabiliter le sacrement des malades. En vain. Il faudra attendre Vatican II pour qu’un nouveau rituel soit donné.

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    La communauté chrétienne et les malades

    « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1 Co 12,26). Dans l’Église, corps du Christ, personne ne peut rester indifférent à la souffrance de l’autre. Aussi la place de la communauté chrétienne est-elle essentielle dans la pastorale des malades, et ce depuis les débuts de l’Église. Le souci des malades est une expérience unique du Corps du Christ, corps solidaire et fraternel des baptisés. Ce souci se traduira de plusieurs façons, mais plus particulièrement par des visites fraternelles, par la prière et l’apport de la communion eucharistique, si le malade la désire. La réserve eucharistique, avant d’être un lieu de prière personnelle et d’adoration, est le rappel permanent que l’Église n’oublie jamais ses malades. C’est d’abord pour porter l’eucharistie aux malades et aux mourants que le tabernacle trouve sa place dans nos églises.

    Une présence et des sacrements

    L’intitulé du rituel le dit clairement : il n’y a pas un seul sacrement pour les malades. Ces sacrements sont proposés selon un itinéraire apte à accompagner le malade, en fonction de son cheminement personnel et pendant toutes les étapes de sa maladie. Ce compagnonnage humain et spirituel commence par la visite des malades, visite gratuite dont le but est de maintenir ou de revitaliser des liens humains que la maladie a distendus. Ces visites peuvent soutenir la foi et l’espérance du malade. Elles permettent de lui proposer des temps de réflexion, de prière, et de conserver un lien avec la communauté.

    Vient ensuite la communion portée au malade. Il ne s’agit pas seulement de la part du malade, d’un geste d’union au Christ et à une communauté « célébrante » qui vient le rencontrer pour lui porter la parole et le pain de vie que l’assemblée a partagés.

    Comme une troisième étape, le rituel propose l’onction des malades. Il ne s’agit plus d’extrême–onction mais d’un sacrement, marqué par l’imposition des mains et l’onction d’huile, qui aidera le malade à mieux vivre sa maladie ou les étapes d’une santé déclinante. Ce sacrement fortifie la foi et l’espérance que la maladie, la souffrance, la solitude peuvent mettre en péril. Il ne s’agit en aucun cas d’un remède surnaturel qui viendrait concurrencer les soins de la médecine, mais d’un sacrement dont la demande manifeste le désir de recevoir la force du Christ pour affronter la maladie.

    Désormais, il est rare que le malade qui va recevoir ce sacrement ne soit pas entouré de membres de sa famille, d’amis ou de la communauté chrétienne. L’Église donne ainsi plus de visibilité à la fraternité et à la prière communautaire. A travers la célébration du sacrement, c’est l’Église de la terre unie à l’Église du ciel qui prie pour les malades.

    Lorsque l’heure vient de vivre le passage en Dieu, l’Église offre à ceux dont la vie s’éteint le viatique, communion au corps et au sang du Christ, semence de vie éternelle et puissance de résurrection (cf. Jn 6, 54). Le chrétien s’unit ainsi au Christ dans son mystère pascal et confronté à la mort, se voit offrir le même chemin : passer de la mort à vie éternelle. La façon dont la fin de vie est aujourd’hui prise en charge permet de reconsidérer le viatique et de le proposer lorsque le malade est encore conscient. Le sacrement l’aidera à cheminer dans la foi, à assumer sa mort avec le Christ. La prière de recommandation auprès du mourant est un denier témoignage d’amour donné : celui d’une présence fraternelle et d’une prière confiante.

    Toutes ces propositions de l’Église montrent bien son attention et sa sollicitude pour les malades. Elles sont autant de gestes de tendresse et de foi pour tous ceux qui souffrent. Adaptés aux situations personnelles et à leur évolution, les sacrements des malades offrent un itinéraire tissé de relations, qui évite au souffrant de s’isoler dans sa propre souffrance. Ils permettent un dialogue d’alliance renouvelé ou raffermi entre les malades, Dieu et la communauté. Et quand la souffrance étouffe les mots, l’Église les donne au malade pour s’adresser à Dieu. Par ces sacrements l’Église se fait proche de tous ceux qui souffrent, les accompagne vers un supplément d’humanité et de spiritualité. Elle est alors signe de salut et ouvre un chemin de vie avec le Christ.

    Serge Kerrien, ancien directeur adjoint du S.N.P.L.S., Diacre permanent du diocèse de Saint-Brieux et Tréguier

     Quels sacrements pour les malades au 21ème siècle ? 

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    L’onction des malades

    Chez les catholiques, l'onction des malades était appelée « extrême-onction » avant le concile Vatican II, et « sacrement des saintes huiles », chez les orthodoxes. C’est un sacrement des Églises catholique romaine, orthodoxes de tout genre et anglicane par lequel celui qui souffre est confié à la compassion du Christ. L'onction doit être faite avec une huile bénite et célébrée par un prêtre.

    Plusieurs Églises évangéliques pratiquent aussi l'onction d'huile pour les malades, mais ne la considèrent pas comme un sacrement. L'onction des malades est une ordonnance de la prêtrise dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (mormons).

    Extrait et adapté d’une page du site « Wikipédia »

    Fondement biblique

    Le principal fondement scripturaire de cette pratique sacramentelle se trouve dans l'Épître de Jacques (au chapitre 5, versets 14 et 15) : « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens (presbytres ou prêtres) de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné ».

    Il est bien clair que cette prescription de l'apôtre Jacques se situe dans le prolongement de l'action de Jésus lui-même, Jésus dont les Évangélistes nous ont rapporté avec insistance les guérisons.

    Par exemple, dans l'Évangile selon Marc (Marc, 6, 13) les apôtres prolongent cette action guérissante du Christ : « Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient ».

    Extrait et adapté d’une page du site « Wikipédia »

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    Histoire du sacrement des malades

    Si à partir de ses plus anciennes attestations au 3ème siècle, le rituel de l'onction des malades a été employé principalement en vue de la guérison du corps, cette onction a pris progressivement la forme du dernier sacrement des mourants (et non seulement des malades), à partir notamment de l'époque carolingienne et de son association avec le viatique (dernière Eucharistie) et la pénitence ad mortem. On l'appellera alors extrême-onction.

    Après le Concile Vatican II (n°74-75 de la Constitution Sacrosanctum Concilium sur la liturgie), la Constitution apostolique « Sacram unctionem infirmorum » du 30 novembre 1972, a établi le rite de l'onction par l'huile alors que le prêtre prononce une seule fois la formule latine suivante : « Per istam sanctam unctionem et suam piissimam misericordiam adiuvet te Dominus gratia Spiritus Sancti, ut a peccatis liberatum te salvet atque propitius allevet ».

    Voici, en français, ces mots qui accompagnent l’onction avec l’huile sainte sur le front et dans les mains des malades : « Par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l'Esprit-Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu'il vous sauve et vous relève ».

    Mais on parle aussi de sacrement des malades. L'onction n'est donc plus le sacrement des malades en danger de mort mais un sacrement pour tous les malades graves, avec l'aide du prêtre et des proches du malade, sans que le sens du sacrement (rétablissement ou accompagnement spirituel) soit clairement déterminé. L'onction des malades peut naturellement être répétée (alors que l'extrême-onction était plutôt considérée comme un sacrement unique — comme le mariage — quoiqu'il pût être répété dans le cas où la personne, guérie, se trouvait de nouveau en danger de mort du fait d'une autre maladie ou accident).

    Dans les Églises orthodoxes et protestantes

    Dans l’orthodoxie, l’office de l’onction des malades peut être célébré soit dans l’église, dans l’assemblée des fidèles, soit à la maison du malade. Il est d’usage d’administrer le Mercredi saint le sacrement de l’onction des malades à tous les fidèles, pour la guérison de leurs maux et de leurs péchés. Cet office comporte d’abord les sept prières de bénédiction de l’huile. Puis sont lus les sept passages des Épîtres et des Évangiles qui manifestent tout l’amour du Christ pour les malades et les pécheurs.

    Les Églises protestantes n'ont pas toutes la même position concernant la prière pour les malades. En 1545, Martin Luther fournissait un ordre de culte pour l'onction des malades. Au 21ème siècle, l'onction des malades est pratiquée à la demande du malade dans les Églises anglicanes, évangéliques et charismatiques. Ce sont les responsables de la communauté (appelés parfois « les anciens ») qui prient et appliquent l'huile sur le front du malade selon ce qui est écrit dans l'épître de Jacques citée ci-dessus.

    Extraits d’une page du site « Wikipédia »

     Le sacrement des malades 

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    Le sacrement de l’onction des malades est assez méconnu, souvent associé à l’extrême onction, et par conséquent à tout ce qui touche à la mort et aux questions existentielles de l’homme.

    L’onction des malades

    Le sacrement des malades a pour but de donner une aide spéciale au chrétien confronté aux difficultés d’une maladie grave ou de la vieillesse. Le chrétien peut recevoir le sacrement des malades chaque fois qu’il est atteint d’une grave maladie. C’est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve que sont la maladie ou la vieillesse.

    La célébration de ce sacrement consiste en l’onction d’huile bénite sur le front et en l’imposition des mains. Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile dite des malades apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps.

    Extrait du site de l’Église catholique en France

    Avec l’imposition des mains, l’onction rappelle l’attention et la tendresse de Jésus-Christ envers les personnes malades.

    Quelle guérison ?

    Guérison intérieure, réconciliation avec soi-même, avec ses proches, avec Dieu, mais aussi parfois guérison physique ou vrai mieux être. Dans l’onction, le Christ manifeste la tendresse du Père pour celui qui souffre en donnant son Esprit, force pour lutter contre le mal.

    Alors que la maladie apporte souffrance, inquiétude et peut même entamer le goût de vivre, le sacrement rappelle la dignité de chacun, raffermit la confiance, donne la force de supporter son épreuve et l’assurance qu’il la vit en proximité avec le Christ. Signe de la tendresse de Dieu pour les malades, le sacrement rejaillit sur les proches qui souffrent aussi de l’éloignement provoqué par les hospitalisations, les bouleversements familiaux dus à la maladie… Il pacifie et réconcilie le malade avec lui-même, avec les autres et avec Dieu. L’onction peut être administrée lors d’une célébration dans la paroisse ou avec l’aumônerie de l’hôpital, à domicile ou lors d’un pélerinage, comme à Lourdes.

    « « Venez à moi vous qui peinez sous le poids du fardeau et je vous soulagerai » (Mt 11, 28).

    Face à une mort toute proche, l’eucharistie est donnée en viatique, l’ultime communion que reçoit le malade au moment de mourir.

    Site de l’Église catholique en France

     Les sacrements de guérison 

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    Par « les sacrements de l’initiation chrétienne », l’homme reçoit la vie nouvelle du Christ. Or, cette vie, nous la portons « en des vases d’argile » (2 Co 4, 7). Maintenant, elle est encore « cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3, 3). Nous sommes encore dans « notre demeure terrestre » (2 Co 5, 1) soumise à la souffrance, à la maladie et à la mort. Cette vie nouvelle d’enfant de Dieu peut être affaiblie et même perdue par le péché. Le Seigneur Jésus-Christ, médecin de nos âmes et de nos corps, Lui qui a remis les péchés au paralytique et lui a rendu la santé du corps (cf. Mc 2, 1-12), a voulu que son Église continue, dans la force de l’Esprit-Saint, son œuvre de guérison et de salut, même auprès de ses propres membres. C’est le but des deux sacrements de guérison : du sacrement de Pénitence et de l’Onction des malades.

     Les huiles dans la célébration des sacrements 

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    La Bible évoque plusieurs usages de l’huile. Outre son usage culinaire, elle sert à soulager une douleur ou à protéger la peau. Aujourd’hui encore nous nous en servons, parfois sous forme de crèmes, pour nous protéger du soleil ou des effets du froid. L’huile a aussi cette particularité de pénétrer là où l’eau ne peut aller.

    Dans la prière, une onction d’huile va donc symboliser la puissance de Dieu qui est appelée à pénétrer jusqu’au cœur du croyant pour qu’il puisse se convertir.

    L’huile servait enfin à produire de la lumière, dans les lampes à huile, précisément. Elle symbolise alors Dieu qui éclaire les hommes, leur donne de voir ce qu’ils ont à faire pour vivre en paix et être heureux.

    Les chrétiens ont continué à utiliser l’huile dans leurs célébrations en gardant, pour une bonne part, le sens qu’elle avait déjà dans la liturgie juive.

    L’huile dont nous nous servons dans la liturgie est bénie ou consacrée par l’évêque, au cours de la messe chrismale, souvent le mardi saint. C’est de l’huile d’olive contenant différents parfum et baumes.

    On distingue l’huile des catéchumènes, l’huile sainte et le saint chrême.

    En voici la présentation :

    L’huile des catéchumènes

    Alors qu’il arrive à la fin du temps de catéchuménat, au moment où il sera bientôt baptisé, le catéchumène peut vivre des moments de doute, d’hésitation, de trouble. La communauté prie donc avec lui et pour lui afin que Jésus le rassure, lui donne la force de renoncer à une vie qui n’est pas bonne et choisisse de le suivre en devenant enfant de Dieu.

    La prière dite avant l’onction exprime bien le sens de ce geste : « Que la force du Christ vous fortifie, lui qui est le Sauveur ; qu’elle vous imprègne comme cette huile de salut dont je vous marque dans le Christ notre Seigneur, lui qui règne pour les siècles des siècles ».

    Que la force du Christ vous fortifie, qu’elle vous pénètre … comme cette huile qui va pénétrer la paume de vos mains.

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    Le Saint Chrême

    Le mot « chrême » vient du même mot que « christ ». Celui qui est « christ », c’est celui qui a reçu l’onction d’huile et qui est rempli d’Esprit-Saint. Par exemple : David a reçu l’onction pour devenir roi, un roi selon le cœur de Dieu, rempli de l’Esprit de Dieu.

    Lorsque l’évêque répand du saint chrême sur un autel qui vient d’être construit, on parle alors de consécration.

    L’huile sainte

    Cette huile est utilisée pour l’onction des malades. Cet usage est déjà attesté dans la Lettre de saint Jacques (Jc 5, 13 – 15).

    L’onction des malades est un sacrement par lequel le Christ communique sa force au malade, pour lutter contre la douleur, contre la tentation du doute ou le sentiment d’abandon de Dieu. Le Seigneur le relève, comme Jésus s’est levé d’entre les morts au matin de Pâques.

    Pour le malade qui lutte contre la maladie ou pour celui qui sent venir le moment de sa mort l’onction des malades est l’expression de la douceur et de la proximité de Jésus qui s’est approché, qui a accueilli les malades et les a guéris. Recevoir le sacrement de cette proximité de Jésus, par la présence du prêtre qui agit en son nom et par l’onction sur le front et sur les mains est source de réconfort, d’apaisement. Pour le malade et pour les proches.

    Ceux qui participent à la célébration de ce sacrement en font l’expérience.

    Raymond Monnoyeur – Diocèse de Saint-Claude – Église catholique dans le Jura

     Le sacrement de « l’onction des malades » 

     * 52 - Des sacrements pour les malades

    À la suite du Christ, les chrétiens ont toujours porté une attention particulière à celles et ceux qui traversent l’épreuve de la maladie, du handicap ou des atteintes du grand âge. C’est à eux que l’Église catholique propose le sacrement de « l’onction des malades » :

    • un don de Dieu qui offre sa tendresse et sa force au moment de l’épreuve
    • une présence fraternelle de l’Église à la suite du Christ
    • une démarche à vivre avec la famille et les proches.

    Sacrement des malades

    Dans l'Évangile, Jésus a une attention toute particulière pour les malades. La même attention incombe à toutes personnes (aux proches, aux voisins, aux chrétiens.

    Ce sacrement, souvent mal connu, manifeste la sollicitude de Jésus envers les malades. II leur donne la force de lutter et la grâce pour supporter l'épreuve de la maladie, en union avec la Croix, la Passion et la Résurrection du Seigneur.

    Ce sacrement apporte soutien et réconfort, et peut favoriser un retour à la guérison. II peut être proposé à l'occasion d'une maladie grave, à l'approche d'une intervention chirurgicale, ou si l'âge se fait plus pesant. Ce n'est pas le sacrement des mourants !

    Sur les chemins des malades : les sacrements

    Le malade, atteint par l’épreuve de la maladie et luttant contre elle, est aidé de multiples manières par son entourage, le personnel soignant, et la communauté chrétienne.

    Parmi  ces gestes d’aide et de soutien, des signes particuliers lui sont proposés, qui attestent d’une manière spéciale l’amour de Dieu pour lui et agissant en lui : les sacrements.

    - La visite des malades : la rencontre gratuite de personne à personne, est pour les malades, un lieu de dialogue et d’amitié, un moyen d’insertion sociale, voire un temps de réflexion sur leur vie et de rencontre avec Dieu.

    - La communion des malades : le malade est empêché de participer à l’assemblée eucharistique. Celle-ci, en la personne du prêtre ou de laïcs, vient jusqu’à lui pour lui apporter le réconfort de la Parole proclamée dans l’Assemblée et du Pain qui fait vivre.

    - L’onction des malades : à ceux qui sont atteints sérieusement par l’âge ou la maladie, un nouveau signe d’espérance est proposé : l’imposition des mains et l’onction des malades, qu’accompagne la prière de la foi, exprimée par toute l’assemblée. Quand il est accueilli dans la foi de l’Église, ce signe est puissance de réconfort, soutien dans l’épreuve et ferment pour triompher de la maladie si Dieu le veut.

    - Le viatique. Quand l’heure vient pour le chrétien de passer de ce monde au Père, les chrétiens entourent leur frère et prient avec lui. Pour ce passage, ils lui offrent le Pain de la Vie, Celui qui a vaincu la mort et fait briller la vie.

    - La recommandation des mourants : à celui qui arrive aux dernières heures de sa vie terrestre, un dernier témoignage d’amour est donné : celui d’une présence fraternelle, celui d’une prière confiante en la miséricorde de Dieu.

    Extrait du site de la Paroisse St Bruno en Vallée d'Arve

    Qu’est-ce que l’onction des malades ?

    La présence du Christ dans ma souffrance !

    L’onction des malades est l’un des sept sacrements de l’Église catholique.

    Elle est le signe de la présence du Christ ressuscité auprès des personnes éprouvées par la maladie physique ou psychique, ou la vieillesse.

    En effet, les Évangiles rapportent que, hormis le péché, le Christ a partagé notre condition humaine jusque dans la souffrance et la mort. Parfois, il a guéri, et même ressuscité, annonçant ainsi la victoire, par sa mort et sa résurrection, sur le péché et la mort.

    Il a demandé à ses disciples d’oindre d’huile et de guérir les malades, et ils poursuivirent cette mission après la Résurrection.

    Aujourd’hui, l’Église propose ce sacrement par lequel elle croit que Jésus continue de toucher les personnes. Ce sacrement consiste en une imposition des mains et une onction d’huile bénite le Mardi saint, lors de la messe chrismale.

    Autrefois nommé extrême-onction ou derniers sacrements, comprise comme sacrement des mourants, car donné au seuil de la mort, il a, depuis le Concile Vatican II, retrouvé la fonction du sacrement destiné à réconforter dans la douleur.

    L’onction des malades est donc lors comprise comme étant un sacrement de vie.

    C´est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve que sont la maladie ou la vieillesse.

    La célébration de ce sacrement consiste en l’onction d’huile bénite sur le front et en l’imposition des mains. Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile dite des malades apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps.

    Avec l’imposition des mains, l’onction rappelle l’attention et la tendresse de Jésus-Christ envers les personnes malades.

    Alors que la maladie apporte souffrance, inquiétude et peut même entamer le goût de vivre, le sacrement rappelle la dignité de chacun, raffermit la confiance, donne la force de supporter son épreuve et l’assurance qu’il la vit en proximité avec le Christ. Signe de la tendresse de Dieu pour les malades, le sacrement rejaillit sur les proches qui souffrent aussi de l’éloignement provoqué par les hospitalisations, les bouleversements familiaux dus à la maladie… Il pacifie et réconcilie le malade avec lui-même, avec les autres et avec Dieu. L’onction peut être administrée lors d’une célébration dans la paroisse ou avec l’aumônerie de l’hôpital, à domicile ou lors d’un pèlerinage, comme à Lourdes.

     * 52 - Des sacrements pour les malades

    Face à une mort toute proche, l’eucharistie est donnée en viatique, l’ultime Communion que reçoit le malade au moment de mourir.

    Quand demander le sacrement des malades ?

    Le sacrement de l’onction des malades est un sacrement de la confiance et de l’espérance que les baptisés peuvent recevoir à tout âge et plusieurs fois dans leur vie si nécessaire :

    • quand la santé physique ou psychique est sérieusement altérée
    • quand les atteintes de l’âge sont douloureuses à supporter
    • quand une intervention ou un traitement difficile approche
    • quand la vie est en danger…

    À qui est donné l’onction des malades et dans quelles circonstances ?

    L’onction des malades est donnée à une personne gravement malade ou âgée, en danger pour cause de maladie ou de vieillesse.

    Une des conditions pour la recevoir est d’être chrétien catholique ou orthodoxe.

    Même si elle peut être proposée par l’entourage ou l’aumônier d’un hôpital, elle doit être demandée librement par le récipiendaire.

     * 52 - Des sacrements pour les malades

    Qui peut administrer l’onction des malades ?

    Seul un prêtre peut la donner !

    « Comme tous les sacrements, l’onction des malades est une célébration liturgique et communautaire, qu’elle ait lieu en famille, à l’hôpital ou à l’église, pour un seul malade ou pour tout un groupe d’infirmes, il est très convenable qu’elle soit célébrée au sein de l’eucharistie, mémorial de la Pâque du Seigneur. » (Catéchisme § 1519).

    Mais elle peut être donnée autant de fois que nécessaire.

    En aucun cas, elle ne remplace les soins médicaux.

    Quelle est la place de l’onction des malades dans la vie chrétienne ?

    Un sacrement pour la vie

    Le sacrement de l’onction des malades intervient au cœur de la vie au même titre que la maladie ou la vieillesse. Celles-ci peuvent être de grandes épreuves de l’existence dans lesquelles nous expérimentons impuissance, limites, parfois angoisse, repli sur soi, désespoir, et nous pouvons entrevoir la mort.

    « L’onction des malades parachève les onctions saintes qui jalonnent toute la vie chrétienne ; celle du baptême avait scellé en nous la vie nouvelle ; celle de la confirmation nous avait fortifiés pour le combat de cette vie. Cette dernière onction munit la fin de notre vie terrestre comme d’un solide rempart en vue des dernières luttes avant l’entrée dans la Maison du Père. » (Catéchisme § 1523).

    Quels sont les effets du sacrement des malades ?

    Être réconforté, apaisé, fortifié

    Pour le chrétien, l’onction des malades confère une grâce particulière destinée à réconforter, apaiser, aider à vivre et vaincre les difficultés inhérentes à la maladie ou la vieillesse. Elle est reçue comme un don du Saint-Esprit qui renouvelle la confiance en Dieu et fortifie face aux tentations.

    Un des effets de ce sacrement peut également être le pardon des péchés si la personne n’a pu recevoir le sacrement de réconciliation.

    Enfin, dans la foi chrétienne, l’onction des malades prépare à entrer dans la vie éternelle, portée en soi depuis son baptême, «en des vases d’argile» (2 Co 4, 7).

    Comment se déroule la célébration de l’onction des malades ?

    Si l’état de la personne le permet, ce sacrement aura été préparé, avec les membres de la pastorale des malades et les proches, en priant, en éclairant ce geste par la parole de Dieu, en recevant le sacrement de réconciliation.

    Le sacrement lui-même est conféré :

    En silence, le prêtre impose les mains à la personne souffrante, invoquant la descente de l’Esprit-Saint sur elle.

    Il lui donne l’onction sur le front et les mains avec l’huile des malades et dit :

    « - N, par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint.

    Amen.

    Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève.

    Amen. »

    A ceux qui se trouvent au seuil de la mort, peut également être donnée l’eucharistie comme viatique en ce passage vers la vie éternelle.

    Marie-Christine Lafon – Site « Le jour du Seigneur »

    En guise de conclusion provisoire :

     * 52 - Des sacrements pour les malades

     L’importance de l’onction des malades 

    Les fruits du sacrement de l’onction des malades sont :

    • L’union du malade à la souffrance de Jésus au moment de sa Passion.
    • Le réconfort, la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances de la maladie ou de la vieillesse.
    • Le pardon des péchés si la confession n’a pas pu être possible.
    • Le rétablissement de la santé, dans certains cas.

    Extrait du site de la Paroisse Saint-Pothin – Immaculée Conception

     Les derniers sacrements catholiques 

    Les derniers sacrements sont les différents gestes et prières qu'un homme d'Église effectue auprès d'une personne sur son lit de mort. Ils sont composés de l'eucharistie, de la pénitence et de l'extrême-onction.

    Méditations sur l’onction des malades

    « Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit-Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève !»

    « Venez à moi vous qui peinez sous le poids du fardeau et je vous soulagerai »  (Mt 11, 28).

    Synthèse de recherches proposées par les Frères André et Jean-Paul, Chevaliers de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Références :

    Magnificat février 2022 page 2 à 6

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Onction_des_malades

    https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-sacrements/le-sacrement-des-malades/

    https://www.eglise-niort.net/IMG/pdf/Quatrieme_conference_la_penitence_et_l_onction_des_malades_.pdf

    https://www.eglisejura.com/?p=1290

    https://sacrecoeur-bellecombe-lyon.fr/vie-chretienne/sacrements/recevoir-le-sacrement-des-malades/#:~:text=L'onction%20peut%20%C3%AAtre%20administr%C3%A9e,malade%20au%20moment%20de%20mourir.

    https://www.lejourduseigneur.com/sacrement/le-sacrement-de-lonction-des-malades

    http://stbruno.e-monsite.com/pages/les-sacrements/autres-sacrements/sacrement-des-malades.html

    https://saintpothin-immaculee.com/sacrement-des-malades/


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