• * Saint Jean, le disicple bien-aimé

    Rubrique « La Saint-Jean à la Commanderie de Saint-Léger »

    … à l’occasion de la Saint-Jean, ce 27 décembre 2021

      Jean, le disciple bien-aimé  

    Introduction

    La Commanderie de Saint-Léger se prépare chaque année à la célébration de la fête d’un de ses protecteurs spirituels : saint Jean l’Évangéliste.

    Par le présent parchemin, nous avons souhaité rappeler à nos membres, Frères et Sœurs de l’Ordre des Chevaliers du Temple de Jérusalem, ainsi qu’à nos lecteurs et visiteurs de plus en plus nombreux, la relation privilégiée entre Jésus, le Christ, et son disciple Jean qui, dans son Évangile, se qualifiait lui-même de « disciple préféré ».

     * Saint Jean, le disicple bien-aimé

    Quel plus bel évènement choisir dans la vie publique de Jésus que « la Dernière Cène » pour mettre en évidence ce lien exceptionnel d’amour fraternel entre notre Seigneur Jésus-Christ et Jean, fils de Zébédée ?

    Précisons d’emblée le contexte de cet évènement.

    Le contexte

    La « Dernière Cène » est un épisode au cours duquel le Christ a instauré le sacrement de l’Eucharistie. La « cène », qui veut dire « repas », est une cérémonie qui a été instituée par Jésus, lors de son dernier repas avec ses douze apôtres peu de temps avant son arrestation, la veille de sa crucifixion, et trois jours avant sa résurrection.

    Alors qu’il célébrait avec eux la Pâque juive, Jésus prit le pain et la coupe et leur conféra une nouvelle signification. Il institua l'Eucharistie — selon trois des quatre Évangiles canoniques — en disant : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ».

    D’après le site https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A8ne

    Désormais, plutôt que de représenter la délivrance du pays d’Égypte sous Moïse, le pain et la coupe représenteront le salut du genre humain accompli par Jésus-Christ.

    Les chrétiens de toutes tendances confondues (orthodoxes, catholiques, protestants) considèrent que ce dernier repas pris par Jésus avec ses disciples institue le sacrement de l'Eucharistie (Lc 22, 19), (Mt 26, 26). Aussi la Cène est-elle un des événements fondateurs du christianisme. Par ce sacrement, les chrétiens font mémoire de la mort et de la Résurrection du Christ car il avait dit à ses apôtres :

    « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi ».

    Plusieurs termes semblent acceptables pour décrire cette cérémonie : la communion, l’eucharistie, le repas du Seigneur, la fraction du pain …

    En rapport avec la Cène et l'Eucharistie, on trouve en effet d’autres appellations :

    • Communion, parce que c'est par ce sacrement que les chrétiens s'unissent au Christ pour les rendre participants de son Corps et de son Sang pour former un seul corps,
    • Sainte-Cène,
    • Repas du Seigneur,
    • Fraction du pain,
    • Assemblée eucharistique,
    • Mémorial de la Passion et de la Résurrection du Seigneur,
    • Saint Sacrifice,
    • Sainte et divine liturgie,
    • Sainte Messe.

    Tous ces termes sont soulignent chacun un aspect de la cérémonie. Nous les retrouvons dans les Saintes Écritures : Matthieu 26. 26-30 ; Marc 14. 22-25 ; Luc 22. 14-20 ; Actes 2. 41-42 ; I Corinthiens 10. 16-17 ; 11. 23-32...

    Dans l'Église catholique, la Cène est célébrée à nouveau par les fidèles chaque dimanche au cours de la messe, plus particulièrement lors de la communion, dans la deuxième partie de la messe. L'Église célèbre une Cène perpétuelle dans laquelle le Christ est réellement présent dans le Saint-Sacrifice. Le Christ se présente à chaque consécration en médicament pour la vie éternelle.

    Chez nos Frères protestants (ou « réformés »), l'appellation « Sainte Cène » souligne l'importance symbolique et commémorative du repas pascal. Cette interprétation remonte à Jean Calvin dans son Institution de la religion chrétienne, bien que les églises issues de la Réforme protestante considèrent généralement que leur approche de la Cène est la position historique.

    Approche du sens du mot « Cène »

    La Cène est un rite porteur d’une grande signification. Elle n’a pas qu’un sens unique. Examinons cela en détails.

    1. L’Eucharistie est le sacrement essentiel du christianisme qui commémore et perpétue le sacrifice du Christ. Mais c’est également le pain et le vin consacrés.

    2. La Cène est une commémoration de l’œuvre de Jésus-Christ. C’est un repas qu’il va demander à ses disciples de prendre régulièrement « en mémoire de lui ». Le pain et la coupe dont il se sert à ce moment-là nous orientent vers le corps brisé et le sang versé de Jésus à la croix. Ils symbolisent le salut qui a été accompli dans l’histoire une fois pour toutes (1 Corinthiens 11. 23-25 ; Hébreux 9. 25-26).

    3. De nos jours, la Cène est une communion avec le Christ vivant et ressuscité. Jésus a promis d’être toujours avec nous. Et tous les croyants sincères acceptent l’idée que le pain et la coupe symbolisent sa présence spirituelle parmi nous. En participant, au cours de chaque messe, à la reproduction de la Cène, nous adorons Jésus, fils de Dieu ; nous démontrons que nous sommes unis à lui et nous fortifions notre foi pour une authentique vie de disciple (Matthieu 28. 20 ; 1 Corinthiens 10. 16).

    4. La célébration de l'Eucharistie est liée à un passage du Nouveau Testament, évènement qui a lieu le Jeudi saint, quand Jésus célèbre la Cène qui est son dernier repas avec les apôtres. Il y présente le pain et le vin comme son corps et son sang, qui assureront la vie éternelle à ceux qui les absorberont. Il demande à ses amis de renouveler ses gestes par la suite en souvenir de lui.

    5. Au cours de la cérémonie de la messe ou du culte, le prêtre consacre le pain et le vin. Dans le catholicisme et l'orthodoxie, ils deviennent alors le corps et le sang du Christ, c'est ce qu’on appelle « la Transsubstantiation ».

    D’après le site https://fr.vikidia.org/wiki/Eucharistie

    6. La Cène est une expression de notre unité chrétienne. Elle est un repas communautaire, un repas d’alliance qui exprime l’unité de tous les croyants en Jésus. C’est pourquoi nous devons « discerner le corps du Seigneur » lorsque nous participons à l’Eucharistie, c’est-à-dire, prendre conscience qu’il s’agit d’un événement collectif, que nous sommes unis au Christ et aux autres autour de nous pendant ce moment-là (1 Corinthiens 10. 17 ; 11. 27-29).

    7. L’Eucharistie est une proclamation du retour de Jésus. C’est un « Repas » que l’on prend tant et aussi longtemps que le Seigneur n’est pas revenu chercher les siens. En mangeant le pain et en buvant la coupe, nous proclamons la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne (1 Corinthiens 11. 26).

    8. Mais la Cène est aussi une anticipation du grand banquet à venir. La vie chrétienne se vit en effet dans l’attente de la plénitude du Royaume de Dieu. En participant à l’Eucharistie, nous anticipons le rassemblement futur de tous les croyants autour de Jésus (Matthieu 26. 29).

    Ainsi, la Cène récapitule à la fois le passé, le présent et l’avenir ! Elle est un symbole de l’œuvre, de la présence et du retour de Jésus-Christ !

    L’Eucharistie doit être présidée par l’un des membres de l’équipe pastorale. Le célébrant explique brièvement le sens de la cérémonie à l’aide d’un texte biblique et prie ensuite pour les éléments (le pain et la coupe) qui seront distribués aux membres. Après leur distribution, tous les participants prennent part au pain et à la coupe en même temps. Cette méthode a l’avantage de souligner l’unité et la solidarité des croyants dans la foi. La distribution des éléments est souvent intercalée de cantiques.

    Idéalement nous devrions communier sous les deux « espèces », c’est-à-dire, que tous les membres baptisés de l’Église devraient participer à ce repas non seulement en mangeant le pain (sous la forme de l’hostie) mais aussi en buvant à la même coupe (de vin).

    L’Eucharistie ne communique pas le salut ou la grâce salvatrice. Lorsque nous parlons du Baptême ou de la Cène, nous les désignons comme étant des symboles de l’œuvre de Jésus-Christ ou comme des signes de la grâce de Dieu ou encore comme des ordonnances de Jésus-Christ. Evitons si possible le terme « sacrement » qui prête trop à confusion et qui a pris dans l’esprit des gens une connotation trop magique.

    Toutefois, cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun bienfait à retirer de la Cène. Ce repas est une commémoration, une célébration et une louange qui fortifie les croyants en vue d’une authentique vie de disciple et de service. La Cène peut ainsi communiquer une grâce fortifiante lorsque nous y participons avec foi.

    Étant donné l’importance des ordonnances (Baptême et Cène), évitons tout propos dépréciatifs à leurs égards. Même si elles ne sont pas nécessaires au salut, elles ont tout de même une forte valeur symbolique.

    Pour conclure ce premier aspect de notre réflexion, citons cet extrait de la Première Lettre de saint Paul aux Corinthiens : « Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fût livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » (1 Cor. 11.23-26).

    Si la Cène est l’épisode au cours duquel le Christ instaure l’Eucharistie, soit le sacrement de la présence divine, le rite de la messe constitue le lieu et le moment où cette présence divine est rendue possible par la transsubstantiation des espèces eucharistiques et grâce à une liturgie spécifique.

    Voilà pour le contexte très symbolique dans lequel nous allons à présent retrouver Jésus, le Christ, notre Seigneur, et son disciple Jean qui s’est lui-même qualifié de « préféré ».

     * Saint Jean, le disicple bien-aimé

    Voici le fruit de nos recherches !

    L’Apôtre Jean dans sa relation privilégiée avec Jésus

    La tradition chrétienne considère que Jean l'Évangéliste et « le disciple que Jésus aimait » sont la même personne.

    Fils de Zébédée et frère de Jacques (Matthieu 10: 2), compagnon de pêche de Pierre, Jean fut l'un des douze et fit partie du cercle restreint des disciples ayant vu la transfiguration de Jésus sur la montagne.

    Extrait du site « jaichoisijesus »

    Pourquoi dit-on de l’apôtre Jean dans l’Évangile qu’il est « l’apôtre que Jésus aimait »? Est-ce un amour de préférence? N’aimait-il pas les autres apôtres?

    La question du « disciple que Jésus aimait » est complexe et plusieurs livres ont été écrits sur le sujet. L’expression ne se trouve que cinq fois, entre les chapitres 13 et 21 de l’Évangile selon Jean (Jn 13,23 ; 19,26 ; 20,2 ; 21,7.20 ; cf. 21,24). Celui que l’expression désigne n’est jamais explicitement mentionné. La tradition chrétienne a identifié ce disciple avec l’Évangéliste Jean. Cette identification a des fondements puisque, ailleurs dans le Nouveau Testament, l’Évangéliste Jean semble avoir une place spéciale (cf. Mc 1,19-29 ; 3,17 ; 5,37 ; 9,2.38 ; 10,35.41 ; 13,3 ; 14,33 ; Ac 1,13 ; 3,1.3.4.11 ; 4,13.19 ; 8,14 ; Ga 2,9).

    Toutefois, il faut noter qu’il n’est jamais mentionné par son nom dans l’Évangile de Jean, ce qui ne prouve rien. La tradition iconographique chrétienne a aussi aimé donner une place spéciale à Jean, peut-être justement à cause de cette identification. Les exégètes modernes ont émis d’autres théories. Il est possible que l’expression désigne simplement le croyant dans sa relation avec Jésus.

    La question de l’amour préférentiel est plus symptomatique. Il est illusoire de croire qu’on peut ou que l’on devrait aimer tout le monde également, comme Jésus nous l’a demandé. Ce n’est pas parce qu’une personne en préfère une autre qu’elle n’aime pas les autres. L’amour, comme tout sentiment, a une hiérarchie. Il est normal d’aimer davantage ses parents, son conjoint, ses enfants, ses amis. Jésus aimait certainement tous les apôtres, mais il ne faisait aucun tort à qui que ce soit en en préférant l’un ou l’autre. Dieu aime tout le monde mais très probablement pas de la même façon. Ce serait faire injure à l’amour, et à l’amour de Dieu. Cela n’enlève rien à qui que ce soit.

    D’après un article d’Hervé Tremblay,  professeur au collège universitaire dominicain (Ottawa)

     * Saint Jean, le disicple bien-aimé

    Le « disciple bien-aimé » n’est présent que dans le quatrième Évangile. Il apparaît six fois sous cette appellation aux tout derniers moments de la vie de Jésus et après la résurrection. Lors de la Cène, au pied de la Croix, au tombeau, au bord du lac où il est le premier à reconnaître Jésus. Tout de suite après, Pierre s’inquiète de son avenir et la réponse sibylline de Jésus fait courir le bruit que « ce disciple ne devait pas mourir ».

    C’est enfin ce même disciple « qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai » (Jean 21, 24). La phrase est pour le moins étrange et a donné lieu à bien des interrogations, d’autant plus que l’Évangéliste ne dit jamais que Jean, fils de Zébédée, est ce disciple bien-aimé.

    Très tôt, la question de la mystérieuse identité de ce disciple bien-aimé s’est donc posée. Irénée est le premier à avoir affirmé, dès le 2ème siècle, sans doute sur la base d’une tradition orale, que le disciple bien-aimé, Jean l’Apôtre, et Jean l’Évangéliste ne faisaient qu’une seule et même personne. La tradition a conservé cette affirmation même si l’on sait aujourd’hui que l’Apôtre Jean et l’Évangéliste Jean sont très vraisemblablement à distinguer.

    Mais une chose est sûre, c’est que ce disciple se sait « aimé ». Et que cela a une incidence directe sur sa capacité à comprendre le mystère central de la foi : la résurrection. Dans l’Évangile de Jean, la place du disciple bien-aimé est comme laissée vide par le narrateur pour que nous puissions tous l’occuper.

    Se savoir aimé. Telle est sans doute la véritable identité du disciple bien-aimé, comme de tout disciple.

    D’après le site « Croire.la Croix.com »

     * Saint Jean, le disicple bien-aimé

    Jean et Jésus lors de la « Dernière Cène »

    Léonard de Vinci a représenté la Cène, dernier repas de Jésus de Nazareth avec ses douze apôtres, le jeudi saint, veille de sa crucifixion. Il a suivi là une vieille tradition monastique. Depuis le Moyen Âge les murs des réfectoires sont illustrés de la Cène. « Ainsi, durant leur repas, les moines avaient-ils sous les yeux, (…) l’image de celui que partagea leur Seigneur pour la dernière fois ».

    Les apôtres sont alignés ou groupés par trois. L'un des apôtres dort, sa tête sur la poitrine de Jésus, c'est Jean l'Évangéliste. Le peintre veut par ce geste montrer l'amitié entre les deux hommes, dans un repas antique où les participants sont allongés. Rapprocher sa tête de la poitrine d'un autre est un geste assez naturel et facile, mais quand on représente les convives assis, la position de Jean devient étrange.

    D’après le site « Images – Bible – Pictures »

    Jean, le disciple favori porte des vêtements rouge et bleu comme Jésus et il est assis à sa droite, la place la plus honorifique…

     * Saint Jean, le disicple bien-aimé

    D’après le site Wikipédia

    Nous renvoyons nos fidèles lecteurs au remarquable parchemin de notre Frère Écuyer Freddy à propos du symbolisme de la « Dernière Cène », tableau de Léonard de Vinci, qu’il a tenté de mettre en évidence.

    Lien avec ce parchemin de notre Frère Freddy D.

    Recherches préliminaires de Messire Axel Vdh

    Compléments et mises en page de Messire André B

    Sitographie :

    https://fr.vikidia.org/wiki/Eucharistie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A8ne

    http://www.interbible.org/interBible/decouverte/comprendre/2007/clb_070525.htm

    https://jaichoisijesus.com/jean-de-disciple-egoiste-a-lapotre-de-lamour/

    https://croire.la-croix.com/Definitions/Bible/Disciples/Qui-est-le-disciple-bien-aime

    https://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/vinci/cene.htm

    http://www.imagesbible.com/nouveausite/FICHES/passion-et-resurection-du-christ/F_N_cene.htm


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